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10 mai. 14h 45. Vieux Lille.
Des jeunes font des allers-retours en motocross sur la plaine Winston Churchill. Churchill, c’est le nom de la résidence de 8 tours et de 400 foyers située à la périphérie nord du Vieux Lille. Là où vivait Hakim Djellassi, tué en toute impunité après son passage dans un fourgon de police en 2009. C’est là aussi où est retrouvé, ce mercredi 10 mai, Johnny, inanimé, la tête ensanglantée, suite à une intervention des forces de l’ordre. Johnny est toujours dans le coma à l’heure où l’on écrit ces lignes. Accident ? Violences policières ? On est allés à la rencontre des habitant.es du quartier pour comprendre ce qu’il s’est passé.
Chaque jour ici, les jeunes subissent humiliations et contrôles policiers. « Les keufs nous balancent souvent des  »vous inquiétez pas, on va bientôt débarquer et on vous aura tous » » nous résume-t-on. C’est que la cité dérange dans ce paysage en cours de revitalisation du vieux Lille. Ici sera implanté le palais de justice flambant neuf à l’horizon 2021. Pour l’instant, les résidences Churchill, Pont-Neuf et La Poterne sont les derniers endroits populaires résistants encore à l’embourgeoisement du Vieux-Lille. Ce n’est donc pas un hasard si la police et surtout les BST [1] viennent « sécuriser » le territoire, ou plus clairement, harceler et stigmatiser la population.
14h45, ce 10 mai, les keufs débarquent, bloquent les rues, et contrôlent illico, tasers et flingues à la main. Bac, motards, camion-béliers, gendarmes. Du monde. Beaucoup de monde. Du lourd pour seulement deux motocross circulant sur la plaine… La scène est confuse, tout va très vite, une motocross est saisie rue Paul Ramadier, tandis qu’une autre prend la fuite à travers la plaine. « Les flics braquaient tout le monde avec des guns » nous confie un jeune. Les renforts policiers sont appelés : contrôles, fouilles, pressions, etc. Quinze minutes plus tard, Johnny, le conducteur de la motocross en fuite, est retrouvé inanimé à l’angle de la rue du Pont Neuf et de la rue de Gand.
Johnny alias « Baguette » a 27 ans et travaille dans le quartier comme animateur. Il est descendu de chez lui au moment de l’arrivée des premiers fourgons. On nous raconte : un jeune était en train de pousser l’une des motocross, Johnny la récupère, démarre, et file en voyant la police le poursuivre. Au talkie, un flic indique à ses collègues la direction prise par la motocross. Peu après, un autre balance aux jeunes avec cynisme « vot’ pote là, il s’est bien crashé la gueule ! ». Personne n’y croit vraiment à ce moment-là, mais toutes les voitures de police se dirigent alors vers le lieu indiqué.
Que s’est-il passé ? Pour l’instant, peu d’éléments ont été fournis. Le conducteur aurait perdu le contrôle de la motocross alors qu’il sortait de la plaine. C’est en tout cas la version de la police que s’empresse de relayer la Voix du Nord sur son site internet. « Un véhicule des forces de l’ordre passant alors rue de Gand, avait trouvé le jeune homme inanimé et en sang, à côté d’une seconde moto-cross ». Et plus loin : « Déséquilibré par une série de terre-pleins, le motard a perdu le contrôle de son engin, et a violemment percuté un mur d’enceinte ». Pour la VDN, le conditionnel est en option et la police… hors de tout soupçon.
À ceci près que « Johnny savait conduire une motocross, et ces deux ou trois bordures, la moto les passe tranquille » assurent les jeunes. Très vite, le bruit court que la voiture de police a percuté la motocross pour la déstabiliser. Un flic lance à une personne présente sur les lieux du crash : « Viens voir sur la voiture, y’a rien, tu vois ». Ce qui est étrange, c’est que les prostituées du secteur assurent tout d’abord aux jeunes avoir vu la voiture percuter la motocross. Mais, dès le lendemain, elles se rétractent et affirment que Johnny aurait perdu le contrôle. Une procédure judiciaire est enclenchée en moins de 24 heures à l’initiative de la famille, des soutiens et de Maître Regley afin de demander à avoir accès aux motocross saisies et à toutes les caméras du quartier, notamment celles de la caserne militaire à proximité qui pointent vers le lieu de l’incident. Vaudrait mieux pour les bleus que les caméras corroborent leur version. En attendant, la famille et les habitant.es sont déterminé.es à connaître la vérité. Histoire à suivre !
La Brique et le CRIME (Contre la répression des individus et les mouvements d’émancipation)
[1] Brigades Spécialisées de Terrain créées en 2010 par Hortefeux, anciennement UTeQ.


Justice pour Antoine !

Justice pour Antoine et François, le 2 février à Douai

Justice pour Antoine et François Antoine, militant de la CGT et libertaire de Valenciennes, est un-e des nombreux-ses opposant- es à la loi Travail à avoir fait les frais de la répression aux ordres du gouvernement et du patronat au printemps 2016.

Alors qu’il se rendait à une manifestation syndicale le 17 mai 2016 à Lille et qu’il tenait le drapeau de son union locale CGT Valenciennes, il a été violemment plaqué au sol par 3 policiers et mis en état d’arrestation. Pour avoir participé à cette manifestation, il a passé 3 semaines en détention préventive et a été condamné à 10 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de manifestation dans le département du Nord.

La mobilisation locale, nationale et internationale autour de son affaire a permis d’éviter une peine plus lourde à l’instar de celles qui ont frappé des centaines d’opposant-e-s dont plusieurs sont toujours en détention dans un contexte marqué par l’état d’urgence. Plusieurs témoignages et articles de presse ont alors démontré que l’accusation était montée de toutes pièces et que le gouvernement plus minoritaire que jamais dans l’opinion ne pouvait s’imposer que par la répression et l’intimidation afin d’empêcher le développement de la mobilisation.

Lors de l’audience les avocats d’Antoine ont également pointé les contradictions et les incohérences de l’accusation, ainsi que les irrégularités dans la procédure. Cette affaire est donc bien politique. François, présent à la même manifestation, a aussi payé le prix de cet acharnement gouvernemental, policier et judiciaire. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de manifestation dans le Nord. Antoine ayant décidé de faire appel de sa condamnation, l’affaire sera rejugée, jeudi 2 février 2017 devant la cour d’appel de Douai.

Aussi il est important que d’ici là et plus particulièrement ce jour-là la solidarité s’exprime en faveur d’Antoine et de François, afin que ce procès ne soit pas celui de deux opposants poursuivis pour leurs convictions, mais bien celui des responsables de la casse du code du Travail et de cette stratégie de la tension qu’ils ont voulu pour masquer le désaveu massif dont ils font toujours l’objet de la part de l’immense majorité des travailleuses et travailleurs.

Nous appelons donc à un rassemblement de soutien à Antoine et à François
Jeudi 2 février à 13h00
Devant la cour d’appel de Douai
Justice et relaxe pour Antoine et François !


Rencontre avec Assa Traoré

Demain à 15h la sœur de Adama Traoré (assassiné sans raison par la police cet été), le frère de Lahoucine Aït Omghar (tué alors que non armé) et des victimes de la répression policière et judiciaire pendant la lutte contre la loi travail prendront la parole au local de la CNT Lille situé au 32 rue d’Arras.

Les interventions seront précédées de la diffusion du reportage d’Usul intitulé « les flics (tout le monde déteste la police ?) ».

Cette semaine a été à nouveau marquée par l’acharnement de l’État contre la famille d’Adama Traoré et les habitants de son quartier qui sont mobilisés pour obtenir vérité et justice suite à ce meurtre policier :

2 frères d’Adama dorment aujourd’hui en prison après avoir été arrêtés pour un soit disant « outrage » (pourtant un délit mineur – l’un d’eux a été même été arrêté sur son lieu de travail).

La sœur d’Ama est elle poursuivie pour diffamation par la mairesse de Beaumont sur Oise (UDI) après avoir déclaré qu’elle était du côté des violences policières (et en effet la mairesse n’a cessé de répandre les mensonges policiers et n’a même pas présenté ses condoléances à la famille).

La machine répressive tente de broyer ceux qui se défendent. Venez nombreux leur témoigner de votre solidarité demain à 15h au local de la CNT Lille (32 rue d’Arras à Lille Moulins).

Justice pour Adama Traoré

 

Samedi 26 nous organisons une projection et une discussion autour des violences policières en présence de la soeur d’Adama Traoré, du frère de Lahoucine Aït Omghar et de militants victimes de la répression policière lors du mouvement contre la loi travail.
Face à eux nous ne reculerons plus. Nous parlerons et nous agirons. N’en déplaise à Nathalie Groux (maire de Beaumont-sur-Oise) qui affiche sans aucune retenue son racisme et ses accointances avec les assassins d’Adama Traoré.
Lors de cette journée, nous ferons tourner une caisse de solidarité. Chacun donnera ce qu’il veut et ce qu’il peut. Toutes les recettes reviendront à nos camarades du Collectif urgence notre police assassine.

Free Antoine

A l’occasion de la venue de Cazeneuve à Lille, la CGT organise un rassemblement pour exiger du ministre de l’intérieur socialiste la libération de Antoine et le retrait de la loi travail.

Rendez-vous aujourd’hui à 15h30 devant la MEL (1 rue du ballon, proche Gare Lille-Europe).

Venez nombreux !

Cazeneuve à Lille ce lundi 30 mai : Rassemblement contre la Loi EL KHOMRI, pour la libération d’Antoine

Ce lundi 30 Mai, Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur vient inaugurer le Centre Opérationnel de Commandement. Cette visite est révélatrice : le Ministre chargé de la répression des salariés en lutte inaugure le nouveau PC de vidéo – surveillance à vocation sécuritaire de la MEL.

Puisque Bernard CAZENEUVE vient à Lille, nous nous devons de l’accueillir comme il se doit.

Depuis plusieurs mois, nous subissons les violences policières : de nombreux manifestants sont agressés sur ordre du Ministre et de la hiérarchie policière, plusieurs manifestants ont été éborgnés par des flashball, un photo -reporter a été gravement blessé jeudi 26 mai par une grenade de désencerclement. Les médias se gardent bien de montrer ces violences ; pourtant elles sont visibles et accessibles sur internet et les réseaux sociaux !

Nous dénonçons les « arrestations ciblées » de militants syndicaux ou politiques, notamment celle d’Antoine, militant de la CGT de Valenciennes, arrêté lors de la manifestation Lilloise du 17 mai. Ce camarade a refusé la comparution immédiate, il est actuellement incarcéré alors que le dossier est vide.

Nous subissons également la violence d’institutions illégitimes et minoritaires, qui imposent leur loi par la force du 49-3.

Enfin, nous subissons la violence symbolique des médias contrôlés par les grands groupes privés.

Pourtant rien n’y fait ! La grève s’amplifie et le peuple soutient à plus de 70% les grévistes. Car les salariés ne sont pas dupes ; ils ont compris que tout le monde va mortier : les salariés du privé comme ceux du public !

C’est pourquoi, nous appelons à un débrayage d’une heure et à un rassemblement :
Contre la Loi EL KHOMRI,

Pour la libération d’Antoine, RASSEMBLEMENT DEVANT LA MEL
Lundi 30 Mai – 15h30

CGT Nord


Arrestation Antoine

Photo de l’arrestation arbitraire d’Antoine

Au début de la manifestation syndicale contre la « loi travail » du mardi 17 mai à Lille, des dizaines de flics se jettent sans raison sur notre camarade Antoine, militant bien connu de la CGT de Valenciennes et à Alternative Libertaire. Nous apprendrons plus tard que la seule motivation de cette interpellation « préventive » (à la Minority Report) est l’appartenance syndicale et politique d’Antoine… Aucun fait préalable à son interpellation ne lui est reproché.

« Armé » de son seul drapeau CGT, Antoine est vite et vigoureusement plaqué au sol par 3 brutes de la BAC (cf. photo ci-dessus et vidéo ci-dessous). Les manifestants présents tentent d’empêcher cette arrestation totalement arbitraire. L’un d’entre-eux – coupable d’avoir voulu lutter contre l’injustice – sera également arrêté lors de l’intervention. Comme Antoine il passera en procès en juin. La foule – outrée par un tel coup de force – scande « libérez nos camarades ». Mais rien n’y fait, la police a des ordres et elle les applique avec zèle : casser le mouvement social, disperser les manifestations par la force, envoyer les militants en prison, empêcher les piquets de grève à grands coups de tonfas, dissuader tous ceux qui voudraient relever la tête de le faire.

Voir également les communiqués de la CGT et de AL.

Après 48h de garde à vue, Antoine est déféré devant la « justice ». Situation orwelienne, on l’accuse de faits s’étant déroulés après son arrestation ! L’État l’accuse d’avoir porté un coup à un policier l’ayant interpellé. L’un des 3 molosses de la BAC – que l’on voit distinctement sur la vidéo ci-dessus faire preuve d’une brutalité injustifiée à l’encontre d’Antoine – aurait subi une blessure ayant entraîné… 0 jour d’ITT. Il a du se faire mal en molestant notre camarade…

Antoine refuse la comparution immédiate pour laisser le temps à ses avocats de réunir les preuves de son innocence (telles que cette vidéo). Mais le procureur comme le juge n’ont que faire des faits, de la justice ou de la morale. Leur rôle – comme celui des flics – est d’obéir au gouvernement socialiste paniqué et débordé par ce mouvement social radical, d’une ampleure inégalée. Le premier sous un gouvernement (soit disant) de gauche. Malgré un dossier d’accusation vide, des garanties de représentation fortes, les témoignages de dirigeants CGT et des nombreux manifestants sur place, Antoine est placé en détention provisoire.

Il est le premier prisonnier politique arrêté à Lille suite au mouvement social contre la « loi travail ».

Détenu depuis hier à la prison de Sequedin, Antoine a entammé dès les premières heures de son incarcération une grève de la faim dans l’objectif de faire reconnaître ses droits et son innocence.

Pour défendre les intérêts des vrais casseurs (les narcotrafiquants de HSBC, les fraudeurs de Mulliez, les escrocs de LVMH…) l’État français n’hésite pas à user de moyens dictatoriaux : arrestations arbitraires, emprisonnement des opposants, censure et répression des médias alternatifs, atteintes aux libertés syndicales…

Liberté pour Antoine, relaxe pour tous les condamnés, retrait de la loi travail !

P.S. : 11 personnes ont encore été arrêtées hier soir suite à une action contre la loi travail. La plupart sont encore en garde à vue. Force à eux. On vous tient au courant quand on a des nouvelles.


Arrestation Antoine

Antoine – militant à la CGT du Valenciennois – a été arrêté sans aucune raison lors de la manifestation contre la loi travail s’étant déroulée mardi à Lille. Un autre manifestant à lui aussi été interpellé alors qu’il protestait contre l’arrestation abusive d’Antoine.

Cela fait maintenant près de 2 jours qu’ils sont embastillés, et nous apprenons qu’ils sont maintenant menacés de passer en comparution immédiate dès cet après-midi. Les faits qui sont reprochés à Antoine ne nous sont toujours pas connus.

La manifestation de jeudi fût la cible d’un dispositif policier encore jamais vu à Lille incluant la fouille et le fichage photo « préventifs » de très nombreux manifestants ainsi que « l’encadrement » des cortèges par environ 400 CRS menaçants et insultants militants comme passants !

D’autres manifestants – dont Corentin, un autre militant CGT – ont été arrêtés abitrairements. Le tout nouveau préfet Lalande (ancien bras droit du Ministre de l’Intérieur) tentait probablement de justifier à posteriori les dizaines de personnes blessées par les flics à coup de Flash-Ball et de grenades désencerclentes lors de la manifestation de jeudi dernier…

Commme l’atteste cette photo, l’arrestation de Antoine a été violente. Comme toujours, les flics sont beaucoup plus efficaces et zélés à réprimer ceux qui défendent les droits des travailleurs attaqués par une loi rétrograde à laquelle 71% des français sont opposés qu’à combattre l’évasion fiscale pratiquée par les Mulliez ou le narco-trafic couvert par HSBC (qui mérite bien un peu de peinture sur ses vitrines).

Solidarité totale avec les camarades interpellés, arrêt des poursuites et amninistie pour tous ceux qui se battent contre la loi travail et son monde !

Votre répression n’entammera pas notre détermination !

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Deux camarades syndicalistes du Valenciennois ont été embarqués lors de la manifestation lilloise contre la loi El Khomri. Ils sont en garde à vue. AL exige leur libération !

Les manifestations et actions qui se sont déroulées aujourd’hui ont encore été le théâtre d’une violente répression policière. Intimidations, interdiction de manifester, violences : la police française a encore une fois justifié sa triste réputation.

A Lille la police a procédé à des fouilles et des contrôles sur les personnes qui se rendaient à la manifestation. Certaines et certains ont été contrôlé plusieurs fois ! L’objectif était clair : terroriser celles et ceux qui défient le gouvernement dans la rue.

Mais la police ne s’en est pas contentée.

Alors que la manifestation démarrait des policiers ont attaqué le cortège anticapitaliste qui regroupaient différentes organisation, dont Alternative libertaire.

Deux personnes ont été victimes d’une arrestation ciblée, sans raisons apparentes : Corentin, du Syndicat étudiant et lycéen (SEL-CGT) sur Douai, et le camarade Antoine, militant actif à la CGT du Valenciennois.

Corentin a été libéré au bout de plusieurs heures, mais Antoine est toujours en garde à vue.

Alternative libertaire dénonce ces arrestations qui se déroulent dans un climat de violence policière exacerbées et exige la libération du camarade.

Alternative libertaire, le 17 mai 2016

Actualisé le 18 mai à 9h25

Une manifestation ayant réuni près de 1000 personnes c'est déroulée hier mardi pour la libération d'Antoine et contre les violences policières

Une manifestation ayant réuni près de 1000 personnes c’est déroulée hier mardi pour la libération d’Antoine et contre les violences policières.


Rassemblement de soutien lors de la comparution immédiate des 2 militants arrêtés sans raison lors de l’attaque du local de la CNT par la police.

Rendez-vous aujourd’hui vendredi 22 avril à 13h devant le tribunal situé avenue du Peuple Belge à Lille.

Ce mercredi, après la manifestation lilloise contre la loi travail, la police a assiégé puis saccagé le local du syndicat CNT situé rue d’Arras. Des agents en ont également profité pour effectuer une fouille 100% illégale des documents et dossiers archivés par le syndicat. Les vidéos, photos et récits de cette intimidation aux accents dictatoriaux sont impressionnants.

Bien obligée d’essayer de jusitifer son opération démentielle, la police a embarqué deux militants choisis aux hasards parmis la dizaine de personnes qui furent retenues dans le local.

Ces 2 personnes n’ont commis absolument aucun acte répréhensible – ni au cours de l’intervention rue d’Arras, ni au cours de la manifestation. Mais l’État veut écraser par les coups, les amendes et la prison ceux qui – aujourd’hui – ont décidé de relever la tête contre les trahisons du Parti « Socialiste », ceux qui se battent pour une meilleure répartition des richesses, ceux à qui subir toute leur vie la précarité pour remplir les poches des patrons ne convient pas.

Alors l’État invente des histoires : ces 2 personnes « formellement identifiées » ont d’abord été accusées d’avoir cassé une vitre dans le centre ville lors de la manifestation. Mais de nombreuses photos et vidéos montrant que ces militants n’ont rien à voir la dedans, le roman policier fût réécrit. Ils auraient maintenant agressé des agents rue d’Arras. Malheureusement des voisins ont filmé l’intervention policière, et les seuls agresseurs portent un uniforme… Donc la police – tel un petit délinquant – change encore une fois sa version des faits : ces 2 personnes – toujours « formellement identifiées » – auraient attaqué à elles seules une brigade de 5 policiers suréquipés dans le centre ville…

Les médias (La Voix du Nord, France 3), à l’exception notable de Libération, ont relayé sans broncher (et sans vérifier) la version de la préfecture, n’hésitant pas à éditer leurs articles pour coller à la dernière version policière et effacer les traces de manipulation…

Dans le même temps, Facebook (probablement sur demande de la police) a supprimé la page de l’Action Antifasciste NP2C qui a relayé en direct les violences policières commises rue d’Arras. Comme ça les choses sont claires : si vous dénoncez les mensonges de la police, c’est la censure qui vous attend !

Comme disait un certain François Hollande en 2012 à Lille : « Attaquer les syndicats, c’est en définitive attaquer les travailleurs! »

 

Hollande syndicats

 

Venez nombreux, à 13h, devant le tribunal avenue du Peuple Belge.


Mise à jour (12h30) : ajout du récit des militants de l’Action Antifa NP2C.

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La police est venue en nombre (15 camions ! voir les photos ci-après) hier après la manif contre la Loi Travail pour attaquer le local syndical de la CNT de Lille.

Sans raison apparente, les flics ont forcé le rideau de fer du local situé au 32 rue d’Arras, (difficilement) enfoncé la porte au belier (voir la vidéo plus bas), cassé une vitre, violenté les militants présents dans le local, procédé à une fouille minitieuse et illégale (sans aucun mandat de perquisition) du local, gazé les militants et les passants s’étant rasssemblés en solidarité dans la rue d’Arras et placés en garde à vue – sans aucun motif – deux personnes qui qui se trouvaient dans le local.

Retour en images et en communiqués sur une journée ou l’État « socialiste » et sa police ont révélé leur niveau de fascisation avancé :

Communiqué de l’union des syndicats CNT de Lille suite à l’intrusion de la police dans son local de la rue d’Arras :

Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militant-e-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.

C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.

Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine et pénétrer par la violence. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.

Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-e-s et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.

L’union des syndicats CNT de Lille réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !

Lille, 20 avril 2016

Union locale des syndicats CNT de Lille
32 rue d’Arras
59000 LILLE
Courriel : ul-lille [at] cnt-f.org

CNT Lille

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Dans les minutes qui ont suivi le saccage du local de la CNT à Lille et les violences policières qui eurent lieu au sein du local et dans le quartier, les flics ont choisi d’interpeller deux camarades de façons totalement hasardeuse, un policier présent déclarant même à un de ses collègues : « prends en pas qu’un, au moins deux ».
A ce moment, les gradés présents affirmaient les avoir interpellé pour avoir manifesté le visage couvert, ce qui est absolument faux, et aurait pu être prouvé par de nombreuses images de la manifestation. Par la suite, les policiers modifièrent leur version : désormais ils étaient arrêtés pour une vitrine du magasin printemps qui a été détruite par un jet de bouteille en verre. C’est la version qu’ils ont alors donné aux manifestants devant le commissariat et qu’ils propageaient à ce moment là à tous les relais de presse présents (les dépêches à ce moment le confirme).
Ensuite, face à l’énorme buzz médiatique de l’affaire (plus de 1000 partages des photos du local dévasté en quelques heures). La version policière prend alors une autre tournure bien plus grave pour nos camarades, à eux deux, ils auraient attaqué, de manière isolée et sans aucun témoin, 5 membres de la brigade anti criminalité, avant de réussir à prendre la fuite vers le quartier moulins.
Cette version est non seulement grotesque mais surtout mensongère. Elle implique de lourds risques judiciaires pour nos camarades, et l’on connaît parfaitement le rôle répressif que tient la justice dans les mouvements sociaux.
Qu’en est il de l’impunité des flics qui ont lynché au sol plusieurs dizaines de personnes dans la rue et dans le local ? Qu’en est il des gamins de 12 ans gazés au coin du quartier ?
Qu’en est il des mères de famille insultées par les membres de la bac et des motards alors qu’elles demandaient la raison d’un tel attroupement policier ?
La police est un ramassis de menteurs, de lâches ultra-violents entièrement dévoués à réprimer toute contestation, au service du PS aujourd’hui comme de la droite hier.
Il n’y a que deux camps, c’est eux ou c’est nous. Désormais ne nous laissons plus faire.

Action Antifasciste NP2C

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LILLE, 20 AVRIL
Répression ciblée et intimidation policière après la manifestation contre la loi travail.

Aujourd’hui, la manifestation contre la loi-travail n’a pas autant rassemblée que lors de ses précédentes éditions, mais s’est démarquée par un caractère nettement plus offensif. Elle avance derrière les banderoles des étudiants de Lille1 qui s’avèreront prophétiques, la première reprenant le mots d’ordre de la CNE « Ni chair à patron, ni chair à matraque » et la deuxième affichant un « Ceci n’est pas un exercice ».

L’unef comme les syndicat pro brillent par leur quais absence. Après une vaine tentative, assez ridicule, les porteurs de banderoles n’étant guère plus de 5, c’est le cortège déter, d’environ trois à quatre cent individus, qui prend la tête de la manif, pour la première fois à Lille. Slogans véner, fumi, pétards. On avance, suivis par les réformistes et les mous qui tirent la gueule. Les ampoules de peinture volent sur les banques. Des copains collent des affichent sur les vitrines.
La police, d’abord discrète, monte dans les tours. Rue nationale, elle bloque la rue pour écourter la manif, nous obligeant à bifurquer. Les flics nous mettent la pression.

Dans la rue de l’hopital militaire, des BACeux jaillissent de la porte cochère d’une école de commerce et tentent de chopper deux copains qui collent des affiches. Sans succès. Une bonne réaction collective les en empêchent. La foule gueule « Tout le monde déteste la police » et continue.

Mais voilà que les mous veulent nous laisser tous seuls face aux keufs et traine la patte derrière. Il faudra de vigoureux « Tous ensemble » pour leur forcer la main et les amener à se solidariser. Ils s’y résoudront finalement. C’est le minimum syndical, certainement

La manif parvient à son terme, place de la rep. Et c’est là que ça commence à vraiment partir en sucette. Nous partons à une cinquantaine groupé pour nous rendre rue d’Arras, à l’insoumise, librairie occupée, pour réunir l’AG de lutte. Des BACeux nous suivent sur le trottoir d’en face. Arrivé à portée de l’insoumise, des motards de la nationale déboulent. Des BACeux courent. Ils nous empêchent de tenir notre AG. Les flics nous poussent rue d’Arras et s’arrêtent devant le local de la CNT, un cinquantaine de mètres plus loin, où une dizaine de personne sont rassemblées. Et là, des keufs comme si l’en pleuvait. Au moins 20 fourgons de CRS. Des baceux à foison. Des commissaires et des RG… La fête du poulet. Ils veulent se faire les radicaux… C’est clair! Au moins une centaine de bleus armurés bloquent la rue. La foule se rassemblent gueulant les refrains anti-chtars et des « Libérez nos camarades. Des gens restés place de la rep raboulent. Ca gaze lacrymogène.

La maison condé défonce la porte de la CNT, bien qu’un local syndical ne soit pas sensé légalement être forcé de la sorte. Résultat, le local est retourné. Les copains dedans rudoyés. Allongés par terre, matraques sur la gueule. Après hésitations, les fins limiers arrêtent deux copains au hasard, toi, euh non toi, toi, non, euh, bon vous deux. Direction GAV. Bon courage pour trouver des charges solides contre eux. Tout ce cinéma pour un peu de peinture sur les magnifiques uniformes de la police. Le commissaire en chef présent pendant « l’opération » l’a fait savoir. « Vous lancez de la peinture, on vous nique » en substance. C’est une basse vengeance politique.

AG contre la Loi Travail Lille

Vidéos et photos de l’intervention :

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Plus de photos de l’ensemble de l’intervention des flics sur la page Facebook de l’AFA Lille.


1312Pour faire face aux peines de prison ferme et aux lours amendes auxquels des camarades de l’Action Antifasciste NP2C ont été condamnés nous faisons appel à votre solidarité financière. Donnez en cliquant sur ce lien.

Ci-dessous l’appel :

Depuis plusieurs années nous essayons d’animer et de développer le mouvement antifasciste dans la région. Cette activité nous a amené à organiser diverses actions, manifestations ou rendez vous culturels.

Vous avez toujours contribué, par votre présence, à permettre à la résistance antifasciste de garder une forte implantation dans le np2c, que ce soit face à la montée du front national, de l’islamophobie des partis de droite et de gauche ou face aux groupuscules nazillons, nous nous efforçons de tenir nos positions et être, dans la mesure de nos moyens, présents au maximum dans les luttes révolutionnaires.

Lutter demande du temps et de l’argent. Nous avons toujours produit notre matériel par nos propres moyens sans accepter aucune aide de l’Etat, par les cotisations de nos militants, par les entrées des concerts ou les quêtes en manif’.

Nos combats sont évidemment dans le colimateur de l’Etat et de son appareil répressif, nous ne comptons plus les arrestations, les violences policières et les amendes infligées à nos militants.

Récemment de plus lourdes peines nous ont été infligées : prison avec sursis, grosses amendes, tig ou peine de prison ferme. Nos seules ressources ne nous permettent plus de faire face à de telles dépenses.

Afin de pouvoir payer, au moins en partie, ces frais de justice et relancer la production de matériel antifasciste nous en appelons aujourd’hui à votre solidarité financière. Il n’y a pas de petits dons, tous les coups de main sont les bienvenus et nous espérons pouvoir, avec votre aide, continuer nos combats légitimes pour l’égalité et la justice sociale.

Action Antifasciste NP2C

https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-antifa-np2c


No one is illegal

Ce jeudi 17 septembre 2015, en fin de matinée, une vingtaine de jeunes étrangers ainsi que des habitants du quartier, s’apprêtaient à déjeuner au parc des Olieux comme tous les jours depuis trois mois.
Plusieurs véhicules de la Police Aux Frontières, de la police nationale et municipale ont encerclé le parc et les ont embarqués. A la question posée par une habitante du quartier sur la raison de leur venue, les policiers ont répondu qu’il s’agissait d’un contrôle de papiers en vue d’un hébergement et qu’il n’était pas possible de laisser vivre ces jeunes dans de telles conditions d’insalubrité. Ils ont ajouté que les services de la ville n’allaient pas tarder à tout venir nettoyer. Des habitant-es ont quand même pu récupérer leurs affaires.
Après un long après-midi de vérification à la police au frontière, les
jeunes ont été relâchés. La police a néanmoins conservé les originaux de leurs papiers et leur a donné une convocation pour la fin du mois, le temps pour eux de vérifier l’authenticité de leurs documents.
Cette action des forces de l’ordre n’est pas nouvelle. Dès le début de ce campement, elles sont venues leur confisquer matelas, tentes et réchauds.
C’est quotidiennement qu’elles contrôlent l’identité de ces jeunes (photo de leurs papiers, recensement des noms, comptage en pleine nuit à la lampe torche) et les embarquent régulièrement.
Ces personnes sont arrivées dans le jardin des Olieux à la mi juin, suite à la fermeture d’une église du quartier de Moulins dans laquelle elles étaient hébergées depuis deux ans. Cette situation n’est donc pas nouvelle.

Lorsqu’ils arrivent sur le territoire français, ils doivent être reconnus mineurs par le département pour bénéficier de la protection de l’aide sociale à l’enfance, c’est à dire être mis à l’abri et pris en charge globalement. Cependant la procédure de reconnaissance de minorité prend plusieurs mois durant lesquels ils sont à la merci de la police.
Aujourd’hui, les jeunes du parc des Olieux sont dans ce cas de figure : ils ne sont statués ni mineurs, ni majeurs (d’où le terme mijeurs). De ce fait, ils ne bénéficient d’aucune aide ni de l’état, ni du département, ni de la mairie. Ils sont alors livrés à eux-mêmes, sans lieu où dormir, manger, se laver, s’instruire et vivre comme des jeunes de leur âge.
Le harcèlement de la police a pour finalité d’épuiser ces jeunes et de les décourager dans leurs démarches. Il montre la réalité de l’accueil des étrangers par les autorités. Les discours humanistes, largement médiatisés de ces dernières semaines, cachent mal une gestion maltraitante des étrangers qui ne rentrent pas dans les cases de l’administration. Les distinctions administratives entre demandeurs d’asile et réfugiés économiques, ou majeurs et mineurs stigmatisent et rendent vulnérables ceux qui viennent en France chercher une autre vie.
Au parc des Olieux ce sont des jeunes qui sont ainsi systématiquement criminalisés et harcelés par la police, comme partout ailleurs à l’intérieur et aux frontières de l’Europe : Calais, Lampedusa, Lesbos…

Soutenons ces personnes en continuant à venir passer du temps avec eux au parc.

Fin des harcèlements policiers réguliers, des papiers pour tous ou pas de papiers du tout !

Des habitant-es solidaires avec les jeunes du parc des Olieux.


squat

La Mangouste était un lieu squatté appartenant à l’institut pasteur et vide depuis 6 ans. Nous y avons vécu et fait des activités pendant 2 mois et demi, avant de nous faire expulser en grande pompe à 6 heures du matin, expulsion aussi absurde que disproportionnée : 150 keufs sur le boulevard Louis XIV et le GIPN dans notre salon, wesh !

Aujourd’hui, on nous réclame 10 000 balles d’amendes pour résistance abusive. Abusive parce que nous ne nous sommes pas contentés d’une résistance symbolique, mais que nous nous sommes organisés pour rester le plus longtemps possible dans cet endroit, en tenant les flics à l’extérieur de chez nous. La procédure n’a pas traîné. Il faut dire que Jacques Richir, président de l’institut pasteur et adjoint au maire a le bras long. Aujourd’hui, 3 mois après notre expulsion, le lieu est toujours vide et muré de toutes parts.

Pour d’autres maisons squattées, moins visibles, les choses se passent parfois différemment mais c’est pas mieux pour autant. Il y a à peine un mois, rue Jules de Vicq à Fives, le proprio vient déloger les habitants à la hache avec une quinzaine de potes, sous l’œil complice des keufs, en volant certaines affaires et en jetant les autres par les fenêtres. L’occupation avait été constatée la veille par la police et le propriétaire qui, apparemment, ne voulaient pas s’emmerder avec une procédure d’expulsion.

Ces histoires ne sont pas isolées. En pleine crise du logement et alors que 6000 maisons sont vides à Lille, la répression contre les squatteurs et locataires est organisée et s’intensifie. Les beaux jours marquent la fin de la trêve hivernale et la reprise des expulsions locatives.

Un député UMP vient de son côté de proposer une loi qui ferait de l’occupation de maisons vides un délit pouvant entraîner 1 an de prison et 15 000 euros d’amende ; plus, quand les procédures sont respectées, l’obligation d’expulser dans les 48h, une fois que le juge a prononcé l’avis d’expulsion.

En nous réclamant des thunes aujourd’hui, ils veulent créer un précédent à Lille : une occupation qui revient plus cher qu’une location, c’est sûr que ça pourrait en dissuader plus d’un… Nous n’allons pas nous laisser intimider par ces coups de pression. Ils pourront qualifier notre résistance d’abusive, nous entendons bien ne pas en rester là.

Si chaque visite des flics trouve les portes closes et solidement barricadées,
Si chaque proprio qui joue les gros bras voit des machines à laver passer par la fenêtre,
Si les huissiers et serruriers essuient des seaux d’urine à leur passage,
Si à chaque procès nous répondons par une ouverture,
Qui aura le dernier mot ?

« On se fout de nous ? On s’en foutra pas longtemps ! »
Débordons la ville !


Mutuelle des Fraudeurs de Lille

Le 17 avril 2014 à Lille, deux membres de la Mutuelle des fraudeurs se font perquisitionner puis placer en garde à vue prolongée pour « délit de presse » (on leur reproche de s’occuper du blog de la mutuelle et d’inciter par ce biais à la fraude). Lors de la perquisition, leurs ordinateurs ainsi que plus de 800 euros en liquide sont saisis. C’est Transpole qui attaque. Son nouveau créneau : la chasse aux fraudeurs, la chasse aux pauvres… Le jour même de l’arrestation, Transpole en profite pour sortir un communiqué de presse sur son nouveau projet de caméra intelligente qui lui permettra de repérer les « flux » de fraudeurs.

Mardi 2 juin 2015 à 14h aura lieu le procès des inculpés de la Mutuelle des fraudeurs. Un rassemblement est organisé à 13h30 devant le TGI de Lille (avenue du peuple belge), jusqu’à la sortie des camarades. Soyons nombreux pour faire pression sur la Justice et obtenir la relaxe !

Pour rappel, la Mutuelle des fraudeurs est un collectif qui existe depuis septembre 2009 à Lille. Ce collectif lutte pour les transports gratuits et permet à ceux qui n’ont pas les moyens de se faire rembourser leurs amendes.

CNT Lille


devoir d'insolence antiraciste

Saïd Bouamama et Saïd du groupe ZEP passeront cet après-midi en procès suite à la publication du livre « Nique la France » et du refrain de la chanson de ZEP portant le même nom : « Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes ».

L’État et les médias nous rabachent l’importance de la liberté d’expression quand il s’agit de s’attaquer sans relâche aux victimes du racisme structurel (noirs, arabes, Rroms, musulmans), mais condamne ceux qui en font usage pour critiquer ce même racisme structurel, le capitalisme ou n’importe quel autre pan de l’idéologie dominante.

Une pétition est disponible sur le site de ZEP pour les soutenir. Pour les parisiens, il est également possible d’assister au procès ce jour à 13h30 au Tribunal de Paris (4 Boulevard du Palais, 75001 Paris – Métro Cité Ligne 4).

PETITION POUR LE DROIT A L’INSOLENCE ANTIRACISTE

Le rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’Expression Populaire) et le sociologue et militant Saïd Bouamama ont été mis en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une plainte de l’AGRIF, un groupe d’extrême droite nostalgique de l’Algérie française. En cause, un ouvrage et une chanson du même nom, « Nique la France », qui assène en refrain : « Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes ». Comme des millions de gens à travers le globe ces dernières années, les deux auteurs ont attaqué le colonialisme et le système capitaliste et impérialiste. Comme beaucoup d’entre nous ils dénoncent une idéologie toujours très en vogue : le racisme, sous ses formes les plus courantes mais aussi les plus décomplexées. Comme de nombreux habitants des quartiers populaires, ils ont criés leur colère contre les inégalités, les discriminations et la justice à double vitesse.
S’inscrivant dans une longue tradition pamphlétaire des artistes engagés en France contre l’État français, du « nation de porcs et de chiens » d’André Breton à « le temps que j’baise ma marseillaise » de Léo Ferré en passant par le « je conchie l’armée française » d’Aragon ou le «votre République, moi j’ la tringle » de Renaud, Saïdou et Saïd Bouamama ont choisi d’assumer leur « devoir d’insolence » afin d’interpeller et de faire entendre des opinions qui ont peu droit de cité au sein des grands canaux de diffusion médiatique.
Mais voilà, cela dépasse, choque et insupporte qu’une telle parole puisse être portée, d’autant plus quand elle l’est par ceux qui subissent en premier lieu les politiques racistes et antisociales. Lorsque des Noirs ou des arabes font le choix de sortir de l’invisibilité et du mutisme afin de décrire la réalité telle qu’elle est – violente, inégale et destructrice – la droite extrême, l’extrême droite ou encore l’État s’emploient à tenter de convaincre l’opinion publique de l’illégitimité de ces discours. NTM, Sniper, Ministère Amër, Mr R, La Rumeur, Youssoupha ou Houria Bouteldja sont autant de rappeurs et militants attaqués ces dernières années pour des paroles jugées trop irrévérencieuses. Pourtant tous n’ont fait que porter publiquement l’expression populaire du rejet des discriminations et de la stigmatisation des quartiers populaires, des Noirs, arabes et musulmans.
En signant cette pétition, nous exigeons que les poursuites contre Saïdou et Saïd Bouamama soient abandonnées. D’accord ou pas d’accord avec les propos et les formulations incriminés, nous défendons leur droit de les tenir. L’extrême droite veut interdire le droit de chanter la révolte, imposons le droit de l’exprimer sans entraves.

Signer la pétition.


ACAB Lille

Le 21 novembre à 21h, la police expulse un lieu occupé et arrête une vingtaine de personnes. Des gens viennent voir l’hallucinant, mais de plus en plus banal, déploiement de keufs. IlLEs ont à peine le temps de s’approcher qu’ilLEs se font gazer, poursuivre, matraquer et embarquer pour certainEs d’entre eux.
S’ensuit un quadrillage policier de tout wazemmes pendant quelques heures.

(Plus sur Indy Lille)

Les personnes interpellées sont restées en garde à vue plus de 40h et sont convoquées au tribunal.

Samedi lors de la manifestation contre les violences policières les flics ont interpellé 10 personnes supplémentaires. CertainEs sont toujours au poste…

Comme presque toujours, ces arrestations arbitraires ont été accompagnées de violences et d’humiliations dans la rue puis au commissariat.

Au même moment, à Cleveland, les flics tuent un enfant de 12 ans jouant avec un pistolet en plastique, à Lille ils tabassent et enferment les pauvres et tentent de juguler le mouvement social. Le rôle de la police n’est pas de protéger la population. Elle n’existe que pour servir les intérêts des capitalistes et les idées de la réaction.

Liberté pour ceux qui sont encore enfermés. Solidarité avec toutes les victimes de l’Etat et de sa police.


Solidarite Remi Fraisse Lille

Samedi à 17h, Grand Place de Lille.

La police assassine.
Ni oubli ni pardon !

Des actions, des manifs, et des blocus de lycées ont lieu partout en France et ailleurs suite à la mort de Rémi Fraisse et plus généralement contre la repression. Cette mort est survenue après de violentes interventions policières répétées contre des opposants à des projets capitalistes mais elle est à ajouter à une plus longue liste. Chaque année, la police tue entre 10 et 15 personnes surtout dans les quartiers populaires.

Pour défendre l’ordre social, l’Etat et sa police utilisent de manière systématique du matériel militaire : grenades offensives, tasers, flashballs, lacrymogènes, etc. qui provoquent de plus en plus souvent des blessures graves et des mutilations, parfois la mort.

Dans les quartiers, dans les luttes, en prison et aux frontières la police tue !

Si l’on parle aujourd’hui d’un mort en manif, il ne faut pas oublier que la police, la justice et l’État mutilent et tuent de manière quasi quotidienne et plus discrète dans les rues, dans les prisons, aux frontières –comme à Calais. Ce sont toujours les mêmes qui sont visés : habitant-es des quartiers populaires, précaires, pauvres, personnes en lutte.

Médias et politiques omettent de parler de ces violences policières pour se focaliser sur quelques dégâts matériels lors des révoltes et manifestations. Ils tentent ainsi de diviser et de faire oublier les raisons de la colère alors que la multiplicité des modes d’action fait la force des luttes.

Il faut replacer le meurtre de Rémi dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu’elle est : un appareil d’Etat chargé de maintenir l’ordre économique, politique et social (capitaliste, raciste et patriarcal) par l’usage de la violence.

Elle est chargée de dominer, bannir et soumettre les couches sociales qui auraient le plus intérêt à se débarrasser de ce système parce qu’elles en bénéficient le moins.

De Zyed et Bouna (2005 – Seine Saint-Denis) à Lahoucine Ait Omghar (2013 – Pas de Calais) et à Rémi Fraisse (2014)
Nous ne vous oublierons pas !