Articles Tagués ‘Claude Hermant’


Communiqué et photos reçus ce matin :

Pour fêter a leur façon la rentrée de La Citadelle un groupe antiraciste a rendu une petite visite au 8 rue des Arts à Lille !

Leur devanture a été taguée et leur pierre d’encadrement, symbole de La Citadelle, a été détruite.

A l’heure où le procès de l’attentat de l’Hyper Cacher resurgit dans l’actualité, nous voulions mettre en avant les liens qui existent et qui ont existé entre les flics, Claude Hermant et les racistes de La Citadelle.
Vous pouvez repeindre et réparer votre façade tant que vous voulez, on a les clefs maintenant !

#rouearriereillimité #auboulotwillly #lavetonpullaurel #acabmaisonplaintedanslafoulée #bricomerlin #poseursdetiktok

La Citadelle à Lille 8 rue des Arts Aurélien Verhassel


Suite à la révélation de l’implication de l’extrême droite lilloise dans les meurtres de la Deûle (l’assassinat de Hervé Rybarczyk et de 4 autres victimes poussées dans le canal), nous avions publié un article détaillé sur les relations troubles liant les militants fascistes accusés des meurtres, la police, la douane et les services de renseignement lillois ainsi que les trafficants d’armes qui fournissent les djihabistes. Ces collusions posent des questions extrêmement grâves : l’État ou ses représentants auraient-ils enterrés ces meurtres pour protéger ces nervis fascistes et leurs trafics en tout genres (armes, drogues…) ?

Cet article avait alors été lu par plus de 40 000 personnes et partagé près de 10 000 fois sur les résaux sociaux. Silence assourdissant des autorités mises en causes ainsi que des responsables PS aux commandes…

Aujourd’hui, Mediapart plublie une enquête extrêmement détaillée sur ce même sujet. Mediapart s’est procuré les conversations Facebook des suspects et a receuilli des témoignagnes plus qu’inquétants de militants identitaires et de policiers au fait du dossier. Cette enquête nous éclair sur les raisons de l’interdiction systématique des rassemblements et manifestations concernant l’affaire des pousseurs de la Deûle. L’enquête montre que d’autres meurtres pourraient également avoir été commis par ces nazillons.

Morceaux choisis :

Pourtant, deux ans s’écoulent avant que le juge saisi de l’affaire, Jean-Michel Gentil, ne fasse procéder, fin avril, à l’audition du principal suspect et de ses complices.

Un délai incompréhensible, vu la gravité des faits, insupportable aux yeux des proches.

« Il y a un raté, c’est clair, estime l’avocat de la famille d’un noyé. La pseudo-enquête de la PJ de Lille était inacceptable. Elle l’est plus encore aujourd’hui. Jusqu’à présent, il y avait un argument fallacieux pour refuser la piste criminelle, qui consistait à dire : il n’y a pas de trace. Malheureusement, trace ou pas trace, on se fait tuer quand même. Il n’est pas exclu que ce groupe ait sévi quelque temps. »

 […]

Entre les mains des juges, le décryptage des messages d’Antoine Denevi, alias « Antoine Flakos », sur Facebook dévoile ses nombreux échanges avec Yohan Mutte, inscrit sous le nom « Yohan Yo Wolf », entre 2011 et 2012. Il est question d’affrontements avec « les rouges », de combats avec des hooligans, des affichettes de Troisième voie, mais aussi de drogue et d’armes. Un message prouve que les deux hommes ont rendez-vous le soir de la disparition du musicien des Ashtones, le 11 novembre 2011, à Lille.

Le 28 novembre 2011, un messager envoyé par Claude Hermant, fondateur de la Maison flamande, que l’on sait en contact étroit avec la police, avertit Mutte qu’il doit « se calmer avant les élections ». « Il va vouloir te faire peur », résume Mutte à Denevi. Le message, dont on ne sait pas s’il est lié à l’affaire de la Deûle, passe très mal chez les JNR.

« Me battre dans les rues, j’arrêterai pas pour Claude ou les flics », réagit Mutte sur Facebook, qui ajoute curieusement : « Bah, 5 ou 10 ans de prison à notre âge ça va encore. »

« Mes couilles, répond Denevi, il faut couper les ponts avec ceux qui copinent avec les flics. Moi je suis pas skin, mais je suis avec vous, et on est underground, alors on s’en cale, on fera ce qu’on veut, où on veut, quand on veut… »

« Des kilos de poudre j’en ai passé, et des AK47 [fusil d’assaut kalachnikov – ndlr]  j’en ai vendu…, poursuit-il. Mais c’est pas pour ça que j’ai copiné avec les flics. Cette semaine je ramène un AK, et on s’amuse tous dans une forêt ou quoi ? » lance-t-il encore.

Vu la gravité des faits, et les questions que cela pose sur l’implication des autorités et dirigeants locaux comme nationaux, nous publions ici l’intégralité de l’enquête du texte de Mediapart (sans les photos). Si vous en avez les moyens, soutenez l’énorme travail de fond fourni par le journal en vous y abonnant.

Noyé dans la Deûle: le meurtre «involontaire» des néonazis d’Ayoub
5 juin 2017, par Karle Laske

Le 11 novembre 2011, le musicien Hervé Rybarczyk est mort noyé à Lille, poussé dans le canal de la Deûle par des néonazis lillois, membres des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), l’ancien « service d’ordre » de Serge Ayoub, aujourd’hui dissous. Les suspects, en partie identifiés depuis deux ans, ont été mis en examen, fin avril, pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

À Lille, la rumeur désignait un « pousseur ». Un « sérial pousseur » même, qui précipitait les badauds, la nuit tombée, dans le canal de la Deûle. Et voilà qu’ils sont trois. Ils ont jeté le guitariste Hervé Rybarczyk dans l’eau, la nuit du 11 novembre 2011. Ces « pousseurs » étaient des militants d’extrême droite, membres des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), l’ancien « service d’ordre » de Serge Ayoub – dissous après la mort de Clément Méric, en juin 2013. Ils ont réglé son compte à Rybarczyk, comme les skinheads qui ont balancé Brahim Bouaram dans la Seine, en marge d’un rassemblement du Front national, le 1er mai 1995.

Âgé de 42 ans, le musicien punk qui a croisé la route des néonazis revenait d’un concert de son groupe, les Ashtones, dans une salle aujourd’hui fermée, La Chimère, boulevard de Montebello. Il avait prévu de rejoindre son amie, non loin de là. « Il avait disparu d’abord, se souvient Jean-Jacques, bassiste des Ashtones. Pendant quelque temps, on a cherché où il avait pu passer. Ses proches s’inquiétaient, puis on a retrouvé son cadavre dans la Deûle. » Loin de La Chimère, sur la commune de Loos. Sans que l’on comprenne encore pourquoi ni comment il s’était promené si loin.
À l’époque, son corps est le cinquième qu’on repêche en 13 mois dans ce canal qui fait le tour de la citadelle Vauban, à Lille. Ces noyés deviennent « les disparus de la Deûle ». Des hommes qui ne se connaissaient pas, mais réunis par un destin commun. Tous jeunes. Ils ont quitté leurs amis en fin de soirée, dans le vieux Lille, n’ont pas donné signe de vie pendant plusieurs jours, avant d’être repêchés dans la Deûle… dans un même périmètre géographique pour quatre d’entre eux. Le 11 octobre 2010, il y a eu John Ani, 33 ans ; le 5 février 2011, Thomas Ducroo, 26 ans ; le 20 février 2011, Jean-Mériadec Le Tarnec, 22 ans, et le 22 septembre 2011, Lloyd Andrieu, 19 ans. L’enquête est confiée à la PJ de Lille. Lors de l’annonce du classement sans suite de trois premières affaires, en juillet 2014, le procureur Frédéric Fèvre assure que « tout laisse à penser qu’il s’agit de décès accidentels sur fond d’alcool et de stupéfiants ».

Les proches n’y croient pas. L’éventualité d’un ou plusieurs crimes homophobes est souvent évoquée. « On avait supposé qu’il y avait des équipes qui faisaient du “casse pédés” parce que ça jouxtait le jardin Vauban, connu pour être un lieu de rendez-vous nocturne, se souvient un policier lillois. Mais c’était un mélange de rumeur et de parano. » Aucun des cinq ne fréquentait l’endroit, pas même John Ani, seul gay revendiqué des disparus. « Concernant Hervé, les gens parlaient d’un suicide. C’était bizarre parce qu’il était excessif, mais pas suicidaire », poursuit Jean-Jacques.
En mars 2015, moins d’un an après le classement de l’enquête, deux skinheads placés en garde à vue dans l’affaire des violences d’un groupuscule basé dans la Somme, le White Wolf Klan (WWK), désignent sur procès-verbal le chef de leur groupe, Jérémy Mourain, comme l’un des « pousseurs » d’Hervé Rybarczyk. Au moment des faits, Mourain vient d’entrer aux JNR, un service d’ordre aux allures de milice, qui parade lors des manifestations du mouvement Troisième voie, refondé en 2009 par l’ancien skinhead Serge Ayoub, après 20 ans de mise en sommeil. Des clichés montrent Mourain formant la garde d’honneur de Serge Ayoub, lors d’une manifestation rue de Rivoli, devant la statue de Jeanne d’Arc, à Paris, le 13 mai 2012. À côté de lui, un autre « pousseur » de la Deûle, Yohan Mutte, JNR également…
Mourain lui-même a parlé des faits à ses amis du « Klan ». Il avait eu une « forte histoire » à Lille, avec Mutte. Ils avaient vu arriver le musicien avec une guitare. Rybarczyk avait un certain style vestimentaire, un look de punk, des badges aussi. Ils l’avait frappé et l’avaient balancé dans le canal. Voilà ce que se rappelaient les skins de la Somme. « Sur une écoute, Mourain avait dit aussi : “Il faudrait pas que la police regarde de trop près ma période lilloise” », explique un ancien du « Klan ».

En juillet 2015, peu après la transmission à Lille des révélations des membres du WWK, l’enquête est donc rouverte sur l’ensemble des dossiers de la Deûle et confiée à la gendarmerie. Pourtant, deux ans s’écoulent avant que le juge saisi de l’affaire, Jean-Michel Gentil, ne fasse procéder, fin avril, à l’audition du principal suspect et de ses complices. Un délai incompréhensible, vu la gravité des faits, insupportable aux yeux des proches. « Il y a un raté, c’est clair, estime l’avocat de la famille d’un noyé. La pseudo-enquête de la PJ de Lille était inacceptable. Elle l’est plus encore aujourd’hui. Jusqu’à présent, il y avait un argument fallacieux pour refuser la piste criminelle, qui consistait à dire : il n’y a pas de trace. Malheureusement, trace ou pas trace, on se fait tuer quand même. Il n’est pas exclu que ce groupe ait sévi quelque temps. »

Le 13 mai 2012, rue de Rivoli à Paris, devant Serge Ayoub, les deux JNR impliqués, à droite sur la photo, Yohan Mutte et Jérémy Mourain. © Lionel Préau
Le 13 mai 2012, rue de Rivoli à Paris, devant Serge Ayoub, les deux JNR impliqués, à droite sur la photo, Yohan Mutte et Jérémy Mourain. © Lionel Préau
Les trois « pousseurs » sont mis en examen fin avril pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », « en réunion », « avec préméditation ou guet-apens » et « avec arme ». À ce stade de l’enquête, les mis en cause admettent avoir jeté le musicien à l’eau, sans toutefois vouloir le tuer. Et la preuve contraire n’est pas apportée. Les hommes du groupe ayant pris la précaution d’ôter la puce de leur portable lors de l’agression, la préméditation semble en tout cas établie.

« On s’est toujours dit que ça n’était pas un accident, ni un suicide, a commenté la fille du musicien, 25 ans aujourd’hui, dans La Voix du Nord. Ce n’était pas son profil. On pensait qu’il avait été victime d’un dingue ou d’un tueur de la Deûle, surtout avec les quatre autres affaires de l’époque. […] On entend souvent parler de skinheads qui n’aiment pas les punks. Et mon père avait un look de punk. Je n’avais jamais pensé que cela puisse aller jusqu’à un meurtre. »

L’affaire replace sous les projecteurs l’ancien leader de Troisième voie, Serge Ayoub. L’homicide « involontaire » d’Hervé Rybarczyk a été commis par deux de ses hommes. Et c’est la quatrième fois, au moins, que son entourage ou ses militants se trouvent impliqués dans une affaire criminelle. En octobre 2000, deux anciens JNR, Régis Kerhuel et Joël Giraud, ses bras droits à l’époque, écopent de 20 ans de prison pour avoir empoisonné un jeune Mauricien de 23 ans, James Dindoyal. Ils l’ont balancé par-dessus une digue près du Havre, après lui avoir fait avaler un mélange de bière et de soude. En juin 2013, c’est Esteban Morillo, membre de Troisième voie, qui frappe mortellement Clément Méric, à Paris. L’événement provoque la dissolution du mouvement d’Ayoub et de son service d’ordre.

En 2015 enfin, Serge Ayoub est entraîné lui-même par Jérémy Mourain dans l’affaire du WWK pour « complicité de tentative de meurtre » d’un nationaliste autonome, des faits survenus en décembre 2012, à Estrée-Mons, dans la Somme. La victime, Clément Guisembert, est invitée par Mourain avec d’autres militants à une soirée qui vire au cauchemar dans un garage. Le lieu est fermé par des complices, il est bastonné avec ses amis, touché par plusieurs coups de couteaux, puis balancé dans une fosse à vidange. Mourain le laisse partir.

« Bah, 5 ou 10 ans de prison à notre âge, ça va encore »

Les agresseurs expliquent aux enquêteurs que les nationalistes autonomes (NA) se sont mal comportés le 13 mai 2012, rue de Rivoli, quittant les lieux lorsque Ayoub a pris la parole. Ce dernier avait aussi été traité de « sale juif » par les NA, et Ayoub avait dit à Mourain « tu me boucles ça » ou « règle-moi ça ». En garde à vue, le dirigeant skinhead se souvient d’avoir dit à Mourain « qu’il fallait dégager » les NA, mais il nie avoir commandité l’agression et même avoir été au courant. Au contraire, il aurait « ordonné » à Mourain « que cela ne se reproduise pas », « car cela nuit à nos rapports avec les autres mouvements ».

Lors de la perquisition de son domicile, les policiers découvrent des écussons des JNR et une casquette White Power Ku Klux Klan. À son procès d’Amiens, Serge Ayoub, après avoir rappelé aux juges que sa mère avait exercé de hautes fonctions dans la magistrature, résume : « En fin de compte, je suis accusé d’avoir voulu faire tuer des gens que je ne connais absolument pas, pour des raisons qui n’existent pas, par des personnes que je connais peu, dans un lieu où je n’étais pas ! » Il est relaxé, le 30 mars. Jérémy Mourain est condamné à neuf ans de prison et peu après mis en examen pour les faits de la Deûle.

« On en a marre, se plaint Me Nicolas Brazy, l’avocat d’Ayoub joint par Mediapart. Mon client traîne ça comme un boulet : un non-lieu a été requis, une relaxe a été prononcée et voilà qu’on vient l’embêter pour d’autres faits. Serge Ayoub n’est pas concerné par l’affaire de la Deûle. Et par ailleurs, Mourain n’a pas agi en qualité de JNR. »

 

Jérémy Mourain était pourtant bien JNR au moment de la mort d’Hervé Rybarczyk. Tout comme Yohan Mutte. Ce dernier est aussi très proche d’un ancien hooligan de Lens, Antoine Denevi, responsable Nord-Pas-de-Calais de Troisième voie, interpellé en Espagne en mai 2016, et qui vient de faire un an de détention préventive dans l’affaire des armes slovaques obtenues par Amedy Coulibaly, le terroriste de l’Hyper Cacher. Une affaire trouble qui révèle les liens d’une figure identitaire lilloise, Claude Hermant, avec les services de police et de gendarmerie (lire ici et là nos enquêtes).

Entre les mains des juges, le décryptage des messages d’Antoine Denevi, alias « Antoine Flakos », sur Facebook dévoile ses nombreux échanges avec Yohan Mutte, inscrit sous le nom « Yohan Yo Wolf », entre 2011 et 2012. Il est question d’affrontements avec « les rouges », de combats avec des hooligans, des affichettes de Troisième voie, mais aussi de drogue et d’armes. Un message prouve que les deux hommes ont rendez-vous le soir de la disparition du musicien des Ashtones, le 11 novembre 2011, à Lille.

Le 28 novembre 2011, un messager envoyé par Claude Hermant, fondateur de la Maison flamande, que l’on sait en contact étroit avec la police, avertit Mutte qu’il doit « se calmer avant les élections ». « Il va vouloir te faire peur », résume Mutte à Denevi. Le message, dont on ne sait pas s’il est lié à l’affaire de la Deûle, passe très mal chez les JNR.

« Me battre dans les rues, j’arrêterai pas pour Claude ou les flics », réagit Mutte sur Facebook, qui ajoute curieusement : « Bah, 5 ou 10 ans de prison à notre âge ça va encore. »

« Mes couilles, répond Denevi, il faut couper les ponts avec ceux qui copinent avec les flics. Moi je suis pas skin, mais je suis avec vous, et on est underground, alors on s’en cale, on fera ce qu’on veut, où on veut, quand on veut… »

« Des kilos de poudre j’en ai passé, et des AK47 [fusil d’assaut kalachnikov – ndlr] j’en ai vendu…, poursuit-il. Mais c’est pas pour ça que j’ai copiné avec les flics. Cette semaine je ramène un AK, et on s’amuse tous dans une forêt ou quoi ? » lance-t-il encore.
Dans un échange du mois de décembre, Mutte évoque sa convocation par… Serge Ayoub. « Serge est au taquet sur moi
, annonce Yohan Mutte. Je vais me prendre un de ces fumant. » — « Bah shoote-le », rétorque Denevi. — « J’te le dis perso mais tu le dis à personne
, poursuit Mutte. Il parle que je rende mes couleurs… » — « Fallait te prévenir avant, que les JNR c’était un club de retraités », s’amuse Denevi. — « Convoc’ demain », conclut Mutte, qui s’apprête à recevoir sa « sanction ». Le sujet n’est pas précisé.
La sanction, si sanction il y a eu, n’a pas été très sévère. Puisqu’on l’a vu, Mourain et Mutte se sont retrouvés, cinq mois plus tard, au premier rang des cérémonies du 13 mai 2012…

La nouvelle du meurtre d’Hervé Rybarczyk par les skinheads tourne jusque dans les milieux antifas lillois. « On a su que c’était eux très vite, commente un antifa. Ils s’en vantaient… Pour nous, c’était impossible à prouver, mais on était au courant. Et si nous on l’était, les keufs le savaient aussi… »

« Mourain traînait avec Mutte, raconte un identitaire lillois. Leur truc c’était de casser la gueule à des étudiants à dix contre un. Ils s’amusaient à aller sur des événements – comme le festival de rock Béthune Rétro – ou dans certains quartiers pour chercher des “extrême gauche”, pour chasser. Ils sortaient pour défoncer les mecs. » Cette bande est repérable et connue. Il y a Mourain, dit « le Picard », Mutte, « le Grand », Denevi, alias « Mgb » ou « Main gros bis », mais aussi Thomasz S., dit « Gamin », parti depuis en Savoie animer l’antenne française du groupe néonazi « Blood and Honour ». Les skins conduisent souvent ces attaques, après s’être dopés à la cocaïne ou autre. « T’as vu que j’ai quand même des produits qui rendent plus fou que t’es déjà ah ah », se vante Denevi auprès de Mutte, au lendemain d’un affrontement.

Mourain était « capable de demander à un tiers sous la menace d’une arme de se jeter dans le canal »

Les 20 juin 2011 et le 30 novembre 2012, la bande attaque le Resto soleil, une pizzéria fréquentée par des antifas. Le 17 avril 2013, Mutte et Denevi s’en prennent aux employés d’un bar gay du Vieux Lille, le Vice & versa, après la dispersion de la Manif pour tous.

Denevi s’échappe. Mutte est interpellé avec deux autres identitaires lillois. Alors que le procureur demande six mois plus tard une peine « d’avertissement » face à ces « violences à caractère homophobe » – douze mois de prison dont six ferme –, Mutte, qui écope de six mois avec sursis, est relaxé par le tribunal du chef d’injures à caractère homophobe.

À Ham, dans la Somme, Mourain crée le White Wolf Klan en juillet 2013, à la suite de la dissolution de Troisième voie. Six mois après le guet-apens du garage. « Le Klan a été créé quelques jours après la dissolution, précise à Mediapart un ancien membre de la bande. Mourain voulait son indépendance, il voulait être seul à diriger. » Le WWK est un groupe calqué sur une organisation de motards, un pseudo-club de motos couvrant l’activité réelle du Klan, alors qu’aucun membre n’est titulaire du permis moto, ni même propriétaire d’une moto… Selon la définition d’un ancien membre, White était « un rappel de la race aryenne », Wolf, celui du « chien-loup qui gardait les camps de concentration » (sic) et le « k » de Klan « pour le rapport à la langue allemande »…

Le « Klan » devait être capable de vivre en autarcie, par le vol ou le racket. Très hiérarchisé et présidé par Mourain, le « Klan » se composait d’un vice-président, d’un sergent d’armes, chargé des conflits, d’un trésorier, des « street fighters » et des voleurs. À l’entrée officielle, des blousons noirs de style bombers sont distribués, portant les couleurs du « Klan », une tête de loup et le grade. Les futurs membres, baptisés « prospects », subissaient des violences et des brimades tout au long de leur intégration. Gifles, coups de battes de base-ball, coups de pied. Mourain était « capable de demander à un tiers sous la menace d’une arme de se jeter dans le canal », a expliqué Boris G., l’un des prévenus.

À Amiens, lors de l’audience du mois de mars, les faits de la Deûle n’ont pas été évoqués, pas plus qu’à l’instruction, puisqu’ils avaient été transmis à Lille. En revanche, plusieurs membres du « Klan » ont raconté qu’ils avaient été jetés dans le canal de la Somme, du côté de Ham, près du domicile de Mourain.

S’il a tourné le dos à Mourain, procès oblige, Serge Ayoub est resté lié à Yohan Mutte. Il y a peu, l’ancien chef de Troisième voie a intégré son ancien JNR au sein de son nouveau « club de moto », le Black Seven, anciennement dénommé Praetorians MC, qui réunit à Berzy-le-Sec, dans l’Aisne, d’anciens membres de son service d’ordre – le site antifa La Horde les a identifiés ici. « Ayoub a quitté Paris, mais il lui faut une garde rapprochée, explique un policier. Il a compris que ce qui compte, c’est d’avoir 15 gros bras près de lui, s’il veut rester actif. »

L’ancien chef de Troisième voie reste présent sur la scène politique de la droite radicale. En octobre dernier, il a pris la parole à la 10e journée de Synthèse nationale, une revue animée par Roland Hélie, un ancien du Parti des forces nouvelles (PFN) – son intervention est en ligne ici. Une journée placée sous le thème de l’offensive nationale et identitaire, et qui a vu défiler à sa tribune Carl Lang, du Parti de la France, et les représentants de Civitas, de la Ligue du Sud, et Jean-Marie Le Pen, lui-même.
Les membres du club de moto Black Seven, autour de Serge Ayoub. © DR
Les membres du club de moto Black Seven, autour de Serge Ayoub. © DR
Le dossier lillois renferme encore quelques zones d’ombre. Auteur d’un livre sur les noyés de la Deûle qui paraît en juin 2015, Gilles Durand, journaliste à la rédaction lilloise de 20 Minutes, constate que la piste de l’extrême droite est inconnue des enquêteurs. Mais il s’aperçoit surtout que la mort d’Hervé Rybarczyk n’a jamais été incluse dans le dossier. « Personne ne savait où était passé ce dossier, explique-t-il à Mediapart. La PJ ne l’avait pas. Le commissariat renvoyait sur la sûreté urbaine… Et l’on me disait : “Pourquoi vous intéresser à ça puisque c’est un suicide ?” Or, ses proches m’avaient dit : “C’est impossible qu’il se soit suicidé.” » On explique aussi au journaliste que la mort du guitariste n’a pas de lien avec les quatre noyés précédents. « Mais quel était le lien entre les quatre autres ? » demandait-il. Peu après la sortie de son livre – Noyés de la Deûle, la contre-enquête, aux éditions Les Lumières de Lille –, un informateur anonyme vient dire à Gilles Durand que « Rybarczyk n’est pas tombé tout seul » et lui donne quatre noms, qu’aucune source officielle ne confirme.

La version officielle, martelée par le procureur Frédéric Fèvre, restait l’abus d’alcool et la chute accidentelle. Alors adjoint au maire de Lille chargé de la sécurité, Roger Vicot, actuel maire de Lomme, abonde dans le même sens : « La rumeur se contente de dire “c’est très étrange”, et ne relève pas le vrai point commun : tous étaient complètement ivres. » Récemment questionnée par La Voix du Nord, Martine Aubry a fait savoir qu’elle n’avait pas été « vraiment convaincue par la thèse judiciaire d’une série de chutes accidentelles ». La maire de Lille aurait « toujours eu des doutes sur cette affaire », a indiqué son cabinet. Elle n’en avait rien dit publiquement à l’époque.

Une autre noyade intrigue désormais, celle de Lloyd Andrieu. « Il n’a pas d’eau dans les poumons, c’est une noyade blanche, résume le journaliste de 20 Minutes. Il est mort avant de tomber à l’eau, ou pendant qu’il tombait. Par ailleurs, son portable avait disparu et il a été remis en marche six mois plus tard. » Des inconnus aurait ramassé ce téléphone dans la rue. Deux indices sérieux qui plaident en faveur d’une agression ou d’un événement ayant touché le jeune étudiant de 19 ans avant sa noyade.

Karl Lakse, Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/050617/noye-dans-la-deule-le-meurtre-involontaire-des-neonazis-d-ayoub


La Frite Rit Lille

Rappel des faits :

Des clients du Resto Soleil, un café-concert populaire et métissé, se font attaquer par des identitaires bien connus gérant une friterie (La Frite Rit) rue Solférino (à plusieurs rues du Resto Soleil).
Les clients se défendent, les fascistes tirent au flash ball et utilisent du gaz lacrymogène au milieu de la rue bondée et sous le regard complaisant de la police sur place. D’autres clients du Resto Soleil qui n’ont rien à voir sont interpellés. Les fascistes ne sont pas inquiétés.

La même bande fasciste vend avec l’aide de la gendarmerie des armes de guerre à Amedy Coulibaly, un terroriste de Daesh. Coulibaly tue 4 présumés juifs dans un magasin casher en plein Paris.

Résultat :

Le Parti Socialiste (sous la forme de la mairie de Lille et de la préfècture) s’acharne sur le Resto Soleil (fermeture administrative, procès…) mais refuse de déclassifier les dossiers qui permettraient de savoir exactement ce qu’ont manigancés les identitaires et leurs amis de la gendarmerie avec les djihadistes.

Alors d’où viennent t’elles ces armes qui ont servi à Daesh à tuer des juifs en plein Paris ?
Alors quand est-ce que le Resto Soleil obtient l’autorisation de réouvrir ?

Une réaction Martine Aubry, Bernard Cazeneuve ? Votre silence est assourdissant.

Likez, partagez ! Interpellez Aubry, Cazeneuve ainsi que Pierre de Saintignon (candidat PS aux régionales) ! La vérité doit être révélée !

Affaire Claude Hermant : le secret défense qui ajoute au trouble (La Voix du Nord)

Collectif Pour la fermeture de la Frite Rit.


Claude Hermant sur W9

Mediapart a publié une nouvelle enquête où l’on apprend que Claude Hermant – chef des identitaires de Lille et patron de La Frite Rit – travaillait comme indicateur de la gendarmerie. L’indic facho a vendu avec la bienveillance des autorités des dizaines d’armes de guerre aux milieux djihadistes et du grand banditisme.

L’article indique également que la compagne de Claude Hermant et actuelle gérante de La Frite Rit est impliquée dans l’achat des armes remilitarisée.

Comment est-il possible que la mairie et la préfecture permettent à ce commerce de paisiblement fonctionner alors qu’ils font preuve d’un acharnement sans faille à l’encontre du Resto Soleil ?
Quel intérêt a le Parti Socialiste de défendre des patrons fascistes qui ont fournis des armes au tueur de juifs Coulibaly plutôt qu’un lieu participant à la dynamique culturelle et sociale de la ville ?

Nous réclamons la fermeture immédiate de La Frite Rit.

Nous réclamons que toute la lumière soit faite sur cette affaire, que les pièces classées « secret défense » soient rendues publiques et que les gendarmes et policiers impliqués dans ce commerce douteux mélant identitaires et djihadistes soient sévèrement sanctionnés.

P.S. : le texte complet de l’article Mediapart http://pastebin.ca/3170707

Collectif « Pour La Fermeture de la Frite Rit »


Affiche 5 juin 2015 Clément Méric

Une manifestation antifasciste aura lieu le vendredi 5 juin à Lille à l’appel de l’Action Antifasciste NP2C, de Sud, de la CNT, des JC, de l’UEC, du Parti de Gauche, d’Alternative Libertaire et des Jeunes Ecologistes.

Rendez-vous est donné sur le parvis des halles de Wazemmes à 18h00.

Voici le texte d’appel à la manifestation diffusé par l’AFA N2PC :

Cela fait désormais deux ans que notre camarade Clément Méric a été assassiné par les fascistes de Troisième Voie. Evidemment, notre tristesse est toujours aussi intense, et elle fut doublée d’un sentiment d’injustice lorsque le meurtrier fut libéré un an après les faits, bénéficiant ainsi d’une incroyable complaisance de la part des autorités. Cela fait écho à l’acquittement des deux flics qui ont tué Zyed et Bouna. La justice, faisant fi de la légitimité préfère se cacher derrière le masque de sa légalité bourgeoise dont les laquais, flics et fascistes, sont les principaux bénéficiaires.
Mais ne nous y trompons pas, la mort de notre camarade a dynamisé l’ensemble de la contestation radicale antifasciste et anticapitaliste ces deux dernières années. Loin des beaux discours et de la révolution de salon, ces mouvements ont agi partout en France et parfois à l’étranger pour faire progresser nos idéaux. Au delà de nos idées et de nos symboles, c’est bien dans la pratique que nous avons concrétisé notre union en agissant très régulièrement avec des camarades habitant aux quatre coins de l’hexagone et de l’Europe. De Bruxelles à Calais, de Paris à Marseille, de Saint-Etienne à Nantes nous avons réussi à impulser un nouveau souffle dans notre combat.
Lors des grandes manifestations spontanées qui eurent lieu après la mort de Clément Méric, nous scandions qu’il ne fallait surtout pas déserter la rue. Le meilleur hommage que nous pouvions lui rendre était de prolonger son combat. Et cela ne se résumait pas uniquement à fustiger les discours et agissements des groupuscules néo-nazis, des identitaires, qui ne représentent qu’eux mêmes. Notre combat c’est de dénoncer les agissements des flics qui ratonnent à Calais main dans la main avec les nazis de la région. C’est réagir face aux pratiques racistes du maire d’Haubourdin à l’égard des populations Rroms. C’est aussi dénoncer les manœuvres du gouvernement Hollande qui profite de la stupeur qui a suivi les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hypercacher pour faire passer la loi sur le renseignement.

Ainsi, l’autoritarisme et les discours sécuritaires vendus depuis des années par toutes les tendances de la droite sont appliqués par un gouvernement « socialiste ». Le constat peut être amer pour certains, pour nous la situation était claire dès le départ, les « socialistes » représentent à nos yeux le pire cancer que la gauche ait connu au cours de son histoire. Sur la base de ce constat, nous devons prendre conscience, une fois pour toute, qu’il n’y a rien à attendre de ces porcs auxquels les élections leurs avaient permis de récupérer, pendant quelques semaines, la couleur rose qui les caractérise.

Nous ne devons plus gober leur soupe indigeste servie à tous les scrutins. Mitterrand n’avait pas le monopole du cœur, la famille Lepen n’a pas celle du fascisme. Par conséquent n’oublions pas que la loi scélérate sur le renseignement a été rédigée par des socialistes et votée de concert avec toute la droite de l’hémicycle le 5 Mai dernier. Cette mesure va de pair avec toutes les mesures antisociales qui matraquent depuis quelques années les plus pauvres au profit des quelques parasites sociaux qui se disputent l’intégralité du gâteau. A ce sujet, souvenez vous aussi que ce sont les « socialistes » qui ont aussi voté la loi Macron, le pacte de responsabilité, qui traquent des Rroms, les migrants de Calais et qui libèrent Morillo. Ici même à Lille, c’est la maire « socialiste » qui ferme le bar progressiste le Resto Soleil afin de protéger la barbouze identitaire Claude Hermant, informateur de la police et soupçonné d’avoir fourni des armes au terroriste antisémite Coulibaly.

Nous savions depuis longtemps que le Parti Socialiste était du côté du système, des capitalistes, des dominants et des racistes, ceux qui ont voté pour François Hollande n’auront plus l’excuse de ne pas savoir.

Le gouvernement assume ouvertement ses positions : son ennemi ce n’est ni la finance, ni les fascistes, ce sont les travailleurs, les étrangers et les forces révolutionnaires.
Le système de production capitaliste, déterminant l’ensemble des rapports sociaux, pousse les patrons et leurs valets à se prémunir de toute révolte dans une période où ils désirent engranger de plus en plus de profits au détriment d’une très large majorité de laissés-pour-compte. Il faut bien se rendre à l’évidence, cette loi sur le renseignement ne vise pas les quelques djihadistes et leurs épisodiques coups d’éclats. Elle cible avant tout ceux qui désirent bouleverser l’ordre des choses en foutant en l’air, une bonne fois pour toute, le système actuel. Hier le droit romain était là pour préserver le système de production esclavagiste, aujourd’hui le droit est là pour préserver le système qui l’a enfanté : le capitalisme. Légaliser les écoutes massives, permettre aux flics de poser des balises GPS sur le véhicule de personnes « suspectes », etc. autant de mesures qui représentent un bond en avant vers une société totalement cadenassée. Le but ultime étant de préserver les intérêts du capital.
Cette année, l’hommage que nous rendrons à notre camarade se fera en dénonçant cette loi sur le renseignement qui fera de nous tous des terroristes à leurs yeux. En réalité les terroristes sont ceux qui ont voté cette loi. Toute cette racaille qui, du Medef aux bancs de l’assemblée, ne désire qu’une chose : asseoir son pouvoir en généralisant le contrôle de la population. Ce texte de loi est un maillon supplémentaire leur permettant de nous surveiller, de nous écouter, de nous ficher en toute liberté sans qu’il n’y ait aucun office de contrôle pour pallier les dérives liberticides. Cela concerne tout le monde et doit nous pousser à sortir dans la rue, à dénoncer ce projet avec vigueur. Malgré la léthargie de nombreuses organisations politiques de gauche anesthésiées par l’allégeance prêtée au gouvernement, nous devons impulser des rassemblements sur la base de notre opposition à ce projet de société. Nous devons redonner du sens aux luttes anticapitalistes et antifascistes récupérées et tuées dans l’oeuf depuis maintenant trop longtemps par les opportunistes de tout poil. Dans ce rapport de force qui nous oppose au terrorisme d’Etat, nous devons démontrer que rien n’est encore joué, que l’histoire n’est pas finie.

Action Antifasciste NP2C


Claude Hermant sur W9

Dans la foulée des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hypercacher une autre information était tombée. Elle affirmait que Claude Hermant, l’un des fondateurs de la Maison Flamande, ex-membre du DPS et très proche de Génération Identitaire, était mêlé à un trafic d’armes. Après un long silence des médias et des services de justice, nous en savons plus depuis quelques jours. Ce dernier serait, selon les journalistes de la Voix du Nord, à la tête d’un important trafic d’armes qui alimenterait la criminalité organisée et les terroristes de Daesh.

En effet, les armes retrouvées chez Amedy Coulibaly (le preneur d’otage de l’Hypercacher) correspondraient aux armes vendues par Claude Hermant. Parallèlement, ce dernier aurait renseigné les policiers comme l’atteste une partie des échanges mails publiés ces derniers jours dans la presse. La porosité existante entre les fascistes lillois, identitaires et les services de police n’est donc pas un mythe. Après avoir dénoncé ces relations pendant de nombreuses années, elles se vérifient une nouvelle fois et restent incontestables. Dans cette histoire, Hermant ne représente qu’un rouage d’un système bien huilé qui lie les services de police et les fascistes de tout poil dans le but de maintenir l’état des choses. Avant il y avait le SAC, désormais il y a Génération Identitaire. Ayant établi ce constat, lorsque l’on connait la nature des lois dites « anti-terroristes » votées ces dernières semaines on peut s’interroger sur la manière dont elles seront utilisées. Qui viseront elles et dans quelles mains les précieux renseignements pourraient tomber ? Souvenez vous de l’affaire des coordonées de militants libertaires fournis à l’extrême-droite lilloise par la police.

Le gouvernement, ses services et l’extrême droite (FN et Génération Identitaire en tête) n’ont qu’un seul but : alimenter la stratégie de la tension. Faire voter des lois liberticides, s’appuyer sur l’extrême droite et cultiver la peur du terrorisme porte généralement ses fruits dans une période marquée par les licenciements et le vote de réformes anti-sociales à l’instar de la fameuse loi Macron. Tant qu’il y aura des « idiots du village » comme Hermant pour fournir des armes à quelques paumés, les organisations politiques, du PS à Génération Identitaire, pourront en tirer profit et concrétiser leurs projets dans la peur et l’apathie généralisée. La fameuse « union nationale » que l’on nous a tant vendue, c’est celle du gouvernement, des flics, des fascistes et des terroristes qui ne désirent qu’une chose : le renforcement du capital et son maintien grâce à des formes liberticides de gouvernance.

L’Union Internationale que nous proposons, c’est celle qui va des travailleurs de Sambre et Meuse qui se font licencier actuellement aux migrants de Calais qui se font traquer par les flics et les fachos. Cette Union est celle de ceux qui n’ont rien à perdre et qui ont tout à gagner en combattant le système capitaliste et ceux qui le pérennisent et en profitent : des opportunistes du PS aux fascistes de Génération Identitaire et de Daesh.

Action Antifasciste NP2C


La Frite Rit Lille

Claude Hermant, fondateur du mouvement identitaire lillois, proche de la boutique néo-nazie Tribann, de Serge Ayoub et impliqué dans les affrontements autour de « La Frite Rit » (son commerce) en octobre a été placé en détention suite à un trafic d’armes de guerres.

La Voix du Nord et la presse belge indiquent que le clan Hermant aurait pu fournir les armes ayant servi au djihadiste Amedy Coulibaly lors de l’attaque de l’Hyper Cacher à Paris qui a causé la mort de 4 juifs.

D’autres membres des groupuscules néo-nazis et identitaires de Lille semblent impliqués dans le trafic, l’un des assayant du bar gay « Le Vice Versa » lors des mobilisations homophobes contre le mariage pour tous est également en détention.

Voici une compilations des différentes réactions des collectifs militants lillois suite à cette affaire. N’hésitez pas à nous envoyer ceux que nous aurions manqué.

 

Communiqué du collectif Pour la Fermeture de la Frite Rit (le commerce de Claude Hermant) :

Contrairement à l’avis des plus de 5 000 lillois ayant rejoins notre page, la mairie et la prefecture ont préféré fermer le bar « Le Resto Soleil » (toujours sous le coup d’une fermeture administrative) plutôt que la Frite Rit.

Dès octobre, nous alertions pourtant sur le fait que Claude Hermant de la Frite Rit était un homme dangereux. Hermant n’a eu aucun scrupule à utiliser des armes en pleine rue Solférino. Pire, il le faisait avec le complicité de la police : lors de la fameuse soirée du 25 octobre 2014, Hermant appellait les policiers par leurs prénoms et ceux-ci lui permettait de patrouiller équipé d’un flash-ball.
Autre fait troublant : des internautes nous ont envoyé des photos de policiers gradés attablés aux côtés de Hermant à la Frite Rit en d’autres occasions.
Une enquête avait déjà été ouverte en 2009 quand la police avait fourni de manière illégale une liste d’informations personnelles de militants anarchistes à Claude Hermant alors leader du local néo-nazi « La maison Flamande » : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metropole_Lilloise/actualite/Secteur_Metropole_Lilloise/2009/07/17/article_affaire-de-la-video-de-la-maison-flamand.shtml

Difficile de croire que les activités de trafic d’armes d’un tel personnage étaient inconnues des forces de l’ordre alors qu’il détaillait lui même son CV jusque dans les colonnes de Libération : mercenariat en Afrique et dans les pays de l’Est, opérations de déstabilisation dans les banlieues pour le compte du FN, tentative d’infiltration et manipulation de groupes antiracistes… http://www.liberation.fr/societe/2001/06/06/confessions-d-un-fantome_367082

Comment expliquer qu’une ville et un gouvernement se réclamant de la gauche aient fait fermer un bar qui créait du lien et de la mixité sociale, qui permettait l’expression culturel et qui servait de lieu de réunion à un grand nombre d’associations afin de protéger le commerce d’une personne dangereuse pour la société et que les autorités savaient pertinement être un marchand de mort (La Voix du Nord révèle qu’une enquête pour trafic d’armes était en cours depuis mai 2014).

Comment expliquer que des membres du clan Hermant aient pu commettre une agression homophobe ultra-médiatisée en 2013 (info La Voix du Nord) sans que la police n’intervienne avant aujourd’hui pour les faire stopper leur trafic d’armes de guerres ? https://luttennord.wordpress.com/2013/04/23/portraits-et-relations-des-neo-nazis-de-troisieme-voie-ayant-attaque-le-bar-gay-du-vieux-lille/

Ces faits troublants et ces négligences ont peut-être eu pour conséquences d’avoir permis un massacre de juifs en plein Paris.
Les forces de l’ordre, la ville de Lille et la préfecture du Nord doivent maintenant rendre des comptes.

Les lieux et groupuscules extrêmistes dangereux qui préparent la guerre civile et assurent un soutien logistique (même indirect) aux djihadistes tel que La Frite Rit et Génération Identitaire doivent être interdits.

Le collectif « pour la fermeture de la frite rit » rèclame plus que jamais :

  • la fermeture de la Frite Rit
  • la dissolution du groupuscule fasciste Génération Identitaire
  • la levée de la fermeture administrative du Resto Soleil
  • l’abandon des poursuites contre ceux qui sont accusés de s’être opposé au marchand d’armes Hermant
  • une enquête afin de déterminer les responsabilités et éventuelles sympathies au sein des forces de l’ordre, de la préfecture du Nord et de la ville de Lille

https://www.facebook.com/pages/Contre-la-fermeture-du-Resto-Soleil/572393556225955

Réactions de l’Action Antifasciste NP2C :

Les dernières nouvelles divulguées par la presse quotidienne régionale nous informe que Claude Hermant, sa compagne et un troisième homme sont désormais en détention provisoire. Le 3ème homme serait semble t’il un des assaillants du bar gay le vice-versa, bar qui avait subi une violente agression homophobe en 2013, en marge d’une manifestation contre mariage pour tous. Il pourrait donc s’agir de Flavien Metgy, employé lui aussi de la Frite Rit, ancien membre du groupuscule fasciste Troisième Voie (dissout suite à la mort de notre camarade Clément Méric) et leader identitaire local.

Contre les ordures nazislamistes qui fourniraient des armes aux assassins tueurs de juifs, l’Action Antifa NP2C compte bien organiser des tournées de sécurisation devant La Frite Rit et tous les lieux de réunion identitaires. Si les autorités ne font rien contre les soutiens actifs des obscurantistes djihadistes, nous nous en chargerons.

Et pas en gilet fluo.

 


Le Resto Soleil est à nouveau condamné à une fermeture administre par la prefecture de Lille. La préfecture invoque le non-respect de certaines réglementations (ce que conteste le Resto Soleil) ainsi qu’une bagarre ayant eu lieu devant La Frite Rit, un autre commerce connu pour ses sympathies fascistes situé dans une autre rue à plus de 500m du Resto Soleil.

Au cours de cette bagarre Claude Hermant, figure bien connue de l’extrême-droite locale, a tiré au flash ball en pleine rue sous l’oeil approbateur de la police. La Frite Rit n’a reçu reçu aucune sanction de la part des autorités. Ca ne nous étonne plus. Le PS mène une politique raciste, xénophobe et antisociale : cadeaux incessants aux patrons, allégeance au néo-libéralisme US (TAFTA), assassinat des constestataires (Rémi Fraisse),  traque des migrants à Calais, chasse aux Rroms, islamophobie… Nous ne devons pas nous étonner que le gouvernement choisisse le camp des racistes identitaires plutôt que celui des antifascistes. Le système défendra toujours le système.

Une manifestation de soutien au Resto Soleil aura lieu demain dimanche à 11h30 au marché de Wazemmes (métro Gambetta). Malgré certains accents à la limite du poujadisme avec lesquels nous sommes en désaccord, nous avons décidé de relayer cet appel du collectif BAL de défense des Bars Lillois :

CADEAU DE NOËL POUR LE RESTAU SOLEIL

2 mois de fermeture administrative

à partir du jeudi 11 décembre 2014

RENDEZ-VOUS SUR LE MARCHÉ DE WAZEMMES

DIMANCHE 14 DÉCEMBRE 11H30

/côté métro Gambetta/

Ça vous étonne ? Ce sont les fêtes, le Restau Soleil, encore une fois,
ce dangereux éta­blissement terroriste lillois, est donc mis à l’amende.
Rien de nouveau dans les arguments, qui ont déjà été réfutés par le
Tribunal Administratif de Lille, il y a quelques années. Vous le verrez
dans le communiqué et l’arrêté du Préfet en pièces attachées.

Sauf celui-ci ; il y a eu une bagarre à 500 mètres de chez lui, rue
Solférino, entre deux militants antifas­cistes et des militants
extrémistes de droite. Dites, est-ce à un cafetier de s’occuper de
l’ordre public aussi loin de chez lui ? Oui, devant son établissement.
Mais à cinq cent mètres ? A quoi sert la police municipale ? A
verbaliser sans cesse les plus faibles et à fer­mer les yeux devant les
plus puissants.

Dans le climat ouvertement raciste d’aujourd’hui de chasse à l’Arabe,
véhiculé par tous les médias d’une façon assez générale, il n’est pas
étonnant, à mon avis, que les services de l’État ou ceux d’une grande
ville comme Lille soient aussi contaminés.

Autre constat, qui n’est peut-être que mon opinion là aussi, hauts
fonctionnaires de l’État ou hauts politiques ne connaissent plus rien à
l’économie réelle. Trop loin. Trop bien au chaud dans leurs bureaux.

Le Restau Soleil emploie 16 personnes, jeunes étudiants pour la plupart,
qui vont se re­trouver sans salaire pendant deux mois et sans pouvoir
payer leur loyer. Car, sans doute ces messieurs ou dames de la Haute
ignorent qu’il y a quatre mois de carence quand on s’inscrit à Pôle
Emploi avant de toucher une indemnité. Dans l’économie libérale
d’aujour­d’hui, c’est essentiellement la jeunesse qui trinque, c’est
elle la plus au chômage en Eu­rope, regardez les statistiques : 75
millions de chômeurs en Europe. Et la jeunesse c’est elle qui fréquente
le Restau Soleil, parce que c’est un lieu sans clivages.

Deux : une petite entreprise sans rentrées d’argent pendant deux mois,
elle fait quoi ? L’URSSAF, les charges qui courent, les Impôts, les
banques, personne ne lui fera de ca­deau. Donc, dans cette fermeture
encore, on peut y voir aussi le Bâillon de la Censure, le Bâillon de la
Musique, le Besoin d’asphyxier les petits pour faire de la place aux
plus gros. Mais ceci est juste mon avis.

Richard Pernollet, membre du collectif BAL de défense des Bars Lillois

Voici également le communiqué officiel du Resto Soleil et l’arrêté de la prefecture :

Communiqué Resto Soleil

A


la-frite-rit-lille
Communiqué du collectif « Pour la fermeture de La Frite Rit » :
Dans la nuit du samedi 25 octobre des militants fascistes ont à nouveau attaqué le bar « Le Resto Soleil » ou se tenait un concert de rap organisé par l’Action Antifasciste NP2C.Le groupe était mené par Claude Hermant, le gérant de « la frite rit » (111 rue Solférino à Lille). Ce fast-food à ensuite servi de repli aux agresseurs.Le gérant de « la frite rit » et son groupe ont fait usage d’armes en pleine rue : flash ball, bombes lacrymogènes, barres de fer, nunchaku… Des passants ont été blessé, dont un homme d’une quarantaine d’année touché par un tir de flash ball à la tête.Ce n’est pas la première fois que des militants néo-nazis et d’extrême-droite attaquent le bar « le Resto Soleil », connu pour acceuillir une clientèle métisée et engagée contre le racisme.Déjà en 2011 puis à nouveau en 2013 ce bar avait été la cible des mercenaires racistes. Lors de chaque attaque, des militants de la Maison Flamande étaient impliqués, local désormais fermé qui était dirigé par… Claude Hermant.L’extrême-droite ne se contente pas de s’en prendre au Resto Soleil. Cette année, les membres du groupuscule fasciste « Génération Identitaire Flandre Artois Hainaut » ont semé la terreur quelques mois dans la rue du bar « Le Berkeley » à Vauban. Le serveur du bar, également membre de Génération Identitaire, a été licencié après avoir effectué un salut nazi au comptoir.En 2013, des militants d’extrême-droite ont saccagé le bar gay « le vice et versa » (Vieux Lille) après une manifestation contre le mariage pour tous.Au Magnum (rue Masséna) toujours 2013, les mêmes energumènes ont commis des actes racistes lors d’un match de foot.Il est temps que cela cesse, « La Frite Rit », repère d’extrême-droite ayant pignon sur rue, tout comme la boutique « Tribann » (Vauban) qui vend des articles néo-nazis et sert également de repère aux mêmes groupuscules extrêmistes doivent fermer !Des habitantes et habitants excédés.


Sheryo AFA

Hier plus de 300 personnes ont assisté au concert de rap en soutien à l’Action Antifasciste qui se déroulait au Resto Soleil. Slimane, LAX, Tonio, Sheryo et La Jonction ont assuré leurs sets jusqu’au bout de la nuit. Gros son et grosse ambiance.

Cependant, une attaque a été perpétrée en marge du concert par quelques nazillons provocateurs, vite secondés par la police.

Le tristement célèbre Claude Hermant (ex dirigeant de la Maison Flamande, proche de Serge Ayoub et de son organisation 3ème Voie – dissoute suite à l’assassinat de Clément Méric -, ex du service de sécurité du Front National, ex mercenaire au Congo…) accompagné d’une dizaine de nervis d’extrême-droite ont attaqué des spectateurs se rendant au concert rue Solférino. Hermant n’a pas hésité a tirer au flash ball sur ces spectateurs et sur des passants, en pleine rue, sous les yeux complaisants de la police.

Suite à cette agression, un groupe de militants antifascistes est intervenu devant « la frite rit » (le commerce qui a servi de base arrière aux fascistes et dont Hermant est le gérant) afin de porter secours à ces spectateurs. Les fascistes, débordés, ont alors pu compter sur la collaboration active de la police : Hermant et son groupe ont à nouveau fait usage d’armes sur la voie publique (flash ball, bombes lacrymogène) et la police, sur demande du groupe de nazillons, a chargé les antifascistes à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Quelques interpellations sont à déplorer.

Tout le reste de la soirée, Hermant (qui appelle les flics par leurs prénoms) tournait aux alentours du concert dans une voiture de police.

La connivence entre la police et les fascistes lillois n’est plus à démontrer. Déjà en 2009 la police avait communiqué les noms et adresses de 26 anarchistes à Claude Hermant en toute impunité.

Hier, l’association entre la police et les groupuscules fascistes a encore franchi un stade : ils collaborent désormais ouvertement et montent des attaques communes contre les antifascistes.

Liberté pour les camarades interpellés !

Action Antifasciste NP2C


Lutte En Nord, toujours bien informé, livrait dès jeudi les identités des participants de « la manif pour tous », militants néo-nazis, ayant agressés des clients d’un bar gay du Vieux-Lille.

Frigide Barjot ne pourra plus nier que des groupuscules d’extrême-droite participent aux « manifs pour tous » ni qu’ils commettent des actes homophobes violents. Les assaillants reconnaissent eux-mêmes avoir participé à la manifestation lilloise de mercredi avant de commettre leurs forfaits. Ils sont membres – et pour certains responsables – de Troisième Voie, des JNR et de La Maison Flamande. Ces individus sont coutumiers des agressions racistes, des attaques de bars gays ou réputés de gauche, de l’organisation de concerts et de manifestations néo-nazis.

Ils sévissent depuis quelques années dans le Nord de la France sans que jamais la police, toujours bienveillante envers les extrémistes de droite, ne les inquiète. Il aura fallu qu’ils agissent dans le contexte hyper-médiatisé de l’opposition au mariage pour tous pour enfin être appréhendés. Sans cela, et sans la vigilance des militants antifascistes, combien de temps auraient t-ils encore pu nuire, agresser, discriminer ?

Leur procès à été reporté au 13 mai. A noter que le très médiatique Claude Hermant, leader de la Maison Flamande de Lambersart (local et organisation d’extrême-droite aujourd’hui mise en sommeil), président de la Maison de l’Artois (jumelle artésienne de La Maison Flamande créée par Nicolas Colin) et porte-parole du Front Populaire Solidariste (avec Serge Ayoub) était présent en soutien à la comparution de ses camarades. Toujours lors de cette comparution de vendredi, deux autres militants de Troisième Voie ont été interpellés pour port d’armes prohibées (des matraques).

Petite biographie des boneheads qui ont agressé les clients du vice&versa ce mercredi après la manif pour tous.

Tomasz Szkatulski alias « Gamin »

Tomasz Szkatulski, leader des skinheads néo-nazis de Lille.

Néo-nazi lillois multirécidiviste, Tomasz a déjà été emprisonné à plusieurs reprises. Il a entre autres été condamné pour avoir attaqué un SDF à coup de chaine de vélo parce qu’il était d’origine africaine. Gamin serait actuellement recherché pour l’agression homophobe commise mercredi au vice&versa dans le Vieux-Lille.

Thomas

Thomasz apprécie la publicité que lui fait France 3. Il aimera également la notre. Thomasz, n’oubli pas de verser le pourcentage convenu pour les ventes générées à SOS racisme, merci.

Tatoué « White Power » dans le cou et « LOSC Army » sur les doigts (firme hooligan de Lille), Thomasz est de tous les mauvais coups. Après avoir un temps animé le comité de soutien aux prisonniers politiques néo-nazis Resistance POW (pour Prisoner Of War – tout un programme), Gamin s’est rapproché de La Maison Flamande, de La Maison de l’Artois et de Troisième Voie.

Il avait participé aux deux attaques du bar Le Resto Soleil, rue Kolb à Lille, orchestrées par les boneheads néo-nazis (voir nos articles sur la première et la seconde attaque).

Thomas S. (Gamin)

Gamin (à gauche) avec Bubsy, le chef de Troisième Voie Nord.

Thomasz est également le gérant d’une boutique en-ligne de vêtements faisant l’apologie du IIIème Reich dont voici quelques productions :

Sweat divison SS Charlemagne, promotion des concerts néo-nazis Blood and Honour, runes...

Sweat de la LVF, promotion des concerts néo-nazis Blood and Honour (sang et honneur – Blut und Ehre – était un slogan des jeunesses hitlériennes), runes celtiques scandinaves…

Yohan Mutte

Yohan Mutte (au centre) portant son t-shirt JNR. On notera la présence de Renaud Cuignet (à droite), gérant du tattoo-shop « Passion Tattoo » à Armentières et également membre des JNR.

Autre militant néo-nazi bien connu, Yohan Mutte a participé mercredi dernier à « la manif pour tous » avant d’agresser des personnes pour la seule raison qu’elles étaient supposément homosexuelles. Yohan est membre de la garde personnelle de Serge Ayoub : les JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires). Sorte de milice de Troisième Voie composée de gros bras tous plus décérébrés les uns que les autres, les JNR sont une organisation ultra-violente qui fait le coup de poing contre les immigrés et les militants homosexuels, anarchistes, communistes et d’autres courants progressistes. Ils assurent également la sécurité lors de concerts néo-nazis et des évènements organisés par Troisième Voie.

Yoan jouant les gros bras pendant un discours de Serge Ayoub

Yohan (au centre droit) jouant les gros bras pendant un discours de Serge Ayoub – dirigeant de Troisième Voie, chef des skins nazis parisiens dans les années 80 qui se serait rangé…

Encore Yohann Mutte (au fond à gauche) avec Serge Ayoub.

Encore Yohan Mutte (au fond à gauche) avec Serge Ayoub présentant « Salut Public », le journal de Troisième Voie.

Yohan Mutte était aux côtés de Tomasz Szkatulski lors des deux attaques du Resto Soleil. Il le côtoie également aux abords des stades de foot en tant que hooligan du LOSC (tatouage « Rijsel Firm » dans le cou – Risjel est la traduction de Lille en flamand).

Yohann accoudé au bar de la Maison Flamande à Lambersart

Yohan accoudé au bar de la Maison Flamande (devenu le Guet à Pintes) à Lambersart.

Quand il n’est pas en train d’essayer de faire régner la terreur dans les bars de la rue Solférino (voir cet article sur son implication dans des actes racistes commis au bar le Magnum), Yohan travaille à Eaux du Nord, tout comme Flavien Metgy. Sympa l’ambiance au boulot…

yohann Mutte

Yohan Mutte dans le cortège des JNR lors d’un défilé imitant ceux des fascistes mussoliniens.

Yohann Mutte assurant la sécurité d'un meeting du Front Populaire Solidariste

Yohan Mutte assurant la sécurité d’un meeting du Front Populaire Solidariste avec d’autres JNR.

Flavien Metgy alias « Fléau »

Flavien Metgy

Flavien Metgy, l’un des « salariés du mois » à Eaux du Nord.

Flavien Metgy s’est également fait arrêter après avoir commis l’agression homophobe du vice&versa. Comme les autres membres de la petite bande, c’est un néo-nazi patenté membre des groupuscules Troisième Voie, Maison Flamande et Maison de l’Artois.

Flavien dit ne pas boire souvent et avoir un problème avec l'alcool. Ça se voit.

Flavien ne boit pas souvent. Mais alors quand il boit…

Flavien avait déjà fait parler de lui le 26 juillet 2011 lors de l’attaque de syndicalistes CGT et CNT qui tractaient sur le marché d’Auchel, l’agression alors organisée par « La Maison de l’Artois » de Nicolas Colin et de Claude Hermant, encore lui (ce dernier explique également le survivalisme sur M6 à ses heures perdues). Suite à l’attaque, Flavien Metgy était à la une d’un journal local. Il n’a, bien entendu, pas été inquiété par la police.

Flavien Metgy

Flavien Metgy lors de l’attaque des syndicalistes sur le marché d’Auchel (à l’extrême-gauche – pour une fois – portant une veste en jean). Au centre avec une casquette marron : Claude Hermant.

Le "führer" Flavien n'a pas l'habitude de boire.

Le « führer » Flavien n’a pas l’habitude de boire, et il n’est pas d’extrême-droite. Yohan Mutte (avec le pseudo en cyrilique) et Alex « Division Charlemagne » (en référence à la SS du même nom dont il porte le blason tatoué dans le cou) non plus.

 

Jean-Philippe B.

Le plus jeune membre du commando.

Au vice&versa, comme auparavant lors des attaques du Resto Soleil, ces nazillons ont dû fuir devant la détermination des clients à se défendre. Face aux agissements des milices d’extrême-droite, seule l’action directe et collective permettra de les repousser, encore et toujours. Ils sont dangereux, aussi bêtes que méchants, et ils comptent des amis dans les forces de l’ordre. Pourtant ils sont loin d’être imbattables. Ils ne sont qu’une poignée et nous sommes des millions.


Claude Hermant sur W9

Claude Hermant est l’un des pathétiques dirigeants de l’extrême droite radicale nordiste. Militaire puis mercenaire au compte du Front National en Afrique ; fondateur et responsable de la Maison Flamande de Lambersart (devenue le Guet à Pintes avant l’été) ; président de la désormais disparue association l’Artésienne,organisatrice du « week-end du Trident » à Auchel cet été (au programme : foot déguisé en Hitler, concert de musique néo-nazie, parade dans les rues de la petite ville minière) et coordinatrice de l’attaque de syndicalistes sur le marché de cette même ville l’année précédente ; co-organisateur, avec Serge Ayoub (chef des néo-nazis de Troisième Voie), du défilé fasciste du 8 octobre 2011 à Lille…  L’impressionnant palmarés de Claude est référencé sur Lutte En Nord, dont il est l’un des people.

Habitué à apparaître dans divers reportages télévisés sur l’extrême droite, c’est de manière plus surprenante que l’on retrouve Claude dans une émission « enquête d’action » sur W9 intitulée « Fin du monde, voyance,  exorcisme : enquête sur ceux qui ont choisi d’y croire ».

Hermant y fait dans le folklore survivaliste : purée aux vers de terre, camping en forêt, plongée en rivière… Les amateurs de Koh-Lanta version IIIème Reich (aussi appelé camp Ares) ne seront pas déçus. Plus inquiétant, on y voit Claude fièrement brandir sa collection d’armes (fusil de chasse, fusil de précision, arc) et entrainer sa petite troupe de nazillons à concevoir des pièges en prévision de « la guerre civile ».

Bien sûr, le reporter occulte complètement la dimension politique de ce qu’il est en train de filmer. A aucun moment l’engagement militant extrémiste du petit groupe n’est pointé du doigt. Ils sont assimilés à des hurluberlus adeptes de para-science et autres  théories fantasques. La réalité prête moins à sourire. Il s’agit d’un groupe paramilitaire d’extrême droite qui s’entraine à la lutte armée.

Leurs cibles ? Il suffit de lire leurs différentes publications pour les connaître : immigrés et français « d’origine étrangère », Roms (population contre laquelle ils viennent de créer un collectif appelé « Mobileroms »), musulmans, militants progressistes et révolutionnaires : en bref tout ceux qui ne cadrent pas avec leur vision d’une France blanche et réactionnaire.

Ces groupes haineux sont armés, entrainés et dangereux. Nous devons être prêts à lutter contre eux.

Voir le reportage en replay (à partir de la 19ème minute).


L’idiot du Village…

Ces derniers temps sur différents blogs d’extrême droite de la région (Vlaams huis, Terre celtique, Novopress.flandres…) plusieurs articles, tous plus stupides les uns que les autres, incriminent les antifascistes radicaux de la métropole et notamment le Scalp.

Vous allez me dire mais quel rapport avec luttennord ? Et vous avez parfaitement raison ! Malgré des sympathies évidentes, le scalp c’est pas luttennord et vice et versa…mais il se trouve que luttennord est aussi dans le viseur et que couramment des gens arrivent sur ce blog par l’intermédiaire de Terre celtique alors bon….

Revenons à nos moutons, où plutôt à nos cochons devrais-je dire…

A bien y regarder, l’agitation fafounette du moment on la doit au désormais bien connu Claude Hermant, alias Celte_59, alias claudio le mytho, alias claudio le mégalo, alias….

761021617_small

Il va surement être très fier de voir un article entier lui étant dédié mais sa joie risque d’être de courte durée…

Revenons quelques années en arrière avec claudio le barbouzard

753193685_small

Lorsque des antifascistes attribuent le qualificatif de mythomane à Claude Hermant lui s’en défend et parle de délires de gauchistes mais alors lorsque c’est Bruno Gollnish lui même qui le dénomme ainsi en 2002, ben là désolé mais la version des vilains antifascistes qui lui en veulent ça passe plus !

Ainsi en 2002, Le Front national par l’intermédiaire de bruno Gollnish, saisi le parquet de Paris pour je cite «  des allégations du mythomane ou provocateur Hermant ». Une année auparavant, basic celtos alias claudio la balance fait des déclarations au quotidien « libération » (Gauchiste refoulé Claudio ?) sur des faits qu’il aurait commis lorsqu’il était au Dps, le service d’ordre du Fn. Pourquoi un tel revirement de situation ?

Parce qu’il est comme ça claude Hermant, il se vexe très vite si son honneur est mis en jeu et n’hésite pas à balancer ses camarades s’il le faut. (avis au nouveaux)

Claude Hermant, est parti au Congo en 1999 sur ordre de Bernard Courcelles, responsable Dps de l’époque pour une mission de déstabilisation du pouvoir congolais en manipulant l’opposition. Claudio le héros a été emprisonné durant quelques mois pour s’être opposé dit-il à l’exécution de deux autres mercenaires envoyés sur place toujours par le même Courcelles. Furieux d’avoir été trompé il balancera à qui veut bien l’écouter des révélations fracassantes sur le DPS.

Nous noterons ici que si Claudio fait ses « révélations » c’est juste parce qu’il est vexé de s’être fait manipuler de la sorte par plus roublard que lui mais qu’en aucun cas il n’exprime des regrets sur ses agissements avec le DPS, il ne regrette rien, c’est vrai que nier avoir fait les gros bras pour le Fn ça le ferait pas devant les jeunots de « Terre Celtique » !

jeunots

Cet épisode passé, il se fera oublier, peur des représailles, rongés par ses contradictions, Claudio ne fera plus parler de lui pendant pas mal d’années jusqu’à ce qu’il réapparaisse publiquement en 2007 sur la blogosphère Skyrock (on n’est pas à une contradiction de plus…) et avec l’envie retrouver d’en découdre !

Dans un premier temps, il s’occupe de former ces troupes, des jeunes en manque de sensation et visiblement sous l’effet soporifique de ce gros monsieur, plein de muscles, qui sait bien se battre et qui en plus dit LOL sur internet comme eux.

745788019_small

Alors c’est reparti (comme en 40 ?) avec des stages où c’est très dure et même que Claude et ben il fait dormir les jeunes dehors comme pendant la guerre…sauf que là on est dans un château bourgeois de Montigny sur l’Hallue accueillit par le parrain du Président (et sprinteur ) Olivier Seys…

745769048_small

Claude il aime balancer, on la vu précédemment, alors il va même jusqu’à aller dans les rues de Lille récupérer les plaques d’immatriculation des « clients » de prostitué pour les publier sur son site…

Au début (d’ailleurs certains on la mémoire assez courte…) il aime pas trop les jeunesses identitaires de Lille et leurs reproches d’être inactif, la tension est palpable sur leur forum.

Puis, Terre Celtique n’ayant pas de ligne politique à proprement parlé se mets à coller des affiches virulentes contre les immigrés bruleurs de voitures, poste des articles sur les tournantes, s’inscrit sur un forum « anti-racaille »…Claudio serait-il nostalgique de ses activités chez « les fantômes » ?

legitdefdl3-1

Pas facho claude, ben non la croix c’est juste qu’elle est celte…

Il est costaud monsieur Claude d’ailleurs il s’auto-nomme « druide » et c »est vrai que devant les petits ça le fait d’être le chef et en plus il décerne même des trophées !

sp-a0225

Seulement voilà, si on veut être sérieux cinq minutes et ben on oublie le folklore celte et on retourne une nouvelle fois sa veste pour s’allier aux identitaires ! Il va dès lors prouvé que lui et sa petite troupe ben c’est du sérieux et retrouver de vieux réflexes en proposant ses services pour faire le service d’ordre lors d’un meeting d’un candidat identitaire à Dreux.

Il ira même jusqu’à soutenir les anti-ivg lui le païens convaincu…mais c’est bien connu et je le cite « mieux vaut un catholique chez lui qu’un musulman intégriste chez nous » ne lui dite surtout pas qu’il est d’extrême droite il pourrait se fâcher.

imgp1111

S’en suit alors l’aventure de la fameuse Vlaams Huis et terre celtique qui intègre alors le Bloc identitaire. Ils sont fiers de leur maison, ils paradent et claironnent partout…et Claude Hermant est omniprésent, à se demander d’ailleurs comment les anciens Ji Flandres peuvent se laisser manipuler par ce stupide bonhomme…les muscles surement, c’est un guerrier claude et ça ben…on aime bien chez les fafs !

749045246_small

Anti système le Claude mais quand même il aime la police, les militaires, fait le beau dans la voix du nord et fait des soirées très très chères histoire de faire beaucoup de pognon ! Claude admire d’ailleurs les méthodes des néo-fascistes italiens mais eux au moins il les squattent leurs maisons, ils engraissent pas un propriétaire en lui versant un loyer pharaonique comme vous le faites depuis un an…

Claudio est Mégalo et c’est là son pire défaut, il s’aime et s’est d’ailleurs sa vieille trogne que l’on voit partout, faut dire qu’il se démène, il a plus de vie depuis l’ouverture de la maison flamande, il y dort même ce con par peur encore une fois du danger gauchiste, d’ailleurs ils lui ont dit ils vont venir récupérer la prise de guerre (une casquette tombée durant une bagarre) mais il sera là comme toujours parce que c’est un dieu claude et il fera pas dans son froc lui ! (dédicace a olivier seys il comprendra).

11752aa_11

Il aime pas être remis en cause claudio, il s’est d’ailleurs fâché tout rouge (devant son Pc) parce que un petit monsieur, aux convictions antifascistes suffisamment fortes, lui avait demandé de quitter le salon du livre de la Cnt ou il avait osé se pointer. L’après midi même il créait une section boxe libre pour aller chasser ces vilains rebelles.

Je vais arrêter là, juste une dernière chose avant de partir, le pseudo commentaire assez virulent posté sur novopress flandres envers le scalp et luttennord, on a tous compris ton énième tentative de manipulation comme tu le faisais si bien en Afrique mais autant te le dire tout de suite ce n’est qu’une tempête dans un verre d’eau, une de tes énièmes stupidités…

Encore une chose, cesse de traiter les gens de bourgeois, tu risquerais de te faire des ennemis dans ton camp parce que c’est plutôt là qu’ils se trouvent !

dsc04212

Une nouvelle fois, je ne te salue pas. Martin Diéfon pour luttennord.