Archives de décembre, 2014


Le Resto Soleil est à nouveau condamné à une fermeture administre par la prefecture de Lille. La préfecture invoque le non-respect de certaines réglementations (ce que conteste le Resto Soleil) ainsi qu’une bagarre ayant eu lieu devant La Frite Rit, un autre commerce connu pour ses sympathies fascistes situé dans une autre rue à plus de 500m du Resto Soleil.

Au cours de cette bagarre Claude Hermant, figure bien connue de l’extrême-droite locale, a tiré au flash ball en pleine rue sous l’oeil approbateur de la police. La Frite Rit n’a reçu reçu aucune sanction de la part des autorités. Ca ne nous étonne plus. Le PS mène une politique raciste, xénophobe et antisociale : cadeaux incessants aux patrons, allégeance au néo-libéralisme US (TAFTA), assassinat des constestataires (Rémi Fraisse),  traque des migrants à Calais, chasse aux Rroms, islamophobie… Nous ne devons pas nous étonner que le gouvernement choisisse le camp des racistes identitaires plutôt que celui des antifascistes. Le système défendra toujours le système.

Une manifestation de soutien au Resto Soleil aura lieu demain dimanche à 11h30 au marché de Wazemmes (métro Gambetta). Malgré certains accents à la limite du poujadisme avec lesquels nous sommes en désaccord, nous avons décidé de relayer cet appel du collectif BAL de défense des Bars Lillois :

CADEAU DE NOËL POUR LE RESTAU SOLEIL

2 mois de fermeture administrative

à partir du jeudi 11 décembre 2014

RENDEZ-VOUS SUR LE MARCHÉ DE WAZEMMES

DIMANCHE 14 DÉCEMBRE 11H30

/côté métro Gambetta/

Ça vous étonne ? Ce sont les fêtes, le Restau Soleil, encore une fois,
ce dangereux éta­blissement terroriste lillois, est donc mis à l’amende.
Rien de nouveau dans les arguments, qui ont déjà été réfutés par le
Tribunal Administratif de Lille, il y a quelques années. Vous le verrez
dans le communiqué et l’arrêté du Préfet en pièces attachées.

Sauf celui-ci ; il y a eu une bagarre à 500 mètres de chez lui, rue
Solférino, entre deux militants antifas­cistes et des militants
extrémistes de droite. Dites, est-ce à un cafetier de s’occuper de
l’ordre public aussi loin de chez lui ? Oui, devant son établissement.
Mais à cinq cent mètres ? A quoi sert la police municipale ? A
verbaliser sans cesse les plus faibles et à fer­mer les yeux devant les
plus puissants.

Dans le climat ouvertement raciste d’aujourd’hui de chasse à l’Arabe,
véhiculé par tous les médias d’une façon assez générale, il n’est pas
étonnant, à mon avis, que les services de l’État ou ceux d’une grande
ville comme Lille soient aussi contaminés.

Autre constat, qui n’est peut-être que mon opinion là aussi, hauts
fonctionnaires de l’État ou hauts politiques ne connaissent plus rien à
l’économie réelle. Trop loin. Trop bien au chaud dans leurs bureaux.

Le Restau Soleil emploie 16 personnes, jeunes étudiants pour la plupart,
qui vont se re­trouver sans salaire pendant deux mois et sans pouvoir
payer leur loyer. Car, sans doute ces messieurs ou dames de la Haute
ignorent qu’il y a quatre mois de carence quand on s’inscrit à Pôle
Emploi avant de toucher une indemnité. Dans l’économie libérale
d’aujour­d’hui, c’est essentiellement la jeunesse qui trinque, c’est
elle la plus au chômage en Eu­rope, regardez les statistiques : 75
millions de chômeurs en Europe. Et la jeunesse c’est elle qui fréquente
le Restau Soleil, parce que c’est un lieu sans clivages.

Deux : une petite entreprise sans rentrées d’argent pendant deux mois,
elle fait quoi ? L’URSSAF, les charges qui courent, les Impôts, les
banques, personne ne lui fera de ca­deau. Donc, dans cette fermeture
encore, on peut y voir aussi le Bâillon de la Censure, le Bâillon de la
Musique, le Besoin d’asphyxier les petits pour faire de la place aux
plus gros. Mais ceci est juste mon avis.

Richard Pernollet, membre du collectif BAL de défense des Bars Lillois

Voici également le communiqué officiel du Resto Soleil et l’arrêté de la prefecture :

Communiqué Resto Soleil

A


Action Antifasciste : Palestine vaincra

Rassemblement à Lille à 18h 30
vendredi 12 décembre 2014
Place Rihour

Sanctionner les assassins israéliens

Ziad Abou Ein, ministre palestinien chargé du mur et des colonies, est mort assassiné le mercredi 10 décembre par des soldats israéliens. Il manifestait pacifiquement aux côtés de 300 personnes, près de Ramallah, contre la confiscation de terres palestiniennes par une nouvelle colonie israélienne.

Il s’agissait d’une manifestation pour célébrer la journée internationale des Droits de l’Homme dont la négation par l’Etat israélien ne cesse pas : elle se poursuit après les crimes de cet été à Gaza, avec la multiplication des assassinats et des arrestations à Jérusalem et en Cisjordanie.

Il n’est pas possible d’en rester à des condamnations sans effets. Il est nécessaire de sanctionner Israël.
Le gouvernement français se doit de mettre fin à l’impunité israélienne :

  • Embargo sur la coopération militaire avec Israël
  • Suspension de l’accord Union Européenne/Israël
  • Arrêt de relations d’affaire des multinationales en Israël
  • Les criminels de guerre israéliens doivent être traduits devant la Cour pénale internationale.

Premiers signataires : AFPS 59/62, Communauté palestinienne du Nord…


Jeff Monson ACAB

Alors que la précarité touche de plein fouet la jeunesse et les plus défavorisés, des crimes policiers sont ordonnés afin de museler toute tentative de rébellion contre le système capitaliste. Habitants des quartiers populaires, jeunes militants, immigrés et sans-papiers : tous sont soumis à la vindicte de l’État et vivent dans l’insécurité permanente savamment entrenue par la police. C’est dans ce contexte que de nouvelles mobilisations contre la politique répressive et anti-sociale de l’État « socialiste » auront lieu cette semaine à Lille 3 :

Une bouffe et une table de presse contre les violences policières et la précarité étudiante se dérouleront dans le hall du bâtiment B de l’université de Lille 3 mercredi 3 décembre à midi.

Jeudi 4 décembre, toujours à midi, une AG se tiendra cette fois ci dans le hall du bâtiment A. De l’information sur les différentes formes de répression qui touche la jeunesse en générale et les étudiants en particulier y sera diffusée, les prochaines actions et mobilisations y seront préparées !

Le 26 octobre Rémi Fraisse est assassiné par la police. Cette mort n’est pas isolée. Elle survient après une répression de plus en plus acharnée lors des manifs et rassemblements. Combien d’yeux arrachés et de corps mutilés ces dernières années ? Pour signifier le refus de rester calme face à cette mort, des manifs et des actions s’organisent ici et là : occupation de place à Rouen, blocage de la fac à Toulouse, manifs déterminées à Nantes, etc…

Dans les quartiers, dans les luttes, en prison et aux frontières la police tue !

Ce meurtre est à replacer dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu’elle est : un appareil chargé de dominer, bannir et soumettre toute personne qui ne rentre pas dans les clous. Si l’on parle aujourd’hui d’un mort en manif, il ne faut pas oublier que c’est quotidiennement que la police, la justice et l’État mutilent et tuent dans les rues, dans les prisons, aux frontières comme à Calais.

Samedi dernier une quatrième manif contre les violences policières a été organisée à Lille, à l’appel de l’assemblée réunie suite à la mort de Rémi. Prétextant du fait que deux ou trois panneaux publicitaires, symboles de la ville-marchandise, aient été conséquemment critiqués, la police a attaqué le cortège pendant que, non loin de là, Mr le président se pavanait à la Coupe Davis.

Lorsque l’Etat n’a rien d’autre à offrir que la crise et les « coupes budgétaires », le maintien, de plus en plus violent, de l’ordre reflète un système qui s’effrite et ne tient plus que par la force.

Les facs n’échappent pas à cette augmentation de la répression, au moment même où elles s’apprêtent à connaître une sérieuse « cure d’austérité », qui signifie une baisse de moyens pour les universités de 200 millions d’euros d’ici la fin de l’année ! Concrètement cela veut dire des caméras de plus en plus nombreuses, des coups de pression par les vigiles qui se multiplient, notamment envers les syndicats et assos, la moindre table de presse ou diffusion de tracts se fait virer. Pas plus tard que mercredi dernier, alors qu’un amphi avait été réservé pour une AG, il a été impossible de s’y réunir. Empêcher les étudiants de se mobiliser, c’est museler une potentielle contestation face à des réformes indéfendables.

Les raisons de se révolter se multiplient et si la police doit matraquer, mutiler à coup de flashball ou tuer à coup de grenade pour faire régner l’ordre marchand, et bien qu’à cela ne tienne ! Ils n’hésitent pas. En toucher un pour faire peur à tous? mais jusqu’à quand ?

Rassemblons nous :

  • Mercredi à 12h dans le hall du bâtiment B pour se rencontrer et préparer l’assemblée du lendemain. Il y aura de la bouffe, de l’info et peut-être plus !…
  • Jeudi à 12h AG contre la répression économique et policière dans le hall du bâtiment A.