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SOS EVACUATION LILLE 3 TOUS A LILLE 3 A 17H !

Ce matin, la direction a sommé les étudiant-e-s qui occupent une partie du bâtiment B de l’université Lille 3 de quitter les lieux. Après que les étudiant-e-s se soient barricadés à l’intérieur de la salle qui leur sert de dortoir, des agents de sécurité accompagnés de membres de la direction de l’université ont confisqué voire détruit l’ensemble du matériel qui servait au lieu de vie dans le hall du bâtiment. Les étudiant-e-s mobilisé-e-s présents lors de leur passage dans le hall qui prenaient des vidéos et des photos ont été menacés.

Suite aux différents appels à l’aide, des étudiant-e-s, interluttents et membres du collectif l’insoumise sont venus apporter leur présence et leur soutien. Initialement prévue à 12h puis à 13h, il serait question d’une évacuation à 17h dans des conditions que nous ne connaissons pas. Venez nombreux aux alentours de 17h pour éviter que l’occupation de Lille 3 prenne fin, pour imposer un rapport de force par le nombre.

Ils ont des milliards, nous sommes des millions!

LILLE 3 DEBOUT

Amphi Archimède occupé (Lille 1)

 

COMMUNIQUE DES OCCUPANT-E-S DE LILLE 3

Une expulsion avortée

7h30 : A notre arrivée, nos affaires ont été déplacées dans des sacs poubelles du bâtiment G à notre salle occupée (B143), sans nous prévenir, alors que nous devions les déplacer nous-même.
Nos tables et bibliothèques dans le hall ont toutes été rassemblées dans un coin, sous le prétexte de « ne pas déranger la semaine d’examens ».
Nous découvrons avec étonnement qu’une des portes de la salle est fermée à clé.

10h30 : Les occupant-e-s se réunissent dehors sur les tables que nous avons installées. Nous devons préparer les ateliers, les actions, et l’organisation de cette semaine.

11h : Le vice-président et d’autres représentants de l’administration viennent nous dire à demi-mot de partir, de sortir nos affaires pour utiliser la salle en vue des examens. Ils arrivent finalement à déclarer péniblement que « l’occupation c’est fini ». Nous avons une heure pour partir, après deux semaines d’occupation.

Une occupation n’est pas le fruit d’une quelconque décision administrative, c’est plutôt le contraire. L’occupation se fait aussi pour eux, qui travaillent ici comme nous, mais seules les décisions des occupant-e-s concernant la préservation de ce lieu de lutte sont légitimes.

12h30 : Voyant des camarades de Lille 1 venu-e-s en soutien, l’administration décide de fermer la deuxième porte de la salle à clé, alors que les occupant-e-s sont encore à l’intérieur. Techniquement, c’est une séquestration. Le signal est clair pour nous, nous montons des barricades pour nous protéger.
Les occupant-e-s arrivent à faire rentrer les camarades de Lille 1 dans la salle grâce aux doubles portes.
Nous apprenons que nos affaires du hall sont misent aléatoirement dans des sacs et « confisquées ». Apparemment, certain-e-s pensent avoir affaire à des élèves de CP. Ce n’est pas la première fois que nous sommes infantilisé-e-s de la sorte.

13h : arrivée des camarades interluttant-e-s venu-e-s faire leur AG devant la salle en soutien.

14h : Les occupant-e-s appellent le vice-président, celui-ci déclare ne « pas vouloir discuter ». Tant pis pour lui.

14H30 : Première délégation vers les bâtiments administratifs. Encore une fois, le vice-président refuse de discuter avec les occupant-e-s.

15h : Plus décidé-e-s que jamais, les occupant-e-s partent à l’assaut du bâtiment administratif avec les camarades de Lille 1 et les interluttant-e-s. Nous posons nos revendications :
les affaires « confisquées » doivent être rendues
affirmation de notre légitimité à lutter dans l’université, et par conséquent à l’occuper

ON LÂCHE RIEN !


squat

La Mangouste était un lieu squatté appartenant à l’institut pasteur et vide depuis 6 ans. Nous y avons vécu et fait des activités pendant 2 mois et demi, avant de nous faire expulser en grande pompe à 6 heures du matin, expulsion aussi absurde que disproportionnée : 150 keufs sur le boulevard Louis XIV et le GIPN dans notre salon, wesh !

Aujourd’hui, on nous réclame 10 000 balles d’amendes pour résistance abusive. Abusive parce que nous ne nous sommes pas contentés d’une résistance symbolique, mais que nous nous sommes organisés pour rester le plus longtemps possible dans cet endroit, en tenant les flics à l’extérieur de chez nous. La procédure n’a pas traîné. Il faut dire que Jacques Richir, président de l’institut pasteur et adjoint au maire a le bras long. Aujourd’hui, 3 mois après notre expulsion, le lieu est toujours vide et muré de toutes parts.

Pour d’autres maisons squattées, moins visibles, les choses se passent parfois différemment mais c’est pas mieux pour autant. Il y a à peine un mois, rue Jules de Vicq à Fives, le proprio vient déloger les habitants à la hache avec une quinzaine de potes, sous l’œil complice des keufs, en volant certaines affaires et en jetant les autres par les fenêtres. L’occupation avait été constatée la veille par la police et le propriétaire qui, apparemment, ne voulaient pas s’emmerder avec une procédure d’expulsion.

Ces histoires ne sont pas isolées. En pleine crise du logement et alors que 6000 maisons sont vides à Lille, la répression contre les squatteurs et locataires est organisée et s’intensifie. Les beaux jours marquent la fin de la trêve hivernale et la reprise des expulsions locatives.

Un député UMP vient de son côté de proposer une loi qui ferait de l’occupation de maisons vides un délit pouvant entraîner 1 an de prison et 15 000 euros d’amende ; plus, quand les procédures sont respectées, l’obligation d’expulser dans les 48h, une fois que le juge a prononcé l’avis d’expulsion.

En nous réclamant des thunes aujourd’hui, ils veulent créer un précédent à Lille : une occupation qui revient plus cher qu’une location, c’est sûr que ça pourrait en dissuader plus d’un… Nous n’allons pas nous laisser intimider par ces coups de pression. Ils pourront qualifier notre résistance d’abusive, nous entendons bien ne pas en rester là.

Si chaque visite des flics trouve les portes closes et solidement barricadées,
Si chaque proprio qui joue les gros bras voit des machines à laver passer par la fenêtre,
Si les huissiers et serruriers essuient des seaux d’urine à leur passage,
Si à chaque procès nous répondons par une ouverture,
Qui aura le dernier mot ?

« On se fout de nous ? On s’en foutra pas longtemps ! »
Débordons la ville !


BRUTALE EXPULSION DE TRAVAILLEURS SANS PAPIERS DANS LES LOCAUX DE
L’UNITE TERRITORIALE NORD-LILLE (DIRECCTE NPDC)

Aujourd’hui 23 février 2012, quelques dizaines de femmes, d’hommes et d’enfants sans papiers sont entrés pacifiquement et courtoisement dans les locaux du ministère du Travail, rue Gambetta à Lille pour en occuper la cafeteria et demander une entrevue au préfet.
La seule réponse, du préfet a été d’envoyer immédiatement les services de police qui se sont attachés à les expulser brutalement.
Alertés par les cris, les agents du ministère sont sortis de leur bureau se rendre compte de ce qui se passait et témoigner de leur solidarité. Ils ont été scandalisés par une telle brutalité dans la réponse et dans les méthodes :

– une personne a été trainée dans les escaliers, certains policiers n’hésitant pas à lui écraser les mains pour
le faire avancer
– d’autres ont tenté d’arracher un enfant des bras de sa mère
– cette violence a provoqué un malaise chez une femme enceinte nécessitant l’intervention urgente des pompiers.

Face à une telle violence, les travailleurs Sans Papiers sont finalement sortis des locaux aussi pacifiquement qu’ils y étaient entrés. Les organisations syndicales CGT, SNUTEFE-FSU et SUD sont outrées par un tel déploiement des forces de Police dans les locaux mêmes de l’administration du Travail, chargée de la protection des
travailleurs avec ou sans papiers.

Nous condamnons l’attitude du Préfet qui a préféré la violence au dialogue demandé par les Sans papiers. Nous soutenons entièrement le combat et les revendications des travailleurs sans-papiers.

A Lille, le 23 février 2012

Tract expulsion Sans papiers 23.02.2012


APPEL AU SOUTIEN LE MARDI 3 JANVIER à 9h30 DE LA FAMILLE DE YACINE
au Tribunal Administratif 143 Rue Jacquemars Giélée 59800 Lille Mardi 3 janvier 2012, à 9h30,

Nous vous appelons à venir soutenir la famille de Yacine au Tribunal Administratif, séance au cours de laquelle sera examinée la demande de recours contre l’Obligation de Quitter le Territoire Français.

Depuis plus d’une semaine, l’école Viala, 6 rue Colmar à Lille se mobilise pour protéger Yacine qui y est scolarisé, Lyès, scolarisé en internat d’excellence au Lycée Baggio, et ses parents, confrontés à une Obligation de Quitter le Territoire Français.

Nous avons reçu un soutien massif de la communauté éducative, des parents, des associations, des représentants syndicaux et des élus lors de notre mobilisation du mardi 13 décembre 2011.

Voir sur le site de Réseau Education Sans Frontières la pétition :http://www.educationsansfrontieres….

et l’article paru dans Nord Eclair du mercredi 14 décembre ( :http://www.nordeclair.fr/Locales/Li…)

Le comité de soutien à la famille de Yacine, s’engage à œuvrer pour le bienfait des enfants et de la famille, pour ce qui lui semble être juste, à savoir la continuité d’une scolarité amorcée depuis 2009 dans notre école de la République. Il est de notre devoir d’agir pour tirer ces enfants d’une situation qui nuit gravement à leur épanouissement.

Merci à vous tous pour votre engagement et votre soutien

Le comité de soutien

RESF contact : Jacques 06 27 62 27 88 ou/et resf5962@wanadoo.fr


Quand les croisés voient rouge, ils balancent : de la Croix Rouge à la garde à vue

vendredi 11 juin 2010

Le samedi 5 juin la semaine nationale de quête de la Croix Rouge a commencé. La Croix Rouge, au-delà de son image humanitaire, est aussi une entreprise qui participe à l’enfermement et à l’expulsion des sans-papiers.

Le dimanche 6 juin, avec plusieurs personnes, nous sommes allé/es informer les potentiels donateurs des activité moins connues de l’organisme humanitaire en distribuant des tracts et des affiches et en posant quelques pochoirs.

Quelques-un/es d’entre nous s’arrêtent vers Jacques-Bonsergent, à deux pas de la boutique de la Croix Rouge de la rue Albert-Thomas pour informer les automobilistes qui étaient rackettés par une quêteuse.

Devant le succès que nous rencontrons, ladite quêteuse, furieuse et indignée (« Vous êtes ignobles ! Ignobles ! La Croix Rouge a envoyé deux containers à Haïti ! »), file prévenir ses collègues qui se trouvaient dans la boutique.

Nous continuons notre chemin et engageons la conversation avec plusieurs passants au bord du canal Saint-Martin. C’est alors que deux croisés, un homme et une femme, se précipitent sur nous, brandissant un tract et hurlant qu’on avait dégradé leurs locaux et qu’on les traitait de nazis. Visiblement ils venaient de la boutique de la rue Albert-Thomas et nous pourchassaient, hystériques, dans le quartier.

La femme sort alors son portable et commence à nous filmer et nous photographier. Quand nous lui avons demandé d’arrêter, elle est devenue très agressive.

Nous décidons de rompre la « conversation » et de continuer tranquillement le long du canal, diffusant les tracts et discutant avec les promeneurs.

Une voiture de police est alors arrivée et s’est dirigée vers les deux croisés, toujours à nos trousses.

Nous avancions vers la rue du faubourg Saint-Martin quand tout à coup une voiture de flics s’arrête à notre hauteur, suivie par une autre de la Croix Rouge et deux véhicules de police. Alors que nous sommes entouré/es par des policiers, un des employés de la Croix Rouge leur crie : « Il y en avait d’autres ! Il y en avait d’autres ! » Des flics en civil continuent alors leur traque dans le quartier tandis que nous sommes emmené/es au commissariat de la rue de Nancy, escorté/es par la voiture de la Croix Rouge.

Après trois heures d’attente pendant lesquelles nous avons saisi des bribes de la déposition de la Croix Rouge qui tenait absolument à porter plainte, apparemment sans succès, contre d’imaginaires dégradations, nous sommes auditionné/es. Les flics nous laissent miroiter une sortie prochaine parce que « vraiment c’est pas l’affaire du siècle ».

Nous refusons de répondre à leurs questions, ce qui les énerve : « Bah alors vous assumez pas vos actes » ; « Il faut avoir le courage de vos opinions » ; « Bah maintenant vous allez avoir une amende et avec ça c’est vous qui financerez les centres de rétention ».

Alors que tout semble fini, ils décident de nous mettre en garde à vue au prétexte de refus d’empreintes et de photos.

Le lendemain matin, visite surprise : c’est la brigade criminelle ! Ils nous posent toute une série de questions à propos de diverses actions menées contre la Croix Rouge depuis plusieurs mois, des actions allant de l’engluage de serrure au pneu crevé en passant par des bris de vitrines, des collages d’affiches et des tags.

Nous sommes finalement libéré/es en début d’après-midi avec une citation à comparaître au TGI de Paris le 3 septembre pour refus d’empreintes et de signalisation.

Une fois de plus la Croix Rouge s’est illustrée par ses talents d’auxiliaires de police en nous traquant, nous filmant, nous dénonçant et en s’acharnant pour porter plainte contre des dégradations imaginaires.

Nous remercions les nombreuses personnes qui ont manifesté leur solidarité en téléphonant au commissariat et à la Croix Rouge du 10e arrondissement et qui se sont rassemblées devant le commissariat.

N’hésitons pas à faire connaître les agissements de cet organisme autour de nous et n’oublions pas, pas de fric pour les collabos, pas de fric pour la Croix Rouge !

Les 4.