Archives de janvier, 2012


La Maison des « ouvriers » a du soucis à se faire.


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Le gouvernement se refuse à écouter les mouvements des chômeurs et précaires, qui demandent le « droit d’obtenir un véritable emploi » ou à défaut « un revenu décent qui permet à tous de vivre dignement. »

  • STOP aux diminutions d’indemnisation, aux suppression et aux refus d’allocations
  • STOP aux radiations et aux sanctions de Pôle emploi
  • STOP aux contrôles abusifs et convocations multiples
  • STOP au retard de traitement des dossiers à Pôle emploi
  • STOP aux travail gratuit au travers des EMTPR
  • STOP aux STO de 7 heures de travail dues par un bénéficiaire du RSA
  • STOP aux CDI intérimaire qui est un contrat de précarité à vie
  • STOP aux contrats précaires CDD, CUI, CAE
  • STOP à la stigmatisation des sans emploi et aux discriminations sociales

Le 18 janvier, lors de son «sommet pour l’emploi», le gouvernement se prépare à mettre tout le monde à genoux en imposant aux travailleurs des logiques libérales par une flexibilité et une annualisation du temps de travail à outrance : CDD de 30 mois ou CDI intérimaire, chômage partiel facilité, modulation à la carte du temps de travail avec baisse de salaire… Bref, une légalisation du chantage à l’emploi et du «Gagner moins pour continuer à travailler», sous prétexte de résoudre leur crise ! Le gouvernement Sarkozy nous invite tous a partager le chômage au lieu de partager le travail. Chômeurs, précaires, salariés, nous sommes tous concernés !

Gérer l’exclusion, ce n’est pas la combattre.
Précariser le salariat, ce n’est pas lutter contre le chômage.

NOUS DEVONS NOUS MOBILISER!

Le développement du rapport de force qui doit nous permettre de regagner nos droits sociaux et de vivre dignement, dépend de chacun d’entre nous.

LE 17 JANVIER 2012 OCCUPONS POLE EMPLOI

« la dignité d’un seul homme ne s’aperçoit pas, mais la dignité de milliers devient un combat »
 
La Coordination Nationale de Occupons Pole Emploi


À propos de l’appel « indigné » à occuper Pôle Emploi le 17 janvier 2012

Le 17 janvier 2012…

Ce n’est pas une info, mais un billet d’humeur et comme mon humeur est explosive et que je suis généreux, je vous fait profiter de mon trop plein « d’Indigné »…

Comme tout le monde, je reçois l’invitation à l’indignation : occupation des Pôles Emploi le 17 janvier 2012

Comme tout les exploités franchement véners de la liste, on me « hesselise » (du triste grabataire Stéphane Hessel dont le torchon de 30 pages finit de nous convaincre des nécessités de l’euthanasie face à la sénilité).

Comme beaucoup, j’en ai ma claque des appels à l’indignation quand nous n’en sommes plus à nous indigner… L’indignation ? — Mon cul ! Qui sont ces bonnes-sœurs zélées qui s’indignent du merdier du monde ?!? Me prendrait-on pour l’un de ces petits bourgeois qui fait de la politique en famille, le dimanche devant le rôti qu’a fait mamie ???
J’ai la rage, l’angoisse et la colère des expulsions de nos logements. J’ai la niak, le pillage dans le sang et mon caddie dans les starting-blocks pour pouvoir bouffer quelque chose qui a du goût, mais dont le coût m’est inaccessible. J’ai les lèvres écumantes et la roublardise qui se réveille face à toutes ces saloperies d’associations « solidaires » dont n’importe quel précaire n’est qu’une matière première, justifiant quelques salaires d’assistantes social (des parasites parmis tant d’autres) et à gaver de subvention.

Indignez-vous ? — Mais qu’est-ce que c’est que ce culot d’appeler les précaires à l’indignation ?!?
Le précariat ne s’indigne pas : ce n’est pas dans ses gènes !
Il se résigne ou il combat.
Demandez aux précaires de s’indigner, c’est comme demander aux Éthiopiens de faire la grève de la faim : c’est absurde et insultant.
Le collectif Exploités-Énervés est combatif (voire même plus…), et ceci n’est pas dans les promesses ou les vœux pieux, c’est vivant dans chacune des actions que nous avons menées. Des collectifs comme le nôtre, il y en a plusieurs en France, dans d’autres villes. La lutte des précaires existe déjà et elle a ses victoires réelles (demandez donc à ceux qui sont venus au collectif d’Alès pour résoudre leurs problèmes administratif : on est à 120 % de victoire depuis septembre).

Indignez-vous en occupant Pôle Emploi ? — Et allez ! En pleine période pré-électorale on nous sort le truc à la mode (« l’indignation ») pour nous envoyer encore une fois faire les petits soldats d’une gauche sans lendemains ni militants ! Que ces gens se rassurent : avec ou sans mouvement, ils seront élus aussi sûrement que la société française va leur péter à la gueule dans les mois qui suivront leur « victoire électorale ».
Le voilà le grand marketing politique de l’Indignation ! Un truc qui ne veut rien dire, qui est vide et qui n’est qu’un ultime recyclage d’un démocratisme où l’on exige des précaires d’avoir suffisament de sens civique pour servir de viande électorale et médiatique, à travers un mouvement artificiel.
Et ben moi, je dis : « Merde ! »
Je dis : « Indignés du monde entier : Prenez garde à ceux qui font les routes où vous manifestez pacifiquement ; Prenez garde aux caissières des supermarchés où vous payez votre bouffe bio ; Prenez garde aux maçons qui refont la façade de votre héritage… Prenez garde ! Car le prolétariat est encore dans la place. »

Occuper Pôle Emploi le 17 janvier 2012 ? Pourquoi pas… mais pas par indignation ! — On a les crocs et si l’on vient, ce ne sera pas comme vous voulez que nous soyons, mais tels que nous sommes réellement. Et notre réalité, notre condition, c’est une bombe à retardement. Avec l’invitation à occuper Pôle Emploi, il est probable que vous ayez ouvert la boîte de Pandore de laquelle les monstres que nous sommes pourraient surgir…

Enfin, et pour ne pas recommencer le mouvement des chômeurs de 1997-98 et la braderie par laquelle la CGT lui fit fermer sa gueule (=les 35 heures), il me semble impératif de partir sur le bon pied (si l’on part…) en ne demandant pas du boulot, mais du fric.
Le bourgeois s’indigne à ces mots… mais c’est que le bourgeois ignore la réalité du précariat.
La plupart des allocataires et chômeurs font plein de petits tafs (souvent non-déclarés) pour joindre les trois à quatre bouts de leurs budgets. Le boulot, on connaît et c’est nul. Le boulot, on connait et ça ne rapporte même pas le strict nécessaire. Le boulot que l’on voudrait nous faire demander n’existe plus et n’existera plus, car les structures économiques qui généraient le travail à l’époque de « papa », elles sont cuites, finies et définitivement mortes.
Arrêtez donc, chers Indignés, de vouloir faire plaisir à « Papa » et à son modèle économique qui n’existe plus : prenez-vous en main ou faites une thérapie, car vous êtes victimes d’un complexe d’Œdipe versant de plus en plus dans la pathologie aigüe (= déni des réalités).

Désolé si j’ai heurté certaines sensibilités, mais j’en avais gros sur la patate…
Désolé-bis, parce que j’ai de la suite dans les idées et dans LES TRIPES.

Joseph Kacem – 5 janvier 2012.

[CCL] Samedi noir n°4

Publié: 5 janvier 2012 par luttennord dans Infos, Rendez vous

Le quatrième Samedi Noir aura lieu le 7 janvier au Centre Culturel Libertaire (4 rue de Colmar à Lille / métro Porte des Postes), de 15h à 18h.Le Samedi Noir est ouvert à toutes les personnes intéressées par les idées et activités anarchistes et libertaires. Nous discuterons autour de café, thé, biscuits et plus si vous y tenez de ce qui se fait et pourrait se faire dans la région. Ce sera l’occasion de présenter des idées et demander ou proposer des coups de main pour les réaliser et les faire connaître. Les camarades du groupe de Béthune de la fédération anarchiste seront d’ailleurs présentEs ce samedi. Vous pouvez aussi passer simplement pour la bibliothèque du Centre Culturel Libertaire. N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse 1groupeanarlille@no-log.org pour plus d’infos.



Le bimestriel de critique sociale la Brique organise une rencontre autour de l’enquête de son numéro de janvier/février – « Le sport à la moulinette de la critique sociale ».

Au programme

Projection : La solitude du coureur de fond de Tony Richardson, Grande-Bretagne, 1962 (62 min)

Colin Smith est un jeune révolté, qui, à la suite d’un vol commis dans une boutique, est placé dans un centre d’éducation surveillée. Pratiquant la course de fond, il s’évade en rêveries de son morne quotidien durant ses courses solitaires. Il gagne sa notoriété dans l’établissement grâce à ses performances de coureur et prend le parti de suivre les ambitions qu’a pour lui Ruxton Towers, le directeur du centre.

Puis discussion avec Fabien Lebrun et Ronan David, animateurs de la revue Illusio, et co-auteurs de l’ouvrage Footafric, Coupe du monde, capitalisme et néocolonialisme, éditions L’échappée, 2010.

Mercredi 15 février 2012 à 19h30, Au cinéma L’Univers, 16 Rue Georges Danton 59000 Lille, Métro Porte de Valenciennes, Entrée prix Libre.