Archives de juillet, 2012

Troisième voie ah ah ah !

Publié: 28 juillet 2012 par luttennord dans Antifascisme, Infos, Rendez vous
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Vous vous ennuyez ce week-end end ? Vous êtes un brin nostalgique de l’ordre et la pureté de la race Vous aimeriez écouter un groupe qui exhibe fièrement croix celtique et référence hitlérienne ?

Alors le week-end end organisé par Troisième voie Nord pas de Calais est fait pour vous !!!

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Au menu du sport, du foot, un barbecue et un concert et le tout dans une ambiance au doux parfum raciste et antisémite !

Parmi les participants des belges comme ces charmants monsieur de Nation, Emerson au centre de la photo a promis de porter a nouveau son tee-shirt CONSDAPLE en référence bien sur au NSDAP

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Pour l’antisémitisme on peut compter sur le Picard Crew ! On vous laisse apprécier…no comment !

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Et enfin pour le coté culturel on vous présente Lemovice ! Vous apprécierez encore une fois les références avec ici des drapeaux « Blood&Honour » que du lourd on vous dit !

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Bien sur le ton humoristique de cet article ne saurait masquer notre colère et notre exaspération de voir se multiplier les activités fascisantes dans notre région.

Le secret sur le lieu de l’événement fut bien gardé jusqu’à cette nuit ou le chef lâcha le morceau et c’est Bubsy qui l’annonce : Rv dès 10h dans les locaux de la Maison de L’artois à Auchel, aucune crainte la sécurité sera sur place…ça tombe bien nous aussi !

A ce soir !


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RÉSISTONS ENSEMBLE / bulletin numéro 110 / Juillet 2012

Le vrai critère de régularisation

[ R I P O S T E dans les quartiers populaires ]

À Mulhouse

À Digue-les-bains

À Sceaux

Face aux crimes policiers

[ A G I R ]

Une campagne de communication pour Wissam

[ L A P R I S O N T U E ]

Pour Kaoutar et Philippe

[ S U R L E V I F ]

Face à face

[ C H R O N I Q U E D E L ’A R B I T R A I R E ]

Une interpellation, une perquisition, un contrôle : trois morts

Verdict dans le procès « antiterroriste » à Paris

Villiers-le-Bel : dur pour les familles


Encore des violences policières à Clermont-Ferrand

Une fillette blessée par la police

[ A G I R ]

Collectif anti-répression nancéien

Pour télécharger ce bulletin mis en page au format pdf :

http://resistons.lautre.net/

Le vrai critère de régularisation

Le tri des sans-papiers au « cas par cas » est devenu le credo commun à gauche comme à droite. L’exigence « des papiers pour tous ! » n’est plus qu’un cri dans le désert, un slogan creux dont le sens profond n’est plus pris au sérieux que par quelques collectifs ou individus. Pourtant il y 15 ans à peine, au milieu des années 90, cette revendication « des papiers pour tous » était au cœur des débats, des négociations, des discussions avec les organisations du soutien et entre les sans-papiers eux-mêmes.

Il faut ouvrir les yeux, même si ça fait mal. Une guerre idéologique a été gagnée par les défenseurs de l’État et des banques : c’est « l’étranger » qui nous empêcherait d’être heureux.

« 500 000 Juifs, c’est 500 000 chômeurs », disait Hitler. On n’en est pas aux chambres à gaz, mais la même logique est en marche. Déjà en 1981, à Vitry-sur-Seine, la mairie communiste chassait au bulldozer des immigrés africains de leur foyer. « Produisons français » lançait, sur un fond bleu-blanc-rouge le PCF. Le Front National, à l’époque très minoritaire, s’en réjouissait, rajoutant juste « bien sûr, mais… avec des travailleurs français. ». Le 23 août 1996, au petit matin, les CRS défonçaient, à coup de hache, la porte latérale de l’église Saint-Bernard occupée par les sans-papiers en lutte, rassemblés autour de la revendication « des papiers pour tous ». Encore, en juin 2009, le SO de la CGT a chassé à coup de lacrymo de la Bourse du travail de Paris des sans-papiers qui y cherchaient refuge. Et le 26 juin dernier, 150 à 200 gendarmes détruisaient à la pelleteuse un camp de Rroms à Aix en Provence, chassant au petit matin, femmes, malades, enfants…

Manuel Vals promet quelques retouches cosmétiques et s’en tient à la politique de l’époque Sarkozy : aux 30 000 régularisations par an sur la base de « critères ».

Quant à Mélenchon, il veut régulariser les « travailleurs qui ont un contrat » : les autres peuvent être mis dehors ! Dans une lettre ouverte à Hollande 26 organisations (MRAP, GISTI, Solidaires, PCF, Parti de gauche, NPA…) ne font pas beaucoup mieux, ils lancent une supplique au Prince : soyez plus humain ! Mais « des papiers pour tous »… silence radio.

Madjiguène Cissé, une des porte-paroles de Saint Bernard écrivait en 1999 : « En refusant le principe du tri, en clamant haut et fort que chacun d’entre nous avait ses raisons d’être là, nous rappelons aux pays riches les conséquences désastreuses de la colonisation, du néo-colonialisme… Les pays riches, en voulant restreindre nos possibilités d’installation et en limitant nos droits, d’une part, nient leur responsabilité économique et politique et, d’autre part, perpétuent sur leur propre territoire l’exploitation des richesses de notre pays ».

Rien à rajouter. Assez de baratin. La revendication et la lutte pour des « papiers pour tous » est le critère, le vrai, celui qui devrait être le nôtre, face aux leurs.

> [ R I P O S T E dans les quartiers populaires ]

À Mulhouse

Tous les soirs de la 3e semaine de juin, dans le quartier Bourtwiller, des jeunes ont incendié poubelles ou carcasses de voitures pour attirer les flics dans la rue et s’affronter à eux ; le 20 juin 4 cocktails Molotov sont tirés dans la cour du poste de police, le lendemain les voitures de la BAC sont caillassées et encore visées par des cocktails. Selon le chef de la sécurité du département (qui menace les lanceurs des assises) ce sont bien « des confrontations avec des policiers qui sont clairement visés ». Et personne ne se demande pourquoi ?

À Digue-les-bains

Le 21 juin c’est la fête de la musique dans le centre-ville. Vers 1h30 du matin les flics font arrêter la musique. Furieux, des jeunes protestent en jetant insultes et canettes ; les flics interpellent 3 des lanceurs et se retranchent dans le comico. 200 personnes se rassemblent alors devant. Les flics en tenue anti-émeutes lancent des lacrymos. Les jeunes ne décolèrent pas : incendies de poubelles, d’abribus et affrontements avec les flics dureront toute la nuit.

À Sceaux

Le 25 juin 5 flics font leurs courses au simply market. Ils sont en civil et hors service, mais 3 hommes les reconnaissent. S’ensuit une bagarre : 6 flics blessés et les 3 hommes mis en GAV.

Face aux crimes policiers

12 personnes sont mortes depuis le début de l’année 2012, point commun : dans chacune de ces histoires, la police est impliquée, directement ou indirectement. Si souvent ces drames tombent dans l’oubli, certaines familles, des proches, s’organisent, parfois autour d’un comité de soutien. De nombreux rassemblements, concerts, manifestations… ont parsemé ce mois de juin.

Plusieurs manifestations (dont un tournoi de foot le week-end du 16 juin) ont regroupé des dizaines de personnes les samedis soir à Noisy-le-Sec en mémoire d’Amine Bentounsi tué le 21 avril 2012 par un policier de plusieurs balles dans le dos.

Le samedi 9 juin, un grand rassemblement était organisé au cœur de la Plaine du Lys à Dammarie-les-Lys en hommage à Youssef Mahdi 24 ans, mort noyé dans la seine alors qu’il voulait échapper à un contrôle de police. Ce fut un moment d’émotion et de débats improvisés en toute liberté.

Le même jour plusieurs dizaines de personnes se rassemblaient à Argenteuil pour la 3e commémoration de la mort de Ali Ziri, ce retraité mort entre les mains de la police.

Toujours le 9 juin devant le nouveau commissariat à Clermont-Ferrand des dizaines de personnes réclamaient vérité et justice pour Wisssam El Yamni, ce jeune homme de 30 ans, battu par la police le 1er janvier 2012, qui succombera à ses blessures 10 jours plus tard. Suite à cette mobilisation, la seconde autopsie réclamée par la famille a enfin été ordonnée. Le dimanche 17 juin, un moment de recueillement était organisé pour l’enterrement du jeune homme.

Le samedi 16 juin, plusieurs centaines de personnes manifestaient à Paris dans le XXe arrondissement en mémoire de Lamine Dieng. 5 ans après sa mort dans un fourgon de police la mobilisation se poursuit face à une justice immobile.

Le samedi 23 juin, plus de 200 personnes ont assisté à la manifestation foot-box au stade Gabriel Péri à Nanterre (92), organisée par l’association Ben-forever pour honorer la mémoire de Ben Maâmar, 20 ans, mort sur sa moto, poursuivi par la police il y a un an.

À leur initiative plusieurs familles se sont regroupées dans un collectif « Vies Volées » pour lutter contre ces crimes policiers, infos et mobilisations à suivre http://atouteslesvictimes.samizdat.net

> [ A G I R ]

Une campagne de communication pour Wissam

« Si vous êtes disponibles rien qu’une demi-heure pendant l’été pour distribuer ou afficher dans votre village ou ville un tract ou une affiche, et que vous souhaitez aider, merci de nous contacter afin que l’on vous fournisse tracts ou prospectus. » cjvpourwissam@gmail.comhttp://www.cjvpourwissam.over-blog.com

> [ L A P R I S O N T U E ]

Pour Kaoutar et Philippe

Le 8 juin, l’association Ban public annonçait la mort dans des circonstances indéterminées d’un homme de 34 ans à la maison d’arrêt de Chambéry. La 39e de la macabre série des suicides et morts suspectes en prison connues en 2012.

Mais la taule c’est aussi la lutte au quotidien, la résistance à l’acharnement carnassier de l’Administration Pénitentiaire.

Kaoutar Chtourou, pour avoir combattu l’arbitraire sans relâche, a été baladée, mal traitée, des années durant, de prison en prison. Puis, en mai elle obtenait le bracelet électronique pour un an, avant la conditionnelle. Sortie le 18, embauchée le 21, les gendarmes la réincarcèrent le 22, le Juge d’application des peines ayant fait appel… Le journal l’Envolée exige pour elle une cellule individuelle et que la date d’appel soit fixée au plus vite, question de survie.

Philippe El Shennawy, un autre révolté à bout, a cessé de s’alimenter depuis le 25 mai à la maison centrale de Poissy. En mai, après 37 ans de taule pour braquage avec prise d’otage, 2 évasions et 2 cavales, la cour d’appel de Versailles ne lui accorde que 5 ans de remise de peine pour « confusion » de condamnations, projetant sa sortie à 2032, au lieu de 2017 dans le meilleur des cas. Ses espoirs minés, il ne mange plus, sans revendication, en attendant la fin ? La dernière piste reste la grâce présidentielle…

L’Envolée radio sur FPP (www.rfpp.net) 106.3 FM les vendredi 19h / 20h30 envoleejournal@yahoo.fr

> [ S U R L E V I F ]

Face à face

Le 11 juin entre 18h et 19h au métro 4 chemins côté Pantin, « la police a commencé à faire des contrôles de papiers, comme à leur habitude. Un gars a été menotté et les flics ont commencé à le frapper. Du sang a giclé, des passants sont intervenus et se sont fait gazer et frapper également. Leur solidarité a toutefois permis que les flics arrêtent de taper sur le gars. Les gens se sont rassemblés, bloquant le carrefour. Des jeunes, des vieux, des femmes du quartier qui ont assisté au tabassage et en ont été très choqués. De très importants effectifs de police sont arrivés sur place. Après de longues minutes de face à face et des sommations, ils ont fait remonter les gens sur les trottoirs en les braquant avec leurs flashballs. » 3 autres personnes ont été arrêtées et également mises en GAV au commissariat de Pantin. 3 sont sorties le lendemain matin (dont l’homme qui avait été frappé) la 4e a été transférée au CRA de Bobigny, il n’est pas encore sorti d’affaire.

> [ C H R O N I Q U E D E L ’A R B I T R A I R E ]

Une interpellation, une perquisition, un contrôle : trois morts

Lundi 11 juin à Saint-Brieuc (22), des policiers se rendent chez un homme de 49 ans pour l’interroger sur une affaire de braquage. D’après les flics, l’interpellation se serait « bien passée » jusqu’au moment où l’homme serait monté chercher ses médicaments, accompagné par l’un d’eux. 5 minutes plus tard, l’homme est mort abattu par le flic. Le récit des faits par le procureur est digne d’un film de John Woo : « Dès l’arrivée dans la chambre, l’homme a fermé à clé. Il a sorti une ordonnance et dans le même temps a pris une arme. Il a menacé le policier et lui a demandé de s’automenotter. Voyant l’arme du policier à sa ceinture, il l’a prise avec l’étui. Le policier a tenté de le raisonner. L’homme a tiré deux coups avec son arme (…) C’est alors que le policier, qui était maintenu au sol, a réussi à se dégager et à reprendre son arme qui était sous le bras du tireur. Il a fait feu une fois et a touché l’homme à la poitrine ». Alors on n’y croit ? On n’y croit pas ?

Mardi 12 juin, à Bondy (93), des gendarmes perquisitionnent le domicile familial d’un habitant du quartier Blanqui. Pendant l’intervention, sa mère meurt. Un habitant témoigne : « Rupture d’anévrisme ou malaise cardiaque d’après les pompiers… mais il paraît qu’elle a été bousculée… Elle n’est pas morte comme ça… son fils, tabassé et sous le choc, a été embarqué en sang. » Le doute s’empare des esprits et pour le dissiper les flics utilisent la manière forte : 40 voitures de police, des CRS venus en renfort quadrillent le quartier jusque dans l’après-midi ; des dizaines de bombes lacrymogènes et des obus de flash-balls sont tirés pour disperser les quelques gamins qui se sont révoltés.

Mardi 27 juin, à Millau (12), deux policiers de la BAC cherchent à contrôler un automobiliste, Nabil, 26 ans, qui prend la fuite. Les baqueux tirent, le jeune homme reçoit une balle qui lui sera fatale. D’abord présenté comme un accident de la route par des « sources policières » dans la presse, l’autopsie oblige à revoir la version officielle qui évoque la légitime défense, une version largement contestée par la famille. L’auteur du coup de feu a été mis en examen. Le 3 juillet quelques 300 personnes participaient à une marche blanche.

Verdict dans le procès « antiterroriste » à Paris

La justice s’est prononcée le 25 juin, au banc des accusés la supposée « mouvance-anarcho-autonome-francilienne »(lire le numéro précédent). Seul un accusé est relaxé, deux écopent de 1 an de prison dont 6 mois avec sursis, pour les autres : 2 ans de prison dont 1 an avec sursis, 30 mois dont 18 avec sursis et 3 ans dont 2 avec sursis. Des peines lourdes et surtout le maintien du caractère terroriste de l’affaire, de quoi asseoir la loi dite « antiterroriste » en rodage. Dans quelle lutte, quelle révolte l’État trouvera-t-il sa prochaine nébuleuse terrifiante ? Plus d’infos http://infokiosques.net/mauvaises_intentions

Villiers-le-Bel : dur pour les familles

Le procès a été reporté au 6 et 7 juin 2013 en raison de la mise en examen récente pour « faux témoignage » du prévenu (le policier qui conduisait) le tribunal estimant que les procédures pour homicides involontaires et pour faux témoignage doivent être traitées conjointement et non en parallèle. Compte rendu sur http://contrelenfermement.noblogs.org/


Encore des violences policières à Clermont-Ferrand

Le 19 juin, un ado de 16 ans a été convoqué au comico de Gerzat pour « une histoire de cœur ». La mère, présente lors de l’audition, a refusé de signer le PV, ne lisant pas le français. « Il y a eu des pressions morales, qui se sont transformées en violences physiques », affirme un autre de ses fils. Celui qui était présent décrit des policiers « sortant leur gun », des 
bousculades, sa mère « jetée contre le mur », frappée au visage, recevant des coups de pied à terre et enfin « attrapée par les cheveux et jetée dehors ». « Elle a été tabassée », s’emporte le père. Cette 
dame âgée de 54 ans a été vue, dans l’après-midi, par un médecin qui lui a délivré un certificat faisant état d’une fracture au coccyx, d’une entorse du poignet, de traces de strangulation et 
d’ecchymoses : incapacité temporaire de travail estimée à deux jours. Pour les flics c’est l’ado qui les aurait insultés et tapés alors que sa mère se serait volontairement jetée contre le portail fermé du commissariat ! Ils ont ouvert une enquête pour outrages, violences et rébellion.

Une fillette blessée par la police

Des affrontements éclatent entre des jeunes et la police à Vérière (Yveline) : cette dernière se fait caillasser et réagit en tirant des lacrymo en direction d’une aire de jeux où se trouvaient des familles. Une fillette est blessée. Le père est interpellé pour outrage est mise en danger d’un mineur…

> [ A G I R ]

Collectif anti-répression nancéien

Depuis la fin du mois de janvier il existe sur Nancy un collectif anti-répression indépendant de toute orga. Son but : assurer une défense juridique collective et apporter un soutien tant moral que matériel aux individus touchés par la répression. http://www.antirepnancy.lautre.net/


Comité des Sans Papiers 59 (CSP59) 42 rue Bernos 59000 Lille
tel : 0680575061 e-mail : csp59@wanadoo.fr

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Intimidation et menaces de poursuites pénales à l’encontre d’une soutien du CSP59 :
la solidarité n’est pas un délit !

Rappel des faits :

M. K., Sans Papiers organisé au sein du CSP59, fait l’objet d’un placement en
rétention en avril 2012. A l’audience du TGI de Lille le 23 avril 2012, le JLD
l’assigne à résidence. Mme S., amie de M. K., soutien du Comité des Sans Papiers
depuis plusieurs années, produit à la demande de l’avocat de M. K., les documents
nécessaires (attestation d’hébergement, justificatif de domicile).

Le 05 mai, une première fois, 3 agents de la PAF se présentent au domicile de Mme S.
qui est partie travailler et M.K. n’est pas à cette adresse.

Aucune autre manifestation de la PAF jusqu’à ce mercredi 11 juillet 12, où, de
nouveau 3 agents de la PAF se présentent au domicile de Mme S. qui est, là encore,
partie travailler. Dans la journée, elle reçoit un appel lui demandant de se
présenter à la PAF le lendemain à 8H. Aucune précision sur le motif ni même sur
l’identité de la personne l’ayant appelée. Mme S. rappelle l’accueil de la PAF en
s’étonnant de ce mode opératoire et précise qu’étant salariée elle ne pourra se
rendre à ce rendez-vous. La fonctionnaire du secrétariat téléphonique de la PAF sera
dans l’incapacité de lui préciser les raisons de cet appel et confirmera qu’elle
s’étonne du fait que Mme S. ignore l’identité de la personne qui lui a demandé de se
présenter à la PAF le lendemain matin à 8h.

Ce jeudi 12 juillet, à l’heure dite du rendez-vous, Mme S. reçoit de nouveau un
appel d’un fonctionnaire de la PAF qui lui rappelle sèchement qu’une « convocation »
lui a été faite et qu’elle n’est pas présente. Mme S. rappelle qu’elle a pris soin
de prévenir la veille par téléphone de son empêchement et demande des précisions sur
les motifs de cette « convocation ». Le fonctionnaire après avoir décliné son
identité lui précise qu’il s’agit d’un « entretien dans le cadre d’une enquête
préliminaire contre M. K. ». Mme S. convient qu’elle se présentera ce jeudi 12
juillet à 18H30.

Mme S. se présente, comme convenu à ce rendez-vous, accompagnée d’une autre
militante du CSP59 qui sur injonction du fonctionnaire de police ne pourra assister
à « l’entretien » et sera invitée à attendre en salle d’accueil.

L’entretien durera une vingtaine de minutes. Après qu’une fois encore elle s’étonne
d’être « convoquée » (sic les propos du fonctionnaire de la PAF) sans même n’avoir
reçu de convocation officielle, et après qu’elle demande à plusieurs reprises dans
quel cadre il lui a été demandé de venir, le fonctionnaire de la PAF lui répond : «
vous êtes simple témoin, et il vous est encore possible de vous soustraire à cet
interrogatoire mais alors la Police viendra vous chercher à votre domicile ou sur
votre lieu de travail ».

Mme S. constate à son entrée dans le bureau qu’un PV à son nom et reprenant sa
domiciliation est déjà rempli et que faute de « quelques questions » (sic les propos
tenus le matin même au téléphone par le fonctionnaire en question) il s’agit bel et
bien d’un interrogatoire. Mme S. refuse de signer le procès verbal après lecture de
celui-ci et vérifie que cette mention soit précisée sur le document. Le
fonctionnaire la raccompagne et à la dernière question de Mme S. sur les suites à
cet interrogatoire, le policier de la PAF lui répond que le PV va être transmis au
procureur de la République qui jugera de la nécessité d’une « poursuite pour délit
de solidarité » (sic le fonctionnaire de la PAF)…

Plus de 15 ans après les poursuites de Jacqueline DELTOMBE, la nouvelle majorité
présidentielle, « porteuse du changement », fait de nouveau planer la suspicion et
les menaces de poursuites pénales contre les militants engagés dans les luttes pour
la régularisation des Sans Papiers.

Cette majorité présidentielle, qui, hier, sous le gouvernement SARKOZY, criait son
attachement aux valeurs de solidarité et de justice sociale, s’arme aujourd’hui des
relents législatifs xénophobes et racistes qui font de la solidarité un délit dés
lors que des citoyens engagés affichent leur soutien à la lutte des Sans Papiers,
mettant ce soutien à ce combat légitime au même rang que les filières négrières du
travail clandestin, bras armé du patronat.

Le CSP 59 dénonce fermement cette tentative d’intimidation policière et questionne
les raisons et l’origine qui la motivent :

S’agit-il d’une ultime manœuvre d’une préfecture revancharde ? ou seraient-ce les
méthodes policières du Ministre Valls dans la droite ligne des Sarkozy, Besson,
Hortefeux et Guéant.

Le CSP59 réaffirme que nous ne céderont pas à cet honteux chantage de poursuite pénale.

NON la solidarité à la lutte des Sans Papiers n’est et ne sera jamais un délit !

Manifestation hebdomadaire tous les mercredis 18h Place de la République à Lille

Lille le 12/07/12.


LE CSP 59 ATTEND TOUJOURS UNE REPONSE A SA DEMANDE DE DEFENSE ARGUMENTEE MENSUELLE
DES DOSSIERS EN PREFECTURE DU NORD

Dans une interview au Monde du 28 juin, le nouveau ministre de l’Intérieur Manuel
Valls définit ses principes en matière de politique migratoire, notamment sa
politique concernant les sans-papiers : «Les régularisations doivent se faire en
s’appuyant sur des critères précis, objectifs, compréhensibles, à la fois par ceux
qui sont dans cette situation, ceux qui pourraient venir sur notre sol national, et
nos compatriotes. Ces critères sont les années de présence en France, la situation
par rapport au travail, les attaches familiales, la scolarisation des enfants. Ils
ont été interprétés de manière beaucoup trop restrictive et n’ont pas été appliqués
de manière uniforme sur l’ensemble du territoire par le précédent gouvernement».

Le CSP59 demande donc que soit concrétisée sa demande de défense argumentée
mensuelle des dossiers en préfecture du nord comme cela se faisait de puis 1996 et
surtout depuis l’accord Delarue en 2004 jusqu’à ce que l’ex-président Sarkozy le
discrimine en l’expulsant de la préfecture.

Le CSP59 attend toujours que le cabinet du Maire de Lille, saisi en tant que premier
secrétaire du PS lui donne la réponse du Ministre de l’Intérieur sur sa demande.

Le CSP59 ne comprend pas que sa demande pourtant simple reste jusqu’ici sans réponse
et que la discrimination dont il est victime par suite de la décision injustifiée,
arbitraire, injuste du Préfet Canepa, ci-devant ex-directeur adjoint de cabinet de
M. Sarkozy et de M. Guéant.

Le CSP59 ne peut comprendre que ce que M. Rafarin premier ministre a admis en 2004
soit difficile à faire respecter par le gouvernement de M.Ayrault/Valls.

Le CSP59 réitère sa demande que cesse l’apartheid préfectoral le visant et de
pouvoir ainsi exercer son droit en tant que mouvement de la société civile de
défendre tous les mois en préfecture les dossiers des sans papiers.

Fait le 28/06/12

Tous les mercredis à 18h Place de la République/Parvis des droits de l’homme :
manifestation