Archives de juin, 2009

Communiqué NO BORDER du 28 Juin 2009

Publié: 29 juin 2009 par luttennord dans Infos

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COMMUNIQUÉ NO BORDER DU 28 JUIN 2009

Après la psychose créée de toutes pièces par les autorités et les médias à l’approche du camp No Border, le dispositif sécuritaire déployé cette semaine a été proprement hallucinant. Omniprésence policière dans une ville pourtant peu épargnée, contrôles d’identité, arrestations pour diffusion de tracts, poursuites, survol quasi permanent du camp par un hélicoptère…

À l’occasion de la manifestation du 27 juin,l’arsenal répressif a encore été alourdi (canons à eau, police montée, policiers bloquant les rues…). Toutes les personnes quittant le camp pour rejoindre le phare de Calais, lieu de départ officiel de la manifestation, ont subi une fouille corporelle, et des objets aussi dangereux que des coupe-vents ( !) ont été saisis. Le déplacement groupé du camp vers le phare avait été négocié avec la sous-préfecture. Cependant, plusieurs barrages ont été établis par les forces de l’ordre afin de nous dérouter, de nous retarder, voire de faire dégénérer la marche…

La manifestation a pourtant été une réussite. Malgré les frustrations accumulées, le parcours dénaturé par les autorités, l’interdiction d’approcher le Centre de Rétention Administrative de Coquelles ou tout autre lieu symbolique de la répression des flux migratoires, nous n’avons pas cédé aux provocations policières. Précisons aussi que les riverain-e-s n’ont pas été dupes du délire sécuritaire et qu’ils/elles ont noué des contacts avec nous dès l’installation du camp.

Nous pouvons légitimement nous interroger quant à l’impact du dispositif sécuritaire. Celui-ci a sans doute poussé certaines personnes, au premier rang desquelles les migrant-e-s, à ne pas oser participer à la manifestation. Ces dernièr-e-s nous ont d’ailleurs fait part de menaces, directement émises par les forces de l’ordre, de destruction immédiate de la « jungle » et d’arrestations s’ils/elles participaient à la manifestation.

L’arsenal sécuritaire avait surtout pour but de créer un climat de peur sur Calais. Malgré les dénégations du sous-préfet Gavory, nous redoutons que les autorités n’aient utilisé le prétexte No Border pour rassembler des cohortes de policiers et de militaires sur la ville, afin de procéder à la destruction de la « jungle » annoncée par le ministre Besson, et qui semble imminente.

Plus que jamais, nous appelons à la solidarité sans frontières. La réussite d’une initiative collective comme le camp No Border est une nouvelle étape vers une résistance transfrontalière permanente contre toutes les entraves à la liberté de circulation et d’installation de tout-e-s les individu-e-s.

NO BORDER, NO NATIONS ! STOP DEPORTATIONS !

PAS DE FRONTIÈRES, PAS DE PATRIE ! ARRÊT DES EXPULSIONS !

Affaire Leclercq : Le syndrôme Brunerie…

Publié: 24 juin 2009 par luttennord dans Infos

http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article443

Affaire Leclercq : le syndrôme Brunerie…
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Les identitaires nous ont habitué à rechercher l’exposition médiatique par tous les moyens mais il semble que celle-ci ne soit pas forcément toujours la bienvenue lorsqu’elle permet d’apercevoir ces mouvements sous un jour qui ne leur convient pas.

En témoigne un fait divers survenu dans la nuit de samedi à dimanche dernier dans la Sarthe. La bannière Terre & Peuple d’Ile-de-France y organisait en effet son solstice d’été sous la houlette de Laurent Leclercq, militant identitaire sur Dreux. Il semble qu’une altercation ait éclaté entre l’organisateur et de jeunes participants et que Laurent Leclercq, sans doute humilié par l’un d’entre eux, soit parti chercher un couteau de chasse et soit revenu poignarder le fautif qui est mort sur le coup. Cette altercation ne nous surprend guère tant ce type de « fête » supposée identitaire est généralement l’occasion de se défouler pour les participants, qui en profitent pour s’enivrer et communier dans la nostalgie nazie. Le coup de sang de Laurent Leclercq ne vient donc que mener ce type de manifestation à son aboutissement tant le rassemblement de sociopathes peut difficilement donner autre chose.

Plus intéressante est la façon dont les différents milieux identitaires ont entrepris de gérer l’affaire. Laurent Leclercq, sans être une personnalité de premier plan, était en effet un militant actif sur Dreux et présentait un profil assez classique de cadre d’extrême droite. Militant au FN jusqu’à la scission de décembre 1998, il s’était embarqué dans l’aventure du MNR et les avanies du mouvement mégretiste l’avait amené avec 4 autres militants de Dreux à quitter le parti et a transformé leur groupe municipal en groupe indépendant, « Dreux-Identité ». À partir de 2007, Leclercq s’était nettement rapproché du Bloc Identitaire qui l’avait annoncé participant à la Convention de Beaune de novembre 2007 et l’année 2008 avait vu sa participation à des réunions du Bloc, en particulier l’université de rentrée de septembre dans l’Eure qu’il commentait ainsi : « La semaine en Normandie a rassemblé plus de 100 personnes sur trois jours lors de réunions de cohésion et d’ateliers pratiques sur les actions réalisées sur le terrain et à venir. Un grand merci à Jorgi, Dominique, Philippe ainsi qu’aux adhérents de SDF, aux JI…sans oublier Fabrice Robert et Philippe Vardon qui vient d’être condamné à Nice à 50 000 € d’amende pour un tract distribué sur le thème de l’islamisation de notre société, mobilisez vous pour l’aidez financièrement. Dominique Venner et Jean Yves Le Gallou, respectivement historien pour le premier et ancien élu d’île de France pour le second ont animé les débats une longue soirée de veillée cloturée par le Dr Merlin s’en est suivie.. ». Cette participation faisait suite au soutien que Fabrice Robert lui avait apporté en mars 2008 dans le cadre des élections municipales, sous la forme d’une conférence de presse et d’une tournée des marchés de Dreux, ce qui ne lui avait guère profité puisque la liste de Leclercq n’avait récolté que 355 voix, soit 4,30% des suffrages [1]. Il avait alors attribué ce score décevant aux manoeuvres du FN : « Trahis par les « nôtres »… Depuis mars 2008, il n’y a plus d’élus « nationaux » sur Dreux et Vernouillet, hélas ! Les tentatives de rapprochement des élus de Dreux Identité Française avec les élus FN de la région centre et anciens conseillers municipaux de Dreux à l’époque de Madame Stirbois se sont soldés par des échecs !

Jacques Dautrême a en effet, à chaque fois torpillé toute tentative de liste commune en relatant auprès des « journaleux » locaux ses « plans » contre les élus identitaires, toujours coupables selon lui d’avoir été au MNR et d’avoir tenus des propos trop virils, voire racistes (sic) contre Gérard Hamel, qui vomissait le FN et Marie France autant que le MNR et les élus Dreux Identité Française, issus des rangs Frontistes et Mégretistes.

Une plainte ayant même été déposée contre Laurent Leclercq, tête de liste identitaire en pleine campagne pour de prétendus appels anonymes alors que Dautrême venait d’être exclu du FN, ne se faisant pas que des amis dans son propre camp !

Aujourd’hui, cet individu pense se « recaser » en reniant complètement son parcours politique, parlant d’adhérer à l’UNICEF, qui l’a rejeté entre temps, à cause de son passé frontiste ou de mener le combat contre Dieudonné qui selon lui, a trop touché (70 000 €) de Le Pen, ce qui a fait renoncer Dautrême à reverser une partie de ses revenus de conseiller régional au Front, pour essayer de rejoindre Carl Lang prochainement… grand bien lui fasse, on verra la réaction de l’interessé !

Il y a quelques années, des journaleux vérolés, prédisaient à la télévision que le FN s’autodétruirait tôt ou tard, grâce à des individus tout aussi pourris que « l’élu médiocre » qu’il est à la Région Centre, dixit ses colistiers, et atteints du sida mental qu’injecte le système, y compris aux nôtres, nos ennemis ont de beaux jours devant eux et nombreux seront ceux parmi nous que nous laisserons sur le bord de la route… préférant trahir, qui pour se nourrir, qui par vengeance comme à Orange ou tout simplement las mais ce n’est pas un argument, de nos échecs électoraux depuis trente ans… à bon entendeur…

Laurent Leclercq ancien conseiller municipal de Dreux »

Parallèlement Leclercq s’était investi dans la mise sur pied de la Nouvelle Droite Populaire (NDP) lancée par Roland Hélie et Robert Spieler en juin 2008 à partir de la revue Synthèse Nationale.

Il semble d’ailleurs que Leclercq ait opté pour cette structure plutôt que pour le Bloc puisqu’il participait il y a encore une semaine au conseil national de la NDP à Paris. Or ce n’est un secret pour personne que le Bloc Identitaire n’est pas foncièrement en bons termes avec la NDP considérée comme un ramassis de nostalgiques et de « loosers », tous justes bons à déconsidérer l’étiquette « identitaire ». L’engagement – ancien – à Terre & Peuple venait compléter le tableau, Pierre Vial étant par ailleurs en bons termes avec les responsables de la NDP.

Malgré cet engagement somme toute non négligeable, il est devenu impossible depuis aujourd’hui de trouver la moindre allusion aux relations que pouvaient entretenir le Bloc Identitaire ou la NDP avec Leclercq puisque ces deux mouvements ont effacé toute trace de ces contacts sur leurs sites Internet respectifs. Sans doute très embêtés de voir leurs noms associés à celui d’un meurtrier, les dirigeants de ces structures politiques ont donc utilisé une pratique que Georges Orwell décrivait dans 1984 et qu’il attribuait à Big Brother à partir de l’expérience soviétique : l’effacement et la modification des archives… Ce qui n’est qu’un fait divers aura donc permis de constater que les identitaires dans leur très grande variété se retrouvent au moins sur un point : leur désir incommensurable de respectabilité. Le syndrome Brunerie a donc encore frappé…

[1] Cette liste avait d’ailleurs fait l’objet d’une polémique, certains colistiers de Leclercq dénonçant leur présence sur la liste et l’accusant de les avoir abusé. Nous ne savons pas si le versant judiciaire de cette polémique avait abouti à une condamnation ou si les plaintes avaient été classées.

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Depuis ce matin à 5h15, une trentaine de personnes bloquent le camp de rétention pour  étranger-e-s de Lesquin.

La grille d’accès du camp est bloquée à l’aide de lock-ons, c’est-à-dire des tubes en métal dans lesquels ces personnes  ont introduit leurs bras.

Dans le cadre du camp noborder de cette semaine qui réclame la liberté de circulation pour tout-e-s, des individu-e-s ont voulu passer à une action  de désobéissance en empêchant l’expulsion des migrant-e-s prévues  cette journée du 24 juin.

Nous voulons montrer notre détermination contre les politiques française et européenne de déportation des sans-papiers. Par là nous démontrons  que quelque soit la répression étatique et le nombre de forces de  l’ordre mobilisées, il est possible de s’opposer effectivement aux politiques répressives en matière d’immigration, il est possible de mettre des grains de sable dans la machine à expulser.

FERMETURE DE TOUTES LES PRISONS POUR ETRANGER-E-S !

ARRÊT DES EXPULSIONS ET RETOUR DES EXPULSé-e-S !

RéGULARISATION INCONDITIONNELLE DE TOUS LES SANS-PAPIERS !

LIBERTé DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUS !

Nous faisons un appel à tous à nous rejoindre devant cette prison de la  honte.  Contacts presses : Passez sur place !  0033(0)650896212

Aux dernières nouvelles 26 camarades ont été interpellés et sont toujours détenus au commissariat de Lille


Nomade, journal quotidien et éphémère – no border calais

Voici les quatre premières pages de Nomade, journal distribué mano mano ce matin sur Calais (en version française et anglaise). Format A3, donc imprimable. On essaiera d’en faire un chaque jour. Vous avez des infos, des témoignages, des trucs à dire à faire ? Voir ici

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Point de vue

Deux ou trois choses que j’avais à vous dire, par Yildune Lévy

LE MONDE | 20.06.09 | 13h27 • Mis à jour le 20.06.09 | 15h50

C’est un homme, dans un bureau, comme tant d’autres hommes dans tant d’autres bureaux auxquels il ressemble sans ressembler à rien. Celui-là dispose d’un pouvoir spécial, certainement dû au fait que son bureau occupe le dernier étage d’une quelconque tour d’un palais de justice.

On dit qu’il instruit, qui ? quoi ? Il instruit. Il écroue. Il interroge. Il rend des ordonnances, de pâles ordonnances, où quelques articles de loi, une poignée de formules convenues et de considérations vagues se concluent par d’impénétrables mesures de contrôle judiciaire. Benjamin, certainement trop apprécié comme épicier à Tarnac, sera assigné à résidence chez sa mère en Normandie, où il n’a jamais vécu, à 30 ans. Manon et moi, qui partagions tout à Fleury, n’avons plus le droit de nous voir maintenant que nous sommes « libres ». Julien peut se mouvoir dans toute la couronne parisienne, non traverser Paris, au cas où lui viendrait la tentation de prendre d’assaut l’Hôtel de Ville, sans doute.

Tel ami qui le visitait au parloir de la Santé doit se garder de le croiser désormais, sous peine de réincarcération. L’homme au bureau construit un dédale de murs invisibles, un labyrinthe d’impossibilités factices où nous sommes censés nous perdre, et perdre la raison. Il y a un ordre dans cet écheveau d’absurdités, une politique de désorientation sous les accents neutres du judiciaire.

On nous libère en prétextant qu’il n’y a pas de « risque de concertation frauduleuse » pour ensuite nous interdire de nous voir et nous exiler ici ou là, loin de Tarnac. On autorise un mariage tout en en faisant savamment fuiter le lieu et la date. On fragnole (1), à coup sûr, mais pas seulement.

C’est par ses incohérences qu’un ordre révèle sa logique. Le but de cette procédure n’est pas de nous amener à la fin à un procès, mais, ici et maintenant, et pour le temps qu’il faudra, de tenir un certain nombre de vies sous contrôle. De pouvoir déployer contre nous, à tout instant, tous les moyens exorbitants de l’antiterrorisme pour nous détruire, chacun et tous ensemble, en nous séparant, en nous assignant, en starifiant l’un, en faisant parler l’autre, en tentant de pulvériser cette vie commune où gît toute puissance.

La procédure en cours ne produit qu’incidemment des actes judiciaires, elle autorise d’abord à briser des liens, des amitiés, à défaire, à piétiner, à supplicier non des corps, mais ce qui les fait tenir : l’ensemble des relations qui nous constituent, relations à des êtres chers, à un territoire, à une façon de vivre, d’oeuvrer, de chanter. C’est un massacre dans l’ordre de l’impalpable. Ce à quoi s’attaque la justice ne fera la « une » d’aucun journal télévisé : la douleur de la séparation engendre des cris, non des images. Avoir « désorganisé le groupe », comme dit le juge, ou « démantelé une structure anarcho-autonome clandestine », comme dit la sous-direction antiterroriste, c’est dans ces termes que se congratulent les tristes fonctionnaires de la répression, grises Pénélope qui défont le jour les entités qu’ils cauchemardent la nuit.

Poursuivis comme terroristes pour détention de fumigènes artisanaux au départ d’une manifestation, Ivan et Bruno ont préféré, après quatre mois de prison, la cavale à une existence sous contrôle judiciaire. Nous acculer à la clandestinité pour simplement pouvoir serrer dans nos bras ceux que nous aimons serait un effet non fortuit de la manoeuvre en cours.

Ladite « affaire de Tarnac », l’actuelle chasse à l’autonome ne méritent pas que l’on s’y attarde, sinon comme machine de vision. On s’indigne, en règle générale, de ce que l’on ne veut pas voir. Mais ici pas plus qu’ailleurs il n’y a lieu de s’indigner. Car c’est la logique d’un monde qui s’y révèle. A cette lumière, l’état de séparation scrupuleuse qui règne de nos jours, où le voisin ignore le voisin, où le collègue se défie du collègue, où chacun est affairé à tromper l’autre, à s’en croire le vainqueur, où nous échappe tant l’origine de ce que nous mangeons, que la fonction des faussetés, dont les médias pourvoient la conversation du jour, n’est pas le résultat d’une obscure décadence, mais l’objet d’une police constante.

Elle éclaire jusqu’à la rage d’occupation policière dont le pouvoir submerge les quartiers populaires. On envoie les unités territoriales de quartier (UTEQ) quadriller les cités ; depuis le 11 novembre 2008, les gendarmes se répandent en contrôles incessants sur le plateau de Millevaches. On escompte qu’avec le temps la population finira par rejeter ces « jeunes » comme s’ils étaient la cause de ce désagrément. L’appareil d’Etat dans tous ses organes se dévoile peu à peu comme une monstrueuse formation de ressentiment, d’un ressentiment tantôt brutal, tantôt ultrasophistiqué, contre toute existence collective, contre cette vitalité populaire qui, de toutes parts, le déborde, lui échappe et dans quoi il ne cesse de voir une menace caractérisée, là où elle ne voit en lui qu’un obstacle absurde, et absurdement mauvais.

Mais que peut-elle, cette formation ? Inventer des « associations de malfaiteurs », voter des « lois anti-bandes », greffer des incriminations collectives sur un droit qui prétend ne connaître de responsabilité qu’individuelle. Que peut-elle ? Rien, ou si peu. Abîmer à la marge, en neutraliser quelques-uns, en effrayer quelques autres. Cette politique de séparation se retourne même, par un effet de surprise : pour un neutralisé, cent se politisent ; de nouveaux liens fleurissent là où l’on s’y attendait le moins ; en prison, dans les comités de soutien se rencontrent ceux qui n’auraient jamais dû ; quelque chose se lève là où devaient régner à jamais l’impuissance et la dépression. Troublant spectacle que de voir la mécanique répressive se déglinguer devant la résistance infinie que lui opposent l’amour et l’amitié. C’est une infirmité constitutive du pouvoir que d’ignorer la joie d’avoir des camarades. Comment un homme dans l’Etat pourrait-il comprendre qu’il n’y a rien de moins désirable, pour moi, que d’être la femme d’un chef ?

Face à l’état démantelé du présent, face à la politique étatique, je n’arrive à songer, dans les quartiers, dans les usines, dans les écoles, les hôpitaux ou les campagnes, qu’à une politique qui reparte des liens, les densifie, les peuple et nous mène hors du cercle clos où nos vies se consument. Certains se retrouveront à la fontaine des Innocents à Paris, ce dimanche 21 juin, à 15 heures. Toutes les occasions sont bonnes pour reprendre la rue, même la Fête de la musique.

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Etudiante, Yildune Lévy est mise en examen dans l' »affaire de Tarnac ».

(1) Il manque assurément au vocabulaire français un verbe pour désigner la passion que met un assis à rendre, par mille manœuvres minuscules, la vie impossible aux autres. Je propose d’ajouter pour combler cette lacune à l’édition 2011 du Petit Robert le verbe « fragnoler » d’où découlent probablement le substantif « fragnolage », l’adjectif « fragnolesque » et l’expression argotique « T’es fragno ! » dont l’usage est attesté et ne cesse de se répandre.


noborder

CALAIS: MANIFESTATION TRANSNATIONALE POUR LA LIBERTE DE CIRCULATION

Nous appelons à une manifestation transnationale à Calais le Samedi 27 juin.

Cette manifestation appelle à la liberté de circulation et à l’abolition des

contrôles migratoires

Entre 800 et 1000 migrants sont présents en permanence à Calais, essayant de traverser la Manche, subissant un acharnement policier constant.

Ces migrants sont persécutés parce qu’ils n’ont pas les bons papiers, ou, dans la plupart des cas, pas de papiers du tout, parce qu’ils sont « sans-papiers ».

Les sans-papier de Calais ne sont que la partie visible de l’iceberg : on estime à 200.000 leur nombre en France, 1 million en Angleterre et combien de millions dans toute l’Europe ?

Tous les sans-papiers sont confrontés aux mêmes défis : vivre et travailler sans être exploités, persécutés et sans craindre ni arrestation ni expulsion.

Le réseau No Border réclame un monde sans papiers, où chacun peut vivre là où il l’a choisi.

Le trajet de la manifestation est l’inverse de la route que prennent les migrants chaque jour, depuis Coquelles où ils sont retenus, jusqu’au Phare de Calais où a lieu la distribution de nourriture journalière.

Nous appelons tout individu et tout groupe luttant pour le droit des migrants à signer cet appel et à participer à cette manifestation.

Cette manifestation fait partie du camp No Border ayant lieu à Calais du 23 au 29 juin 2009

Rendez-vous à 10h au Phare de Calais, Boulevard des Alliés – samedi 27 juin 2009.
siteweb : http://calaisnoborder.eu.org

contact: contact@calaisnoborder.eu.org

Premiers signataires: AC !Région 59/62 – ALTERNATIVE LIBERTAIRE- AGIR POUR LA

CITOYENNETÉ AU MAROC – ASSOCIATION POUR LA CITOYENNETÉ EN ALGÉRIE – ATTAC ROUBAIX

TOURCOING- BÜRENGRUPPE PADERBORN (ALLEMAGNE) – CHICHE! LILLE – COMITÉ DES

SANSPAPIERS59 – CONFÉDÉRATION NATIONALE DU TRAVAIL – COORDINATION DES GROUPES

ANARCHISTES – ELAF 81 – FÉDÉRATION ANARCHISTE – FEDERATION NATIONALE SUD SANTÉ

SOCIAUX- FEDERATION SUD ÉTUDIANT-E – FEDERATION NATIONALE SUD EDUCATION- Les

ALTERNATIFS- LES FLAMANDS ROSES – GROUPE D’ANARCHISTES DE LILLE ET ENVIRONS – MARÉE

NOIRE – MÉMOIRE VIVE-MRAP DUNKERQUE – MJCF – NO-RACISM.NET – NOUVEAU PARTI

ANTICAPITALISTE – REGION 59/62

METTALLURGIE CGT – RÉSEAU NO BORDER UK – RESF / UCIJ 84 – RUSF Lille – SGAD ESTERRA-

SUD CONSEIL GENERAL DU NORD – SYNDICAT NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR FSU

Littoral – SYNDICAT UNIFIÉ DU BÂTIMENT/CNT 68 – TERRE D’ERRANCE NORRENT-FONTES-

UNION LOCALE CNT LILLE – UNION SYNDICALE de la PSYCHIATRIE-. UNION SYNDICALE

SOLIDAIRES

Plateforme unitaire d’appel à la Manifestation du 27 juin à Calais

Liberté de circulation et droit d’installation pour toutes et pour tous

Pour les droits des migrants

Contre le délit de solidarité:

Abrogation de toutes les lois scélérates, répressives et sécuritaires !

Régularisation de tous les sans papiers !

nous revendiquons la liberté de circulation et le droit d’installation pour toutes et pour tous,

nous refusons la répression faite aux migrants et à tout le mouvement social,

nous combattons la guerre et la misère qui sont les causes principales de

l’exil, nous dénonçons la politique du gouvernement des pays d’origines, complices de l’ Europe forteresse de Schengen,Nous exigeons la fermeture de tous les centres de rétention,nous demandons la disparition du ministère de l’identité nationale.


									

Soutien aux camarades Antifascistes !

Publié: 17 juin 2009 par luttennord dans Infos

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Répression contre des antifascistes à Paris

Le premier juillet, à 9h, devant la 2e chambre du tribunal  correctionnel de Paris, trois antifascistes parisiens passeront  devant la justice, soupçonnées d’avoir participé en mai 2008 à des  actions antifascistes contre un meeting du groupuscule néofasciste  les Identitaires.
Les faits incriminés (des graffitis…) ne peuvent en rien expliquer  l’acharnement policier et judiciaire dont ils sont victimes :  perquisitions, gardes à vue prolongées, écoutes téléphoniques…
L’importance des moyens policiers déployés (mobilisation d’une  dizaine de fonctionnaires pendant 4 mois, technologies de repérage  des téléphones portables et d’Internet, relevés d’empreintes ADN…)  montre que l’essentiel est ailleurs, comme dans la répression qui s’est abattue sur certains individus mobilisés aux côtés des sans- papiers : recueillir de l’information sur les milieux politisés, donc dangereux du point de vue policier, et intimider les individus engagés pour un changement social radical.
Cette vague de répression s’inscrit dans une politique globale, à  l’œuvre dans tous les pays de l’Union européenne, aux Etats-Unis ou  en Russie. Une politique de longue haleine à laquelle la droite comme la gauche françaises ont contribué ; une politique sécuritaire, où la  moindre différence, sexuelle, culturelle, sociale ou politique, peut devenir a priori suspecte. Les lois sécuritaires qui donnent toujours plus de pouvoir aux forces de répression, l’assimilation absurde de toute lutte sociale à un terrorisme fantasmé qui sert de prétexte au renforcement d’un véritable terrorisme d’Etat, mais aussi les
différentes mesures qui accroissent le pouvoir du patronat au détriment de travailleurs précarisés, toutes ces mesures ont le même but : insécuriser la population pour mieux sécuriser l’ordre social capitaliste et étatique.
Ce procès nous rappelle que l’antifascisme est une lutte qui se mène sur deux fronts : contre les mouvements d’extrême droite et néofascistes, mais aussi contre l’Etat qui ne s’est jamais privé d’instrumentaliser le fascisme ou d’emprunter ses techniques pour assurer la stabilité de l’ordre social. Il nous rappelle que l’Etat de droit est, aujourd’hui comme toujours, subordonné à la raison d’Etat, que les promesses du libéralisme valent moins que les
intérêts du capitalisme ou la stabilité de l’ordre social et étatique, que la police l’emporte encore et toujours sur la justice.

Ni prison, ni répression n’arrêteront nos rébellions ! Autonomie pour
toutes et tous !

Le mercredi 1er juillet à 9h,
en soutien avec les antifascistes criminalisés,
Toutes et tous à la 2e chambre du tribunal correctionnel de Paris !

Scalp-Reflex Paris


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le spectre de l’antiterrorisme : communiqué de soutien à julien (gdale-cga)

Un peu plus de quinze jours après que la police ait procédé à une vingtaine d’interpellations, dans le cadre de la manifestation contre les violences d’Etat du 23 mai dernier à Lille, l’institution judiciaire rend son premier verdict inique à l’encontre de l’un de nos camarades. Julien comparaissait mercredi 10 juin dernier pour « port d’armes » et « participation à une manifestation non autorisée ». Ce dernier chef d’inculpation n’existe pas dans le droit français, une manifestation pouvant au mieux être « déclarée » ou non en préfecture, cette dernière pouvant prendre l’initiative ou non d’interdire une manifestation, ce qui n’était en l’occurrence pas le cas.

Les faits sont caractéristiques de l’hystérie policière dans laquelle nous baignons. Un sac oublié porte de Paris, les services de déminage appelés, un camarade qui franchit sans le remarquer un cordon de sécurité imaginaire (un agent tremblant sur son scooter) et l’arrivée soudaine d’une douzaine d’agents qui lui somment d’ouvrir son sac. A l’intérieur, tout ce qu’il faut pour dresser un procès d’intentions en bonne et due forme : un couteau suisse (Julien travaille dans le carton), du sérum physiologique et des lunettes pour se protéger d’éventuels tirs de lacrymo, une cagoule (un appel avait était lancé pour protester contre l’arrêté anti-cagoule passé dernièrement), un t-shirt de rechange, des gants, deux frondes.

Le procès du 10 juin était lui-aussi placé sous haute surveillance policière. Pour Julien, le TGI s’était transformé en véritable commissariat : des flics en civil qui prennent en photos les individuEs venuEs soutenir notre camarade, les superviseurs bien connus des manifs lilloises qui avaient pris leur après-midi, et même une poignée de CRS à la sortie du tribunal, dont tout indique qu’ils étaient là pour nous. Sans oublier les petites phrases lâchées par les flics commentant la peine de Julien comme étant dû à « l’effet Strasbourg, sachant qu’il y a aussi Calais à la fin du mois ». L’épouvantail anarchiste est de nouveau à la mode et pendant ce temps là, nos libertés fondamentales font grises mines.

Dès le début de l’audience, la juge et la procureur ne font qu’un, redoublant d’imagination pour accuser Julien de ce qu’il n’a pas fait. « Les lunettes étaient mouillées, le sac était abandonné… vous avez couru pour éviter la police, dites-le ! ». Pour la procureur « la répression de l’Etat, c’est une image d’Epinal » et « critiquer l’Etat, c’est s’isoler de la société ». Elle se demande même ce qu’est « un café citoyen », le lieu où Julien travaille, place du vieux marché aux chevaux à Lille. Réquisition : 6 mois avec sursis, démesuré, personne n’y croit trop. Elle sera pourtant suivie par les juges dans sa frénésie répressive. Julien va faire appel.

Ras le bol d’être surveilléEs, fliquéEs, fichéEs ; Ras le bol de l’Etat policier : nous avons la haine contre cette justice préétablie ! La colère ne s’enferme pas derrière des murs ! Nous soutenons fermement Julien et touTEs les camarades dont les procès vont s’échelonner dans le courant du mois de Juin.

Le Groupe d’Anarchistes de Lille et Environs (adhérent de la Coordination des Groupes Anarchistes).

no border calais – divers appels à coups de main

Publié: 12 juin 2009 par luttennord dans Infos
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Vous avez sûrement déjà eu vent de l’appel à soutien financier lisible ici, de l’appel à soutien logistique, lisible là, voici maintenant l’appel à collecte de bouffe pour le camp…

A vous de jouer !

Pour ceux et celles qui l’ignorent encore ( !), se déroulera à Calais du 23 au 29 juin un camp No Border, projet transfrontalier mis sur pied par des militantEs d’Angleterre, de Belgique et de France.

Pendant une semaine, échanges, rencontres, projections-débats et ateliers vont s’organiser autour de la question de la liberté de circulation et d’installation et la remise en cause des politiques migratoires répressives, en Europe et ailleurs. L’absurdité et la logique de ces politiques sont particulièrement illustrées dans le Calaisis et sur le littoral du Nord de la France, terre « d’accueil » de migrants qui veulent à tout prix passer en Angleterre.

L’organisation du camp a mis en place un site internet : http://calaisnoborder.eu.org/ sur lequel vous trouverez plus de détails, le programme du camp, le texte des différents appels, et des contacts par groupes de travail pour celles ou ceux qui ont envie de s’investir.

Pour l’heure, nous cherchons à rassembler en grande quantité et avec un budget minimal, tout ce qui est indispensable à la vie quotidienne pendant ces quelques jours. L’appel à soutien logistique et matériel est consultable ici : http://calaisnoborder.eu.org/node/12. Mais nous commençons seulement à réunir les aliments de base pour les cuisines qui seront présentes sur le camp.

Alors, si vous ne savez pas quoi faire de vos denrées sèches et conservables, on propose 3 rdv pour dépôt au CCL, 4 rue de Colmar, Lille, m° porte des postes :
- jeudi 11 à 19h30
- samedi 13 entre 15h et 18h (permanence de la bibliothèque du CCL)
- mercredi prochain (le 17) à partir de 20h.

Merci de votre soutien !

Les aliments recherchés :

- pâtes
- riz
- légumes secs : lentilles, pois cassés, haricots blancs…
- « graines » : quinoa, semoule, boulgour…
- concentré de tomates
- tomates pelées
- lait de coco
- lait et crème de soja
- beurre de cacahuètes
- huile (olive, tournesol)
- vinaigre
- sucre, farine
- sel, poivre, épices…
- moutarde
- thé en sachets
- café
- confiture


Namur : Tournée de soutien aux anarchistes contre le mur et aux objecteurs de conscience en Israël

La tourné aura lieu sur 3 jours. A namur le 11, à Bruxelles le 12 et à Liège le 13 juin.

Concerts :

- Les fistons (fr)
- La smala et moi
- la société, elle a mauvaise haleine (fr)
- les anges détraqués (fr)

Horraire : ouverture des portes à 18h.

Tarif : 5 euros

Lieu : Le CineX
Rue Saint-Nicolas, 84
5000 Namur

Au programme :
projections, infokiosques, distro, table de presse, stands associatifs, bouffe et concert

Avec la participation :
A voix autre, Combat Rock, No passaran, les éditions du monde libertaire,

Qui sont les Anarchistes contre le mur ?

Le groupe « Anarchists Against The Wall », (AATW), est une organisation israélienne qui milite depuis 2003 contre la construction du mur séparant les territoires palestiniens de l’Etat d’Israël dans toute la Cisjordanie.Leur action consiste essentiellement à s’intégrer aux organisations palestiniennes et à participer aux manifestations hebdomadaires, ayant fait le constat que la simple présence d’Israéliens lors de ce type d’évènements tempère sensiblement le comportement des soldats. Cependant, l’armée israélienne déclare « zone militaire fermée » tout lieu dans lequel se déroulerait une manifestation palestinienne, ce qui rend la présence des citoyens israéliens totalement illégale.

Accusés de désobéissance civique, les militants ont été incarcérés à maintes reprises par les autorités israéliennes et les procédures judiciaires entamées à leur encontre se comptent par dizaines. Les « Anarchists Against The Wall » doivent faire face à un problème de taille, la dette contractée au fil de leurs actions s’élève aujourd’hui à 15 000 dollars. De plus les persécutions judiciaires à l’encontre de leurs partenaires palestiniens ont aussi fortement augementé. C’est pouquoi les AATW ont décidé de consacrer une partie de leurs fonds à leur défense.

Entièrement auto-fi nancé, « Anarchists Against The Wall », s’est depuis 2007 lancé dans une campagne mondiale à la recherche de donateurs, pour que leur combat puisse se poursuivre et que l’armée israélienne ne parvienne pas à décourager leurs efforts.

Plus d’infos : http://www.awalls.org/

L’objection de conscience en Israël

En Israël, tous les citoyens et résidents doivent accomplir leur service militaire. Trois ans pour les hommes, deux pour les femmes. Tous doivent ensuite effectuer chaque année une période de réserve, jusqu’à l’âge de quarante-cinq ans pour les hommes et vingt-quatre ans pour les femmes. Cependant de plus en plus de jeunes sont emprisonnés pour avoir refusé de servir dans l’armée pour des raisons de conscience.

Pour ces objecteurs, le refus de s’enrôler est lié à leur opposition à l’occupation militaire israélienne des territoires palestiniens et aux pratiques de l’armée israélienne dans ces territoires. Ils estiment qu’en se rangeant sous les drapeaux, ils participeraient à des atteintes aux droits humains dans lesquelles ils refusent d’être impliqués. Les jeunes gens qui refusent d’effectuer leur service militaire parce qu’ils ne veulent pas bafouer ces droits sont généralement envoyés en prison pendant plusieurs mois après un procès inéquitable devant des tribunaux militaires.

Liberté pour les objecteurs de conscience !

Plus d’infos : http://www.newprofile.org/

la brique n°15 : transpolis, un ticket pour l’avenir

Publié: 6 juin 2009 par luttennord dans Infos
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La Brique, tendue comme une corde à linge, est de retour. Pour cette quinzième, nous avons épinglé un petit dossier sur les transports urbains. À côté, vous retrouverez les rubriques habituelles (bulletin de grève, chronique de lutte, média libre avec Indymedia) et quelques papiers d’actualités (la propagande XXL de lille3000, certains dessous de la gay pride, un forum de la police à Roubaix).

Sont déjà en ligne :
- No Border, no Nation, stop Deportation !
- Nano Brother. La carte RFID dans les transports de la métropole lilloise.

Europe – Circulez, y a tout à voir !

Martine Aubry a bien raison de fêter les vingt ans de la chute du mur avec lille3000. En 1992, elle faisait la danse du scalp le soir d’une victoire étriquée au référendum de Maastricht. Deux articles de ce Traité contiennent l’essence des politiques communautaires avec laquelle on a cramé l’Europe de l’Ouest pour bâtir l’Europe forteresse d’aujourd’hui.

Art. 3 « Un marché intérieur caractérisé par l’abolition, entre les États membres, des obstacles à la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux »

D’un coup d’un seul, les frontières n’étaient plus et devenaient invisibles (sic). Pour assurer la libre circulation des riches européen-nes et des marchandises, il a fallu des transports. Beaucoup de transports. L’Europe moderne est mobile, rapide et fluide comme votre ligne ADSL. À coups de « multimodalité », les pouvoirs publics se servent des transports pour structurer et façonner le nouvel ordre territorial. Et comme il faut rentabiliser ce qu’on aurait appelé jadis des transports publics, il est fait appel de plus en plus au secteur marchand. Qui rentabilise contrôle votre porte-monnaie et vos déplacements.

Art. 8 « Il est institué une citoyenneté européenne »

Si certaines frontières économiques peuvent se masquer (à coups de mesures protectionnistes et de normes sanitaires par exemple), d’autres, plus politiques, ne cessent de se renforcer. Dernier exemple en date le 19 mai, quand Eric Besson, Ministre du Drapeau et des Rafles, s’accorde avec son homologue belge Annemie Turtelboom pour renforcer les politiques de répression des étranger-es en situation irrégulière. Dans un communiqué laconique, ils annoncent un « renforcement de la coordination entre les polices » et de « la coopération opérationnelle ». On vous laisse imaginer la suite, dans les geôles de rétention.

Désormais, l’attention policière se portera davantage vers les transports et plus particulièrement sur les axes autoroutiers de la Manche et de la Mer du Nord et dans les TGV (Lille-Bruxelles et Paris-Bruxelles), notamment dans le Thalys et surtout l’Eurostar où il te faut ton passeport, en venant de Bruxelles, pour sortir du quai et entrer « dans » « Lille Europe ».

Créer un citoyen européen donnait ainsi naissance… au non-citoyen, figure moderne de l’étranger barbare. Quel progrès, en 2500 ans, depuis la démocratie athénienne et sa citoyenneté restrictive ! Afin de créer un sentiment identitaire, les eurocrates ont divisé nos sociétés entre « sans » et « avec » (droits, papiers…). Cette identité se construit sur le dos des « boucs émissaires » non-européens, donc des pays pauvres du reste du monde. On avait dit qu’on ferait deux lignes sur les élections européennes, l’abstention, le foutage de gueule qui a fait suite au fameux référendum. Voilà, c’est fait.

Le collectif de rédaction

Dieudonné tel qu’il est…

Publié: 3 juin 2009 par luttennord dans Infos
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Dieudonné tel qu’il est Publié le 1er juin 2009 par REFLExes

http://reflexes.samizdat.net/spip.p…

Dimanche 31 mai, les militants et le service d’ordre de la liste « antisioniste » (les militants du Parti Anti Sioniste, d’Egalité et Réconciliation, Charles-Alban Schepens et ses hools d’extrême droite du PSG) soit une soixantaine d’individus, ont attaqué massivement une vingtaine de militants et sympathisants antifascistes du XXème arrondissement sur le marché Pyrénées. Bien que présents avec les têtes de liste (Dieudonné, Alain Soral, Yahia Gouasmi, Francesco Condemi…) leur intention n’était visiblement pas politique. Au vu du matériel sorti dès leur arrivée sur le marché (barres de fer, gaz lacrymogènes, casques de moto etc… ) et de l’attitude des dits individus, il ne fait aucun doute qu’ils cherchaient à en découdre sous le regard complice et complaisant des caméras de France 3. Il s’agissait sans doute pour Soral et ses amis de prendre leur revanche sur leur déroute du 24 janvier 2009 : ils avaient alors été chassés d’une manifestation parisienne en soutien au peuple palestinien. Soral, comme à son habitude, les premiers coups à peine échangés, a pris la poudre d’escampette laissant derrière lui un Dieudonné hilare, grimaçant, mais hors de portée de ses opposants. Il ne restait dès lors plus que le vieux leader du PAS, Yahia Gouasmi, pour mener les troupes à l’assaut, entouré de ses nombreuses fidèles cinéastes amateurs (maîtrisant parfaitement l’Art du montage vidéo, elles sortiront, à n’en pas douter, très prochainement une production relatant une toute autre version des faits).

La composition de cette liste ayant déjà été maintes fois commentée, nous rappellerons simplement ici le parcours de certains de ses membres, démontrant ainsi clairement qu’il ne s’agit pas d’une liste antisystème mais bien d’une liste antisémite et d’extrême droite.

Prenons par exemple Mickael Guerin, actuel secrétaire régional du Front National de la Jeunesse Rhône Alpes. Le 18 avril 2009, il était encore aux cotés de Jean-Marie Le Pen à Annecy, pour le lancement de la campagne du vieux leader frontiste. Il est également le responsable de la section Savoie d’Egalité et Réconciliation, dont le logo est celui des nationaux-bolcheviques : un aigle impérial tenant dans ses serres une faucille et un marteau. Rien de très étonnant quand on sait que Michael Guérin a commencé à militer chez les Jeunesses Identitaires avant de prendre la tête de Jeune Dissidence, la structure jeune du Réseau Radical de Christian Bouchet, qu’il a aujourd’hui quittée. Il signait alors ses articles sous le pseudo Michel Ferrari.

Parlons ensuite de deux franc-tireurs issus du Renouveau Français : Emmanuelle Grilli, ancienne militante du RF, écartée suite à son ralliement à la liste Dieudonné-Soral et Charles Alban Schepens. Celui-ci, bien que n’étant plus adhérent au Renouveau Français, demeure un sympathisant très proche du mouvement. Il est le président d’une association satellite, la Fraternité-Franco Serbe, FFS, (dont la marraine n’est autre que Jany Le Pen et dont le but explicite est d’apporter un soutien aux Serbes du Kosovo dans le conflit qui les oppose aux musulmans albanophones de cette région [1]). Présent systématiquement à toutes les « sorties » du RF dans la rue, le plus souvent au côté de son grand ami Thibaud de Chassey, Charles Alban est un sacré personnage : Ce catholique traditionnaliste était l’animateur du « Groupe Nationaliste Bourgogne » à la fin des années 1990, dont le logo faisait alors clairement référence au rexisme de Léon Degrelle. Il fut ensuite secrétaire départemental puis régional du FNJ Bourgogne. Charles Alban sera encore candidat FN en Saône-et-Loire aux élections régionales de mars 2004. FNJ Bourgogne Fréquentant la tribune Boulogne du Parc des Princes (où il vend des écharpes pour financer la FFS et recruter ses hommes de main), il ne rechignait pas à faire la protection rapprochée de Soral, en compagnie de deux anciens leaders du GUD et apporter un soutien actif à Kémi Séba lors de ses nombreux procès et conférences de presse. Le tout entre deux repas servis dans son restaurant du Ve arrdt de Paris, Au doux raisin, qui lui sert à écouler les vins qu’il commercialise sous l’enseigne Sanguis Terrae !

Pour continuer, inutile de nous étendre sur le cas Cotten, nous l’avons déjà traité par ailleurs.

Enfin pour terminer, rappelons que cette liste est soutenue officiellement par le Parti Solidaire Français (anciennement Droite Socialiste), dont les membres s’étaient rendus célèbres en 2008 lors d’une fusillade contre de jeunes immigrés.

Cette liste est donc tout sauf antisystème : un agglomérat d’antisémites, de néo-fascistes et de paranoïaques. Le cirque médiatique orchestré autour de la possible interdiction de la liste par Guéant et Dati aurait pu nous faire perdre de vue l’essentiel : Dieudonné, Soral et toute la bande ne sont que les idiots utiles de Sarkozy et de l’UMP. En multipliant les provocations antisémites, sous couvert d’antisionisme, Dieudonné, Soral et tous leurs amis volent la place, encore chaude, d’antisémites notoires et infréquentables qu’occupait jusqu’alors le parti de Jean-Marie. Avec cette divine surprise à sa droite, le parti du vieux leader frontiste se lave les mains de la perte du rôle qui lui était dévolu. Ce n’est pas un hasard : les prochaines élections, les régionales, se dérouleront en 2010, et le travail que la liste antisioniste avec l’aide de Sarkozy, est en train de réaliser n’est ni plus ni moins que la dédiabolisation pure et simple du FN sur la question de l’antisémitisme. Grâce à eux, pour l’élection des présidents des conseils régionaux, l’UMP pourrait ainsi passer, tout en douceur, sans esclandre, des accords électoraux avec un FN jugé respectable en comparaison à la liste antisioniste.

Leur nombre leur a permis dimanche d’avoir un relatif dessus sur le plan physique. Ils doivent évidemment savoir que nous n’oublions jamais rien, ce site en est la preuve, et que la revanche vient à qui sait attendre… Même longtemps.

[1] Pas avares d’une contradiction près, les amis de Charles Alban ne cessèrent de traiter leurs opposants de dimanche d’islamophobes !!!

D’autres infos sur le ccc forum :http://cccforum.propagande.org

[gdale] Communiqué répression lille – 23 mai 2009

Publié: 3 juin 2009 par luttennord dans Infos

Le Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs de la Coordination des Groupes Anarchistes dénonce les brutales opérations policières menées le week-end dernier à Lille (23 mai 2009) lors de la manifestation contre la répression d’État.

Postés aux alentours et « infiltrés » à l’intérieur de la manifestation, les policiers de la BAC, menaçants, ont installé dès le départ du cortège un climat d’insécurité, oppressant pour toute personne qui souhaitait marquer son désaccord avec la politique de fichage et de répression des militantEs, grévistes, sans-papiers etc.

L’État a d’ailleurs confirmé son choix d’une police politique en réalisant 28 interpellations avec gardes à vue allant jusqu’à 48 h et au moins 4 convocations au tri­bunal. Les deux personnes blessées par matraques et tirs de balles en caoutchouc témoignent de la disproportion entre les faits (manifestation accompagnée de quelques dégradations sans gravité) et encore une fois la réponse plus que musclée de la police.

Cet événement n’est pas isolé et ne fait que révéler le climat de violence qu’ins­talle l’État à l’encontre de toute personne qui exprime des opinions contraires à celles du gouvernement et du patronat. La volonté de ficher toute la population, de museler les contestations et les individuEs récalcitrantEs ne peut que nous révolter et c’est pour quoi nous appelons à la vigilance et à la riposte.

Solidarité avec les victimes de la répression !

Grève générale contre l’oppression étatique et patronale !

Lille, le 29/05/09