Archives de février, 2012


Voici deux photos qui font plaisir à voir envoyées à quelques jours d’intervalle par des lecteurs de Lutte En Nord. L’une a été prise à Bruay, l’autre à Lille.

Bloc "antifa" sur la rocade minière de Bruay-La-Buissière

Bloc "antifa" à Lille Moulins


Ban Public a maintes fois alerté l’opinion publique sur la situation que vivait Chloé Vilain, transsexuelle incarcérée (http://prison.eu.org/article12179.html) au centre de détention de Caen.

Plusieurs associations ont été sensibles à la situation de Chloé et se sont jointes aux actions engagées.

A tel point que le Contrôleur général des lieux de privation de liberté a émis un avis [1] sur la situation des transsexuelles incarcérées qui subissent ces peines complémentaires que sont les humiliations, la négation de leur identité féminine, la surdité du corps médical.

Il s’agit bien de peines et souffrances insupportables dans le cas de Chloé.

Appelée « la chose  » ou encore « le monstre  » par certains surveillants de cet établissement, elle est régulièrement victime de toutes les vexations, et comportements contraire à la déontologie que le législateur a pris soin d’édicter.

Si dans un premier temps, son transsexualisme était bestialement rejeté par les personnes incarcérées à ses côtés (elle aurait été violée 3 fois en détention), aujourd’hui tous les hommes de la prison l’ont acceptée et la respectent. A tel point qu’elle est responsable de son équipe au sein des ateliers de l’établissement pénitentiaire.

Mais le corps de surveillance n’est pas aussi « réceptif » : des insultes, des noms d’oiseau sont quotidiens, auxquels il faut ajouter les vexations (refus d’achat de type soutiens gorges, maquillage, teinture etc.) qui couvrent les bons de cantine…ou même les courriers de l’un de ses avocats (à titre d’exemples : sur un bon de cantine, à l’achat d’une chemise de nuit, il a été rajouté la remarque « avec des pompons roses ? », blagues de potaches inadmissibles pour du personnel pénitentiaire en charge d’assurer la réinsertion des personnes condamnées) ; rature sur l’enveloppe de son avocat qui avait indiqué « Mademoiselle Chloé  » (Mademoiselle fut barrée etc).

Dernière attitude de l’administration de cet établissement : une volonté manifeste de la transférer vers une autre prison alors que c’est le seul établissement où elle a pu rester plusieurs années consécutives, se faire accepter et trouver un conjoint.

Chloé ne pose aucun problème en détention. Elle ne porte aucun vêtement féminin (proscrits dans cet univers masculin…alors qu’elle dispose d’un certificat médical pour en porter, et que ces vêtements ont beau lui être interdits, ils sont portés par le personnel féminin pénitentiaire !), ne porte aucun accessoire « outrancier » ou pouvant « aguicher » les hommes de l’établissement.

Elle vit sa vie, de recluse criminelle, à l’ombre de tout incident.

Elle veut vivre, accomplir sa peine, en tant que femme mais elle en est empêchée.

Empêchée d’une part par le corps médical en charge de l’examen de sa demande de changement de sexe (ses premières automutilations remontent à plus de 7 ans et aucune opération définitive n’est intervenue !), mais aussi par une administration où la virilité, la bêtise, et la bestialité de l’humanité semblent être les maitres mots.

« C’est inhumain de la laisser dans une telle situation de souffrance » rapportait un surveillant de cet établissement à Ban Public.

S’automutilant régulièrement tant qu’on ne lui aura pas enlever totalement ce qu’elle appelle elle-même « ce truc  », le corps médical en charge d’examiner sa demande vient de la rejeter après plus de 28 mois d’attente- contre 24 mois prévus par les textes. « Dites-moi où est l’entrée du cirque que je puisse m’y exhiber ! » écrit Chloé à un des médecins la suivant.
Contacté par nos soins, plusieurs transsexuelles nous ont indiqué que cette brillante équipe serait composée « d’anti-trans primaires qui n’hésitent pas à écrire que « ce sont des êtres qui une fois terminées ne ressemblent à rien. » » Après 6 années d’hormonothérapie, elle est donc prétendante à l’opération, mais au sein de cette équipe « on peut laisser jusqu’à dix ans des trans sous Androcur et hormonothérapie, s’ils ne crèvent pas avant avec un foie en béton, ce sont de bons candidats à l’opération  ».

Pacsé avec un homme du même établissement, celui-ci devient désormais l’objectif pour faire craquer Chloé.
« Monsieur, le problème pour votre réinsertion, c’est Chloé  », a-t-il pu entendre. « Vous serez plus heureux quand elle sera partie. Il faut qu’elle soit transférée. »
Alors que l’exécution de la peine doit assurer le maintien des liens familiaux et qu’implicitement le Tribunal administratif de Paris a admis que deux détenus, pacsés et exécutant leur peine dans la même cellule ont droit à une vie de famille normale, au sens de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme.

L’autorité judiciaire de Caen n’est pas non plus empreinte de toute critique [2].

L’administration n’en veut plus : l’opération ayant été refusée, elle reste un homme en vertu de son sexe, et en dépit de son changement d’identité civile. Son genre n’est donc jamais pris en considération. C’est un paquet encombrant qu’il convient de ne plus croiser dans les couloirs de cette prison, que le transsexualisme et l’homosexualité dérangent (http://prison.eu.org/spip.php?article13625).

Chloé doit-elle davantage subir la peine prononcée par les juridictions de jugement ?
Elle qui a été violée, agressée, rackettée, manipulée, maltraitée, insultée, mourante par deux fois, s’est faite une vasectomie elle-même, s’est découpée ses testicules pour que le traitement hormonaux agisse mieux, qui a perdu la moitié de la vue, s’est vue entendre dire qu’elle était la transsexuelle qui avait le plus souffert pour arriver au protocole médicale.

En dépit de cela, et contrevenant aux expertises de deux psychiatres, l’opération définitive lui a été refusée.

Dès lors, si les vexations et insultes quotidiennes paraissent sans conséquences face à la douleur physique ressentie, à ce jour, elles ne peuvent qu’accabler davantage Chloé.

Ban Public réaffirme son indignation quant aux comportements allégués et à l’inhumanité dont font manifestement preuve le corps médical en charge de l’examen de la demande de Chloé, ainsi que le personnel de surveillance du Centre Pénitentiaire de Caen, non exempt de précédents (http://prison.eu.org/spip.php?article13625).

Ban Public demande que les autorités saisies agissent au plus vite afin que toute la lumière soit faite dans ces affaires et que Chloé puisse exécuter sa peine dans des conditions sereines.

Ban Public exige que l’administration pénitentiaire prenne ses responsabilités quant au comportement du personnel de Caen.

Ban Public affirme
 que le transfert de Chloé ou de son partenaire aura des conséquences dramatiques pour l’un comme pour l’autre.

Ban Public rappelle que «  le droit ne s’arrête pas aux portes des prisons.  » (Cour EDH, Ch. 28 juin 1984, Campbell et Fell c. Royaume-Uni, Req. n° 7819/77 § 67-73)

Ban Public rappelle également que :
1. Les propos, insultes, menaces et discriminations en raison de l’orientation sexuelle sont punis par la loi pénale.
2. Le code de procédure pénale impose aux personnels pénitentiaires d’agir avec respect à l’égard des personnes incarcérées.

Les articles D219 et D220 du Code de procédure pénale disposent :
• Les membres du personnel doivent, en toute circonstance, se conduire et accomplir leur tâche de telle manière que leur exemple ait une bonne influence sur les détenus et suscite leur respect.
Ils doivent s’abstenir de tout acte, de tout propos ou de tout écrit qui serait de nature à porter atteinte à la sécurité et au bon ordre des établissements et doivent remplir leurs fonctions dans des conditions telles que celles-ci ne puissent préjudicier à la bonne marche des procédures judiciaires
.[…] (D219 CPP, al.1 et 2)
• Indépendamment des défenses résultant de la loi pénale, il est interdit aux agents des services déconcentrés de l’administration pénitentiaire et aux personnes ayant accès aux établissements pénitentiaires :
– de se livrer à des actes de violence sur les détenus ;
– d’user, à leur égard, soit de dénominations injurieuses, soit de tutoiement, soit de langage grossier ou familier
 […] (D220, al.1 et 2)

La loi du 24 novembre 2009 dite loi pénitentiaire a créé un code de déontologie à l’égard du personnel pénitentiaire dont les articles suivants sont issus :
• Article 3
L’administration pénitentiaire s’acquitte de ses missions dans le respect de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, de la Constitution, des conventions internationales, notamment la convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, et des lois et règlements.
Les valeurs de l’administration pénitentiaire et de ses membres résident dans la juste et loyale exécution des décisions de justice et du mandat judiciaire confié et dans le respect des personnes et de la règle de droit
.

• Article 6
Tout manquement aux devoirs définis par le présent code expose son auteur à une sanction disciplinaire ou au retrait, dans les conditions fixées par le code de procédure pénale, du titre en vertu duquel il intervient au sein des services de l’administration pénitentiaire, sans préjudice, le cas échéant, des peines prévues par la loi pénale.

• Article 13
Le personnel qui serait témoin d’agissements prohibés par le présent code doit s’efforcer de les faire cesser et les porter à la connaissance de sa hiérarchie. Si ces agissements sont juillet constitutifs d’infractions pénales, il les porte également à la connaissance du procureur de la République.

• Article 15
Le personnel de l’administration pénitentiaire a le respect absolu des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire et de leurs droits. Il s’interdit à leur égard toute forme de violence ou d’intimidation. Il ne manifeste aucune discrimination. Il ne doit user ni de dénomination injurieuse, ni de tutoiement, ni de langage grossier ou familier. Il manifeste le même comportement à l’égard de leurs proches.

Ban Public rappelle la position de Thomas Hammaberg, Commissaire aux Droits de l’Homme dans son document « droit de l’Homme et identité de Genre » du 29 juillet 2009 et ses recommandations aux Etats membres, dont la France, pays des droits de l’Homme, n’a guère fait application

Ban Public alerte toutes les autorités compétentes, tous les journalistes, et tous les citoyens pour que cette situation soit dénoncée.

Contact Presse :
redaction@banpublic.org

[1] On peut regretter toutefois que le législateur n’est pas rendu les avis du contrôleur contraignants

[2] Si elle est parfois prompte à poursuivre devant les tribunaux le comportement de certains détenus, il est à noter que depuis un an, Ban Public a été avisé d’une part de poursuites sur une infraction imaginaire (entrainant la nullité des poursuites contre le détenu et mettant à néant son projet de transfèrement), ou d’un classement sans suite pour les insultes subies par deux détenus de l’établissement.
Pourtant, la Constitution ne lui indique-t-elle pas qu’elle est gardienne de la liberté individuelle ?
Ajoutons à cela, une application des peines qui rejette tous les aménagements de fin de peine (alors qu’il est démontré que c’est la meilleure solution pour lutter contre la récidive et assurer les intérêts de la société et des condamnés), qui refuse une demande de permission de sortie alors qu’un certificat médical est produit, mais aussi un tribunal administratif qui est sourd aux demandes des prisonniers (froid glacial dans les cellules disciplinaire et refus du tribunal administratif pour faire constater ces conditions, absence de notifications de décisions de sanction empêchant tout recours devant les tribunaux, détenus faisant office de gardes malades etc.)


La direction allemande de Meister a envoyé dimanche une quinzaine d’hommes sur le site de Sprimont, en province de Liège, pour y récupérer trois camions remplis de matériel. Les syndicats se sont opposés à cette « manœuvre de force », déterminés à ne pas laisser sortir le convoi. La milice est finalement sortie du site, sous escorte policière. Une information judiciaire est ouverte à Liège.

Le procureur du Roi de Liège, Danièle Reynders, a ouvert une information judiciaire. Cette information judiciaire s’appuie sur trois plaintes qui sont parvenues au parquet de Liège.

« Trois ouvriers ont porté plainte pour coups et blessures à la suite de l’intervention d’une milice privée sur le site de l’entreprise liégeoise« , a confirmé le parquet de Liège.

« Plusieurs sociétés voisines de la société Meister ont également déposé plainte mais pour l’enlèvement de palettes de marchandises qui ont été utilisées par les travailleurs pour se réchauffer devant le site de l’entreprise« , a ajouté Danièle Reynders. « La troisième plainte concerne l’intervention d’une milice privée venue d’Allemagne. Selon la loi Tobback, les sociétés de gardiennage doivent obtenir une autorisation pour opérer sur le territoire belge. Les sociétés, belges ou étrangères, qui ne disposent pas de cette autorisation tombent sous le coup de la loi sur les milices privées et sont passibles de poursuites judiciaires. »

« Des méthodes terroristes »

Les syndicats de la société Meister se sont réunis lundi avec le conciliateur social à l’auditorat du travail de Liège. Ils ont donc commencé par déposer plainte, en front commun, contre le groupe auquel appartient leur société. « L’épreuve de force dont nous avons été victimes relève du jamais-vu et ne peut rester sans suite. Ces actes s’apparentent à de véritables méthodes terroristes et de sauvageries totalement inconnues dans notre système de concertation sociale » a expliqué Gabriel Smal, secrétaire principal CSC Metea.

Autour de la table à Liège se trouvaient les syndicats, les avocats de la direction liégeoise de Meister ainsi que le conciliateur social, Jean-Marie Fafchamps: « La négociation s’est déroulée dans un climat tout à fait correct. Il y a des pistes sérieuses et crédibles qui ont été mises sur la table ». L’une des pistes évoquée a notamment été de nommer un administrateur délégué provisoire chargé de payer les salaires et de poursuivre l’activité industrielle. « Nous avons prévu une nouvelle réunion demain à 10 heures 30 afin de valider les pistes qui seront examinées par la direction allemande d’une part et par les organisations syndicales d’autre part. Je pense qu’on est sur la bonne voie » a conclu le conciliateur.

Le syndicat allemand IG Metall, par la voix de Harry Domnik, dirigeant du bureau local IG Metall à Bielefeld (nord-ouest), a « très fermement »condamné l’action de la « milice privée » dimanche à l’usine Meister de Sprimont, a indiqué lundi le syndicat CSC-Metea.

Armés de matraques

Ce dimanche après-midi, vers 14h, une quinzaine d’hommes, gilets pare-balle sur le dos et armés de matraques, de battes de baseball et de sprays lacrymogènes, se sont introduits dans l’entreprise Meister de Sprimont. Un véritable commando d’une société privée de gardiennage allemande envoyée par la direction pour récupérer des pièces de voitures fabriquées dans sa filiale belge.

Les syndicats étaient décidés à s’opposer à cette manœuvre. Les agents privés de sécurité ont sorti de force violemment le personnel. Trois ouvriers ont porté plainte pour coups et blessures. Une trentaine de policiers sont arrivés sur place. Les hommes du groupe privé ont été bloqués à l’intérieur avec trois camionnettes et deux camions. Dehors, une cinquantaine de travailleurs et de syndicalistes refusaient de les laisser sortir.

Le conciliateur social, Jean-Marie Fafchamps, est arrivé sur place en début de soirée. Il a annoncé qu’un conseil d’entreprise extraordinaire devait être organisé. En attendant, il a été interdit à la milice de sortir du site. Le bourgmestre de la commune a également décidé d’interdire, pour des raisons d’ordre public, tout mouvement de véhicule « tant que la réunion du conseil d’entreprise extraordinaire n’a pas eu lieu« , a-t-il expliqué (écoutez, ci-contre).

Vers 19h30, une délégation de la FGTB et de la CSC est entrée dans le bâtiment avec le conciliateur social pour tenter de négocier avec les membres de cette milice. Peu avant 21h, on apprenait que les négociations étaient interrompues et qu’un membre de la direction allemande était toujours attendu sur place. La direction allemande de Meister a demandé aux travailleurs de laisser passer ces personnes avec le matériel. Ce qu’ils ont refusé. Travailleurs et syndicalistes se disaient prêts à y passer la nuit.

Il faut savoir que les relations sont tendues depuis quelques jours chez Meister Benelux entre la direction et le personnel. Les travailleurs ont appris lundi, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, que deux importantes commandes qui devaient être réalisées sur le site belge de Meister seront traitées ailleurs (République tchèque). Mercredi, la direction avait été séquestrée par les travailleurs à Sprimont.

Cette nuit, les relations se sont fort heureusement apaisées. La milice a d’ailleurs quitté les lieux vers 1h30, sous escorte policière.  »En définitive,déclare Jean-Luc Noirfalise (FGTB), c’est ceux qui sont venus nous agresser qui sont protégés par la police. » Aucun matériel n’a été emporté.  »Ils sont partis bredouilles, j’espère qu’ils vont être sanctionnés par la justice. »

Le calme revenu, l’amertume et la colère n’en demeurent pas moins encore fortement présentes du côté des travailleurs et leurs organisations.  »Je pense que l’on vient de toucher le sommet de l’intolérance sociale, commente Jean-Luc Noirfalise. Payer une milice privée pour boycotter les travailleurs et les syndicats, c’est du jamais vu ! Ce sont des exemples qui se sont passés dans les années 30 (…) C’est le début d’une société dictatoriale. Je crois qu’un état de droit, s’il veut l’être encore, se doit de réagir très rapidement. Nous, à la FGTB, nous allons le faire. »

L’UWE « condamnera toujours tout acte de violence, d’où qu’il vienne« 

L’Union Wallonne des Entreprises (UWE)  »condamne et condamnera toujours tout acte de violence d’où qu’il vienne. » Et de continuer en soulignant qu’elle est  »d’accord avec les leaders syndicaux pour dire que nous vivons dans un État de droit et que la loi doit être respectée par tous et en toutes circonstances », ajoute-t-elle en s’étonnant toutefois de la réaction du monde politique.

« Les autorités sont toujours promptes à stigmatiser un entrepreneur, mais nous attendons toujours le premier mot de condamnation de la séquestration illégale de la direction en milieu de semaine dernière. Condamnation que nous attendons toujours bien sûr aussi du côté syndical« , souligne ainsi l’Union wallonne des Entreprises.

« A défaut de réaction contre ces séquestrations, on peut craindre une escalade dans les actions musclées, comme les faits de ce dimanche l’ont prouvé », conclut l’UWE.

La ministre de l’Emploi condamne les méthodes de la direction

Monica De Coninck a en effet condamné « avec la plus grande fermeté » la manière avec laquelle la direction de Meister Benelux a tenté de mettre la main sur des camions situés sur le site de l’entreprise. « Le recours à ce que les différents témoignages qualifient de milice privée et la violence avec laquelle celle-ci semble avoir opéré relèvent d’un comportement inqualifiable digne d’un autre temps et contreviennent aux principes fondamentaux de notre état de droit« , a-t-elle indiqué dans un communiqué.

La ministre (sp.a) ajoute qu’elle s’entretiendra lundi avec le conciliateur social que le SPF Emploi a envoyé sur place dès dimanche. Selon la ministre, il appartient à la direction de rétablir un climat social susceptible de ramener la sérénité que la situation impose.

Si la ministre affirme « ne pouvoir souscrire » à la séquestration de la direction survenue la semaine dernière, elle saisit pleinement la nécessité pour les travailleurs d’être informés et rassurés quant à l’avenir des activités sur le site de Sprimont. Pour elle, la décision de la direction de réaffecter plusieurs commandes importantes a « semé le trouble » chez les travailleurs. « Il appartient dès lors à la direction de clarifier la situation par l’entremise d’un dialogue sérieux et respectueux avec les travailleurs« , conclut-elle.

Des pratiques « au fumet fascisant »

La MWB-FGTB a également réagi. Elle « dénonce avec force des pratiques au fumet fascisant, qui constituent une agression flagrante contre le monde du travail et remettent gravement en cause les fondements mêmes de notre démocratie. »

« La MWB-FGTB s’étonne de n’avoir vu aucune interpellation ni administrative, ni judiciaire à l’encontre d’individus armés et caparaçonnés« , poursuit le syndicat qui « exige qu’au plus vite les représentants patronaux les rejoignent sereinement à la table des négociations. »

C.B. avec M.-P. Deghaye et E. Dagonnier

Source : RTBF


Les loyers et les charges liées au logement (eau, gaz, électricité, chauffage..) ne cessent d’augmenter. Par contre, les ressources des familles déjà durement touchées par la crise baissent et le chômage explose. Les expulsions de locataires sont de plus en plus nombreuses et le droit au logement n’existe plus. L’expulsion est une pratique barbare qu’il faut abolir. Le marché n’a qu’un seul objectif : permettre à ceux qui ont déjà de l’argent d’en gagner encore plus. Le logement est un droit fondamental qui doit sortir de cette logique de marché. L’État a dépensé notre argent pour aider les banques et les patrons. Il doit aujourd’hui le reprendre pour permettre l’accès à tous à un logement pérenne. Quelles que soient nos ressources ce logement doit correspondre à nos besoins, à nos aux souhaits nous permettre de nous épanouir. Il faut que disparaissent les dispositifs de contrôle social : nous n’avons pas besoin qu’on nous impose un accompagnement social, nous voulons des logements et les moyens de vivre dignement ! C’est l’indignation, la colère qui doivent nous guider. C’est la justice sociale et non la charité que nous réclamons !

Nous exigeons :

  • l’arrêt des expulsions,
  • le droit au maintien dans les lieux,
  • l’application de la loi de réquisition,
  • le droit à un logement décent pour tous,
  • la construction de logements sociaux accessibles à tous (PLAI),
  • l’arrêt des démolitions de HLM sans construction préalable,
  • le libre choix de son quartier de résidence,
  • l’encadrement des loyers et des charges locatives du secteur privé et public.

Stop à la résignation ! Organisons notre combat !

Manifestation unitaire samedi 10 mars 2012 (14h30, place de la République, Lille)
organisée par les Ateliers Populaires d’Urbanisme (APU Moulins, Wazemmes & Vieux-Lille),
la CNL 59/62, l’INDECOSA CGT, la CNT 59/62.

Pour co-signer cet appel : apu.moulins@gmail.com ou apu.moulins@free.fr.


Le collectif de résistance à la répression et à l’intimidation des militants et des mouvements sociaux (CRIMMS) appelle à un débat et à une manifestation le samedi 17 mars à Lille dans le cadre de la journée internationale contre les politiques sécuritaires (c’est aussi le jour de la manifestation commémorative de l’expulsion de St Ambroise). Un tract est en cours de préparation.

Au programme :

  • 10h30 : à Lille-sud (le lieu exact sera annoncé ici prochainement), débat sur les différents rapports consacrés à la répression policière.
  • 12h30 : auberge espagnole.
  • 14h : manifestation à partir de la place du cimetière (Lille-sud) vers le centre de Lille en passant par plusieurs points symboliques de la lutte des sans-papiers.
  • A la fin de manifestation : pièce du Théâtre de l’Opprimé sur le quotidien des sans-papiers + projection de film.

Après les (dé)mesures de carte scolaire, après le démantèlement des RASED, nous apprenons maintenant que le ministère de l’Education Nationale signe la mise à mort des psychologues scolaires. Cette mise à mort se fait de manière très insidieuse, sans annonce officielle. Pour cela, il suffit au ministère de fermer certains centres de formation : Lille, Aix-Marseille, Grenoble, soit 50 % des centres actuels ! Les responsables des centres ainsi sacrifiés n’ont même pas été informé(e)s et se sont trouvé(e)s sous le fait accompli ! Par cette volonté (pas même affichée) de démanteler l’aide aux élèves en difficulté, le ministère montre une fois de plus sa volonté de détruire l’école publique pour toutes et tous ! Alors que le besoin de psychologues scolaires (et de l’ensemble des RASED) se fait de plus en plus criant sur le terrain, le ministère poursuit sa politique aveugle de casse de l’école publique. Nous refusons la fermeture des centres de formation de Lille, Grenoble et Aix-Marseille. Nous exigeons au contraire le développement de la formation des psychologues scolaires (et des maîtres spécialisés).

Signez la pétition en ligne.

La CNT, Sud-Éducation, la CGT Éduc-Action,  le SNU-ipp, le SE-unsa, l’AME 62 et le collectif RASED 62 soutiennent ces revendications.

GDALE : Prochain samedi noir

Publié: 26 février 2012 par luttennord dans Infos, Rendez vous

Le prochain Samedi Noir aura lieu le samedi 3 mars de 15h à 18h au Centre Culturel Libertaire, 4 rue de Colmar à Lille, métro Porte des Postes.

Le Samedi Noir est ouvert à toutes les personnes intéressées par les idées et activités anarchistes et libertaires. Nous y discuterons autour d’un thé ou d’un café des luttes qui se mènent ou seraient à mener dans la région. Ce sera l’occasion de demander ou de proposer des coups de mains pour réaliser des actions ou les faire connaître.

Comme tous les samedis, la bibliothèque sera ouverte.

Organisé par le GDALE-CGA

Entrée Libre


BRUTALE EXPULSION DE TRAVAILLEURS SANS PAPIERS DANS LES LOCAUX DE
L’UNITE TERRITORIALE NORD-LILLE (DIRECCTE NPDC)

Aujourd’hui 23 février 2012, quelques dizaines de femmes, d’hommes et d’enfants sans papiers sont entrés pacifiquement et courtoisement dans les locaux du ministère du Travail, rue Gambetta à Lille pour en occuper la cafeteria et demander une entrevue au préfet.
La seule réponse, du préfet a été d’envoyer immédiatement les services de police qui se sont attachés à les expulser brutalement.
Alertés par les cris, les agents du ministère sont sortis de leur bureau se rendre compte de ce qui se passait et témoigner de leur solidarité. Ils ont été scandalisés par une telle brutalité dans la réponse et dans les méthodes :

– une personne a été trainée dans les escaliers, certains policiers n’hésitant pas à lui écraser les mains pour
le faire avancer
– d’autres ont tenté d’arracher un enfant des bras de sa mère
– cette violence a provoqué un malaise chez une femme enceinte nécessitant l’intervention urgente des pompiers.

Face à une telle violence, les travailleurs Sans Papiers sont finalement sortis des locaux aussi pacifiquement qu’ils y étaient entrés. Les organisations syndicales CGT, SNUTEFE-FSU et SUD sont outrées par un tel déploiement des forces de Police dans les locaux mêmes de l’administration du Travail, chargée de la protection des
travailleurs avec ou sans papiers.

Nous condamnons l’attitude du Préfet qui a préféré la violence au dialogue demandé par les Sans papiers. Nous soutenons entièrement le combat et les revendications des travailleurs sans-papiers.

A Lille, le 23 février 2012

Tract expulsion Sans papiers 23.02.2012


Vendredi 16 mars à 19h, Brigitte Monfroy, sociologue à l’IUFM Nord Pas-de-Calais, sera présente à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour un débat sur le thème de la sélection et de reproduction des inégalités organisé par le STERC-CNT 59/62 du 27 janvier au 15 juin 2012 dans le cadre du cycle « Éduquer pour émanciper » (entrée gratuite et petite restauration à prix libre).

T’avais qu’à mieux travailler à l’école !
Certaines inégalités sociales sont parfois présentées comme «normales » puisque nous aurions toutes et tous les mêmes chances de réussite, en particulier à l’école : c’est le principe même de la méritocratie. Cette idéologie est contredite, depuis plus de trente ans, par des recherches montrant une corrélation forte entre l’origine sociale des élèves et leur réussite scolaire. La France est d’ailleurs aujourd’hui un des pays où le poids de l’origine sociale est le plus fort dans l’explication des niveaux de réussite scolaire.

La reproduction sociale est-elle une fatalité ?
Il y a une quarantaine d’année, les sociologues Bourdieu et Passeron faisaient de la « reproduction sociale » la fonction première de l’école. Cette analyse est-elle encore, voire plus que jamais, d’actualité ? L’école ne fait-elle que « reproduire », au sens d’enregistrer de manière « passive », les inégalités sociales ou participe-t-elle « activement » à leur (re)production ? Une « n’autre école » est-elle possible ? Quoi qu’il en soit, comprendre la genèse des inégalités sociales à l’école semble bien constituer aujourd’hui un enjeu d’importance, enjeu indissociablement scientifique et politique…



http://www.dailymotion.com/embed/video/xjgqlu
‘Un parmi les autres’, extrait par rue89

Plus d’infos sur le blog Rased en lutte.


Le multirécidiviste DSK sera entendu ce matin par la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Lille pour proxénétisme et recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire dite « du Carlton ».

Jusqu’à présent la justice patriarcale a montré qu’elle apporte son soutien indéfectible à DSK, ce qui la rend complice des viols, violences sexuelles, agressions, abus de pouvoir, harcèlement sexuel, qui restent impunis. Nafissatou Diallo, Tristane Banon, Piroska Nagy, Florence V., Jade, et toutes les autres victimes encore anonymes qui témoigneront contre Strauss Kahn, sont autant de preuves de l’existence de l’entente politique, policière, judiciaire et mafieuse qui profite à tous les hommes, et a fortiori à un homme de pouvoir comme DSK.

Nous attendons pourtant que se dévoile une fois encore la brutalité de DSK à l’égard des femmes telle que nous l’avons vue dans différentes affaires judiciaires et/ou témoignages publics. Pour ces quelques femmes qui ont parlé, combien restent dans le silence ? Quelles basses attaques vont encore être proférées contre ces femmes courageuses qui témoignent ? Parmi ces travailleuses de différentes positions sociales (de la travailleuse du nettoyage à l’économiste), aucune n’a été protégée de la brutalité et de l’abus de pouvoir de cet homme. Avec Strauss-Kahn, c’est la haine des femmes, de toutes les femmes, qui se révèle dans toute son ampleur.

La presse se demande aujourd’hui si l’homme savait que les femmes qu’il « consommait » étaient rémunérées. Nous espérons que la justice se pose d’autres questions dans cette affaire.

Comment peut-on commenter ainsi qu’il y a eu « un incident au cours de ces échanges sexuels avec l’une des filles » alors qu’imposer des actes sexuels non désirés à une femme n’est pas un « échange sexuel » mais une agression.

Quand on sait que les abus de pouvoir de cet homme concernent aussi bien la travailleuse du nettoyage que l’économiste ou la prostituée. Que cela s’appelle du viol.

Quand on sait que la société Eiffage a payé 50 000 euros pour permettre à DSK d’exploiter le corps des femmes.

Quand on sait que cette même société a remporté le marché public du grand stade de Lille, attribué pour un montant de 325 000 000 euros.

Quand les SMS révélés montrent que d’autres responsables du parti socialiste traitaient avec les proxénètes mis en cause.

Quand on sait enfin les liens étroits qu’entretiennent l’industrie du sexe « légale », les réseaux de traite de mineures et de jeunes femmes à des fins prostitutionnelles, les mafias qui vendent femmes, enfants, drogues et armes, avec le gratin politique, policier, judiciaire et médiatique.

Nous souhaitons insister sur les liens étroits (que DSK, en tant qu’ex-patron du FMI, ne saurait ignorer) entre les mafias et les pouvoirs politiques, policiers, judiciaires et médiatiques. S’appuyant sur un mélange d’activités légales et illégales, ces réseaux permettent le trafic des êtres humains à l’échelle mondiale (la traite des femmes et des enfants rapporte plus d’argent que l’industrie pharmaceutique, c’est le 2ème secteur le plus lucratif après le trafic d’armes et avant le trafic de drogue).

De nombreux hommes politiques, policiers, militaires, juges, avocats, journalistes, en bénéficient de par le monde. Consommateurs d’êtres humains également, ils connaissent les proxénètes mafieux et ils les protègent. Leur responsabilité est évidente dans le dispositif qui vise à procurer des femmes aux hommes qui sont prêts à payer pour exploiter leurs corps. La traite des femmes et des petites filles est l’un des aspects les plus achevés de l’oppression mondialisée que subissent les femmes à chaque instant. Elle est en continuum avec le système patriarcal basé sur les violences sexuelles comme outil de domestication des femmes et des filles.

Nous affirmons que le corps des femmes n’est pas une marchandise, et chaque femme ou petite fille sur terre a le droit fondamental à la dignité, au respect de son intégrité physique et morale, ce que contredisent l’exploitation, la prostitution et le viol, massivement employés contre les femmes.

Nous exigeons que DSK cesse de bénéficier du régime d’exception qui a été le sien depuis des années. Nous exigeons que la justice mette en œuvre toute mesure nécessaire, y compris la détention provisoire, pour obtenir la vérité dans cette affaire.

Nous exigeons qu’il arrête une fois pour toutes de s’exprimer en tant qu’économiste, alors que ses pratiques révèlent l’ignominie du système capitaliste néolibéral mondialisé, qui permet le trafic massif de femmes et d’enfants, accroît la dépendance économique et appauvrit et précarise les femmes ainsi plus vulnérables à la violence des hommes, patrons, conjoints, voisins, parents …

Nous exigeons que la police recherche réellement et activement les liens entre les différents protagonistes du Parti socialiste ainsi que des autres partis politiques, tant sur la question de l’attribution de marchés publics que sur le réseau prostitutionnel mis à jour dans cette affaire.

Nous exigeons que la justice travaille de façon indépendante et que soit garantie l’absence de corruption des juges, enquêteurs et policiers. Nous exigeons que les réseaux de proxénétisme soient démantelés et que soit ainsi freiné le trafic massif des femmes et des petites filles.

Nous exigeons que la presse enquête de façon indépendante. Le niveau des articles publiés ne permet pas aujourd’hui aux lecteurs de presse de comprendre les enjeux dans cette affaire. La presse se doit d’enquêter sur le pouvoir et de mettre à jour les liens mafieux, les abus de pouvoir, et les secrets d’État, et non se faire le messager patriarcal de décrédibilisation des femmes.

Nous exigeons enfin la justice pour les femmes agressées, violées, vendues, échangées, prostituées … Nous exigeons que la crédibilité des femmes qui ont témoigné, qui témoignent et qui témoigneront ne soit pas mise en cause pour protéger les hommes. Nous exigeons le droit réel à notre autonomie, notre dignité, le respect de notre corps et de notre volonté. Nous exigeons la fin du régime de terreur qui s’exerce contre les femmes, dans tous les pays du monde.

Assemblée générale de féministes et de lesbiennes
Paris, 21 février 2012
Contacts presse : 06 28 06 05 83 / 06 50 40 27 89


Après avoir été évacués de la Direction Départementale du Travail à Lille, les Sans Papiers du CSP59 plus déterminés que jamais se sont rendus à Tourcoing à l’appel des syndicats organisant un rassemblement contre la venue du Candidat Président SARKOZY au CFA de Tourcoing.
Encerclés par un cordon de forces policières à la sortie du Métro « Tourcoing Centre » les Sans Papiers sont bloqués.
Soyons nombreux à être présents à 17h Place de La République ce soir.

Le CSP59


On ne résiste pas au plaisir de partager cette vidéo, géniale, réalisée par les fascistes « tout feu tout flamme » de 3ème Voie :

Personne ne prend le journal des skins de base, ils sont incapables de coller correctement une affiche (voir la galère à 4 mn 30) et surtout, surtout, les héritiers des mineurs autoproclamés ne savent même pas écrire le nom des villes et des quartiers dans lesquels ils comptent s’implanter.

Allez, c’est cadeau, on vous donne les orthographes correctes : Chocques, Bruay-La-Buissière, Fives, Wazemmes, Moulins, Le Quesnoy.

Comme dirait Claude Hermant : LOL !


 

Autisme et langue de bois : Pôle Emploi méprise encore –
(communiqué avec photos ici : http://ccpl59.over-blog.com/article…)
Ce mercredi 22 février, nous étions une quinzaine de chômeur-ses et de précaires, accompagnés par une poignée de clowns, à pénétrer dans l’agence Pôle Emploi du port fluvial de Lille, en début d’après-midi. Alors que nous déroulons paisiblement notre banderole tout en entamant une diffusion du tract « Qui sont les fraudeurs ? » à l’intérieur de l’agence, la brigade des clowns s’amuse avec les éléments du décor.


La chose n’est pas du goût de la directrice. Alors que nous prenons les devants pour lui expliquer nos intentions essentiellement portées sur de l’information (mise à disposition d’un panneau d’affichage à l’entrée de l’agence, connaissance du nombre de radiations prononcées sur Lille et dans cette agence, discussion libre avec les demandeur-ses d’emploi sans entraver pour autant le fonctionnement du service, etc.), cette dernière menace d’appeler la police et joint rapidement le geste à la parole. « Si vous sortez, j’accepte de vous recevoir », répète-t-elle inlassablement pour faire mine de donner le change. Il n’en sera rien.

Encore un exemple de l’accueil réservé aux chômeur-ses qui tentent de s’organiser : Pôle Emploi vous veut seul-es, isolé-es, à genoux !

Pour ne pas envenimer la situation, nous faisons le choix de sortir pour continuer à diffuser des tracts devant l’agence, et nous appelons les journalistes de la presse écrite locale (aucun d’entre eux ne se déplacera). Pour les demandeur-ses d’emploi qui pénètrent à l’intérieur, se forme alors un drôle de comité d’accueil : la directrice, le vigile de l’agence, deux flics en service et un membre des renseignements généraux nous tiennent à l’œil. La grande famille Pôle Emploi réunie ! L’un des flics s’improvise alors comme intermédiaire de la directrice : « elle accepte de vous recevoir, mais seulement un seul d’entre vous. Si vous acceptez, il faut donner votre identité pour déposer une main courante, c’est tout à fait normal ». Bah tiens ! Autant nous traiter de criminels ! Pendant ce temps là, la directrice téléphone à sa hiérarchie (peut-être la direction régionale ?) pour connaître la marche à suivre (1). Finalement, c’est en nous faisant une offre ridicule (la réception du porte-parole pour étudier son dossier personnel, sans aucune discussion autour des revendications du collectif) qu’elle viendra elle-même rompre notre « échange ». En bonne DRH, elle ajoutera ces quelques mots : « merci de rester en-dehors de l’agence pour que les clients puissent rentrer ».

Depuis le 17 janvier, que ce soit boulevard de la République, rue de Condé ou boulevard de la Moselle, c’est la même réaction qui nous est opposée : une fin de non-recevoir, un mépris déguisé derrière des « directives » qui permettent au personnel encadrant de rejeter toute responsabilité personnelle. Quelque soit l’attitude que nous adoptons (véhémente ou non, avec ou sans occupation des lieux), Pôle Emploi nie toutes les initiatives d’organisation collective et préfère baisser le rideau, comme ce fut encore le cas vers 15h30, pour finalement laisser les demandeur-ses d’emploi à la porte et sans recours.
En générant autant de mépris et de frustrations, Pôle Emploi rassemble les chômeur-ses là où il voudrait les diviser. Face au sentiment d’injustice suscité, Pôle Emploi ne connaîtra qu’une seule réponse de notre part : la politique du poing sur la table.

(1)- Une circulaire de 2010 est appliquée partout en France à Police Emploi : en cas d’organisation collective de chômeur-ses et pour « prévenir la séquestration », c’est « fermeture d’agence », « bloquer les accès au bureau », « fermer les armoires à clé », « négocier à l’extérieur ou avec une délégation réduite à l’intérieur »… Boulevard de la Moselle, on suit les directives à la lettre.
Le collectif chômeur-ses, précaires de Lille.
collectifCPL59 [at] yahoo.fr
http://ccpl59.over-blog.com/


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Ce jeudi 23 février 2012 à 10H20 les Sans papiers du CSP 59 occupent les locaux de la Direction Départementale du Travail, 75 rue Léon Gambetta à Lille !

Alors que le candidat Président ou le Président candidat SARKOZY est en déplacement à Lille aujourd’hui, les Sans Papiers du CSP 59, travailleurs de l’ombre puisque maintenus dans la clandestinité par le gouvernement SARKOZY occupent la direction départementale du travail!!!

Leur revendication : LA REGULARISATION de tous les Sans papiers et le DROIT der pouvoir vivre dignement !!!!

VENEZ LES SOUTENIR !!!