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Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites dure depuis plus d’un mois et demi et qu’une large majorité des français sont toujours fermement opposés à cette réforme inacceptable (61% dans les sondages cette semaine). Le gouvernement redouble d’efforts pour tenter de remporter la victoire idéologique nécessaire afin de faire passer leur projet de casse sociale.

Omniprésents cette semaine dans les médias aux ordres de la macronie, ils usent de tous les moyens possibles pour diffuser leurs mensonges, bénéficiant comme toujours de relais enthousiastes dans les principaux groupes de presse qui, en France, appartiennent presque tous à quelques millionnaires favorables à la politique libérale du gouvernement.

Ce 22 janvier 2020, c’était au tour du principal quotidien régional (La voix du nord) de se vautrer comme à son habitude dans la propagande gouvernementale.
Nous étions habitués depuis plusieurs années à voir ce journal relayer constamment les fables policières lors de chaque manifestation, mais cette semaine marquera sans nul doute une belle nouvelle étape dans leur inféodation au pouvoir.

La voix du nord  nous propose donc cet article, en ligne et dans sa version papier

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Ali Douffi à gauche

 

Peu enclins à parler des violences policières inouïes qui sévissent lors de chaque manifestations depuis le 5 décembre, ils sont beaucoup plus prompts à faire grand bruit lorsqu’il s’agit d’aborder la question des quelques vitrines brisées lors de certaines mobilisations.

Nous avons donc eu droit de lire cette semaine sur plusieurs paragraphes la fatigue de ces pauvres commerçants du centre ville, excédés par les manifestations. Subissant chaque semaine des violences (ceci est évidemment faux). La déontologie journalistique étant de mise, on ne précise dans l’article nul part qu’Ali Douffi, le commerçant situé à gauche sur la photo de l’article est en réalité un fervent militant macroniste. Soutien sans faille de Violette Spillebout, candidate En Marche aux municipales de Lille.

Mise à jour au 18 février 2020 : Nous avions vu juste, trop juste même. LREM annonce qu’Ali Douffi sera numéro 2 sur sa liste lilloise

 

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A gauche Spillebout, candidate En Marche aux élections. A droite Ali Douffi, le fameux commerçant

Ce militant EM est évidemment favorable au projet de réforme des retraites du gouvernement et est opposé radicalement aux manifestations.

Il suffisait de 3 clics et une recherche google pour le savoir, le compte twitter public d’Ali Douffi ne se cache d’ailleurs absolument pas d’être un militant actif de la campagne En Marche pour les municipales.

Ce « travail » de recherche était apparemment trop compliqué pour le journal La voix du nord qui a encore une fois ici préféré être de fidèles serviteurs de la propagande gouvernementale.

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Cette mascarade de journalisme n’a pas été diffusée que sur la voix mais aussi nationalement sur CNEWS, chaîne du groupe Bolloré

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Ali Douffi sur tous les fronts pour soutenir le gouvernement et la police

La semaine dernière c’était Léa Salamé qui invitait un militant en marche, mari d’une candidate sur son plateau le présentant comme un « restaurateur ordinaire ».

Si vous doutiez encore de l’asservissement des médias à la politique de la bourgeoisie orchestrée par Emmanuel Macron, ce vendredi 24 janvier, journée de grève et de mobilisation, voici un extrait du programme des matinales radio :Screen Shot 2020-01-25 at 3.08.12 PM.png

Ces invités tous favorables à la réforme des retraites et issus de La république en marche, étaient venus – une fois de plus – occuper le terrain et diffuser leur mensonges sur le projet. Cette réforme est inacceptable et injuste, elle a pour ambition de nous faire travailler plus et de gagner encore moins, elle sera d’autant plus un désastre pour les travailleurs précaires et les femmes.

La casse de notre modèle de retraite par répartition a pour seul projet de favoriser les caisses de retraites par capitalisation, toutes tenues par de grosses entreprises privées issues du monde de la banque et des assurances. Comme pour la privatisation de la française de jeux ou des aéroports de paris, le pouvoir cherche uniquement à faire de nouveaux cadeaux à ses amis ultra riches, aux dépens des millions de travailleurs qui composent ce pays.

La seule solution pour battre Macron est aujourd’hui de se mobiliser, faire grève, descendre dans la rue et s’opposer frontalement à nos ennemis de classe.

Le pouvoir, le patronat, sa police et ses médias nous fait la guerre, mais comme le dit le slogan : « nous on est déter à soulever le pays ». On va gagner !

AFA NP2C

Paris is on fire !

Publié: 2 décembre 2018 par kheynialo dans Infos, Rendez vous
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Paris is on fire, nouveau monde is terrified

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Depuis le mois d’octobre, sur les réseaux sociaux et surtout depuis le 17 novembre, la France est secouée par le mouvement dit des « gilets jaunes ». De semaine en semaine, celui-ci se durcit, au point de nous amener à une situation quasi insurrectionnelle.

Vers une réelle convergence des luttes ?

Si il a pu être dénigré à ses débuts dans les milieux de gauche, il n’en reste pas moins qu’il s’agit là d’un réel mouvement populaire, spontané. Il a les défauts de ses deux qualités. On assiste même progressivement à une mutation dans les revendications.
Le coup de gueule sur le prix de l’essence s’est étoffé des combats énoncés par les différents corps et groupes sociaux en lutte depuis plusieurs années : Cheminots, luttes contre les violences policières, personnels de santé, étudiants, ambulanciers, précaires. Il est à noter que depuis le début, le mouvement à la Réunion est marqué par la lutte anti-impérialiste et la lutte des classes.

De Saint-Denis (93) à Saint-Denis (97) : une classe en lutte.

Ce samedi 1er décembre, ce n’est pas le prix du carburant qui a réuni des milliers de prolétaires dans les rues des quartiers chics de la capitale. Des cortèges en route vers des objectifs précis ont défilé au chant de « Macron démission ». Des tags sur l’Arc de Triomphe (symbole de l’impérialisme français) demandent la revalorisation des salaires et des minimas sociaux. Il ne s’agit plus là de doléances de petits artisans poujadistes mais de revendications de classes.
Les cibles visées par les différents groupes dans plusieurs villes tendent à confirmer cela. A Paris, autour des Champs Élysées ce sont les voitures de police et de luxe qui ont été touchées, ce sont des magasins et des banques.
En province, ce sont des préfectures qui ont été prises d’assaut, comme au Puy-en-Velay. La réaction des médias bourgeois, très conciliants avec les revendications « anti-taxes » primaires du début, trouvent désormais toujours plus d’éléments de langage fallacieux pour discréditer le mouvement. D’une certaine façon, et avec une force rarement vue depuis la fin des années 70, la peur change de camp.

Nous ne sommes pas dupes, nous étions à Paris, nous avons vu les militants d’extrême droite présents dans le cortège parisien. Nous ne sommes pas dupes, nous suivons les réseaux sociaux, nous connaissons les soutiens plus que sulfureux du mouvement, nous connaissons les thèses complotistes, racistes, fascisantes, misogynes et LGBTphobes de certains influenceurs du mouvement. Mais nous savons surtout, et depuis longtemps, qu’un mouvement de masse ne peut pas être parfait, nous savons que ne pas soutenir ni participer à un mouvement qui tend à l’insurrection serait une erreur politique – pour ne pas dire historique.
Nous ne pouvons nous résoudre à laisser un mouvement de grande ampleur, loin d’être monolithique, aux militants d’extrême droite.

Contre les violences sociales, policières, LGBTphobes, racistes, l’ultra libéralisme et l’ultra droite, construisons sur le terrain une solidarité de classe.
Pour une société de liberté, d’égalité, de savoir et de partage, tolérante et écologiste, construisons sur le terrain une solidarité de classe.
Tous-tes ensemble pour la grève générale.

« La révolution n’est pas un dîner de gala »

 

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Hier devait se dérouler sur la Grand Place de Lille un rassemblement dont l’objectif était :

  • de condamner les meurtres dont sont accusés des militants de l’extrême-droite lilloise (affaire dites « du pousseur de la Deûle »)
  • d’exiger la fermeture du local raciste « La Citadelle » fréquenté par ces individus
  • de rappeler les relations troubles entre la police lilloise et ces assassins présumés

Nous avons publié la semaine dernière un texte revenant en détail sur l’ensemble de ces points.
Seulement la préfecture a décidé que ce rassemblement ne devait pas se tenir : un arrêté interdisant le rassemblement a été passé au nom de l’État d’Urgence Permanent. Cocasse lorsque l’on sait que c’est la police et l’extrême-droite lilloise qui ont armé le djihadiste ayant attaqué l’Hyper Cacher.
Cette interdiction n’a pas été communiquée publiquement. Ni la presse locale (qui s’était pourtant fendu d’un article racoleur le jour même), ni le compte Twitter de la prefecture du Nord ne l’avait annoncé. L’AFA et les autres organisations ayant signé l’appel n’ont pas non plus été contactées.
Une dizaine de camions de CRS, la BAC et même la police montée attendaient aux abords de la Grand Place. Le premier groupe arrivé sur place a été directement « nassé ». L’ensemble des personnes présentes ont été contrôlées et certaines embarquées. Un camarade est à l’heure actuelle toujours retenu dans les geôles du commissariat central. La banderole « Vérité et justice pour les victimes » ainsi que des drapeaux « Action Antifasciste » ont été confisqués par les flics. De plus, un important dispositif policier avait été déployé afin de protéger le local des assassins fascistes.
La police de Lille a tu pendant des années les éléments incriminant l’extrême droite dans les assassinats de la Deûle. Ils ont utilisé des militants de ces mêmes organisations comme indicateurs. En échange, ils les ont informé sur les activités des groupes anticapitalistes et libertaires, allant jusqu’à leur communiquer des adresses de militants.
La police et la gendarmerie ont été jusqu’à couvrir leurs trafics d’armes, qui ont finies par être utilisées lors des attentats de Paris.
Désormais, ils interdisent tout rassemblement dénonçant les actes insupportables de l’extrême droite et les pratiques intolérables de la police.
Martine Aubry et la préfet (nommé par l’exécutif PS dont faisait parti Macron) n’ont jamais fait fermer les locaux et commerces racistes (La Citadelle, La Vlaams Huis, La Friterie) ouverts par l’extrême-droite dans notre ville, alors qu’il ne fait aucun doute qu’ils servent de base arrière à des groupuscules fascistes ultra-violents. C’est également le PS qui a mis en place l’État d’Urgence Permanent ou encore la loi relative au renseignement qui permettent aujourd’hui ces dérives dictatoriales.
A propos des victimes du « pousseur de la Deûle », le parquet comme la mairie ont toujours défendu la thèse – pourtant statistiquement plus qu’improbable – de la loi des séries…
En revanche, tout ce beau monde n’a pas hésité une seule seconde à faire interdire le rassemblement antifasciste ainsi qu’à emprisonner et ficher les militants qui s’y sont rendus.
Le PS et son son ersatz « En Marche » ont choisi leur camp, depuis bien longtemps…

Action Antifasciste NP2C


Justice pour Théo à Lille

Justice pour Théo

Comment ne pas être choqué en lisant dans la presse que « Les premières conclusions de l’IGPN [Inspection générale de la police nationale] écartent l’idée de «viol délibéré» alors s’enchaînent les condamnations de jeunes émeutiers à 6 mois ferme de prison, etc ?

Il ne s’agit nullement de justifier ce que les médias appellent « les violences urbaines » qui sont en réalité des révoltes désordonnées de jeunes en colère contre leur mal vie et la violence raciste et policière qu’un jeune de 22 ans vient de subir.

Mais que fait-on de la parole de la jeune victime, Théo, qui témoigne «j’étais de dos mais de trois quarts. Je l’ai vu avec sa matraque: il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. J’avais du mal à marcher, je n’étais même pas moi-même. Je croyais que j’allais mourir, je marchais mais parce qu’ils me tenaient bien ». Dans la voiture, le jeune homme dit avoir subi d’autres coups, des moqueries et des insultes. Il cite notamment « espèce de salope » et « bamboula » » ?

Que fait-on du constat « des médecins d’une plaie profonde, longitudinale, avec rupture du muscle sphinctérien » et qui lui ont délivré « une incapacité totale de travail (ITT) de 60 jours » ?

Pense t-on que la seule visite du Président de la République, François Hollande, du mardi 7 février à Théo, suffira à dissiper la colère et le sentiment fondé sur une réalité que beaucoup font semblant de ne pas voir : trop de jeunes sont insultés, malmenés, brutalisés, battus, molestés par des policiers qui sont ensuite peu voire pas du tout condamnés par les tribunaux.

La liste est longue de jeunes qui meurent entre les mains ou sous les balles de policiers. Dans le cas de Théo, il s’agit de quatre policiers policiers mis en examen dont trois pour « violences volontaires » en réunion, tandis l’autre est accusé d’avoir introduit sa matraque télescopique dans le rectum de sa victime.

Comment ne pas évoquer cette information inquiétante d’une étude du CEVIPOF, centre de recherche politiques de Sciences Po qui révèle que « les policiers et les militaires votent de plus en plus FN… 51,5% d’entre eux ont déposé un bulletin Front National (FN) dans l’urne en 2015, contre 30% en 2012 ».

N’y a t-il pas un lien entre cette information et les pratiques brutales de policiers censés appartenir à une « police républicaine » ? Pourquoi les tribunaux, mais aussi les autorités politiques dites « républicaines » et les médias ne prennent pas en compte cette donnée statistique qui montre les menaces qui planent sur l’état de droit ?

Peut-on continuer de fermer les yeux sur cette réalité dangereuse ? A quoi sert le discours sur « la République, ses valeurs » tout en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre les cris de douleurs d’une jeunesse matraquée, violentée et parfois tuée ?

L’impunité et l’injustice banalisent les actes de tortures et le crime.

La responsabilité des démocrates, anti-racistes et antifascistes est ici interpellée.

LE PAYS A BESOIN D’UNE VRAIE JUSTICE. JUSTICE POUR THEO ET TOUTES LES VICTIMES NOMBREUSES DE « BAVURES » POLICIERE
MANIFESTONS LE MERCREDI 15 FEVRIER

A 18 H PLACE DE LA REPUBLIQUE POUR QUE LA VERITE SOIT DITE ET LA JUSTICE SOIT RENDUE.

Premiers signataires : CSP 59, Collectif Afrique, FUIQP 59/62, Jeunes Communistes du Nod, MRAP, LDH, TOP! Théatre de l’Opprimé, Planning familial Métropole lilloise, Action Antifasciste NP2C


Justice pour Théo de Aulnay !

Justice pour Théo, Adama, et toutes les victimes de la police !
Jeudi dernier, vers 17 heures, une patrouille de police a une nouvelle fois agressé des habitants dans le quartier populaire de la cité des 3000 à Aulnay-sous-bois.
6 mois après l’assassinat d’Adama Traoré à Persan, les flics ont matraqué violemment un jeune de 22 ans, Théo, avant de lui insérer sur plus de 10cm de profondeur une matraque télescopique dans les fesses.

Le jeune homme a du subir une intervention chirurgicale d’urgence et s’est vu signifier 60 jours d’ITT (interruption de temps de travail).
Ce viol inadmissible est une nouvelle preuve de l’inhumanité et de la violence des flics sur tout ce qu’ils ne supportent pas : les personnes de couleurs, les habitants des quartiers populaires, les jeunes, les militants de gauche, les réfugiés ou les syndicalistes.
Depuis, des habitants du quartier sont descendus dans la rue pour faire savoir leur colère, ils ont eu droit à un déferlement inouï de nouvelles violences policières, hier à Aulnay, la police a tiré à balles réelles ! comme l’a confirmé la préfecture de paris elle même (parlant quant à elle de tirs de sommation).
Face à ces violences scandaleuses ne nous laissons plus faire, face aux insultes, aux coups, aux attaques quotidiennes, rendons coups pour coups.
Pour Théo, pour Adama Traoré, pour Rémi Fraisse, pour Zyed, Bouna, Malik, Lamine ou encore Lahoucine, pour tous les mutilés du flashball, pour toutes les personnes violentées gratuitement par les forces répressives de l’état, organisons nous et mettons fin à l’impunité policière.
Tant que nous n’aurons pas la justice, vous n’aurez jamais la paix !
Rassemblement jeudi soir, 18h30 – place de la république à Lille
(Nous ferons une cotisation pour envoyer les fonds à la cagnotte de soutien en ligne organisée pour Theo Luhaka)

Action Antifasciste NP2C


Laurent Obertone

Ce samedi la librairie Humeurs Noires située rue Mourmant à Wazemmes organisait une séance de dédicace avec en tête d’affiche la star des écrivains réactionnaires : Laurent Obertone.
La France Orange Mécanique, son best seller, est une compilation de faits divers attribués – le plus souvent à tort – aux immigrés et est censé prouver leur dangerosité pour la vieille France blanche et catholique.
Autres thèmes récurrents chez Obertone : s’en prendre aux syndicalistes et aux militants progressistes (cf. « Guerilla ») ; justifier les violences et bavures commises par la police (ce qui explique probablement l’intervention rapide des bleus ce samedi) et faire preuve d’une misogynie totalement décomplexée (« Dans leurs domaines, les garçons ont toujours mieux réussi que les filles » – La France Big Brother)
L’auteur est encensé par Marine Le Pen et l’ensemble de la fachosphère (Fdesouche, Boulevard Voltaire, Breizh Info, Riposte Laïque, Vox NR…). Les groupuscules identitaires s’appuient régulièrement sur ses « enquêtes » pour relayer leur thèmes fétiches du Grand Remplacement, du « racisme anti-blanc » et du choc des civilisations.
Le système médiatique raffole bien entendu de ses thèses anxiogènes et de sa novlangue réactionnaire, vous pourrez voir, lire ou écouter Obertone sur BFM, RMC, Valeurs Actuelles, Atlantico, Causeur et même France Culture (une vraie victime de l’omerta médiatique en quelque sorte).
Bref, quelques habitants du quartier sont aller rappeler à la librairie Humeurs Noires que les auteurs fascistes, sexistes, islamophobes et homophobes n’avaient rien à faire dans une ville populaire et métissée, forte d’une longue histoire de lutte pour l’émancipation, l’égalité et l’autogestion.
Sans violence aucune, ces personnes sont allées exprimer leur mécontentement au taulier et ont enfariné l’auteur fétiche de l’extrême droite, histoire qu’il garde quelques souvenirs de son séjour en territoire antifasciste. Bien entendu, les flics n’ont mis que quelques instants pour venir à la rescousse de leur auteur préféré. Après avoir matraqué les personnes présentes, ils ont tenté d’arrêter le groupe mais n’ont réussi qu’à interpeller qu’un camarade (la raison de cette interpellation demeurant un mystère).
Que cela serve de leçon à Humeurs Noires et à Obertone : Lille n’est pas une ville ou l’extrême droite est la bienvenue. Malgré la supériorité numérique flagrante aucun coup ni dégradation n’a eu lieu. La prochaine fois, nous pourrions le signifier de manière plus véhémente.

Des habitants du quartier


Rencontre avec Assa Traoré

Demain à 15h la sœur de Adama Traoré (assassiné sans raison par la police cet été), le frère de Lahoucine Aït Omghar (tué alors que non armé) et des victimes de la répression policière et judiciaire pendant la lutte contre la loi travail prendront la parole au local de la CNT Lille situé au 32 rue d’Arras.

Les interventions seront précédées de la diffusion du reportage d’Usul intitulé « les flics (tout le monde déteste la police ?) ».

Cette semaine a été à nouveau marquée par l’acharnement de l’État contre la famille d’Adama Traoré et les habitants de son quartier qui sont mobilisés pour obtenir vérité et justice suite à ce meurtre policier :

2 frères d’Adama dorment aujourd’hui en prison après avoir été arrêtés pour un soit disant « outrage » (pourtant un délit mineur – l’un d’eux a été même été arrêté sur son lieu de travail).

La sœur d’Ama est elle poursuivie pour diffamation par la mairesse de Beaumont sur Oise (UDI) après avoir déclaré qu’elle était du côté des violences policières (et en effet la mairesse n’a cessé de répandre les mensonges policiers et n’a même pas présenté ses condoléances à la famille).

La machine répressive tente de broyer ceux qui se défendent. Venez nombreux leur témoigner de votre solidarité demain à 15h au local de la CNT Lille (32 rue d’Arras à Lille Moulins).

Justice pour Adama Traoré

 

Samedi 26 nous organisons une projection et une discussion autour des violences policières en présence de la soeur d’Adama Traoré, du frère de Lahoucine Aït Omghar et de militants victimes de la répression policière lors du mouvement contre la loi travail.
Face à eux nous ne reculerons plus. Nous parlerons et nous agirons. N’en déplaise à Nathalie Groux (maire de Beaumont-sur-Oise) qui affiche sans aucune retenue son racisme et ses accointances avec les assassins d’Adama Traoré.
Lors de cette journée, nous ferons tourner une caisse de solidarité. Chacun donnera ce qu’il veut et ce qu’il peut. Toutes les recettes reviendront à nos camarades du Collectif urgence notre police assassine.

CGT port de Santes

Jeudi matin, à partir de 4h45, nous avons bloqué le port de Santes, qui représente une zone économique importante dans la région, comprenant notamment esterra, une entreprise qui s’occupe du ramassage des ordures ménagères des communes du coin. Encore une fois, c’est par une accointance certaine entre différentes unions locales de la CGT, FO, des non-syndiqués, des étudiants, des chômeurs et précaires que le blocage a pu être maintenu jusqu’à 11h. Plus aucun camion ne pouvait passer, l’activité économique de la zone était arrêtée. Dans la matinée, un patron d’une boite de travaux-public a eu le courage de défoncer une barricade avec un bulldozer tout en fonçant sur les gens. S’en est suivie une réaction assez forte d’une vingtaine de bloqueurs de tous horizons pour lui demander de s’expliquer et le virer de façon conséquente du port. À part cet acte réactionnaire très vite mis à mal, nous avons su tenir, sous la pluie et l’orage, jusqu’à 11h quand les flics sont venus nous déloger. La première provocation de la police, avant de nous virer, a été de voler les drapeaux de la CGT. Elle les rendra en lambeau, sous la pression de la CGT.

Après s’être fait évacuer du blocage, à quelques-uns, nous sommes repartis vers notre voiture en passant devant les flics qui nous ont insulté. Pour éviter de nous faire emmerder par ces même flics habitués à nous provoquer, nous avions attendu le dernier moment pour rentrer chez nous. Mais ils étaient bien décidés à ne pas en rester là. Après 5 minutes d’attente, la cavalerie débarque. Nous nous attendons à nous manger un petit contrôle. Mais l’occasion était trop belle pour eux : quatre bloqueurs isolés au bord d’un canal. Le sourire aux lèvres de nous trouver isolés ici, ils ont commencé par nous sortir un par un du véhicule histoire de nous isoler un peu plus, pendant que d’autres se donnaient a cœur joie de retourner toute la voiture. Encerclant chacun de nous, ils ont commencé à nous fouiller en prenant un malin plaisir à nous toucher les couilles plusieurs fois. Ensuite les insultes ont fusé : « bande de sales pédales » « sales fils de pute » « pouilleux de la ddas », « ta mère la grosse salope on va tous l’enculer », « sale pouilleux même une pute ne voudrait pas te sucer tellement tu pues de la bite », voilà le niveau d’insultes qu’on a pu subir pendant 30 minutes. Ces insultes étaient accompagnées de menaces, de petites gifles et de coups sur le corps. « On va vous défoncer bande de baltringues », « putain mais t’as de la chance qu’on soit pas en civil on t’aurait déjà éclaté » « on t’as en photo maintenant on te retrouvera » « dès que je te croise je t’enlève toutes tes dents », « vous bougez le moindre petit orteil vous êtes morts ». Les moins virulents nous rappelaient que si on se tenait à carreaux, comme nous sommes tous blancs, nous n’aurions pas de problème. Tout était fait pour nous humilier. Toutes affaires trouvées dans la voiture qui ne leur convenaient pas finissaient dans le canal. Un des potes medics s’est fait vider du mercurocrome sur la tête. Un autre s’est fait vider les restes du thermos sur la tête.
Encore une fois ces milices nous ont démontré de quel courage elles faisaient preuve. Initiative personnelle des keufs qui n’apprécient pas qu’on leur rappelle à quel point ils font un boulot de merde ? Ou ordre de ces ordures de la DGSI qui commencent à s’inquiéter des conséquences économiques et politiques du mouvement social ?
Toujours est-il que ces bassesses ne sont que des vaines tentatives de nous mettre la pression . Elles sont faites dans le seul but d’écraser nos révoltes. Bien que désagréables, ce genre d’agissements en sont presque rassurants. Ils ne sont qu’un aveu de faiblesse de la part de nos ennemis, qui nous prouve à quel point la panique s’installe dans leur camp.

Que ça soit par ces humiliations ou par des actes symboliques puérils, la police nous renforce dans notre opiniâtreté. Il faut poursuivre dans cette voie, continuons à tout bloquer !

https://lille.indymedia.org/spip.php?article30183


GARI

Dans la continuité de nos ciné débats, nous organisons une projection le vendredi 27 mai à 18h30 a l’Union Locale CGT de Douai.

Le documentaire qui sera diffusé est : « G.A.R.I »

Descriptif du documentaire:
« Ceux que l’on traite de desperados durant leur vie deviennent des héros quand tout danger de s’engager avec eux est écarté »

Espagne, septembre 1973. Cinq membres du M.I.L. (Mouvement Ibérique de Libération) risquent d’être condamnés à mort par la justice franquiste. En France, plusieurs groupes d’activistes décident alors d’unir leurs forces dans un réseau appelé G.A.R.I (Groupes d’Action Révolutionnaire Internationalistes). Ce film retrace une histoire incroyable racontée par ses « acteurs » qui ne cuisinent pas que du lapin !

REVUE DE PRESSE

Les fiches du cinéma : « Une mise en scène originale, une approche singulière du mot “héros” et des témoignages directs uniques font de “¡ G.A.R.I !“ une petite pépite. »

Politis : « Le film se fait archive de la mémoire d’une lutte qui, elle aussi, était vouée à la clandestinité. »

Le Canard Enchainé : « Enlever un inconnu pour sauver des camarades, qu’est-ce que ça fait ? Epluchant de l’ail dans la cuisine ou lustrant une carabine Manufrance, ils répondent. »

Le Monde : « Direct et revigorant. »

France Inter : « C’est comme un polar et c’est très bien fait ».

Nous aurons le plaisir d’accueillir un des acteurs de cette action: Mr Jean marc Rouillan (ex membre d’action direct).

Suite à cette projection, une réstauation est prévue sur place (barbeuccue) ainsi qu’une soirée de soutien au camarade Antoine, incarcéré depuis le 19 mai suite à son interpellation lors de la manifestation contre la loi travail du 17 mai.

UL CGT Douai

Libérez Antoine !

Publié: 23 Mai 2016 par ironstack dans Antifascisme, Infos, Rendez vous, Syndicalisme
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#LibérezAntoine

Libérez Antoine

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Arrestation Antoine

Photo de l’arrestation arbitraire d’Antoine

Au début de la manifestation syndicale contre la « loi travail » du mardi 17 mai à Lille, des dizaines de flics se jettent sans raison sur notre camarade Antoine, militant bien connu de la CGT de Valenciennes et à Alternative Libertaire. Nous apprendrons plus tard que la seule motivation de cette interpellation « préventive » (à la Minority Report) est l’appartenance syndicale et politique d’Antoine… Aucun fait préalable à son interpellation ne lui est reproché.

« Armé » de son seul drapeau CGT, Antoine est vite et vigoureusement plaqué au sol par 3 brutes de la BAC (cf. photo ci-dessus et vidéo ci-dessous). Les manifestants présents tentent d’empêcher cette arrestation totalement arbitraire. L’un d’entre-eux – coupable d’avoir voulu lutter contre l’injustice – sera également arrêté lors de l’intervention. Comme Antoine il passera en procès en juin. La foule – outrée par un tel coup de force – scande « libérez nos camarades ». Mais rien n’y fait, la police a des ordres et elle les applique avec zèle : casser le mouvement social, disperser les manifestations par la force, envoyer les militants en prison, empêcher les piquets de grève à grands coups de tonfas, dissuader tous ceux qui voudraient relever la tête de le faire.

Voir également les communiqués de la CGT et de AL.

Après 48h de garde à vue, Antoine est déféré devant la « justice ». Situation orwelienne, on l’accuse de faits s’étant déroulés après son arrestation ! L’État l’accuse d’avoir porté un coup à un policier l’ayant interpellé. L’un des 3 molosses de la BAC – que l’on voit distinctement sur la vidéo ci-dessus faire preuve d’une brutalité injustifiée à l’encontre d’Antoine – aurait subi une blessure ayant entraîné… 0 jour d’ITT. Il a du se faire mal en molestant notre camarade…

Antoine refuse la comparution immédiate pour laisser le temps à ses avocats de réunir les preuves de son innocence (telles que cette vidéo). Mais le procureur comme le juge n’ont que faire des faits, de la justice ou de la morale. Leur rôle – comme celui des flics – est d’obéir au gouvernement socialiste paniqué et débordé par ce mouvement social radical, d’une ampleure inégalée. Le premier sous un gouvernement (soit disant) de gauche. Malgré un dossier d’accusation vide, des garanties de représentation fortes, les témoignages de dirigeants CGT et des nombreux manifestants sur place, Antoine est placé en détention provisoire.

Il est le premier prisonnier politique arrêté à Lille suite au mouvement social contre la « loi travail ».

Détenu depuis hier à la prison de Sequedin, Antoine a entammé dès les premières heures de son incarcération une grève de la faim dans l’objectif de faire reconnaître ses droits et son innocence.

Pour défendre les intérêts des vrais casseurs (les narcotrafiquants de HSBC, les fraudeurs de Mulliez, les escrocs de LVMH…) l’État français n’hésite pas à user de moyens dictatoriaux : arrestations arbitraires, emprisonnement des opposants, censure et répression des médias alternatifs, atteintes aux libertés syndicales…

Liberté pour Antoine, relaxe pour tous les condamnés, retrait de la loi travail !

P.S. : 11 personnes ont encore été arrêtées hier soir suite à une action contre la loi travail. La plupart sont encore en garde à vue. Force à eux. On vous tient au courant quand on a des nouvelles.


Arrestation Antoine

Antoine – militant à la CGT du Valenciennois – a été arrêté sans aucune raison lors de la manifestation contre la loi travail s’étant déroulée mardi à Lille. Un autre manifestant à lui aussi été interpellé alors qu’il protestait contre l’arrestation abusive d’Antoine.

Cela fait maintenant près de 2 jours qu’ils sont embastillés, et nous apprenons qu’ils sont maintenant menacés de passer en comparution immédiate dès cet après-midi. Les faits qui sont reprochés à Antoine ne nous sont toujours pas connus.

La manifestation de jeudi fût la cible d’un dispositif policier encore jamais vu à Lille incluant la fouille et le fichage photo « préventifs » de très nombreux manifestants ainsi que « l’encadrement » des cortèges par environ 400 CRS menaçants et insultants militants comme passants !

D’autres manifestants – dont Corentin, un autre militant CGT – ont été arrêtés abitrairements. Le tout nouveau préfet Lalande (ancien bras droit du Ministre de l’Intérieur) tentait probablement de justifier à posteriori les dizaines de personnes blessées par les flics à coup de Flash-Ball et de grenades désencerclentes lors de la manifestation de jeudi dernier…

Commme l’atteste cette photo, l’arrestation de Antoine a été violente. Comme toujours, les flics sont beaucoup plus efficaces et zélés à réprimer ceux qui défendent les droits des travailleurs attaqués par une loi rétrograde à laquelle 71% des français sont opposés qu’à combattre l’évasion fiscale pratiquée par les Mulliez ou le narco-trafic couvert par HSBC (qui mérite bien un peu de peinture sur ses vitrines).

Solidarité totale avec les camarades interpellés, arrêt des poursuites et amninistie pour tous ceux qui se battent contre la loi travail et son monde !

Votre répression n’entammera pas notre détermination !

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Deux camarades syndicalistes du Valenciennois ont été embarqués lors de la manifestation lilloise contre la loi El Khomri. Ils sont en garde à vue. AL exige leur libération !

Les manifestations et actions qui se sont déroulées aujourd’hui ont encore été le théâtre d’une violente répression policière. Intimidations, interdiction de manifester, violences : la police française a encore une fois justifié sa triste réputation.

A Lille la police a procédé à des fouilles et des contrôles sur les personnes qui se rendaient à la manifestation. Certaines et certains ont été contrôlé plusieurs fois ! L’objectif était clair : terroriser celles et ceux qui défient le gouvernement dans la rue.

Mais la police ne s’en est pas contentée.

Alors que la manifestation démarrait des policiers ont attaqué le cortège anticapitaliste qui regroupaient différentes organisation, dont Alternative libertaire.

Deux personnes ont été victimes d’une arrestation ciblée, sans raisons apparentes : Corentin, du Syndicat étudiant et lycéen (SEL-CGT) sur Douai, et le camarade Antoine, militant actif à la CGT du Valenciennois.

Corentin a été libéré au bout de plusieurs heures, mais Antoine est toujours en garde à vue.

Alternative libertaire dénonce ces arrestations qui se déroulent dans un climat de violence policière exacerbées et exige la libération du camarade.

Alternative libertaire, le 17 mai 2016

Actualisé le 18 mai à 9h25

Une manifestation ayant réuni près de 1000 personnes c'est déroulée hier mardi pour la libération d'Antoine et contre les violences policières

Une manifestation ayant réuni près de 1000 personnes c’est déroulée hier mardi pour la libération d’Antoine et contre les violences policières.


CGT Lille

La semaine sera chaude à Lille avec rien de moins que 4 jours de manifestation :

  • mardi 17, 14h30 Porte de Paris : manifestation dans le cadre de la journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail à l’appel des syndicats (CGT, CNT, Solidaires, FO, UNEF, UNL…), de l’AG contre la loi travail, des interluttants, des étudiants en lutte et des orgas (AFA NP2C, NPA, JC, LO, Ensemble, PG…)
  • mercredi 18, 18h place de la République en réponse à la manif des flics : manifestation contre les violences policières et les dérives autoritaires du gouvernement à l’appel de SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action Antifasciste NP2C, JC, NPA, JE, Interluttants…
  • jeudi 19, 14h30 Porte de Paris : nouvelle manifestation dans le cadre de la 2ème journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail de la semaine (même signataires que pour le mardi)
  • samedi 21, 14h30 place de la Nouvelle Aventure (marché de Wazemmes) : manifestation nationale contre la répression des mouvements sociaux et en soutien aux camarades qui passeront en procès les jours suivants à l’appel de la CNT, des syndicats SUD/Solidaires, Alternative Libertaire, Action Antifasciste NP2C, NPA Lille, AG de lutte contre la loi travail Lille…

L’appel concernant mercredi :

Manifestons le 18 mai contre toutes les dérives autoritaires !

Depuis plus de deux mois, les salarié-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi se mobilisent fortement contre la « Loi Travail », loi antisociale qui dénature nos conditions de travail présentes et à venir.

Face à ces mobilisations, soutenues majoritairement dans la société, le gouvernement Valls/Hollande répond par un double « déni de démocratie » : d’abord l’usage de l’article 49-3 de la Constitution pour suspendre tout débat et vote de l’Assemblée Nationale et ensuite une répression policière qui s’abat sur nos mobilisations depuis deux mois.

Cette usage irraisonné et disproportionné de la violence, partout en France, n’a qu’un but : délégitimer et criminaliser les mouvements sociaux. Pour le gouvernement, quelques vitrines taguées ou brisées valent plus que la liberté de manifester et que notre intégrité physique !

A Lille, cette répression s’est abattue sans distinction sur l’ensemble des manifestant-e-s lors de la mobilisation du 12 mai, ce qui dénote un changement radical d’attitude des « forces de l’ordre ». Ainsi, nous déplorons un bilan lourd avec plusieurs dizaines de blessé-e-s.
Nous, organisations signataires, réaffirmons notre solidarité totale avec les victimes de violences policières et la nécessité d’être unis dans la lutte.

Nous revendiquons :

  • la fin des interpellations arbitraires qui, par exemple, ont concerné une quinzaine de personnes le 12 mai à Lille ;
  • l’arrêt de l’utilisation des FlashBalls et des grenades de désencerclement par les « forces de l’ordre » ;
  • le retrait total de la Loi Travail et la levée de l’« état d’urgence » qui permet l’impunité policière ;

Membres ou non d’organisations syndicales ou politiques, de comités de mobilisation ou d’AG interluttes, nous avons tou-te-s subi la même répression ce jeudi 12 mai !

Alors que le « syndicat » Alliance-CGC, proche de la droite et de l’extrême-droite, se mobilise ce mercredi 18 mai contre une « haine anti-flics », qui n’est qu’une conséquence de la stratégie mortifère du gouvernement, nous appelons à nous mobiliser ce même jour contre les dérives autoritaires, qu’elles soient parlementaires ou policières.

MANIFESTATION Mercredi 18 mai, 18H, Place de la République

Premiers signataires : SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action antifa np2c
En cours de validation : JC – NPA – JE – Interluttants

https://www.facebook.com/events/169638353434614/

Celui pour samedi :

Manifestation contre la répression des mouvements sociaux samedi 21 mai à Lille

Pour signer l’appel ci-dessous, écrire à ul-lille@cnt-f.org.

Le 20 avril dernier à Lille, les forces de police ont pénétré dans les locaux de l’union locale des syndicats CNT en défonçant la porte à coups de bélier, saccageant une partie du matériel syndical et fouillant de manière très approfondie les locaux. Deux personnes y ont été arrêtées.

Cette agression est le symbole d’une entrave à la liberté syndicale mais au-delà, d’une accélération et d’une amplification de la répression du mouvement social en général. On pense aux syndicalistes d’Air France, de Goodyear, aux mutilations dues aux grenades et flashballs, aux tirs tendus sur des manifestant-e-s et sur le camion de l’union syndicale Solidaires 13, aux étudiant-e-s et lycéen-ne-s interpellé-e-s, aux interluttant-e-s, etc. Depuis deux mois et demi, on ne compte plus le nombre d’arrestations, de personnes blessées et même emprisonnées.

Nous apportons notre soutien à tous ceux et toutes celles qui subissent actuellement la répression.

Nous appelons donc à une manifestation le samedi 21 mai à Lille

contre l’intrusion dans un local syndical,
en soutien aux camarades en attente de jugement
et, plus largement, contre la répression des mouvements sociaux.

Rendez-vous à 14h30 sur la place de la nouvelle aventure (marché de Wazemmes).

Premiers signataires : AFA NP2C, AG de lutte contre la loi travail Lille, AL, CNT, NPA Lille, Solidaires 59, Solidaires 80

Venez nombreux ! Tous mobilisés !

Lille : tout le monde déteste la police

Publié: 13 Mai 2016 par ironstack dans Infos
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LILLE, 12 MAI, CA COMMENCE
LA POLICE ATTAQUE LA MANIFESTATION, DES BLESSES, DES ARRESTATIONS, MANIF SAUVAGE VERS LE COMICO DE LILLE SUD!
Aujourd’hui, dans une humidité chaude, sous un ciel lourd d’orage, la manif contre la loi travail met du temps à démarrer. Comme le 28, le cortège anticapitaliste s’est glissé au milieu de la manif. Si les capuches et les foulards sont nombreux à masquer nos visages, de nombreuses personnes de tous horizons se sont jointes à nous, reprenant nos slogans: « Tous les patrons sont des batards », »Anti Anti Anticapitalistes », « Contre la loi travail, contre le capital, grève, blocage et sabotage. Les étudiants sont chauds bouillants. Les antifas sont là. Des copains de la CGT en colère tiennent avec nous. Toutes les cliques énervées se sont rassemblées, décidés à se faire entendre et à marquer notre commune détestation de flics, de l’état et des patrons.

Derrière le bloc et ses banderoles renforcées, « 49, 3, 2, 1 Boum! » « Loi, Travail, retrait des deux! On est pas des pantins », les bombes de peintures et les extincteurs sont prêts à outrager les banques et les grosses boutiques puantes des Mulliez et des Pinault. Rue nationale, Air France est repeint. Quelques DAB et quelques vitrines prennent chers.

Et c’est ici, qu’une fois de plus, nous avons pu vérifier que la fonction de la police est de défendre les vitrines des banques. Rue nationale, au niveau d’HSBC et des locaux du Medef, la flicaille charge le manif au niveau du bloc. Manifestement, tout cela a été négocié avec quelques crevards de bureaucrates de l’UD CGT – la honte sur eux – qui eux aussi préfèrent la propriété privé et les banques à la solidarité de classe. La charge est violente. Ca gaze à fond. Un écart se creuse entre le cortège CGT, d’un coté, et le bloc anticapitaliste, les étudiants et SUD, de l’autre. Les flics s’y glisse. Le bordel!

Et là ça devient magique. Les manoeuvres des bureaucrates et leur dénonciations des casseurs ne marchent plus. Des gens du cortèges syndicales, et des orgas politiques, loin de continuer leur chemins vers la place de la république, rebroussent chemin. Les flics sont obligés de faire une deuxième ligne pour les empêcher d’avancer vers les camarades du cortège déter et de SUD. Ca gueule « Tous ensemble! Tous ensemble! Ouais! Ouais! » et ce slogan qui fut souvent une vaine incantation prend une réelle consistance. « Libérez nos camarades! » et même une vigoureuse Internationale. Coté déter, « Tout le monde déteste la police! ». A juste titre. Alors que tout semble se calmer, le massacre commence. En deux secondes, surprise, une dizaine de grenades de désencerclement sont jetés dans le cortège déter, blessant plusieurs personnes. Ils tirent au flashball, choppent des gens pour trois fois rien, tabassent et gazent des gens blessés dans les ruelles. Utiliser des grenades de désencerclement dans une foule encerclée et s’étonner de la haine anti-flic, voilà la morale policière.

Sous la pression des deux cortèges, les flics relâchent leur dispositif. Tous le monde se bouge et se retrouve à république. Et là, au lieu de se disperser, ce sont des centaines de personnes, vraiment beaucoup de monde, de tous âges, de toutes obédiences… qui se dirigent vers le comico par la rue des postes. Sacré beau moment de force et de solidarité !

Alors que le rassemblement stationne tranquillement devant le comico central, reclamant la libération des interpelés, avec la musique du camion de SUD, les camarades de la CGT et des autres syndicats qui ont refusés la dissociation, une horde de casqués s’approche et commence à vouloir nous encercler.
Nous nous décalons alors vers l’entrée de la rue du faubourg des postes. Deuxième surprise de la journée, les chtars décident de nous charger. Ca gaze tout le quartier, une grenade pète même une vitre d’un appart. Et là les jeunes du quartier rentrent dans la danse. Des barricades se dressent. Ca caillasse. Après avoir rassembler les autonomes et les syndiqués, les flics et leurs conneries nous réunissent avec les jeunes de Lille Sud. Ca c’est de la convergence !

Conclusions temporaires:
4 manifestants à l’hopital et 10 à 20 au comico, (chiffre à vérifier) surement plus vu la répression rue du faubourg des postes.
Les flics ont abandonnés leur approche « élastique » du maintien de l’ordre, pour une répression brutale. Leur stratégie a changé, ils essayent de nous démobiliser par la peur. Vue la réponse collective à Lille Sud, on parie que c’est raté !
Les bureaucrates de la CGT risquent fort de se faire cogner par leur propres camarades s’ils continuent à faire autant de merde. Plein de CGTistes étaient en colère contre leurs manœuvres flicardes foireuses et se joint aux énervés.
La violence policière visant à nous intimider a provoqué une des plus belles manifs sauvages que Lille ait vue depuis longtemps. Manif où des gens qui ne brassent habituellement pas ensemble se sont retrouvés, pétant les clivages bidons qui taraudent la mobilisation.

Big up aux jeunes de Lille Sud !
Big up au camion de SUD qui a assuré tout du long !
Le printemps a commencé à Lille !

Envoyez vos photos, vos vidéos, vos témoignages, et que les blessés se manifestent sur le mail sécurisé : agdeluttelille@riseup.net

Voir les photos : https://www.facebook.com/AGLoiTravailLille/photos/pcb.1750622321825895/1750601208494673/?type=3&theater


Photos par Julien Pitinome.

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UNE MANIF QUI FAIT PLAISIR…

Lille, chloroformée par le paternalisme du patronat catholique et le clientélisme des socialos, semble se réveiller. La manif d’aujourd’hui en témoigne. Partie vers 14h30 de la porte de Paris, pour « le parcours traditionnel des manifestations syndicales », elle change rapidement de chemin. En effet, une bande de 70 interluttants, étudiants de l’amphi Archimède occupé et de gens déterminés sont parvenus à se glisser dans l’hôtel des impôts, dans le quartier de la cité administrative. Une quarantaine de baceux armurés et agressifs les retiennent dans le temple lillois du dieu Fisc. Ces joyeuses et joyeux camarades ont déployé une gigantesque banderole « Medef paye tes impôts » et une plus modeste « On fait la révolution alors? ».

Le cortège se met doucement en branle. Un cortège anticapitaliste derrière les banderoles « Loi, Travail, Retrait des 2, On pas des pantins », « Ni chair à matraque, ni chair à patrons », « Face au Capital, Grève, Blocage, Sabotage », « Une vie cassée, une vitre brisée » s’insère au milieu des syndicats. Ni une ni deux, la CGT en tête de cortège est mise au courant du sort des copains et copines séquestré.es. Bonne réaction des syndiqués, ils sont nombreux à décider de partir là-bas. Sur place, les robocops sont en bas. Face à la manif, les copines et les copains sorte finalement de l’hôtel des impôts et se joignent à nous.

La présence policière s’avère particulièrement discrète. A n’en pas douter, des réserves sont cachées plus loin. Pas de BACeux pour serrer le cortège anticapitaliste. Des civils suivent à distance respectable. Il est évident que la flicaille de choc qui a pété la CNT et chopper deux copains sur des agressions imaginaires, pour finalement se faire couvrir par leur hiérarchie, se sont fait taper sur les doigts. Ils se la jouent scred. La théorie du « désordre tolérable » cher à Chewing-Gum, le chef chtar qui gère les manifs.

Pas de keufs. On en profite. On est nombreux, on fait ce que veut. Ca gueule, ça jette des pétard, ça crame des torches, ça taggue. La peinture vole. Apple et le Printemps sont largement repeint à coup d’extincteur. Le Printemps subit un rose du plus bel effet. Le design bourgeois, pas pour nous. Le cortège s’étoffe. On est plus de 500, motivé.es . Parmi les capuches, les foulards et les K-Way noirs, des étudiant.es propres sur eux, des gens masqués, des lycéennes et lycéens énervé.es, des copines et des copains de la CGT, des mamies en colère, une clown et une banane. Des jeunes, des précaires, des travailleurs en grève. Ils font pas si peur les méchants casseurs.

Rue Solférino, La Frite Rit prend cher. La boutique du fasciste hermant, indic des keufs en prison pour avoir vendu les flingues de Coulibaly, voit son rideau défoncé et marqué d’un « Antifa » rouge très esthétique. Belle action. La dissolution arrive place de la République. Pas question. On continue. On remonte la rue de Béthune, direction la grand place où les interluttants tiennent le théatre du nord. Les flics, bien mous jusque là, décide de montrer leur biceps. Ils bloquent l’entrée de la place, rue de Paris et balance une chiée de lacrymo sur cette joyeuses compagnie. On se replie on fait le tour et on arrive sur zone.

Les flics encerclent le théatre, où sont les intermittent.es. On encercle les condés. Après avoir dégagés les intermittent.es du balcon, ils finissent par négocier. Ils se retirent. On les laisser passer. « Cassez vous! Cassez vous! ». Finalement une AG dynamique se tient au soleil sur la place. Belle journée! On se revoit bientôt.

Moralité: Après avoir recadrer la poignée de craignos de l’union départementale qui a pondu un communiqué honteux de soutien à la police, le 22 avril, la CGT s’est bien reprise. La grogne de la base et la colère suscitée par la répression est largement partagée. Des CGTistes ont bloqué l’autoroute dans la matinée. Ils ont réagi de manière impeccable en allant nombreux soutenir les camarades occupant l’hôtel des impôts. Et les gens du cortège syndical n’ont absolument pas regarder le cortège anticapitaliste comme un ramassis de casseurs.

Moralité bis: les keufs vont devoir réviser leur stratégie. Ils nous tapent, on est plus nombreux. Ils nous laissent faire, on fait ce qu’on veut.

Ce n’est qu’un combat, continuons le début.

Merci à Pitinome pour les tofs

Rendez-vous ce dimanche pour la prochaine manif !