Archives de octobre, 2010

Infokiosques.net : Y a du baston dans la taule

Publié: 31 octobre 2010 par luttennord dans Infos
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Y A DU BASTON DANS LA TAULE

(Vol1) Récits de mutineries
(Vol 2 & 3) Chronologies des mutineries dans les lieux de détention français (≈1820-2010)

Une histoire partielle et partiale des luttes anticarcérales en deux temps : un premier volume constitué de récits de mutinerie, où les mutins nous offrent leur point de vue, et deux volumes consacrés à une chronologie de ces luttes des années 1820 à nos jours. Mettant l’accent sur les luttes collectives, ces brochures répondent à l’envie de lire l’histoire à travers des événements cristallisant les rapports de force qui caractérisent chaque situation de détention. De la réappropriation des lieux à la prise de parole, chacun de ces mouvements représente un obstacle potentiel dans les rouages toujours plus huilés de la machine carcérale. Des mouvements qui, comme les détenus, restent étouffés derrière les murs des prisons, pour en nier la portée. Mais l’union faisant la force et décuplant les volontés, de la sujétion au statut du sujet il y a un fossé que la lutte collective aide parfois efficacement à franchir.

 

Volume 1 : Récits de mutins et d’une mutine
Volume 2 : Chronologie des mutineries dans les lieux de détention français (1820-1987)
Volume 3 : Chronologie des mutineries dans les lieux de détention français (1988-2010)

 

Nouvel R : La machine

Publié: 31 octobre 2010 par luttennord dans Musique, Vidéos
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Le morceau « La Machine » est une fiction qui s’inspire de la réalité. C’est l’histoire d’un homme de cinquante ans qui est licencié par son entreprise après 32 ans d’activité suite à une délocalisation. Le chanteur prend la place de cet ouvrier qui exprime son désarroi et son incompréhension de la politique de son entreprise et de son pays.
Pour la réalisation du clip, le groupe Nouvel R et « Les Films Du Réel » souhaitaient rencontrer des personnes ayant vécues le même genre de situation.


Le 23 Mai 2009, la maison flamande de Lambersart diffusait les noms et prénoms ainsi que lieus de résidence de 26 gardés à vue du commissariat central de Lille. Cette fuite provenait de policiers travaillant dans ce meme commissariat.

Il y a plusieurs mois de cela, un militant antifasciste s’est infiltré à la maison flamande pendant un bon nombre de mois . Certes, nous connaissons tous la tendance néo nazis de ses occupants, leurs loisirs, leurs cultures nauséabondes, leurs liens avec les partis fascistes flamands,etc…

Cependant la maison flamande est devenue une véritable passoire et bon nombre d’information nous ont été transmise sur les liens entre le commissariat central de Lille et les néo nazis de la vlaams huis. Après le 23 Mai 2009, ils étaient fiers de montrer à tous leurs militants la liste de noms dans leur bordel consanguin.

Mais voilà, finit de plaisanter. On vous avez promis qu’un jour, nous trouverions les policiers qui ont un lien avec la maison flamande. Il a fallut chercher l’information à la source. Claude Hermant et ses amis Pierre fiquet, Edouard Maillet, Aurélien Verhassel, Geoffrey Baudewyn et d’autres sont devenus un danger pour la police lilloise. Ils ont bien trop parlé et ont donné bien trop de renseignements sur vous. Marc Philippe Daubresse devrait également se méfiait des informations dont le leader de la maison flamande se permet d’étaler.

Des policiers de la BAC de Lille, présents à la maison flamande, et venu se rafraichir au bar sont en cours d’identification. L’un d’entre eu a déjà été identifié, il s’agit d’un policier de la BAC, équipe du centre ville du groupe de sécurité et de protection (le GSP centre)

Ce flic est régulièrement vu lors des manifestation, téléphone greffé à l’oreille. De multiples photos ont été prisent de cet individu. D’ailleurs une bonne coloration sur ces cheveux blancs le rajeunirait….

 

Un prochain communiqué plus complet sera diffusé

ALERTA ANTIFASCISTA

 

Cop watching : les médias bourgeois s’y mettent !

Publié: 30 octobre 2010 par luttennord dans Infos, Vidéos

Cop watching suite et pour une fois vidéo des médias du capital en plus 

Des keufs en civil repéré en fin de manif par… les média mainstreams en plus ici par ITV

A notera que nombres de camarades les ont bien reconnus , ce sont bien ces mêmes flics en civils qui on délibérément attaqués et provoqués le cortège libertaire qui défilait calmement, puis qui s’en sont pris peu après ensuite a des camarades des cortèges de Sud avec les mêmes provocations délibérées

Sur cette vidéo on voit cette bande de flics en civils parisiens bien connue pour leur violence qui se font éjecter peu après la fin de la manifestation a paris PAR TOUT LES MANIFESTANTS UNANIMES

Avec l’UMP plus c’est gros et plus ca passe et plus ca cogne a coup de tonfas et de matraques télescopiques

Le plus ironique dans l’histoire c’est les allégations et la déclaration un brin tirée par le tonfa de Alliot Marie le meme soir sur France3 qui prétend s’en rire qu’il n’y a jamais de civils dans les manifs première nouvelle !! Selon Alliot Marie ce ne serait que « pur fantasme » La vidéo est visible ici

http://www.wat.tv/video/mam-repond-audrey-pulvar-sur-35q35_2eyr9_.html

un « pur fantasme » bien gazant et bien matraquant comme on a pu s’en apercevoir a Paris, Lille, Marseille, Lyon, Nantes

Que mille Copwatch naissent aux quatre coins du Pays ils nous filment pour mieux nous matraquer, filmons les, photographions les pour bien qu’ils s’aperçoivent que leur violence nous en avons assez

Revoir les dossier du site du Raidh sur comment créer son copwatch

http://www.raidh.org/Comment-creer-son-COPWATCH.html

Relire aussi l’histoire du copwatch de Berkeley aux état unis

http://www.berkeleycopwatch.org/

vous trouverez également plein d’autres infos sur les copwatchs sur différents indymedia américains

 

 

Aubry Vs Préfecture du nord

Publié: 29 octobre 2010 par luttennord dans Antifascisme, Infos
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Le  match se poursuit par voix de presse interposé et à coup de communiqué….

http://www.nordeclair.fr/Actualite/Depeches/2010/10/29/polemique-manifestation-maison-flamande-antifascis.shtml

Manifestation des identitaires : la polémique enfle entre la préfecture et Martine Aubry

Publié le vendredi 29 octobre 2010 à 15h35 – Bruno Renoul – nordeclair.fr

26 juin 2010 : un cortège antifasciste avait défilé entre Lille et Lambersart pour dénoncer la banalisation de la présence des identitaires à la Vlaams Huis. 26 juin 2010 : un cortège antifasciste avait défilé entre Lille et Lambersart pour dénoncer la banalisation de la présence des identitaires à la Vlaams Huis.

Alors que doit se dérouler en fin d’après-midi une manifestation des jeunes du groupe identitaire Opstaan devant le tribunal de Lille, le match de ping-pong continue entre l’Etat et la ville de Lille. La préfecture a assuré dans un communiqué que les services de la Ville étaient parfaitement au courant de la tenue de cette manifestation.


La polémique enfle entre la préfecture du Nord et la Ville de Lille au sujet de la manifestation qu’organise ce soir, devant le Palais de Justice de Lille, le groupe identitaire Opstaan, lié à la Maison Flamande (Vlaams Huis) de Lambersart.

 

Alors que ce rassemblement était annoncé depuis plusieurs semaines sur le site internet de l’association identitaire, Martine Aubry a assuré ce matin dans un communiqué n’en avoir entendu parler que « jeudi soir ». Selon elle, « contrairement au fonctionnement habituel », ni elle, ni son cabinet, ni le directeur général des services n’avaient été mis plus tôt au courant de la tenue d’une telle manifestation, susceptible de causer un trouble à l’ordre public. D’autant plus que les antifascistes ont eux-aussi appelé à organiser une contre-manifestation au même endroit. Le maire de Lille précisait également dans ce texte que « le préfet, s’il le jugeait nécessaire, pouvait interdire cette manifestation pour trouble à l’ordre public ». Une façon aussi de renvoyer dans ses buts le maire de Lambersart et ministre de la jeunesse, Marc-Philippe Daubresse, qui avait sous-entendu ce matin dans la Voix du Nord que Martine Aubry aurait pu faire interdire cette manfiestation.

En début d’après-midi, la Préfecture a répondu à son tour à Martine Aubry par voie de communiqué, reconnaissant avoir tardé à informer le cabinet du maire de Lille en, raison de « l’absence pour congés du directeur de cabinet
préfectoral »
, Marc Chappuis. La préfecture qualifie ce retard d’ « erreur regrettable » et promet de veiller à « éviter son renouvellement ». Pour autant celle-ci estime que ce « dysfonctionnement doit être relativisé », étant donné que « le service événementiel de la Ville a été averti par fax jeudi en tout début d’après-midi », et qu’un « échange d’informations » sur ce sujet a eu lieu mercredi après-midi entre l’adjoint à la sécurité, Roger Vicot, et le directeur départemental de la police nordiste, Jean-Claude Menault.

Quant au débat sur l’interdiction de ce rassemblement, la préfecture note que« la déclaration de manifestation a été déposée dans les conditions prévues par la loi au nom d’une association régulièrement déclarée et par des personnes nommément identifiées », et qu’il n’est « pas apparu que les conditions posées par la législation et la jurisprudence pour une éventuelle interdiction étaient réunies ». La préfecture du Nord indique toutefois que « les dispositions nécessaires » ont été prises pour éviter tout débordement.

 

 

La vingt-quatrième brique !

Publié: 29 octobre 2010 par luttennord dans Infos
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Edito :

La Brique n’est pas…

Entre deux circulaires sur les roms, les expulsions de sans pap’, le massacre de nos conquêtes sociales, la répression des lycéens, il était temps qu’elle arrive cette Brique ! C’est vrai qu’on a « un peu » trainé mais rassurez – ou désolez-vous, on débarque en pleine forme. Et on espère encore tout péter cette année, malgré nos déboires de trésorerie. Déboires ne voulant pas dire qu’on s’acharne à picoler chaque abonnement.

Alors entre laborieuse compta et insuffisante diffusion on est reparti ! Si les derniers papas de La Brique se lancent dans d’autres aventures, qu’on leur souhaite aussi folles que joyeuses, on va mettre les bouchées doubles. Ça tombe bien : on a les crocs, et quelques taré-es se sont pointé-es pour nous filer un coup de main. Bienvenue !

On s’est offert un peu de temps aussi pour réfléchir sur deux trois trucs, se reposer les questions que l’on ne résoudra pas mais qui nous permettent d’interroger ce que l’on fait, pourquoi et comment. Parce qu’en plus de faire un journal, on a quelques ambitions. Notamment, ne pas reproduire le monde du travail. C’est pourquoi on calme le rythme effréné du mensuel et on repasse en bimestriel. Pour celles et ceux qui ne parlent pas le jargon journalistique, ça veut dire qu’on va paraître tous les deux mois. On discute « horizontalité » et « transmission des savoirs » pour essayer d’en faire autre chose que des belles formules rhétoriques. On pense et repense, dans l’espoir de supprimer, les hiérarchies informelles et les dominations qui ne se résorbent pas grâce à une simple bonne volonté souvent synonyme de bonne conscience. On réaffirme notre envie d’aller voir ailleurs, là où les portes ne sont pas ouvertes d’avance. Et on fait le point sur ce qu’est ou n’est pas La Brique. Ça donne pas envie de nous rejoindre ?

… un journal

Journalistes, c’est un peu l’insulte suprême que certaines personnes nous envoient quand on prétend, sans rire, faire un journal « d’infos et d’enquêtes ». Sauf que, si on utilise les outils du journalisme comme l’enquête, le reportage ou l’interview, c’est pour faire bien plus qu’un assemblage de feuilles de papiers. Sinon on ferait La Voix du Nord ou Moltonel. Un média, comme son nom l’indique, est pour nous un moyen d’énoncer et de dénoncer ce qui se passe au delà de nos cercles restreints. Y arrive t-on ? La question reste ouverte et on ne s’estimera jamais satisfait-es. Mais si on avance à tâtons, on ne lâche rien, et on persiste à vouloir faire un outil parmi d’autres pour décrypter ce que les puissants s’acharnent à dissimuler. Rendre visible pour débattre, se rencontrer, volontiers critiquer, ou, pire, témérairement polémiquer. Et pourquoi pas, un jour, un soir, une après midi ou un matin, passer ensemble à autre chose.

… ni une bande de militants

La Brique n’est pas un brûlot propagandiste – ou parfois malgré nous ? Loin de la figure historique et spectaculaire du militant de la révolution, nous souhaitons débusquer, en vains spécialistes de notre ordinaire, les étaux bureaucratiques et capitalistes ; autant que leurs plus discrètes traductions dans la vie quotidienne. À celles et ceux qui nous verraient comme un journal tantôt d’extrême gauche, tantôt faisant le jeu de la droite face à la mafia « socialiste », nous répondrions que les petits chefs demeurent partout. Qu’ils ne doivent jamais se sentir sereins.

Ainsi lirez-vous dans ce numéro 24 une enquête sur le « renouvellement » urbain du quartier populaire de Lille-Fives, une rencontre avec un ancien SDF des rues lilloises ou une rappeuse, le portrait d’un groupe d’édition fou, ou des trajectoires de roms arrivés ici, et qu’on ne veut pas voir partir. De quoi ronger son frein et cultiver sa rage en attendant le pire. Ou alors, comme les lycéens, les cheminots, les ouvriers des raffineries ou les routiers, on ne patiente plus.

Le collectif

Nouveaux articles en ligne :

- Canal Seine-Nord : où veulent-ils aller si doucement ?

Il n’y a plus un mètre carré de notre région qui ne soit artificiel, domestiqué, industrialisé… La Picardie est une succession d’aplats géométriques marron, verts ou jaunes, selon les saisons et le flair commercial des agriculteurs. à cette industrie alimentaire, le Nord-Pas de Calais répond par un continuum urbain au service des marchandises produites et consommées en série. Des kilomètres d’autoroutes – dont la plus empruntée d’Europe – un aéroport, deux ports industriels, une ligne TGV et un tunnel sous la Manche n’y suffiraient plus à rapprocher les producteurs des consommateurs. Une saignée pharaonique s’annonce à grands coups de peinture verte. En 2015, un canal de fret à « grand gabarit » reliera en péniche Paris à l’Europe du Nord. Enfin ! disent les capitaines d’industrie. La suite…

- No Border Camp à Bruxelles

Du 26 septembre au 3 octobre se tenait à Bruxelles un camp No Border. Près de 600 à 700 personnes ont fluctué sur le terrain en friche de Tour&Taxi. Retour sur les péripéties de la semaine. La suite…

- Vlaams Huis : une taupe infiltrée

Gaston a la trentaine à peine entamée. Il y a plusieurs mois de ça, il s’est infiltré en douce chez nos ennemis de la Vlaams Huis, à Lambersart, histoire de voir à quoi ressemblait l’envers du décor de la maison faf (1). Entre folklore culinaire et militantisme d’extrême droite, La Brique a voulu y voir plus clair. Alors Gaston, ces fefas, vrais méchants ou fausse menace ? La suite…

http://labrique.net/

 

Vlaams huis : une taupe chez les fachos

Publié: 29 octobre 2010 par luttennord dans Antifascisme
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Gaston a la trentaine à peine entamée. Il y a plusieurs mois de ça, il s’est infiltré en douce chez nos ennemis de la Vlaams Huis, à Lambersart, histoire de voir à quoi ressemblait l’envers du décor de la maison faf (1). Entre folklore culinaire et militantisme d’extrême droite, La Brique a voulu y voir plus clair. Alors Gaston, ces fefas, vrais méchants ou fausse menace ?

La Brique : Brièvement, comment s’est passée ton entrée ?

Gaston : Dans le milieu ils font pas trop gaffe. La plupart traînent dans les matchs de foot, c’est de notoriété publique. Là-bas on s’habitue à les côtoyer chaque semaine. Je les ai abordé et s’en est suivie une période où j’allais boire des verres de temps en temps avec eux. A la fin, c’est venu naturellement, je me suis retrouvé à la maison flamande pour prendre un café.

C’est quoi leurs références idéologiques ?

Dans les mecs tu as de tout. Tu as les crétins de base pour qui le héros c’est Ayoub (2). Puis tu as les mecs un peu plus calés qui se réclament d’Hitler ou des grands penseurs [sic] du Vlaams Belang en Belgique. Tu as des poujadistes, tu as des royalistes, d’autres qui se réclament de De Villiers. Ils s’entendent bien tout ces gens là ?

Les royalistes et les mecs qui se réclament de De Villiers (les « natios ») sont assez soudés par exemple. Mais tu as aussi les séparatistes flamands, proches du Vlaams Belang, et ce sont eux qui font un peu la loi. Bien sûr si il y a cette haine des minorités qui est valable pour tout le monde là-bas. Mais quand le grand chef [Claude Hermant (3)] parle, ça tu ne l’entends pas trop. Lui, quand il te parle de la maison flamande on dirait un truc folklorique avec dégustation de bière flamande machin. Y’a une ligne officielle ? Un engagement à rester respectable ?

En gros la ligne c’est, « tu croises les flics dans la rue, tu viens de taper des babs (4), c’est les babs qui t’ont agressé. Tu montres pas que les néo-nazis sont des mecs ultra violents, tu te défends toujours, t’attaques jamais ».

Quel rôle ont les nanas là-dedans  ?

Les nanas essaient d’éviter de traîner les soirs de beuverie parce que boire de la bière ou prendre des cours de self-défense c’est pas trop ce qu’elles préfèrent. Et puis les blagues sexistes fusent assez rapidement aussi. Pour avoir parlé avec une ou deux d’entre elles, elles sont souvent bien dans le délire flamand. Il y en a une qui a pris deux trois responsabilités mais il n’y a pas de trip féministe. Ça peut se comprendre vu l’endroit où l’on est. Des bouquins sur le féminisme il n’y en a aucun, des bouquins avec des nanas sur la couverture tu n’en as aucun, et pourtant il y en a des bouquins là-bas ! Mais si tu n’as aucune fille à la tête de l’organisation, celles qui restent là-bas sont des grandes gueules quand même et savent qu’elles ne vont pas se faire taper.

Et si il n’y a pas de bouquins sur le féminisme dans leur biblio, qu’est-ce qu’il y a ?

Tu dois avoir Mein Kampf en quatre exemplaires, pas mal de trucs sur la vie des généraux nazis, des bouquins sur Hitler, Goering, quelques bouquins sur la Commune de Paris aussi, c’est plutôt bizarre. Et plein de bouquins d’Histoire : tu as trois bouquins sur les sièges de la citadelle de Lille par exemple, ou des trucs qui exacerbent l’amour de la patrie. Ça tourne autour de l’Histoire, de la nation ou des Flandres.

Il y a des noirs et des arabes à la Maison Flamande ?

J’ai vu passer un hooligan noir. Il doit avoir quelques responsabilités au sein du Vlaams Belang ce qui fait que les mecs le respectent. Et puis j’ai oublié de le dire mais s’ils croisent un mec typé dans la rue, la plupart du temps ils lui demandent s’il est français. Si le mec répond sans accent qu’il est français, ils le laissent tranquille. S’il a un accent ça peut chauffer. Mais sinon, à la limite ils lui demandent s’ il est fier d’être français et il est tranquille s’il répond que oui. Parce qu’ils reprennent souvent les slogans de l’UMP (5) « La France tu l’aimes ou tu la quittes », des choses comme ça. Ils parlent de nettoyage au karcher de temps en temps aussi.

Ils se pensent comme des vrais militants ou bien quoi ?

Moi je suis rentré un peu par hasard mais c’est quand même un truc assez militant. Même s’ils ramassent pas mal de gros paumés, faut que les mecs qui entrent aient en tête que c’est un truc d’extrême droite. Ils testent un petit peu, en formation notamment, et après un ou deux mois, ils savent très bien. Il y a des taupes comme ça qui se sont fait prendre. Il y a un gars issu d’un groupuscule red lillois, issu du SHARP (6), je crois qu’il s’est fait balancer du haut du mur d’enceinte du parc Matisse. Ils lui ont donné rendez-vous pour une ratonnade et ils lui ont fait comprendre.

Et après ils l’ont laissé tranquille ?

Ouais pour eux c’est une histoire d’honneur et après c’est tout quoi.

Combien y a t-il de flics et de conseillers municipaux qui sont potes avec la maison flamande ?

Déjà Hermant et Daubresse sont potes. Il me semble qu’ils étaient étudiants à Lille I ensemble. Je dis pas que Daubresse partage les idées d’Hermant, parce qu’Hermant le prend bien pour un con aussi. Après, les conseillers municipaux, tu en as deux trois qui sont en contact de temps en temps mais la plupart préfère faire genre « il ne se passe rien là-dedans ». En ce qui concerne les keufs par contre, déjà tu as la plupart des mecs de la BAC lilloise qui connaissent de près ou de loin le lieu. Ils s’investissent rarement de par leur fonction, ils se contentent de soutenir les gens là-bas (7). Comment ils se situent par rapport aux anti-fascistes et à l’extrême gauche ?

Ils parlent rarement des libertaires, des punks ou même du NPA. Ils en parlent plus comme des crasseux avec qui il n’y a rien à faire. Mais en ce qui concerne tout le Front de gauche, le P.C par exemple, il y a des formations qui sont faites sur « Pourquoi c’était une erreur l’union soviétique, comment ne pas renouveler les erreurs de l’union soviétique ? » etc. C’est des formations auxquelles ils invitent tous les nouveaux pour être sûr qu’ils ne virent pas rouge à la fin.

Finalement, ils se pensent « révolutionnaires » ou ils participent aux élections ?

C’est Hermant qui nous a expliqué ça : pour la cause séparatiste, il y a quelques années une révolution par les armes était envisageable. Mais depuis qu’il y a une ouverture pour Marine Le Pen… Eux ils attendent que l’UMP se scinde. Ils voudraient qu’il y ait un second tour entre Martine Aubry et Marine Le Pen parce que selon eux, l’UMP voterait Marine Le Pen. Et donc ils pourraient se retrouver avec une Marine Le Pen plus ou moins sympathique aux causes traditionalistes au pouvoir. Ils chargent un peu tous les fronts, légaux et illégaux et en ce moment, ils sentent que le vent tourne…

1 : Lire La France Aux Français ou La Flandres Aux Flamands.

2 : Surnommé Batskin et passé par les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (à moins que ce ne soit les « Jeunes Nervis Réactionnaires »), Ayoub est un vétéran du mouvement skinhead nationaliste toujours en circulation.

3 : Ancien mercenaire au Congo et ex-membre du service d’ordre du Front National, La Brique lui consacrait déjà une biographie dans son numéro 8 de l’été 2008.

4 : Le terme de « babs » désigne ici baba-cools, bourgeois-bohème et autre figures généralement chevelues.

5 : Eux mêmes empruntés aux formules de la droite extrême ou de Le Pen.

6 : Le mouvement SHARP (pour « Skinheads Against Racial Prejudice ») désigne un mouvement de skinheads né aux États-Unis qui se positionne contre le racisme (contrairement aux skinheads nationalistes).

7 : Ce « soutien » policier aux membres de la Vlaams Huis a notamment pu être vérifié lors des évènements du 23 mai 2009, alors qu’une manifestation contre la répression d’Etat se termine devant les locaux de la Vlaams Huis. 26 personnes sont alors interpellées. Dans les jours qui suivent, le prénom, la première lettre du nom de famille, ainsi que le lieu de résidence de chaque personne interpellé-e (information que seule la police possède), sont diffusés sur internet par les groupuscules d’extrême droite Jeunesse Identitaire et Terre Celtique, ceux là mêmes qui gèrent la maison flamande. Conséquence directe de cette drôle de fuite, une des manifestantes du 23 mai sera par ailleurs agressée au couteau devant chez elle par des néo-nazis.

Article publié dans La Brique n°24, oct. 2010. labrique.net


http://www.lavoixdunord.fr/actualite/L_info_en_continu/Metropole_Lilloise/2010/10/29/article_lille-martine-aubry-d-eacute-plore-la-po.shtml

Lille: Martine Aubry déplore la polémique lancée par M.-P. Daubresse sur la Maison flamande

vendredi 29.10.2010, 12:34 – La Voix du Nord

| MÉTROPOLE LILLOISE |

La maire de Lille, dans un communiqué reçu ce vendredi, a réagi avec vigueur à l’annonce d’une manifestation des identitaires de la Maison flamande à Lille, ce soir, « dont l’idéologie, écrit la première secrétaire du PS, est à l’opposé des valeurs que nous défendons dans notre métropole ».

Lancé par Opstaan, l’association de jeunes de la Maison flamande de Lambersart sur le thème choc « Racailles partout, justice nulle part! », le rassemblement devant le palais de justice de Lille inquiète les autorités qui redoutent l’affrontement entre identitaires et antifascistes. Martine Aubry déplore, de ce fait, que « contrairement au fonctionnement habituel, ni moi-même, ni mon cabinet, ni le directeur général des services n’ont été informés par la préfecture de cette manifestation pour laquelle une demande d’autorisation avait été déposée ». En réponse à son adversaire politique Marc-Philippe Daubresse, maire UMP de Lambersart et ministre de la Jeunesse, elle précise que « seul le préfet, s’il le jugeait nécessaire » pouvait interdire le rassemblement pour trouble à l’ordre public. Interrogé jeudi sur l’initiative de la Maison flamande, Marc-Philippe Daubresse avait déclaré: « Si une manifestation dans ma commune présentait un trouble à l’ordre public, je prendrais un arrêté pour l’interdire. Il y a un maire, à Lille. »
IDENTITAIRES 

Extrême-droite : Aubry dit ne pas avoir été prévenue d’une manifestation de la «maison flamande»

Publié le vendredi 29 octobre 2010 à 12h04 – nordeclair.fr

Le Vlaams-huis («maison flamande», en français) qui se présente comme un «lieu de convivialité», dont les locaux sont installés à Lambersart, a annoncé sur son site internet l’organisation, ce vendredi, d’une manifestation avec pour mot d’ordre : «racaille partout, justice nulle part».


Organisation appartenant à la mouvance identitaire, la maison flamande organise régulièrement des actions du type « apéro saucisson ». Sur son site, on peut également lire des appels à la « jeunesse » pour défendre « la patrie en danger »… Immigration, élites politiques et « islamisation » comptent parmi les thèmes habituellement fustigés sur le site internet de cette organisation d’extrême droite. 

Martine Aubry, maire de Lille, expliquant avoir été informée de la manifestation par un journaliste, affirme que « contrairement au fonctionnement habituel, ni moi-même, ni mon cabinet, ni le Directeur général des services n’ont été informés par la Préfecture de cette manifestation pour laquelle une demande d’autorisation avait été déposée. Je le regrette. »

Elle insiste également sur le fait que « seul le Préfet, s’il le jugeait nécessaire, pouvait interdire cette manifestation pour trouble à l’ordre public ».

Plus d’infos à venir sur nordeclair.fr

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metropole_Lilloise/actualite/Secteur_Metropole_Lilloise/2010/10/29/article_les-identitaires-de-la-maison-flamande-e.shtml

POLÉMIQUE |

L’ambiance promet d’être chaude ce soir, à 18 h 30, devant le palais de justice de Lille. …

 

Un rassemblement y est organisé par Opstaan, l’association de jeunes de la Maison flamande (Vlaams Huis) de Lambersart. Le thème est choc et provocateur : « Racailles partout, justice nulle part ! » Un slogan que Claude Hermant, figure de proue de la Maison flamande, tente tant bien que mal d’atténuer : « Ce sont les jeunes (d’Opstaan) qui ont trouvé ça, c’est maladroit. » La défense ne convaincra pas les antifascistes, qui appellent à une contre-manifestation. Une nouvelle fois, la Maison flamande suscite la polémique. Les controverses se sont succédé ces derniers mois, avec un concert dénoncé comme « néo-nazi » en juin ou une fête du cochon, « grande soirée non halal », en octobre. « C’était non au tout-halal », corrige un Claude Hermant rompu aux contorsions rhétoriques. Le discours, rodé, tranche avec le ton radical du site Internet. Comme dans cette vidéo, où un adhérent déguisé en cochon met en garde contre « l’instauration de la charia » (la loi islamique), avant que ne défilent des photos de fête rythmées par des déclarations de Le Pen.

De quoi conforter les détracteurs de la Maison flamande. comme Pierre-Yves Pira, conseiller municipal d’opposition à Lambersart. Pour lui, les masques tombent : « C’est une maison qui n’a de flamande que le nom. On pourrait plutôt l’appeler maison d’extrême-droite flamande. Ils ne se cachent plus. On commence à voir au grand jour leurs idées, avec une volonté de prendre racine sur la métropole lilloise. » S’il y a une chose que Claude Hermant ne nie pas, c’est bien l’enracinement de l’association. « Il y a 400 personnes qui gravitent autour de la Maison du peuple flamand. La base se développe et demande à s’exprimer, à ce qu’on fasse plus de politique. » Pour Pierre-Yves Pira, au contraire, les activités – repas, conférences, cours de self-défense… – de la Vlaams Huis sont un paravent camouflant la « xénophobie et le chacun pour soi ». « Même si on soupçonne beaucoup, il n’y a pas de preuves évidentes. » Le conseiller municipal a interpellé Marc-Philippe Daubresse, « en tant que maire et ministre de la Jeunesse », au dernier conseil municipal.

Joint hier, le ministre a rappelé sa position – avec toutes les précautions de langage : « Même si leurs propos sont très loin de mes valeurs d’humanisme, il n’y a pas à ma connaissance de trouble à l’ordre public, d’incitation à la haine raciale ou de xénophobie. Je fais regarder régulièrement le site par mon cabinet. » Et l’élu UMP de glisser au passage une peau de banane sous les pieds lillois : « Si une manifestation dans ma commune présentait un trouble à l’ordre public, je prendrais un arrêté pour l’interdire. Il y a un maire, à Lille. » Quelques jours auparavant, Roger Vicot, adjoint lillois à la sécurité, affirmait le contraire : « Nous n’avons aucune compétence sur la tenue ou l’interdiction de la manifestation. Ça relève du préfet. » La préfecture, qui a bien reçu la déclaration du rassemblement, met en place un dispositif policier. Cela suffira-t-il à éviter l’affrontement ? • B. DU ET S. B.

 


Action de blocage ce matin sur Seclin

Publié: 28 octobre 2010 par luttennord dans Syndicalisme

 


La vlaams huis hurle avec les loups !

En cette période de lutte sociale intense, l’extrême droite lilloise a encore une fois choisi le camp du patronatet du système contre les travailleurs.

En effet, depuis quelques jours circule sur internet un appel à se rassembler devant le palais de justice de Lille contre « la racaille et pour la justice », à l’initiative de la maison flamande, des jeunes identitaires d’opstaan et de la nouvelle droite populaire.

A l’heure où des syndicalistes, des travailleurs, des chômeurs, des lycéens et étudiants se retrouvent devant la justice pour avoir usés de leur droit de grève ou s’être révoltés contre ce système en bloquant l’économie capitaliste, les fascistes choisissent le camp du pouvoir en appelant la justice bourgeoise à faire preuve deplus de sévérité.

Qui sont les vraies racailles ? Le peuple en lutte ou les patrons qui exploitent et licencient ?

Qui sont les vraies racailles ? Le peuple qui manifeste ou la police qui gaze et matraque ces manifestants ?

En réclamant l’appui de la justice de classe, l’extrême droite se fait une nouvelle fois le suppôt du pouvoir !

Ne leur laissons pas la rue !

Contre les fascistes, alliés du MEDEF et du gouvernement, rassemblons nous devant le palais de justice de Lille pour dénoncer la criminalisation du mouvement social et sa récupération par l’extrême droite

Vendredi 29 Octobre 2010 à 18h00 précises devant le palais de justice de Lille



Ces derniers jours le Medef et le patronat en général se sont mis à estimer le coût de la grève. On apprend ainsi que chaque journée du mouvement actuel coûterait entre 100 et 200 millions d’euros de manque à gagner. Un communiqué de l’organisation patronale est même sorti. Il fait le décompte des pertes et se termine par un appel aux entreprises à être indulgentes les unes envers les autres. À l’heure du capitalisme triomphant, on croit rêver !

 

En tous cas ceci nous montre une chose : on tape enfin là où ça leur fait mal : au porte-monnaie !

 

Tant qu’il n’y avait que des manifestations sporadiques, le patronat ne comptait pas les manifestants. Maintenant que les salariés bloquent les flux économiques, ils commencent à craindre pour leurs finances.

 

La CNT appelle donc tous les syndicalistes et tous les militants à organiser, à poursuivre et à multiplier les actions de blocages partout où sont produites les richesses.

 

C’est maintenant que nous pouvons gagner : d’une part en faisant de ce jeudi 28 octobre une journée de grève et de manifestation d’ampleur, qui montrera que le mouvement social ne s’essouffle ni dans la rue, ni dans les aspirations du peuple à défendre sa retraite et à se battre pour un véritable partage des richesses. Mais nous gagnerons surtout en prolongeant la marche sociale amorcée : en organisant des assemblées générales pour construire la suite, en décidant de reconduire la grève, en décidant des actions de blocages, en décidant de mettre en place des caisses de grève afin de poursuivre plus longtemps ce mouvement social.

 

Nous sommes en plein rapport de force entre deux classes. Il est temps de mettre en œuvre tous les outils du syndicalisme : la grève est le plus efficace de tous, continuons à défendre sa nécessité et à la mettre en place partout où c’est possible !

 

La victoire est à notre portée, une victoire retentissante des oppressés sur les possédants. Une victoire qui en appellera d’autres. Nous ne pouvons plus reculer. Depuis des années nous n’avons pas eu un rapport de forces aussi favorable, il serait irresponsable pour le mouvement social tout entier de faire machine arrière.

 

C’est maintenant que tout se joue pour :

— La retraite à taux plein à 60 ans pour tous et à 55 ans pour les salarié.e.s ayant effectué des travaux pénibles,

— Le retour aux 37,5 annuités public-privé,

— L’indexation des pensions sur les salaires,

— La garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire brut (calcul sur la base des 6 derniers mois),

— Pas de pensions inférieures au smic (réévalué à la hausse),

— Le refus des retraites par capitalisation,

— La gestion des organismes de solidarité par les salarié.e.s eux-mêmes,

— La hausse des salaires, induisant automatiquement une augmentation des cotisations.

 

De l’argent il y en a dans les poches du patronat,

partage des richesses !

 

CNT, 27 octobre 2010.

 


Aujourd’hui le mercredi 27 octobre à 11h10, sur France Inter, pendant l’émission du «Fou du Roi», une cinquantaine de personnes ont réquisitionné la parole pour lire un communiqué.

Après quelques secondes, les présentateurs, conscients de notre détermination, nous ont cédé un micro.

Nous avons pu lire plus de la moitié du texte. France Inter, au bout de 3 minutes, a décidé de couper l’émission.

Nous sommes partis en laissant quelques boules puantes et en scandant «Grève, blocage, sabotage».

Quand un patron demande à ses employés d’accepter les licenciements et une baisse des salaires, «pour sauver l’entreprise», c’est toujours qu’il a déjà décidé de la fermer.

 

Quand la droite, la gauche et les médias nous expliquent qu’il va falloir travailler plus longtemps «pour sauver notre système de retraites»,  ils annoncent que sa fin est programmée.

 

On veut nous contraindre à travailler deux ans de plus. L’exploitation, ça dure toujours trop longtemps. Le temps volé ne revient plus !

 

Les syndicats tentent de contrôler le mouvement pour rester seuls crédibles face à l’État. Ils espèrent sortir de la confrontation avec quelques miettes pour garder la face. Les syndicats négocient la longueur de nos chaînes ; nous voulons les briser !

 

Les TV, les journaux et les radios reprennent en cœur le même discours et véhiculent les mêmes images. En focalisant sur les raffineries ou les éboueurs de Marseille, les médias choisissent d’enterrer la multitude d’initiatives et de pratiques qui fleurissent depuis début septembre : opérations escargot par les routiers, blocages de supermarchés par leurs employés, grèves reconductibles des enseignants, des cheminots, des ouvriers de PSA, des salariés de Radio France, grèves tournantes, saccages de permanences de l’UMP, du Medef et de mairies. Nous n’attendons rien des médias.

 

Le pouvoir divise pour mieux régner. Les syndicats, les partis politiques, les patrons nous catégorisent. Ils opposent les usagers aux grévistes, les grévistes aux bloqueurs, les chômeurs aux travailleurs, les casseurs aux manifestants. Ils ont recours à la répression et aux réquisitions pour briser les solidarités. Déjà 2500 arrestations depuis trois semaines ; jusqu’à 5 mois de prison ferme pour les plus déterminés.

 

Ce n’est pas à nous de décider à quelle sauce nous serons mangés. Nous voulons choisir nos modes d’action et d’organisation en dehors des pouvoirs en place. Jeudi, c’est une journée de manifestations. Profitons-en pour nous retrouver, nous organiser et dépasser leurs consignes. Piquets volants, blocages, sabotages… À nous de choisir et d’assumer ce qui nous paraît le plus juste et le plus efficace contre l’État et le Capital.

 

Entre eux et nous, il n’y a pas de compte à leur rendre ; il n’y a que des comptes à régler.

 

CONTRE L’EXPLOITATION, BLOQUONS L’ÉCONOMIE

GRÈVE, BLOCAGE, SABOTAGE

 




Téléchargez la version PDF du tract.

Malgré huit journées d’action particulièrement suivies, il apparaît que même avec 3,5 millions de personnes dans les rues, les défilés ne permettent pas d’être correctement entendus. Ce n’est pas vraiment une surprise, mais beaucoup d’entre nous l’avaient un peu oublié.

Partout en France, les blocages dans les raffineries, dans les centres de traitement des ordures et dans bien d’autres sites se multiplient. Incontestablement, l’obstination de l’État et du patronat a imposer leur réforme des retraites aura poussé la lutte à retrouver des pratiques syndicales disparues depuis trop longtemps.

L’unité à la base

Le mouvement social actuel a permis de retrouver des pratiques intersyndicales à la base, fondées sur une représentativité de terrain. Malgré les divergences entre syndicats, les travailleurs et travailleuses ont su privilégier leurs intérêts et développer une mobilisation commune, loin des défilés par cortèges syndicaux cloisonnés.

L’interprofessionnalisme

Alors que depuis plusieurs années, l’heure était plutôt au repli sur soi et à la lutte catégorielle ou par entreprise, la mobilisation contre la réforme des retraites a permis de retrouver des actions où se mêlent tous les corps de métiers et d’industrie, chacun soutenant l’autre avec un même objectif.

L’action directe des travailleurs

Souvent montrée du doigt, l’action directe des travailleurs s’est largement développée depuis quelques semaines, dans son sens premier : loin de la violence individuelle ou d’une avant-garde éclairée, qui reste sans effet, il s’agit de mettre en avant l’action collective des travailleurs et travailleuses sans passer par des intermédiaires ni procuration. Plus concrètement, organiser des actions syndicales à la base sans attendre le feu vert des dirigeants syndicaux ni déléguer à des représentants qui négocient et décident sans tenir compte de l’avis des travailleurs et travailleuses.

L’autogestion des luttes

Les assemblées générales souveraines se sont multipliées, dans le public comme le privé, sectorielles ou interprofessionnelles, pour décider collectivement de la grève, de sa reconduction ou non, ainsi que des actions syndicales à mener. Avec, en outre, un respect des décisions prises par chacun, vers une réelle autonomie des travailleurs et de leurs collectifs de travail.

La solidarité de classe

Tous les salariés ne pouvant faire grève en même temps – notamment les précaires et/ou isolés –, les syndicats ont repris à leur compte les idées de caisse de grève, de blocage par des camarades extérieurs à l’entreprise, pour éviter les sanctions pour les travailleurs de l’entreprise elle-même. La réforme des retraites a renforcé la conscience de classe de tous : face au patronat et à l’État, nous avons tous les mêmes intérêts, et nous devons être solidaires pour gagner.

Le blocage de l’économie

Contrairement à ce qu’affirme la propagande d’État, les grève reconductibles et les blocages ne sont pas un choix mais une nécessité ! Comment penser sérieusement que des grèves peuvent se résumer à des défilés dans les rues, encadrés par les forces de l’ordre ? L’histoire, notamment en juin 1936, a souvent montré que nos droits, nos acquis sociaux ont été arrachés (et pas demandés poliment) à l’issue de luttes très dures et généralement en utilisant le seul moyen à la disposition des travailleurs et des travailleuses : la grève et le blocage de la production sur le lieu de travail. C’est ce que nous redécouvrons dans le mouvement actuel !

Généraliser, aujourd’hui et demain…

Ce sont ces pratiques de lutte, intergénérationnelles, fondées sur l’action collective et la solidarité de classe, qui peuvent nous permettre de gagner aujourd’hui et de forcer le gouvernement et les patrons à reculer. Cette lutte doit nous servir de base pour renforcer les réflexes et pratiques nécessaires à nos victoires actuelles et futures. Soyons sûrs de notre force, car c’est bien nous qui travaillons et qui produisons les richesses : unis nous pouvons tout, isolés nous ne pouvons rien.

Ne lâchons rien ; continuons de développer, dans le mouvement actuel, comme dans ceux qui suivront :

  • l’unité syndicale à la base ;
  • les prises de décisions collectives en assemblées générales souveraines pour permettre à tous les grévistes de s’approprier la lutte ;
  • les actions collectives de blocage d’entreprises et voies d’accès aux zones où sont produites les richesses ;
  • le partage des informations sur les luttes et initiatives ;
  • la solidarité interprofessionnelle ;
  • les caisses de grève pour nous permettre de tenir et de gagner ;
  • les grèves reconductibles ou tournantes, qui bloquent la production de richesse et donc des profits…

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! C’est tous ensemble qu’il faut lutter, c’est tous ensemble qu’on va gagner !

Et si nous arrivons au retrait de la réforme ?

Rien ne sera gagné car les luttes défensives sont toujours un aveu de faiblesse. Il nous faut porter des perspectives nouvelles. À la CNT, nous pensons que la gestion des caisses d’assurances doit être assurée par les travailleurs eux-mêmes comme ce fut le cas dans le passé avec les sociétés de secours mutuels. Utopique ? Non, car il ne s’agit que d’étendre les pratiques de lutte aujourd’hui en place. Que les patrons paient leurs cotisations sociales sans exonérations, nous saurons très bien les redistribuer égalitairement par nous-mêmes !

L’unité face aux provocations policières

L’État sait bien que quand les intérêts de ses maîtres financiers sont menacés, il faut utiliser la répression. Fermetures administratives d’universités, police devant (voire dans) les établissements scolaires, CRS envoyés sur les piquets de grève ou les opérations de blocage, réquisition des travailleurs par décrets, utilisation de l’armée pour nettoyer les rues, terrorisation par l’utilisation du Flash-Ball ou de gaz lacrymogènes, harcèlement des jeunes des quartiers populaires, instrumentalisation de l’extrême droite, et surtout vrais policiers déguisés en faux « casseurs » pour faire dégénérer les manifestations. Ne cédons pas aux rumeurs et aux différentes provocations étatiques. La seule réponse à ces provocations est le maintien de la prise de décisions à la base par les travailleurs eux-mêmes et la construction d’un rapport de force collectif et solidaire.

Tract confédérale de la CNT du 28 octobre 2010

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