Archives de novembre, 2012



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Le GDALE, en accompagnement de Nobordeureuses et de la Mutuelle des Affamé-es est ravi de vous inviter lundi 3 décembre 2012 à 20h30 au cinéma l’Univers à Lille pour une projection précédée d’une cantine avec la Mutuelle des Affamées à partir de 19 heures.

Sillons solidaires – Les mandarines et les olives ne tombent pas du ciel – doc 2011 – Sylvia Pérez-Vittoria

Au printemps 2011, une délégation constituée de membres de syndicats paysans européens et d’associations se rend en Calabre (Italie) pour étudier la situation après la révolte des migrants agricoles à Rosarno en 2010, dénonçant leur conditions de travail proche de l’esclavage. Ce modèle agricole sud-italien n’est pas une exception exotico-mafieuse en Europe, il est un exemple avancé de l’évolution de l’économie agricole à l’échelle du continent, poussée dans ce sens par l’Union Européenne qui applique avec zèle tous les préceptes de la mondialisation capitaliste. La question fondamentale que pose ce film est « quelle agriculture et quelle alimentation voulons nous, pour quel monde ? »

Débat en présence de Nicolas Duntze de la Confédération Paysanne

Prix libre

La bataille de notre dames des Landes

Publié: 26 novembre 2012 par luttennord dans Vidéos



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Appel à se rassembler et à manifester en soutien à la lutte contre l’ayraultport –

ce vendredi 18H 00 Place de la République

Plus d’info ici : http://zad.nadir.org/spip.php?article656

salut à toutes et tous les zadistes délocalisé e s en province,

Depuis ce matin, nos camarades qui défendent la zone à notre dame des landes, se font à nouveau expulser, gazer dans les nouvelles cabanes, au pied des arbres habités, ils ne peuvent plus accéder en solidarité aux autres, les routes sont bloqués.

En solidarité aux zadistes, aux paysans, aux habitants et à la zad

Nous appelons au rassemblement partout en France et dans la région Nord-Pas de Calais, devant les représentations socialistes, les mairies socialistes, les préfectures…

Rassemblement à Lille, place de la république, ce vendredi 23 novembre à 18H, et manifestation.

Merci de faire tourner le mot.


Appel à se rassembler et à manifester en soutien à la lutte contre l’ayraultport – ce vendredi 18H…

Salut à toutes et tous les zadistes délocalisé-e-s en province.

Depuis ce matin, nos camarades qui défendent la zone à notre dame des landes, se font à nouveau expulser, gazer dans les nouvelles cabanes, au pied des arbres habités, ils ne peuvent plus accéder en solidarité aux autres, les routes sont bloqués.

En solidarité aux zadistes, aux paysans, aux habitants et à la zad Nous appelons au rassemblement partout en France et dans la région Nord-Pas de Calais, devant les représentations socialistes, les mairies socialistes, les préfectures…

Rassemblement à Lille, Place de la République, ce vendredi 23 novembre à 18H, et manifestation.

 


Le rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’Expression Populaire) et le sociologue et militant Saïd Bouamama ont été mis en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une plainte de l’AGRIF, un groupe d’extrême droite nostalgique de l’Algérie française. En cause, un ouvrage et une chanson du même nom, « Nique la France », qui assène en refrain : « Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes ». Comme des millions de gens à travers le globe ces dernières années, les deux auteurs ont attaqué le colonialisme et le système capitaliste et impérialiste. Comme beaucoup d’entre nous ils dénoncent une idéologie toujours très en vogue : le racisme, sous ses formes les plus courantes mais aussi les plus décomplexées. Comme de nombreux habitants des quartiers populaires, ils ont criés leur colère contre les inégalités, les discriminations et la justice à double vitesse.
S’inscrivant dans une longue tradition pamphlétaire des artistes engagés en France contre l’État français, du « nation de porcs et de chiens » d’André Breton à « le temps que j’baise ma marseillaise » de Léo Ferré en passant par le « je conchie l’armée française » d’Aragon ou le «votre République, moi j’ la tringle » de Renaud, Saïdou et Saïd Bouamama ont choisi d’assumer leur « devoir d’insolence » afin d’interpeller et de faire entendre des opinions qui ont peu droit de cité au sein des grands canaux de diffusion médiatique.
Mais voilà, cela dépasse, choque et insupporte qu’une telle parole puisse être portée, d’autant plus quand elle l’est par ceux qui subissent en premier lieu les politiques racistes et antisociales. Lorsque des Noirs ou des arabes font le choix de sortir de l’invisibilité et du mutisme afin de décrire la réalité telle qu’elle est – violente, inégale et destructrice – la droite extrême, l’extrême droite ou encore l’État s’emploient à tenter de convaincre l’opinion publique de l’illégitimité de ces discours. NTM, Sniper, Ministère Amër, Mr R, La Rumeur, Youssoupha ou Houria Bouteldja sont autant de rappeurs et militants attaqués ces dernières années pour des paroles jugées trop irrévérencieuses. Pourtant tous n’ont fait que porter publiquement l’expression populaire du rejet des discriminations et de la stigmatisation des quartiers populaires, des Noirs, arabes et musulmans.
En signant cette pétition, nous exigeons que les poursuites contre Saïdou et Saïd Bouamama soient abandonnées. D’accord ou pas d’accord avec les propos et les formulations incriminés, nous défendons leur droit de les tenir. L’extrême droite veut interdire le droit de chanter la révolte, imposons le droit de l’exprimer sans entraves.

Premiers signataires : La Rumeur, Youssoupha, Casey, Zebda, Scred Connexion, Rachid Taha, Mathieu Kassovitz, Amazigh Kateb, Les Ogres de Barback, La Rue Kétanou, Guizmo (Tryo), Imhotep (IAM), Les Ramoneurs de Menhirs, HK et les Saltimbanks, La Compagnie Jolie Môme, Dub Inc, Elli Medeiros, Archie Shepp, Slimane Dazi, Axiom, Oai Star, Maitre Madj,Première Ligne (Skalpel, E.One et Akye), Siné, Raphaël Confiant, Judith Butler, Rokhaya Diallo, Pascal Blanchard, Eric Fassin, Laurent Levy, Pierre Tevanian, Christine Delphy, Elie Domota, Olivier Besancenot, Houria Bouteldja, Eva Joly, Noel Mamère, Sergio Cornado, Hervé Poly, Xavier Mathieu, Clémentine Autain, Malsa Garcin…


Ci-dessous l’appel que l’UL-CNT de Lille vient de lancer et qu’elle appelle à co-signer :

Tous les ans, les catholiques de « SOS Tout-petits » se réunissent devant le Planning familial pour prier contre le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse), empêchant l’accès aux permanences pour les femmes. Illes brandissent des photos de fœtus et des icônes religieuses. Les valeurs de la droite blanche, chrétienne et conservatrice (tendance travail-famille-patrie) nécessitent que nous soyons sur nos gardes. Les mouvements « Laissez-les-vivre » et « SOS Tout-petits » attaquent le droit à l’avortement juridiquement (tentatives répétées pour abroger la loi Veil), économiquement (lobbying et boycott des laboratoires, cliniques), physiquement (les « commandos anti-IVG » dans les années 1990 : illes s’enchaînaient aux portes d’hôpitaux pratiquant l’avortement, s’introduisaient dans les services d’IVG pour prier, casser du matériel médical, agresser des praticien-ne-s…)… Illes affirment ainsi que la sexualité doit avoir comme unique fin la reproduction au sein de couples mariés hétérosexuels et que le destin de toute femme est de devenir mère (ou de rentrer dans les Ordres). Illes fantasment une société réactionnaire et hétérosexiste en luttant en plus contre le mariage pour tous, le divorce, le PACS et l’homosexualité qu’illes considèrent comme une « perversion sexuelle ».

Rappelons qu’au delà de ces groupes extrémistes, l’IVG continue d’être remis en cause plus globalement dans notre société. Depuis 2001, le délai légal est passé de 10 à 12 semaines et le droit est donné aux femmes de choisir la technique d’avortement (par aspiration ou médicamenteuse). Mais en réalité, de nombreux hôpitaux ne respectent pas le délai légal d’avortement et refusent de pratiquer les IVG au delà de 10 voire 9 semaines. De plus, ils n’accordent pas le droit aux femmes de choisir la technique d’avortement. L’entretien préalable n’est plus obligatoire mais beaucoup de soignants ne le mentionnent pas. Les mineures doivent toujours faire un entretien social, cependant elles peuvent garder le secret vis-à-vis de leurs parents en se faisant accompagner d’un adulte de leur choix. Cette confidentialité vis-à-vis des parents pourtant prévue par la loi n’est pas toujours respectée. Il n’existe aucun contrôle de l’application de la loi et notamment de l’obligation faite aux structures hospitalières de gynécologie obstétriques d’avoir un service qui pratique les IVG. Les budgets alloués aux plannings familiaux sont perpétuellement revus à la baisse et aucune campagne d’information n’est faite sur l’avortement. La loi Bachelot de 2009 qui prévoit le regroupement de structures hospitalières a entraîné la diminution du nombre de centres pratiquant les IVG. Cela crée des difficultés d’accès pour les femmes habitant à la campagne ou dans les petites villes. Rien n’est prévu pour harmoniser les conditions d’accès à l’IVG dans les différentes régions de France. En plus, la pratique de l’IVG se fait souvent à côté des services de maternité. Étant donné que l’acte d’avorter n’est toujours pas déculpabilisé et que la maternité est survalorisée, il risque d’y avoir encore plus de culpabilisation des femmes qui avortent par leur entourage et par le système médical. Toujours rien n’est fait au niveau de la formation des médecins : aujourd’hui il n’y a qu’entre 2 et 8 heures de formation théorique concernant la contraception et l’IVG en étude de médecine et la clause de conscience des médecins leur permet de refuser de pratiquer l’IVG.

Plus que jamais il est nécessaire de lutter pour que chacun-e puisse disposer librement de son corps et s’épanouir dans la sexualité qu’ille choisit. Nous refusons que l’IVG soit remis en cause. Nous refusons que les catholiques intégristes et les nervis d’extrême droite paradent et agressent dans nos villes, comme ils l’ont fait samedi à Paris contre des militantes défendant le mariage gay.

Contre-rassemblement samedi 24 novembre à 10h devant le Planning familial, 16 avenue Kennedy, Lille

Premiers signataires : CNT Lille, GDALE, NPA Lille, Collectif Lillois contre le viol


HONTE AUX SABOTEURS DU CONCERT DE LA FRATERNITE ENTRE TOUS LES TRAVAILLEURS AVEC ET SANS PAPIERS !

Samedi 17 novembre à 15h des centaines de sans papiers, militants, soutiens se rendent à la Bourse du Travail de Lille, le portail est grand ouvert, mais les fenêtres et les portes des bâtiments sont recouvertes de planches de bois (voir photos) comme si les lieux étaient menacés d’un tsunami ou d’un cyclone, l’eau et l’électricité ont été coupées.

Ce sabotage du concert est décidé la veille par la Mairie de Lille alors que le déménagement des syndicats vers la nouvelle Bourse n’est pas achevé. C’est dire que dès lundi 19 novembre, le tsunami étant passé, la Mairie va « libérer » les lieux pour permettre aux syndicats de poursuivre leur déménagement.

Le CSP59 a demandé aux groupes musicaux de ne pas se déplacer de Paris, évitant par là des frais inutiles et a demandé que les organisations solidaires fournissent une sono-cd, un groupe électrogène, une tente pour emplacer les groupes musicaux Cordillera, Zep, Majid que nous remercions.

Ce sabotage du concert de la solidarité et de la fraternité révèle que « l’élite » politique, médiatique et CERTAINS syndicalistes restent encore imbue de préjugés colonialistes racistes évidents. En effet quel message nauséabond se cache derrière le fait de barricader les locaux si ce n’est que les travailleurs sans papiers «
bamboulas, bougnoules, fourmis » sont des « délinquants, des voyous, la racaille » dont il faut protéger les bâtiments des « travailleurs français » ?

Rappelons que la Bourse du Travail a été un haut lieu en 2000, en 2003, en 2004 de lutte sociale, démocratique, anti-raciste, antifasciste des travailleurs sans papiers, qu’elle a été le haut lieu d’une fraternité et d’une solidarité entre les syndicats et le CSP59, que c’est là où à plusieurs reprises les travailleurs français, immigrés réguliers et sans papiers ont pu manifester leur ras le bol du poison de la division raciste et ensemble dénoncer cette « élite » politique, patronale, médiatique et intellectuelle décadente qui conduit le pays à la déchéance en l’offrant par leur irresponsabilité au fasciste du FN.

Rappelons enfin que DEPUIS 16 ANS TOUT LE MONDE SAIT QUE LE CSP59 DIT CE QU’IL FAIT ET FAIT CE QU’IL DIT, au contraire des promesses et engagements des politiciens de droite et de gauche à la solde des patrons qui ne sont jamais tenus.

Voilà pourquoi le CSP59 exige solennellement à la Mairie de Lille, à CERTAINS syndicalistes indignes du syndicalisme et au Préfet :
UN PEU DE RESPECT AUX TRAVAILLEURS BOUGNOULES, BAMBOULAS, FOUMIS !

La lutte continue pour la dignité et les papiers !

Comité des Sans Papiers 59 (CSP59), 42 rue Bernos, 59800, Lille Fives – tél
: 06.80.57.50.61 – fax : 03.20.74.16.68 – e-mail : csp59@wanadoo.fr


Les fascistes tendance cul béni de Civitas et les « gros bras » du GUD ont attaqué les féministes des FEMEN venues protester contre une manifestation anti mariage gay.

A lire, le communiqué des FEMEN (en anglais) et les photos de l’agression.



A l’appel de la CNT, de Solidaires, de la CGT, de la FSU, de la CFDT et de l’UNSA :
rassemblement à 10H15 à Lille Grand Palais – à l’occasion de la tenue du World Forum – suivi d’une
manifestation régionale
.

Lire aussi l’appel à la grève du 14 par la CNT.


 

Pour les personnes qui ne pourront se déplacer à Notre Dame des Landes le 17 Novembre pour la manifestation de réoccupation, nous organisons à Boulogne sur mer (la ville du ministre des transports, frédéric Cuvilier) un rassemblement de soutien aux expulsés de la ZAD et d’opposition à la construction de l’aéroport.

RDV le 17 Novembre à partir de 13h30 devant le théatre Monsigny !

Sur le blog de la Mouette l’appel à rassemblement (recto/verso)

Solidairement

La Mouette Enragée
http://lamouetteenragee.over-blog.com/

Plus d’info sur la ZAD : http://zad.nadir.org/

Merci de faire circuler très largement !

Note de Lutte En Nord : a noter également le concert de solidarité avec le CSP59 au même moment à Lille.



APPEL POUR LA MANIFESTATION DE REOCCUPATION, 17 novembre 2012, sur la Zone A Défendre

Notre-Dame des Landes, Face aux expulsions

Manifestation de réoccupation !

Pour reconstruire – contre l’aéroport !

Fourches, poutres, planchettes, clous et outils en main…

Rendez-vous le 17 novembre dans la matinée.

Des informations restent à définir : lieu du rendez-vous, directions pour vous rendre sur le campement la veille. Consultez régulièrement le site web de la ZAD

La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Entre autres initiatives, un mouvement d’occupation s’est étendu sur les bâtis et bocages menacés. Il y un an, face aux menaces croissantes sur les différentes maisons, cabanes et potagers, des habitant.e.s de la ZAD et collectifs solidaires appelaient à une manifestation de réoccupation en cas d’expulsion.

Quand César patauge…

Depuis le mardi 16 octobre, l’offensive redoutée a commencé. Les 1800 hectares de la ZAD ont été envahis par 1200 policiers. Ceux-ci se sont attaqués petit à petit aux maisons et cabanes occupées qu’ils ont détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone, pour ne rien laisser qui puisse servir aux occupant.e.s. Les occupant.e.s et toutes celles et ceux qui les ont rejoint sur place ont résisté, barricadé, réoccupé. Ensemble, nous avons tout fait pour enrayer les machines de destructions et bloquer les mouvements policiers… Nous sommes toujours là !

Notre détermination a été renforcée par une grande vague de solidarité aux quatre coins de l’hexagone et au-delà : manifestations quotidiennes à Nantes et dans diverses villes, ravitaillement et soutien matériel, actions sur les représentations du PS, de Vinci et consorts, constructeurs de l’aéroport et broyeurs de nos vies.

Si la plupart des maisons en durs ont déjà été expulsées, ainsi que quelques cabanes, de nombreux autres habitant.e.s demeurent, dispersé.e.s dans les bois, les champs, dans les arbres. De nouvelles constructions sont déjà lancées. Outre les occupant.e.s, des habitant.e.s « légaux » et paysan.ne.s sont toujours menacé.e.s de devoir dégager de la ZAD dans les mois à venir. Autant dire que cette tentative d’expulsion XXL est partie pour durer. Les gros malins de la Préfecture ont officiellement intitulé leur opération militaire : « César ». A nous de leur prouver que la résistance face à l’aéroport est effectivement « irréductible » et qu’eux seront finalement défaits et ridicules.

On ne lâche rien et on est toujours là !

Au delà de l’appel à rejoindre la zone et à poursuivre les actions solidaires dans les semaines à venir, nous confirmons aujourd’hui qu’une grande manifestation de réoccupation aura bien lieu le samedi 17 novembre 2012, au départ d’un des villages proches de la ZAD.

Après ce premier round d’expulsions, nous aspirons à un moment de mobilisation large, constructive et offensive, partagé par les différentes composantes de la lutte : occupant.e.s, agriculteur.rice.s, habitant.e.s du coin et d’ailleurs, associations et groupes solidaires…. L’objectif sera de reconstruire ensemble un lieu ouvert d’organisation sur les terres menacées. Nous voulons faire de ce lieu un carrefour pour les opposant.e.s, un point de départ pour de nouveaux habitats, une antenne pour organiser la résistance aux travaux à venir, autant ceux de l’aéroport que du barreau routier, première étape du projet censée débuter en janvier. Ils peuvent bien militariser la zone, ils ne nous empêcheront pas de nous y réinstaller.

Ayrault, Vinci et consorts – le message est clair – Dégagez des terres !

INFOS SUPPLEMENTAIRES ET PRATIQUES

  • Cet appel à réoccupation a été lancé par le réseau Reclaim The Fields et des occupant.e.s de la ZAD qui avaient occupé des terres en friche avec plus d’un millier de personnes en mai 2012 pour y implanter la ferme maraîchère « Le Sabot » . Nous invitons aujourd’hui tous les groupes qui le souhaitent à relayer cette initiative et à rejoindre l’organisation du 17 novembre.
  • Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand nombre. Prévoyez d’être là pendant le week-end et plus si possible pour amorcer l’occupation, continuer les constructions, les défendre, et en faire émerger des idées pour la suite.
  • Amenez des outils et matériaux divers et variés, des bleus de travail, du son, des créations loufoques, des radios portatives, des tartes à partager et une détermination sans faille.
  • Il sera possible d’arriver dès la veille. Un espace de campement sera annoncé dans les jours précédant la manifestation.
  • Vu l’énergie nécessaire à la résistance aux expulsions d’ici là et l’épuisement conséquent pour les occupant-e-s, la réussite de cette manifestation dépend de manière cruciale de l’implication des collectifs et individu-e-s solidaires partout ailleurs. Nous appelons à ce que s’organisent des réunions publiques, relais d’information et co-voiturages dans chaque bourg en vue du 17 novembre.
  • Des affiches et tracts photocopiables sont disponibles sur le site ou en format papier sur nantes (B17) ou sur la ZAD (Vache-rit). Tout soutien financier est le bienvenu (par chèque à l’ordre de “Vivre sans aéroport”, La Primaudière 44130 NDDL ; par virement : 20041 01011 1162852D32 36)

Comme la situation change chaque jour, guettez régulièrement les infos sur le site

En vue du 17 novembre, on cherche des poutres, matériaux de construction et d’escalade, cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, outils, tracteurs….

Pour tout échange, coup de mains, relais, propositions : reclaimthezad-at-riseup.net

POURQUOI ON LUTTE ? Sur la résistance à l’aéroport et son monde.

À Notre-Dame des Landes, décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel aéroport pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d’expansion économique. Cela fait maintenant 40 ans qu’ils veulent anéantir sous le béton 2000 hectares de terres agricoles et d’habitats au nord de Nantes, la ZAD, Zone d’Aménagement Différé devenue Zone A Défendre.

Mais depuis les prémices de ce projet, des résistances s’organisent. Cette lutte est au carrefour d’enjeux sur lesquels s’unir et penser des stratégies communes. À travers elle, nous combattons l’alimentation sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les métropoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation démocratique…

Aujourd’hui comme hier, les opposant-e-s, loin de baisser les bras, poursuivent la lutte : manifestations, recours juridiques, liens avec d’autres luttes, grèves de la faim, diffusion de journaux, péages gratuits, opposition aux forages, sabotages, perturbations des études d’impact de Biotope et des fouilles archéologiques, occupations de bureaux et de chantiers, etc…

Au grand dam de l’État et de Vinci qui rachètent et détruisent pour vider la ZAD, la vie et l’activité s’y sont densifiées et diversifiées depuis plus de trois ans. De nombreuses maisons laissées à l’abandon ont été réhabilitées et occupées, des cabanes ont été construites au sol et dans les arbres, des collectifs occupent des terres pour y faire du maraîchage. Des espaces de réunion, boulangerie, bibliothèque, gîte étaient ouverts à tous et toutes. Plus d’une centaine de personnes occupaient en permanence la ZAD, soutenues par de nombreuses autres du coin et d’ailleurs qui s’y rencontraient et s’y organisaient. Cette présence sur le terrain permettait des réactions rapides face au processus entrepris par Vinci en vue des travaux. C’est ce vivier créatif et indocile qu’ils cherchent aujourd’hui à éradiquer en vue de pouvoir commencer les travaux.

Nous gardons en mémoire les victoires passées contre les projets mégalos, du nucléaire au militaire. Comme au Carnet, à Plogoff ou au Larzac, nous savons que cet aéroport peut encore être stoppé. Nous regardons de l’autre coté des Alpes où l’opposition à la construction de la Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin mobilise toute une vallée, où des dizaines de milliers de personnes empêchent les travaux. Ici aussi toute tentative de bétonnage des terres leur coûtera cher.