Archives de septembre, 2013


RIP PAVLOS AFA Lille

Mardi soir à Athènes, le rappeur et militant antifa Pavlos Fyssas (Killah P) a été assassiné par des miliciens fascistes du parti Aube Dorée.
Alors qu’il se promenait dans le quartier du Pirée en compagnie de son amie et d’un autre couple, une vingtaine de militants d’extrême-droite l’ont agressé. Pavlos a reçu trois coups de couteau dans le coeur. Il est mort à l’hôpital dans les heures qui ont suivi. La police, si prompte à venir en aide aux fachos en France comme en Grèce et dont une patrouille se trouvait à proximité de l’agression, n’est pas intervenue.

Partout en Europe, et particulièrement en Grèce, l’extrême-droite se développe, répand ses discours de haine, attaque et agresse.
Dans notre région comme ailleurs, la xénophobie et l’intolérance sont devenues la norme. Le maire UMP de Croix incite au meurtre des Rroms qui séjournent sans sa ville pendant que l’Etat « socialiste », incapable de rétablir un semblant de justice sociale, met à sac le campement de fortune de Lille Sud pour flatter l’électorat du FN. Les consanguins nazis de Troisième Voie (ceux qui ont assassiné Clément Méric avant l’été) ratonnent les homosexuel-les dans les bars du Vieux Lille et paradent pendant la braderie. Le magasin « Tribann » vend des vêtements ouvertement racistes rue du Port…

Face à l’extrême-droite, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes. Défendons-nous avant qu’il ne soit trop tard ! Honorons la mémoire de notre camarade grec !
Rassemblement en hommage à Pavlos Fyssas ce samedi 21 septembre à 14h place de la République à Lille.

Action Antifasciste NP2C

Paulos-lille


La retraite aux oubliettes

Parce qu’elle parle de tout sauf de la redistribution des richesses

Tout est envisagé pour sauver le navire, tout sauf… de prendre de l’argent à ceux qui en ont le plus : les patrons, les actionnaires… L’augmentation significative des cotisations patronales et la réappropriation des richesses produites sont les grands absents des solutions pour résoudre le financement des retraites . À titre d’exemple, le bénéfice des seules entreprises françaises du CAC 40 c’est 212 milliards d’euros pour 2007-2009…

Parce que le « déficit » annoncé est un mensonge

Le « déficit » des caisses de retraite est estimé à 20 milliards d’euros en 2020, alors que les cadeaux faits aux patrons à travers les exonérations de cotisations s’élèvent à près de 30 milliards d’euros compensées par les aides de l’État via l’impôt (une perte de 3 milliards d’euros dans les caisses de la Sécu). Auxquelles il faut ajouter les 20 milliards d’euros donnés au patronat chaque année avec le crédit impôt compétitivité. N’oublions pas d’ailleurs que ces cotisations ne sont pas des « charges » mais bien une partie de nos salaires mis en commun pour financer la « protection sociale » . Réduire ces cotisations pour les entreprises, c’est réduire nos salaires !

Parce que derrière la réforme, ce sont les fonds de pension qui guettent

En affaiblissant le régime général, l’État encouragera la capitalisation. Cela permettra au patronat des assurances de mettre la main sur les colossaux volumes d’argent que représentera le  « marché des retraites ».

Parce qu’elle est aussi parfaitement idéologique

Il s’agit, pour la classe dirigeante, de renforcer sa domination sur la population. En détruisant le régime de retraites par répartition, elles veulent aussi mettre à bas le principe de la solidarité collective. Que chacun se débrouille pour sa retraite : les riches paieront des assurances privés ; les pauvres travailleront plus vieux, ou devront se contenter de minima sociaux.

Parce que le capitalisme n’est plus supportable

L’État veut faire payer aux salariés une crise capitaliste dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité. Il est temps de mettre un terme à la casse sociale et de construire un mouvement qui renverse la vapeur. Il faut en finir avec ce capitalisme criminel qui conduit la société – et la planète – à sa perte !

Si le gouvernement a un vrai plan de bataille pour briser le service public et les systèmes de solidarité, force est de constater que ce n’est pas notre cas. Les journées d’action espacées ne nous permettent pas de construire le rapport de force nécessaire à renverser la vapeur : la stratégie des grandes centrales syndicales nous mène à la défaite.

Il est important que nous puissions tous nous retrouver afin de faire converger nos forces et de construire, en assemblées générales, un vrai mouvement social. Seul un mouvement de grève reconductible et déterminé nous permettra d’imposer un véritable rapport de force, pour porter à bien nos revendications justes et nécessaires.

La CNT revendique :
– Annulation de toutes les exonérations de cotisations sociales patronales
– Départ à la retraite à taux plein à 60 ans et à 55 ans pour les salariés ayant effectué des travaux pénibles
– Indexation des pensions sur les salaires
– Garantie d’un taux de remplacement à 100% du salaire net (calcul sur la base des 6 meilleurs mois) et d’une pension supérieure au SMIC
– Fusion de tous les systèmes de retraite complémentaire (Agirc-Arrco, RAGP, etc.) dans le régime de base, et remplacement de tout modèle contributif par points par un système à prestations définies
– Harmonisation de tous les régimes par le haut afin de mettre fin au corporatisme et aux inégalités entre régimes
– Suppression des retraites par capitalisation et des plans d’épargne entreprises obligatoires
– Exclusion du patronat des instances de gestion des organismes de solidarité
– Suppression des entreprises de prévoyance privée (AG2R, Malakoff Médéric, Vauban Humanis, etc.) et réintégration dans le régime générale de Sécurité sociale
– Refus de toute étatisation de la Sécurité sociale, c’est-à-dire de sa gestion par l’État et de son financement par l’impôt (suppression de la CSG-CRDS et retour à la cotisation sociale)

Télécharger ce tract confédéral de la CNT (2 pages)

Dossier confédéral de la CNT sur les retraites :

Des réformes consternantes, notre système de retraite par répartition en a déjà connu depuis 1993 : 1995, 2000 (pour les retraites complémentaires du secteur privé), 2003, 2010… 2013 sera de nouveau une année de réforme ! Le gouvernement Ayrault, dans la droite ligne des projets du Medef, compte bien utiliser une nouvelle fois le pseudo-argument du déficit pour justifer la contre-réforme de notre système de retraite et plus généralement, de la Sécu. Celle-ci s’inscrit dans la continuité des politiques d’austérité et de précarisation menées depuis quelques années : accords de compétitivité facilitant les licenciements (Accord national interprofessionnel – ANI), multiplication des contrats précaires, flexibilité, gel des salaires). Objectif : casser les systèmes de solidarité par le système de capitalisation.

Manifestation inter-syndicale à Lille :

mardi 10 septembre 2013, 14h30, porte de Paris, Lille