Articles Tagués ‘Clément Méric’


Suite à la révélation de l’assassinat de notre camarade Hervé Rybarczyk par les fascistes lillois, rassemblement vendredi 12 mai à 19h sur la Grand Place de Lille (plus d’infos à la fin de l’article).

Ci-après l’article revenant sur ces évènements, et les zones d’ombres de l’affaire publié par l’AFA NP2C.

La police couvrait-elle les assassins identitaires lillois qui ont également armé le terroriste de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly ?

Edit : Libération révèle que la police était au courant depuis au moins l’automne 2015 mais n’avait pas donné suite.

3 fascistes nordistes connus pour leurs nombreux méfaits viennent d’être emprisonnés [1] [2]. Ils sont accusés d’avoir assassiné Hervé Rybarczyk, guitariste du célèbre groupe de rock’n’roll « Ashtones », groupe qui se produisait fréquemment en soutien aux organisations miliantes lilloises.

Hervé a mystérieusement disparu dans la nuit du 11 au 12 novembre 2011 après un concert à La Chimère (Boulevard Montebello à Lille). A l’époque le parquet de Lille n’envisageait pas « l’hypothèse d’un crime » [3] (nous y reviendrons).
Pourtant, suite au récent procès du tortionnaire néo-nazi Jérémy Mourain [4], l’enquête sur la disparition de Hervé et des 4 autres victimes dites « du pousseur de la Deûle » fut réouverte. En effet, Mourain, alors en prison, déclare « Pourvu que le juge n’aille pas chercher trop loin dans ma période lilloise. » [5] ou encore « À ma période lilloise, j’ai tué un homme, là-bas. ». La Voix du Nord abonde : « [Cette] bagarre se serait terminée dans la Deûle » [6].

Hier, 3 membres de la mouvance identitaire lilloise ont été placés en détention à la suite de ces révélations.

Pour bien comprendre le sens de ces informations, il s’agit de les replacer dans leur contexte de l’époque.

Mourain était alors un membre important de Troisième Voie. Ce groupuscule néo-nazi fut dissout après que l’un de ses nervis, Esteban Morillo, a assassiné Clément Méric, un jeune membre de l’AFA Paris Banlieue et du syndicat SUD étudiant-es. Morillo comme Mourain étaient originaires de Picardie.

Mourain était le bras droit de Serge Ayoub en Picardie (le chef de Troisième Voie et de son service Action, les « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires »).
A son arrivée dans le groupuscule, il fut « parrainé » par le lillois Yohan Mutte [7], un membre de Troisième Voie et des JNR déjà condamné pour avoir attaqué le bar gay « Le Vice Versa » en marge d’une « Manif pour tous » [8]. Il a également participé à de nombreuses actions violentes dans la métropole comme les attaques du bar « le Resto Soleil » [9] (au cours d’une desquelles était présent… Jérémy Mourain) ou encore celle ayant visé le local du syndicat CNT (opérations toujours mises en échec par les antifascistes présents).

Yohan Mutte est l’un des 3 interpellés d’hier… Il semble qu’au moins l’une de ces ratonnades a entrainé la mort d’un homme, celle d’Hervé.

Mais ce n’est pas tout. A l’époque, Troisième Voie travaillait en étroite collaboration avec la Maison de l’Identité Flamande (Vlaams Huis), l’ancêtre de La Citadelle, au sein du « Front Populaire Solidariste ».

La Maison de l’Identité, comme le mouvement identitaire lillois, furent fondés par le tristement célèbre Claude Hermant, un indic et barbouze formé au service Action du Front National [10]. La Vlaams Huis servait de point de rendez-vous aux néo-nazis de Troisième Voie, aux identitaires d’Opstaan (l’ancêtre de « Génération Identitaire »), aux autres groupuscules de l’extrême-droite nordiste… mais aussi aux forces de sécurité.
Le lieu pouvait compter parmi ses adhérents le chef de la police municipale de Lambersart et des policiers y fêtaient même leurs anniversaires. [11]
Les flics sympathisants n’hésitaient pas non plus à renseigner les néo-nazis sur les militants de gauche (on verra que le trafic d’armes a dû créer des liens étroits entre fascistes et flics) ; ainsi la Maison Flamande publia à plusieurs reprises des noms et adresses de militants libertaires collectés suite à des interpellations [12]. Une plainte collective fut déposée mais cette affaire fut – bien entendu – classée sans suite.
Est-ce par ce biais que les assassins d’Hervé ont ciblé leur victime ? Nous ne le saurons probablement jamais… Ce qui est certain c’est qu’Hervé avait été identifié par les fascistes comme « antifa ».

Au sein de ce panier de crabes on retrouvait bien sûr Mourain et Mutte, mais aussi Aurélien Verhassel (qui participait fréquemment aux activités – dont les tournois de boxe – organisées par « la Vlaams ») et Antoine Denevi.

Verhassel est l’actuel chef de Génération Identitaire Lille et de « La Citadelle ». Il a lui aussi un casier judiciaire chargé : « violences aggravées, violation de domicile, violences avec préméditation et usage d’une arme… Et même une peine de 80 jours/amende en Allemagne pour «détention et importation de substance explosive» et «utilisation de caractéristiques d’organisations anticonstitutionnelles» » (Libération [13]). Sa proximité avec Troisième Voie, Mutte et Mourain n’est pas récente. Déjà en 2014, Verhassel avait été épinglé pour sa proximité avec les ex du groupuscule dissous. Les mêmes aujourd’hui accusés d’avoir assassiné Hervé [14].
Depuis, les choses ne se sont pas arrangées. Leur nouveau local « La Citadelle » héberge fréquemment des membres de cette bande néo-nazie. Il sert également de base arrière pour leurs ratonnades, comme celle ayant ciblé des étudiants des Jeunes Communistes en novembre dernier [15].

Abordons maintenant le cas de Denevi et découvrons pourquoi la police avait tant intérêt à étouffer l’affaire « du pousseur de la Deûle » : Denevi était le chef de Troisième Voie dans le Nord de La France. Mourain et Mutte (tous deux membres de l’organisation dans le Nord) étaient donc sous son autorité. Mais Denevi ne se contentait pas de ratonner : comme l’a révélé il y a quelques semaines Mediapart, il participait à un important trafic d’armes de guerre dont était à la tête… Claude Hermant [16]. Le réseau Hermant-Denevi (c’est à dire le groupe de personnes également accusé d’avoir assassiné Hervé) a, semble-t-il, procuré au djihadiste Amedy Coulibaly le fusil d’assaut et les pistolets Tokarev qui lui ont servi à massacrer des juifs à l’Hyper Cacher, près de la porte de Vincennes à Paris.

L’histoire ne s’arrête pas là : Hermant était en fait un indic de la police et dit avoir livré ces armes sur demande des forces de sécurité. Comme l’ont révélé Mediapart et la Voix du Nord, rien de moins que la police, la DCRI, la gendarmerie et la douane étaient impliquées dans ce trafic [17]. L’enquête de Mediapart est surréaliste, extrait :

« À Mediapart, le commissaire divisionnaire Patisson, chef du SDIG du Nord de 2008 à 2011, avant de diriger le CCPD de Tournai, confirme que Christophe Dubroeuq, alias « Monstro », a été l’un de ses informateurs sur l’extrême droite radicale lilloise, et qu’il a communiqué des informations sensibles, avant de devenir « un bon copain ». « Je m’inquiétais de ne pas avoir de nouvelles de “Tof”, dit-il. Puis j’ai appris par mes collègues qu’il avait été interpellé en République tchèque. Je lui avais dit clairement quelques jours avant : “Tu ne mets pas ton nez là-dedans.” On savait que ces armes slovaques avaient été retrouvées dans la filière Kouachi. »

Quelques années plus tôt, l’ancien chef des RG du Nord avait réussi, par le truchement de « Tof », à approcher Claude Hermant, ancien militaire, figure de l’extrême droite identitaire locale et lui-même informateur de la gendarmerie et des douanes, identifié comme l’un des acheteurs officiels d’une partie des armes slovaques retrouvées entre les mains d’Amedy Coulibaly, en janvier 2015. »

Résumons, Hervé Rybarczyk (et peut-être d’autres victimes) a probablement été assassiné par un groupe de néo-nazis également trafiquants d’armes. Ces néo-nazis trafiquants d’armes étaient aussi des indics, et ils ont armé Daesh avec l’aval des forces de police.
Bien qu’il soit invraisemblable que 5 personnes soient accidentellement mortes noyées dans la Deûle en quelques mois alors que cela n’était jamais arrivé (et n’est plus arrivé depuis) ; malgré le vent de panique qui avait alors parcouru la ville ; le parquet n’envisageait pas à l’époque « l’hypothèse d’un crime » et évoquait « la loi des séries ». Or dans le même temps, les services de sécurité couvraient le groupe dans le cadre de son trafic d’armes…

Encore aujourd’hui, des membres de ce groupe se réunissent toutes les semaines dans le bar raciste qu’ils ont ouvert à l’automne, « La Citadelle », situé 8 rue des Arts à Lille. Malgré les nombreuses manifestations et protestations de la population, ni Martine Aubry ni la police n’a jugé opportun de fermer ce lieu.
Est-ce que la révélation du meurtre d’Hervé suffira à faire fermer La Citadelle [18] (mais aussi « La Frite Rit » [19], commerce appartenant à Claude Hermant, rue Solférino à Lille) ou faudra-t-il que les fascistes pro-FN tuent encore ?

Rendez-vous vendredi 12 mai à 19h sur la Grand Place de Lille afin de rendre hommage à toutes les victimes du fascisme et de rappeler aux nervis lillois que nous leur rendrons coups pour coups.

Ce texte est ouvert à signature.

Action Antifasciste NP2C

[1] http://www.liberation.fr/direct/element/trois-jeunes-hommes-proches-de-lextreme-droite-mis-en-examen-dans-laffaire-des-noyes-de-la-deule_63107/
[2] http://www.lavoixdunord.fr/157289/article/2017-05-03/l-affaire-des-noyes-de-la-deule-relancee-arrestations-au-sein-de-l-ultra-droite
[3] http://musique.jeuxactu.com/news-ashtones-mysterieuse-disparition-du-guitariste-herve-rybarczyk-9648.htm
[4] http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/somme/amiens/proces-wwk-amiens-neuf-ans-prison-jeremy-mourain-relaxe-serge-ayoub-1225085.html
[5] http://www.lavoixdunord.fr/139941/article/2017-03-28/le-leader-du-groupe-d-ultra-droite-est-il-l-auteur-d-un-meurtre-impuni-lille
[6] http://www.lavoixdunord.fr/139572/article/2017-03-28/quand-est-dans-cette-ideologie-de-haine-peut-devenir-tres-violent
[7] https://www.streetpress.com/sujet/1485772451-le-white-wolf-klan-groupe-neonazi
[8] http://www.liberation.fr/societe/2013/09/04/lille-j-ai-entendu-fils-de-pute-encule-pede_929519
[9] https://luttennord.wordpress.com/2012/12/10/le-resto-soleil-une-nouvelle-fois-attaque-par-les-nazillons-lillois/
[10] http://lahorde.samizdat.net/2013/04/23/portraits-et-relations-des-neo-nazis-ayant-attaque-le-bar-gay-du-vieux-lille/
[11] https://lille.indymedia.org/spip.php?article17732&lang=fr
[12] http://cettesemaine.info/spip/article.php3_id_article=2505.html
[13] http://www.liberation.fr/apps/2017/04/generation-identitaire-a-decouvert/
[14] https://luttennord.wordpress.com/2014/05/25/tribann-identitaires-nazi-et-fiers/
[15] http://www.lavoixdunord.fr/75067/article/2016-11-16/des-jeunes-communistes-agresses-dans-un-bar-samedi-
[16] https://www.mediapart.fr/journal/france/070516/quatre-services-de-securite-connaissaient-les-fournisseurs-d-armes-de-coulibaly?onglet=full
[17] https://www.mediapart.fr/journal/france/120317/informee-la-police-n-rien-fait
[18] https://www.facebook.com/fermonslacitadelle/
[19] https://www.facebook.com/FermetureLaFriteRitLille/


Affiche 5 juin 2015 Clément Méric

Une manifestation antifasciste aura lieu le vendredi 5 juin à Lille à l’appel de l’Action Antifasciste NP2C, de Sud, de la CNT, des JC, de l’UEC, du Parti de Gauche, d’Alternative Libertaire et des Jeunes Ecologistes.

Rendez-vous est donné sur le parvis des halles de Wazemmes à 18h00.

Voici le texte d’appel à la manifestation diffusé par l’AFA N2PC :

Cela fait désormais deux ans que notre camarade Clément Méric a été assassiné par les fascistes de Troisième Voie. Evidemment, notre tristesse est toujours aussi intense, et elle fut doublée d’un sentiment d’injustice lorsque le meurtrier fut libéré un an après les faits, bénéficiant ainsi d’une incroyable complaisance de la part des autorités. Cela fait écho à l’acquittement des deux flics qui ont tué Zyed et Bouna. La justice, faisant fi de la légitimité préfère se cacher derrière le masque de sa légalité bourgeoise dont les laquais, flics et fascistes, sont les principaux bénéficiaires.
Mais ne nous y trompons pas, la mort de notre camarade a dynamisé l’ensemble de la contestation radicale antifasciste et anticapitaliste ces deux dernières années. Loin des beaux discours et de la révolution de salon, ces mouvements ont agi partout en France et parfois à l’étranger pour faire progresser nos idéaux. Au delà de nos idées et de nos symboles, c’est bien dans la pratique que nous avons concrétisé notre union en agissant très régulièrement avec des camarades habitant aux quatre coins de l’hexagone et de l’Europe. De Bruxelles à Calais, de Paris à Marseille, de Saint-Etienne à Nantes nous avons réussi à impulser un nouveau souffle dans notre combat.
Lors des grandes manifestations spontanées qui eurent lieu après la mort de Clément Méric, nous scandions qu’il ne fallait surtout pas déserter la rue. Le meilleur hommage que nous pouvions lui rendre était de prolonger son combat. Et cela ne se résumait pas uniquement à fustiger les discours et agissements des groupuscules néo-nazis, des identitaires, qui ne représentent qu’eux mêmes. Notre combat c’est de dénoncer les agissements des flics qui ratonnent à Calais main dans la main avec les nazis de la région. C’est réagir face aux pratiques racistes du maire d’Haubourdin à l’égard des populations Rroms. C’est aussi dénoncer les manœuvres du gouvernement Hollande qui profite de la stupeur qui a suivi les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hypercacher pour faire passer la loi sur le renseignement.

Ainsi, l’autoritarisme et les discours sécuritaires vendus depuis des années par toutes les tendances de la droite sont appliqués par un gouvernement « socialiste ». Le constat peut être amer pour certains, pour nous la situation était claire dès le départ, les « socialistes » représentent à nos yeux le pire cancer que la gauche ait connu au cours de son histoire. Sur la base de ce constat, nous devons prendre conscience, une fois pour toute, qu’il n’y a rien à attendre de ces porcs auxquels les élections leurs avaient permis de récupérer, pendant quelques semaines, la couleur rose qui les caractérise.

Nous ne devons plus gober leur soupe indigeste servie à tous les scrutins. Mitterrand n’avait pas le monopole du cœur, la famille Lepen n’a pas celle du fascisme. Par conséquent n’oublions pas que la loi scélérate sur le renseignement a été rédigée par des socialistes et votée de concert avec toute la droite de l’hémicycle le 5 Mai dernier. Cette mesure va de pair avec toutes les mesures antisociales qui matraquent depuis quelques années les plus pauvres au profit des quelques parasites sociaux qui se disputent l’intégralité du gâteau. A ce sujet, souvenez vous aussi que ce sont les « socialistes » qui ont aussi voté la loi Macron, le pacte de responsabilité, qui traquent des Rroms, les migrants de Calais et qui libèrent Morillo. Ici même à Lille, c’est la maire « socialiste » qui ferme le bar progressiste le Resto Soleil afin de protéger la barbouze identitaire Claude Hermant, informateur de la police et soupçonné d’avoir fourni des armes au terroriste antisémite Coulibaly.

Nous savions depuis longtemps que le Parti Socialiste était du côté du système, des capitalistes, des dominants et des racistes, ceux qui ont voté pour François Hollande n’auront plus l’excuse de ne pas savoir.

Le gouvernement assume ouvertement ses positions : son ennemi ce n’est ni la finance, ni les fascistes, ce sont les travailleurs, les étrangers et les forces révolutionnaires.
Le système de production capitaliste, déterminant l’ensemble des rapports sociaux, pousse les patrons et leurs valets à se prémunir de toute révolte dans une période où ils désirent engranger de plus en plus de profits au détriment d’une très large majorité de laissés-pour-compte. Il faut bien se rendre à l’évidence, cette loi sur le renseignement ne vise pas les quelques djihadistes et leurs épisodiques coups d’éclats. Elle cible avant tout ceux qui désirent bouleverser l’ordre des choses en foutant en l’air, une bonne fois pour toute, le système actuel. Hier le droit romain était là pour préserver le système de production esclavagiste, aujourd’hui le droit est là pour préserver le système qui l’a enfanté : le capitalisme. Légaliser les écoutes massives, permettre aux flics de poser des balises GPS sur le véhicule de personnes « suspectes », etc. autant de mesures qui représentent un bond en avant vers une société totalement cadenassée. Le but ultime étant de préserver les intérêts du capital.
Cette année, l’hommage que nous rendrons à notre camarade se fera en dénonçant cette loi sur le renseignement qui fera de nous tous des terroristes à leurs yeux. En réalité les terroristes sont ceux qui ont voté cette loi. Toute cette racaille qui, du Medef aux bancs de l’assemblée, ne désire qu’une chose : asseoir son pouvoir en généralisant le contrôle de la population. Ce texte de loi est un maillon supplémentaire leur permettant de nous surveiller, de nous écouter, de nous ficher en toute liberté sans qu’il n’y ait aucun office de contrôle pour pallier les dérives liberticides. Cela concerne tout le monde et doit nous pousser à sortir dans la rue, à dénoncer ce projet avec vigueur. Malgré la léthargie de nombreuses organisations politiques de gauche anesthésiées par l’allégeance prêtée au gouvernement, nous devons impulser des rassemblements sur la base de notre opposition à ce projet de société. Nous devons redonner du sens aux luttes anticapitalistes et antifascistes récupérées et tuées dans l’oeuf depuis maintenant trop longtemps par les opportunistes de tout poil. Dans ce rapport de force qui nous oppose au terrorisme d’Etat, nous devons démontrer que rien n’est encore joué, que l’histoire n’est pas finie.

Action Antifasciste NP2C


Acta non verba CNT Lille

« Acta non verba » est un film documentaire présentant différentes initiatives antifascistes en France et à l’étranger. Il a été réalisé en 2014 par Hazem (militant antifasciste marseillais) avec la participation de Nosotros (Marseille), Lucio (Paris), FTP (Marseille), Antira football (Hambourg), Rote Flora (Hambourg), Askatasuna (Turin), Antifa Boxe (Turin), Moscow Death Brigade (Moscou), P. Silaev (Moscou), La Horde et Quartiers libres (Paris-banlieue).

« Acta non verba » sera projeté le dimanche 1er février 2015 à Lille (entrée gratuite). La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur.

Rendez-vous à 17h à la Maison des syndicats CNT de Lille, 32 rue d’Arras.

Présentation du film par son réalisateur :

Il n’est pas facile d’expliquer pourquoi et comment j’ai mené ce projet de documentaire, et j’ai longtemps hésité sur la manière de le faire. Au départ, « Acta non verba » est né de plusieurs constats : celui de la montée des extrêmes droites en Europe, de leur renouvellement théorique et de leurs nouveaux visages ; celui aussi du désarroi de la gauche, de notre immobilisme et de tout ce qui nous coupe des réalités du monde qui nous entoure.

La mort de Clément Méric fut un vrai choc pour moi, tout comme son traitement médiatique. Je me suis rendu compte à cette occasion à quel point nous étions mal compris et mal organisés… Aussi, pour moi, faire « Acta non verba » répondait à un besoin : dans un monde où le support visuel s’impose, j’ai voulu réaliser un documentaire qui parle de nos luttes, de ceux qui ne baissent pas les bras et qui continuent à expérimenter.

En présentant différents collectifs, en France et à l’étranger, j’ai voulu montrer nos projets et nos contradictions, mais surtout faire un état des lieux, donner la parole à ceux qui sont présents sur le terrain.

En réponse aux stéréotypes et aux fausses représentations que certains donnent de l’antifascisme, j’espère que ce documentaire, fait par des militants, permettra aux spectateurs de mieux comprendre nos raisons d’être, nos espoirs, nos aspirations ainsi que la logique de nos actes.

Bande-annonce :


Manifestation pour Clément Méric à Lille

Le 5 juin 2013, Clément Méric, jeune militant antifasciste, était assassiné par des militants d’extrême droite.

Quelques mois plus tard, c’était au tour de Pavlos un antifasciste grec d’être tué par des militants du parti néo-nazi Aube Dorée.

Ces deux exemples ne sont malheureusement pas isolés. Leurs combats étaient les notres, celui de milliers de personnes luttant au quotidien contre les idées réactionnaires, contre le racisme et la xénophobie. Clément et Pavlos se battaient contre les discriminations, ils défilaient contre l’homophobie, le sexisme ou les violences policières.

Les récents scores électoraux de l’extrême droite et la banalisation de leurs idées par la classe politique nous rappelle une fois de plus que ce combat doit se poursuivre. Nous nous devons de continuer la lutte pour honorer la mémoire de nos camarades et que c’est bien là le meilleur hommage. Tous et toutes ensemble uni-es contre l’extrême droite ne les laissons pas nous diviser.

Rendez vous le jeudi 05 juin à 18h00 devant les Halles du Marché de Wazemmes.


Clément, assassiné une deuxième fois

Publié: 26 juin 2013 par durruticolumn dans Antifascisme, Infos
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Clément : NI OUBLI NI PARDON

Il n’aura pas fallu trois semaines pour que Clément Méric, militant engagé contre l’extrême droite, soit assassiné une deuxième fois. Depuis ce matin, tous les médias reprennent en coeur une information dont l’exclusivité revient à RTL. Une exclusivité dont on pourrait se passer volontiers. C’est le destin cruel mais, semble-t-il, tout naturel pour une presse qui cherche à savoir, pour sans doute ensuite départager, qui a commencé le premier à frappé sur l’autre. Voilà, Clément Méric est assassiné une deuxième fois, accusé d’un comportement « agressif » – selon Le Figaro – envers de simples skinheads, à qui l’on n’enlève pas le fait d’être d’extrême droite, mais qui en tout état de cause, faisaient bien gentiment leurs courses – comme tout un chacun finalement.

C’est ce « jeune gauchiste » qui a porté le premier coup à Esteban Morillo, de plus frappant « par derrière ». La vidéo ne dure que quelques secondes. Elle ne permet pas de savoir si l’auteur des coups mortels était armé d’un poing américain ou non. Mais selon RTL qui a eu l’exclusivité de la visionnée, elle est une preuve irréfutable pour savoir ce qu’il s’est vraiment passé cette fin d’après midi du 5 juin. Non, il n’y a pas de paradoxe, enfin en tout cas pas au yeux des journalistes, sans doute peu scrupuleux, qui n’ont pas hésité à en tirer une conclusion qui risque de peser sur l’opinion publique. Non, malgré la brièveté des images et le manque de visibilité, toute l’affaire s’éclaircit d’un coup. Seulement la vérité reste seule immuable, ce 5 juin, l’extrême droite a versé le sang, a été jusqu’à tuer un militant qui avait pour engagement de lutter contre une idéologie de violence et de haine.

Les faits sont là, seulement les choses semblent avoir changé aujourd’hui. Après plusieurs années de sarkozysme, ce n’est pas, comme aiment à le penser certaines personnes, une parole de droite qui se serait décomplexée, mais bien une justification de l’injustifiable. En jouant sur la peur, les idées sécuritaires et xénophobes, la droite a laissé s’installer en France une opinion réactionnaire. Il y a deux jours une simple information relayée en toute pudeur par la presse nous apprenait que le « Front Républicain » n’existait plus, enterré dans la ville de Villeneuve-sur-Lot. Celui-ci a disparu dans une quasi indifférence générale. Une indifférence que Clément Méric n’aurait peut être pas partagé, non pas parce qu’il affectionnait ou se sentait proche des partis dits républicains mais parce que, sans doute, comme quelques uns, il ne pouvait concevoir le Front National ou tout autre parti d’extrême droite comme des partis classiques ayant leur créneau d’expression libre pour distiller des idées mortifères.

La publication par RTL et par leurs confrères d’articles décrivant l’affaire comme une simple rixe qui aurait mal tourné est l’exemple parfait de cette digue brisée par les assauts répétés d’une droite coupable et d’une certaine gauche, qui, parce qu’inactive et préférant expulser des Rroms plutôt que de lutter contre la misère sociale, est rendu partiellement complice. Le problème n’est plus de savoir si une personne comme Esteban a le droit de distiller sa haine et son aversion pour tout ce qui ne pense et n’est pas comme lui, mais de savoir si c’est bien lui qui a agressé Clément Méric et ses camarades en premier. Pourtant les journalistes semblent avoir oublié une chose: les idéologies totalitaires qu’Esteban glorifie ont tué, et les coups qu’elles continuent à porter sont faits pour tuer. Les idées que Clément, lui, défendait n’ont jamais eu cette finalité.

Sans doute Esteban n’avait pas prévu de tuer ce jour là, mais parce qu’idolâtre des idées fascistes, la mort était dans son camp.

Alors oui ! Vous avez raison messieurs les journalistes, Clément n’a pas été assassiné par Esteban, Clément a été assassiné par le fascisme. Oui vous avez aussi raison, la responsabilité de la mort n’est qu’en partie imputable à Esteban, c’est aussi celle de politiciens charognards n’hésitant pas à reprendre les idées les plus rétrogrades pour obtenir quelques voix de plus.

Mais non, messieurs les journalistes, Clément Méric n’a pas porté le premier coup contre les néo-nazis. Non Clément Méric n’est pas un agresseur au même titre que ces individus, qui, se sentant légitimés par des propos nauséeux, peuvent impunément agresser dans la rue des immigrés, des femmes voilées, des homosexuels ou des militants progressistes. Clément Méric défendait des idéaux qui vont à l’encontre de la haine, ceux portés par les militants antifascistes et les militants progressistes, des idées anti-autoritaires qu’ils continueront à porter bon gré mal gré. Cette lutte anti-fasciste nous n’avons pas attendu que vous la validiez ou non, à l’avenir il en sera de même.

Un camarade antifasciste.

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Meurtre de Clément Méric : halte aux mensonges !

Publié: 25 juin 2013 par durruticolumn dans Antifascisme, Infos
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Clément

Communiqué de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et de Solidaires Etudiant-e-s

Meurtre de Clément : halte aux mensonges !

Depuis ce matin, l’ensemble de la presse en ligne reprend une information de RTL, au sujet d’une vidéo de la mort de notre camarade et ami Clément, sans la vérifier. A l’instar des journalistes qui diffusent ces calomnies nous n’avons pu visionner cette vidéo. Nous rejetons toutefois formellement l’interprétation qui en est faite. Les camarades présents avec Clément le 05 juin maintiennent leur version :

-oui il y a eu des échanges verbaux à l’intérieur du magasin devant les
messages ouvertement racistes et tombant sous le coup de la loi arborés
par les skinheads

-l’agression physique survenue à l’extérieur du magasin est le fait des
skinheads qui se sont approchés, ont encerclé nos camarades puis les ont agressés. Les militants néonazis étaient armés de coups de poing américains et ont tué Clément Méric.

Il est donc impossible que des images montrent Clément se précipiter vers
son agresseur pour lui porter un coup dans le dos. C’est au contraire
Esteban qui a quitté le centre de la rue pour se diriger vers Clément. Les militants d’extrême droite eux-mêmes n’ont jamais prétendu que Clément se soit précipité vers eux pour les frapper par derrière.

Les mensonges relayés dans la presse ne font qu’ajouter à la douleur de
ses proches.

Paris, le 25/06/13


Photo La Voix du Nord

Photo La Voix du Nord

Plus d’un millier de personnes ont à nouveau défilé hier à Lille pour honorer la mémoire de Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-es et militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue, tué par les fascistes de Troisième Voie pour ses idées. De la place de la République à la Grand Place en passant par la rue du Molinel et la rue de Béthune, les nombreux manifestant-e-s – sans drapeaux ni signes d’appartenance partisane – ont chanté des slogans antifascistes, ont déclenchés des fumigènes et se sont recueillis pour rappeler que l’extrême-droite et que, si nous ne l’arrêtons pas, elle tuera encore. Non-blancs, homosexuel-le-s, musulman-e-s, juif-ve-s, militant-e-s progressistes, tous sont dans la ligne de mire.

Après quelques lectures de textes, la police, toujours prompte à protéger les fascistes, a bloqué certains manifestant-e-s afin qu’ils ne puissent pas se rendre au rassemblement d’opposition aux « veilleurs » homophobes place de l’Opéra. Une personne a été interpellée sans aucune raison apparente et un groupe de militant-e-s s’est retrouvé bloqué pendant plus d’une heure par la « Brigade Anti Criminalité ».

Une centaine de militant-e-s pour l’égalité, accompagnés des Sambaktivistes, a tout de même réussi à passer entre les mailles du filet et a bruyamment rappelé aux homophobes, comme les deux semaines précédentes, que la rue appartient à ceux qui sont pour le progrès social et la fin des discriminations sexuelles. Pendant ce temps-là, une dizaine de gros bras des JNR et de Troisième Voie (groupes qui sont pourtant en passe d’interdiction) pavanaient autour du magasin néo-nazi Tribann, rue du Port, et dans le centre ville, sans que la police ne trouve rien à y redire…

Photo La Voix Du Nord

Photo La Voix Du Nord


Clément

Mercredi 5 juin. Peu de jours ont passé et pourtant ils nous semblent une éternité : depuis la mort de Clément, nous sommes pris-es dans une effervescence qu’il est dur de maîtriser. Rien, sans doute, peut-être pas même les années et l’expérience que nous n’avons pas, ne peut préparer quiconque à enterrer un ami et camarade. Si le temps de recueillement et de deuil dont nous avons besoin ne nous est pas accordé, c’est que le meurtre de Clément est un meurtre politique. En tant que tel, il appelle une réponse politique. Ce monde ne s’arrête pas par égard pour nos larmes ; par respect pour Clément, pour ses luttes, nous ne pouvons pas baisser les bras, aujourd’hui moins que jamais. Il nous faut relever la tête, transformer notre douleur en colère, et notre rage, en force. Ce sont tout à la fois cette irrépressible douleur, cette irrépressible colère, rage, et force, qui habitent ces lignes par lesquelles nous voulons restituer à la mort de Clément le sens qu’il aurait voulu qu’on lui donne : un sens politique.

Dimanche 2 juin, trois jours avant l’assassinat de Clément, la Ligue de défense juive (LDJ), milice ultra-nationaliste pro-Israël, considérée comme une organisation terroriste et interdite sur les sols étasunien et israélien mais tolérée en France, a revendiqué l’attaque d’un jeune homme prénommé Mounir et de l’avoir plongé dans le coma. Mardi 4 juin, un couple de femmes est violemment agressé après un rassemblement de « veilleurs » anti-mariage : l’une d’elles, transportée en urgence à l’hôpital, reçoit 90 jours d’ITT. Jeudi 6 juin, Rabia, jeune femme portant le foulard, est violemment agressée par « deux individus au crâne rasé », portant des bombers et appartenant très vraisemblablement à l’extrême-droite. Alors qu’elle cherche à porter plainte, la police lui conseille de rentrer chez elle et de ne pas « ébruiter l’affaire ». Le même jour, alors que nous occupons les rues de Paris et d’ailleurs en hommage à Clément et à son combat antifasciste et que M. Valls gesticule dans tous les sens en parlant de dissoudre les JNR, une des plus grosse rafles de sans-papier-e-s des dernières années a lieu à Paris. Le 7 juin, nous apprenons la relaxe requise par le parquet pour le policier responsable de la mort de Muhsim et Lakamy à Villiers-le-Bel en 2007.

La liste est encore longue.

Clément n’a pas été assassiné seulement par une bande de fascistes. Il n’a pas été assassiné seulement par l’extrême-droite reconnue comme telle. Clément est plus largement la victime de la montée à grande vitesse des idées les plus nauséabondes et de leur banalisation, en France et ailleurs en Europe. Clément a aussi été tué par le racisme – et en particulier l’islamophobie –, la xénophobie, l’homophobie d’Etat. Nous avons vu l’homophobie défiler dans nos rues sans complexe pendant des mois. Cela fait des années que l’islamophobie occupe l’espace politique et médiatique, accompagnée de son lot de menaces, de vexations, d’agressions – de plus en plus violentes. La « bête immonde » ne naît pas seule. La confiance dont fait preuve l’extrême-droite est permise par et se nourrit des discours et des pratiques racistes, xénophobes, homophobes, provenant des institutions de pouvoir.

Clément était un homme, hétérosexuel, cisgenre, blanc, étudiant à Sciences Po. Il a été tué parce qu’il était militant antifasciste, libertaire. Il a été tué comme pourraient l’être les lesbiennes, bi-e-s, gays, trans’, qui auraient le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Il a été tué comme pourraient l’être les non-blanc-he-s, les immigré-e-s, indigènes, musulman-e-s, qui sont l’objet du racisme le plus décomplexé. Sa mort émeut l’opinion comme rarement la mort des victimes non-blanc-he-s des crimes policiers, des ratonnades et autres assassinats racistes ont ému l’opinion. Malgré le poids de la douleur, nous ne pouvons pas l’ignorer. Cela n’enlève rien ni à notre peine, et, si c’est encore possible, cela accroît notre rage et notre détermination à lutter. Clément était antifasciste : il se battait pour la défense d’une égalité radicale des droits, et aux côtés de tou-te-s celles et ceux que l’extrême-droite considère comme des ennemi-e-s à abattre – les minorités sexuelles et les trans’, les immigré-e-s, indigènes, musulmans, les militant-e-s politiques. Clément dénonçait sans relâche la banalisation voire l’institutionnalisation des idées et pratiques des droites extrêmes. Tant que, jusque parmi nous, jusque dans la gauche radicale voire révolutionnaire, nous ne purgerons pas notre discours des moindres vestiges de nationalisme, tant que nous ne combattrons pas constamment et durablement le racisme, l’islamophobie, les chasses aux Roms et aux sans-papier-e-s, l’homophobie, le sexisme, nous creuserons, nous aussi, le lit de la « bête immonde » que l’on voit grossir. C’est ce combat-là que nous devons continuer. Contre le fascisme, par tous les moyens nécessaires.

Solidaires IEP Paris


BRUAY ANTIFA

Après le Front Populaire Solidariste, (on attend d’ailleurs toujours l’ouverture de leur local…) c’est au tour de Génération Identitaire et de son fascisme camouflé ou en tous cas non assumé de tenter leur chance de s’implanter sur le Bruaysis / Béthunois.

En effet nous avons eu vent que ceux-ci se réunissaient autour d’un barbecue ce samedi 8 juin, sur le terrain d’un particulier au 90 rue Léon Blum à Haillicourt afin de fêter la création d’une section sur le Bruaysis / Béthunois.
Une vingtaine d’antifascistes du Bruaysis réagissent et décident d’aller leur montrer qu’ils n’étaient pas les bienvenus sur le secteur.
Après quelques repérages, nous voyons qu’il sera difficile de faire sortir la trentaine d’individus de leur terrain. C’est donc à base de jets de pétards et autres cris qu’ils se rendent compte de notre présence. Afin de ne pas troubler le voisinage de ce quartier très calme, nous décidons de les attendre sur le parking de l’ancienne gare à une centaine de mètre de leur soirée.
Une voiture passe et repasse à quelques dizaines de mètres de nous avec une demoiselle à l’intérieur qui nous observe portable à la main…
Nous nous disons : « Ca y ‘est !! Ils vont arriver !! » Que nenni… Les merguez et autres chipolatas devaient être vachement bonnes car aucun fasciste ne se décidera à venir à notre rencontre… Nous attendrons une demi-heure en vain, avant de nous disperser.
Mesdames et Messieurs de Génération Identitaire, sachez que le NP2C de part son histoire et sa culture n’est pas un endroit où vous pourrez déverser vos flots de haine et de xénophobie.
Sachez que vous nous trouverez toujours sur votre route, et que cette action n’est qu’un prélude par rapport à celles qui vont suivre…
Nous profitons de cet article pour saluer la mémoire de notre camarade Clément Méric assassiné par des néo-nazis et apporter tout notre soutient à sa famille ainsi qu’à nos camarades parisiens de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue.

Action Antifasciste NP2C (section Bruay)


Manifestation  à Paris pour Clément Méric

Clément Méric, 19ans, s’est fait assassiné ce mercredi 5 juin 2013 à Paris par des néo-nazis.

Les discours incessants du gouvernement sur l’insécurité et l’immigration n’ont fait que raviver la flamme des réactionnaires qui sur Paris et ailleurs ressortent leurs affiches, leurs paroles décomplexées et leurs attaques contre ceux qui les dérangent : homosexuels, sans papiers, militants de gauche et antifasciste.

Pour ne pas leur laisser la place, nous appelons à une marche blanche ce mardi 11 juin 2013 de la place de la république à la Grand place. Nous appelons les gens touchés par ce drame et concernés par l’antifascisme à nous rejoindre.

Par respect pour les convictions de Clément, et pour la personne qu’il était, nous vous demandons de venir sans drapeau ni signe d’appartenance à une quelconque organisation.

Rendez-vous mardi 11 juin 2013 place de la République à 18h30 (Lille).

Merci à vous,

No pasarán !

Sud Étudiant Lille


Valenciennes (à l’appel de Solidaires et de l’Action Antifasciste NP2C)

Un hommage a été rendu à Clément par des antifas et des syndicalistes de
Valenciennes et sa banlieue. Une mise au point à été faite sur la situation locale,
avec la présence (comme à Lille avec Tribann) d’un magasin (Sixties) qui accueille
et vend des armes à des néonazis. Il a été rappelé le contexte nauséabond de ce
drame ainsi que l’hypocrisie du gouvernement. En effet, l’interdiction des JNR ne
changera rien, surtout si le pouvoir en place continu sur la lancé de l´ancien avec
la stigmatisation des roms et des sans-papiers. Il suffit de voir ce qui s’est passé
à Hellemmes avec l’attaque au cocktail molotov d’une famille Rroms dans la nuit du 8
au 9 juin ou bien avec l’attaque d´un bar gay de Lille par des JNR.

Rassemblement Valenciennes

Calais (à l’appel de l’Action Antifasciste NP2C)

Calais Clémént Méric


Mardi dernier, quelques minutes après la fin du rassemblement des « veilleurs » place de l’Opéra, un couple de femmes à été très violemment agressé Gare Lille-Flandres en raison de leur homosexualité. L’une d’entre elles subit 90 jours d’ITT suite à l’attaque.

Les homophobes opposés au mariage gay, la Manif Pour Tous de Barjot, le Printemps Français et leurs veilleurs, sont responsables de la montée du climat homophobe et de la recomposition de l’extrême droite la plus radicale qui tue dans Paris. Ils répandent un discours  obscurantiste hostile aux personnes non-hétérosexuelles, les stigmatisant et leur refusant l’égalité des droits. Ils permettent aux groupuscules d’extrême-droite ultra-violents de se structurer et de se développer en participant à leurs évènements et en répandant leur haine sur les plateaux de télévision.

Non contents d’avoir indirectement (on l’espère) provoqué cette odieuse agression homophobe et participé à créer le climat qui à abouti à l’assassinat de Clément Méric par le groupuscule néo-nazi Troisième Voie / JNR – groupuscule qui avait déjà attaqué le bar gay le vice&versa à la suite d’une « Manif pour Tous » lilloise – ces irresponsables appellent à une nouvelle veillée ce mardi à Lille. C’est le comble de la provocation.

Agression homophobe à Lille


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Affiche Clément : NI OUBLI NI PARDON


Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer à Paris aujourd’hui, un rassemblement en souvenir de notre camarade Clément Méric, tué par les fascistes, aura également lieu à Calais.

Rassemblement en mémoire de Clément Méric assassiné par des fascistes à Paris le 5 Juin !! Ceux et celles qui se sentent un minimum concerné(e)s se doivent d’étre présent(e)s pour rendre hommage à notre camarade disparu et pour que perdurent ses idées !!NI PARDON NI OUBLI !!

Rendez-vous à 16h sur le parvis du théâtre de Calais.

Un autre rassemblement, organisé par Solidaires, se déroulera à 11H place d’Armes à Valenciennes.

Rassemblement Clément Méric Paris