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Justice pour Antoine !

Justice pour Antoine et François, le 2 février à Douai

Justice pour Antoine et François Antoine, militant de la CGT et libertaire de Valenciennes, est un-e des nombreux-ses opposant- es à la loi Travail à avoir fait les frais de la répression aux ordres du gouvernement et du patronat au printemps 2016.

Alors qu’il se rendait à une manifestation syndicale le 17 mai 2016 à Lille et qu’il tenait le drapeau de son union locale CGT Valenciennes, il a été violemment plaqué au sol par 3 policiers et mis en état d’arrestation. Pour avoir participé à cette manifestation, il a passé 3 semaines en détention préventive et a été condamné à 10 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de manifestation dans le département du Nord.

La mobilisation locale, nationale et internationale autour de son affaire a permis d’éviter une peine plus lourde à l’instar de celles qui ont frappé des centaines d’opposant-e-s dont plusieurs sont toujours en détention dans un contexte marqué par l’état d’urgence. Plusieurs témoignages et articles de presse ont alors démontré que l’accusation était montée de toutes pièces et que le gouvernement plus minoritaire que jamais dans l’opinion ne pouvait s’imposer que par la répression et l’intimidation afin d’empêcher le développement de la mobilisation.

Lors de l’audience les avocats d’Antoine ont également pointé les contradictions et les incohérences de l’accusation, ainsi que les irrégularités dans la procédure. Cette affaire est donc bien politique. François, présent à la même manifestation, a aussi payé le prix de cet acharnement gouvernemental, policier et judiciaire. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de manifestation dans le Nord. Antoine ayant décidé de faire appel de sa condamnation, l’affaire sera rejugée, jeudi 2 février 2017 devant la cour d’appel de Douai.

Aussi il est important que d’ici là et plus particulièrement ce jour-là la solidarité s’exprime en faveur d’Antoine et de François, afin que ce procès ne soit pas celui de deux opposants poursuivis pour leurs convictions, mais bien celui des responsables de la casse du code du Travail et de cette stratégie de la tension qu’ils ont voulu pour masquer le désaveu massif dont ils font toujours l’objet de la part de l’immense majorité des travailleuses et travailleurs.

Nous appelons donc à un rassemblement de soutien à Antoine et à François
Jeudi 2 février à 13h00
Devant la cour d’appel de Douai
Justice et relaxe pour Antoine et François !


CGT port de Santes

Jeudi matin, à partir de 4h45, nous avons bloqué le port de Santes, qui représente une zone économique importante dans la région, comprenant notamment esterra, une entreprise qui s’occupe du ramassage des ordures ménagères des communes du coin. Encore une fois, c’est par une accointance certaine entre différentes unions locales de la CGT, FO, des non-syndiqués, des étudiants, des chômeurs et précaires que le blocage a pu être maintenu jusqu’à 11h. Plus aucun camion ne pouvait passer, l’activité économique de la zone était arrêtée. Dans la matinée, un patron d’une boite de travaux-public a eu le courage de défoncer une barricade avec un bulldozer tout en fonçant sur les gens. S’en est suivie une réaction assez forte d’une vingtaine de bloqueurs de tous horizons pour lui demander de s’expliquer et le virer de façon conséquente du port. À part cet acte réactionnaire très vite mis à mal, nous avons su tenir, sous la pluie et l’orage, jusqu’à 11h quand les flics sont venus nous déloger. La première provocation de la police, avant de nous virer, a été de voler les drapeaux de la CGT. Elle les rendra en lambeau, sous la pression de la CGT.

Après s’être fait évacuer du blocage, à quelques-uns, nous sommes repartis vers notre voiture en passant devant les flics qui nous ont insulté. Pour éviter de nous faire emmerder par ces même flics habitués à nous provoquer, nous avions attendu le dernier moment pour rentrer chez nous. Mais ils étaient bien décidés à ne pas en rester là. Après 5 minutes d’attente, la cavalerie débarque. Nous nous attendons à nous manger un petit contrôle. Mais l’occasion était trop belle pour eux : quatre bloqueurs isolés au bord d’un canal. Le sourire aux lèvres de nous trouver isolés ici, ils ont commencé par nous sortir un par un du véhicule histoire de nous isoler un peu plus, pendant que d’autres se donnaient a cœur joie de retourner toute la voiture. Encerclant chacun de nous, ils ont commencé à nous fouiller en prenant un malin plaisir à nous toucher les couilles plusieurs fois. Ensuite les insultes ont fusé : « bande de sales pédales » « sales fils de pute » « pouilleux de la ddas », « ta mère la grosse salope on va tous l’enculer », « sale pouilleux même une pute ne voudrait pas te sucer tellement tu pues de la bite », voilà le niveau d’insultes qu’on a pu subir pendant 30 minutes. Ces insultes étaient accompagnées de menaces, de petites gifles et de coups sur le corps. « On va vous défoncer bande de baltringues », « putain mais t’as de la chance qu’on soit pas en civil on t’aurait déjà éclaté » « on t’as en photo maintenant on te retrouvera » « dès que je te croise je t’enlève toutes tes dents », « vous bougez le moindre petit orteil vous êtes morts ». Les moins virulents nous rappelaient que si on se tenait à carreaux, comme nous sommes tous blancs, nous n’aurions pas de problème. Tout était fait pour nous humilier. Toutes affaires trouvées dans la voiture qui ne leur convenaient pas finissaient dans le canal. Un des potes medics s’est fait vider du mercurocrome sur la tête. Un autre s’est fait vider les restes du thermos sur la tête.
Encore une fois ces milices nous ont démontré de quel courage elles faisaient preuve. Initiative personnelle des keufs qui n’apprécient pas qu’on leur rappelle à quel point ils font un boulot de merde ? Ou ordre de ces ordures de la DGSI qui commencent à s’inquiéter des conséquences économiques et politiques du mouvement social ?
Toujours est-il que ces bassesses ne sont que des vaines tentatives de nous mettre la pression . Elles sont faites dans le seul but d’écraser nos révoltes. Bien que désagréables, ce genre d’agissements en sont presque rassurants. Ils ne sont qu’un aveu de faiblesse de la part de nos ennemis, qui nous prouve à quel point la panique s’installe dans leur camp.

Que ça soit par ces humiliations ou par des actes symboliques puérils, la police nous renforce dans notre opiniâtreté. Il faut poursuivre dans cette voie, continuons à tout bloquer !

https://lille.indymedia.org/spip.php?article30183


Free Antoine

A l’occasion de la venue de Cazeneuve à Lille, la CGT organise un rassemblement pour exiger du ministre de l’intérieur socialiste la libération de Antoine et le retrait de la loi travail.

Rendez-vous aujourd’hui à 15h30 devant la MEL (1 rue du ballon, proche Gare Lille-Europe).

Venez nombreux !

Cazeneuve à Lille ce lundi 30 mai : Rassemblement contre la Loi EL KHOMRI, pour la libération d’Antoine

Ce lundi 30 Mai, Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur vient inaugurer le Centre Opérationnel de Commandement. Cette visite est révélatrice : le Ministre chargé de la répression des salariés en lutte inaugure le nouveau PC de vidéo – surveillance à vocation sécuritaire de la MEL.

Puisque Bernard CAZENEUVE vient à Lille, nous nous devons de l’accueillir comme il se doit.

Depuis plusieurs mois, nous subissons les violences policières : de nombreux manifestants sont agressés sur ordre du Ministre et de la hiérarchie policière, plusieurs manifestants ont été éborgnés par des flashball, un photo -reporter a été gravement blessé jeudi 26 mai par une grenade de désencerclement. Les médias se gardent bien de montrer ces violences ; pourtant elles sont visibles et accessibles sur internet et les réseaux sociaux !

Nous dénonçons les « arrestations ciblées » de militants syndicaux ou politiques, notamment celle d’Antoine, militant de la CGT de Valenciennes, arrêté lors de la manifestation Lilloise du 17 mai. Ce camarade a refusé la comparution immédiate, il est actuellement incarcéré alors que le dossier est vide.

Nous subissons également la violence d’institutions illégitimes et minoritaires, qui imposent leur loi par la force du 49-3.

Enfin, nous subissons la violence symbolique des médias contrôlés par les grands groupes privés.

Pourtant rien n’y fait ! La grève s’amplifie et le peuple soutient à plus de 70% les grévistes. Car les salariés ne sont pas dupes ; ils ont compris que tout le monde va mortier : les salariés du privé comme ceux du public !

C’est pourquoi, nous appelons à un débrayage d’une heure et à un rassemblement :
Contre la Loi EL KHOMRI,

Pour la libération d’Antoine, RASSEMBLEMENT DEVANT LA MEL
Lundi 30 Mai – 15h30

CGT Nord


Feu d’artifice ce soir devant la prison de Sequedin, en solidarité avec tous et toutes les interpellé-e-s dont Antoine, militant CGT arrêté pour rien le 17 mai à la manif contre la Loi Travail à Lille.

Actuellement en détention provisoire jusqu’au procès le 9 juin. Il s’est débattu pendant son interpellation et il est accusé de violence envers les flics.

La solidarité est notre arme !!


GARI

Dans la continuité de nos ciné débats, nous organisons une projection le vendredi 27 mai à 18h30 a l’Union Locale CGT de Douai.

Le documentaire qui sera diffusé est : « G.A.R.I »

Descriptif du documentaire:
« Ceux que l’on traite de desperados durant leur vie deviennent des héros quand tout danger de s’engager avec eux est écarté »

Espagne, septembre 1973. Cinq membres du M.I.L. (Mouvement Ibérique de Libération) risquent d’être condamnés à mort par la justice franquiste. En France, plusieurs groupes d’activistes décident alors d’unir leurs forces dans un réseau appelé G.A.R.I (Groupes d’Action Révolutionnaire Internationalistes). Ce film retrace une histoire incroyable racontée par ses « acteurs » qui ne cuisinent pas que du lapin !

REVUE DE PRESSE

Les fiches du cinéma : « Une mise en scène originale, une approche singulière du mot “héros” et des témoignages directs uniques font de “¡ G.A.R.I !“ une petite pépite. »

Politis : « Le film se fait archive de la mémoire d’une lutte qui, elle aussi, était vouée à la clandestinité. »

Le Canard Enchainé : « Enlever un inconnu pour sauver des camarades, qu’est-ce que ça fait ? Epluchant de l’ail dans la cuisine ou lustrant une carabine Manufrance, ils répondent. »

Le Monde : « Direct et revigorant. »

France Inter : « C’est comme un polar et c’est très bien fait ».

Nous aurons le plaisir d’accueillir un des acteurs de cette action: Mr Jean marc Rouillan (ex membre d’action direct).

Suite à cette projection, une réstauation est prévue sur place (barbeuccue) ainsi qu’une soirée de soutien au camarade Antoine, incarcéré depuis le 19 mai suite à son interpellation lors de la manifestation contre la loi travail du 17 mai.

UL CGT Douai

Libérez Antoine !

Publié: 23 Mai 2016 par ironstack dans Antifascisme, Infos, Rendez vous, Syndicalisme
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#LibérezAntoine

Libérez Antoine

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Arrestation Antoine

Antoine – militant à la CGT du Valenciennois – a été arrêté sans aucune raison lors de la manifestation contre la loi travail s’étant déroulée mardi à Lille. Un autre manifestant à lui aussi été interpellé alors qu’il protestait contre l’arrestation abusive d’Antoine.

Cela fait maintenant près de 2 jours qu’ils sont embastillés, et nous apprenons qu’ils sont maintenant menacés de passer en comparution immédiate dès cet après-midi. Les faits qui sont reprochés à Antoine ne nous sont toujours pas connus.

La manifestation de jeudi fût la cible d’un dispositif policier encore jamais vu à Lille incluant la fouille et le fichage photo « préventifs » de très nombreux manifestants ainsi que « l’encadrement » des cortèges par environ 400 CRS menaçants et insultants militants comme passants !

D’autres manifestants – dont Corentin, un autre militant CGT – ont été arrêtés abitrairements. Le tout nouveau préfet Lalande (ancien bras droit du Ministre de l’Intérieur) tentait probablement de justifier à posteriori les dizaines de personnes blessées par les flics à coup de Flash-Ball et de grenades désencerclentes lors de la manifestation de jeudi dernier…

Commme l’atteste cette photo, l’arrestation de Antoine a été violente. Comme toujours, les flics sont beaucoup plus efficaces et zélés à réprimer ceux qui défendent les droits des travailleurs attaqués par une loi rétrograde à laquelle 71% des français sont opposés qu’à combattre l’évasion fiscale pratiquée par les Mulliez ou le narco-trafic couvert par HSBC (qui mérite bien un peu de peinture sur ses vitrines).

Solidarité totale avec les camarades interpellés, arrêt des poursuites et amninistie pour tous ceux qui se battent contre la loi travail et son monde !

Votre répression n’entammera pas notre détermination !

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Deux camarades syndicalistes du Valenciennois ont été embarqués lors de la manifestation lilloise contre la loi El Khomri. Ils sont en garde à vue. AL exige leur libération !

Les manifestations et actions qui se sont déroulées aujourd’hui ont encore été le théâtre d’une violente répression policière. Intimidations, interdiction de manifester, violences : la police française a encore une fois justifié sa triste réputation.

A Lille la police a procédé à des fouilles et des contrôles sur les personnes qui se rendaient à la manifestation. Certaines et certains ont été contrôlé plusieurs fois ! L’objectif était clair : terroriser celles et ceux qui défient le gouvernement dans la rue.

Mais la police ne s’en est pas contentée.

Alors que la manifestation démarrait des policiers ont attaqué le cortège anticapitaliste qui regroupaient différentes organisation, dont Alternative libertaire.

Deux personnes ont été victimes d’une arrestation ciblée, sans raisons apparentes : Corentin, du Syndicat étudiant et lycéen (SEL-CGT) sur Douai, et le camarade Antoine, militant actif à la CGT du Valenciennois.

Corentin a été libéré au bout de plusieurs heures, mais Antoine est toujours en garde à vue.

Alternative libertaire dénonce ces arrestations qui se déroulent dans un climat de violence policière exacerbées et exige la libération du camarade.

Alternative libertaire, le 17 mai 2016

Actualisé le 18 mai à 9h25

Une manifestation ayant réuni près de 1000 personnes c'est déroulée hier mardi pour la libération d'Antoine et contre les violences policières

Une manifestation ayant réuni près de 1000 personnes c’est déroulée hier mardi pour la libération d’Antoine et contre les violences policières.


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La manifestation du jeudi 20 avril à Lille, le saccage du local de la CNT par la police et l’arrestation de 2 camarades, ont donné lieu à de nombreux commentaires, témoignages de solidarité, condamnations indignées et mensonges médiatico-policiers. L’assemblée générale de lutte qui s’est trouvée au cœur de cette histoire entend, par ce communiqué, clarifier une histoire encore confuse pour beaucoup de monde.

De nombreuses personnes ont été profondément attristées de la manifestation du 9 avril. L’absence de cortège radical a scindé cette promenade déprimante en deux. La première moitié bien encadrée était suivie par une longue traine d’individus déçus par le caractère inoffensif de la manif. Des étudiants mobilisés de Lille 1 et Lille 3, des participants à l’AG de lutte et tous ceux qui veulent passer à l’offensive se sont organisés pour donner à la manif du 20 un aspect plus revendicatif.

Le 20 avril, peu de gens sont au rendez-vous. Nous sommes peut-être 500 au plus fort de la manif. Les jeunes derrière leurs banderoles « Ceci n’est pas un exercice » et « Ni chair à patrons, ni chair à matraque » sont les plus nombreux, la présence syndicale se révélant plus que symbolique. Cela n’empêche pas une poignée d’apparatchiks de vouloir prendre la tête de la manif. Les jeunes appuyés par la sono de SUD prennent tout de suite la tête, laissant la délégation de la CGT et de l’UNEF en queue de manif. Première accroc…

Rapidement des slogans fusent. Les boules de peintures volent sur les banques et autres symboles du système marchand que nous croisons. Des pétards explosent. Des copains collent des affiches. Voilà les actes de violence inacceptables que l’on nous reproche. La police bloque rue nationale, obligeant la manif à tourner rue de l’hôpital militaire. Traquenard. C’est dans cette rue que 5 agents de la BAC, sans brassards, cherchent à arrêter les copains collant des affiches. La réaction collective est rapide. Les policiers ne parviennent pas à leur fin. Tout le monde crie « Tout le monde déteste la police ». C’est cet événement, d’une violence très relative, des vidéos peuvent le prouver, qui devient une agression dans la version policière. Les gros bras de la bac sont vexés de ne pas avoir réussi leur coup.

Alors que la manif est bloquée un peu plus loin. Le cortège « syndical » refusent de suivre. Il faut quelques vigoureux « Tous ensemble » pour les décider. Rapidement le cortège se disperse place de la République. Après un appel au micro, une cinquantaine de personnes partent groupées pour tenir l’AG de lutte à l’insoumise, librairie occupée situé rue d’Arras à proximité du local de la CNT. Nous sommes suivis par les agents de la BAC, ceux-là même qui ont raté leur coup rue de l’hôpital militaire. Il convient de préciser que la version policière mentionne ici des agressions qu’ils auraient subies, place de la République et à proximité de la rue d’Arras. Mensonges complets inventés à posteriori pour justifier le forçage du local CNT. Personne n’a jamais agressé la police. Par contre la tentative d’interpellation des colleurs d’affiches par des agents non-identifiés peut facilement être comparée à une agression.

Arrivés à proximité de l’insoumise, les flics courent et appellent leurs collègues à moto qui déboulent rapidement. Le groupe se rendant à l’AG de lutte se disperse, à proximité de l’insoumise. Certains rejoignent des camarades de la CNT dans leur local. Une centaine de policiers se déploient rapidement bloquant la rue d’Arras. Nous sommes rejoints par des copains qui étaient restés place de la République. Les policier gazent sans distinction manifestants et habitants du quartier, pendant que les agents de la BAC essaient de défoncer la porte du local.

Des grosses berlines arrivent, amenant les huiles de la hiérarchie policière. Aucun motif clair, ni aucun papier, ne sont donnés aux camarades refugiés dans le local de la CNT. Le fait que certains manifestants étaient masqués ou que des policiers aient reçu de la peinture est ensuite évoqué. Une fois la porte défoncée, il faut bien arrêter quelqu’un pour justifier ce saccage. Deux copains qui n’ont pas été mêlés à l’épisode de la rue de l’hôpital militaire sont soi-disant reconnus par les agents de la BAC soi-disant agressés.

La solidarité a été exemplaire. Un manif sauvage de 200 personnes, rejointe pas des voisins indignés par la violence des policiers, remontent les boulevards jusqu’au commissariat de Lille Sud, où un rassemblement se tient jusqu’à tard dans la nuit. Puis un autre devant le TGI, le vendredi 22. Les copains arrêtés ont refusé la comparution immédiate. Ils risquent un mandat de dépôt et la prison préventive. Ils sortent pourtant, avec un solide contrôle judiciaire leur interdisant de manifester, de se rassembler en AG et même de demeurer à Lille. Procès: le 25 mai. Les preuves de leur innocence sont nombreuses. La version policière sera battue en brèche.

Rapidement, la machine médiatique se met en branle. La Voix du Nord et France 3 Nord ne répercutent que la version policière. La manif est décrite comme une véritable émeute. Les étudiants des casseurs. La palme de l’infamie allant à France 3 qui, sans pitié, balance les noms des copains et fait d’eux de dangereux individus « bien connus des services de police ». Eh oui ce sont des militants antifascistes et anticapitalistes de longue date. Les médias révèlent ainsi la nature de leur objectivité. Quand la préfecture sonne le rappel, ils sont aux ordres.

Après les médias, ce sont les bureaucraties syndicales de CGT et FO qui se ridiculisent en prenant position en faveur de la police et contre les copains interpellés et la CNT. Le 22 avril, l’union départementale CGT Nord pond un communiqué indigne d’un syndicat ouvrier appelant à condamner « des épisodes violents inacceptables » et à manifester bourgeoisement « dans le respect des biens et des personnes ». L’intersyndicale réunissant CGT, FO, FSU et UNEF accable SUD, dont le seul tort est d’avoir prêté sa sono au cortège jeune, et décide à la suite d’un magnifique tirage au sort de reléguer SUD en queue de cortège le 28 avril. Ces jeux de bureaucrates honteux scandalisent de nombreux CGTistes. Face à ce mécontentement, l’UD finit par réaligner le tir et condamne finalement les violences policière dans un second communiqué daté du 27 avril. Merci aux camarades CGTistes qui ont su faire plier les irresponsables qui squattent l’UD.

Cet événement prouve une chose. Nous les inquiétons. Cette répression ciblée prouve que l’Etat et sa police ne veulent pas voir se développer une ligne offensive de lutte contre la loi travail. Malgré la répression, les mensonges des médias et les manœuvres des bureaucraties syndicales, nous continuerons. Et nous ferons reculer les patrons et les politiciens par les grèves, les blocages, et les manifs déter.

AG de Lutte Contre la Loi Travail


On bloque tout

Le projet de loi El Khomri est une insulte au monde du travail. Rarement l’attaque aura été aussi grave. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenus sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement le gouvernement.

À nous de nous préparer tout aussi activement à l’en empêcher ! Tout ce que mérite un tel projet c’est une riposte déterminée et massive des travailleuses, des travailleurs et de la jeunesse. Et pour cela, c’est le blocage de l’économie qui est à l’ordre du jour.

Le 9 mars, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé. Pour nombre de salarié.e.s qui composaient la majorité des cortèges, la grève s’imposait. Et depuis le 17 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les organisations de jeunesse, des dates de grève dans différents secteurs professionnels sont annoncées ; le 24 mars, nouvelle  journée de mobilisation, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, avec sans doute quelques effets d’annonces destinés à faire croire que la copie a été revue : nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’impose.

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

Signez l’appel et découvrez la liste de signataires sur onbloquetout.org.


Benoît Broutchoux

Petite biographie du mineur révolutionnaire par l’Alliance Rouge et Noire :

Mineur de charbon et révolutionnaire, journaliste et cabaretier, gouailleur, anti-flic et antimilitariste, passionné, avant-gardiste, courageux, un tantinet provocateur, Benoît Broutchoux n’hésitait pas à haranguer les flics et son ennemi intime Basly-la-Jaunisse, député-maire « socialiste » de Lens. Il fera de la prison de Béthune sa résidence secondaire…

Un CGTiste, un vrai comme on les aime. A l’époque, pas de permanent, ni de carriériste à la CGT !
Benoît aurait dirigé la CGT du Pas-de-Calais avant 1914…

Voilà bientôt 7O ans, que ce personnage emblématique du mouvement ouvrier nordiste s’en est alllé. En effet, c’est le 2 Juin 1944 à Villeneuve sur Lot que mourait à l’âge 65 ans, celui qui à marqué le mouvement syndical et libertaire du Nord et du Pas-de-Calais.
En 1902, il s’installe dans le Bassin minier du côté d’Auchel, après avoir quitté la région de Montceau-les-Mines, suite à une répression policière à l’issue d’une intervention musclée lors d’un conflit de métallurgistes au Creusot. Militant de la C.G.T, il est avant tout militant anarchiste convaincu, passionné, investi… Il devient journaliste, participe à de multiples conflits, congrès et le pacifiste qu’il est, est naturellement déserteur à la fin de la Première Guerre mondiale. Militant à l’ Union anarchiste, il a été très actif dans les différentes structures de cette mouvance durant près de dix ans, jusqu’en 1927.

Avant la Seconde Guerre mondiale, les revues anarchistes « Plus Loin  » et « Syndicats » lancent des souscriptions pour venir en aide au couple Broutchoux qui est plongé dans la misère. En Juin 1940, il se retire dans le Lot et Garonne…

 

Mise au point à l’attention de la CGT Lillers :

Lettre ouverte à ceux qui prétendent parler au nom de l’Union de luttes des Syndicats CGT du Bassin minier ouest
La promotion par l’Alliance Rouge et Noire de l’œuvre de Benoît Broutchoux est l’occasion pour une poignée de militants de la CGT isolés et surtout ignorants de leur histoire, d’une diatribe à l’endroit de Benoît Broutchoux, l’une des figures du mouvement ouvrier régional d’avant la Grande Guerre. Ce courrier signé de Roger Veste, secrétaire général de l’UL CGT de Lillers, puis relayé avec le prétendu assentiment de l’Union de luttes des Syndicats CGT du Bassin minier ouest, est une attaque d’une particulière mauvaise foi où est entretenu l’amalgame entre une vision volontiers réductrice de la pensée anarchiste et le courant anarcho-syndicaliste.
Ancien dirigeant de l’UD CGT du Pas-de-Calais et du « Jeune Syndicat » des mineurs de charbon affilié à la CGT, Benoît Broutchoux y est présenté comme « anéanti par l’alcool » et assassin de contrôleur de train… Il est particulièrement choquant de voir des militants progressistes racler ainsi les fonds de poubelle et se revendiquer de sources policières dont ils se font les coupables relais.
Ces propos portent surtout atteinte à la dignité de notre camarade Benoît Broutchoux mort dans la misère après avoir subi la violence inouïe du capitalisme (licenciement, prison, etc.) ; ce que bien peu de membres de la CGT contemporaine peuvent se prévaloir, certains bénéficiant de la protection d’un État capitaliste qu’ils pourfendent par ailleurs, parfois confortablement installés dans leurs habits de permanents peu enclins à retourner au turbin.
Lier ensuite, à travers l’évocation de Max Stirner, l’anarchisme traversé par de multiples courants au strict réflexe individualiste est un raccourci stupide qui témoigne d’une bien piètre connaissance du mouvement ouvrier et notamment des origines de la CGT influencée par le courant anarcho- syndicaliste dès sa fondation à Limoges en 1895. Ce syndicalisme d’inspiration révolutionnaire incarné en son temps, dans le Pas-de-Calais, par Benoît Broutchoux est aussi en partie « le résultat direct et inévitable de l’opportunisme, du réformisme, du crétinisme parlementaire », comme le dira Lénine dans « Préface à la brochure de Voïnov (Lunatcharski) sur l’attitude du parti envers les syndicats ».
Aussi prétendre que Benoît Broutchoux était un « individualiste » relève de l’ineptie quand on mesure l’ampleur de son implication auprès de ses compagnons d’infortune au sein de la CGT dans le but de rassembler les travailleurs exploités autour d’un objectif émancipateur. La grève des mineurs de 1906 qui succède au crime de Courrières (1100 morts) ou le soutien accordé au mouvement de ménagère de l’été 1911 en sont deux des illustrations les plus caractéristiques. Durant l’entre-deux-guerres, le broutchoutisme et ses aspirations collectivistes continueront d’ailleurs d’influencer une large partie du mouvement syndical et notamment les mineurs de charbon adhérents de la CGT Unitaire.
A l’idée d’un passage au socialisme via la voie parlementaire, les anarcho-syndicalistes privilégient alors l’idée que « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes », comme l’envisageait Marx aussi. Ils manifestent donc une hostilité permanente à l’égard des partis « bourgeois » qui prétendent confisquer aux travailleurs leurs prérogatives en matière d’auto- organisation. En 1906, la charte d’Amiens adoptée lors d’un congrès national de la CGT, prétend que « le syndicalisme se suffit à lui-même ». Elle marque le triomphe de cette voie « autonome ». Comme moyens d’actions, aux antipodes de la compromission de classe au sein d’institutions dites représentatives (comme aujourd’hui les comités d’entreprise, etc.) imaginées par la bourgeoisie comme des outils d’intégration au système, les anarcho-syndicalistes préféreront et préfèrent encore l’action directe (occupation, sabotage, etc.).
Il est par ailleurs cocasse de s’appuyer, comme vous le faites, sur les dires d’Enrico Malatesta au congrès d’Amsterdam de 1907 pour vilipender Broutchoux quand on sait qu’à ce même congrès, Monatte, anarcho-syndicaliste et fondateur de la Vie ouvrière, et Broutchoux s’opposèrent à Malatesta sur la question du rapport entre anarchisme et syndicalisme. Incohérence…
Une autre « perle » est d’affirmer que Broutchoux aurait « certes beaucoup moins écrit que ses pairs » quand on connaît le nombre de ses contributions dans les journaux militants dont il fut à l’origine de l’Action syndicale au Révolté. Méconnaissance là encore…
Il est enfin tout autant cocasse d’entendre d’un dirigeant d’une UL CGT qui s’est permis (avec raison) de brûler un drapeau de la CFDT à Lille, il y a quelques mois, qu’ « il ne faut pas se tromper d’ennemis, car soient-ils opportunistes, les syndicalistes qui ne pensent pas ou n’agissent pas comme nous, ne le sont pas, et personne ne peut affirmer qu’ils sont nos ennemis de classe ». Laurent Berger – Roger Veste : même combat donc ? Nous pensions qu’une barricade n’avait que deux côtés…
Enfin, nous ne commenterons pas vos caricatures sur les « anarchistes indisciplinés », ni vos accusations d « entrisme » ou les nauséabonds parallèles que vous dressez, à la fin de votre courrier, entre anarcho-syndicalisme et extrême droite qui ne sont pas sans rappeler certains « procès » de tristes mémoires. Mais quel usage imbécile faîtes-vous donc du stalinisme ?
Nous nous réjouissons cependant du combat que vous menez contre l’extrême droite. Il est vrai qu’en appelant, comme syndicalistes, à voter François Hollande au 2nd tour de la Présidentielle de 2011, certains d’entre vous ont contribué à consolider l’ancrage de la Peste brune dans l’Hexagone. A votre corps défendant, nous n’en doutons pas…
Tant d’incohérences et d’approximations intellectuellement malhonnêtes au nom de l’ « unité » est le meilleur moyen de la faire voler en éclat dans la mesure où vos propos ont pu choquer les plus fidèles de vos partisans.
Rebreuve-Ranchicourt, le 11 juin 2014

Le Bureau de l’Alliance Rouge et Noire


Bruay est et restera une terre antifasciste. Une quarantaine de militants syndiqués de la CGT, de la CNT, de SUD et de la FSU du bassin minier l’ont à nouveau rappelé ce 23 mai en organisant une opération contre le Front National :

Opération anti-FN à Bruay-la-Buissière




Nous, militants de la CGT, serons à Lille le 08 octobre pour empêcher la parade des nationaux-socialistes identitaires.

Les Unions Locales CGT de l’arrondissement de Béthune (5 ULs) ont pris leur responsabilité pour faire face à la menace fasciste qui hante notre histoire locale depuis mai 1941 quand les mineurs ont déclenché la 1ère grève qui sera le premier face à face entre les ouvriers en lutte et les forces d’occupation.

Cette grève historique menée par des mineurs de dizaines de nationalités différentes, unies dans la lutte antifasciste, sera la pierre angulaire de la création des FTP-MOI.

Du 26 juillet dernier à Auchel où nous avons démasqué la bête immonde et jusqu’à la dissolution des groupuscules identitaires et fascistes et de leur association perverse, notre combat se poursuivra tant dans les écrits et l’explication que sur le terrain.

Nous, adhérents, militants, sympathisants de la CGT, sommes des antifascistes nés, et notre confédération CGT l’a rappelé au printemps dernier par l’exclusion d’individus d’extrême-droite infiltrés dans nos rangs et par un 11 pages intitulé « FN l’imposture sociale ».

Nos Unions Locales CGT regroupées en union de luttes dites les « 5 ULs » unies sur tous les fronts de luttes et dans tous les combats sociaux et pour la dignité humaine qu’ils soient locaux, départementaux, régionaux, nationaux et internationaux…appellent l’ensemble des camarades de la CGT et sympathisants, à se joindre à la contre manifestation du 8 octobre à 15h00 à Lille Wazemmes.

Comme l’ensemble des signataires de cet appel, nos Unions Locales CGT refusent la présence malsaine, identitaire, raciste et xénophobe de la droite de l’extrême-droite qui est en fait le bras armé du FN et de l’extrême-droite européenne, celle présente à Arras en avril 2009.

Nous serons présents à Lille le 8 octobre car la classe ouvrière et la CGT ne peuvent laisser s’installer la terreur, la violence et la haine dans un moment où l’unité de classe est indispensable pour faire face à l’austérité imposée par les marchés boursiers et le capital international.

Nous ne laisserons pas la bourgeoisie nationale identitaire française recréer, comme dans les années 1920-1940, des armées secrètes et des groupes identitaires d’extrême-droite violents, haineux et racistes, destinés à défendre leurs intérêts de classe et leur part du gâteau, celle que le capital international entend s’approprier pour résoudre la crise sans perdre un dollar.

L’anti-islamisation n’est qu’un prétexte, comme l’étaient « les juifs, les francs*maçons, les homosexuels ou les communistes » en 1933.

Il faut bien le comprendre que la guerre est déclarée entre la bourgeoisie nationale (celle de Raffarin) et le capital international (celui des multinationales et de Fillon), et nous sommes au milieu pour en subir les conséquences désastreuses….et la fin de l’histoire si nous ne l’abrégeons pas de suite, c’est le pire des scénario.

Camarades CGT, nous serons à LILLE le 8 Octobre à 15h00 à Wazemmes, toujours UNIS-DEBOUT-DÉTERMINÉS !


Auchel 23 septembre 2011

Bonjour les camarades,
Une première victoire contre les manifestations fascistes est à enregistrer. En effet, suite au courrier ci-joint du Maire d’Auchel au secrétaire de l’union locale CGT d’Auchel, « Toute manifestation ou rassemblement pouvant dégénérer en violences potentielles provoquera la réquisition de la force publique » et donc, par conséquent et légalement, la dissolution de l’association organisatrice.
L’union locale CGT d’Auchel n’ayant pas déposée de demande de manifestation, bien que pacifiste, les 5 Uls demandent à toutes les organisations syndicales CGT de ne pas se rendre à Auchel le 23 septembre 2011.