Articles Tagués ‘police’


Paris - Minneapolis

Appel du CSP59, du Collectif Afrique et du FUIQP

Rassemblement contre les crimes racistes, samedi 6 juin à 15h, place de la République à Lille

Rejoindre l’évènement Facebook.

L’assassinat de George Floyd fait partie de la longue liste des victimes noirs du racisme de l’État que les grands médias aiment appeler la « plus grande puissance démocratie au monde ».

Les crimes racistes de la police aux USA sont impunis en raison même du fait que les Noirs y sont des « citoyens » de seconde zone parce que descendants d’esclaves dans un État – les USA – qui a été construit par les descendants d’esclavagistes.

A la grande différence de Haïti où la Révolution a été à la fois indépendantiste et anti-esclavagiste, celle des États-Unis était indépendantiste mais esclavagiste jusqu’en 1865; année où la guerre de sécession a « libérée » les esclaves noirs du sud pour en faire une main d’œuvre discriminée par l’apartheid du « Jim Crow » dans les usines du nord.

Le mouvement des « droits civiques » des années 50 et 70 a produit une « classe moyenne », voire une minorité bourgeoise noire tout en condamnant l’écrasante majorité des noirs états-uniens aux cases : misère, drogue, délinquance, prison, familles monoparentales et armée.

Les fondements du système capitaliste aux USA sont donc demeurés : exploitation des humains par des humains et racisme contre les minorités nationales noires, hispaniques et immigrantes.

Tous les milliers afro-américains victimes de crimes racistes et surtout par la police sont restés jusqu’ici sans que justice leur soit rendue. Que les premières mesures, suspension puis prétendu « homicide involontaire », n’aient été prises par la hiérarchie policière et judiciaire que parce que la mobilisation populaire les y a contraint n’est une surprise que pour ceux et celles qui ont été bernés par le mythe de la « démocratie modèle » que l’on ne cesse de nous asséné.

Le peuple étasunien est dans la rue pour que justice soit rendue à George Floyd et que le pays soit débarrassé de la domination dans les institutions, notamment la police, de l’idéologie raciste et fasciste du Ku Klux Klan.

Soyons aussi dans la rue pour les soutenir et mettre en garde contre les crimes racistes et autres atteintes liberticides que la police commet aussi ici, en France, comme vient de le dénoncer la chanteuse et actrice Camélia Jordana.

Aussi faut-il signer massivement la pétition qui dit NON à l’interdiction de filmer la police française.

 


Al Jazeera vient de diffuser la première partie d’un reportage tourné à La Citadelle, le bar raciste ouvert par Génération Identitaire à Lille :

Dans ce bar reportage, on apprend entre autre que :

  • Remi Falize, un membre de la Citadelle et proche de Aurélien Verhassel, a planifié en détail un potentiel attentat à la voiture bélier sur le marché de Wazemmes
  • les identitaires ont commis en direct une agression gratuite et ultra-violente contre des jeunes filles rue Solférino. La seule raison de cette agression est que les jeunes filles sont identifiées comme arabes par le groupe. L’une des jeunes filles est rouée de coups avec des gants de frappe par Remi Falize, les identitaires font aussi usage de gaz lacrymogène
  • les identitaires, et leurs proches membres de la LOSC Army sont les auteurs de très nombreuses agressions dans la métropole (qu’ils racontent eux même), sans même parler des nombreux saluts nazis et des références incessantes au 3ème Reich qu’ils profèrent
  • Aurélien Verhassel et d’autres membres de Génération Identitaire sont employés par le Rassemblement National pour écrire les discours, en tant qu’attachés parlementaires ou encore pour assurer la sécurité du parti
  • Sébastien Chenu et Philippe Eymery, deux responsables du Rassemblement National élus au conseil régional travaillent en collaboration étroite avec les identitaires : le premier est proche de Verhassel tandis que le second emploie comme assistant un cadre de la Citadelle
  • des policiers, y compris des commissaires, fréquentent assidûment le bar nazi

Verhassel et ses sbires déclarent également de manière on ne peut plus claire qu’ils sont un groupe faciste (« la forme a changé mais pas le fond »), qu’ils sont une milice au service du RN, qu’ils ont des armes, que le jour venu ils seront prêt à descendre les immigrés…

Nous avions prévenu, Al Jazeera l’a filmé : qu’attendent Martine Aubry et la préfecture pour faire fermer ce local raciste qui prépare la guerre civile ?
Ce n’est visibilement pas une priorité de la mairie ni du gouvernement, probablement trop occupés à lacher leurs flics sur les lycéens et les gilets jaunes qu’à s’occuper des milices néo-nazies dont sont proches certains policiers…

Paris is on fire !

Publié: 2 décembre 2018 par kheynialo dans Infos, Rendez vous
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Paris is on fire, nouveau monde is terrified

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Depuis le mois d’octobre, sur les réseaux sociaux et surtout depuis le 17 novembre, la France est secouée par le mouvement dit des « gilets jaunes ». De semaine en semaine, celui-ci se durcit, au point de nous amener à une situation quasi insurrectionnelle.

Vers une réelle convergence des luttes ?

Si il a pu être dénigré à ses débuts dans les milieux de gauche, il n’en reste pas moins qu’il s’agit là d’un réel mouvement populaire, spontané. Il a les défauts de ses deux qualités. On assiste même progressivement à une mutation dans les revendications.
Le coup de gueule sur le prix de l’essence s’est étoffé des combats énoncés par les différents corps et groupes sociaux en lutte depuis plusieurs années : Cheminots, luttes contre les violences policières, personnels de santé, étudiants, ambulanciers, précaires. Il est à noter que depuis le début, le mouvement à la Réunion est marqué par la lutte anti-impérialiste et la lutte des classes.

De Saint-Denis (93) à Saint-Denis (97) : une classe en lutte.

Ce samedi 1er décembre, ce n’est pas le prix du carburant qui a réuni des milliers de prolétaires dans les rues des quartiers chics de la capitale. Des cortèges en route vers des objectifs précis ont défilé au chant de « Macron démission ». Des tags sur l’Arc de Triomphe (symbole de l’impérialisme français) demandent la revalorisation des salaires et des minimas sociaux. Il ne s’agit plus là de doléances de petits artisans poujadistes mais de revendications de classes.
Les cibles visées par les différents groupes dans plusieurs villes tendent à confirmer cela. A Paris, autour des Champs Élysées ce sont les voitures de police et de luxe qui ont été touchées, ce sont des magasins et des banques.
En province, ce sont des préfectures qui ont été prises d’assaut, comme au Puy-en-Velay. La réaction des médias bourgeois, très conciliants avec les revendications « anti-taxes » primaires du début, trouvent désormais toujours plus d’éléments de langage fallacieux pour discréditer le mouvement. D’une certaine façon, et avec une force rarement vue depuis la fin des années 70, la peur change de camp.

Nous ne sommes pas dupes, nous étions à Paris, nous avons vu les militants d’extrême droite présents dans le cortège parisien. Nous ne sommes pas dupes, nous suivons les réseaux sociaux, nous connaissons les soutiens plus que sulfureux du mouvement, nous connaissons les thèses complotistes, racistes, fascisantes, misogynes et LGBTphobes de certains influenceurs du mouvement. Mais nous savons surtout, et depuis longtemps, qu’un mouvement de masse ne peut pas être parfait, nous savons que ne pas soutenir ni participer à un mouvement qui tend à l’insurrection serait une erreur politique – pour ne pas dire historique.
Nous ne pouvons nous résoudre à laisser un mouvement de grande ampleur, loin d’être monolithique, aux militants d’extrême droite.

Contre les violences sociales, policières, LGBTphobes, racistes, l’ultra libéralisme et l’ultra droite, construisons sur le terrain une solidarité de classe.
Pour une société de liberté, d’égalité, de savoir et de partage, tolérante et écologiste, construisons sur le terrain une solidarité de classe.
Tous-tes ensemble pour la grève générale.

« La révolution n’est pas un dîner de gala »

 

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10 mai. 14h 45. Vieux Lille.
Des jeunes font des allers-retours en motocross sur la plaine Winston Churchill. Churchill, c’est le nom de la résidence de 8 tours et de 400 foyers située à la périphérie nord du Vieux Lille. Là où vivait Hakim Djellassi, tué en toute impunité après son passage dans un fourgon de police en 2009. C’est là aussi où est retrouvé, ce mercredi 10 mai, Johnny, inanimé, la tête ensanglantée, suite à une intervention des forces de l’ordre. Johnny est toujours dans le coma à l’heure où l’on écrit ces lignes. Accident ? Violences policières ? On est allés à la rencontre des habitant.es du quartier pour comprendre ce qu’il s’est passé.
Chaque jour ici, les jeunes subissent humiliations et contrôles policiers. « Les keufs nous balancent souvent des  »vous inquiétez pas, on va bientôt débarquer et on vous aura tous » » nous résume-t-on. C’est que la cité dérange dans ce paysage en cours de revitalisation du vieux Lille. Ici sera implanté le palais de justice flambant neuf à l’horizon 2021. Pour l’instant, les résidences Churchill, Pont-Neuf et La Poterne sont les derniers endroits populaires résistants encore à l’embourgeoisement du Vieux-Lille. Ce n’est donc pas un hasard si la police et surtout les BST [1] viennent « sécuriser » le territoire, ou plus clairement, harceler et stigmatiser la population.
14h45, ce 10 mai, les keufs débarquent, bloquent les rues, et contrôlent illico, tasers et flingues à la main. Bac, motards, camion-béliers, gendarmes. Du monde. Beaucoup de monde. Du lourd pour seulement deux motocross circulant sur la plaine… La scène est confuse, tout va très vite, une motocross est saisie rue Paul Ramadier, tandis qu’une autre prend la fuite à travers la plaine. « Les flics braquaient tout le monde avec des guns » nous confie un jeune. Les renforts policiers sont appelés : contrôles, fouilles, pressions, etc. Quinze minutes plus tard, Johnny, le conducteur de la motocross en fuite, est retrouvé inanimé à l’angle de la rue du Pont Neuf et de la rue de Gand.
Johnny alias « Baguette » a 27 ans et travaille dans le quartier comme animateur. Il est descendu de chez lui au moment de l’arrivée des premiers fourgons. On nous raconte : un jeune était en train de pousser l’une des motocross, Johnny la récupère, démarre, et file en voyant la police le poursuivre. Au talkie, un flic indique à ses collègues la direction prise par la motocross. Peu après, un autre balance aux jeunes avec cynisme « vot’ pote là, il s’est bien crashé la gueule ! ». Personne n’y croit vraiment à ce moment-là, mais toutes les voitures de police se dirigent alors vers le lieu indiqué.
Que s’est-il passé ? Pour l’instant, peu d’éléments ont été fournis. Le conducteur aurait perdu le contrôle de la motocross alors qu’il sortait de la plaine. C’est en tout cas la version de la police que s’empresse de relayer la Voix du Nord sur son site internet. « Un véhicule des forces de l’ordre passant alors rue de Gand, avait trouvé le jeune homme inanimé et en sang, à côté d’une seconde moto-cross ». Et plus loin : « Déséquilibré par une série de terre-pleins, le motard a perdu le contrôle de son engin, et a violemment percuté un mur d’enceinte ». Pour la VDN, le conditionnel est en option et la police… hors de tout soupçon.
À ceci près que « Johnny savait conduire une motocross, et ces deux ou trois bordures, la moto les passe tranquille » assurent les jeunes. Très vite, le bruit court que la voiture de police a percuté la motocross pour la déstabiliser. Un flic lance à une personne présente sur les lieux du crash : « Viens voir sur la voiture, y’a rien, tu vois ». Ce qui est étrange, c’est que les prostituées du secteur assurent tout d’abord aux jeunes avoir vu la voiture percuter la motocross. Mais, dès le lendemain, elles se rétractent et affirment que Johnny aurait perdu le contrôle. Une procédure judiciaire est enclenchée en moins de 24 heures à l’initiative de la famille, des soutiens et de Maître Regley afin de demander à avoir accès aux motocross saisies et à toutes les caméras du quartier, notamment celles de la caserne militaire à proximité qui pointent vers le lieu de l’incident. Vaudrait mieux pour les bleus que les caméras corroborent leur version. En attendant, la famille et les habitant.es sont déterminé.es à connaître la vérité. Histoire à suivre !
La Brique et le CRIME (Contre la répression des individus et les mouvements d’émancipation)
[1] Brigades Spécialisées de Terrain créées en 2010 par Hortefeux, anciennement UTeQ.


Hier devait se dérouler sur la Grand Place de Lille un rassemblement dont l’objectif était :

  • de condamner les meurtres dont sont accusés des militants de l’extrême-droite lilloise (affaire dites « du pousseur de la Deûle »)
  • d’exiger la fermeture du local raciste « La Citadelle » fréquenté par ces individus
  • de rappeler les relations troubles entre la police lilloise et ces assassins présumés

Nous avons publié la semaine dernière un texte revenant en détail sur l’ensemble de ces points.
Seulement la préfecture a décidé que ce rassemblement ne devait pas se tenir : un arrêté interdisant le rassemblement a été passé au nom de l’État d’Urgence Permanent. Cocasse lorsque l’on sait que c’est la police et l’extrême-droite lilloise qui ont armé le djihadiste ayant attaqué l’Hyper Cacher.
Cette interdiction n’a pas été communiquée publiquement. Ni la presse locale (qui s’était pourtant fendu d’un article racoleur le jour même), ni le compte Twitter de la prefecture du Nord ne l’avait annoncé. L’AFA et les autres organisations ayant signé l’appel n’ont pas non plus été contactées.
Une dizaine de camions de CRS, la BAC et même la police montée attendaient aux abords de la Grand Place. Le premier groupe arrivé sur place a été directement « nassé ». L’ensemble des personnes présentes ont été contrôlées et certaines embarquées. Un camarade est à l’heure actuelle toujours retenu dans les geôles du commissariat central. La banderole « Vérité et justice pour les victimes » ainsi que des drapeaux « Action Antifasciste » ont été confisqués par les flics. De plus, un important dispositif policier avait été déployé afin de protéger le local des assassins fascistes.
La police de Lille a tu pendant des années les éléments incriminant l’extrême droite dans les assassinats de la Deûle. Ils ont utilisé des militants de ces mêmes organisations comme indicateurs. En échange, ils les ont informé sur les activités des groupes anticapitalistes et libertaires, allant jusqu’à leur communiquer des adresses de militants.
La police et la gendarmerie ont été jusqu’à couvrir leurs trafics d’armes, qui ont finies par être utilisées lors des attentats de Paris.
Désormais, ils interdisent tout rassemblement dénonçant les actes insupportables de l’extrême droite et les pratiques intolérables de la police.
Martine Aubry et la préfet (nommé par l’exécutif PS dont faisait parti Macron) n’ont jamais fait fermer les locaux et commerces racistes (La Citadelle, La Vlaams Huis, La Friterie) ouverts par l’extrême-droite dans notre ville, alors qu’il ne fait aucun doute qu’ils servent de base arrière à des groupuscules fascistes ultra-violents. C’est également le PS qui a mis en place l’État d’Urgence Permanent ou encore la loi relative au renseignement qui permettent aujourd’hui ces dérives dictatoriales.
A propos des victimes du « pousseur de la Deûle », le parquet comme la mairie ont toujours défendu la thèse – pourtant statistiquement plus qu’improbable – de la loi des séries…
En revanche, tout ce beau monde n’a pas hésité une seule seconde à faire interdire le rassemblement antifasciste ainsi qu’à emprisonner et ficher les militants qui s’y sont rendus.
Le PS et son son ersatz « En Marche » ont choisi leur camp, depuis bien longtemps…

Action Antifasciste NP2C


Justice pour Théo à Lille

Justice pour Théo

Comment ne pas être choqué en lisant dans la presse que « Les premières conclusions de l’IGPN [Inspection générale de la police nationale] écartent l’idée de «viol délibéré» alors s’enchaînent les condamnations de jeunes émeutiers à 6 mois ferme de prison, etc ?

Il ne s’agit nullement de justifier ce que les médias appellent « les violences urbaines » qui sont en réalité des révoltes désordonnées de jeunes en colère contre leur mal vie et la violence raciste et policière qu’un jeune de 22 ans vient de subir.

Mais que fait-on de la parole de la jeune victime, Théo, qui témoigne «j’étais de dos mais de trois quarts. Je l’ai vu avec sa matraque: il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. J’avais du mal à marcher, je n’étais même pas moi-même. Je croyais que j’allais mourir, je marchais mais parce qu’ils me tenaient bien ». Dans la voiture, le jeune homme dit avoir subi d’autres coups, des moqueries et des insultes. Il cite notamment « espèce de salope » et « bamboula » » ?

Que fait-on du constat « des médecins d’une plaie profonde, longitudinale, avec rupture du muscle sphinctérien » et qui lui ont délivré « une incapacité totale de travail (ITT) de 60 jours » ?

Pense t-on que la seule visite du Président de la République, François Hollande, du mardi 7 février à Théo, suffira à dissiper la colère et le sentiment fondé sur une réalité que beaucoup font semblant de ne pas voir : trop de jeunes sont insultés, malmenés, brutalisés, battus, molestés par des policiers qui sont ensuite peu voire pas du tout condamnés par les tribunaux.

La liste est longue de jeunes qui meurent entre les mains ou sous les balles de policiers. Dans le cas de Théo, il s’agit de quatre policiers policiers mis en examen dont trois pour « violences volontaires » en réunion, tandis l’autre est accusé d’avoir introduit sa matraque télescopique dans le rectum de sa victime.

Comment ne pas évoquer cette information inquiétante d’une étude du CEVIPOF, centre de recherche politiques de Sciences Po qui révèle que « les policiers et les militaires votent de plus en plus FN… 51,5% d’entre eux ont déposé un bulletin Front National (FN) dans l’urne en 2015, contre 30% en 2012 ».

N’y a t-il pas un lien entre cette information et les pratiques brutales de policiers censés appartenir à une « police républicaine » ? Pourquoi les tribunaux, mais aussi les autorités politiques dites « républicaines » et les médias ne prennent pas en compte cette donnée statistique qui montre les menaces qui planent sur l’état de droit ?

Peut-on continuer de fermer les yeux sur cette réalité dangereuse ? A quoi sert le discours sur « la République, ses valeurs » tout en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre les cris de douleurs d’une jeunesse matraquée, violentée et parfois tuée ?

L’impunité et l’injustice banalisent les actes de tortures et le crime.

La responsabilité des démocrates, anti-racistes et antifascistes est ici interpellée.

LE PAYS A BESOIN D’UNE VRAIE JUSTICE. JUSTICE POUR THEO ET TOUTES LES VICTIMES NOMBREUSES DE « BAVURES » POLICIERE
MANIFESTONS LE MERCREDI 15 FEVRIER

A 18 H PLACE DE LA REPUBLIQUE POUR QUE LA VERITE SOIT DITE ET LA JUSTICE SOIT RENDUE.

Premiers signataires : CSP 59, Collectif Afrique, FUIQP 59/62, Jeunes Communistes du Nod, MRAP, LDH, TOP! Théatre de l’Opprimé, Planning familial Métropole lilloise, Action Antifasciste NP2C


Justice pour Théo de Aulnay !

Justice pour Théo, Adama, et toutes les victimes de la police !
Jeudi dernier, vers 17 heures, une patrouille de police a une nouvelle fois agressé des habitants dans le quartier populaire de la cité des 3000 à Aulnay-sous-bois.
6 mois après l’assassinat d’Adama Traoré à Persan, les flics ont matraqué violemment un jeune de 22 ans, Théo, avant de lui insérer sur plus de 10cm de profondeur une matraque télescopique dans les fesses.

Le jeune homme a du subir une intervention chirurgicale d’urgence et s’est vu signifier 60 jours d’ITT (interruption de temps de travail).
Ce viol inadmissible est une nouvelle preuve de l’inhumanité et de la violence des flics sur tout ce qu’ils ne supportent pas : les personnes de couleurs, les habitants des quartiers populaires, les jeunes, les militants de gauche, les réfugiés ou les syndicalistes.
Depuis, des habitants du quartier sont descendus dans la rue pour faire savoir leur colère, ils ont eu droit à un déferlement inouï de nouvelles violences policières, hier à Aulnay, la police a tiré à balles réelles ! comme l’a confirmé la préfecture de paris elle même (parlant quant à elle de tirs de sommation).
Face à ces violences scandaleuses ne nous laissons plus faire, face aux insultes, aux coups, aux attaques quotidiennes, rendons coups pour coups.
Pour Théo, pour Adama Traoré, pour Rémi Fraisse, pour Zyed, Bouna, Malik, Lamine ou encore Lahoucine, pour tous les mutilés du flashball, pour toutes les personnes violentées gratuitement par les forces répressives de l’état, organisons nous et mettons fin à l’impunité policière.
Tant que nous n’aurons pas la justice, vous n’aurez jamais la paix !
Rassemblement jeudi soir, 18h30 – place de la république à Lille
(Nous ferons une cotisation pour envoyer les fonds à la cagnotte de soutien en ligne organisée pour Theo Luhaka)

Action Antifasciste NP2C


CGT port de Santes

Jeudi matin, à partir de 4h45, nous avons bloqué le port de Santes, qui représente une zone économique importante dans la région, comprenant notamment esterra, une entreprise qui s’occupe du ramassage des ordures ménagères des communes du coin. Encore une fois, c’est par une accointance certaine entre différentes unions locales de la CGT, FO, des non-syndiqués, des étudiants, des chômeurs et précaires que le blocage a pu être maintenu jusqu’à 11h. Plus aucun camion ne pouvait passer, l’activité économique de la zone était arrêtée. Dans la matinée, un patron d’une boite de travaux-public a eu le courage de défoncer une barricade avec un bulldozer tout en fonçant sur les gens. S’en est suivie une réaction assez forte d’une vingtaine de bloqueurs de tous horizons pour lui demander de s’expliquer et le virer de façon conséquente du port. À part cet acte réactionnaire très vite mis à mal, nous avons su tenir, sous la pluie et l’orage, jusqu’à 11h quand les flics sont venus nous déloger. La première provocation de la police, avant de nous virer, a été de voler les drapeaux de la CGT. Elle les rendra en lambeau, sous la pression de la CGT.

Après s’être fait évacuer du blocage, à quelques-uns, nous sommes repartis vers notre voiture en passant devant les flics qui nous ont insulté. Pour éviter de nous faire emmerder par ces même flics habitués à nous provoquer, nous avions attendu le dernier moment pour rentrer chez nous. Mais ils étaient bien décidés à ne pas en rester là. Après 5 minutes d’attente, la cavalerie débarque. Nous nous attendons à nous manger un petit contrôle. Mais l’occasion était trop belle pour eux : quatre bloqueurs isolés au bord d’un canal. Le sourire aux lèvres de nous trouver isolés ici, ils ont commencé par nous sortir un par un du véhicule histoire de nous isoler un peu plus, pendant que d’autres se donnaient a cœur joie de retourner toute la voiture. Encerclant chacun de nous, ils ont commencé à nous fouiller en prenant un malin plaisir à nous toucher les couilles plusieurs fois. Ensuite les insultes ont fusé : « bande de sales pédales » « sales fils de pute » « pouilleux de la ddas », « ta mère la grosse salope on va tous l’enculer », « sale pouilleux même une pute ne voudrait pas te sucer tellement tu pues de la bite », voilà le niveau d’insultes qu’on a pu subir pendant 30 minutes. Ces insultes étaient accompagnées de menaces, de petites gifles et de coups sur le corps. « On va vous défoncer bande de baltringues », « putain mais t’as de la chance qu’on soit pas en civil on t’aurait déjà éclaté » « on t’as en photo maintenant on te retrouvera » « dès que je te croise je t’enlève toutes tes dents », « vous bougez le moindre petit orteil vous êtes morts ». Les moins virulents nous rappelaient que si on se tenait à carreaux, comme nous sommes tous blancs, nous n’aurions pas de problème. Tout était fait pour nous humilier. Toutes affaires trouvées dans la voiture qui ne leur convenaient pas finissaient dans le canal. Un des potes medics s’est fait vider du mercurocrome sur la tête. Un autre s’est fait vider les restes du thermos sur la tête.
Encore une fois ces milices nous ont démontré de quel courage elles faisaient preuve. Initiative personnelle des keufs qui n’apprécient pas qu’on leur rappelle à quel point ils font un boulot de merde ? Ou ordre de ces ordures de la DGSI qui commencent à s’inquiéter des conséquences économiques et politiques du mouvement social ?
Toujours est-il que ces bassesses ne sont que des vaines tentatives de nous mettre la pression . Elles sont faites dans le seul but d’écraser nos révoltes. Bien que désagréables, ce genre d’agissements en sont presque rassurants. Ils ne sont qu’un aveu de faiblesse de la part de nos ennemis, qui nous prouve à quel point la panique s’installe dans leur camp.

Que ça soit par ces humiliations ou par des actes symboliques puérils, la police nous renforce dans notre opiniâtreté. Il faut poursuivre dans cette voie, continuons à tout bloquer !

https://lille.indymedia.org/spip.php?article30183


Mise à jour (12h30) : ajout du récit des militants de l’Action Antifa NP2C.

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La police est venue en nombre (15 camions ! voir les photos ci-après) hier après la manif contre la Loi Travail pour attaquer le local syndical de la CNT de Lille.

Sans raison apparente, les flics ont forcé le rideau de fer du local situé au 32 rue d’Arras, (difficilement) enfoncé la porte au belier (voir la vidéo plus bas), cassé une vitre, violenté les militants présents dans le local, procédé à une fouille minitieuse et illégale (sans aucun mandat de perquisition) du local, gazé les militants et les passants s’étant rasssemblés en solidarité dans la rue d’Arras et placés en garde à vue – sans aucun motif – deux personnes qui qui se trouvaient dans le local.

Retour en images et en communiqués sur une journée ou l’État « socialiste » et sa police ont révélé leur niveau de fascisation avancé :

Communiqué de l’union des syndicats CNT de Lille suite à l’intrusion de la police dans son local de la rue d’Arras :

Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militant-e-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.

C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.

Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine et pénétrer par la violence. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.

Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-e-s et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.

L’union des syndicats CNT de Lille réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !

Lille, 20 avril 2016

Union locale des syndicats CNT de Lille
32 rue d’Arras
59000 LILLE
Courriel : ul-lille [at] cnt-f.org

CNT Lille

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Dans les minutes qui ont suivi le saccage du local de la CNT à Lille et les violences policières qui eurent lieu au sein du local et dans le quartier, les flics ont choisi d’interpeller deux camarades de façons totalement hasardeuse, un policier présent déclarant même à un de ses collègues : « prends en pas qu’un, au moins deux ».
A ce moment, les gradés présents affirmaient les avoir interpellé pour avoir manifesté le visage couvert, ce qui est absolument faux, et aurait pu être prouvé par de nombreuses images de la manifestation. Par la suite, les policiers modifièrent leur version : désormais ils étaient arrêtés pour une vitrine du magasin printemps qui a été détruite par un jet de bouteille en verre. C’est la version qu’ils ont alors donné aux manifestants devant le commissariat et qu’ils propageaient à ce moment là à tous les relais de presse présents (les dépêches à ce moment le confirme).
Ensuite, face à l’énorme buzz médiatique de l’affaire (plus de 1000 partages des photos du local dévasté en quelques heures). La version policière prend alors une autre tournure bien plus grave pour nos camarades, à eux deux, ils auraient attaqué, de manière isolée et sans aucun témoin, 5 membres de la brigade anti criminalité, avant de réussir à prendre la fuite vers le quartier moulins.
Cette version est non seulement grotesque mais surtout mensongère. Elle implique de lourds risques judiciaires pour nos camarades, et l’on connaît parfaitement le rôle répressif que tient la justice dans les mouvements sociaux.
Qu’en est il de l’impunité des flics qui ont lynché au sol plusieurs dizaines de personnes dans la rue et dans le local ? Qu’en est il des gamins de 12 ans gazés au coin du quartier ?
Qu’en est il des mères de famille insultées par les membres de la bac et des motards alors qu’elles demandaient la raison d’un tel attroupement policier ?
La police est un ramassis de menteurs, de lâches ultra-violents entièrement dévoués à réprimer toute contestation, au service du PS aujourd’hui comme de la droite hier.
Il n’y a que deux camps, c’est eux ou c’est nous. Désormais ne nous laissons plus faire.

Action Antifasciste NP2C

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LILLE, 20 AVRIL
Répression ciblée et intimidation policière après la manifestation contre la loi travail.

Aujourd’hui, la manifestation contre la loi-travail n’a pas autant rassemblée que lors de ses précédentes éditions, mais s’est démarquée par un caractère nettement plus offensif. Elle avance derrière les banderoles des étudiants de Lille1 qui s’avèreront prophétiques, la première reprenant le mots d’ordre de la CNE « Ni chair à patron, ni chair à matraque » et la deuxième affichant un « Ceci n’est pas un exercice ».

L’unef comme les syndicat pro brillent par leur quais absence. Après une vaine tentative, assez ridicule, les porteurs de banderoles n’étant guère plus de 5, c’est le cortège déter, d’environ trois à quatre cent individus, qui prend la tête de la manif, pour la première fois à Lille. Slogans véner, fumi, pétards. On avance, suivis par les réformistes et les mous qui tirent la gueule. Les ampoules de peinture volent sur les banques. Des copains collent des affichent sur les vitrines.
La police, d’abord discrète, monte dans les tours. Rue nationale, elle bloque la rue pour écourter la manif, nous obligeant à bifurquer. Les flics nous mettent la pression.

Dans la rue de l’hopital militaire, des BACeux jaillissent de la porte cochère d’une école de commerce et tentent de chopper deux copains qui collent des affiches. Sans succès. Une bonne réaction collective les en empêchent. La foule gueule « Tout le monde déteste la police » et continue.

Mais voilà que les mous veulent nous laisser tous seuls face aux keufs et traine la patte derrière. Il faudra de vigoureux « Tous ensemble » pour leur forcer la main et les amener à se solidariser. Ils s’y résoudront finalement. C’est le minimum syndical, certainement

La manif parvient à son terme, place de la rep. Et c’est là que ça commence à vraiment partir en sucette. Nous partons à une cinquantaine groupé pour nous rendre rue d’Arras, à l’insoumise, librairie occupée, pour réunir l’AG de lutte. Des BACeux nous suivent sur le trottoir d’en face. Arrivé à portée de l’insoumise, des motards de la nationale déboulent. Des BACeux courent. Ils nous empêchent de tenir notre AG. Les flics nous poussent rue d’Arras et s’arrêtent devant le local de la CNT, un cinquantaine de mètres plus loin, où une dizaine de personne sont rassemblées. Et là, des keufs comme si l’en pleuvait. Au moins 20 fourgons de CRS. Des baceux à foison. Des commissaires et des RG… La fête du poulet. Ils veulent se faire les radicaux… C’est clair! Au moins une centaine de bleus armurés bloquent la rue. La foule se rassemblent gueulant les refrains anti-chtars et des « Libérez nos camarades. Des gens restés place de la rep raboulent. Ca gaze lacrymogène.

La maison condé défonce la porte de la CNT, bien qu’un local syndical ne soit pas sensé légalement être forcé de la sorte. Résultat, le local est retourné. Les copains dedans rudoyés. Allongés par terre, matraques sur la gueule. Après hésitations, les fins limiers arrêtent deux copains au hasard, toi, euh non toi, toi, non, euh, bon vous deux. Direction GAV. Bon courage pour trouver des charges solides contre eux. Tout ce cinéma pour un peu de peinture sur les magnifiques uniformes de la police. Le commissaire en chef présent pendant « l’opération » l’a fait savoir. « Vous lancez de la peinture, on vous nique » en substance. C’est une basse vengeance politique.

AG contre la Loi Travail Lille

Vidéos et photos de l’intervention :

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Plus de photos de l’ensemble de l’intervention des flics sur la page Facebook de l’AFA Lille.


No one is illegal

Ce jeudi 17 septembre 2015, en fin de matinée, une vingtaine de jeunes étrangers ainsi que des habitants du quartier, s’apprêtaient à déjeuner au parc des Olieux comme tous les jours depuis trois mois.
Plusieurs véhicules de la Police Aux Frontières, de la police nationale et municipale ont encerclé le parc et les ont embarqués. A la question posée par une habitante du quartier sur la raison de leur venue, les policiers ont répondu qu’il s’agissait d’un contrôle de papiers en vue d’un hébergement et qu’il n’était pas possible de laisser vivre ces jeunes dans de telles conditions d’insalubrité. Ils ont ajouté que les services de la ville n’allaient pas tarder à tout venir nettoyer. Des habitant-es ont quand même pu récupérer leurs affaires.
Après un long après-midi de vérification à la police au frontière, les
jeunes ont été relâchés. La police a néanmoins conservé les originaux de leurs papiers et leur a donné une convocation pour la fin du mois, le temps pour eux de vérifier l’authenticité de leurs documents.
Cette action des forces de l’ordre n’est pas nouvelle. Dès le début de ce campement, elles sont venues leur confisquer matelas, tentes et réchauds.
C’est quotidiennement qu’elles contrôlent l’identité de ces jeunes (photo de leurs papiers, recensement des noms, comptage en pleine nuit à la lampe torche) et les embarquent régulièrement.
Ces personnes sont arrivées dans le jardin des Olieux à la mi juin, suite à la fermeture d’une église du quartier de Moulins dans laquelle elles étaient hébergées depuis deux ans. Cette situation n’est donc pas nouvelle.

Lorsqu’ils arrivent sur le territoire français, ils doivent être reconnus mineurs par le département pour bénéficier de la protection de l’aide sociale à l’enfance, c’est à dire être mis à l’abri et pris en charge globalement. Cependant la procédure de reconnaissance de minorité prend plusieurs mois durant lesquels ils sont à la merci de la police.
Aujourd’hui, les jeunes du parc des Olieux sont dans ce cas de figure : ils ne sont statués ni mineurs, ni majeurs (d’où le terme mijeurs). De ce fait, ils ne bénéficient d’aucune aide ni de l’état, ni du département, ni de la mairie. Ils sont alors livrés à eux-mêmes, sans lieu où dormir, manger, se laver, s’instruire et vivre comme des jeunes de leur âge.
Le harcèlement de la police a pour finalité d’épuiser ces jeunes et de les décourager dans leurs démarches. Il montre la réalité de l’accueil des étrangers par les autorités. Les discours humanistes, largement médiatisés de ces dernières semaines, cachent mal une gestion maltraitante des étrangers qui ne rentrent pas dans les cases de l’administration. Les distinctions administratives entre demandeurs d’asile et réfugiés économiques, ou majeurs et mineurs stigmatisent et rendent vulnérables ceux qui viennent en France chercher une autre vie.
Au parc des Olieux ce sont des jeunes qui sont ainsi systématiquement criminalisés et harcelés par la police, comme partout ailleurs à l’intérieur et aux frontières de l’Europe : Calais, Lampedusa, Lesbos…

Soutenons ces personnes en continuant à venir passer du temps avec eux au parc.

Fin des harcèlements policiers réguliers, des papiers pour tous ou pas de papiers du tout !

Des habitant-es solidaires avec les jeunes du parc des Olieux.


Claude Hermant sur W9

Dans la foulée des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hypercacher une autre information était tombée. Elle affirmait que Claude Hermant, l’un des fondateurs de la Maison Flamande, ex-membre du DPS et très proche de Génération Identitaire, était mêlé à un trafic d’armes. Après un long silence des médias et des services de justice, nous en savons plus depuis quelques jours. Ce dernier serait, selon les journalistes de la Voix du Nord, à la tête d’un important trafic d’armes qui alimenterait la criminalité organisée et les terroristes de Daesh.

En effet, les armes retrouvées chez Amedy Coulibaly (le preneur d’otage de l’Hypercacher) correspondraient aux armes vendues par Claude Hermant. Parallèlement, ce dernier aurait renseigné les policiers comme l’atteste une partie des échanges mails publiés ces derniers jours dans la presse. La porosité existante entre les fascistes lillois, identitaires et les services de police n’est donc pas un mythe. Après avoir dénoncé ces relations pendant de nombreuses années, elles se vérifient une nouvelle fois et restent incontestables. Dans cette histoire, Hermant ne représente qu’un rouage d’un système bien huilé qui lie les services de police et les fascistes de tout poil dans le but de maintenir l’état des choses. Avant il y avait le SAC, désormais il y a Génération Identitaire. Ayant établi ce constat, lorsque l’on connait la nature des lois dites « anti-terroristes » votées ces dernières semaines on peut s’interroger sur la manière dont elles seront utilisées. Qui viseront elles et dans quelles mains les précieux renseignements pourraient tomber ? Souvenez vous de l’affaire des coordonées de militants libertaires fournis à l’extrême-droite lilloise par la police.

Le gouvernement, ses services et l’extrême droite (FN et Génération Identitaire en tête) n’ont qu’un seul but : alimenter la stratégie de la tension. Faire voter des lois liberticides, s’appuyer sur l’extrême droite et cultiver la peur du terrorisme porte généralement ses fruits dans une période marquée par les licenciements et le vote de réformes anti-sociales à l’instar de la fameuse loi Macron. Tant qu’il y aura des « idiots du village » comme Hermant pour fournir des armes à quelques paumés, les organisations politiques, du PS à Génération Identitaire, pourront en tirer profit et concrétiser leurs projets dans la peur et l’apathie généralisée. La fameuse « union nationale » que l’on nous a tant vendue, c’est celle du gouvernement, des flics, des fascistes et des terroristes qui ne désirent qu’une chose : le renforcement du capital et son maintien grâce à des formes liberticides de gouvernance.

L’Union Internationale que nous proposons, c’est celle qui va des travailleurs de Sambre et Meuse qui se font licencier actuellement aux migrants de Calais qui se font traquer par les flics et les fachos. Cette Union est celle de ceux qui n’ont rien à perdre et qui ont tout à gagner en combattant le système capitaliste et ceux qui le pérennisent et en profitent : des opportunistes du PS aux fascistes de Génération Identitaire et de Daesh.

Action Antifasciste NP2C


La police a assassiné le fils du mineur !

Pour se souvenir et rendre hommage !

Pour exiger vérité et justice !

Pour obliger la juge à organiser une reconstitution !

Manifestons le 14 mars 2015 à 14h30 au départ de la rue Lassigny à Montigny-en-Gohelle* (Fosse 7)
Covoiturage depuis Lille : 13h15 devant l’Insoumise

DEUX ANS ET TOUJOURS PAS DE CHANGEMENT !

Le 28 mars 2013, à Montigny-en-Gohelle (62), Lahoucine Ait Omghar est tué dans sa rue de 5 balles par la police. C’est le troisième jeune de ce quartier abattu par des policiers. Comme d’habitude, les flics se cachent derrière la légitime défense et les médias salissent la mémoire des victimes, alors qu’une fois encore, un jeune issu d’un quartier populaire est assassiné. Comme toujours, les familles restent seules face au silence de la justice et de l’État.

Le jeudi 19 mars aura lieu une décision importante concernant le dossier de Lahoucine. En effet la juge d’instruction a refusé une reconstitution et veut clôturer le dossier, alors que dans presque tous les cas quand il y a homicide, il y a reconstitution.

Pourquoi ce refus ? Y a-t-il quelque chose à cacher ?

Pour soutenir la famille et pour montrer que nous exigeons la vérité sur la mort de Lahoucine, soyons nombreux et nombreuses !

Et n’oublions pas les autres tombés aussi sous les coups et les balles de la police :

Riad Hamlaoui (2000, Lille)

Hakim Djelassi (2009, Lille)

Ali Ziri (2009, Argentueil)

Wissam Al Yamni (2012, Clermont Ferrand)

Amine Bentounsi (2012, Noisy-le-Sec)

Rémi Fraisse (2014, Sivens)

Bertrand Nzohabonayo (2014, Joué-les-Tours)

Pour plus d’infos:

http://labrique.net/numeros/numero-35-avril-mai-2013/article/la-p

https://linsoumiselille.wordpress.com/2013/06/15/rencontrediscuss


La police assassine

Lahoucine Omghar tué par des policiers à Montigny-en-Gohelle le 28 mars 2013. Un an après les policiers mis en cause continuent d’exercer sans être inquiète par la justice. Pour rappeler la mort d’un homme, pour rappeler cette impunité dont bénéficient ces policiers, pour dire stop à la complicité de la justice dans ces affaires de meurtres, violences commises par des policiers, que ces policiers soient jugés comme n’importe quel citoyen.

Plus d’infos sur le site Urgence notre police assassine


Le camarade vient d’être libéré. Rassemblement annulé.

Manifestation antifasciste

Hier soir, une centaine de militants antifascistes se sont réunis et ont manifesté pour protester contre la présence de Marine Le Pen à Lille, venue soutenir Eric Dillies, candidat aux municipales. Afin de montrer aux xénophobes frontistes que l’espace public ne leur appartient pas, le cortège antifasciste a tenté d’approcher au plus près la Maison de l’Education Permanente où se déroulait la réunion publique.

Les Gendarmes Mobiles se sont interposés et ont repoussé les militants à l’aide de gaz lacrymogènes et des tirs de flashball. Peu après la dispersion du cortège, place du marché de Wazemmes, un camarade a été frappé et interpellé par les policiers de la BAC à l’intérieur d’un commerce de proximité, sans aucune raison apparente.

L’Action Antifasciste NP2C condamne avec fermeté les violences policières injustifiées qu’a subi notre camarade et exige sa libération.

Rencard devant le comico à 19h30.

On tient au jus sur cette page si ya des nouvelles d’ici là (et après)

#1312


Islamophobie

MANIFESTATION DE PROTESTATION CONTRE L’ASSASSINAT D’UN BEBE D’UNE FEMME VOILEE : LA POLICE EN CIVIL ENTRE DANS LA MANIFESTATION ET PROCEDE A UN CONTRÔLE D’IDENTITE DE DEUX FEMMES VOILEES

A l’appel du Front Uni de l’immigration et des Quartiers populaires (FUIQP) et du CSP59, la manifestation de ce mercredi 19 juin protestait contre l’assassinat par des fascistes Français du bébé d’une femme voilée.

Les slogans de la manifestation laïque étaient : « Avec ou sans voile, égalité des droits », « Nous sommes tous noirs, arabes, rroms, bouddhistes, siks, musulmans et athées », « le racisme se combat, le fascisme s’écrase ».

Dès le départ de la manifestation, un énergumène « défenseur du racisme anti-blanc » est venu provoquer en voulant s’attaquer « aux femmes voilées ».

Puis voilà que la police en civil entre soudainement dans la manifestation pour arrêter deux femmes voilées qui scandaient ces mots d’ordre pour disent-ils « vérification d’identité ».

On ne peut comprendre cette action policière que comme clairement une provocation policière délibérée dans l’intention de pousser à une réaction violente afin de dénaturer et réprimer la manifestation contre les crimes fascistes islamophobes, rromophobes et racistes.

C’est fou d’oser procéder à un contrôle policier de « femmes voilées » dans une manifestation laïque, celle notamment du CSP59, contre l’agression fasciste d’une « femme voilée » dont le bébé est tué. Nous dénonçons par avance une telle forfaiture si elle devait déboucher sur une amende à payer par les « femmes voilées ».

Quelle signification donnée à une telle provocation policière alors que la même police est incapable d’arrêter les agresseurs d’un bar gay à Lille, les auteurs de l’attentat terroriste à coups de cocktails molotovs contre des familles de Rroms, etc. ?

Quel sens donné au silence des médias sur des attaques fascistes criminogènes, la justice à deux vitesses concernant les crimes racistes, notamment les dites « bavures » policières dont sont trop souvent victimes les « enfants issus de l’immigration » et la banalisation médiatique et politique du parti fasciste Français : le Front National (FN) ?

Le meurtre de Clément, les cocktails molotovs sur des Rroms, le bébé tué ne suffisent pas pour ouvrir les yeux sur l’engrenage dangereux dans lequel les activités de la médaille à double face du fascisme français est
entrain d’entraîner le pays :

  • les groupuscules fascistes créent un climat de terreur comme le faisaient les sections d’assaut (SA) de Roehm avant la prise de pouvoir des Nazis et le parti National Socialiste de Hitler se présentait aux élections tout comme le Front National de la fille du père Marine Le Pen ;
  • les uns servent les autres et vice versa, chacun dans son rôle même si pour tromper on fait semblant d’avoir des divergences ;
  • les partis de gouvernements – UMP et PS – jouent avec le feu tant qu’ils croient que cela peut servir à diviser « ceux que tout uni » (les travailleurs et le peuple) au plus grand profit des patrons exploiteurs.

Nous disons et appelons à dire ensemble STOP AU FASCISME, car comme le disait fort justement Saint Just : PAS DE LIBERTE POUR LES ENNEMIS DE LA LIBERTE ! Sarkozy a été chassé par le peuple parce qu’il était allé trop loin dans la complicité avec les paroles et les actes fascisants.

Hollande et Vals doivent clairement choisir leur camp et STOPPER LE RACISME D’ETAT DONT UNE DES MANIFESTATIONS EST CETTE ARRESTATION PROVOCATRICE DANS UNE MANIFESTATION DE PROTESTATION CONTRE UNE CRIME FASCISTE.

Comité des Sans Papiers 59 (CSP59)
42 rue Bernos
59800 Lille Fives
tél : 0680575061
e-mail : csp59@wanadoo.fr

Note de Lutte En Nord : le terme approprié est la perte d’un foetus, ce qui n’enlève rien au caractère horrible de l’agression.