Archives de janvier, 2011

Cantine vegan du ccl ce mardi 01 février

Publié: 31 janvier 2011 par luttennord dans Infos, Rendez vous
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A partir de la récup’ sur les marchés, venez mitonner et dévorer des plats vegan bien roboratifs.

Ouverture de la cuisine à 16h !

Nut roast, purée et légumes de récup’à prix libre mardi soir au CCL

*à partir de 16h si t’as envie d’éplucher/cuisiner/discuter… *à partir de 20h pour déguster !

A mardi !


 

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Ce samedi 29 janvier était le dernier jour de l’ultimatum posé au maire de Norrent fontes pour déposer plainte.

 

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Rappel : le 24 décembre 2010, le préfet du Pas-de-Calais enjoignait le maire de Norrent Fontes de profiter de l’absence des réfugiés érythréens pour détruire leur minuscule camp installé sur un terrain communal. En fait une bordure de route.

Les services spéciaux du préfet Bousquet en action, des arrestations eurent lieu sur la zone de passage où l’on désigna au hasard un passeur dans le groupe, puis quatre, lors de la deuxième arrestation.

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Une trentaine de réfugiés érythréens, soutenue par Terre d’Errance, défendent leur copain de cette accusation.

Souvenons-nous des actes organisés par les services Bousquet lorsqu’il fallait justifier la destruction de la jungle de Calais, la police et spécialement la PAF étant sous les ordres et les consignes non écrites des préfet et sous-préfet.

Suite à l’intervention d’Hélène Flautre, une réunion avait eu lieu le 10 janvier 2011 entre la mairie et la préfecture. Le préfet De Bousquet, ce grand ignorant, expliquait que les érythréens n’étaient que des déserteurs et des migrants économiques, sous-entendant que l’Erythrée était un pays démocratique dont on n’avait aucune raison de vouloir s’échapper.

A la réponse des soutiens parlant d’accueil et de solutions à chercher ensemble, les services de la préfecture fréquentant le camp, évoquaient comme à leur habitude les 3 impasses : demander l’asile en France, demander le retour volontaire ou solliciter l’hébergement d’urgence.

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Marche de 7km : 300 personnes

Plusieurs élus et représentants de groupes s’étaient joints à la marche qui démarra de la gare d’Isbergues jusqu’à la salle de Norrent Fontes, symbolisant la marche des réfugiés jusqu’au camp.

Pendant ce temps, diverses associations et d’autres élus tenaient réunion à Norrent Fontes pour réfléchir à une contre-offensive commune.

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Comparaison de situations

Le « débat » qui suivit cette marche permit aux élus concernés par la présence de réfugiés sur leur territoire communal d’exposer quelle nationalité était concernée, les problèmes de leur pays, leur situation matérielle en France, les solutions adoptées par les bénévoles qui ont sollicité l’aide des élus et parfois l’attitude étrange des forces de police.

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Sur ce dernier point, une bénévole racontait comment des policiers, sur consigne, lacéraient les bâches de plastique et versaient de l’eau sur les couvertures pour les rendre inutilisables alors que le froid sévissait. Une attitude policière déjà maintes fois remarquée à Calais. (Attention, ça vaut 3000 euros d’écrire qui donne la consigne.)

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Droit international contre législation européenne : le retour du bouc émissaire

Jean-Pierre Alaux du Gisti rappela la contradiction entre le droit d’asile reconnu à toute personne fuyant son pays et les différentes lois des pays européens qui aboutissent à rendre le voyage plus long, plus meurtrier et qui finit dans des pays frontaliers ne menant aucune politique d’asile telle la Grèce.

Il expliqua les possibilités juridiques d’assurer un hébergement aux demandeurs d’asile et aux futurs transférés par le biais de référés qui contraindraient les préfectures à agir ou à payer.

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Hélène Flautre, députée Europe Ecologie, exposa tous les bienfaits de l’arrivée de migrants pour les caisses des Etats et notre économie capitaliste. Alors pourquoi fermer les frontières et criminaliser les migrants ? Selon la députée, il s’agit de façonner un bouc émissaire « étranger » pour voiler la responsabilité des gouvernants dans la situation économique de leur pays.

Un « Tous ensemble » gagnant ?

Terre d’Errance et le maire de Norrent Fontes ont réuni un éventail très large de participants : bénévoles catholiques, maires de différents partis, Amnesty International, Sud solidaires, NPA, Europe Ecologie, le MRAP de Dunkerque, la Belle Etoile de Calais et des No Border ainsi que des lillois.

Pour beaucoup d’élus municipaux, la situation des migrants doit être constamment expliquée à la population française. Il faudrait faire preuve de pédagogie.

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Les associations et les élus demandent « simplement »au préfet de ne pas détruire les camps et laisser les organisations de bénévoles et les élus de la République trouver des solutions humaines aux conséquences des politiques migratoires européennes.

Engagement du Conseil Régional à Norrent Fontes

La vice-présidente du conseil régional, présente lors des débats, assura du soutien de son instance, Marc Boulnois, maire de Norrent Fontes qui risque un dépôt de plainte de la part du préfet Bousquet.

Rappelons tout de même que Calais ne bénéficia pas de toute la sollicitude de M.Percheron, président du Conseil Régional, à l’époque où il fut sollicité (ouverture du BCMO par exemple) et que ce dernier ne sembla pas s’opposer aux destructions des biens du port appartenant au Conseil régional (maison des éclusiers, squat des érythréens, 2009). A contrario, le Conseil régional octroie une aide aux associations humanitaires.

A la lumière des propos des uns et des autres, à ce compte-là, on pourrait croire que Mme Bouchart, maire de Calais, fait partie de la lutte, que grâce à elle, la situation des réfugiés a changé. Mais c’est en oubliant qu’elle a participé activement à la destruction de tous les squats, que sa police a participé aussi au harcèlement. Elle a rendu invisible les réfugiés en chassant toute l’aide humanitaire aux limites de la ville et parfois au-delà et elle a quantifié à 200, le nombre de réfugiés tolérables sur Calais.

Comment peut-on quantifier un nombre de réfugiés sur une commune ? En les triant ? En acceptant que la police arrête le surplus ? Doit-on répartir équitablement les réfugiés sur les zones des stations services disponibles ?

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Si la stratégie du bouc émissaire fonctionne dans cette période qualifiée de crise par ceux qui en ont créé les conditions, n’est-elle pas due à l’absence de réponse politique des partis qui sont censés défendre la classe ouvrière, quelque soit sa nationalité, au niveau national comme au niveau européen ? Une faille dans laquelle l’extrême-droite de Marine Le Pen, l’alliée historique du capitalisme, se glisse aisément en reprenant la stratégie de Sarkozy pour séduire les salariés avant d’en détruire tous les droits.

Beaucoup de choses reste à dire sur la politique politicienne dont nous, les réfugiés et les français, sommes les victimes. La stratégie de rassembler d’abord sur des bases humanitaires peut ouvrir un espace aux positions politiques. Un espace qui se retrouve souvent vite refermé dès que l’on aborde la liberté de circulation.

Alors aidons les maires de n’importe quelle tendance à résister aux dicktats préfectoraux contraires aux droits de l’Homme.

Sans pour autant oublier qu’il ne s’agit pas d’admettre les réfugiés sur le sol français parce que cela coûte cher aux contribuables de les harceler, de les enfermer et de les renvoyer ou parce que les capitalistes et les Etats ont besoin de leur main d’oeuvre et de leurs cotisations pour nos caisses de retraite ou de prétendre que les réfugiés réussissent tout de même à venir.

Zetkin


Soirée karaoké !

Soirée karaoké, prix libre en soutien aux camarades inculpés au cours du mouvement de lutte contre la réforme des retraites.

Turbulences Sociales est un groupe d’action politique dont l’objectif est de bâtir une société dans laquelle les libertés individuelles et collectives ne seront pas entravées, une société dans laquelle les richesses et le travail seront partagés de façon égalitaire, une société nouvelle, sans classes sociales, ni État, ni bureaucratie ; sans chefs ni hiérarchies, fondées sur les principes d’autogestion, de collectivisme, de décentralisation, de fédéralisme et d’écologie. Révolutionnaires et internationalistes, nous pensons que seule la guerre des classes, qui amènera la grève générale expropriatrice et l’abolition du salariat, nous permettra d’atteindre ce but. Par tous les moyens nous lutterons contre l’ensemble des formes de dominations de discriminations et d’oppressions, qu’elles soient économiques, sociales, raciales, sexuelles, carcérales ou religieuses.

Contact : turbulences-sociales@riseup.net


Ce samedi 29 janvier, le collectif régional contre la Loi Besson vous invite à manifester pour affirmer votre opposition à ce projet de loi qui sera débattu au Sénat du 2 au 10 février prochains.

La mobilisation de nombreuses structures, dans la région comme ailleurs, a permis le retrait par la Commission des Lois du Sénat de certains éléments particulièrement graves du projet de loi. Parmi ceux-ci :
- le recul du passage des retenus en Centre de Rétention devant le Juge des Libertés (de 48h à 5 jours) a été abandonné
- la restriction du droit au séjour des étrangers malades a été retirée,
- les employeurs de sans-papiers n’auront finalement pas la possibilité de plaider la « bonne foi ».
- la déchéance de nationalité pour les personnes récemment naturalisées n’est plus applicable pour les crimes contre tout « dépositaire de l’autorité publique », mais contre les « magistrats et forces de l’ordre ».

D’autres éléments ont été légèrement retouchés, mais restent présents : le projet de Loi Besson prévoit toujours l’aggravation de la pénalisation du « mariage gris », la création des zones d’attente spéciales, l’allongement à 45 jours de la durée de rétention, l’interdiction de retour (bannissement), etc.

Nous nous mobiliserons jusqu’à l’abandon définitif de ce projet de loi et vous appelons, comme à Montpellier et Lyon le même jour, à manifester avec nous samedi 29 janvier à partir de 15h, Pl. de la République à Lille.

Collectif Nord Pas-de-Calais cotre la Loi Besson

Signataires : Les Alternatifs, Cimade, CSP59, Collectif d’Aide aux Sans-Papiers d’Arras, Confédération Paysanne 59-62, CSUR, Les Flamands Roses, Fraternité Migrants Angres, FSU 59/62, Gauche Alternative Lille, Gauche Unitaire Lille, GDALE-CGA,GRIAM, LDH Nord Pas-de-Calais, MJCF 59, MRAP Nord Pas-de-Calais, NPA Lille, Parti de Gauche Lille Métropole, RESF 59-62, SALAM, SUD éducation 59/62, Solidaires Nord/Pas-de-Calais, SUD étudiant-e Lille, Terre d’Errance Norrent-Fontes, T’OP ! Théâtre de l’Opprimé, Turbulences Sociales, UL CNT Lille, Les Verts Nord Pas-de-Calais.

 


Projection/débat autour du film REMUE-MÉNAGE DANS LA SOUS-TRAITANCE produit et distribué par le collectif 360° et même plus

Vendredi 28 janvier 2011 à 20h30 à L’hybride – 18 rue Gosselet, 59000 Lille.

Discussion en présence de la réalisatrice Ivora Cusack à l’issue de la projection.

Résumé du film : En région parisienne en mars 2002, des femmes de chambre employées par la société Arcade pour travailler dans les hôtels Accor se mettent en grève. Leurs revendications principales : la baisse des cadences de travail et le paiement de toutes les heures travaillées. La plupart des grévistes sont des mères de famille d’origine africaine qui vont pour la première fois lutter pour leurs droits. Après un an de lutte, elles sortent victorieuses… Mais en mai 2004, la déléguée syndicale qui avait joué un rôle prépondérant dans la grève, est licenciée. La lutte reprend autour d’elle.

Tourné sur une période de plus de quatre ans, ce film brosse un tableau de luttes où avec peu de moyens mais une volonté tenace, des individus organisés collectivement bousculent la loi de la soumission qui règne dans le monde du travail et en particulier dans la sous-traitance.

Site du film : http://remue-menage.360etmemeplus.org/

 

Communiqué : lille n’est pas à eux !

Publié: 28 janvier 2011 par luttennord dans Antifascisme, Infos
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Lille n’est pas eux !

Le 30 janvier aura lieu une marche aux flambeaux dans le Vieux Lille appelée par l’organisation « Lille est nôtre ».

Derrière cet obscur collectif se cachent en réalité la Maison Flamande de Lambersart (Vlaams Huis), ses jeunes d’Op-staan et la branche lilloise des Jeunesses Identitaires (Insula), soit la fine fleur de l’extrême droite radicale, bien loin des vraies valeurs lilloises, d’ouverture et de générosité.

Comme d’habitude, sous des prétextes folkloriques ou culturels, l’extrême droite avance masquée pour stigmatiser un bouc-émissaire et distiller son poison identitaire sclérosé et pseudo-social. Comme le FN avec Jeanne d’Arc ou les identitaires niçois avec Catherine Ségurane, les identitaires lillois se servent d’une figure locale (qui ne leur avait rien demandé) pour incarner leur vision paranoïaque et nauséabonde d’une pseudo résistance.

Face à leurs fantasmes de repli sur soi raciste et d’identité lilloise qui confine à la consanguinité et à la naphtaline, nous prônons les vraies valeurs de la Résistance, antifasciste, solidaire, éprise de justice sociale et d’égalité des droits.

Nous ne laisserons pas leurs « idées » polluer l’espace public.

Collectif antifasciste de Lille

 


 



Communiqué du GDALE-CGA suite à l’attaque policière du Centre Culturel
Libertaire de Lille, la nuit du 14 au 15 janvier 2011.

Le Centre Culturel Libertaire (4 rue de Colmar, Lille) -
http://lille.cybertaria.org/ccl, espace autogéré accueillant depuis plus
de 20 ans d’innombrables activités politiques, culturelles et une
bibliothèque, a été attaqué et investi par la police dans la nuit du 14 au
15 janvier 2011, alors que s’y tenait une soirée de soutien au journal de
critique sociale La Brique - http://labrique.net.

Prétextant apparemment du refus de laisser entrer un ou des policiers
soi-disant aux trousses d’une ou plusieurs personnes ayant tagué dans une
rue adjacente, des dizaines de policiers ont été envoyés et ont finalement
arrêté les 53 personnes présentes dans les locaux. Après avoir rempli le
Centre Culturel Libertaire de gaz lacrymogène et laissé les personnes qui
s’y trouvaient étouffer pendant plus d’une heure.

Pour des raisons inconnues de nous, les policiers ont ensuite investi le
lieu et arrêté violemment les personnes qui s’y trouvaient. Elles ont été
mises en garde-à-vue pendant 17h dans des conditions ignobles, subissant
selon les premiers témoignages - http://lille.indymedia.org/, des
violences en paroles et en actes racistes, homophobes, sexistes, de la
part de la police.

Dans ces témoignages précis on apprend par exemple qu’une personne est
restée évanouie pendant plus de quinze minutes, au sol, dans le
commissariat, puis traînée dans cet état le long des couloirs, les mains
entravées. Qu’une autre, également entravée à été frappée d’un coup de
pied au ventre par un policier entré dans la cellule. Les témoignages et
communiqués continuent d’être rédigés et publiés, des plaintes ont
également été déposées. Sans grand espoir toutefois, la justice ayant
prouvé de nombreuses fois son incapacité à traiter équitablement les
plaintes contre la police.

Suite à ces événements, sur les 53 personnes arrêtées, deux ont été
inculpées. Il fallait bien que la police trouve un alibi, même petit, à
ses exactions : dans un incroyable cynisme, ce sont des violences sur les
policiers (!) qui sont reprochées aux deux personnes déférées. Elles sont
sous contrôle judiciaire, en attendant leur procès qui aura lieu le 2
février 2011.

Le GDALE-CGA, qui tient ses réunions et la plupart de ses événements
politiques au Centre Culturel Libertaire, apporte tout son soutien aux
personnes poursuivies et dénonce l’intrusion policière dans un lieu
associatif, de cercle privé de surcroît, au moyen d’un prétexte
fallacieux.

Le GDALE-CGA appelle à la mise en œuvre de tous les moyens possibles pour
lutter contre les brutalités et violences policières. Après s’en être pris
aux plus démuni-es d’entre nous, c’est à dire aux sans-papiers, mais aussi
sans-logement, sans-droits, etc., l’État policier s’attaque désormais, à
Lille, aux organisations politiques qui le contestent le plus
radicalement. La glorification d’un "ordre policier" par les partis de
droite comme "de gauche" depuis plus de quinze ans a créé les conditions
d’un tel assaut de haine contre le Centre Culturel Libertaire qui
rassemble anarchistes, libertaires et plus généralement le mouvement
anti-autoritaire.

Le GDALE-CGA appelle donc l’ensemble du mouvement anarchiste et libertaire
à continuer et à amplifier la lutte contre l’État et son appareil
répressif. Il rappelle l’absurdité d’un régime soi-disant démocratique où
tous les partis de gouvernement partagent le discours et les pratiques
sécuritaires, qui méprisent et brutalisent les plus fragiles d’entre nous.

Très concrètement, le GDALE-CGA appelle chaque organisation, chaque
personne, à soutenir les personnes inculpées, arrêtées, le Centre Culturel
Libertaire et le journal La Brique.

Pour cela, rien de plus simple :

- Le journal La Brique a toujours besoin de participation à son
fonctionnement autogestionnaire, d’abonnements, de diffusion, de dons
d’argent ou mieux de textes, d’illustrations. [http://labrique.net/ -
labrique.lille@free.fr]
- Le Centre Culturel Libertaire, qui a subi des pertes matérielles lors de
l’attaque, a toujours besoin de participation à son fonctionnement
autogestionnaire, de dons en argent (par ailleurs) ou en matériel, de
livres ou de diffusion de son programme. Les individu-e-s peuvent y
adhérer, les collectifs et associations peuvent s’y réunir et y organiser
leurs ateliers, soirées, concerts. [http://lille.cybertaria.org/ccl -
ccl59@no-log.org]
- Les personnes arrêtées ont besoin de soutien pour surmonter les
violences subies, écrire, relire leur témoignage, porter plainte. Si vous
en connaissez, parlez-en si elles le souhaitent. Un groupe de travail se
monte pour la collecte et l’aide à la rédaction des témoignages et
plaintes, pour les démarches juridiques. Vous pouvez le contacter si vous
le souhaitez à [14janvier@riseup.net]
- Les personnes inculpées ont besoin de soutien pour surmonter les
violences subies, écrire, relire leur témoignage, récolter les
témoignages, préparer leur défense. Elles auront besoin de soutien le jour
de leur procès, 2 février 2011, et par la suite. [même contact, qui fera
le lien : 14janvier@riseup.net]

Salutations anarchistes !

Le 22 janvier 2011,

GDALE-CGA - Groupe d’Anarchistes de Lille et Environs, fédéré à la
Coordination des Groupes Anarchistes - http://lille.cybertaria.org/gdale -
1groupeanarlille@no-log.org

 


Vendredi 21 janvier 2011 dès 21h au Centre Culturel Libertaire (4 rue de Colmar, Lille)
Pour fêter la sortie du split Chuche Ma Gaillette / Fabulous Bastards « This is NP2C » :

Vinyles à retirer sur place pour ceux qui ont une pré-vente, quelques exemplaires à vendre pour les autres (5€).
Soirée organisée par Turbulences Sociales. Entrée à prix libre. Strictement antifasciste. Propos et comportements sexistes ou homophobes ne seront pas tolérés.


La SNCF ’’prend en otage’’ un militant du mouvement contre la réforme des retraites

45 000 euros c’est ce que demande la SNCF à un militant pour avoir participé à l’action de blocage des voies de la gare Lille Flandres le 18 octobre 2010 en plein mouvement contre la loi des retraites.

Ils étaient 70 personnes à bloquer les voies, quelques heures après deux personnes ont été interpellées pour cette action en rejoignant une manifestation lycéenne. Une semaine plus tard un troisième militant était interpellé et c’est le seul à avoir été placé en garde à vue pendant 44 heures puis à être poursuivi en justice.

Pourquoi un tel acharnement sur une seule personne lors d’une action collective organisée par un syndicat (Sud rail) ?

Pourquoi une entreprise publique telle que la SNCF demande-t-elle autant d’argent à une personne en situation précaire alors que l’occupation des voies n’a duré qu’une heure et avait le support des employés de la SNCF en grève ?

SNCF considère alors qu’une seule personne peut être la cause de ce blocage ?!

Il se trouve que ce militant a été très actif dans les actions et les manifestations lors du mouvement. Il y a là une volonté inacceptable de « punir » une personne militante pour son engagement solidaire des grévistes.

Nous, salarié-e-s du privé ou du public, chômeur-se-s, précaires, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, syndiqué-e-s ou non, avec ou sans papiers, AG de lutte de Lille, exigeons que la SNCF arrête de chercher un coupable à cette action collective et retire sa plainte absurde et injustifiée !

Solidarité contre la répression ! Venez au procès le 8 février 2011 à 14h au TGI de Lille !!!

contact : agdeluttelille@gmail.com

Premiers signataires : UL CNT Lille, Turbulences sociales, GDALE

 


La soirée du vendredi 14 janvier organisée au Centre Culturel Libertaire (CCL) en soutien au journal La Brique a rassemblé beaucoup de monde. Des habitués, des militants, mais aussi et surtout de nombreuses personnes étrangères à ce milieu, uniquement présentes pour le concert Hip Hop. A la fin de la soirée, la police a littéralement pris d’assaut les lieux et interpellé brutalement les 53 personnes qui s’y trouvaient encore. Pour plusieurs raisons, nous ne reviendrons que sur les agissements des policiers, depuis le moment où ils nous enfermaient dans le CCL comme des rats jusqu’à notre libération du commissariat. Voici ce que nous avons vu de nos propres yeux et entendu de nos propres oreilles, tant de la part de nos compagnons de cellule que des « fonctionnaires de l’Etat », véritable police idéologique et punitive.

Entre 3 et 4 heures du matin, la police intervient aux portes du CCL. Avant qu’elles ne soient fermées et barricadées par nos soins, un policier réussit à décharger une grosse dose de lacrymogène poivrée à l’intérieur. Les yeux rougissent, larmoient, les poumons s’irritent, l’air s’opacifie, mais il est encore possible de tenir. Certaines personnes ouvrent la seule salle fermée jusqu’à présent pour s’y réfugier et respirer. Mais cela ne dure pas, car les policiers brisent sa vitre donnant sur la rue et gazent massivement, dans le but d’étouffer ses occupants. La situation est intenable, et l’on se décide à sortir.

L’ouverture des portes permet aux agents de gazer davantage ce véritable piège qu’est devenu le CCL. Certaines personnes le sont au visage, comme celle qui tente d’expliquer à la police qu’« on va sortir ». Une fois dehors, nous sommes reçus à coups de matraques, bousculés, molestés, jetés au sol. Et, progressivement, nous nous retrouvons à terre, soit sur les trottoirs, soit sur la chaussée. Un mot de trop, un geste – comme lever la tête pour observer la scène –, et les policiers insultent – les hommes en particulier sont traités de « pédale », « tarlouze » – ou frappent – coups de pieds dans les bras, les côtes. Certains sont matraqués à la tête. Un homme a l’œil gonflé de sang. Est-ce un hasard s’il est basané ? Au moins deux personnes sont complètement aveuglées par le gaz. Une autre, asthmatique, s’asphyxie. Un type se retrouve à terre, la tête écrasée par le genou d’un jeune policier très excité, celui-là même qui le menotte brutalement en criant, mot pour mot, à ses collègues : « J’l’ai eu, c’est bon, j’me suis vengé ! »

 

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Plusieurs camions arrivent. Cela a manifestement tout l’air d’une rafle, avec son lot de personnes impuissantes, apeurées, paniquées et dans une complète incompréhension. Nous sommes menottés dans le dos à l’aide de « serre flex » et conduits par groupes au commissariat. Dans un des camions, un policier déclare à des « raflés » qu’ils sont interpellés parce que, ce soir, ils n’étaient « pas sortis au bon endroit ». D’autres apprennent de la police qu’ils ne sont que de « sales gauchistes ».

Arrivée au commico

Au commissariat, les hommes sont parqués dans une seule cellule, les femmes dans une salle, toujours entravé-es. Nous sommes bientôt 53, et étouffons entre ces murs. Certains ont leurs liens trop serrés, dans le dos, et expriment leur douleur aux policiers. Ces derniers rigolent et insultent à nouveau. Comme dans la salle où sont enfermées les femmes, la colère monte dans la cellule des hommes. Quelques uns s’énervent, l’on crie, l’on tape dans la porte, ce qui vaut, pour l’un d’entre eux, d’être sorti de la cellule et tabassé au sol. Il ne se débat pas, tenu qu’il est par le « serre flex », et encaisse les coups.

L’un après l’autre, nous passons un test d’alcoolémie. Les hommes sont déplacés, toujours les mains dans le dos, dans une autre cellule, un peu plus grande. Les femmes sont les premières à être fouillées, mises à nu une par une, puis déplacées dans les geôles de garde à vue. De là où les hommes sont parqués à présent, on peut observer les derniers interpellés arrivant au commissariat. Parmi eux, une jeune femme perd connaissance, juste devant la cellule. Elle s’écroule sans provoquer la moindre réaction des policiers. Ceux-ci la laissent au sol, inconsciente, durant au moins quinze minutes. Derrière les vitres de la cellule, les hommes protestent, en criant, tapant dans la porte. Ce qui amuse visiblement les agents, qui rigolent entre eux, droits dans leurs bottes autour de la gisante. Elle sera par la suite traînée sur le sol…

Un type est très mal en point, il ne voit plus rien. On demande un médecin mais les policiers se marrent et attendent un long moment pour le faire examiner. Certains souhaitent que leurs liens dans le dos soient desserrés : ils en sortent un pour… les lui resserrer. L’énervement se fait de plus en plus sentir. Aucune notification, aucune information n’est donnée. Certes, certaines personnes ont trop d’alcool dans le sang, mais celles dont le taux est nul devront quand même patienter plusieurs heures – environ de 4h30 à 8h30 pour les premières – avant de savoir ce qu’elles font ici et connaître leurs droits. Un flic au crâne rasé perd son sang froid, ouvre la cellule des hommes et en frappe un durement au ventre. Il referme la porte. Quelques minutes après, il réitère dans la salle des femmes en infligeant plusieurs coups dans le tas, à l’aveugle. Ses collègues lui demandent manifestement d’aller voir ailleurs, car il vient de commettre, devant tout le monde, une bavure en bonne et due forme. Un autre policier explique aux hommes qu’ils ont « de la chance de pas être en Tunisie », car « là-bas, on aurait eu des armes ». Et à ceux qui lui demandent si c’est ce qu’il veut, utiliser son arme, il répond très sereinement « oui ». Pour justifier leurs agissements, les agents n’ont qu’un mot à la bouche : une « trentaine » de personnes parmi nous ont tabassé un des leurs qui est actuellement dans le coma… Nous apprendrons plus tard la vérité : ce n’est qu’un grossier mensonge.

Pour les hommes, les mains dans le dos, l’attente dans cette cellule trop petite est très longue. C’est un peu avant 8 heures que le premier d’entre eux est fouillé, libéré du « serre flex », présenté au médecin puis placé en geôle de garde à vue. Les derniers y seront déplacés en milieu de matinée. Pendant une fouille, des policiers menacent et traitent plusieurs fois un interpellé dénudé de « connard ». Lors d’une autre, ils arrachent sans ménagement l’écarteur d’oreille d’un homme, qui arrive dans sa cellule avec un lobe ensanglanté. On lui donne quelques feuilles de papier toilette. Seize femmes sont placées dans une cellule immonde qui ne peut, humainement, même pas en contenir dix. Dans une autre, plus grande, où quinze hommes sont enfermés, le sol, à plusieurs endroits, est recouvert d’urine, l’air empuanti. Heureusement que le médecin du commissariat conseille à plusieurs d’entre nous d’arrêter de fumer, car c’est mauvais pour la santé…

Dans l’attente d’une libération

Nous sommes dans les sous-sols de la forteresse policière lilloise construite il y a trois ans aux portes de Lille Sud. Durant les révoltes de 2005, c’est dans ce quartier que les voitures avaient brûlé. La mesure de cette opération explique peut-être pour la première fois de façon concrète la démesure de l’architecture du bâtiment. Car dans l’ancien commissariat, il aurait été difficile de placer autant de monde en garde à vue simultanément… S’agissait-il d’« anticiper » les éventuelles révoltes des quartiers pauvres de Lille ?

Tout est vitré, les lumières sont blafardes, les murs de béton, froids et épais, les moindres bruits se propagent en échos qui, à la longue, deviennent insupportables. Il ne se passe d’ailleurs pas dix minutes sans qu’un prisonnier cogne les vitres, ou crie, qu’une porte soit ouverte puis fermée par trois verrous. Il fait chaud mais la fatigue refroidit le corps. Ici, on perd vite la notion de l’espace et du temps. Beaucoup craignent une prolongation de vingt-quatre heures, le cauchemar s’éternise.

Entre le milieu de matinée et 20 heures, c’est une longue attente où il faut crier, frapper dans les fenêtres et les portes des cellules pour ne serait-ce qu’avoir accès aux toilettes. En guise de repas, vers 10h30, un des policiers dépose une brique de jus de pomme et deux biscuits secs. Quand on leur demandera plus tard à manger, ce qui est un droit des plus élémentaires, ceux-ci hausseront les épaules et diront que les réserves de repas sont vides.

Les femmes, toujours à seize dans leur cellule exiguë, doivent subir les regards pervers et rigolards des policiers. On ne leur donne pas de biscuits avant plusieurs heures. Et quand elles demandent, à maintes reprises, de pouvoir accéder aux toilettes, on les ignore. Elles réclament alors du papier toilette, et un jeune agent tout juste pubère répond, en cherchant du regard la complicité de son collègue : « Vous avez un petit problème, c’est ça ? C’est pas de chance. » Il continue de rigoler, tourne le dos. Vers 14 heures, les femmes se mettent à crier : elles ont chaud, suffoquent, l’une d’entre elles fait un malaise. Il faudra attendre cinq bonnes minutes avant qu’un des geôliers présents daigne jeter un œil, puis encore cinq longues minutes avant qu’une partie d’entre elles ne soit placée dans une autre cellule.

Au moment de la notification de garde à vue, une policière demande à un interpellé s’il veut voir un médecin. L’homme hésite, ce qui la pousse à argumenter : « Dans tous les cas, si vous voulez sortir vite d’ici, il vaut mieux ne pas faire traîner ces histoires… » Message passé. Les notifications tardent à venir pour certains interpellés, les dernières d’entre elles arriveront aux alentours de 16 heures, avec pour heure officielle du début de la garde à vue 4h30… D’ailleurs certaines personnes refusent de les signer, choquées d’apprendre à leur lecture qu’elles sont gardées à vue pour « violence collective à agents des forces de police ». Environ la moitié des 53 interpellés demandent à consulter une avocate commise d’office. Rares sont ceux qui la verront avant leur interrogatoire.

Viennent les auditions, très lentement. Au cours de l’une d’elles, un officier de la police judiciaire (OPJ) demande à un interpellé s’il connaît un certain « cochon ». Réponse négative, qui déçoit l’OPJ : pour le reste de l’interrogatoire, faisant preuve d’un humour très fin, il ne cessera de l’appeler « Monsieur Cochon ». Durant cette même audition, un autre policier entre dans la salle, regarde l’homme interrogé, et lui dit en posant son front juste au-dessus de lui : « Vous aussi, vous ne savez rien et vous n’avez rien vu ! Il n’empêche qu’on a un collègue sur le carreau et qu’on sera sans pitié ». Mais quand il le raccompagne dans sa cellule, l’OPJ, d’humeur plus bavarde, dit au gardé à vue que le collègue en question est sorti de l’hôpital, qu’en fait il n’a pas grand chose et que cette histoire fait beaucoup de bruit pour rien…

Vers 16 heures, les premiers signes de libération possible apparaissent : les policiers s’agitent pour aller au plus pressé. Des renforts viennent de tous les services de la métropole lilloise, on y rencontre par exemple des officiers de la brigade des mineurs. Les auditions s’enchaînent de plus en plus vite. Durant l’une d’elles, un OPJ souffle à un interpellé qu’il en veut au procureur d’avoir ordonné le placement en garde à vue de tout le monde, il ne comprend pas tout ce raffut, il est d’astreinte, il « faut faire vite ». Dans sa déposition, l’interpellé lui signifie que l’assaut du CCL s’est opéré dans un climat de violence gratuite. Il relit la première version, mais aucune mention de la violence. Il exige alors la correction et l’OPJ réimprime le papier. Globalement, les auditions sont bâclées, certaines ne sont pas signées ce qui dérange nécessairement les officiers. Cela ressemble tellement à une mascarade qu’ils omettront même d’auditionner un type qui, après avoir consulté l’avocate commise d’office, était pourtant prêt à être écouté. Mascarade ? Pas vraiment, si l’on en croit les dires d’un officier qui se confie à une personne en audition : le commissaire aurait voulu marquer le coup, parce que le CCL constitue un milieu d’extrême gauche.

Les premières empreintes sont prises vers 18h30. Un gardé à vue constate qu’un agent s’amuse tout en rire gras avec son collègue, à battre le record de fichage en une journée : ils en sont à 33 et approchent apparemment du chiffre record, ce qui a l’air de les exciter. Une personne demande pourquoi elle est fichée… « parce que c’est la loi », qu’elle est interpellée et que même sans être inculpée ou déférée, elle sera fichée. Le policier ajoute, sourire aux lèvres, que ce fichage sera effectif « pendant vingt-cinq ans ». Il aura au moins retenu ça de ses cours à l’école de police… Mais ils n’auront pas l’occasion de battre le record, les derniers interpellés ne seront pas fichés. Faute de temps ? Service terminé ?

Quand nous sortons vers 20 heures, l’air libre a un goût particulièrement bon. Quelques soutiens sont devant le commissariat. On se restaure un peu, prend des nouvelles. Il reste encore du monde dans le central – trois personnes. Un compagnon de cellule a été reconnu par le flic soi-disant blessé comme celui qui l’aurait « alpagué par le col ». Il risque cher, mais il aura pour lui le témoignage et le soutien de cinquante personnes qui ont vu en face la réalité de la violence policière. Inique, gratuite et sans discernement. Si ce n’est pour harceler ses ennemis, et leurs amis.

Jack et B2B (Lille 43000)

NB : nous ne rapportons évidemment pas tout ce qu’ont pu vivre les 53 interpellés, car nous ignorons encore beaucoup de choses. Signalons que les exactions dont nous témoignons ici ne concernent pas tous les policiers rencontrés pendant ce cauchemar. Il nous semble toutefois qu’une majorité d’entre eux a agi de la sorte. Pour les autres, nous parlerons de passivité, l’effroyable passivité qui a déjà fait tant de mal par le passé.


 

John King : Human punk

Publié: 18 janvier 2011 par luttennord dans Livres

Qui n’a pas connu l’été 1977 à Slough n’a pas connu la douceur de vivre. C’était l’époque des premières Doc Martens, du punk rock et du reggae, des bastons avec les Teds et des nuits électriques au pub, quand toutes les filles s’appelaient Debbie Harry. Pour Joe, quinze ans, tout s’est terminé une nuit, lorsque Welles et sa bande l’ont jeté dans Grand Union Canal après avoir battu à mort son meilleur ami, Smiles.
1988. Joe a vingt-six ans. Il traverse la Mandchourie à bord du Transsibérien, de retour de Hong-Kong où il a travaillé dans un bar pendant trois ans. Il fait l’amour avec une Russe, il rêve à sa jeunesse, au pauvre Smiles, au principal du collège que tout le monde appelait Staline. Et à Gary, qui s’est suicidé.
2000. Joe est DJ et la vie est douce à nouveau. Jusqu’au jour où, dans un cimetière, il croit reconnaître Gary. (Mais Gary est mort.) À moins qu’il ne s’agisse… de son fils ?
Dur et mélancolique, réaliste et lyrique, Human punk – dédié à George Orwell – est le meilleur livre de John King. Il éclaire de manière crue « les règles qui gouvernent le comportement masculin et la genèse de la violence mâle » (The New Stateman) dans une des villes-satellites proches de Londres. Mais c’est aussi un roman universel, dont l’écriture s’envole dans des riffs époustouflants.

John King est né en 1960. Son premier roman, Football Factory, « le meilleur livre jamais écrit sur le foot et la classe ouvrière » (Irvine Welsh), a connu un immense succès. Écrivain favori de John Sillitoe et de John Bailey (un Don d’Oxford qui fut aussi le mari d’Iris Murdoch), cet auteur discret est certainement le plus doué de la « nouvelle génération perdue » issue du prolétariat anglais des années 90.

All cops are bastards by the Oppressed

Publié: 18 janvier 2011 par luttennord dans Musique, Vidéos
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Copwatch lille : la cagoule protège les dictatures…

Publié: 18 janvier 2011 par luttennord dans Infos
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Ce samedi 15 Janvier 2010 à Lille se déroulait une manifestation en soutien à la révolution tunisienne et peuples voisins. Comme toujours et surtout dans ce genre de manifestation clichée, les flics ont mis en place un dispositif important constitué de CRS, Compagnies départementale d’intervention et BAC

Dès le départ de la manifestation, le ton était donné et clairement la sécurité publique voulait faire dégénérer la manif par l’intermédiaire de sa BAC. Une BAC qui fait fort puisque celle-ci tenta d’infiltrer le cortège par l’arrière, affublée de cagoules et de gros sac à dos avec gazeuses et flashballs. Une situation assez surréaliste au vu du cortège constitué d’hommes, femmes et enfants en poussette tous à visage découvert. Même les bados du samedi courrant après leurs soldes étaient abasourdient de voir de tels individus.

 

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police nationale, BAC de Lille

Arrivé devant le consulat d’Algérie rue Solférino, la police française à su parfaitement montrer sa capacité à aider les dictatures du maghreb en matière de sécurité. Avec l’appui d’une unité anti-émeute équipée de lanceur de balle de défense et de BAC. En soutien a Bouteflika, on ne peut mieux faire.

 

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Compagnie départementale d’intervention 59

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Le 20 Juin 2009 paraissait au journal officiel le décret anti cagoule. Le texte punit d’une amende maximale de 1 500 euros le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre public ».

Pourquoi des policiers lillois de la BAC étaient-ils encagoulés aux abords de la manifestation, sans brassards. Voulaient-ils rendre un vibrant hommage à leurs ancêtres de « la cagoule » des années 30 ou alors inciter à l’émeute ???

 

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BAC de Lille littéralement encagoulé

En tout cas, on commet tous des erreurs. Mettre une cagoule avec 14 degrés, ca donne chaud et incite à faire des pauses ou l’on se découvre pour mieux respirer…

 

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Quelques copwatchers

 


Turbulences Sociales affirme sa complète solidarité avec toutes et tous les interpellé-e-s dans la nuit de vendredi à samedi au Centre Culturel Libertaire lors de la soirée de soutien au journal La Brique. Profitant d’incidents ayant eu lieu aux alentours du CCL, la police a comme à son habitude tabassé, gazé, insulté et humilié nos camarades détenu-e-s dans des conditions dégradantes sans possibilité d’uriner, de boire ou de manger pendant de trop longues heures. Nous dénonçons les violences et les humiliations sexistes, racistes, antisémites et homophobes dont ont été victimes nos camarades. Nous voulons pointer du doigt le comportement de la police : dans les cellules lilloises, les inculpé-e-s ont subi une véritable torture physique et psychologique. Violences multiples, coups, insultes, la rage aveugle de la police s’est abattue sur les gardé-e-s à vue pendant 17h.

Turbulences Sociales dénonce la tentative de manipulation impulsée par la police et reprise sans retenue par la presse régionale visant à faire passer les libertaires lillois-es pour les auteurs de tags présentés comme islamophobes. Depuis sa création, le CCL accueille des organisations engagées dans les luttes antiracistes et agissant contre la stigmatisation des musulmans. La Voix du Nord et autre Nord Eclair, bien loin de la déontologie journalistique, préfèrent colporter, sans la vérifier, la parole des représentants policiers. Nous condamnons sans réserve leur volonté de faire de l’événementiel plutôt que de l’information.

Liberté pour tous et toutes les inculpé-e-s, ACAB !