Archives de juin, 2013


Manifestation contre l'homophobie

Hier soir, une petite centaine d’homophobes et de militants d’extrême-droite se sont rassemblés Place de la République pour réclamer la libération de Nicolas Bernard-Buss, l’un des fondateurs des « Veilleurs » enfermé à Fleury-Merogis suite à l’application des lois sécuritaires votées par la droite et réclamées à l’époque par ses « camarades ».

A l’appel de La Manif Pour Tous, du Printemps Français et de quelques autres groupuscules réactionnaires, une majorité de vieux croulants, un curé en soutane et quelques fascistes de l’ultra-droite dont Luc Pécharman (proche de Troisième Voie et gérant du magasin néo-nazi Tribann) ont défilé avec des flambeaux. Il ne leur manquait plus que les cagoules blanches…

Quelle ne fût pas leur surprise quand une cinquantaine d’antifascistes radicaux militant pour l’égalité des droits ont débarqué pour leur rappeler que les homophobes, les fascistes, les racistes et autres obscurantistes de tous poils ne seront jamais les bienvenus dans les rues de Lille. Le face à face dura une heure. Les pourfendeurs de « la dictature socialiste » et de « la répression policière » ont dû se résoudre à se cacher derrière une armée de CRS et d’agents de la BAC pour continuer à cracher leur haine de ceux qui sortent de leur norme d’un autre temps.

Clément, assassiné une deuxième fois

Publié: 26 juin 2013 par durruticolumn dans Antifascisme, Infos
Tags:

Clément : NI OUBLI NI PARDON

Il n’aura pas fallu trois semaines pour que Clément Méric, militant engagé contre l’extrême droite, soit assassiné une deuxième fois. Depuis ce matin, tous les médias reprennent en coeur une information dont l’exclusivité revient à RTL. Une exclusivité dont on pourrait se passer volontiers. C’est le destin cruel mais, semble-t-il, tout naturel pour une presse qui cherche à savoir, pour sans doute ensuite départager, qui a commencé le premier à frappé sur l’autre. Voilà, Clément Méric est assassiné une deuxième fois, accusé d’un comportement « agressif » – selon Le Figaro – envers de simples skinheads, à qui l’on n’enlève pas le fait d’être d’extrême droite, mais qui en tout état de cause, faisaient bien gentiment leurs courses – comme tout un chacun finalement.

C’est ce « jeune gauchiste » qui a porté le premier coup à Esteban Morillo, de plus frappant « par derrière ». La vidéo ne dure que quelques secondes. Elle ne permet pas de savoir si l’auteur des coups mortels était armé d’un poing américain ou non. Mais selon RTL qui a eu l’exclusivité de la visionnée, elle est une preuve irréfutable pour savoir ce qu’il s’est vraiment passé cette fin d’après midi du 5 juin. Non, il n’y a pas de paradoxe, enfin en tout cas pas au yeux des journalistes, sans doute peu scrupuleux, qui n’ont pas hésité à en tirer une conclusion qui risque de peser sur l’opinion publique. Non, malgré la brièveté des images et le manque de visibilité, toute l’affaire s’éclaircit d’un coup. Seulement la vérité reste seule immuable, ce 5 juin, l’extrême droite a versé le sang, a été jusqu’à tuer un militant qui avait pour engagement de lutter contre une idéologie de violence et de haine.

Les faits sont là, seulement les choses semblent avoir changé aujourd’hui. Après plusieurs années de sarkozysme, ce n’est pas, comme aiment à le penser certaines personnes, une parole de droite qui se serait décomplexée, mais bien une justification de l’injustifiable. En jouant sur la peur, les idées sécuritaires et xénophobes, la droite a laissé s’installer en France une opinion réactionnaire. Il y a deux jours une simple information relayée en toute pudeur par la presse nous apprenait que le « Front Républicain » n’existait plus, enterré dans la ville de Villeneuve-sur-Lot. Celui-ci a disparu dans une quasi indifférence générale. Une indifférence que Clément Méric n’aurait peut être pas partagé, non pas parce qu’il affectionnait ou se sentait proche des partis dits républicains mais parce que, sans doute, comme quelques uns, il ne pouvait concevoir le Front National ou tout autre parti d’extrême droite comme des partis classiques ayant leur créneau d’expression libre pour distiller des idées mortifères.

La publication par RTL et par leurs confrères d’articles décrivant l’affaire comme une simple rixe qui aurait mal tourné est l’exemple parfait de cette digue brisée par les assauts répétés d’une droite coupable et d’une certaine gauche, qui, parce qu’inactive et préférant expulser des Rroms plutôt que de lutter contre la misère sociale, est rendu partiellement complice. Le problème n’est plus de savoir si une personne comme Esteban a le droit de distiller sa haine et son aversion pour tout ce qui ne pense et n’est pas comme lui, mais de savoir si c’est bien lui qui a agressé Clément Méric et ses camarades en premier. Pourtant les journalistes semblent avoir oublié une chose: les idéologies totalitaires qu’Esteban glorifie ont tué, et les coups qu’elles continuent à porter sont faits pour tuer. Les idées que Clément, lui, défendait n’ont jamais eu cette finalité.

Sans doute Esteban n’avait pas prévu de tuer ce jour là, mais parce qu’idolâtre des idées fascistes, la mort était dans son camp.

Alors oui ! Vous avez raison messieurs les journalistes, Clément n’a pas été assassiné par Esteban, Clément a été assassiné par le fascisme. Oui vous avez aussi raison, la responsabilité de la mort n’est qu’en partie imputable à Esteban, c’est aussi celle de politiciens charognards n’hésitant pas à reprendre les idées les plus rétrogrades pour obtenir quelques voix de plus.

Mais non, messieurs les journalistes, Clément Méric n’a pas porté le premier coup contre les néo-nazis. Non Clément Méric n’est pas un agresseur au même titre que ces individus, qui, se sentant légitimés par des propos nauséeux, peuvent impunément agresser dans la rue des immigrés, des femmes voilées, des homosexuels ou des militants progressistes. Clément Méric défendait des idéaux qui vont à l’encontre de la haine, ceux portés par les militants antifascistes et les militants progressistes, des idées anti-autoritaires qu’ils continueront à porter bon gré mal gré. Cette lutte anti-fasciste nous n’avons pas attendu que vous la validiez ou non, à l’avenir il en sera de même.

Un camarade antifasciste.

Share this:

Meurtre de Clément Méric : halte aux mensonges !

Publié: 25 juin 2013 par durruticolumn dans Antifascisme, Infos
Tags:

Clément

Communiqué de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et de Solidaires Etudiant-e-s

Meurtre de Clément : halte aux mensonges !

Depuis ce matin, l’ensemble de la presse en ligne reprend une information de RTL, au sujet d’une vidéo de la mort de notre camarade et ami Clément, sans la vérifier. A l’instar des journalistes qui diffusent ces calomnies nous n’avons pu visionner cette vidéo. Nous rejetons toutefois formellement l’interprétation qui en est faite. Les camarades présents avec Clément le 05 juin maintiennent leur version :

-oui il y a eu des échanges verbaux à l’intérieur du magasin devant les
messages ouvertement racistes et tombant sous le coup de la loi arborés
par les skinheads

-l’agression physique survenue à l’extérieur du magasin est le fait des
skinheads qui se sont approchés, ont encerclé nos camarades puis les ont agressés. Les militants néonazis étaient armés de coups de poing américains et ont tué Clément Méric.

Il est donc impossible que des images montrent Clément se précipiter vers
son agresseur pour lui porter un coup dans le dos. C’est au contraire
Esteban qui a quitté le centre de la rue pour se diriger vers Clément. Les militants d’extrême droite eux-mêmes n’ont jamais prétendu que Clément se soit précipité vers eux pour les frapper par derrière.

Les mensonges relayés dans la presse ne font qu’ajouter à la douleur de
ses proches.

Paris, le 25/06/13


Islamophobie

MANIFESTATION DE PROTESTATION CONTRE L’ASSASSINAT D’UN BEBE D’UNE FEMME VOILEE : LA POLICE EN CIVIL ENTRE DANS LA MANIFESTATION ET PROCEDE A UN CONTRÔLE D’IDENTITE DE DEUX FEMMES VOILEES

A l’appel du Front Uni de l’immigration et des Quartiers populaires (FUIQP) et du CSP59, la manifestation de ce mercredi 19 juin protestait contre l’assassinat par des fascistes Français du bébé d’une femme voilée.

Les slogans de la manifestation laïque étaient : « Avec ou sans voile, égalité des droits », « Nous sommes tous noirs, arabes, rroms, bouddhistes, siks, musulmans et athées », « le racisme se combat, le fascisme s’écrase ».

Dès le départ de la manifestation, un énergumène « défenseur du racisme anti-blanc » est venu provoquer en voulant s’attaquer « aux femmes voilées ».

Puis voilà que la police en civil entre soudainement dans la manifestation pour arrêter deux femmes voilées qui scandaient ces mots d’ordre pour disent-ils « vérification d’identité ».

On ne peut comprendre cette action policière que comme clairement une provocation policière délibérée dans l’intention de pousser à une réaction violente afin de dénaturer et réprimer la manifestation contre les crimes fascistes islamophobes, rromophobes et racistes.

C’est fou d’oser procéder à un contrôle policier de « femmes voilées » dans une manifestation laïque, celle notamment du CSP59, contre l’agression fasciste d’une « femme voilée » dont le bébé est tué. Nous dénonçons par avance une telle forfaiture si elle devait déboucher sur une amende à payer par les « femmes voilées ».

Quelle signification donnée à une telle provocation policière alors que la même police est incapable d’arrêter les agresseurs d’un bar gay à Lille, les auteurs de l’attentat terroriste à coups de cocktails molotovs contre des familles de Rroms, etc. ?

Quel sens donné au silence des médias sur des attaques fascistes criminogènes, la justice à deux vitesses concernant les crimes racistes, notamment les dites « bavures » policières dont sont trop souvent victimes les « enfants issus de l’immigration » et la banalisation médiatique et politique du parti fasciste Français : le Front National (FN) ?

Le meurtre de Clément, les cocktails molotovs sur des Rroms, le bébé tué ne suffisent pas pour ouvrir les yeux sur l’engrenage dangereux dans lequel les activités de la médaille à double face du fascisme français est
entrain d’entraîner le pays :

  • les groupuscules fascistes créent un climat de terreur comme le faisaient les sections d’assaut (SA) de Roehm avant la prise de pouvoir des Nazis et le parti National Socialiste de Hitler se présentait aux élections tout comme le Front National de la fille du père Marine Le Pen ;
  • les uns servent les autres et vice versa, chacun dans son rôle même si pour tromper on fait semblant d’avoir des divergences ;
  • les partis de gouvernements – UMP et PS – jouent avec le feu tant qu’ils croient que cela peut servir à diviser « ceux que tout uni » (les travailleurs et le peuple) au plus grand profit des patrons exploiteurs.

Nous disons et appelons à dire ensemble STOP AU FASCISME, car comme le disait fort justement Saint Just : PAS DE LIBERTE POUR LES ENNEMIS DE LA LIBERTE ! Sarkozy a été chassé par le peuple parce qu’il était allé trop loin dans la complicité avec les paroles et les actes fascisants.

Hollande et Vals doivent clairement choisir leur camp et STOPPER LE RACISME D’ETAT DONT UNE DES MANIFESTATIONS EST CETTE ARRESTATION PROVOCATRICE DANS UNE MANIFESTATION DE PROTESTATION CONTRE UNE CRIME FASCISTE.

Comité des Sans Papiers 59 (CSP59)
42 rue Bernos
59800 Lille Fives
tél : 0680575061
e-mail : csp59@wanadoo.fr

Note de Lutte En Nord : le terme approprié est la perte d’un foetus, ce qui n’enlève rien au caractère horrible de l’agression.


Moins de deux semaines après que notre ami et camarade Clément nous ai été arraché nous venons d’apprendre que la jeune femme enceinte agressée dont il est question dans cette vidéo a perdu son enfant. Il y aurait bien des choses à dire sur ce nouveau drame, sur le contexte dans lequel il intervient et sur la nécessité de donner une réponse sociale et politique forte à ces violences, mais pour l’heure toutes nos pensées vont à elle, à sa famille et à ses proches.
Action Antifasciste Paris-Banlieue

Couverture Hazem

Une rencontre-débat avec Hazem El Moukaddem, auteur du livre Panorama des groupes révolutionnaires armés français de 1968 à 2000, aura lieu jeudi 20 juin 2013 à 19h à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras, Lille.

Présentation du livre :

La France semble atteinte d’un étrange syndrome qui fait que ses frontières semblent la protéger de tous les maux. Il en a été ainsi du nuage radioactif de Tchernobyl qui a survolé tous les pays voisins mais qui a eu le bon goût de contourner l’Hexagone. De même, la crise qui touche nos amis grecs, italiens, espagnols et anglais nous épargne étrangement malgré quelques remous ici et là. Mais on sait que nos chômeurs sont des fainéants, nos ouvriers de mauvais coucheurs, nos amis étrangers et Rroms des égoïstes qui n’ont aucune reconnaissance pour les gouvernants, et nos taulards des gens de mauvaise foi.

Ainsi, d’après ce qu’on nous affirme ici et là, pendant les « années de plomb », si des mouvements révolutionnaires armés se sont exprimés en Allemagne, en Italie et un peu partout en Europe, il n’y aurait rien eu de particulier en France. Enfin, rien de réellement notable. Même pas de quoi en écrire l’histoire. Dixit les July, Glucksmann, Castro, BHL et tant d’autres aujourd’hui occupant tous des postes de pouvoir, tant dans la presse, la culture, la politique que dans l’économie. Toutes les politiques institutionnelles de ce pays semblent fonctionner désormais avec, comme base affirmée, la négation du mouvement armé. Une des tâches de l’antiterrorisme est d’ailleurs de fabriquer de l’unanimité autour de la dépolitisation et de la criminalisation des résistances du mouvement révolutionnaire. Et force est de constater qu’en France, l’extrême gauche, pour l’essentiel, a participé à ce large consensus. Alors quoi, renégats, repentis ou simplement amnésiques ? Pourtant, si nous nous bornons à comparer le nombre d’attentats entre 1968 et 1976 en Italie et en Allemagne, désignés pour être le creuset de la lutte armée européenne, avec ceux perpétrés pendant la même période en France, nous sommes en droit de remettre en question cette négation. On constate en effet que, durant ces huit années, trois fois plus d’actions politiques violentes sont commises sur ce territoire que dans les deux autres pays réunis. Alors qu’en est-il vraiment ?

Ce livre propose une chronologie commentée des mouvements révolutionnaires armés français de 1968 à 2000 et retrace une histoire qui, de la Gauche Prolétarienne à Action Directe en passant par les Groupes d’Action Révolutionnaire Internationaliste, les Brigades Internationales, les Noyaux Armés pour l’Autonomie Populaire et la guérilla diffuse du mouvement autonome, a existé, fait partie de la réalité politique de ce pays et a sa logique. Ce panorama du mouvement armé en France, loin de vouloir clore le débat, cherche au contraire à l’ouvrir en rompant avec les vulgates et les critiques préfabriquées de la psalmodie anti-terroriste, qu’elles soient prononcées par les historiens, les journalistes ou certains militants eux-mêmes.


Sionisme

Hier soir, aux alen­tours de 19h, à l’entrée de la Gare Saint-​​Lazare, Clément Méric, militant anti­fas­ciste de 19 ans a été passé à tabac par un groupe de skin­heads affilié, selon diverses sources, au groupe des Jeunes Natio­na­listes Révo­lu­tion­naires (JNR). Il est depuis hier soir en état de mort céré­brale à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière.

L’Association France Palestine Soli­darité tient à condamner fer­mement cet acte abject. Le retour des grou­pus­cules d’extrême droite dans diverses régions fran­çaises est plus qu’inquiétant. Qu’ils se nomment JNR ou LDJ, et quelles que soient leurs moti­va­tions, nous ne pouvons détourner le regard de ces indi­vidus qui pro­pagent le racisme en toute impunité, en usant de dis­cours de haine et de vio­lence phy­sique contre des mili­tants. De son côté la ligue de défense juive (LDJ), une milice interdite aux Etats-​​Unis et en Israël, mais tolérée en France, a reven­diqué publi­quement, avant de se rétracter, une agression en bande orga­nisée contre le jeune Mounir à Saint-​​Mandé dimanche 2 Juin. Le Jeune Mounir était dans un premier temps tombé dans le coma. Les consé­quences de cette agression auraient pu être dra­ma­tiques comme dans le cas de Clément.

Nous appelons le ministère de l’Intérieur à prendre les mesures d’interdiction qui s’imposent, pour que ces groupes cessent de nuire et que soit pré­servé notre cadre démocratique.

[…]

Association France Palestine Solidarité (AFPS)


Photo La Voix du Nord

Photo La Voix du Nord

Plus d’un millier de personnes ont à nouveau défilé hier à Lille pour honorer la mémoire de Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-es et militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue, tué par les fascistes de Troisième Voie pour ses idées. De la place de la République à la Grand Place en passant par la rue du Molinel et la rue de Béthune, les nombreux manifestant-e-s – sans drapeaux ni signes d’appartenance partisane – ont chanté des slogans antifascistes, ont déclenchés des fumigènes et se sont recueillis pour rappeler que l’extrême-droite et que, si nous ne l’arrêtons pas, elle tuera encore. Non-blancs, homosexuel-le-s, musulman-e-s, juif-ve-s, militant-e-s progressistes, tous sont dans la ligne de mire.

Après quelques lectures de textes, la police, toujours prompte à protéger les fascistes, a bloqué certains manifestant-e-s afin qu’ils ne puissent pas se rendre au rassemblement d’opposition aux « veilleurs » homophobes place de l’Opéra. Une personne a été interpellée sans aucune raison apparente et un groupe de militant-e-s s’est retrouvé bloqué pendant plus d’une heure par la « Brigade Anti Criminalité ».

Une centaine de militant-e-s pour l’égalité, accompagnés des Sambaktivistes, a tout de même réussi à passer entre les mailles du filet et a bruyamment rappelé aux homophobes, comme les deux semaines précédentes, que la rue appartient à ceux qui sont pour le progrès social et la fin des discriminations sexuelles. Pendant ce temps-là, une dizaine de gros bras des JNR et de Troisième Voie (groupes qui sont pourtant en passe d’interdiction) pavanaient autour du magasin néo-nazi Tribann, rue du Port, et dans le centre ville, sans que la police ne trouve rien à y redire…

Photo La Voix Du Nord

Photo La Voix Du Nord


veilleurs

Après qu’un responsable des « Veilleurs » Lille a reconnu dans La Voix du Nord d’aujourd’hui accepter des membres des JNR et d’autres groupuscules néo-nazis dans ses rangs, voici que les opposants lillois à l’égalité des droits entre hétéro et homosexuels, soi-disant pacifiques, relaient sur leur page Facebook un appel à une manifestation de soutien aux assassins fascistes intitulé « Non aux islamo-racailles ! Non aux antifas ! ».

Homophobes, fascistes et autres réactionnaires de tous poils : votre impunité à assez duré.

racaille


Clément

Mercredi 5 juin. Peu de jours ont passé et pourtant ils nous semblent une éternité : depuis la mort de Clément, nous sommes pris-es dans une effervescence qu’il est dur de maîtriser. Rien, sans doute, peut-être pas même les années et l’expérience que nous n’avons pas, ne peut préparer quiconque à enterrer un ami et camarade. Si le temps de recueillement et de deuil dont nous avons besoin ne nous est pas accordé, c’est que le meurtre de Clément est un meurtre politique. En tant que tel, il appelle une réponse politique. Ce monde ne s’arrête pas par égard pour nos larmes ; par respect pour Clément, pour ses luttes, nous ne pouvons pas baisser les bras, aujourd’hui moins que jamais. Il nous faut relever la tête, transformer notre douleur en colère, et notre rage, en force. Ce sont tout à la fois cette irrépressible douleur, cette irrépressible colère, rage, et force, qui habitent ces lignes par lesquelles nous voulons restituer à la mort de Clément le sens qu’il aurait voulu qu’on lui donne : un sens politique.

Dimanche 2 juin, trois jours avant l’assassinat de Clément, la Ligue de défense juive (LDJ), milice ultra-nationaliste pro-Israël, considérée comme une organisation terroriste et interdite sur les sols étasunien et israélien mais tolérée en France, a revendiqué l’attaque d’un jeune homme prénommé Mounir et de l’avoir plongé dans le coma. Mardi 4 juin, un couple de femmes est violemment agressé après un rassemblement de « veilleurs » anti-mariage : l’une d’elles, transportée en urgence à l’hôpital, reçoit 90 jours d’ITT. Jeudi 6 juin, Rabia, jeune femme portant le foulard, est violemment agressée par « deux individus au crâne rasé », portant des bombers et appartenant très vraisemblablement à l’extrême-droite. Alors qu’elle cherche à porter plainte, la police lui conseille de rentrer chez elle et de ne pas « ébruiter l’affaire ». Le même jour, alors que nous occupons les rues de Paris et d’ailleurs en hommage à Clément et à son combat antifasciste et que M. Valls gesticule dans tous les sens en parlant de dissoudre les JNR, une des plus grosse rafles de sans-papier-e-s des dernières années a lieu à Paris. Le 7 juin, nous apprenons la relaxe requise par le parquet pour le policier responsable de la mort de Muhsim et Lakamy à Villiers-le-Bel en 2007.

La liste est encore longue.

Clément n’a pas été assassiné seulement par une bande de fascistes. Il n’a pas été assassiné seulement par l’extrême-droite reconnue comme telle. Clément est plus largement la victime de la montée à grande vitesse des idées les plus nauséabondes et de leur banalisation, en France et ailleurs en Europe. Clément a aussi été tué par le racisme – et en particulier l’islamophobie –, la xénophobie, l’homophobie d’Etat. Nous avons vu l’homophobie défiler dans nos rues sans complexe pendant des mois. Cela fait des années que l’islamophobie occupe l’espace politique et médiatique, accompagnée de son lot de menaces, de vexations, d’agressions – de plus en plus violentes. La « bête immonde » ne naît pas seule. La confiance dont fait preuve l’extrême-droite est permise par et se nourrit des discours et des pratiques racistes, xénophobes, homophobes, provenant des institutions de pouvoir.

Clément était un homme, hétérosexuel, cisgenre, blanc, étudiant à Sciences Po. Il a été tué parce qu’il était militant antifasciste, libertaire. Il a été tué comme pourraient l’être les lesbiennes, bi-e-s, gays, trans’, qui auraient le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Il a été tué comme pourraient l’être les non-blanc-he-s, les immigré-e-s, indigènes, musulman-e-s, qui sont l’objet du racisme le plus décomplexé. Sa mort émeut l’opinion comme rarement la mort des victimes non-blanc-he-s des crimes policiers, des ratonnades et autres assassinats racistes ont ému l’opinion. Malgré le poids de la douleur, nous ne pouvons pas l’ignorer. Cela n’enlève rien ni à notre peine, et, si c’est encore possible, cela accroît notre rage et notre détermination à lutter. Clément était antifasciste : il se battait pour la défense d’une égalité radicale des droits, et aux côtés de tou-te-s celles et ceux que l’extrême-droite considère comme des ennemi-e-s à abattre – les minorités sexuelles et les trans’, les immigré-e-s, indigènes, musulmans, les militant-e-s politiques. Clément dénonçait sans relâche la banalisation voire l’institutionnalisation des idées et pratiques des droites extrêmes. Tant que, jusque parmi nous, jusque dans la gauche radicale voire révolutionnaire, nous ne purgerons pas notre discours des moindres vestiges de nationalisme, tant que nous ne combattrons pas constamment et durablement le racisme, l’islamophobie, les chasses aux Roms et aux sans-papier-e-s, l’homophobie, le sexisme, nous creuserons, nous aussi, le lit de la « bête immonde » que l’on voit grossir. C’est ce combat-là que nous devons continuer. Contre le fascisme, par tous les moyens nécessaires.

Solidaires IEP Paris


BRUAY ANTIFA

Après le Front Populaire Solidariste, (on attend d’ailleurs toujours l’ouverture de leur local…) c’est au tour de Génération Identitaire et de son fascisme camouflé ou en tous cas non assumé de tenter leur chance de s’implanter sur le Bruaysis / Béthunois.

En effet nous avons eu vent que ceux-ci se réunissaient autour d’un barbecue ce samedi 8 juin, sur le terrain d’un particulier au 90 rue Léon Blum à Haillicourt afin de fêter la création d’une section sur le Bruaysis / Béthunois.
Une vingtaine d’antifascistes du Bruaysis réagissent et décident d’aller leur montrer qu’ils n’étaient pas les bienvenus sur le secteur.
Après quelques repérages, nous voyons qu’il sera difficile de faire sortir la trentaine d’individus de leur terrain. C’est donc à base de jets de pétards et autres cris qu’ils se rendent compte de notre présence. Afin de ne pas troubler le voisinage de ce quartier très calme, nous décidons de les attendre sur le parking de l’ancienne gare à une centaine de mètre de leur soirée.
Une voiture passe et repasse à quelques dizaines de mètres de nous avec une demoiselle à l’intérieur qui nous observe portable à la main…
Nous nous disons : « Ca y ‘est !! Ils vont arriver !! » Que nenni… Les merguez et autres chipolatas devaient être vachement bonnes car aucun fasciste ne se décidera à venir à notre rencontre… Nous attendrons une demi-heure en vain, avant de nous disperser.
Mesdames et Messieurs de Génération Identitaire, sachez que le NP2C de part son histoire et sa culture n’est pas un endroit où vous pourrez déverser vos flots de haine et de xénophobie.
Sachez que vous nous trouverez toujours sur votre route, et que cette action n’est qu’un prélude par rapport à celles qui vont suivre…
Nous profitons de cet article pour saluer la mémoire de notre camarade Clément Méric assassiné par des néo-nazis et apporter tout notre soutient à sa famille ainsi qu’à nos camarades parisiens de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue.

Action Antifasciste NP2C (section Bruay)


Manifestation  à Paris pour Clément Méric

Clément Méric, 19ans, s’est fait assassiné ce mercredi 5 juin 2013 à Paris par des néo-nazis.

Les discours incessants du gouvernement sur l’insécurité et l’immigration n’ont fait que raviver la flamme des réactionnaires qui sur Paris et ailleurs ressortent leurs affiches, leurs paroles décomplexées et leurs attaques contre ceux qui les dérangent : homosexuels, sans papiers, militants de gauche et antifasciste.

Pour ne pas leur laisser la place, nous appelons à une marche blanche ce mardi 11 juin 2013 de la place de la république à la Grand place. Nous appelons les gens touchés par ce drame et concernés par l’antifascisme à nous rejoindre.

Par respect pour les convictions de Clément, et pour la personne qu’il était, nous vous demandons de venir sans drapeau ni signe d’appartenance à une quelconque organisation.

Rendez-vous mardi 11 juin 2013 place de la République à 18h30 (Lille).

Merci à vous,

No pasarán !

Sud Étudiant Lille


Valenciennes (à l’appel de Solidaires et de l’Action Antifasciste NP2C)

Un hommage a été rendu à Clément par des antifas et des syndicalistes de
Valenciennes et sa banlieue. Une mise au point à été faite sur la situation locale,
avec la présence (comme à Lille avec Tribann) d’un magasin (Sixties) qui accueille
et vend des armes à des néonazis. Il a été rappelé le contexte nauséabond de ce
drame ainsi que l’hypocrisie du gouvernement. En effet, l’interdiction des JNR ne
changera rien, surtout si le pouvoir en place continu sur la lancé de l´ancien avec
la stigmatisation des roms et des sans-papiers. Il suffit de voir ce qui s’est passé
à Hellemmes avec l’attaque au cocktail molotov d’une famille Rroms dans la nuit du 8
au 9 juin ou bien avec l’attaque d´un bar gay de Lille par des JNR.

Rassemblement Valenciennes

Calais (à l’appel de l’Action Antifasciste NP2C)

Calais Clémént Méric


Mardi dernier, quelques minutes après la fin du rassemblement des « veilleurs » place de l’Opéra, un couple de femmes à été très violemment agressé Gare Lille-Flandres en raison de leur homosexualité. L’une d’entre elles subit 90 jours d’ITT suite à l’attaque.

Les homophobes opposés au mariage gay, la Manif Pour Tous de Barjot, le Printemps Français et leurs veilleurs, sont responsables de la montée du climat homophobe et de la recomposition de l’extrême droite la plus radicale qui tue dans Paris. Ils répandent un discours  obscurantiste hostile aux personnes non-hétérosexuelles, les stigmatisant et leur refusant l’égalité des droits. Ils permettent aux groupuscules d’extrême-droite ultra-violents de se structurer et de se développer en participant à leurs évènements et en répandant leur haine sur les plateaux de télévision.

Non contents d’avoir indirectement (on l’espère) provoqué cette odieuse agression homophobe et participé à créer le climat qui à abouti à l’assassinat de Clément Méric par le groupuscule néo-nazi Troisième Voie / JNR – groupuscule qui avait déjà attaqué le bar gay le vice&versa à la suite d’une « Manif pour Tous » lilloise – ces irresponsables appellent à une nouvelle veillée ce mardi à Lille. C’est le comble de la provocation.

Agression homophobe à Lille


Violences anti-Rroms à Lille-Hellemmes.Cette nuit à 3h du matin, trois individus dans une voiture ont lancé trois cocktails molotov sur les caravanes du lieu d’accueil Engrand à Hellemmes. Selon les familles, les individus ont hurlé « de l’essence pour les Rroms » et autres propos du même genre. Il n’y a pas eu de blessés mais les familles sont terrorrisées et ne souhaitent plus dormir ici…
Nous ferons un point collectif aujourd’hui sur place à 13h30 avec les familles.

Yann Lafolie, président de l’Atelier Solidaire

 Violences anti-Rroms