Articles Tagués ‘tribunal’


squat

La Mangouste était un lieu squatté appartenant à l’institut pasteur et vide depuis 6 ans. Nous y avons vécu et fait des activités pendant 2 mois et demi, avant de nous faire expulser en grande pompe à 6 heures du matin, expulsion aussi absurde que disproportionnée : 150 keufs sur le boulevard Louis XIV et le GIPN dans notre salon, wesh !

Aujourd’hui, on nous réclame 10 000 balles d’amendes pour résistance abusive. Abusive parce que nous ne nous sommes pas contentés d’une résistance symbolique, mais que nous nous sommes organisés pour rester le plus longtemps possible dans cet endroit, en tenant les flics à l’extérieur de chez nous. La procédure n’a pas traîné. Il faut dire que Jacques Richir, président de l’institut pasteur et adjoint au maire a le bras long. Aujourd’hui, 3 mois après notre expulsion, le lieu est toujours vide et muré de toutes parts.

Pour d’autres maisons squattées, moins visibles, les choses se passent parfois différemment mais c’est pas mieux pour autant. Il y a à peine un mois, rue Jules de Vicq à Fives, le proprio vient déloger les habitants à la hache avec une quinzaine de potes, sous l’œil complice des keufs, en volant certaines affaires et en jetant les autres par les fenêtres. L’occupation avait été constatée la veille par la police et le propriétaire qui, apparemment, ne voulaient pas s’emmerder avec une procédure d’expulsion.

Ces histoires ne sont pas isolées. En pleine crise du logement et alors que 6000 maisons sont vides à Lille, la répression contre les squatteurs et locataires est organisée et s’intensifie. Les beaux jours marquent la fin de la trêve hivernale et la reprise des expulsions locatives.

Un député UMP vient de son côté de proposer une loi qui ferait de l’occupation de maisons vides un délit pouvant entraîner 1 an de prison et 15 000 euros d’amende ; plus, quand les procédures sont respectées, l’obligation d’expulser dans les 48h, une fois que le juge a prononcé l’avis d’expulsion.

En nous réclamant des thunes aujourd’hui, ils veulent créer un précédent à Lille : une occupation qui revient plus cher qu’une location, c’est sûr que ça pourrait en dissuader plus d’un… Nous n’allons pas nous laisser intimider par ces coups de pression. Ils pourront qualifier notre résistance d’abusive, nous entendons bien ne pas en rester là.

Si chaque visite des flics trouve les portes closes et solidement barricadées,
Si chaque proprio qui joue les gros bras voit des machines à laver passer par la fenêtre,
Si les huissiers et serruriers essuient des seaux d’urine à leur passage,
Si à chaque procès nous répondons par une ouverture,
Qui aura le dernier mot ?

« On se fout de nous ? On s’en foutra pas longtemps ! »
Débordons la ville !


Le 12 juillet 2011, trois de nos camarades comparaissaient pour des faits grotesques d’occupation illégale, rébellion en réunion et refus de prise d’empreintes.

Courant Avril, alors qu’ils étaient en pleine activité pacifiste de Cop-Watching, nos trois amis avaient été arrêtés dans le principale squat de sans papiers et demandeurs d’asile du Calaisis. Ce raid policier intervenant quelques jours après la publication sur les sites de rue89 et des inrocks de vidéos présentant ces même agents de la PAF agir de manière peu déontologique. Ceux-ci n’ont pas caché leur volonté de se faire justice eux même : immobilisation violente, coups et noms d’oiseaux volèrent une fois de plus ce jour la !

Le système judiciaire français étant adapté pour protéger et légaliser au maximum les violences d’état, se défendre face à des déclarations mensongères de policiers assermentés n’est pas chose facile.

Convoqué à 8h30, il fallut cependant attendre jusqu’à 13h pour entendre le président énoncer les faits reprochés et donner la version des nombreux policiers ayant soumis de faux témoignages pour l’occasion. Ni les parties civiles (Fréderique Gourdin et Gael Bertaux), ni les 4 témoins policiers trouvés pour l’occasion n’ont pensé opportun de venir s’expliquer de vive voix devant la cour ! Avaient-ils peur de se retrouver face aux prévenus sans pouvoir utiliser les tonfa ou les lacrymogènes, ou bien peur de voir démonter leurs versions des faits en direct par notre avocate ? Après avoir écouté les réquisitions du procureur qui pour la globalité des faits demandait 3 mois de sursis pour chacun, maître Marie Hélène Calonne a su relever les nombreuses incohérences des déclarations des policiers, mettre en avant la légitimité de l’action pacifique des activistes, véritables grains de sables dans le système répressif, et lier ce procès à la diffusion des vidéos et à la saisine du défenseur des droits de l’Homme sur les violences policières à Calais.

Le délibéré tomba à 16h en présence de la trentaine de militants restés toute la journée pour soutenir nos camarades. Les trois sont relaxés pour les faits de violences et d’occupation illégale et sont reconnus coupables mais sans peine pour le refus de prise d’empreintes. Le jugement pour les dernières charges ajoutées à la hâte contre deux des trois prévenus lors de l’action contre le CRA de Coquelle quelques jours auparavant (refus de se soumettre à un contrôle d’identité) est reporté au 8 septembre a 13h30. Ce résultat est évidemment une victoire pour notre mouvement et achève une série de comparutions ridicules. Pour rappel, le 23 juin une militante a été relaxée pour des faits similaires de violence contre agent de la PAF, ce même jour trois de nos amis demandeurs d’asiles soudanais ont eu aussi été relaxés pour des accusations d’occupations illégales et le 29 juin une autre militante a été condamnée à 500€ d’amende ( +1€ symbolique pour l’honneur du policier) pour outrage.

Prochain rendez-vous au TGI de Boulogne, jeudi 8 septembre à 13h30 !

Ni la répression,ni les intimidations ne feront plier notre détermination. Nous continuerons à surveiller et dénoncer les méthodes ultra-répressives de la police envers les exilés et à lutter pour la liberté de circulation et d’installation, la fermeture des centres de rétention et la fin des expulsions.

Legal Team NoBorder Calais


Bonjour à tous,

Notre association, l’Atelier Populaire d’Urbanisme du Vieux Lille passe au tribunal correctionnel le mardi 10 mai, à 14h, pour avoir protesté par voie de banderole et de tract contre l’attaque de l’élue Danielle CATTELIN.

Elle nous accuse de l’avoir injuriée. Au Conseil Municipal de juin 2010, c’est pourtant notre association qui était victime d’une attaque hallucinante, proférée par Mme CATTELIN, dans le cadre de notre demande annuelle de subvention.

L’APU Vieux Lille existe pourtant depuis 30 ans, avec comme objet: « La promotion individuelle et collective, le regroupement et l’éducation populaire des habitants de la métropole lilloise.

L’APU Vieux Lille a pour but de :

– promouvoir la solidarité des habitants

– promouvoir l’expression des habitants et leur prise de responsabilité en matière d’habitat et de cadre de vie

– œuvrer au maintient de la population sur place, à l’amélioration de l’habitat et du cadre de vie

– promouvoir le logement social

L’association mène des actions d’information, de formation, d’animation et de création pour une meilleure compréhension des phénomènes urbains et la maîtrise par les habitants de leur habitat et environnement. Par ces actions, elle contribue à un processus de développement éducatif et culturel basé sur les aspirations, besoins et moyens de la population du Vieux Lille et de la Métropole lilloise. »

Ce n’est pas la première fois que le mouvement militant d’éducation populaire dont nous faisons partie est la cible de la droite extrême et de ses défenseurs. Vous trouverez ci-dessous un article relatant l’incroyable histoire de l’attaque que nous avons subi en conseil municipal de juin 2010 et qui se poursuit aujourd’hui au tribunal correctionnel.

Mardi 10 mai, à 14h, on se donne rendez-vous devant le tribunal. Stand associatif, table de presse, musique et accueil convivial: rassemblons-nous afin d’affirmer que nos mouvements lutteront toujours contre les idées nauséabondes et le mépris de l’autre.

On compte sur votre présence, sur votre énergie, votre participation pour défendre la liberté d’expression et nos droits. Pour plus d’info, contactez-nous: Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) du Vieux Lille 14 rue des Tours 59000 Lille Tél.: 03 20 15 04 96 Fax.: 03 20 06 93 00 Adresse courriel: apu-vieux-lille@nordnet.fr

A faire tourner sans modération!!

Quand on l’attaque, l’APU répond avec ses armes Quand Mme Danielle CATTELIN, une élue « non apparentée » est intervenue en juin dernier au conseil municipal de Lille pour demander l’annulation du vote de notre subvention annuelle, on est restés sans voix.

« L’APU Vieux Lille est en liquidation judiciaire. Les données comptables fournies à l’appui de la demande sont pour le moins discutables, sinon des plus fantaisistes… L’APU ne fonctionne pratiquement que par voie de subventions pour arriver au pitoyable résultat que l’on connaît … La réalité de l’activité de l’APU est discutable … » Contactés dès le lendemain par la presse régionale, on a réagi tout de suite. On a obtenu du tribunal un certificat de non liquidation judiciaire. Et puis on a demandé à la mairie de vérifier nos comptes. Conclusion : « Les documents comptables des exercices 2008 et 2009 témoignent d’une situation financière saine et pérenne de l’APU Vieux Lille ».

Et puis on a appris que c’était l’APU de l’Alma Gare à Roubaix qui devait passer en justice afin d’être liquidé. Alors, ce jour là, on est allé au Tribunal, d’abord pour soutenir nos camarades de Roubaix, de cette première APU mythique dont nos fondateurs se sont inspirés à la fin des années 70 pour créer l’APU Vieux Lille. Et puis ensuite pour proclamer à la Presse et à l’opinion publique que nous, on était toujours là, bien vivants. Qu’on n’avait pas l’intention de laisser les propriétaires pourris en paix, ni d’ailleurs nos élus qui décident des politiques du logement.

On croyait que c’était fini. Que Mme CATTELIN allait reconnaître son erreur. Qu’elle serait bien penaude. Qu’elle s’aplatirait en excuses …Et bien non ! « Il n’y a rien de net, je vais demander un bilan certifié. Je ne sais pas par quel tour de passe- passe ils ont réussi. Leur a-t-on suggéré de dissoudre l’association et d’en refaire une seconde ? … » Le délire complet. Elle doit encore en baver… D’abord, on a pensé la poursuivre en justice pour calomnie. Et puis on a réfléchi : on a le choix des armes ? OK ! Eh bien, ce sera l’humour, la dérision, le ridicule. On a attendu le conseil municipal suivant, le 20 septembre.

On a peint une banderole, rédigé des tracts. Et ce jour là on était près d’une quarantaine devant la mairie pour accueillir les conseillers, le public, la Presse. On s’est bien amusé ! Ensuite, on a repris le boulot. On avait presque oublié… Et puis le 2 décembre, on a sonné à l’APU. C’était un huissier. Il venait nous apporter une citation à comparaître en correctionnelle pour injure publique. Elle était adressée à Éric MARTIN, en tant que « Directeur de la publication de l’APU» et à « l’association APU du Vieux Lille, prise en la personne de son représentant légal », c’est-à-dire encore une fois Éric MARTIN puisqu’il est notre Président. Mme CATTELIN n’avait pas apprécié notre banderole.

Elle s’était identifiée à la caricature peinte sur la banderole qui représentait un chien enragé tenu en laisse par Jean Marie Le Pen. Cet animal furieux, figurait pour nous la calomnie, la rage de nuire, la frustration, toute la haine que répand l’extrême droite. Et c’est aux idées véhiculées par ce courant politique que nous font penser les prises de position de Mme CATTELIN. Cette façon de répondre par la dérision aux attaques nauséabondes de cette élue municipale, on l’a décidée et réalisée en collectif. On la revendique donc collectivement.

Si quelqu’un doit passer en justice, ce n’est pas Éric MARTIN, même si c’est notre Président élu, notre « représentant légal ».

C’est nous tous ! Le mardi 10 mai prochain, jour de notre procès, on sera nombreux au Tribunal. Alors, venez nous soutenir ! Mme CATTELIN nous réclame 8 000 € de dommages et intérêts plus 2 000 € de frais de justice. On lui laisse la responsabilité de l’estimation de la valeur de son image !