Archives de mai, 2009

Manif contre la répression d’état le 23 Mai à Lille

Publié: 30 mai 2009 par luttennord dans Vidéos

Solidarité avec les inculpé-es du 23 Mai à Lille

Publié: 28 mai 2009 par luttennord dans Infos
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Réprimons la répression !

Samedi après midi, une manifestation contre les violences policières défile dans les rues lilloises. Le cortège s’étire et se resserre au rythme des rues, qui s’élargissent et s’amincissent. Rapidement, les badauds se réapproprient la rue, ils bouleversent l’ordre établi, des pétards se consument dans le temple de la consommation, ils réécrivent l’histoire sur les murs de notre ville. Alors qu’ils brisent les frontières, le cortège reprend la lutte… le métro est investit, ses yeux sont fermés pour mieux ouvrir sa bouche vers le temple du fascisme local. Mais leurs cris se sont subitement éteints sous la trop violente répression policière… un projectile tiré à 2 mètres, un camarade qui tombe, du gaz qui voyage en berline, des porcs qui sautent sur la solidarité s’exerçant entre les êtres humains… c’est une résistance qui tousse !

Une fois encore, des militants sont en cage, pourtant les animaux ne sont pas ceux là, les porcs organisés en bande, masqués et armés, sévissent et séviront encore si le peuple ne fait rien ! Luttons, résistons, caillaissons, brûlons leur porcherie… dès que la nuit tombe sur ce jour de répression, notre soutien se transforme en tags, notre rage valse à travers les pavés. Hier, un commissariat à Vauban et des distributeurs de banque de la rue Gambetta ont été attaqués, demain c’est tout un monde capitaliste et autoritaire qui brûlera… allons-nous rester longtemps les bras liés par le système ?

Révoltons nous !

En soutien avec les inculpéEs du 23, et avec toutEs les victimes de la répression policière en France, et ailleurs…

Groupe d’Actions Autonomes contre la Répression d’Etat (GAARE)


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Concert d’inauguration de La Gangrène le 29 mai !

Le grand concert d’inauguration de La Gangrène se déroulera vendredi 29 mai au local avec :

Le concert débutera à 20h. Il sera précédé, dès 18h, d’une présentation du Camp No Border qui se déroulera à Calais du 23 au 29 juin. Tables de presse et distros bienvenues ! l’entrée est à prix libre en soutien au lieu et au camp No Border.

Venez nombreux !


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CAMP NO BORDER DE CALAIS 23-29 JUN 2009

APPEL A SOUTIEN FINANCIER

Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militantEs
françaisEs et belges, et des groupes de soutien français en coopération
avec le réseau No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la
situation à Calais et dans le nord de la France, construire des liens
avec les communautés de migrantEs, contribuer à développer les liens entre
les groupes qui les soutiennent, et enfin défier les autorités sur le
terrain pour protester contre la répression croissante contre les
migrantEs et les militantEs de la région.

Le camp revendique la liberté de circulation pour tous et toutes, la fin
des frontières et des contrôles migratoires. Nous appelons à un
mouvement radical contre les systèmes de contrôle qui nous divisent entre
citoyenNEs et non-citoyenNes, entre avec et sans papiers.
Le camp commencera le 23 juin et se terminera le 29, celui-ci demande
énormément d’investissement humain ainsi que financier. Alors,
votre soutien nous serait d’une grande utilité, que ce soit pour
l’essence, la nourriture (dont le coût est estimé à 2000euros), le gaz,
l’eau, les transports, le financements des tracts et des affiches,
l’installation de chapiteaux, tentes, etc.
Bref tout ce dont a besoin un tel camp pour fonctionner…

Vous pouvez nous contacter à l’adresse finance@calaisnoborder.eu.org

– chèques bancaires à l’ordre de ALDIR – 4 rue de Colmar – 59000 LILLE

– virements bancaires depuis la France : ALDIR – 13507 00147 47033571905 47

– virements internationaux : ALDIR. IBAN : FR76 1350 7001 4747 0335 7190
547 BIC/SWIFT : CCBPFRPPLIL

http://calaisnoborder.eu.org

Merci d’avance !

23 mai à Lille ACAB !!!!

Publié: 24 mai 2009 par luttennord dans Infos

Le 23 mai, les lillois appelaient à manifester contre la répression de l’Etat. Manifestation à lille, 14h30 Porte de Paris.

Disparition mystérieuse des forces de l’Ordre

En attendant le départ, le rond-point fut surveillé par les traditionnels BAC et autres spécialistes que les lillois reconnaîtront. Certains étaient présents à Calais, le 21.

Mais tout le long du trajet dans le centre-ville, nous ne trouvions personne sur notre chemin. Les photographes photographiaient sans gène.

Pas eu le temps de foncer chez les identitaires

Plus nous approchions d’une possible cible, plus les policiers se reconstituaient derrière nous et suivaient pas à pas notre marche. Une fois la porte flamande ouverte, il y a eu un moment de vide.

Un beuglement succéda à cet instant et voilà l’armada policière courant droit sur nous. Tirs de flash ball (ça fait un bruit mou ce genre de truc). Tout le monde s’est enfui, poursuivi dans les rues avoisinantes sous le gaz aspergé par la BAC. Il y en a eu pour tout le monde, passants et enfants.

Le type de la maison flamande a refermé les portes en prenant soin d’éviter la caméra.

Une vingtaine d’arrestations arbitraires

On a trouvé des gens assis au sol et menottés. Deux filles étaient déjà dans l’une des voitures de la BAC, menottées elles aussi.

Un type s’est fait embarquer en traversant derrière le fourgon de police contenant les premiers occupants. Son tort est d’avoir parlé calmement des droits à filmer les policiers. Son interlocuteur n’a pas apprécié et a profité d’un éloignement du groupe de badauds pour le faire arrêter.

Prise d’identité devant le commissariat

De se rendre avec des témoins au commissariat, n’est pas forcément une bonne chose. On est vite pris pour des participants à la manif, des participants non arrêtés.

La petite tête policière a envoyé ses CRS nous encercler et nous faire dégager en ayant pris soin de relever nos identités.

Les motifs des arrestations communiqués pour certains sont vagues.

Ont été annoncées des gardes à vue de 12, ou 24h, voir plus.

La manifestation, ne partez pas sans elle !

Au moins deux personnes ont été stoppées après avoir quitté les lieux de la manifestation avant que celle-ci ne soit finie. Il est évident que le parcours était surveillé.

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Mardi 19 mai c’est ciné libre au CCL !

Publié: 18 mai 2009 par luttennord dans Rendez vous

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Jeudi 14 mai – 20h30 Au Resto Soleil, 10 Rue Henri Kolb – Lille (M° Gambetta)

Prostitution, immigration et mondialisation au croisement des dominations raciste, sexiste et capitaliste.

PRESENTATION – DISCUSSION proposée par Idées A Coudre

Avec Jessy Cormont, auteur notamment d’une action-recherche écrite à plusieurs mains : « Prostitution et mondialisation. Mondialisation des origines, hétérogénéité des parcours et processus identitaire », commission européenne, 2008.

A l’heure de la mondialisation et de ses effets sur les peuples, la prostitution devient un véritable révélateur de processus croisés liés aux dominations sexistes, racistes et capitalistes en France et au niveau mondial. L’analyse des trajectoires souligne l’ampleur des violences sociales liées aux processus migratoires et aux processus prostitutionnels.

A partir d’une enquête sur les trajectoires de personnes prostituées émigrées d’Amérique latine, d’Afrique subsaharienne, du Maghreb et des pays de l’Est de l’Europe, nous verrons comment se conjuguent mondialisation capitaliste, impérialisme, racisme, et enfin sexisme et construction de genre (LGBT ou non).

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Sources et Ressources pour en savoir plus – Idées A Coudre mai 2009

Idées à Coudre : 06.87.35.51.09 idees.a.coudre gmail.com

—  Plus d’info sur l’association : http://idees.a.coudre.over-blog.com/

Pour recevoir régulièrement nos infos, inscrivez vous à l’adresse suivante : http://listes.rezo.net/mailman/list…

à bientôt !


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Mercredi 13 mai – 20h30 Au Resto Soleil, 10 Rue Henri Kolb – Lille (M° Gambetta) 03.20.13.79.40.

Métiers de la petite enfance et construction du genre : pour une éducation non sexiste

PRESENTATION – DISCUSSION proposée par Idées A Coudre

Avec Sandie Delforge, auteure notamment d’un mémoire de DEA : « La formation des Éducateurs de Jeunes Enfants sous l’angle du genre », Université de Lille 1, 2005.

Comment poser la question du sexisme dans les métiers le plus souvent non mixte comme ceux de la petite enfance ? Comment se construisent les identités sexuées et les inégalités de traitement « garçon-fille » ? Quelles sont les conditions matérielles et idéologiques qui astreignent toujours les femmes à une certaine invisibilité sociale et à une non reconnaissance des compétences et qualifications dans les métiers dits « typiquement » féminin ?

Nous proposerons quelques éclairages à partir d’une approche socio-historique et à partir de matériaux issus d’enquêtes sociologiques sur la construction des genres et des inégalités de traitement en milieu éducatif.

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Sources et Ressources pour en savoir plus – Idées A Coudre mai 2009
Sources et Ressources pour en savoir plus – Idées A Coudre mai 2009

Idées à Coudre : 06.87.35.51.09 idees.a.coudre gmail.com

Plus d’info sur l’association : http://idees.a.coudre.over-blog.com/

Pour recevoir régulièrement nos infos, inscrivez vous à l’adresse suivante : http://listes.rezo.net/mailman/list…

à bientôt !


Voir l’appel pour un camp No Border à Calais du 23 au 29 juin.

Projection à 18h de No Comment (Nathalie Loubeyre et Joël Labat , 2008, 52’).

Débat et tables de presse avec la participation du GDALE.

Concert à 20h avec :
- Rosa Park (TechnoPunk/Nancy)
- Richard Durn (HxCPunk/Nancy)
- Les Anges Détraqués (Punk Boatarythmé/Paris)
- Abats (Punks Anarchistes Anti-Tout/Lille)
- La Société Elle A Mauvaise Haleine (AnarchoPunk/Lille)
- Gégé Bonheur (Acoustibar Débile/Lille)

[Prix Libre]

Le 23 mai à Lille contre la répression !

Publié: 11 mai 2009 par luttennord dans Infos, Rendez vous
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Parce qu’il y en a assez, assez de cette société réactionnaire où chaque fait divers fait l’objet d’une nouvelle loi ultra répressive, où chaque individu-e opposé-e à ce gouvernement conservateur ultra libéral devient un suspect potentiel, où militer et être humain envers les autres est un crime.

Lorsqu’un état place par l’intermédiaire de ses forces de répression, en une année 600 000 personnes en garde à vue soit 1% de sa propre population, ou lorsqu’il accuse de « délit de solidarité » ce qui viennent en aide aux sans papiers, alors cet état là prend dangereusement une attitude fascisante.

De nombreux témoignages à chaque manifestation nous montre la face cachée de l’état, celle de la violence des chiens de garde de la république équipés d’armes de plus en plus dangereuses. Chaque jour, c’est des contrôles d’identité au faciès, des matraquages, des traumas crâniens, pertes de la perception visuelle ou auditive… tant de blessures qui restent marquées toute une vie pour s’être opposé au gouvernement.

Ces exemples ne sont qu’une infime minorité des formes répressives et perverses que l’état prend à l’encontre de simples individus-es et de ses opposants politiques. Que ce soit au niveau social,  économique ou politique, chacun doit se rendre compte qu’a n’importe quel moment, une cellule l’attend.

Ras le bol de tous ces interdits, marre de ce flicage à outrance, marre de ce pouvoir en place qui chaque jour nous assassine moralement et physiquement, crions notre colère dans la rue le 23 mai !

Venez manifester votre colère

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– En solidarité avec les insurgés de Strasbourg, Tarnac et tous les engeolés
– Contre les violences, les humiliations et le racisme permanent des polices
– Contre les rafles des sans-papiers et contrôles aux faciès
– Contre la criminalisation de l’antifascisme
– Contre les répressions sociales sur les salariés en grève
– Contre le fichage ADN et photographique des manifestants, salariés, syndicalistes, individus-es
– Contre l’interdiction de porter des cagoules et de garder l’anonymat dans nos manifs

SAMEDI 23 MAI 2009 , 14H30 PORTE DE PARIS A LILLE ( Métro Mairie de Lille)

CONTRE TOUTES LES REPRESSIONS
ATHENES, STRASBOURG, LONDRES, VILLIERS-LE-BEL
PARTOUT C’EST L’INSURRECTION QUI VIENT.

Des individus-es


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Depuis quatre semaines déjà nous occupons des locaux jusqu’alors inoccupés de l’université de Lille 1. Cette démarche de réappropriation de notre lieu de vie et d’étude s’est bâtie en opposition avec les pratiques plus que malsaines qui ont cours à la Maison des Étudiants, l’officielle, dirigée par une bureaucratie syndicale et associative. Cette bureaucratie qui n’hésite pas à exclure manu militari les sans papiers et leurs soutiens de « leurs » locaux, à ne pas payer ses salariées et salariés précaires, à violenter les syndicalistes et tous ceux et celles qui dénoncent ces abus, à interdire toutes les activités qui pourraient lui faire de l’ombre.

C’est pour créer l’alternative, pour promouvoir un mode de fonctionnement sans chefs ni hiérarchie, autogestionnaire et libertaire, où tous ceux et celles qui le souhaitent peuvent s’investir, créer, lutter et militer qu’est née « La Gangrène ». C’est un lieu de vie, un espace de liberté au sein de l’Université, une expérience ouverte à toutes et tous, pour toutes et tous, avec toutes et tous. « La Gangrène » accueille et accueillera des ateliers (réparation d’ordinateurs et d’informatique libre, conférences de sociologie, recyclage de papier, …), des projections, une cafétéria à prix libre, une bibliothèque / médiathèque gratuite, des salles de réunions et, surtout, tout ce que vous y construirez !


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Les Amis du Monde Diplomatique et Espace Marx vous invitent

Jeudi 7 mai à 19h, à l’Espace Marx, 6bis rue Roger Salengro à Lille-Hellemmes (métro Marbrerie),

à venir assister à une conférence-débat sur le thème :

« Contre la profitation : de la Guadeloupe à la Métropole ? »

avec Merlin Dadile, responsable aux relations extérieures du syndicat guadeloupéen UGTG, membre du collectif LKP.

« Quarante-sept syndicats, partis et associations de Guadeloupe, ont organisé le Collectif LKP Lyannaj kont pwofitasyon (Alliance contre le vol et les profits abusifs) luttant contre la vie chère, par la grève générale, entamée depuis le 20 janvier. Plusieurs milliers de personnes défilaient régulièrement à Pointe-à-Pitre. Les manifestants scandaient souvent : « La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo : yo péké fè sa yo vlé an péyi an-nou » (« La Guadeloupe nous appartient, elle ne leur appartient pas : ils ne feront pas ce qu’ils veulent dans notre pays »). Le Collectif LKP réclamait, entre autres, la baisse des prix des produits de première nécessité, celle des impôts, des taxes et des carburants, le gel des loyers ainsi qu’une augmentation des salaires et minima sociaux. Parallèlement à ces luttes, un mouvement de grève avait touché aussi les stations-service, dont les patrons exigeaient l’établissement d’un numerus clausus des stations. Nous reviendrons sur les causes et les réalisations de ce mouvement social qui a marqué le début de l’année. »

avec le soutien d’ATTAC métropole et de Colores Latinos Americanos

08/09 mai 2009 Week-end antifa à Paris

Publié: 7 mai 2009 par luttennord dans Infos

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8 Mai : Concert à la CIP : avec Hors Controle, Zartako, K Listo, Time Bomb et Crâne d’Obus. L’intégralité des bénéfices seront en soutien aux Sans Papiers.

9 Mai : Samedi 9 Mai :Meeting « L’Antifascisme Aujourd’hui » (après-midi) et Manifestation le soir contre le traditionnel défilé de l’extrême droite radicale (Plus d’infos à venir).
Organisé par le SCALP-REFLEX, La CNT, RLF-MLV, la FÉDÉRATION ANARCHISTE, ALTERNATIVE LIBERTAIRE, SUD ÉTUDIANT.

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Le piège a bien fonctionné : face aux provocations du trio Dieudonné-Soral-Gouasmi, le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant agite la menace d’une interdiction de leurs listes « anti-sionistes ».

Quelle aubaine pour ces agitateurs aux propos nauséabonds, d’autant que Guéant a choisi de faire sa déclaration au micro de Radio J.

Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, a bien raison de s’interroger sur « les calculs derrière » l’hypothèse d’une interdiction des listes aux européennes et il ajoute : « A quoi joue l’Elysée et à quoi joue M. Guéant ? A quoi cela sert-il et quels sont les calculs derrière cela ? Pourquoi ce coup de pub ? »… J’étais présent au Parlement européen quand j’ai entendu M. Le Pen répéter des propos d’inspiration négationniste sur le fait que les chambres à gaz étaient un détail : alors il faudrait interdire les listes Front national aussi », a aussi indiqué l’eurodéputé socialiste.

Guéant et Sarkozy veulent se donner le beau rôle, après avoir mené une campagne présidentielle tournée vers l’électorat de Le Pen. Notons qu’à cette époque Dieudonné et Soral soutenaient le chef du l’extrême-droite. Soral était membre du comité central du FN, sur décision personnelle de Le Pen, et Dieudonné multipliait les signes de connivence avec le président du FN.

Le Pen leur rend d’ailleurs la politesse en se portant immédiatement à leur secours. Antisémitisme ? Aucun doute !

Aucune doute : Dieudonné, Soral et Gouasmi tiennent un propos antisémite. Leur « antisionisme » n’est qu’une couverture sémantique pour attiser la haine anti-juive.

Mais interdire leur campagne avant même qu’elle ait débuté revient à les placer une fois de plus au centre du débat et à leur donner une place de « martyrs ».

Notons au passage que le troisième homme de la liste, Yahia Gouasmi, est rarement cité alors que c’est lui qui tient les propos les plus virulents.

Gouasmi est aussi celui qui semble assurer le soutien financier de la campagne, dont il avait d’ailleurs annoncé la tenue depuis un certain temps.

Lors de la conférence de presse de lancement le 24 Avril Soral et Dieudonné se tournent vers lui pour fixer le nombre de régions qui seront couvertes, en fonction des moyens financiers qu’il mettra en place.

Parmi les propos de Gouasmi, président du « Parti antisioniste de France » déjà crée par ses soins, du Centre Zahra et d’une improbable Fédération des chiites de France :

« Le sionisme gangrene notre société (…) Il gère les médias. Il gère l’éducation de nos enfants. Il gère notre gouvernement, et tout cela pour l’intérêt de l’étranger. L’intérêt de l’entité sioniste israélienne. » (Ecoutez le son) :

Ils sont arrivés en France,… une fois qu’ils [les juifs] se sont stabilisés, une partie d’entre eux se sont développés dans le sionisme (…). Ils ont pris le pouvoir en France, le pouvoir des médias, les trusts, la politique. Croyez-moi : gauche comme droite n’est que du sionisme. Il n’y a rien d’autre. Tout ça c’est une magouille à grande échelle, et nous sommes là pour la dénoncer. Et dénoncer tous les hommes politiques qui font l’apologie et le soutien du sionisme, quels qu’ils soient et dire qui sont les vrais Français et qui défend les intérêts de la nation » (écoutez le son) :

« Le sionisme il est en train d’éduquer tes enfants. Tu n’as plus autorité sur tes enfants. Il est en train de les orienter comme ils veulent, où ils veulent, même comment il faut voter. Le sionisme est chez vous, et chez nous. Il divise le foyer. Il divorce le foyer. A chaque divorce, moi je vous le dis, il y a un sioniste derrière. A chaque chose qui divise une nature humaine, il y a derrière un sionisme. C’est ce que nous croyons. Et c’est ce que nous allons démontrer (…) Pour nous, le sionisme, c’est un mal… la France est occupée par le sionisme. C’est ce sionisme que De Gaulle a pointé du doigt, et cet atlantisme. Nous sommes là pour libérer la France (…) » (écoutez le son) :

Ce trio doit être résolument combattu ; ce ne sont pas les méthodes de Guéant et Sarkozy qui porteront ce mouvement. http://memorial98.over-blog.com/article-30990812.html

Tarnac, Un ordre à faire tomber

Publié: 5 mai 2009 par luttennord dans Infos
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TARNAC  un ordre à faire tomber

La fin mars, près de trentes comités de soutien aux inculpés de Tarnac se sont retrouvé à Limoges pour discuter des suites à donner à leur action. Ce texte a été élaboré au cours de ces rencontres. Retrouvez le site des comités :

http://www.soutien11novembre.org/

C’est raté. Nous n’avons pas eu peur des terroristes « anarcho-autonomes » tissant des réseaux internationaux. Cette irruption si brutale, si grossière, de la police politique nous a poussé à mettre des mots sur nos amertumes, à sortir de nos isolements.

Dès le lendemain des arrestations, les comités de soutien ont fleuri comme des crocus après le dégel. Sans concertation ni mot d’ordre, la contagion a opéré : concerts, débats, rencontres, soirées… Partout, le soutien a réuni des dizaines, des centaines de personnes.

C’est raté. C’était trop gros, peut-être. Personne n’a voulu croire que celles et ceux qu’on accusait d’avoir débranché des TGV étaient des brutes sanguinaires qui fomentaient de terribles attentats. L’affaire de Tarnac a été un déclic.

Parce que nous avions oublié qu’on traitait ainsi les ennemi-e-s politiques, oublié que quelques intentions radicales pouvaient mener si officiellement dans vos geôles. Nous ne savions pas non plus que ce qui représente à vos yeux un si grand danger était isolable dans une fantasmatique mouvance. Nous avons senti, différemment, de maints endroits, épidermiquement, que quelque chose clochait. Et si ces arrestations mettent à jour une volonté de terroriser, elle ne vient pas des personnes inculpées. Il y a une étrange résonance, partout où nous évoquons l’affaire qui ici nous occupe.

Et nous sentons bien que le soutien, au moins autant que dans le nombre des signataires d’une pétition, est dans le regard amusé de la passante qui observe une altercation entre des policiers et un groupe de jeunes en souhaitant secrètement que ces derniers l’emportent, qu’il est dans l’œil espiègle de celui qui consulte au bureau un pamphlet antisocial caché dans un manuel de management, dans le geste discret de l’administratif dissimulant les pièces qui justifieraient une reconduite à la frontière, dans la détermination de celles et ceux qui séquestrent leurs patrons, qui pratiquent les réquisitions de biens, ou dans la tension qui monte désormais systématiquement à chaque fin de cortège.

L’« affaire de Tarnac » est un prisme efficace pour lire l’époque et les luttes qui la traversent. On reconsidère avec moins d’indifférence les arrestations – plus discrètes – qui avaient précédé. On voit plus clairement à quoi servent les lois antiterroristes. Et à quoi sert le fichage, et ce qu’il en coûte de vouloir s’y soustraire, et ce qu’il en coûte d’accepter de s’y soumettre. Ce qui était diffus, dans l’air, s’est cristallisé là de telle manière qu’il est devenu très difficile de ne pas prendre parti.

On saisit mieux la nécessité pour un gouvernement, dans une époque si explosive, d’inventer la figure d’un ennemi intérieur. Et l’on devine en filigrane le cauchemar inavoué d’un système qui perd pied : celui dans lequel les citoyens d’hier arrêtent de jouer le jeu, se défient de l’ordre établi, et s’organisent en conséquence. Il y a finalement bien des légendes auxquelles, en chemin, nous avons cessé de croire.

Comment, dès lors, ne pas se sentir proche d’insoumis-es qui ont pris au sérieux la nécessité de s’organiser collectivement ? Comment, dans cette époque où ce qui se partage le mieux est l’amertume et le sentiment de passer à côté de sa vie, ne pas ressentir une complicité avec celles et ceux qui ont cherché à s’extraire de la tristesse ambiante, et à lutter contre ses causes ?

Comment ne pas percevoir dans leur défiance l’écho de celle que nous éprouvons tous ? Sans les arrestations du 11 novembre, L’insurrection qui vient n’aurait peut-être jamais été aussi lu – en tout cas, pas collectivement, et sans doute pas dans une perspective si évidemment pratique – ; comme n’auraient peut-être jamais eu lieu toutes ces discussions, toutes ces actions, toutes ces rencontres.

Nous éprouvons la force et la joie qu’il y a à mettre en commun nos doutes et nos colères, et nous voyons des « bandes » se former que vos récentes lois n’arriveront pas à dissoudre. Nous voyons combien les arrestations qui, pour des motifs plus ou moins oiseux, se succèdent, relèvent du réflexe panique d’un pouvoir affolé. Aussi, elles ne nous dissuadent plus de grand-chose.

D’autres personnes sont encore en prison pour des motifs similaires à ceux de Tarnac. Certaines y retournent, pour n’avoir pas scrupuleusement respecté l’interdiction qui leur était faite de se voir. Les contrôles judiciaires, la dispersion forcée de toutes les amitiés qui s’organisent, se multiplient. Vos prisons, et toutes celles que vous pourriez construire, ne suffiront jamais à enfermer tout ce qui sort de vos normes.

Et où que nous soyons, les solidarités se tissent. Dans cette période de crise et de troubles, nous ne sommes qu’une voix dans le concert de celles et ceux qui ne s’accommoderont plus de rabibochages. Dans des pans entiers du territoire, dans des pans entiers du peuple, l’adhésion au système est en miettes. La désaffiliation devient un peu partout un chemin praticable. Et c’est tant mieux.

Rien ne nous console tant de ce que vous avez voulu infliger aux « neuf de Tarnac », que de constater que de toutes parts surgissent pour vous des menaces autrement plus nombreuses que ce que vous avez cru conjurer. Ce n’est plus de l’incompréhension que nous ressentons, à retracer le fil de cette affaire.

Mais comprendre les logiques à l’œuvre n’apaise pas. Cela aiguise seulement la colère. Les inculpations doivent être levées, comme doivent être défaits les arsenaux antiterroristes, antibandes, antimasques, antirassemblements, qui visent à briser toute solidarité effective. Durant tout le mois de mai, dans chaque ville où ils se trouvent, les comités de soutien multiplieront les initiatives ; le 8 mai, se tiendront des réunions publiques afin que se pose partout la question de savoir ce que signifie réagir à hauteur de la situation qui nous est faite. Il n’y a pas neuf personnes à sauver, mais un ordre à faire tomber.

soutien 11 novembre