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Le week-end du 30-31 janvier, la bourgeoisie catholique et identitaire se mobilise nationalement pour s’opposer à la loi bioéthique, prévoyant l’accès à la procréation médicalement assisté (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA) aux couples homosexuels et aux personnes seules. Cette contestation réactionnaire entend nier le désir de parentalité des personnes marginalisées par des représentations inhérentes au capitalisme. La Manif pour tous défend ainsi un modèle familial rétrograde, misogyne à travers une conception archaïque et mortifère de l’identité de genre. Issue du mouvement d’opposition au mariage homosexuel en 2012, la manif pour tous regroupe toutes les franges radicales de la nébuleuse de l’extrême droite et du pouvoir.

Ces idéologies et les actes violents qui en découlent ne sont en rien à la marge de la droite française. Au contraire, ils ne sont que la conséquence de la pensée réactionnaire fascisante. C’est pourquoi on retrouve les militants de Génération Identitaire assurant le service d’ordre de ces mobilisations.

A Lille, ce sont les adhérents de la citadelle issu de cette même mouvance violente que nous retrouvons en première ligne lors de ces événements. Ces identitaires, suprémacistes blancs ,ont été récemment relaxés par la justice suite à leur action dans les Alpes contre les exilé.e.s. C’est à travers ce même mode d’action que ce groupe a bâti le 19 janvier au col du Portillon dans les Pyrénées son buzz en présentant leur ratonnade violente à la frontière comme légale.

Dans le même temps, les mouvements de contestation sociale et populaire sont durement réprimés, et cela même lorsqu’ils s’expriment le 16 janvier, comme à Lille et partout ailleurs, à travers le modèle pacifique et fédérateur de la fête. Il n’est pas étonnant que ce même jour, où des sound systems ont été attaqués sans raison par les CRS, se déroulait à Paris une Manif pour tous, défendue à la fois par la police et les fascistes. Ces inégalités de traitement sont le reflet de l’alliance du pouvoir et des milices d’extrême-droite, confortant le maintien d’un gouvernement autoritaire et la nécessité d’y appliquer des lois liberticides.

A cela, les récentes mobilisations face à la loi sécurité globale doivent s’inscrire dans une lutte contre les discours réactionnaires préservant les intérêts de la bourgeoisie macroniene.

Pour le droit à disposer de son corps librement, contre l’homophobie et la transphobie.
Contre le fascisme ambiant et ses pratiques autoritaire,
Occupons la rue ce samedi 30 janvier dès 13h place de la République !

Action Antifasciste NP2C


Paris - Minneapolis

Appel du CSP59, du Collectif Afrique et du FUIQP

Rassemblement contre les crimes racistes, samedi 6 juin à 15h, place de la République à Lille

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L’assassinat de George Floyd fait partie de la longue liste des victimes noirs du racisme de l’État que les grands médias aiment appeler la « plus grande puissance démocratie au monde ».

Les crimes racistes de la police aux USA sont impunis en raison même du fait que les Noirs y sont des « citoyens » de seconde zone parce que descendants d’esclaves dans un État – les USA – qui a été construit par les descendants d’esclavagistes.

A la grande différence de Haïti où la Révolution a été à la fois indépendantiste et anti-esclavagiste, celle des États-Unis était indépendantiste mais esclavagiste jusqu’en 1865; année où la guerre de sécession a « libérée » les esclaves noirs du sud pour en faire une main d’œuvre discriminée par l’apartheid du « Jim Crow » dans les usines du nord.

Le mouvement des « droits civiques » des années 50 et 70 a produit une « classe moyenne », voire une minorité bourgeoise noire tout en condamnant l’écrasante majorité des noirs états-uniens aux cases : misère, drogue, délinquance, prison, familles monoparentales et armée.

Les fondements du système capitaliste aux USA sont donc demeurés : exploitation des humains par des humains et racisme contre les minorités nationales noires, hispaniques et immigrantes.

Tous les milliers afro-américains victimes de crimes racistes et surtout par la police sont restés jusqu’ici sans que justice leur soit rendue. Que les premières mesures, suspension puis prétendu « homicide involontaire », n’aient été prises par la hiérarchie policière et judiciaire que parce que la mobilisation populaire les y a contraint n’est une surprise que pour ceux et celles qui ont été bernés par le mythe de la « démocratie modèle » que l’on ne cesse de nous asséné.

Le peuple étasunien est dans la rue pour que justice soit rendue à George Floyd et que le pays soit débarrassé de la domination dans les institutions, notamment la police, de l’idéologie raciste et fasciste du Ku Klux Klan.

Soyons aussi dans la rue pour les soutenir et mettre en garde contre les crimes racistes et autres atteintes liberticides que la police commet aussi ici, en France, comme vient de le dénoncer la chanteuse et actrice Camélia Jordana.

Aussi faut-il signer massivement la pétition qui dit NON à l’interdiction de filmer la police française.

 


I can't breathe

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A Minneapolis, George Floyd, un afro-américain de 46 ans, a été assassiné par un policier blanc. Derek Chauvin, fervent supporter de Trump, a écrasé la gorge de George Floyd avec son genou pendant 9 minutes, jusqu’à ce qu’il meurt. Alors qu’il étouffait, George Floyd criait « I can’t breathe, I can’t breathe ».

A Beaumont-sur-Oise, Adama Traoré a été tué par les gendarmes Fontaine, Gonzales et Hurin. Ces trois hommes blancs ont utilisé sur le jeune homme noir de 24 ans une technique similaire à celle avec laquelle Chauvin a assassiné George Floyd. Alors qu’il était écrasé par les trois gendarmes, Adama Traoré criait « Je ne peux plus respirer, je ne peux plus respirer ». Symbolique forte, l’avocat des gendarmes est également l’avocat… de Marine Le Pen.

Contre toute évidence, les médecins légistes de l’État affirment que George Floyd ne serait pas mort d’étouffement. En France, cette semaine, une expertise médicale menée par l’État affirme que Adama Traoré ne serait, lui non-plus, pas mort d’étouffement. Cette expertise qualifie Adama Traoré de « sujet de race noire ».

Adama Traoré et George Floyd ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ils sont 2 victimes de la police parmi des milliers d’autres. Le meurtre de George Floyd est (au moins) le 193ème meurtre commis par la police du Minnesota en 20 ans. C’est la 13ème fois que Derek Chauvin est accusé d’avoir commis des violences policières.

En France, rien que pendant la durée du confinement, au moins 12 personnes sont mortes après avoir eu affaire à la police. Ici à Lille, en 2017, deux adolescents, Sélom et Matisse ont été percutés par un train alors qu’ils étaient pourchassés par la police. A Montigny-en-Gohëlle, en 2013, Lahoucine Aït Omghar a été abattu à son domicile par la police. En janvier 2020, la mort de Cédric Chouviat, livreur de 42 ans tué par des policiers avec une technique similaire à celle qui a coûté la vie de George Floyd avait ému la France entière, sans entraîner aucune réaction de la part de l’État. Alors que des centaines de Gilets Jaunes sont toujours détenus dans les geôles de l’État pour avoir réclamé plus de justice sociale, alors que FO Police porte plainte contre Camélia Jordana car elle affirme avoir peur de la police, aucun des policiers impliqués dans ces affaires n’est actuellement en prison.

Aux Etats-Unis comme en France, les crimes policiers ne sont pas dus au hasard. Ils sont la résultante d’un système raciste, issu de la colonisation, qui vise à préserver coûte que coûte les intérêts des plus riches. 2 153 personnes possèdent plus à elles seules que 60% de la population mondiale. Les richesses n’ont jamais été aussi concentrées et les capitalistes sont terrorisés à l’idée que le peuple s’unisse pour reprendre ce qui lui appartient.

L’un des objectifs de maintenir les populations issues des colonies dans la misère est de terroriser les travailleur·euse·s blanc·he·s, de leur donner un aperçu du sort qui les attend s’ils osent se révolter, exiger de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, plus de justice sociale. Maintenir les populations issues des colonies dans la misère vise aussi à créer un épouvantail : la misère entraîne mécaniquement le crime et la violence, quelque soit la couleur de peau de ceux qui la subissent (des études montrent qu’à niveau de revenu égal, le niveau de violence entre les quartiers blancs et noirs est exactement le même). Le crime et la violence engendrés par la misère permet d’alimenter le fantasme du « problème étranger », de l’immigré·e voleur·euse et agresseur·euse, et ainsi de détourner les travailleur·euse·s de leurs véritables ennemis : les quelques milliardaires qui volent les richesses qu’ils produisent.

A l’aide de la propagande déversée à longueur de journée par les médias qu’ils possèdent, les capitalistes polarisent le débat autour des étranger·ère·s qui sont présenté·e·s comme des sauvages, des voleur·euse·s, des terroristes. C’est une manière simple de détourner les travailleur·euse·s blanch·e·s du fond du problème : la répartition des richesses et le contrôle du pouvoir. Pour « protéger » les travailleur·euse·s blanch·e·s face à ces « hordes barbares », la police serait alors le seul rempart, elle est donc autorisée à tuer et mutiler en toute impunité.

Au cours du mouvement des Gilets Jaunes, les travailleur·euse·s ont réclamé du changement : la répartition équitable des richesses et le contrôle vraiment démocratique des institutions. Malgré la propagande incroyable des médias, le mouvement a fait passer « le problème étranger » au second plan et la question sociale au premier. Alors l’État n’a pas hésité une seconde, pour protéger les intérêts des capitalistes paniqués, il a envoyé sa police – la même qui tue, blesse, brime et humilie dans les quartiers populaires depuis des décennies – éborgner, mutiler, arracher les mains des Gilets Jaunes. Les travailleur·euse·s blanc·he·s ont eu un aperçu de comment la police se comporte avec les populations noires et arabes. Un aperçu encore très partiel. Ils se sont également aperçus que l’État ne tenait plus que par sa police, dont l’autonomie et l’impunité sont toujours renforcées. Dernière mesure en date : une proposition de loi du député Eric Ciotti qui veut faire condamner d’une amende de 15 000 € et d’une peine de 6 mois d’emprisonnement toute personne qui diffuserait des images de la police dans l’exercice de leurs fonctions. Ciotti ne s’en cache pas : il vise directement l’application Urgence Violences Policières lancée au mois de mars par le collectif « Urgence Notre Police Assassine ».

Aujourd’hui les USA s’embrasent face aux violences policières. De Minneapolis à Sidney en passant par Londres, Paris ou Berlin des millions de personnes défilent pour exiger la fin du racisme institutionnel, la fin des crimes policiers et une répartition juste des richesses.

En soutien aux manifestant·e·s américain·e·s et en hommage à toutes les victimes de la police de par le monde, nous appelons à un rassemblement jeudi à 19h place de la République à Lille.

Pour éviter la propagation du virus et pour permettre la participation des personnes vulnérables, le port du masque sera obligatoire lors de ce rassemblement. Il faudra également veiller à garder une distance d’1 mètre entre chaque participant·e.

Pas de justice, pas de paix.

Premiers signataires (par ordre alphabétique) : Action Antifasciste NP2C, Alternatiba, ANV COP 21, Brigades de Solidarité Populaire, CNT, Comité des Sans Papiers 59, CRIME Lille, Jeunesses Communistes, La France Insoumise, Les Amis de la Terre, Le Social Déchaîné, Résistance Populaire, Solidaires Nord, UCL Douai, onestla.tech


Al jazeera vient de diffuser un reportage dans lequel on redécouvre ce qu’est Génération Identitaire : un groupuscule fasciste ultra-violent, qui ratonne dans les rues de Lille et prépare la guerre civile avec la bénédiction d’une police corrompue.

 

Le reportage (vous pouvez activer les sous titres dans la barre du bas) : 

 

 

Dans ce bar reportage, on apprend entre autre que :

  • Rémi Falize, un membre de la Citadelle et proche de Aurélien Verhassel, a planifié en détail un potentiel attentat à la voiture bélier sur le marché de Wazemmes
  • les identitaires ont commis en direct une agression gratuite et ultra-violente contre des jeunes filles rue Solférino. La seule raison de cette agression est que les jeunes filles sont identifiées comme arabes par le groupe. L’une des jeunes filles est rouée de coups avec des gants de frappe par Rémi Falize, les identitaires font aussi usage de gaz lacrymogène
  • les identitaires, et leurs proches membres de la LOSC Army sont les auteurs de très nombreuses agressions dans la métropole (qu’ils racontent eux même), sans même parler des nombreux saluts nazis et des références incessantes au 3ème Reich qu’ils profèrent
  • Aurélien Verhassel et d’autres membres de Génération Identitaire sont employés par le Rassemblement National pour écrire les discours, en tant que attachés parlementaires ou encore pour assurer la sécurité du parti
  • Sébastien Chenu et Philippe Eymery, deux responsables du Rassemblement National élus au conseil régional travaillent en collaboration étroite avec les identitaires : le premier est proche de Verhassel tandis que le second emploie comme assistant un cadre de la Citadelle
  • des policiers, y compris des commissaires, fréquentent assidûment le bar nazi

 

Verhassel et ses sbires déclarent également de manière on ne peut plus claire qu’ils sont un groupe fasciste (« la forme a changé mais pas le fond »), qu’ils sont une milice au service du RN, qu’ils ont des armes, que le jour venu ils seront prêt à descendre les immigrés…

 

Nous avions prévenu, Al Jazeera l’a filmé : qu’attendent Martine Aubry et la préfecture pour faire fermer ce local raciste ?

Ce n’est visiblement pas une priorité de la mairie ni du gouvernement, probablement trop occupés à lâcher leurs flics sur les lycéens et les gilets jaunes qu’à s’occuper des milices néo-nazies dont sont proches certains policiers…

 

Pourtant, les crimes et délits commis par les identitaires lillois au cours des dernières années sont tous plus insupportables les uns que les autres :

 

  • En septembre, Aurélien Verhassel, chef de Génération Identitaire Lille et quelques uns de ses nervis sont condamnés pour avoir frappé des passant rue Solférino simplement parce-qu’ils n’étaient pas blancs.
  • En mai, Verhassel, toujours lui, et son ami Yohan Mutte (voir ci-après) ont été arrêtés ensembles, ils étaient soupçonnés d’avoir planifié des agressions en marge d’un match de foot à Bordeaux, action préparée dans le local néo-nazi du secteur : le Menhir.
  • Fin mars, en plein mouvement contre Parcoursup, une dizaine d’identitaires, menés par le même Verhassel ont attaqué deux jours de suite les étudiants de Lille 2 mobilisés. Le second jour, ils ont mené une charge aux côté de la police, escortés par un camion siglé et des agents équipés de Flashball. Les identitaires étaient armés de barres de fer et de bombes lacrymogènes, ce qui n’a pas posé problème aux policiers qu’ils semblaient connaître. Heureusement, ils ont été repoussés par les militants présents sur place.
  • En avril 2017, Claude Hermant, l’ancien chef des identitaires du Nord, ainsi qu’une douzaine d’autres militants d’extrême-droite, tous proches de Verhassel et des “pousseurs de la Deûle” (voir ci-après), sont emprisonnés pour avoir vendu des armes de guerre à Amedy Coulibaly. Le djihadiste a utilisé les fusils mitrailleurs vendus par les identitaires pour massacrer 5 personnes lors de l’attaque de l’Hyper Cacher, en janvier 2015. Claude Hermant était enregistré comme indic de la douane et de la gendarmerie, et était régulièrement en contact avec les services de renseignement. Son trafic était couvert par les autorités, en échange d’informations. Des membres des forces de sécurité ont d’ailleurs été condamnés lors du procès du groupe.
  • Depuis mai 2017, une bande d’identitaires menée par Yohan Mutte (l’ami de Verhassel, avec lequel il a été arrêté à Bordeaux) est suspectée d’être les assassins de l’affaire des “noyés de la Deûle” (2011). Ces membres de la Citadelle auraient poussé dans la rivière Hervé Rybarczyk, guitariste du groupe Ashtones, car identifié comme un opposant, et 5 autres personnes car soupçonnées (parfois à tort) d’être homosexuelles. La police et les autorités avaient à l’époque étouffé l’affaire en concluant à “des suicides”, “des accidents” et à “la loi des séries”. Peut-être parce-que ces identitaires étaient mêlés au trafic du groupe Hermant ?
  • En novembre 2016, les identitaires de la Citadelle agressent un groupe de jeunes communistes rue Puebla, en raison de leur appartenance politique.

 

Face la paupérisation généralisée que cause le capitalisme (1% de la population possède 99% des richesses), et au cataclysme climatique dont il est la cause, un changement de société profond devient inéluctable.

Comme en Italie avec Salvini, au Brésil avec Bolsonaro ou aux Etats-Unis avec Trump, la bourgeoisie française, son État et sa police, semblent parier que le dernier rempart face aux révolutionnaires sera le fascisme. L’extrême-droite sera – comme cela a toujours été le cas dans l’Histoire – les garants de leurs intérêts et de leurs privilèges.

 

Les partis et représentants de la bourgeoisie n’hésitent pas à collaborer activement avec les fascistes. Dernier exemple en date : en septembre Les Républicains ont invité Verhassel et d’autres cadres identitaires lors de leur université d’été du Touquet pour discuter “union des droites”. Même la soit disant “gauche socialiste” les laisse proliférer, répandre leur idéologie raciste, homophobe et sexiste, et commettre des agressions ; sans rien tenter pour les freiner.

 

Pire, les identitaires et la police lilloise entretiennent de longue date des relations troubles. Ils n’hésitent pas à travailler ensembles (comme l’illustre l’affaire Hermant), y compris pour réprimer le mouvement progressiste, comme lors de l’attaque de Lille 2, ou il y’a quelques années, lorsque la police livra à Claude Hermant les noms et adresses de militants libertaires interpellés au cours d’une manifestation.

 

Face aux agressions racistes, face au laisser faire des élus et face à la collusion entre la police et les identitaires : fermons la Citadelle et les autres des locaux fascistes partout en France (locaux du Bastion Social, le Menhir, locaux de l’Action Française…) !

 

Grande manifestation 23 décembre 14h, Place de la République à Lille.

 

#FermonsLaCitadelle #InterdisonsGénérationIdentitaire #AutoDéfensePopulaire

 

Premiers signataires : Action Antifasciste NP2C, Alternative Libertaire 59, CNT Lille, Groupe Terrain Autonome NP2C, NPA Lille, SUD Étudiant-e-s

L’event facebook : https://www.facebook.com/events/194074338211372/


Texte de l’AFA NP2
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Cette semaine, Russia Today relayait un message des hautes autorités iraniennes appelant l’État français à la retenue dans la répression du mouvement. Dans le même temps, le site Nordpresse relayait un article parodique dans lequel le dictateur Bachar Al Assad menaçait la France de frappes aériennes si celle-ci ne modérait pas la répression. Si ces deux informations prêtent à sourire, elles mettent en lumière le traitement médiatique différentiel d’une révolte suivant que celle-ci touche la France, l’Europe ou le monde.

Depuis les émeutes du samedi 1 décembre, dont la dimension insurrectionnelle est indéniable, le discours médiatique a évolué : passant d’une bienveillance de façade à une volonté assumée de terroriser l’ensemble de la population.
On ne compte plus les déclarations d’hommes politiques, de syndicats de policiers ou de journalistes mettant en garde les éventuels participants à la manifestation du 8 décembre. « S’il y a dix morts ce weekend, il n’est pas sûr qu’on puisse garder le ministre de l’intérieur » affirmait encore hier un proche du chef de l’État, conditionnant chacun à l’idée d’une répression meurtrière.

Quand les journalistes déclarent, plein d’emphase, que les violences sont inacceptables, les policiers, quant à eux, demandent plus de moyens et une carte blanche pour réprimer. Soufflant l’idée qu’ils auraient peurs, et qu’ils seraient fatigués, on prépare chacun à l’idée qu’ils pourraient tirer.
Si ce discours vise le mouvement des Gilets Jaunes, il n’épargne pas les lycéens mobilisés depuis une semaine. A la répression physique, se joint la répression judiciaire et l’on ne compte plus les gardes à vues mais aussi les peines de prison ferme qui visent à casser la dynamique actuelle.

Pourtant, l’État français et ses supplétifs médiatiques n’étaient pas avares de superlatifs lorsqu’il s’agissait de dénoncer les agissements des polices vénézuéliennes, iraniennes, égyptiennes, libyennes ou ukrainiennes, pour ne citer qu’elles. Lorsque ces pays furent traversés de révoltes, le moindre journaliste « people » se transformait en Albert Londres, pro de l’investigation, déjouant les faux-fuyants et les chausses trappes, capable de dévoiler aux yeux du monde les dessous des complots les plus nébuleux.

« Vous vous rendez compte : la police ukrainienne (aux ordres de Moscou) a utilisé des balles en caoutchouc pour disperser la foule, la police du dictateur (en devenir) Erdogan a utilisé des gaz lacrymogènes pour évacuer la place Taksim. »

On serait en droit d’attendre un traitement équivalent lorsque la répression s’abat sur nous, sous leurs yeux.
Mais non, ils préfèrent justifier les agissements des séides de Macron. Ils préfèrent justifier les blessés, les mutilés et passer sous silence les morts comme à Marseille.

Mais qu’on se le dise. La bourgeoisie française commence à avoir peur et malgré tout, il ne faut rien lâcher. Nous vous invitons à rejoindre les manifestations, que ce soit à Paris ou en province. S’ils ne veulent rien lâcher, nous prendrons tout.

#giletsJaunes #macron #macronDemission #Lyceens #castamère #paris#police #mantesLaJolie #répression#superbeMontageDeDominiqueDeLaCompta

Paris is on fire !

Publié: 2 décembre 2018 par kheynialo dans Infos, Rendez vous
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Paris is on fire, nouveau monde is terrified

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Depuis le mois d’octobre, sur les réseaux sociaux et surtout depuis le 17 novembre, la France est secouée par le mouvement dit des « gilets jaunes ». De semaine en semaine, celui-ci se durcit, au point de nous amener à une situation quasi insurrectionnelle.

Vers une réelle convergence des luttes ?

Si il a pu être dénigré à ses débuts dans les milieux de gauche, il n’en reste pas moins qu’il s’agit là d’un réel mouvement populaire, spontané. Il a les défauts de ses deux qualités. On assiste même progressivement à une mutation dans les revendications.
Le coup de gueule sur le prix de l’essence s’est étoffé des combats énoncés par les différents corps et groupes sociaux en lutte depuis plusieurs années : Cheminots, luttes contre les violences policières, personnels de santé, étudiants, ambulanciers, précaires. Il est à noter que depuis le début, le mouvement à la Réunion est marqué par la lutte anti-impérialiste et la lutte des classes.

De Saint-Denis (93) à Saint-Denis (97) : une classe en lutte.

Ce samedi 1er décembre, ce n’est pas le prix du carburant qui a réuni des milliers de prolétaires dans les rues des quartiers chics de la capitale. Des cortèges en route vers des objectifs précis ont défilé au chant de « Macron démission ». Des tags sur l’Arc de Triomphe (symbole de l’impérialisme français) demandent la revalorisation des salaires et des minimas sociaux. Il ne s’agit plus là de doléances de petits artisans poujadistes mais de revendications de classes.
Les cibles visées par les différents groupes dans plusieurs villes tendent à confirmer cela. A Paris, autour des Champs Élysées ce sont les voitures de police et de luxe qui ont été touchées, ce sont des magasins et des banques.
En province, ce sont des préfectures qui ont été prises d’assaut, comme au Puy-en-Velay. La réaction des médias bourgeois, très conciliants avec les revendications « anti-taxes » primaires du début, trouvent désormais toujours plus d’éléments de langage fallacieux pour discréditer le mouvement. D’une certaine façon, et avec une force rarement vue depuis la fin des années 70, la peur change de camp.

Nous ne sommes pas dupes, nous étions à Paris, nous avons vu les militants d’extrême droite présents dans le cortège parisien. Nous ne sommes pas dupes, nous suivons les réseaux sociaux, nous connaissons les soutiens plus que sulfureux du mouvement, nous connaissons les thèses complotistes, racistes, fascisantes, misogynes et LGBTphobes de certains influenceurs du mouvement. Mais nous savons surtout, et depuis longtemps, qu’un mouvement de masse ne peut pas être parfait, nous savons que ne pas soutenir ni participer à un mouvement qui tend à l’insurrection serait une erreur politique – pour ne pas dire historique.
Nous ne pouvons nous résoudre à laisser un mouvement de grande ampleur, loin d’être monolithique, aux militants d’extrême droite.

Contre les violences sociales, policières, LGBTphobes, racistes, l’ultra libéralisme et l’ultra droite, construisons sur le terrain une solidarité de classe.
Pour une société de liberté, d’égalité, de savoir et de partage, tolérante et écologiste, construisons sur le terrain une solidarité de classe.
Tous-tes ensemble pour la grève générale.

« La révolution n’est pas un dîner de gala »

 

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Hier devait se dérouler sur la Grand Place de Lille un rassemblement dont l’objectif était :

  • de condamner les meurtres dont sont accusés des militants de l’extrême-droite lilloise (affaire dites « du pousseur de la Deûle »)
  • d’exiger la fermeture du local raciste « La Citadelle » fréquenté par ces individus
  • de rappeler les relations troubles entre la police lilloise et ces assassins présumés

Nous avons publié la semaine dernière un texte revenant en détail sur l’ensemble de ces points.
Seulement la préfecture a décidé que ce rassemblement ne devait pas se tenir : un arrêté interdisant le rassemblement a été passé au nom de l’État d’Urgence Permanent. Cocasse lorsque l’on sait que c’est la police et l’extrême-droite lilloise qui ont armé le djihadiste ayant attaqué l’Hyper Cacher.
Cette interdiction n’a pas été communiquée publiquement. Ni la presse locale (qui s’était pourtant fendu d’un article racoleur le jour même), ni le compte Twitter de la prefecture du Nord ne l’avait annoncé. L’AFA et les autres organisations ayant signé l’appel n’ont pas non plus été contactées.
Une dizaine de camions de CRS, la BAC et même la police montée attendaient aux abords de la Grand Place. Le premier groupe arrivé sur place a été directement « nassé ». L’ensemble des personnes présentes ont été contrôlées et certaines embarquées. Un camarade est à l’heure actuelle toujours retenu dans les geôles du commissariat central. La banderole « Vérité et justice pour les victimes » ainsi que des drapeaux « Action Antifasciste » ont été confisqués par les flics. De plus, un important dispositif policier avait été déployé afin de protéger le local des assassins fascistes.
La police de Lille a tu pendant des années les éléments incriminant l’extrême droite dans les assassinats de la Deûle. Ils ont utilisé des militants de ces mêmes organisations comme indicateurs. En échange, ils les ont informé sur les activités des groupes anticapitalistes et libertaires, allant jusqu’à leur communiquer des adresses de militants.
La police et la gendarmerie ont été jusqu’à couvrir leurs trafics d’armes, qui ont finies par être utilisées lors des attentats de Paris.
Désormais, ils interdisent tout rassemblement dénonçant les actes insupportables de l’extrême droite et les pratiques intolérables de la police.
Martine Aubry et la préfet (nommé par l’exécutif PS dont faisait parti Macron) n’ont jamais fait fermer les locaux et commerces racistes (La Citadelle, La Vlaams Huis, La Friterie) ouverts par l’extrême-droite dans notre ville, alors qu’il ne fait aucun doute qu’ils servent de base arrière à des groupuscules fascistes ultra-violents. C’est également le PS qui a mis en place l’État d’Urgence Permanent ou encore la loi relative au renseignement qui permettent aujourd’hui ces dérives dictatoriales.
A propos des victimes du « pousseur de la Deûle », le parquet comme la mairie ont toujours défendu la thèse – pourtant statistiquement plus qu’improbable – de la loi des séries…
En revanche, tout ce beau monde n’a pas hésité une seule seconde à faire interdire le rassemblement antifasciste ainsi qu’à emprisonner et ficher les militants qui s’y sont rendus.
Le PS et son son ersatz « En Marche » ont choisi leur camp, depuis bien longtemps…

Action Antifasciste NP2C


Suite à la révélation de l’assassinat de notre camarade Hervé Rybarczyk par les fascistes lillois, rassemblement vendredi 12 mai à 19h sur la Grand Place de Lille (plus d’infos à la fin de l’article).

Ci-après l’article revenant sur ces évènements, et les zones d’ombres de l’affaire publié par l’AFA NP2C.

La police couvrait-elle les assassins identitaires lillois qui ont également armé le terroriste de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly ?

Edit : Libération révèle que la police était au courant depuis au moins l’automne 2015 mais n’avait pas donné suite.

3 fascistes nordistes connus pour leurs nombreux méfaits viennent d’être emprisonnés [1] [2]. Ils sont accusés d’avoir assassiné Hervé Rybarczyk, guitariste du célèbre groupe de rock’n’roll « Ashtones », groupe qui se produisait fréquemment en soutien aux organisations miliantes lilloises.

Hervé a mystérieusement disparu dans la nuit du 11 au 12 novembre 2011 après un concert à La Chimère (Boulevard Montebello à Lille). A l’époque le parquet de Lille n’envisageait pas « l’hypothèse d’un crime » [3] (nous y reviendrons).
Pourtant, suite au récent procès du tortionnaire néo-nazi Jérémy Mourain [4], l’enquête sur la disparition de Hervé et des 4 autres victimes dites « du pousseur de la Deûle » fut réouverte. En effet, Mourain, alors en prison, déclare « Pourvu que le juge n’aille pas chercher trop loin dans ma période lilloise. » [5] ou encore « À ma période lilloise, j’ai tué un homme, là-bas. ». La Voix du Nord abonde : « [Cette] bagarre se serait terminée dans la Deûle » [6].

Hier, 3 membres de la mouvance identitaire lilloise ont été placés en détention à la suite de ces révélations.

Pour bien comprendre le sens de ces informations, il s’agit de les replacer dans leur contexte de l’époque.

Mourain était alors un membre important de Troisième Voie. Ce groupuscule néo-nazi fut dissout après que l’un de ses nervis, Esteban Morillo, a assassiné Clément Méric, un jeune membre de l’AFA Paris Banlieue et du syndicat SUD étudiant-es. Morillo comme Mourain étaient originaires de Picardie.

Mourain était le bras droit de Serge Ayoub en Picardie (le chef de Troisième Voie et de son service Action, les « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires »).
A son arrivée dans le groupuscule, il fut « parrainé » par le lillois Yohan Mutte [7], un membre de Troisième Voie et des JNR déjà condamné pour avoir attaqué le bar gay « Le Vice Versa » en marge d’une « Manif pour tous » [8]. Il a également participé à de nombreuses actions violentes dans la métropole comme les attaques du bar « le Resto Soleil » [9] (au cours d’une desquelles était présent… Jérémy Mourain) ou encore celle ayant visé le local du syndicat CNT (opérations toujours mises en échec par les antifascistes présents).

Yohan Mutte est l’un des 3 interpellés d’hier… Il semble qu’au moins l’une de ces ratonnades a entrainé la mort d’un homme, celle d’Hervé.

Mais ce n’est pas tout. A l’époque, Troisième Voie travaillait en étroite collaboration avec la Maison de l’Identité Flamande (Vlaams Huis), l’ancêtre de La Citadelle, au sein du « Front Populaire Solidariste ».

La Maison de l’Identité, comme le mouvement identitaire lillois, furent fondés par le tristement célèbre Claude Hermant, un indic et barbouze formé au service Action du Front National [10]. La Vlaams Huis servait de point de rendez-vous aux néo-nazis de Troisième Voie, aux identitaires d’Opstaan (l’ancêtre de « Génération Identitaire »), aux autres groupuscules de l’extrême-droite nordiste… mais aussi aux forces de sécurité.
Le lieu pouvait compter parmi ses adhérents le chef de la police municipale de Lambersart et des policiers y fêtaient même leurs anniversaires. [11]
Les flics sympathisants n’hésitaient pas non plus à renseigner les néo-nazis sur les militants de gauche (on verra que le trafic d’armes a dû créer des liens étroits entre fascistes et flics) ; ainsi la Maison Flamande publia à plusieurs reprises des noms et adresses de militants libertaires collectés suite à des interpellations [12]. Une plainte collective fut déposée mais cette affaire fut – bien entendu – classée sans suite.
Est-ce par ce biais que les assassins d’Hervé ont ciblé leur victime ? Nous ne le saurons probablement jamais… Ce qui est certain c’est qu’Hervé avait été identifié par les fascistes comme « antifa ».

Au sein de ce panier de crabes on retrouvait bien sûr Mourain et Mutte, mais aussi Aurélien Verhassel (qui participait fréquemment aux activités – dont les tournois de boxe – organisées par « la Vlaams ») et Antoine Denevi.

Verhassel est l’actuel chef de Génération Identitaire Lille et de « La Citadelle ». Il a lui aussi un casier judiciaire chargé : « violences aggravées, violation de domicile, violences avec préméditation et usage d’une arme… Et même une peine de 80 jours/amende en Allemagne pour «détention et importation de substance explosive» et «utilisation de caractéristiques d’organisations anticonstitutionnelles» » (Libération [13]). Sa proximité avec Troisième Voie, Mutte et Mourain n’est pas récente. Déjà en 2014, Verhassel avait été épinglé pour sa proximité avec les ex du groupuscule dissous. Les mêmes aujourd’hui accusés d’avoir assassiné Hervé [14].
Depuis, les choses ne se sont pas arrangées. Leur nouveau local « La Citadelle » héberge fréquemment des membres de cette bande néo-nazie. Il sert également de base arrière pour leurs ratonnades, comme celle ayant ciblé des étudiants des Jeunes Communistes en novembre dernier [15].

Abordons maintenant le cas de Denevi et découvrons pourquoi la police avait tant intérêt à étouffer l’affaire « du pousseur de la Deûle » : Denevi était le chef de Troisième Voie dans le Nord de La France. Mourain et Mutte (tous deux membres de l’organisation dans le Nord) étaient donc sous son autorité. Mais Denevi ne se contentait pas de ratonner : comme l’a révélé il y a quelques semaines Mediapart, il participait à un important trafic d’armes de guerre dont était à la tête… Claude Hermant [16]. Le réseau Hermant-Denevi (c’est à dire le groupe de personnes également accusé d’avoir assassiné Hervé) a, semble-t-il, procuré au djihadiste Amedy Coulibaly le fusil d’assaut et les pistolets Tokarev qui lui ont servi à massacrer des juifs à l’Hyper Cacher, près de la porte de Vincennes à Paris.

L’histoire ne s’arrête pas là : Hermant était en fait un indic de la police et dit avoir livré ces armes sur demande des forces de sécurité. Comme l’ont révélé Mediapart et la Voix du Nord, rien de moins que la police, la DCRI, la gendarmerie et la douane étaient impliquées dans ce trafic [17]. L’enquête de Mediapart est surréaliste, extrait :

« À Mediapart, le commissaire divisionnaire Patisson, chef du SDIG du Nord de 2008 à 2011, avant de diriger le CCPD de Tournai, confirme que Christophe Dubroeuq, alias « Monstro », a été l’un de ses informateurs sur l’extrême droite radicale lilloise, et qu’il a communiqué des informations sensibles, avant de devenir « un bon copain ». « Je m’inquiétais de ne pas avoir de nouvelles de “Tof”, dit-il. Puis j’ai appris par mes collègues qu’il avait été interpellé en République tchèque. Je lui avais dit clairement quelques jours avant : “Tu ne mets pas ton nez là-dedans.” On savait que ces armes slovaques avaient été retrouvées dans la filière Kouachi. »

Quelques années plus tôt, l’ancien chef des RG du Nord avait réussi, par le truchement de « Tof », à approcher Claude Hermant, ancien militaire, figure de l’extrême droite identitaire locale et lui-même informateur de la gendarmerie et des douanes, identifié comme l’un des acheteurs officiels d’une partie des armes slovaques retrouvées entre les mains d’Amedy Coulibaly, en janvier 2015. »

Résumons, Hervé Rybarczyk (et peut-être d’autres victimes) a probablement été assassiné par un groupe de néo-nazis également trafiquants d’armes. Ces néo-nazis trafiquants d’armes étaient aussi des indics, et ils ont armé Daesh avec l’aval des forces de police.
Bien qu’il soit invraisemblable que 5 personnes soient accidentellement mortes noyées dans la Deûle en quelques mois alors que cela n’était jamais arrivé (et n’est plus arrivé depuis) ; malgré le vent de panique qui avait alors parcouru la ville ; le parquet n’envisageait pas à l’époque « l’hypothèse d’un crime » et évoquait « la loi des séries ». Or dans le même temps, les services de sécurité couvraient le groupe dans le cadre de son trafic d’armes…

Encore aujourd’hui, des membres de ce groupe se réunissent toutes les semaines dans le bar raciste qu’ils ont ouvert à l’automne, « La Citadelle », situé 8 rue des Arts à Lille. Malgré les nombreuses manifestations et protestations de la population, ni Martine Aubry ni la police n’a jugé opportun de fermer ce lieu.
Est-ce que la révélation du meurtre d’Hervé suffira à faire fermer La Citadelle [18] (mais aussi « La Frite Rit » [19], commerce appartenant à Claude Hermant, rue Solférino à Lille) ou faudra-t-il que les fascistes pro-FN tuent encore ?

Rendez-vous vendredi 12 mai à 19h sur la Grand Place de Lille afin de rendre hommage à toutes les victimes du fascisme et de rappeler aux nervis lillois que nous leur rendrons coups pour coups.

Ce texte est ouvert à signature.

Action Antifasciste NP2C

[1] http://www.liberation.fr/direct/element/trois-jeunes-hommes-proches-de-lextreme-droite-mis-en-examen-dans-laffaire-des-noyes-de-la-deule_63107/
[2] http://www.lavoixdunord.fr/157289/article/2017-05-03/l-affaire-des-noyes-de-la-deule-relancee-arrestations-au-sein-de-l-ultra-droite
[3] http://musique.jeuxactu.com/news-ashtones-mysterieuse-disparition-du-guitariste-herve-rybarczyk-9648.htm
[4] http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/somme/amiens/proces-wwk-amiens-neuf-ans-prison-jeremy-mourain-relaxe-serge-ayoub-1225085.html
[5] http://www.lavoixdunord.fr/139941/article/2017-03-28/le-leader-du-groupe-d-ultra-droite-est-il-l-auteur-d-un-meurtre-impuni-lille
[6] http://www.lavoixdunord.fr/139572/article/2017-03-28/quand-est-dans-cette-ideologie-de-haine-peut-devenir-tres-violent
[7] https://www.streetpress.com/sujet/1485772451-le-white-wolf-klan-groupe-neonazi
[8] http://www.liberation.fr/societe/2013/09/04/lille-j-ai-entendu-fils-de-pute-encule-pede_929519
[9] https://luttennord.wordpress.com/2012/12/10/le-resto-soleil-une-nouvelle-fois-attaque-par-les-nazillons-lillois/
[10] http://lahorde.samizdat.net/2013/04/23/portraits-et-relations-des-neo-nazis-ayant-attaque-le-bar-gay-du-vieux-lille/
[11] https://lille.indymedia.org/spip.php?article17732&lang=fr
[12] http://cettesemaine.info/spip/article.php3_id_article=2505.html
[13] http://www.liberation.fr/apps/2017/04/generation-identitaire-a-decouvert/
[14] https://luttennord.wordpress.com/2014/05/25/tribann-identitaires-nazi-et-fiers/
[15] http://www.lavoixdunord.fr/75067/article/2016-11-16/des-jeunes-communistes-agresses-dans-un-bar-samedi-
[16] https://www.mediapart.fr/journal/france/070516/quatre-services-de-securite-connaissaient-les-fournisseurs-d-armes-de-coulibaly?onglet=full
[17] https://www.mediapart.fr/journal/france/120317/informee-la-police-n-rien-fait
[18] https://www.facebook.com/fermonslacitadelle/
[19] https://www.facebook.com/FermetureLaFriteRitLille/


Ni patron, ni patrie.
Ni Macron, ni Le Pen.

Tous dans la rue le 26 avril et le 1 mai !

A l’annonce des résultats, peu d’étonnement, aucune réjouissance. Dans ce semblant de binarité nous renvoyons dos à dos Le Pen et Macron, deux faces d’une même pièce. La nature de leurs programmes n’est pas a discuter. Réactionnaires d’une part, ultralibéraux de l’autre, dans les deux cas la trame est la même : faire la part belle aux plus aisés en s’attaquant aux plus modestes.
Ceci étant appuyé par les logiques racistes, fer de lance du discours de Le Pen, pratiquées allègrement par le gouvernement Valls/Macron pendant ces cinq dernières années.

Notre mot d’ordre est clair. Nous ne voulons ni de Le Pen, ni de Macron. La rupture nous devons la construire autour d’un projet qui compte disputer au capital son hégémonie. Forts des mobilisations portées par les derniers mouvements sociaux, que ce soit lors de la loi travail ou contre l’impunité policière, ceux qui refusent l’abjection de la situation doivent s’unir et prendre la rue. Nous lançons un appel large aux personnes qui, des Insoumis aux abstentionnistes désirent contester l’ordre des choses. Nous avons tous des points de désaccords mais des alliances, au moins temporaires, sont envisageables. La situation s’y prête, en conséquence nous appelons tous ceux qui rejettent cette situation à reprendre la rue dès le mercredi 26 avril à République.

Prolongeons l’initiative en participant massivement à la manifestation du 1er mai

Du 27 avril au 1 mai se tiendra le festival « les mauvais jours finiront« . Saisissons ce moment pour ouvrir des espaces de discussions et définir nos angles d’attaques.

Leurs offres ne satisferont jamais nos demandes et nous n’aurons que ce que nous saurons prendre. Seule notre volonté d’échapper aux scénarios préétablis nous permettra d’ouvrir le champ des possibles et de repartir à l’assaut du ciel.

La rue doit s’imposer et gagner le troisième tour.

Pour le 26 avril, l’événement auquel nous nous joignons : Manifestation contre le fascisme et le Front National, Lille

Action Antifasciste NP2C


Les Mauvais Jours Finiront c’est 4 jours de lutte et de festivités organisés par les différents collectifs libertaires de la métropole.

Au programme : un salon du livre, des projections, des concerts, des spectacles, des tables de presse, des ateliers, une cantine et bien sur la grande manifestation du 1er mai.

Les Mauvais Jours Finiront c’est également l’occasion révée de découvrir ou de redécouvrir les lieux de la ville où les luttes s’organisent : local de la CNT, le CCL, le cinéma l’Univers, l’espace Volume Ouvert et – forcément – la rue.

L’ensemble des bénéfices récoltés iront en soutien au collectif des Olieux (qui vient en aide aux migrants du parc du même nom à Moulins).

Retrouvez le programme complet sur le site du festival.


Justice pour Théo à Lille

Justice pour Théo

Comment ne pas être choqué en lisant dans la presse que « Les premières conclusions de l’IGPN [Inspection générale de la police nationale] écartent l’idée de «viol délibéré» alors s’enchaînent les condamnations de jeunes émeutiers à 6 mois ferme de prison, etc ?

Il ne s’agit nullement de justifier ce que les médias appellent « les violences urbaines » qui sont en réalité des révoltes désordonnées de jeunes en colère contre leur mal vie et la violence raciste et policière qu’un jeune de 22 ans vient de subir.

Mais que fait-on de la parole de la jeune victime, Théo, qui témoigne «j’étais de dos mais de trois quarts. Je l’ai vu avec sa matraque: il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. J’avais du mal à marcher, je n’étais même pas moi-même. Je croyais que j’allais mourir, je marchais mais parce qu’ils me tenaient bien ». Dans la voiture, le jeune homme dit avoir subi d’autres coups, des moqueries et des insultes. Il cite notamment « espèce de salope » et « bamboula » » ?

Que fait-on du constat « des médecins d’une plaie profonde, longitudinale, avec rupture du muscle sphinctérien » et qui lui ont délivré « une incapacité totale de travail (ITT) de 60 jours » ?

Pense t-on que la seule visite du Président de la République, François Hollande, du mardi 7 février à Théo, suffira à dissiper la colère et le sentiment fondé sur une réalité que beaucoup font semblant de ne pas voir : trop de jeunes sont insultés, malmenés, brutalisés, battus, molestés par des policiers qui sont ensuite peu voire pas du tout condamnés par les tribunaux.

La liste est longue de jeunes qui meurent entre les mains ou sous les balles de policiers. Dans le cas de Théo, il s’agit de quatre policiers policiers mis en examen dont trois pour « violences volontaires » en réunion, tandis l’autre est accusé d’avoir introduit sa matraque télescopique dans le rectum de sa victime.

Comment ne pas évoquer cette information inquiétante d’une étude du CEVIPOF, centre de recherche politiques de Sciences Po qui révèle que « les policiers et les militaires votent de plus en plus FN… 51,5% d’entre eux ont déposé un bulletin Front National (FN) dans l’urne en 2015, contre 30% en 2012 ».

N’y a t-il pas un lien entre cette information et les pratiques brutales de policiers censés appartenir à une « police républicaine » ? Pourquoi les tribunaux, mais aussi les autorités politiques dites « républicaines » et les médias ne prennent pas en compte cette donnée statistique qui montre les menaces qui planent sur l’état de droit ?

Peut-on continuer de fermer les yeux sur cette réalité dangereuse ? A quoi sert le discours sur « la République, ses valeurs » tout en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre les cris de douleurs d’une jeunesse matraquée, violentée et parfois tuée ?

L’impunité et l’injustice banalisent les actes de tortures et le crime.

La responsabilité des démocrates, anti-racistes et antifascistes est ici interpellée.

LE PAYS A BESOIN D’UNE VRAIE JUSTICE. JUSTICE POUR THEO ET TOUTES LES VICTIMES NOMBREUSES DE « BAVURES » POLICIERE
MANIFESTONS LE MERCREDI 15 FEVRIER

A 18 H PLACE DE LA REPUBLIQUE POUR QUE LA VERITE SOIT DITE ET LA JUSTICE SOIT RENDUE.

Premiers signataires : CSP 59, Collectif Afrique, FUIQP 59/62, Jeunes Communistes du Nod, MRAP, LDH, TOP! Théatre de l’Opprimé, Planning familial Métropole lilloise, Action Antifasciste NP2C


Justice pour Théo de Aulnay !

Justice pour Théo, Adama, et toutes les victimes de la police !
Jeudi dernier, vers 17 heures, une patrouille de police a une nouvelle fois agressé des habitants dans le quartier populaire de la cité des 3000 à Aulnay-sous-bois.
6 mois après l’assassinat d’Adama Traoré à Persan, les flics ont matraqué violemment un jeune de 22 ans, Théo, avant de lui insérer sur plus de 10cm de profondeur une matraque télescopique dans les fesses.

Le jeune homme a du subir une intervention chirurgicale d’urgence et s’est vu signifier 60 jours d’ITT (interruption de temps de travail).
Ce viol inadmissible est une nouvelle preuve de l’inhumanité et de la violence des flics sur tout ce qu’ils ne supportent pas : les personnes de couleurs, les habitants des quartiers populaires, les jeunes, les militants de gauche, les réfugiés ou les syndicalistes.
Depuis, des habitants du quartier sont descendus dans la rue pour faire savoir leur colère, ils ont eu droit à un déferlement inouï de nouvelles violences policières, hier à Aulnay, la police a tiré à balles réelles ! comme l’a confirmé la préfecture de paris elle même (parlant quant à elle de tirs de sommation).
Face à ces violences scandaleuses ne nous laissons plus faire, face aux insultes, aux coups, aux attaques quotidiennes, rendons coups pour coups.
Pour Théo, pour Adama Traoré, pour Rémi Fraisse, pour Zyed, Bouna, Malik, Lamine ou encore Lahoucine, pour tous les mutilés du flashball, pour toutes les personnes violentées gratuitement par les forces répressives de l’état, organisons nous et mettons fin à l’impunité policière.
Tant que nous n’aurons pas la justice, vous n’aurez jamais la paix !
Rassemblement jeudi soir, 18h30 – place de la république à Lille
(Nous ferons une cotisation pour envoyer les fonds à la cagnotte de soutien en ligne organisée pour Theo Luhaka)

Action Antifasciste NP2C


Rencontre avec Assa Traoré

Demain à 15h la sœur de Adama Traoré (assassiné sans raison par la police cet été), le frère de Lahoucine Aït Omghar (tué alors que non armé) et des victimes de la répression policière et judiciaire pendant la lutte contre la loi travail prendront la parole au local de la CNT Lille situé au 32 rue d’Arras.

Les interventions seront précédées de la diffusion du reportage d’Usul intitulé « les flics (tout le monde déteste la police ?) ».

Cette semaine a été à nouveau marquée par l’acharnement de l’État contre la famille d’Adama Traoré et les habitants de son quartier qui sont mobilisés pour obtenir vérité et justice suite à ce meurtre policier :

2 frères d’Adama dorment aujourd’hui en prison après avoir été arrêtés pour un soit disant « outrage » (pourtant un délit mineur – l’un d’eux a été même été arrêté sur son lieu de travail).

La sœur d’Ama est elle poursuivie pour diffamation par la mairesse de Beaumont sur Oise (UDI) après avoir déclaré qu’elle était du côté des violences policières (et en effet la mairesse n’a cessé de répandre les mensonges policiers et n’a même pas présenté ses condoléances à la famille).

La machine répressive tente de broyer ceux qui se défendent. Venez nombreux leur témoigner de votre solidarité demain à 15h au local de la CNT Lille (32 rue d’Arras à Lille Moulins).

Justice pour Adama Traoré

 

Samedi 26 nous organisons une projection et une discussion autour des violences policières en présence de la soeur d’Adama Traoré, du frère de Lahoucine Aït Omghar et de militants victimes de la répression policière lors du mouvement contre la loi travail.
Face à eux nous ne reculerons plus. Nous parlerons et nous agirons. N’en déplaise à Nathalie Groux (maire de Beaumont-sur-Oise) qui affiche sans aucune retenue son racisme et ses accointances avec les assassins d’Adama Traoré.
Lors de cette journée, nous ferons tourner une caisse de solidarité. Chacun donnera ce qu’il veut et ce qu’il peut. Toutes les recettes reviendront à nos camarades du Collectif urgence notre police assassine.

Fermons La Citadelle

Nous étions ce soir entre camarades entrain de boire des verres dans un bar dans le centre lillois. Au cours de la soirée, des militants d’extrême-droite, vraisemblablement de Génération Identitaire, du bar de La Citadelle, sont venus en découdre avec nous. Ils ont frappés plusieurs de nos camarades, notamment des lycéen.ne.s. Nous avons tout de même réussi à les repousser en dehors du bar, ils sont par la suite revenus plus nombreux pour nous courser dans le centre ville de Lille. Nous avons réussi à leur échapper. Cet acte grave illustre la montée du fascisme partout sur notre territoire. L’UEC est plus que jamais déterminée à la combattre.
RETROUVONS NOUS TOUSTES DANS LA RUE : MANIF LE 19 NOVEMBRE À 14H30 RÉPUBLIQUE CONTRE LA CITADELLE ET L’EXTRÊME-DROITE

Union des Étudiants Communistes


Fermons La Citadelle
Malgré prés d’un millier de personnes dans la rue le 24 septembre dernier, une pétition réunissant plus de 60.000 signatures demandant sa fermeture, la colère des riverains et de toute la population nordiste « La citadelle » a tout de même ouvert ses portes.

Ce bar ouvertement raciste (réservé aux blancs) tanière de Génération Identitaire et de l’extrême droite locale peut désormais, en toute impunité, déverser sa propagande haineuse et pratiquer la ségrégation dans le centre de Lille. Pendant que son leader Aurélien Verhassel (nazi notoire que l’on ne présente plus) multiplie les interventions dans les médias justifiant le racisme tout en faisant la promotion de ce bar sordide, organisons-nous et tenons la rue.

Face à l’inaction des pouvoirs publics, qui préfère « chasser du migrant » pour réhausser sa côte électorale banalisant ainsi les idées nauséabondes défendues par Génération Identitaire, c’est à nous d’agir. nous, militant(e)s ou non, lycéen(ne)s, étudiant(e)s, chômeur(se)s, salarié(e)s, précaires… Nous habitant(e)s du centre-ville ou d’un autre quartier, de Lille ou de la région, mobilisons-nous. Car c’est en menant des actions régulières que nous pourrons nous faire entendre.

L’Action Antifasciste NP2C appelle à une nouvelle manifestation contre « La Citadelle »
Samedi 19 Novembre à 14h Place de la République

Notre région restera antiraciste.
A bas La Citadelle !

Action Antifasciste NP2C.

A suivre également : l’évènement Facebook de la manifestation et la page « Fermons le bar raciste La Citadelle«