Archives de Mai, 2008

Appel à soutenir le Centre Culturel Libertaire de Lille

Publié: 30 Mai 2008 par luttennord dans Infos

Appel à soutenir le Centre Culturel Libertaire de Lille

A l’approche de l’été le Centre Culturel Libertaire de Lille vous appelle à l’aide !

Implanté à Lille depuis 1987 – et dans ses locaux actuels du quartier de Wazemmes depuis 1999, le CCL est un lieu autogéré par un collectif de militantEs, sans hiérarchie ni autorité. Ce lieu d’expression et de diffusion des pratiques et des combats libertaires est un espace de convivialité, d’échange, de réflexion favorisant l’autonomie et la prise de responsabilité des individuEs.

On peut y trouver une jolie cuisine, une librairie, une bibliothèque avec à peu près 2000 bouquins, une distro de disques, et une salle de spectacle avec un bar. Cette année depuis septembre 2007, le CCL a accueilli plus d’une vingtaine de projection-discussions, plus de cinquante concerts avec une centaine de groupes, quelques bouffes collectives, pièces de théâtre et de nombreuses réunions. L’organisation de ces évènements a notamment permis de soutenir le mouvement libertaire dans la région, mais aussi en Israël, en Allemagne, au Venezuela, au Mexique…

Les fondateurs et fondatrices du Centre Culturel Libertaire de Lille ont fait le choix de la légalité pour pouvoir disposer d’un espace de manière pérenne, un vrai lieu-ressource pour le milieu libertaire de la région depuis de nombreuses années. Mais cette légalité a un coût, celui notamment du loyer (466 euros / mois) et nous arrivons à cet été 2008 avec des doutes sur notre avenir. En effet, le CCL doit disposer de 2000 euros avant le mois de juillet pour assurer la location et les autres frais du lieu pour la période de l’été où nous n’organisons que très peu d’activités (les recettes des concerts sont notre principale ressource). Aujourd’hui nos comptes sont proches d’être à sec et il nous manque 1500 euros pour entamer l’été sereinement.

Pas question pour nous d’augmenter les prix d’entrée ou ceux du bar, ni de quémander des subventions aux autorités. Nous vous appelons donc tous et toutes à l’aide afin de nous aider à pérenniser le CCL de Lille. Pour ce faire, toutes les initiatives sont les bienvenues : vous pouvez nous envoyer des sous, faire des concerts, bouffes, apéros, manches de soutien, voler les riches, ou tout simplement faire passer cet appel à d’autres.

Merci d’avance et vive l’anarchie !

CCL, 4 rue de Colmar, 59 000 Lille 03 20 42 82 72 http://lille.cybertaria.org/



Projection de « Coup pour Coup » au CCL à 20H30

COUP POUR COUP (1971), 86 mn, fiction de Marin KARMITZ –

Une petite usine de textile, semblable à bien d’autres. A l’origine, des femmes dans un atelier de confection ou de tissage. Elles ont tous les âges, elles viennent là chaque jour travailler dans la chaleur, supportant la fatigue. Après 8 heures d’usine, une nouvelle journée de travail commence : courses, ménage, enfants, mari. Nouveaux soucis financiers, affectifs. Mais dans l’atelier les choses changent progressivement et les ouvrières s’unissent pour mener la grève. Pour nourrir son film, le réalisateur s’est appuyé sur les témoignages d’ouvrières du textiles de Troyes et Saint-Omer. Ils ont bati ensemble le film et les ouvrières incarnent leurs propres rôles

Agnostic front : Gotta GO

Publié: 28 Mai 2008 par luttennord dans Vidéos


Le samedi 31 mai à 14 heures

Face au préfet Canepa et au gouverne-ment Sarkozy-Fillon-Hortefeux soyons nombreux ce samedi pour soutenir le CSP59 et les sans papiers en lutte.

Restitution publique recherche militante au service des sans papiers.

Investigation réalisée par un groupe d’enquêteurs militants (composés de sans papiers, d’anciens papiers, de soutien, etc.) sous la direction et la coordination du sociologue Saïd BOUAMAMA.

« Le devenir des anciens papiers : Trajectoires et devenir des personnes ayant bénéficié d’une régularisation avec le soutien du CSP 59″

au Nouveau Siècle à Lille, Salle Québec, 6 Place Mendés France, 59800 Lille, métro Rihour

http://leblogducsp59.over-blog.com/

T’as le look Facho !

Publié: 27 Mai 2008 par luttennord dans Infos

Source :  http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article333

Depuis plusieurs années, les militants et sympathisants néo-nazis allemands tendent à délaisser le look skinhead classique au profit d’un nouveau style vestimentaire plus discret et plus « tendance ». Parmi les marques fafs les plus populaires dans la scène nazie, on trouve Thor Steinar.

Cette marque permet aux activistes d’extrême droite de s’habiller avec des vêtements de bonne qualité et plus classiques tout en continuant à afficher leurs idées, mais de façon plus subtile et codée, que seuls les adhérents et sympathisants d’extrême droite peuvent déchiffrer. Elle permet ainsi aux nationalistes de passer inaperçus dans la foule. La marque s’est rapidement implantée dans de nombreux magasins d’extrême droite. Au fil du temps il est devenu impossible d’assister à un rassemblement en Allemagne sans voir ses participants porter ostensiblement cette marque. Mais Thor Steinar a réussi aussi à sortir de la sphère néo-nazie et à toucher le marché traditionnel des marques de vêtements sportswears. Des célèbres magasins de vêtements de sports ou des grands centres commerciaux se sont également mis à vendre cette marque, au point que de nombreuses personnes aujourd’hui ont adopté cette marque sans en connaître l’origine.

Logo runique Le premier logo de Thor Steinar était composé d’une combinaison de deux runes, la rune Tyr (rune de la mort) et la rune Gibor aussi appelée Wolfsangel. Ces deux runes ont été utilisées sous le III ème Reich comme insignes pour les écoles de formations de cadres des SS. Le Wolfsangel est précieux pour les néo-nazi puisque c’était l’un des symboles de la division Das Reich, mais également des unités Werwolf, ces petits groupes terroristes qui, à la fin de la seconde guerre mondiale en Allemagne, commettaient des attentats contre les alliés.

Cette utilisation des runes est très fréquente chez Thor Steinar. Les runes sont une forme d’écriture du Nord de l’Europe, assez mal connue, récupérée depuis plusieurs années par les néo-nazis qui voient dans cette antique forme d’expression les traces de leurs « mythiques racines germano-nordiques ». Le logo si particulier de Thor Steinar rappelle également celui de l’organisation Thule-Seminar de Pierre Krebs (membre de la Nouvelle Droite Française qui fonda un cercle de réflexion en Allemagne). Sur certains vêtements de la marque Thor Steinar, on peut voir également l’inscription « Ultima Thule », qui désigne une terre mythique, au Nord de l’Europe. Ce mythe remonte à l’époque de la Grèce Antique : un marin grecque affirme avoir découvert cette terre merveilleuse : l’Ultima Thule (il aurait en fait probablement découvert l’Islande). Ces t-shirts et sweats de la série « Ultima Thule » sont très populaires, certains y voyant une référence au groupe de rock suédois d’extrême droite du même nom . La marque Thor Steinar joue également la provocation avec des T-Shirts aux motifs et slogans clairement ambigus : par exemple, le T-shirt « Ski Heil ! » rappelant fortement le salut nazi « Sieg Heil » ou encore l’inscription « Nordmark »sur certains vêtements alors même qu’un camp d’éducation et de travail de la SS à Kiel portait ce nom. Thor Steinar a également mis en vente des sweat shirts avec le titre « No Inquisition ». Le motif du dos représente un aigle attrapant entre ses serres un poisson, symbole du christianisme.

Ce logo a été déposé par Jürgen Rieger, avocat de mouvements néo-nazis, en janvier 2003. Cet homme fait également parti du NPD (Parti National-Démocratique allemand) et de la « Wiking-Jugend e.V. », interdite depuis. Dans son ensemble, le milieu néo-nazi allemand a plutôt bien accueilli cette marque « identitaire », discrète, alors peu connue des antifas. De plus, l’idée qu’acheter Thor Steinar représente un véritable acte militant et apporte un soutien financier à la cause s’est répandue dans les milieux d’extrême droite. Dans ses conditions la marque fut rapidement adoptée par toutes les mouvances nationalistes et néo-nazies.

A l’origine Le 9 octobre 2002, Axel Kopelke fait enregistrer au niveau international la marque Thor Steinar et son logo. Axel Kopelke et Uwe Meusel deviennent les gérants de MediaTex GmbH (Thor Steinar-Vertrieb). Selon les antifascistes, Kopelke est en contact avec la scène d’extrême droite. Il a été vu à des « völkischen Sonnenwendfeiern », au côté du barde néonazi Frank Rennicke ainsi qu’à une NPD-Reichsgründungsfeier en 2000 dans un petit village du nom de Frieders. Il est également en contact avec l’ancien cadre néonazi Carsten Szczepanski. Kopelke a commencé dans les affaires en 1997, en investissant dans le magasin « Explosif » dans le Bahnhofstrasse à Königs Wusterhausen. Ce magasin était le point de rencontre de la jeune scène régionale d’extrême droite. Les jeunes sympathisants nationalistes pouvaient même y effectuer des stages pour leur cursus scolaire.

Querelles juridiques… Le 17 novembre 2004 la police fait irruption dans les locaux de Thor Steinar Zeesen. Des produits sont saisis et le dépôt scellé. MediaTex est accusé de produire des articles avec un logo anticonstitutionnel. La justice de Brandebourg ordonne en novembre 2004 la saisie des vêtements affichant le logo de runes Thor Steinar et menace de lancer contre toute personne portant publiquement les vêtements de ladite marque. La marque a également été interdite en République Tchèque.

Pour contourner l’interdit, Thor Steinar modifie son logo (toujours d’inspiration runique) et relance la production de vêtements tout en faisant appel de la condamnation. Après plusieurs mois de procédures judiciaires, l’ancien logo de la marque est de nouveau autorisé. Entre temps le gouvernement norvégien s’est officiellement ému de l’usage abusif par Thor Steinar du drapeau national norvégien, assimilant ainsi aux yeux du public le drapeau norvégien à un symbole nazi.

L’argent n’a pas d’odeur… Les ventes des vêtements Thor Steinar sont extrêmement lucratives. Selon le journal antifa allemand Antifaschistisches Infoblatt, pour les soldes de Noël 2003, Mediatex GmbH a enregistré des bénéfices de plus de 95 000 euros en à peine quelques semaines. Ces bénéfices sont le résultat d’un équilibre prix de vente élevés / coût de production très faibles (grâce à une production délocalisée en Turquie et même en Chine !). En 2005, la Mediatex GmbH a officiellement annoncé un chiffre d’affaire annuel de deux millions d’Euros ! En plus de la vente sur Internet, Thor Steinar a ouvert son propre magasin « TØNSBERG » à Berlin, puis quelques temps plus tard à Rostock et à Potsdam. Et depuis peu, les invendus sont disponibles à la vente sur un site de solde spécial consacré à Thor Steinar.

La vente à l’étranger Thor Steinar est également distribué à l’international, le plus souvent par le biais d’activistes néo-nazis, comme en Suède, en Norvège et au Danemark. En Suisse, ce sont les Hammerskins d’Adrian Segessenmann qui se sont chargés de la diffusion de la marque. En France, la marque a été distribuée un temps par William Bonnefoy, ancien chef du GUD et animateur de la maison d’édition L’Homme Libre, mais continue de l’être par le biais de la liste de VPC RAC Death To Zog. Devant la réputation sulfureuse de la marque, peu de boutiques « skins » ou nationalistes ont osé distribuer Thor Steinar, laissant les éventuels acheteurs trouver leur bonheur sur le site Internet ou sur E-bay.

Au final, comme souvent à l’extrême droite, des militants nationalistes s’enrichissent grâce à la crédulité de leurs sympathisants, en affichant un prix excessif qu’ils justifient en prétextant un soutien à leur cause. C’était déjà le cas avec les nombreux labels de musique RAC en France, aux Etats-Unis et à travers le monde. Bien que membre du NPD, il y a fort à parier qu’Axel Kopelke ne reverse pas un seul centime au NPD ou à toute autre structure nationaliste. Mais l’idée de créer une marque de vêtements nationaliste, pour les nationalistes a fait son chemin. Ainsi, des nationalistes français ont tenté de lancer leur propre marque comme « Guerilla t-shirts » du célèbre Paul Thor, pour l’instant sans grand succès.

Ce texte est tiré d’un document antifa allemand intitulé « thor steinar stoppen » disponible sur Internet. Il a été traduit et adapté par des militants et militantes antifas français et allemands.

Travaillons moins pour vivre mieux

Publié: 23 Mai 2008 par luttennord dans Infos

Les retraites ? Travaillons moins pour vivre mieux…

Derrière la question des retraites, comme de celle du chômage, se dissimule celle, centrale du travail. Nous, prolétaires, par définition, sommes contraints de vendre notre force de travail, physique et/ou intellectuelle, à un patron privé ou à l’État.

Jusqu’à présent un minimum de conditions de travail, de retraite, de chances de survie en état de chômage, acquises par les luttes, garantissaient peu ou prou une existence possible au travailleur.

Aujourd’hui, la casse méthodique et programmée des régimes de retraite, du droit du travail, de l’indemnisation des travailleurs privés d’emploi occasionne des drames sociaux en cascade.

Pour retarder la riposte sociale, la première nécessité pour le Medef et l’État reste de justifier cette offensive :

– Les retraités, s’ils touchent des clopinettes n’ ont qu’à retourner au boulot ;
– Les chômeurs sont des fainéants fraudeurs qu’il faut pourchasser sans merci ;
– Les salariés en grève, pour défendre ce qui ne leur reste déjà plus, ont droit de voir la carotte et

surtout tâter du tonfa.

Tout ce bas-peuple, martèlent politiciens et médias, passe son temps à se « prendre lui-même en otage », entravant, pour de vagues questions de survie sociale, le légitime besoin des entreprises d’aller exploiter ailleurs d’autres prolétaires qui devraient dire merci. Pour l’Etat et le capital le travail est, dans la période, autant ce qui leur permet de créer de la valeur et de se reproduire, que l’outil d’un contrôle social et idéologique par lequel ils assoient leur domination. Rien d’étonnant à ce que la règle soit, maintenant plus encore qu’hier : travailler toujours plus, plus longtemps, plus précaire, plus fiché, plus réprimé…

Le capitalisme dans sa version libérale serait pour les politiciens de gauche et de droite l’ordre naturel de la société, un horizon indépassable. Depuis longtemps, partis et syndicats ont remisé la lutte des classes au magasin des accessoires alors que patrons et État, par la voix du fantoche Sarkozy, nous la mènent aujourd’hui à outrance. Les bureaucraties syndicales, de défaite programmée en reculs entérinés, claironnent après chaque mouvement social avoir moins perdu que prévu, et se frottent les mains de garder leur place à table avec les « partenaires sociaux  » que seraient le Medef et quelque médiateur de l’État. Ces mêmes bureaucrates appellent aujourd’hui à une énième journée de grève.

A l’approche d’échéances aussi « importantes » que les élections professionnelles et la réforme de la représentativité syndicale, il est vrai que Thibault, Chérèque & Cie ont bien d’autres chats à fouetter que de déclencher ou de soutenir des mouvements sociaux, souvent initiés par leurs bases respectives. La retraite qui concluait – dans le meilleur des cas – une vie d’aliénation, de peine, de soumission est aujourd’hui remise en cause par les patrons et l’Etat. Au delà de la fin recherchée des retraites par répartition, c’est le nouveau modèle d’organisation de la vie centré sur le travail que le capital et l’Etat tentent d’imposer. Un modèle du travail précaire, flexible, disciplinaire et définitif.

Alors, allons nous accepter de bosser toujours plus et jusqu’à la fin de nos jours ? Face aux attaques de l’Etat et des patrons, qui peut encore croire que se contenter d’une journée d’action de ci, de là peut amener le gouvernement à fléchir sa politique ?

Il est temps de réagir, mais autrement qu’en multipliant les « temps forts ». Il faut construire un mouvement à la base, en provoquant des assemblées générales sur nos lieux de travail, pour organiser une riposte enfin digne de ce nom. Ce n’est pas à l’Elysée, ni à Matignon, ce n’est pas dans les salons que nous obtiendrons satisfaction. Il faut lutter, se regrouper, s’organiser.

Et à la moindre tentative de  » Grenelle « , une seule réponse : CASSE-TOI, RICHE CON !

La Mouette Enragée Journal Anti capitaliste et Libertaire B.P 403 62 206 Boulogne sur mer cedex. lamouette.enragee LWj wanadoo.fr

Infokiosque.net : Super bulletin N°25

Publié: 22 Mai 2008 par luttennord dans Infos

Super-bulletin n°25 d’infokiosques.net

Dix brochures publiées en un mois et demi, ça traîne pas ces derniers temps…

https://infokiosques.net/

>> DIX NOUVELLES BROCHURES

 Mauvaises intentions
L’outil « antiterroriste » et la « mouvance anarcho-autonome »


 "Rien d’étonnant à ce que l’Etat veuille fusionner ces deux peurs : peur du « terrorisme », peur des « anarchistes ». C’est à nouveau chose faite depuis quelques mois. Si l’idée de constituer ce dossier de presse nous est chère, c’est qu’il s’agit de démonter, une bonne fois pour toute, ce mécanisme qui incarcère directement un petit nombre et qui souhaite museler le plus grand nombre."

Dossier de presse & recueil de textes publics – mai 2008
contact : solidaritesinculpesAAAgmail.com

  présentation :
https://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=592  

  télécharger le PDF :
https://infokiosques.net/IMG/pdf/antiT4.pdf
(44 pages A4, 2.4 Mo) 

 


 Mai 68 : quelques repères historiques
Rapide cadre historique du "Mai français"


 Collectif libertaire Marius Jacob (2008)
Le texte qui suit ne constitue pas une énième analyse de Mai 68 et de ses conséquences. Il n’est pas non plus le fait d’un historien. Son seul mérite serait de mettre (ou remettre) en mémoire la trame, non exhaustive évidemment, des "événements", assortie des traits qui nous ont paru importants. Nous avons dû faire des choix…
Pour écrire ces lignes, nous avons largement fait appel à un certain nombre d’ouvrages déjà "anciens". Notre parti pris fut de valoriser le courage des révolutionnaires authentiques, de souligner les attitudes autoritaires et de ne pas minimiser les saloperies du gouvernement gaulliste et des complices de tous bords du pouvoir étatique.

"Nous n’en finirions pas de citer les groupes et "catégories" dans lesquels une majorité, sinon une forte proportion d’individus, alors en grève illimitée, contestaient – hors théorie mais avec parfois une lucidité et une radicalité d’une ampleur inédite – le monde qu’il subissaient et la vie que le capital leur avait imposée ou qu’ils avaient acceptée par facilité, obéissance ou résignation, des instituteurs aux fossoyeurs, en passant par les cadres, les publicitaires, les musiciens professionnels et les footballeurs… L’heure était à l’urgence de vivre, à la contestation du travail et de toutes les hiérarchies, au « vivre sans temps mort, jouir sans entrave »."

 présentation :
https://infokiosques.net/spip.php?article588  

lire la brochure :
https://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=588  

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https://infokiosques.net/IMG/pdf/broch_mai68.pdf
(24 pages A5, 1.6 Mo) 


 Un jour dans ma vie – Ecrit de prison


Bobby Sands (1997)
Quand l’humiliation est quotidienne, le froid incessant, les corps endoloris, et la liberté un mot imprononçable, c’est souvent de prison dont il est question. Celle de Bobby Sands a l’odeur de la guerre d’Irlande, le goût du pas si lointain et du pourtant déjà occulté.
Chroniques d’enfermement, ce texte révèle la bataille politique que les prisonniers continuent de mener jusqu’à épuisement derrière les barreaux, à coup de solidarité et d’increvables espoirs.

 

 présentation :
https ://infokiosques.net/spip.php ?article550 

 lire la brochure :
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=550  

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https ://infokiosques.net/IMG/pdf/bobbysands-A4.pdf
(64 pages A5, 801.8 ko) 

 


A bas le prolétariat. Vive le communisme !


 

Les Amis du Potlatch (1979)

A bas le prolétariat
Ceux qui ne visent pas à devenir une puissance parmi les puissances de ce monde, mais veulent les briser, pourraient résumer leur programme ainsi : « A bas le prolétariat ». Non pas évidemment dans le sens d’une opposition aux prolétaires en tant qu’hommes ; mais parce que précisément l’on ne peut être un homme qu’en refusant d’être un prolétaire. Les révolutionnaires ne proposent pas l’amélioration de la condition prolétarienne mais sa suppression. La révolution sera prolétarienne par ceux qui la feront et nti-prolétarienne par son contenu.

Vive le communisme !


Les escarmouches de la guerre sociale de ces dix dernières années accentuent la menace qui pèse sur la misère du salariat. La crise ne peut que s’aggraver, une solution pacifique est exclue. Pour le moment les forces du mieux monde sont contraintes à l’offensive. Mais rien n’est encore joué. Refuser l’enjeu de l’ennemi : réformer pour conserver le monde de l’économie. Reconnaître notre terrain ; mettre en avant la possibilité du communisme. C’est ce à quoi contribue la théorie de la révolution communiste. Donnons-nous les armes décisives pour l’embrasement qui vient.

Les Amis du Potlatch, 1979.

 présentation :
https ://infokiosques.net/spip.php ?article560 

 lire la brochure :
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=560  

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https ://infokiosques.net/IMG/pdf/abasleprol-brochure.pdf
(24 pages A5, 2.5 Mo) 


 La question Fem


 Joan Nestle (1984)

Joan Nestle est une fem juive de 60 ans qui fait ses débuts de lesbienne dans les bars de la classe ouvrière de Greenwich Village à New York, à la fin des années 50. Sa vie s’est construite autour de ses passions de fem et des mouvements historiques qui l’ont marquée : le maccarthysme, le mouvement pour les droits civiques, le mouvement de liberation des femmes, celui des queers, les luttes à propos des questions sexuelles. En 1973, elle a co-fondé les Lesbian Herstory Archives de New York. Deux de ses livres, "A Restricted Country" et "A fragile Union" décrivent ses explorations des univers du désir, de la mémoire et de la resistance.

 présentation :
https ://infokiosques.net/spip.php ?article564 

 lire la brochure :
https ://infokiosques.net/imprimersans2.php ?id_article=564 

  télécharger le PDF :
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/fem.pdf
(16 pages A5, 75.8 ko) 

 


 Mémoires d’un ouvrier en Espagne durant la période 1920-1940


 Balthasar Martinez (1940)

Balthasar Martinez raconte sa vie d’ouvrier syndiqué à la CNT avant l’éclatement de la guerre, puis son internement par le régime franquiste dans le camp de concentration de Pampelune.

Ces "Mémoires" ressemblent à un scénario de film. Mais c’est bien la réalité qui est décrite. Celle de la vie d’ouvriers espagnols avant le début de la guerre civile. Un témoignage édifiant sur la faiblesse de l’État Républicain qui a laissé la réaction organiser son coup d’état tout en maintenant l’exploitation des ouvriers. Un témoignage sur une conscience révolutionnaire loin des théoriciens de salon.

 présentation :
https ://infokiosques.net/spip.php ?article573 

 

 lire la brochure :
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=573  

 

 télécharger le PDF :
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/Memoires_d_un_confedere_en_Espagne.pdf
(68 pages A5, 324.1 ko) 

 

 et aussi en DOC :
https ://infokiosques.net/IMG/doc/Memoires_d_un_confedere_en_Espagne.doc 

 


 

A bas les restaurants !
La critique d’un travailleur de l’industrie alimentaire


Traduit de l’anglais par "Le bloc de l’Est : Hoche la tête !", "À Bas les Restaurants" est un guide illustré sur la vie quotidienne des travailleurs de restaurants, leurs misère, stress et aliénation, mais aussi comment ils luttent contre cette vie. S’appuyant sur plusieurs idées anti-capitalistes et sur une grosse tranche d’expérience personnelle, c’est moitié analyse, moitié appel aux armes.

 

 présentation :
https ://infokiosques.net/spip.php ?article563 

 lire la brochure :
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=563  

 télécharger le PDF :
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/ar_francais.pdf
(60 pages A4, 13.2 Mo) 

 voir le portfolio :
http://www.prole.info/fr/ar/index.html  


 La joie de la révolution


A travers une écriture simple et claire, Ken Knabb donne dans ce recueil de précieux conseils aux révolutionnaires en herbes et permet aux "ancienNEs" de remettre en question certaines de leurs conceptions.

Si cet ouvrage n’aborde pas les raisons de faire la révolution (si vous n’en ressentez pas la nécessité, il existe peu de chance qu’un quelconque texte vous y incite), vous pourrez y trouver de nombreuses pistes pour répondre aux questions d’ordre pratiques et théoriques auxquelles se confronte tôt ou tard toute personne désireuse de transformer radicalement la société.

Sommaire :

Chapitre 1 : Quelques réalités de la vie

 Utopie ou rien
 Le "communisme" stalinien et le "socialisme" réformiste ne sont que des variantes du capitalisme
 Démocratie représentative contre démocratie de délégués
 Les irrationalités du capitalisme
 Quelques révoltes modernes exemplaires
 Quelques objections fallacieuses
 Domination croissante du spectacle 

Chapitre 2 : Préliminaires

 Brèches individuelles
 Interventions critiques
 La théorie contre l’idéologie
 Éviter les faux choix, élucider les véritables choix
 Le style insurrectionnel
 Le cinéma radical
 Le ludisme
 Le scandale de Strasbourg
 Misère de la politique électorale
 Réformes et institutions alternatives
 Le politiquement correct ou l’aliénation égale pour tous
 Inconvénients du moralisme et de l’extrémisme simpliste
 Avantages de l’audace
 Avantages et limites de la non-violence 

Chapitre 3 : Moments de vérité

 Les causes des brèches sociales
 Les bouleversements de l’après-guerre
 L’effervescence des situations radicales
 L’auto-organisation populaire
 Les situationnistes en Mai 1968
 L’ouvriérisme est dépassé, mais la position des ouvriers est toujours centrale
 Grèves sauvages et sur le tas
 Grèves de consommateurs
 Ce qui aurait pu arriver en Mai 1968
 Les méthodes de la confusion et de la récupération
 Le terrorisme renforce l’État
 La lutte finale
 L’internationalisme 

Chapitre 4 : Renaissance

 Les utopistes n’envisagent pas la diversité post-révolutionnaire
 Décentralisation et coordination
 Quelques garanties contre les abus
 Consensus, décision majoritaire et hiérarchies inévitables
 L’élimination des racines de la guerre et du crime 

 

 présentation :
https ://infokiosques.net/spip.php ?article426 

 lire la brochure :
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=426  

 télécharger le PDF :
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/ken_knabb_joie_de_la_revolution.pdf
(88 pages A5, 1.3 Mo) 


 Manifeste du sabotage en entreprises


 Cette brochure a été réalisée dans le seul but d’en finir avec le travail obligatoire, et avec le capitalisme de manière plus générale…

Au sommaire :

 Le sens des maux
 Contre la bêtise du travail au bureau, vive le mauvais esprit !
 Sabotage dans les entreprises américaines
 Guide de survie au boulot
 La France d’en bas contre-attaque
 Comment virer son patron
 L’informatique dans l’entreprise
 Quelques exemples de sabotage en entreprise
 Bibliographie 

 

 présentation :
https ://infokiosques.net/spip.php ?article479 

  télécharger le PDF :
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/sabotage-entreprises.pdf
(24 pages A5, 6.2 Mo) 

  Actions directes contre le nucléaire 1973-1996
Contribution à l’histoire de la lutte contre les nécrotechnologies


 Les présentes brochures ne racontent pas l’histoire de la lutte contre le nucléaire, mais UNE histoire (partielle), celle d’actions directes (en France) contre une technologie imposée de force, "démocratiquement", à la population.

Partout où les installations nucléaires ont voulu être implantées, il y eut des résistances, plus ou moins violentes. Petit aperçu de l’histoire de cette lutte méconnue et occultée…

Chronologie allant de 1973 à 1996 en 2 volumes !

 présentation :
https ://infokiosques.net/spip.php ?article553 

 lire la brochure :
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=553  

  télécharger les PDF :
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/actionsdirectesnucvol1-A4.pdf
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/actionsdirectesnucvol1-A5.pdf
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/actionsdirectesnucvol2-A4-2.pdf
https ://infokiosques.net/IMG/pdf/actionsdirectesnucvol2-A5.pdf
(96+92 pages A5, 4×2 Mo) 

 

 >> >> LE SUPER BULLETIN AVANT ET APRES


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Des nouvelles publications parues sur le site et/ou diffusées par les distros et infokiosques présents sur le site
 des nouvelles ouvertures/fermetures d’infokiosques
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 >> >> IL Y A…

Il y a maintenant 255 brochures qui sont répertoriées ici, tout simplement,

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 >> Sous les pavés, les flics


LA RUMEUR P.O.R.C.

Publié: 21 Mai 2008 par luttennord dans Vidéos

Emeutes, et ce soir c’est la guerre !!!

Publié: 19 Mai 2008 par luttennord dans Vidéos

 

Manif du 22 Mai à Lille : Appel de la CNT

Publié: 19 Mai 2008 par luttennord dans Rendez vous


contradictions entre les luttes de l’immigration et l’extrême gauche

 

Mercredi 21 mai 2008 à Lille

Les Indigènes de la République (59 ) et Idées à Coudre

L’immigration face à la gauche et l’extrême gauche des années « 68 »

20h : Conférence de Saïd Bouamama (sociologue), et témoignages.

Au Théâtre de la Découverte à la Verrière, 28 rue Alphonse Mercier, (M° Gambetta)

Les rapports entre les luttes de l’immigration postcoloniale (et de leurs enfants) et les organisations de « gauches » et « d’extrême gauche » sont marqués par des moments d’unité et de combats communs et des moments d’affrontements et d’oppositions.

Du début du siècle à aujourd’hui une série de problématiques a été ou est toujours source de tensions au sein « des gauches » : mouvements de décolonisation ; question palestinienne ; luttes des foyers de travailleurs immigrés ; sur-exploitation de la main d’œuvre immigrée ; violences racistes ; marches pour l’égalité et contre le racisme ; neutralisation des luttes (ex : Sos Racisme) ; luttes des sans papiers ; « affaire du foulard » ; stigmatisation des musulman-es et des « jeunes de banlieues » arabes ou noirs ; discriminations racistes ; autonomie et auto-organisation des luttes de l’immigration ; etc.

Il est incontournable d’analyser ces contradictions et leurs effets concrets pour saisir ce qui contribue à diviser ceux qui auraient intérêt à s’unir.

indigenes_npdc MeL yahoo.fr 06 87 35 51 09

 idees.a.coudre MeL gmail.com


Résistons ensemble / bulletin numéro 64 / mai 2008

Publié: 12 Mai 2008 par luttennord dans Infos

RESISTONS ENSEMBLE / bulletin numéro 64 / mail 2008 Les « M. Propre » des luttes

– Les « M. Propre » des luttes
– Lettre d’Ivan et Bruno (extraits)
– On n’a pas peur !
– Répression du mouvement lycéen

– [ S U R L E V I F ]
Témoignage d’un retenu du centre de rétention de Vincennes

– [C H R O N I Q U E D E L ‘A R B I T R A I R E]
100 sans-papiers en grève de la faim au CRA de Vincennes…
Fichier « ardoise »
Le boîtier « anti-jeunes »…
« Bavure » sans frontière
Air expulsion
Reda Remmoudi
Nouvelle chronique de comparutions immédiates
Chronique d’une soirée étudiante
Loi du silence à la prison pour mineurs de Meyzieu

– [ A G I R ]
Dijon – Semaine de luttes anti-carcérales
Concert de soutien pour Ivan et Bruno

Pour télécharger ce bulletin mis en page au format pdf :
http://resistons.lautre.net/

Les « M. Propre » des luttes

Alors que le mouvement lycéen multiplie les manifestations, la répression n’est pas en reste. Les luttes lycéennes connaissent leur lot de violences policières : présence en masse, matraquages stéroïdés, gazeuses, flics en civils, et autres gardes mobiles, interpellations… Mais la violence d’État n’est pas le monopole des flics, et les récentes luttes lycéennes ont vu s’affirmer une autre forme de répression celle des Services d’Ordre (parfois même privés). Pas si différente en fait puisque tout ce beau monde ne rechigne pas à la tâche et sait travailler la main dans la main.
Il s’agirait de « sécuriser les manifestations », trier les « bons manifestants » des « mauvais », les « gentils » des « casseurs ». Mais de qui parle-t-on ? D’une jeunesse en révolte, qui subit l’exclusion, qui n’a plus rien à attendre de l’éducation nationale, que ces syndicats et partis s’empressent de zapper ; de ceux qui ne se satisfont pas des slogans réformistes, ceux en désaccord avec une vision superficielle d’une école qui préparerait dans les meilleures conditions à l’exploitation ou à l’exclusion, ou encore de celui qui se fait chopper parce que sa tête est trop foncée…
Lorsque la gauche, à la manière des partis de droite, brandit le spectre de l’insécurité c’est pour mieux passer sous silence la violence sociale… Et finalement, lorsque ses sbires se mêlent à la répression c’est toujours pour évacuer ces mêmes questions à coup de matraque…

Lettre d’Ivan et Bruno
depuis les prisons de Fresnes et Villepinte (extraits)

« Salut à tous les copains, à tous ceux qui ne sont pas résignés à la situation que nous vivons : occupation policière des rues, des villes, rafles, expulsions, arrestations, difficultés quotidiennes, dépossession de nos vies… Si nous prenons le parti de la révolte, c’est pour toutes ces raisons, pour retrouver le pouvoir sur nos vies, pour la liberté de vivre…
Ce n’est évidemment pas au regard de ce que nous détenions ou de ce que nous projetions de faire que nous avons été traités de la sorte. L’État criminalise la révolte et tente d’étouffer toute dissidence “non-autorisée”… Les fichiers de police et des renseignements généraux construisent des “profils-types”… Le pouvoir assimile cette figure à des terroristes, construisant une menace pour créer un consensus auprès de sa population, renforcer son contrôle et justifier la répression… C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui en prison…
C’est la solution choisie par l’État pour la gestion des illégalismes, des “populations à risque” Aujourd’hui il faut enfermer plus pour plus longtemps… Si nous luttons aux côtés de sans-papiers, c’est que nous savons que c’est la même police qui contrôle, le même patron qui exploite, les mêmes murs qui enferment… Nous ne nous considérons pas comme des “victimes de la répression”. Il n’y a pas de juste répression, de juste enfermement. Il y a la répression et sa fonction de gestion, son rôle de maintien de l’ordre des choses : le pouvoir des possédants face aux dépossédés.
Quand tout le monde marche en ligne, il est plus facile de frapper ceux qui sortent du rang. Nous espérons que nous sommes nombreux et nombreuses à vouloir posséder pleinement nos vies, à avoir cette rage au cœur pour construire et tisser les solidarités qui feront les révoltes ».

Bruno et Ivan, avril 2008.
La lettre dans son intégralité : http://resistons.lautre.net/article.php3 ?id_article=382

On n’a pas peur !
Bombes fumigènes artisanales, clous tordus (voir RE n°62) et voilà trois jeunes poursuivis comme des apprentis terroristes. Une campagne de presse téléguidée par le gouvernement alimente la chasse à courre. L’Express et Le Point du 1er mai (http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=98827) vomissent sur l’« ultragauche », sur la « mouvance anarcho-autonome ». Mais tout ça ne suffira pas à étouffer la volonté de combattre des dizaines de milliers de lycéens, des sans-papiers… Malgré l’intimidation, une centaine de personnes ont manifesté devant la cour d’appel de Paris qui devait, évidemment, rejeter la mise en liberté provisoire d’Ivan et de Bruno. Le rassemblement du 21 avril a été violemment réprimé, une trentaine d’arrestations, une GAV avec des violences policières contre une camarade. La campagne pour le soutien et pour la libération des emprisonnés continue.

Répression du mouvement lycéen
Le spectre du « casseur » fonctionne toujours aussi bien
À Toulon le 3 Avril, la police entreprend de débloquer plusieurs lycées ; Jason enchaîne des poubelles à la grille d’entrée pour préserver le blocage, un policier tire sur la chaîne, de l’autre côté on lâche, la chaîne retombe sur le policier, 24 h d’ITT. Jason passe 24 h en garde à vue. Le 18 avril au tribunal il est déclaré coupable. Pour le procureur « il ne fait aucun doute du caractère volontaire de son geste », alors même que le policier concerné déclare n’être assuré ni du caractère volontaire, ni de l’identité de celui qui a lâché la chaîne.
Dans le Val de Marne, début avril le lycée Darius Milhaud est le théâtre d’interventions policières répétées : charges, brutalités, tirs de flashball (une élève mineure a été hospitalisée après en avoir reçu un dans le ventre), gardes à vue et prélèvements ADN sous la menace d’aggravation des peines sans la présence des parents (pétition sur http://www.fcpe94.ouvaton.org/spip.php ?article277)
Le 9 avril, à Vitry sur Seine, 3 lycéens au casier vierge ont été condamnés à des peines de prison de 4 à 12 mois avec sursis alors qu’un 4ème, déjà condamné pour vol, a écopé de 8 mois ferme : ils ont été accusés d’avoir incendié deux poubelles devant leur lycée. Pour le substitut du procureur il s’agissait d’une « action organisée, concertée », d’un « comportement de casseur sous couvert de revendications démocratiques », réponse de l’avocat : « si c’était des casseurs, ils seraient allés dans le centre commercial du coin », encore un qui feint de ne pas comprendre que s’il n’y a pas de révolte sans casse, il n’y a pas non plus de casse sans révolte.

> [ S U R L E V I F ]

Témoignage d’un retenu
du centre de rétention de Vincennes

Avril 2008. Il raconte qu’un retenu s’est fait frappé par une vingtaine de flics : « Il mange que hallal, la cuisinière l’a insulté, il a envoyé le plat qui ne l’a pas touchée : il ne pouvait pas l’atteindre, il y a un grillage entre les deux. La cuisinière a dit qu’il lui avait craché dessus ;vingt policiers l’ont tabassé en dehors des caméras, il fait 1,50 mètres, il était bien amoché, rangers sur le visage, ils ont essayé de lui casser le poignet. Après, ils l’ont mis une heure en isolement. Ils lui ont mis les menottes, beaucoup trop serrées : il est sorti avec les poignets enflés. On lui a dit de porter plainte mais tout est en dehors des caméras » Après, il raconte le travail de l’infirmière : « À chaque affichage (dates des expulsions), c’est la panique, le désespoir. Les gens tombent malades et ils ne veulent pas appeler le Samu. Ils ne donnent que du Doliprane. Pour un Egyptien, il souffrait, avait mal au ventre. L’infirmière a donné un Doliprane et a dit qu’il faisait semblant, qu’il avait seulement une crise d’angoisse. Il continuait à avoir mal dans sa chambre, alors on a insisté pour qu’ils appellent le Samu, ils voulaient toujours pas. On a dit qu’il fallait pas qu’il meure, les flics ont répondu qu’il avait vu l’infirmière et qu’elle prendra sur elle si il meurt. Finalement ils ont appelé le samu. Il avait un rein bloqué, qui marchait plus. » Contact : fermeturetention Rqr yahoo.fr

> [C H R O N I Q U E D E L ‘A R B I T R A I R E]

100 sans-papiers en grève de la faim au CRA de Vincennes…
Depuis le 1er mai. Leurs revendications : libération de tous les détenus ; arrêt de toutes les procédures juridiques et administratives ; dédommagement de tous pour le préjudice subi (perte de travail, de logement…). Un millier de manifestants solidaires ont marché le 4 mai, depuis la Porte Dorée jusqu’au CRA de Vincennes, marche suivie d’un concert. Ne les laissons pas seuls, ils sont des nôtres !

Fichier « ardoise »
C’est le nom du nouveau logiciel de renseignement pour les services nationaux de police et de gendarmerie. Synthétiser, centraliser en bref améliorer encore le fichage des individus. Au passage, le logiciel prévoit de renseigner une rubrique « état de la personne », entendue comme victime, témoin ou auteur au cours d’une procédure ; à savoir ses orientations sexuelles, sa situation psychologiques, ses activités politiques etc. Les réactions suscitées ont forcé le ministère de l’Intérieur à revoir sa copie. Le projet sera sûrement nettoyé de certains critères, mais l’essentiel restera pour « les besoins opérationnels »… C’est l’histoire de la carotte et du bâton.

Le boîtier « anti-jeunes »…
émet des sons ultra aigus inaudibles pour les plus de 25 ans mais insoutenables pour ceux qui en ont moins. Son but ? Repousser les jeunes dont le comportement est jugé « anti-social ». En GB, des milliers de commerçants en ont un ; aux Pays-Bas et en Suisse, ce sont des municipalités ; en France, le tribunal de Saint- Brieuc a finalement interdit à un particulier d’en faire usage pour « préserver la tranquillité » de sa résidence secondaire dans une petite station balnéaire. C’est que le boîtier était jugé dangereux pour les jeunes animaux, les enfants et les femmes enceintes, on est donc pas à l’abri d’une pose dans une zone où toute la population serait jugée dangereuse (jusqu’aux chiens, de combat bien sûr).

« Bavure » sans frontière
Le 26 novembre 2006, Sean Bell, jeune homme allant fêter son enterrement de vie de garçon accompagné de deux amis, avait été abattu de 50 balles dans le corps par trois flics de New York. Lors du jugement le 25 avril 2008, les flics affirmaient avoir vu une arme a feu brandie par un ami de Sean Bell, ce qui leur « donnait le droit » d’ouvrir le feu sur la voiture. Lors de l’enquête, aucune arme n’a été retrouvée, mais le juge a acquitté les 3 criminels qui sont sortis par une porte dérobée. Un gros comité de soutien s’est organisé pour soutenir la famille et des échauffourées ont eu lieu devant le tribunal et des manifestations réclamaient justice pour Sean Bell et ses amis.

Air expulsion
La Gold Card, les policiers en rêvaient, Air France l’a fait. Pourquoi se priver des avantages d’Air France quand c’est si gentiment proposé. Parce que le keuf qui expulse est un client comme un autre, et parce qu’il est voué a devenir un très gros client pour les mois et années qui viennent, alors il faut fidéliser. Et oui, dans cette république merdique il y a toujours eu des corps de métier qui on tiré un bénéfice de la misère humaine…

Reda Remmoudi
La famille et le comité de soutien ont manifesté devant le tribunal de Bobigny pour que le dossier soit de nouveau instruit et qu’il ne tombe pas dans les oubliettes. Une délégation qui voulait rencontrer un responsable s’est vue interdire l’entrée du tribunal. La manifestation a réuni 40 personnes, une banderole a été déployée, et des slogans scandés, la lutte continue…

Nouvelle chronique de comparutions immédiates
Karim est plus fort que Bruce Lee, il met des coups de pieds dans la tête des policiers alors qu’il a les mains attachées dans le dos !!! Un an ferme pour vol d’un pack de bières. Nouvelle jurisprudence : lors du procès il est soutenu et entendu que mettre un coup de pied dans une chaise est une violence sur un fonctionnaire de police. En plus de la prison, Karim devra remplir les poches des flics : 100 euros par tête ; aucun d’entre eux n’a été blessé. L’intégralité sur http://rebellyon.info/article5144.html

Chronique d’une soirée étudiante
La K’fet sur Yvette est une association de l’Université Paris Sud 11 du Campus d’Orsay. Le 18 avril, comme tous les vendredis, a lieu un concert gratuit. La police débarque alertée par la sécurité du campus suite à un accrochage bénin. Ils demandent l’évacuation des lieux. Mais, lorsque les premières personnes sortent dans le calme, les agents équipés de matériel anti-émeute balancent grenades lacrymogènes et tirent à vue au flashballs et chevrotines en caoutchouc vers la seule issue praticable… Source, infos sur http://18avril2008.canalblog.com/

Loi du silence à la prison pour mineurs de Meyzieu
Que veut-on tant y camoufler ? Ceux qui ont essayé de contacter les familles sont menacés par la police. « Ce que nous savons aujourd’hui des établissements pour mineurs, et plus particulièrement de celui de Meyzieu, laisse deviner pourquoi l’Administration pénitentiaire craint la transparence : outre le suicide d’un jeune détenu en février dernier, la tentative de suicide d’un autre détenu la semaine dernière, l’émeute (…) dans les jours qui ont suivi l’ouverture de l’établissement, il y a aussi les éléments que nous ont apportés les entretiens avec les familles : il existerait un cachot de un mètre sur un, dans lequel les détenus seraient parfois enfermés (…) ; l’utilisation du mitard extrêmement fréquente (…) » Voilà une société qui prétend pouvoir donner des leçons de démocratie au monde entier. L’intégralité sur http://rebellyon.info/article5129.html contact : infoepm Rqr no-log.org

> [ A G I R ]

Dijon – Semaine de luttes anti-carcérales
Du 22 au 31 mai projections, conférences, concerts… Une dizaine de jours pour dénoncer les différents types d’enfermement, réquisitionner l’existence même des prisons et introduire des alternatives ou du moins des formes d’organisation face à la répression. Infos, contact : anticar Rqr brassicanigra.org http://brassicanigra.org/

Concert de soutien pour Ivan et Bruno
Le 24 mai, à partir de 19h à la CIP-IDF, 14-16 quai de Charente, métro Corentin Cariou, 75019 Paris avec Banquet Bouffe Vegan : Food not Bombs…