Archives de septembre, 2009


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Ultime provocation de l’extrême droite

Le SCALP Nord/Pas-de-Calais avait jusqu’ici fait le choix de ne pas communiquer dans la sombre affaire opposant la Maison Flamande à des camarades antifascistes.

Bien entendu, nous condamnons les agressions perpétrées par la vermine fasciste et dénonçons les connivences entre eux et la police qui leur ont permis de publier une liste de noms de manifestants interpellés. Mais, en tant que libertaires et anarchistes, nous ne pouvons cautionner le recours à la justice bourgeoise qui fait partie intégrante du système étatique que nous souhaitons voir disparaître.

Plutôt que le terrain judiciaire, c’est le terrain des luttes que nous avons fait le choix d’occuper ! C’est pour cette raison que nous apportons notre soutien aux victimes de la répression d’État et appelons à participer à la manifestation du 10 octobre à Lille.

Dans un communiqué paru sur leur site, la « Vlaams Huis » (maison flamande) s’essaie encore une fois à la déstabilisation : elle appelle à participer cette même manifestation. Leur mot d’ordre est« la paix dans le monde, l’arrêt des guerres et de la violence ». Comble de la provocation, ils demandent à leurs sympathisants de venir avec des drapeaux et des cocardes blanches, référence à peine voilée à la « race » qu’ils prétendent défendre ! Nous savions la maison du peuple flamand dépourvue de ligne politique, mais là, il faut dire qu’on atteint des sommets dans le ridicule.

La Vlaams huis entend encore une fois jouer le rôle de la victime face aux « violents casseurs d’extrême gauche », provoquer un trouble à l’ordre publique et ainsi faire annuler notre manifestation.

Mais cette fois-ci, personne n’est dupe ! Et rien ne nous empêchera de manifester.

Il y a un an maintenant la police avait fait le choix délibéré de laisser parader l’extrême droite aux abords de notre  manifestation cherchant volontairement le conflit. Nous avions alors fait le choixde ne pas y répondre.

Cette année le contexte est différent, l’affaire du 23 mai a révélé des affinités certaines entres la police et la maison flamande. C’est une source de tension évidente.

Nous ne saurons accepter la présence des fascistes dans la rue qui plus est si elle tolérée et protégée par la police. Toute présence fasciste sera considérée comme une agression et nous y répondrons en conséquence.

La mobilisation est lancée et nous irons jusqu’au bout.

SCALP Nord/Pas-de-Calais scalpnord@no-log.org

Silence, la police tue, encore…

Publié: 29 septembre 2009 par luttennord dans Infos

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Hakim, 31 ans, habitant d’une cité du Vieux-Lille, s’est fait embarquer par la police jeudi dernier. Il se serait fait tabasser par les flics. Un quart d’heure plus tard, il ressort de la fourgonnette dans le coma. Il meurt quelques temps plus tard. Son corps est couvert de coups. Selon la police (et du coup selon les médias), il s’agira d’auto-mutilation et d’une crise cardiaque subite.

Vendredi et samedi, caillassages de flics et cramages de bagnoles ont eu lieu dans la cité de la rue Paul Ramadier. Deux jeunes sont arrêtés et ont été jugés hier : 6 mois fermes pour le premier, un mois ferme et trois avec sursis pour le deuxième (18 ans et casier vierge).

Dimanche, la cité a été mise sous couvre-feu : invasion des flics et contrôles d’identité systématiques pour tout le monde. La colère est allée s’exprimer plus loin, à Loos, Wattignies, La Madeleine et Lille Sud, surtout des feux de bagnoles. Une marche silencieuse a eu lieu ce matin, et a fini sur une rangée de flics anti-émeutes devant le tribunal de Lille. « Hakim on t’oubliera pas ». « Vérité et Justice » pour Hakim.

On sait comment ça va finir : un non-lieu, un acquittement, un doigt d’honneur de « la Justice »*. D’ailleurs, les jeunes comme les vieux ne s’y tromperont pas. Dans ce cas là, on fait quoi ?

* Le flic qui avait tué d’une balle dans la nuque le jeune Riyad Hamlaoui à Lille-Sud il y a quelques années, aurait repris du service à Lille.

Grêve de la faim à Calais, appel à soutien

Publié: 29 septembre 2009 par luttennord dans Infos

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appel à soutien à calais pour les migrants en grève de la faim

Ceci est un appel à soutien urgent. Merci de faire suivre à vos réseaux
et contacts.

Suite à une manifestation de militants No Border hier, à laquelle ont
pris part des migrants venant d’Iran, du Soudan et d’Afghanistan, une
grève de la faim va commencer pour protester contre la situation ici, à
Calais.

Un nombre croissant de migrants d’origines diverses se rassemblent en ce
moment pour s’organiser politiquement. Cette grève de la faim démarrera
demain et les personnes qui la font nous ont demandé du soutien.

La présence de militants à Calais a augmenté à l’annonce de la
destruction de la jungle des Pashtouns, mais est en train de retomber,
et il y a besoin de davantage de personnes pour remplacer celles et ceux
qui ont dû repartir. Les migrants sont toujours là. La destruction de
leurs abris n’y changera rien puisqu’ils n’ont nulle part où aller.

Nous avons construit de bonnes relations avec beaucoup de groupes de
migrants à Calais et c’est le bon moment pour s’engager auprès d’eux et
leur manifester notre solidarité. Aucune compétence précise n’est
demandée, même si ceux qui s’y connaissent en médecine, en droit, et en
communication avec la presse nous seront d’une grande aide.

Ceux qui ne sont pas en mesure de venir à Calais en ce moment peuvent
nous aider comme contacts presse et en rédigeant les communiqués de
presse, ou encore en faisant des dons d’argent ou de matériel.

Contactez-nous pour qu’on vous transmette la liste de nos besoins, pour
apporter votre soutien ou pour nous dire que vous venez.

calaisolidarity gmail.com Contact presse : 06 34 81 07 10
http://www.calaismigrantsolidarity.wordpre… http://twitter.com/calaisolidarity

Les vrais voyous sont en costard !

Publié: 29 septembre 2009 par luttennord dans Infos

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salaire

cegelec, les raisons d’une grève et d’une lutte à mort !

Pourquoi la grève à Cegelec à partir du 28 septembre ?

1) La moyenne de salaire mensuel d’un ouvrier et de 1650 euros bruts, soit 8OOO frs nets, notre grève porte donc sur l’augmentation des salaires.

2) En 2003, 2 fédérations syndicales ont signé (en plein de juillet), un accord d’annualisation des salaires dans lequel ont été insérés, la PFA (prime de fin d’année, 7O% d’un mois de salaire pour les ouvriers et 85% pour les Etam) et la prime vacance (30% d’un mois de salaire). Depuis cette signature, les salariés en sont arrivés à la perte quasiment complète de cette prime, qui aujourd’hui sert de complément à la direction pour être dans les clous des accords paritaires. Si aujourd’hui, nous demandions la suppression de cette PFA, l’ensemble des salariés ouvriers et Etam auront immédiatement une augmentation mensuelle d’un minimum de 50 euros. Certains salariés seraient sous le Smic si cette prime n’était pas prise en compte dans le calcul. Notre grève porte donc aussi sur la suppression de la PFA du calcul des salaires annualisés.

3) Historiquement, dans 8O% des agences, les salariés de chantier étaient dédommagés de leurs frais professionnels sur la base du domicile au chantier avec un calcul en 5 zones concentriques. C’est-à-dire que plus votre domicile était éloigné de votre chantier, plus vos remboursements de frais augmentaient dans la limite de 100 kms A-R quotidiens. Au-delà, les salariés pouvaient prétendre à une somme forfaitaire de grands déplacements s’ils restaient en pension ou mais pas dans toutes les agences, à un remboursement sur la base d’une grille s’ils rentraient chaque soir.

La direction de Cegelec avait dans l’obligation de cotiser à l’Urssaf sur la part imposable de ces frais, mais volontairement, elle ne les a pas déclaré, d’où un contrôle Urssaf de grande ampleur. Mais la somme demandée par les Urssaf pour redresser Cegelec se base sur d’un côté les frais professionnels à hauteur de 40% du redressement, et de l’autre sur les frais généraux à hauteur de 60%, et personne n’a encore accéder au dossier complet. Et si nous l’obtenons, et nous l’aurons, nous allons démontré que Cegelec a fait un plan social déguisé sur 3 ans en allouant des primes énormes de départ volontaire ou pour licenciements déguisés, à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros à plus de 3000 salariés.

Aujourd’hui Cegelec le cache car des hauts dirigeants vont comparaître prochainement devant les tribunaux. Outre le fait qu’elle a mis dans ses comptes annuels ces redressements complets, ce qui lui a permis de ne verser aux salariés qu’une participation aux bénéfices réduite de 1000%, elle a dénoncé tous les usages et les accords en place, pour dit elle se mettre en conformité avec les Urssaf. Mais ces dénonciations font perdre aux salariés des milliers d’euro par an, pour certains jusqu’à 1000 euro par mois, d’où la colère des salariés. Car Cegelec a décidé de modifier tous les calculs de déplacements, non plus à partir du domicile mais à partir d’un lieu qu’elle-même a défini (agences, centre de travaux…). C’est-à-dire qu’un salarié qui habite loin de son lieu de rattachement, et qui travaillera près de chez lui percevra plus qu’un salarié qui habitera loin de son lieu de rattachement mais qui travaillera près de ce lieu de rattachement. Ce qui veut dire que des salariés qui feront 30 kms par jour toucheront 5 fois plus que le malheureux salarié qui en fera 100. Il n’y a plus d’équité, c’est le cas par cas, l’envoi disciplinaire sur des chantiers pour faire partir le salarié complètement incapable de suivre financièrement mais une récompense pour ceux qui se taisent et acceptent tout… l’arbitraire le plus complet.

Et pourtant maintenir les accords et usages actuels, représente à peine 0,50 cts d’euro de l’heure en moyenne, c’est-à-dire 3% des bénéfices nets après impôts, c’est-à-dire 3% des sommes reversées aux actionnaires…C’est-à-dire 0,07% du chiffre d’affaires total de Cegelec dont 76% est réalisé en France par une unité du groupe qui s’appelle Cegelec France Business (CFB) qui regroupe 11500 salariés soit 40% de l’effectif total déclaré. Ces cotisations sociales sur les frais de déplacement représentent 8O% des frais généraux liés aux véhicules de fonction pour les directeurs, les DRH, les RRH, les chefs de services et les responsables financiers. Enorme, oui, mais certains PDG de filiale roule dans des AUDI Q7…de fonction !

4) Mais Cegelec a aussi dénoncé les « prévoyances conventionnelles gros risques » des Etam et Cadres, ce qui va faire augmenter les mutuelles de 20% pour tous les salariés… Pourquoi, pour gagner 500 000 euro sur leurs impôts et taxes.

5) Mais dans la même année Cegelec est exonérée de 12 000 000 d’euros sur les cotisations sur les bas salaires, a offert 55 000 000 d’euro de stocks options à 1000 cadres dont 8OO en France, a octroyé 3 500 000 de bonus à 600 cadres qui ont atteints leurs objectifs, les salaires des directeurs, DRH, RRH, ont été augmentés de 12%, un directeur d’une unité de 400 salariés peut toucher jusqu’à 143 000 euros mensuels hors prime, avec voiture de fonction, carte de carburant et d’autoroute en sus… mais ils osent réclamer aux CE leur droit à un colis ou un bon d’achat… En 2008 les actionnaires financiers et les dirigeants ont empoché 1,1 milliard sous forme de plus values qui ont été possibles entre un achat en 2006 et une revente en 2008 !

6) Donc ceux qui à ce jour, ne comprendraient pas les raisons de cette légitime lutte, nous leurs proposerons de rentrer dans les ordres et de se fouetter et tendant l’autre joue, car nous ne pouvons rien pour eux…


Solidarité avec les victimes de l’état à LILLE et ailleurs

Voici quelques chroniques de la guerre en cours :

Le 23 Mai 2009 à Lille 26 personnes sont arrêtées suite à une manifestation contre la répression d’Etat. Leurs noms et coordonnées sont fournies aux fascistes de « la maison de l’identité flamande » située à Lambersart, ceux-ci les diffusent sur leur site internet dans une vidéo. Des policiers auraient-ils fournis les coordonnées des manifestants à « la maison de l’identité flamande » ? En plus des trois procès en cours et des six mois de prison avec sursis déjà écopés par l’un des manifestants ; des néo-nazis au crâne rasé ont agressé à deux reprises, dont une fois à l’arme blanche, des camarades dont les données personnelles furent ainsi divulguées.

Du 23 au 29 Juin à Calais plus de 2000 personnes se réunissaient au sein du camp No Border pour dénoncer la politique des Etats français et britannique, les traitements inhumains qu’ils font subiraux migrants sans-papiers via leur police, leur camps « de rétention »et leur justice de classe. Elles ont réclamé avec force la liberté de circulation pour tous et toutes et la suppression de toutes les frontières afin que chacun puisse vivre là où il le souhaite. Alors que toutes les actions entamées sont pacifiques, la police arrête une cinquantaine de personnes dont 2 qui passeront en procès le 14 octobre à Boulogne-sur-Mer pour « outrage » et « rébellion ».

Le 8 Juillet à Montreuil, Joachim Gatti perd un œil suite à un tir de flash ball lors de l’expulsion d’un squat. S’en suit une manifestation qui tourne à l’émeute lorsque la police attaque à nouveau sans raison le cortège et les habitants du quartier. Cette fois, face au peuple uni et déterminé, elle battra en retraite !

Le 1er Septembre à Compiègne, six ouvriers de l’usine Continental de Clairoix, fermée par les « patrons-voyous » sont condamnés à des peines allant de 3 à 5 mois de prison avec sursis ainsi qu’à des dommages et intérêts qui dépasseront les 60 000 € sous prétexte d’avoir saccagé une préfecture. L’Etat a voulu faire payer aux syndicalistes une lutte dure, sans compromis, contrôlée par la base, parsemée d’actions et qui, au grand damne des directions syndicales, a permis de faire reculer le patronat et d’obtenir une prime de licenciement s’élevant à 50 000€ par travailleur. « Les Thibault et compagnie, c’est juste bon qu’à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu’à ça, tous ces parasites. » -Xavier Mathieu, délégué CGT et condamné par le tribunal.

Le 17 Septembre à Marseille, Erwan Redon comparaitra en CAPD disciplinaire à l’Inspection Académique. Il risque des sanctions pouvant aller du blâme à la révocation. Sa « faute professionnelle » ? Comme plusieurs centaines d’autres professeurs des écoles, instituteurs et institutrices, il refuse d’appliquer les mesures Darcos : nouveaux programmes, aide personnalisée, évaluations et fichage des élèves.

Tous les jours la police patrouille, provoque, fouille, violente et rafle ceux qui pourraient légitimement se révolter, les victimes du capital, ceux qui n’ont pas ou plus d’emploi, ceux qui sont exploités à l’usine ou au bureau,ceux qui ont la couleur de peau un peu trop foncée, ceux qui n’entrent pas dans le moule.

Mais quelle est cette guerre en cours ? C’est la guerre des classes ! Le capitalisme est malade et nos maîtres le savent. Ils attaquent le peuple pour conserver et accroître leurs privilèges, pour nous faire tous baisser la tête et filer droit.

Il est temps que la peur change de camp ! Il est temps de passer de la haine entre les « races » à la solidarité de classe, à la guerre des exploités contre les exploiteurs. Il est temps de se lever et de se mettre en marche. Yves Peirat, antifasciste marseillais

APPEL A MANIFESTATION DU SAMEDI 10 OCTOBRE 2009 A 14H30 PORTE DES POSTES-LILLE

Premiers signataires : Comité du 23, RUSF Lille, Chiche ! Lille

Calais : Destruction médiatique et expulsion secrète ?

Publié: 23 septembre 2009 par luttennord dans Infos

destruction médiatique et expulsion secrète ?

Certains journalistes se sont étonnés (comme moi) de l’annonce médiatique de la destruction de la jungle.

Tout le monde savait le jour et l’heure exacte.

En novembre 2008, le secteur entier avait été bouclé. Jean-Claude Lenoir fut arrêté sauvagement pour avoir persisté à amener des journalistes sur les lieux où se trouvait le sous-préfet Gavory.

Pourquoi cette fois tout le monde a été convié à assister à cet acharnement contre les afghans ?

Besson : un prototype datant de la seconde guerre

Il semblerait que le Besson nous ait caché par la médiatisation à outrance de cette destruction, une autre opération beaucoup plus grave, condamnable par la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Il apparaît que des faits étranges soient survenus autour de la destruction de la jungle.

Mardi, à 5h30 du matin, une militante No Border a vu deux autobus de voyage INGLARD, vides, stationnant à la PAF de Coquelles.

A 6h, les deux autobus remplis de réfugiés, ont pris la rocade en direction de Dunkerque.

Nombre total estimé : plus de 100 personnes

Mardi 8h, les réfugiés de la jungle uniquement afghans étaient arrêtés et emmenés.

Mardi 22h30, trois autobus blancs stationnaient devant la PAF de Lille. Tous les bureaux étaient éclairés.

Des erreurs bizarres sur le nombre d’afghans

Chaque militant No Border a pu remarquer que les afghans présents sur le camp n’étaient pas aussi nombreux que les annonces médiatiques. (sinon, les policiers étaient morts)Parmi eux, il y avait une bonne proportion de mineurs.

Les arrestations sur les deux camps de Dunkerque et Gravelines ont concerné une quinzaine de personnes en tout.

D’où viennent les chiffres médiatisés ?

Libération de places dans beaucoup de CRA hors de Calais

Loin de Calais qui avait monopolisé l’attention en novembre 2008, le gouvernement a vidé des places dans les CRA français. La CIMADE est en train de faire le point sur le nombre exact.

Une expulsion par charter commun, sans passer par la case CRA ?

D’où venaient les réfugiés des deux autobus vus avant l’opération policière contre la jungle ?

La PAF et le CRA de Coquelles ne contiennent pas assez de places pour y avoir installé autant de personnes.

Par contre la PAF et le CRA se trouvent juste à côté des routes d’Eurotunnel. Il y a un accès direct à l’arrière du CRA.

2 suppositions :

1. Les anglais font transiter des réfugiés afghans expulsables par eurotunnel en direction de l’aéroport de Lille lesquins. La France se charge de compléter avec des réfugiés « français » pris à la jungle et munis d’un APRF donc immédiatement reconductibles si un vol est prévu. Seuls, les afghans ont été emmenés ce mardi matin à la jungle. (arrestation ciblée interdite)

2. Les plus de 100 réfugiés afghans ont peut-être été arrêtés à Eurotunnel. Des informations indiquent que des afghans avaient tenté de passer de cette manière mardi matin et qu’un train anglais n’avait pas pu rouler parce qu’ils auraient retrouvé des traces de sang sur la voie( !)

Souvenirs : le gouvernement change la tactique

En novembre 2008, le gouvernement n’a pas cessé de nous mentir. Nous avons réussi à empêcher l’expulsion collective grâce à la mobilisation et au travail juridique.

Hortefeux nous a alors promis sous forme de menace qu’il re-tenterait d’attenter à la vie des afghans.

Objectifs fascistes réussis :

Il fallait au gouvernement attaquer autant la présence militante que la défense juridique mise en place pour assurer la protection des afghans.

Prévue initialement en juillet 2009, l’expulsion collective des afghans n’a pu se réaliser. Tout le monde était au courant et se dépêchait d’organiser la riposte, au grand dam du gouvernement.

Tromperie médiatique : Jamais nous n’avions reçu autant d’informations contredites ensuite, et voilà qu’il ne s’agissait plus que d’une destruction d’abris quand nous parlions en juillet d’une expulsion collective, doublée de la destruction.

(je pourrais affirmer que mon indicateur favori a du recevoir l’instruction de ne plus me parler)

Court-circuit juridique : Si personne ne passe dans un CRA, et surtout celui de Calais, il sera difficile de savoir où sont les afghans, et de déposer un recours contre une expulsion, s’ils ont fait partie d’un convoi d’Angleterre jusqu’en Afghanistan.

Les sourires du poltron Besson et de l’abrutie raciste, repérée en tant que telle par tant de journalistes, confirmeraient la réussite des atteintes aux droits humains.

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23 septembre 2009, 12h55

Pas de Dieudonné, ni à Wazemmes, ni ailleurs !

Publié: 23 septembre 2009 par luttennord dans Infos, Rendez vous

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C’est Dieudonné, l’humoriste antiraciste, de gauche, qui se produit ce soir à Wazemmes ? Non, c’est Dieudo le facho, l’ami de Soral (ex membre du comité central du Front National), de Faurisson (théoricien du négationnisme en France) et de Le Pen (désormais parrain de la petite fille du comique) qui sera la !

Petit historique de la dérive à l’extrême droite du comique dont les spectacles ne se résument plus qu’à de la propagande antisémite :
Le 1er décembre 2003 sur le plateau de On ne peut pas plaire à tout le monde, Dieudonné déguisé en juif déclame : « Convertissez-vous comme moi. Rejoignez l’axe du bien, l’axe américano-sioniste, qui vous offrira beaucoup de débouchés. » et termine par un salut NAZI en criant « Isra-heil ».
En 2004 il cofonde l’association Les OGRES Utopistes Concrets dont le site internet est décrit comme « le plus virulent » site internet antisémite dans un rapport de Jean-Yves Camus sur l’antisémitisme en France.
Toujours en 2004, il parraine l’association La banlieue s’exprime, dont le président Ahmed Moualek fût un soutien du Front National avant d’être en 7ème position sur la liste antisioniste de Dieudonné.
La même année il défend les propos négationnistes prononcés par Bruno Gollnisch, haut dirigeant du FN.
En 2006 il participe à la fête des Bleu-blanc-rouge du Front National aux côtés de Le Pen et de Gollnisch, encore.
En 2007 il effectue un voyage au Cameroun en compagnie de Jany Le Pen.
En 2008 le Théâtre de la Main d’Or dont il est le propriétaire devient le siège de Égalité et Réconciliation, association politique d’extrême droite menée par Alain Soral.
Le 26 décembre 2008 lors de la dernière de J’ai fait le con il fait applaudir le négationniste Faurisson par la salle puis lui fait remettre un prix par un technicien habillé en déporté juif.
Le 21 mars 2009 il annonce la création de la liste antisioniste, qu’il animera avec le fasciste Soral. Ils se présenteront aux élections européennes dans la circonscription Île-de-France.
Le 31 mai 2009 au marché Pyrénées dans le 20ème arrondissement de Paris Dieudonné en campagne, accompagné de nazi-skins, de membres du FN, d’identitaires, de royalistes, de hooligans du PSG, de cathos et de musulmans fondamentalistes attaque un groupe d’antifascistes composé entre autre d’autonomes, de membres du SCALP et de syndicalistes de la CNT. Malheureusement pour eux les antifascistes se défendirent bien…

Nous aussi, et depuis toujours, soutenons le peuple Palestinien opprimé, dénonçons le sionisme, les exactions commises par l’État d’Israël ainsi que le système colonial et raciste qu’il a instauré. Mais plutôt que l’alliance avec les fascistes et les NAZIs, c’est une solidarité internationale entre les peuples, une solidarité de classe que nous tentons de construire !

Dieudonné, ni toi ni ta clique raciste n’êtes pas les bienvenus à Wazemmes, quartier populaire, métissé et radicalement antifasciste !

Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !

Jungle de Calais : Appel des No-Borders

Publié: 22 septembre 2009 par luttennord dans Infos

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Mardi 22 septembre à l’aube, des centaines de CRS ont évacué les afghans présents dans la jungle de Calais, avant de procéder à la destruction complète du campement.

Le gouvernement français, probablement sous la pression du gouvernement Britannique, tente de faire croire qu’il va résoudre le « problème » de la concentration de migrants dans la région. Nous dénonçons cet acte  d’agression digne du gouvernement de Vichy contre des migrants qui
ont déjà beaucoup souffert durant leur périple pour arriver à Calais.
Besson a déclaré en mai qu’il voulait débarrasser le calaisis des migrants. Depuis, squats et campements ont maintes fois été détruits dans la
région, et c’est maintenant le tour de l’emblématique jungle à Calais même.

Nous ne considérons pas les migrants comme «le problème», et notre solidarité est la seule réponse possible face au sort qui leur est fait.
Nous rejetons la normalisation et l’utilisation abusive des mots clandestinité» et «illégalité» et partageons l’esprit de l’article 14 de la Convention de Genève de 1951 qui stipule que chaque individu a le droit de demander l’asile où il le veut.
Nous allons aussi au-delà de cette version étriquée de la conception de l’asile, qui exclut les personnes fuyant la violence non étatique, mais aussi les victimes des viols, ainsi que de la violence sociale comme la pauvreté, conséquence des règles commerciales fixées à Washington et Genève. Les guerres que le capitalisme mène contre les peuples, en exploitant leurs ressources et leur travail, sont à l’origine de ces différentes formes de  violence.
Nous croyons que tout le monde a le droit de choisir où aller et où vivre, et que cette liberté ne doit pas être réservée seulement à une minorité, parce que nous croyons en l’égalité des droits pour toutes et tous, des droits qui
ne doivent pas être donnés ou octroyés par les gouvernements, mais qui doivent être garantis à tout être humain.
Pour les migrants, quitter leur famille, leurs maisons et leur vie, parfois pour toujours, n’est jamais un choix facile, et bien souvent répond à la
nécessité. Il s’agit d’un acte de survie familiale, un grand sacrifice dont on ne sait jamais s’il sera couronné d’un succès ou d’un échec. Les migrants
sont prêts à risquer leur vie parce que partir représente une chance d’un avenir meilleur.
L’échec n’est pas une option, et les gouvernements, malgré tous leurs efforts, ne les arrêteront pas.
Dans la convention de Genève, l’absence de passeport n’est pas en soi un acte illégal. Les migrants de Calais n’ont pas eu d’autre choix que de devenir des «clandestins», car il n’y a pas de chemin légal possible pour gagner l’Europe ou le Royaume-Uni par voie terrestre : ce qui explique pourquoi ils se retrouvent entre les mains de passeurs, et subissent les dangers et les
dépenses consécutifs.
Les ‘choix’ à Calais : retour volontaire et le système Européen de demandes d’asile Selon le plan Besson, les migrants n’ont que deux options à Calais. La première option est le retour soit disant « volontaire » qui ne l’est  évidemment aucunement.
L’approche adoptée à Calais, et de plus en plus à travers les jungles du Nord de la France, consiste à faire fléchir la volonté des migrants, en les soumettant à des niveaux extrêmes de violence policière et d’intimidation. Puis l’OIM propose la solution du « retour volontaire », assisté par le
nouvellement arrivé HCR qui donne sa bénédiction. La seconde option est de demander l’asile en France. La plupart des migrants ont à juste titre très peur car c’est un piège potentiel. En effet, il y a des chances pour que leurs
empreintes digitales aient été prises et enregistrées dans la base de données Eurodac ; et selon les accords Dublin II, s’ils ont déjà demandé l’asile en France ou quelque part ailleurs en Europe, et qu’ils sont fichés dans la base de données, ils seront renvoyés vers le premier pays « sûr » où leurs
empreintes ont été prises, c’est-à-dire généralement la Grèce ou l’Italie. La Grèce reçoit ainsi de l’argent de l’UE pour chaque cas Dublin II qu’elle reçoit.

En Grèce, il y a environ 0% de chance d’obtenir l’asile pour les Irakiens et les Afghans, et pourtant pour la plupart des pays européens, la Grèce est considérée comme un pays « sûr » pour y renvoyer les migrants. La Norvège et de plus en plus de tribunaux commencent à décréter qu’il est dangereux
de renvoyer des migrants en Grèce ; c’est maintenant au tour des  gouvernements européens de faire de même.
Les gouvernements britannique et français ainsi que les médias prétendent que les migrants ne sont pas de « vrais réfugiés », car si tel était le cas ils demanderaient l’asile dans l’un de ces pays. Mais qui le ferait, puisque ce serait clairement suicidaire ? A travers ces petits arrangements, les pays de l’UE créent un système qui détruit les chances d’obtenir un statut de réfugié.
La conséquence des accords Franco-Britanniques On pourrait considérer le «problème» des migrants à Calais comme le résultat du refus du Royaume-Uni de rejoindre l’espace Schengen, et à la complaisance française à ce sujet.
Il s’agit en effet d’une sorte d’anomalie créée par les accords binationaux franco-anglais. Le problème est aussi plus largement la fermeture des frontières de l’Europe aux migrants, coordonnée à travers le pacte Européen des migrations.
Les accords bilatéraux conclus entre la France et la Grande Bretagne après la fermeture du camp de Sangatte ont conduit à la mise en oeuvre de contrôles aux frontières de plus en plus coûteux et sophistiqués, et au déplacement des contrôles de la frontière britannique sur le sol français. Le gouvernement français a cédé aux injonctions du Royaume- Uni et a accepté sa politique de renforcement des contrôles aux frontières.
En conséquence la file d’attente pour passer la Manche devient plus longue. Alors que les contrôles de plus en plus rigides bloquent les migrants à Calais, on adopte comme « solution » la destruction des jungles. Les migrants sont donc dispersés et expulsés pour effacer le problème. Solution barbare, mais aussi totalement inefficace, puisqu’elle renforce la dépendance aux passeurs.
Lors de la fermeture de Sangatte en 2002, on a déjà voulu faire croire que Nicolas Sarkozy avait résolu le « problème ». Bien évidemment les migrants ont continué à venir, et depuis lors, l’objectif a été d’essayer de les rendre invisibles.
Pour cela, plusieurs tactiques :

1) Laisser les migrants traverser quand ils sont trop nombreux, pour désengorger.
2) Les soumettre à des intimidations et de la violence, afin qu’ils quittent le calaisis et tentent la traversée ailleurs sur la côte.
3) Détruire les espaces de vie qu’ils aménagent et leurs effets personnels.

A présent, le gouvernement prétend régler la situation, et se justifie à coups de blabla sur les réseaux de passeurs et autres mensonges quant aux habitants du coin qui seraient attaqués quotidiennement et qu’il serait nécessaire de protéger des migrants, de même que les entreprises locales.
De tels mensonges ont déjà été dits à propos d’autres minorités à d’autres époques, pour créer un ennemi et susciter la peur. Pour se couvrir d’un
vernis humanitaire, Besson évoque le fait que l’asile a été accordé à quelques 170 migrants de Calais depuis le mois de septembre 2009 …
Cependant, aucune des associations en lien avec les migrants à Calais ne peut confirmer cela. Aujourd’hui, nous assistons à un « nettoyage des migrants » sous couvert de souci humanitaire. Besson prétend sous le feu des médias qu’il a trouvé une solution digne mais il n’en est bien évidemment rien.
Les expulser de ce lieu c’est les remettre dans l’ombre comme des milliers de sans papiers en France. Dans l’ombre et à la merci des patrons négriers et des marchands de sommeil! Les expulser de « la jungle » de Calais c’est les expulser d’un lieu où ils ont pu se « réfugier »! Cela ne changera rien à la situation, sinon les disperser un peu plus sur le littoral.
Cette opération politico médiatique ne sert qu’à flatter l’opinion xénophobe de ce pays berceau des Droits de l’Homme …
Les vrais problèmes sont ceux qui font que les migrants sont forcés de quitter leurs foyers ; ceci ne sera jamais résolu tant que les gouvernements et en particulier les gouvernements britannique, américain et français ne changent de politiques envers les pays dits en voie de développement ou sous-développés, en matières économique, écologique et de politique étrangère.
Les migrants ne cesseront pas de venir et ils sont les bienvenus. La liberté de circulation est un droit qui appartient à toutes et tous!
Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour dénoncer les politiques migratoires actuelles !
Nous exigeons l’abrogation des accords Dublin II, la fin des politiques de migration sélectives et de toute autre législation qui empêche de migrer là où on le désire et là où l’on en a besoin.
Nous appelons à des actions de solidarité pour protester contre la  destruction des camps de réfugiés et migrants par un gouvernement qui
aime à rappeler que la France serait la patrie des droits de l’homme.

No Border Calais

calaismigrantsolidarity.wordpress.com

Cnt santé social : La PJJ va-t-elle vers un suicide collectif ?

Publié: 22 septembre 2009 par luttennord dans Infos

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Fédération CNT santé social et collectivités territoriales
33 rue des Vignoles 75020 Paris
Tél :06 28 33 42 43 mail: fede.sante-social@cnt-f.org


La PJJ va-t-elle vers un suicide collectif ?

Mardi 15 septembre 2009, Mme KOKOSZKA Catherine, directrice départementale de la protection judiciaire de la jeunesse de Paris a tenté de mettre fin à ses jours par défenestration sur son lieu de travail. Selon certains de ses collègues, cet acte faisait suite à une réunion de la direction interrégionale Ile de France-Outre-mer de la PJJ au cours de laquelle les directeurs départementaux ont appris des fermetures de structures qu’ils devaient annoncer aux services concernés.

Mme Kokovska n’a semble-t-il pas supporté cette annonce supplémentaire dont la conséquence est de mettre en péril les services éducatifs au détriment des jeunes pris en charge. Au moment où le ministère de la justice mène une propagande pour soit-disant lutter contre le taux élevé de suicide en milieu carcéral, il semblerait qu’en parallèle, une autre politique soit mené pour conduire la protection judiciaire de la jeunesse à un suicide collectif !
Cette politique est entamée depuis déjà de nombreuses années avec le vote de lois de plus en plus répressives Lois Perben, loi prévention de la délinquance, loi sur le récidive…) et l’ouverture de structures fermées (centre éducatifs fermés et Établissements pénitentiaires pour mineurs).

Fin 2009 l’ordonnance du 2 février 1945 devrait disparaître pour laisser place à un code pénal des mineurs qui mettra certainement un terme définitif aux prises en charge éducatives. Dans le quotidien des éducateurs et éducatrices, la pression est de plus en plus grande envers celles et ceux qui cherchent à proposer des solutions éducatives (deux éducatrices de Saint-Denis en ont fait les frais cette année en étant mutées pour raisons de service), qui refusent de sacrifier les projets des adolescents au profit de l’application de directives autoritaires, qui refusent tout simplement d’être de simples exécutants.

Dans ce contexte où ceux qui réforment ont comme seul souci de faire des économies budgétaires en diminuant le personnel et au travers d’opérations immobilières, ce sont les adolescents qui sont les premiers à en souffrir. L’administration demande aux professionnels non pas de penser l’accompagnement éducatif dans toute sa dimension subjective non limitative et non restrictive mais bien d’accompagner des mesures de surveillance et/ou de répression. Tout cela concourt à la multiplication de situations inhumaines qui ne laissent pas d’autres destinées aux jeunes que la rue ou la prison.

Il est temps de laisser de côté nos individualismes pour affronter collectivement cette machine à tuer qu’est le capitalisme !

Paris le 21 septembre 2009
le secrétariat fédéral

Toutes et tous à CALAIS cette semaine et à Lille demain soir

Publié: 21 septembre 2009 par luttennord dans Infos
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Appel à rassemblement à Lille contre la destruction de la jungle de Calais prévue mardi 22 septembre 2009.

Rendez-vous mardi 22 septembre à 19h, place de la république de Lille…

Toutes et tous à Calais cette semaine pour protester contre le démantèlement de la jungle, des campements et squats ! Actions internationales en solidarité devant les consulats français !

Le gouvernement français, probablement sous la pression du gouvernement Britannique, propose aujourd’hui une « solution » définitive au « problème » des migrants à Calais. Nous appelons toutes les personnes sensibles à la situation dramatique des migrants de Calais à s’opposer à la dite « solution » qui, selon le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale Eric Besson, consistera en l’intervention cette semaine de la police anti-émeute française pour éradiquer la jungle. Nous dénonçons cet acte d’agression digne du gouvernement de Vichy contre des migrants qui ont déjà beaucoup souffert durant leur périple pour arriver à Calais.

Besson a déclaré en mai qu’il voulait débarrasser le calaisis des migrants. Depuis, squats et campements ont maintes fois été détruits dans la région, et c’est maintenant le tour de l’emblématique jungle à Calais même. Nous ne considérons pas les migrants comme « le problème », et notre solidarité est la seule réponse possible face au sort qui leur est fait.

Nous rejetons la normalisation et l’utilisation abusive des mots « clandestinité » et « illégalité » et partageons l’esprit de l’article 14 de la Convention de Genève de 1951 qui stipule que chaque individu a le droit de demander l’asile où il le veut.

Nous allons aussi au-delà de cette version étriquée de la conception de l’asile, qui exclut les personnes fuyant la violence non étatique, mais aussi les victimes des viols, ainsi que de la violence sociale comme la pauvreté, conséquence des règles commerciales fixées à Washington et Genève. Les guerres que le capitalisme mène contre les peuples, en exploitant leurs ressources et leur travail, sont à l’origine de ces différentes formes de violence.

Nous croyons que tout le monde a le droit de choisir où aller et où vivre, et que cette liberté ne doit pas être réservée seulement à une minorité, parce que nous croyons en l’égalité des droits pour toutes et tous, des droits qui ne doivent pas être donnés ou octroyés par les gouvernements, mais qui doivent être garantis à tout être humain.

Pour les migrants, quitter leur famille, leurs maisons et leur vie, parfois pour toujours, n’est jamais un choix facile, et bien souvent répond à la nécessité. Il s’agit d’un acte de survie familiale, un grand sacrifice dont on ne sait jamais s’il sera couronné d’un succès ou d’un échec. Les migrants sont prêts à risquer leur vie parce que partir représente une chance d’un avenir meilleur. L’échec n’est pas une option, et les gouvernements, malgré tous leurs efforts, ne les arrêteront pas.

Un aspect important de la convention de Genève reconnaît l’absence de passeport n’est pas en soi un acte illégal. Les migrants de Calais n’ont pas eu d’autre choix que de devenir des « clandestins », car il n’y a pas de chemin légal possible pour gagner l’Europe ou le Royaume-Uni par voie terrestre : ce qui explique pourquoi ils se retrouvent entre les mains de passeurs, et subissent les dangers et les dépenses consécutifs.

Les ‘choix’ à Calais : retour volontaire et le système Européen de demandes d’asile

Selon le plan Besson, les migrants n’ont que deux options à Calais. La première option est le retour soit disant « volontaire » qui ne l’est évidemment aucunement. L’approche adoptée à Calais, et de plus en plus à travers les jungles du Nord de la France, consiste à faire fléchir la volonté des migrants, en les soumettant à des niveaux extrêmes de violence policière et d’intimidation. Puis l’OIM propose la solution du « retour volontaire », assisté par le nouvellement arrivé HCR qui donne sa bénédiction.

La seconde option est de demander l’asile en France. La plupart des migrants ont à juste titre très peur car c’est un piège potentiel. En effet, il y a des chances pour que leurs empreintes digitales aient été prises et enregistrées dans la base de données Eurodac ; et selon les accords Dublin II, s’ils ont déjà demandé l’asile en France ou quelque part ailleurs en Europe, et qu’ils sont fichés dans la base de données, ils seront renvoyés vers le premier pays « sûr » où leurs empreintes ont été prises, c’est-à-dire généralement la Grèce ou l’Italie. La Grèce reçoit ainsi de l’argent de l’UE pour chaque cas Dublin II qu’elle reçoit.

En Grèce, il y a environ 0% de chance d’obtenir l’asile pour les Irakiens et les Afghans, et pourtant pour la plupart des pays européens, la Grèce est considérée comme un pays « sûr » pour y renvoyer les migrants. La Norvège et de plus en plus de tribunaux commencent à décréter qu’il est dangereux de renvoyer des migrants en Grèce ; c’est maintenant au tour des gouvernements européens de faire de même.

Les gouvernements britannique et français ainsi que les médias prétendent que les migrants ne sont pas de « vrais réfugiés », car si tel était le cas ils demanderaient l’asile dans l’un de ces pays. Mais qui le ferait, puisque ce serait clairement suicidaire ? A travers ces petits arrangements, les pays de l’UE créent un système qui détruit les chances d’obtenir un statut de réfugié.

La conséquence des accords Franco-Britannique

On pourrait considérer le « problème » des migrants à Calais comme le résultat du refus du Royaume-Uni de rejoindre l’espace Schengen, et à la complaisance française à ce sujet. Il s’agit en effet d’une sorte d’anomalie créée par les accords binationaux franco-anglais. Le problème est aussi plus largement la fermeture des frontières de l’Europe aux migrants, coordonnée à travers le pacte Européen des migrations.

Les accords bilatéraux conclus entre la France et la Grande-Bretagne après la fermeture du camp de Sangatte ont conduit à la mise en œuvre de contrôles aux frontières de plus en plus coûteux et sophistiqués, et au déplacement des contrôles de la frontière britannique sur le sol français. Le gouvernement français a cédé aux injonctions du Royaume-Uni et a accepté sa politique de renforcement des contrôles aux frontières.

En conséquence la file d’attente pour passer la Manche devient plus longue. Alors que les contrôles de plus en plus rigides bloquent les migrants à Calais, on adopte comme « solution » la destruction des jungles. Les migrants sont donc dispersés et expulsés pour effacer le problème. Solution barbare, mais aussi totalement inefficace, puisqu’elle renforce la dépendance aux passeurs.

Lors de la fermeture de Sangatte en 2002, on a voulu faire croire que Nicolas Sarkozy avait résolu le « problème ». Bien évidemment les migrants ont continué à venir, et depuis lors, l’objectif a été d’essayer de les rendre invisibles. Pour cela, plusieurs tactiques : 1) Laisser les migrants traverser quand ils sont trop nombreux, pour désengorger. 2) Les soumettre à des intimidations et de la violence, afin qu’ils quittent le calaisis et tentent la traversée ailleurs sur la côte. 3) Détruire les espaces de vie qu’ils aménagent et leurs effets personnels.

A présent, le gouvernement prétend régler la situation, et se justifie à coups de blabla sur les réseaux de passeurs et autres mensonges quant aux habitants du coin qui seraient attaqués quotidiennement et qu’il serait nécessaire de protéger des migrants, de même que les entreprises locales. De tels mensonges ont déjà été dits à propos d’autres minorités à d’autres époques, pour créer un ennemi et susciter la peur. Pour se couvrir d’un vernis humanitaire, Besson évoque le fait que l’asile a été accordé à quelques 170 migrants de Calais depuis le mois de septembre 2009 … Cependant, aucune des associations en lien avec les migrants à Calais ne peut confirmé cela.

Aujourd’hui, nous sommes sur le point d’assister à un « nettoyage des migrants » sous couvert de souci humanitaire. Besson prétend sous le feu des médias qu’il a trouvé une solution digne mais il n’en est bien évidemment rien.

Les vrais problèmes sont ceux qui font que les migrants sont forcés de quitter leurs foyers ; ceci ne sera jamais résolu tant que les gouvernements et en particulier les gouvernements britannique, américain et français ne changent de politiques envers les pays dits en voie de développement ou sous-développés, en matière économique, écologique et de politique étrangère.

Les migrants ne cesseront pas de venir et ils sont les bienvenus. La liberté de circulation est un droit qui appartient à toutes et tous !

Nous appelons toutes et tous à venir à Calais cette pour exprimer sa solidarité et dénoncer les politiques migratoires actuelles !

Nous exigeons l’abrogation des accords Dublin II, la fin des politiques de migration sélectives et de toute autre législation qui empêche de migrer là où on le désire et là où l’on en a besoin.

Nous appelons à des actions de solidarité devant les ambassades et consulats français, pour protester contre la destruction des camps de réfugiés et migrants par un gouvernement qui aime à rappeler que la France serait la patrie des droits de l’homme.

No Border Calais

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Calais : Destruction imminente de la « Jungle »

Publié: 17 septembre 2009 par luttennord dans Infos, Rendez vous
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besson prépare son fuck aux droits humains

Besson tel quelTout le monde a pu voir comment des ministres de Sarkozy n’étaient que des personnages vulgaires, menteurs et racistes comme certains poivrots décérébrés affalés au bar d’un quelconque café.

Le discours de Besson sur les motifs de la destruction en est encore un nouvel exemple. Mais nous étions, à Calais, habitués à recevoir les motifs farfelus de la sous-préfecture.

Entre autre bêtise, Besson parle de 180 retours volontaires mais il omet volontairement de préciser qu’il ne s’agit pas des afghans. Ce mensonge indique la volonté de déporter les afghans dans un pays où ils risquent la mort. Il ne s’agira pas que d’une destruction d’abris.

Changement de tactique policière

En octobre 2008, il y eut d’abord une première tentative d’expulsion, puis en novembre, durant 3 soirs consécutifs, la police a bloqué les routes et des policiers en civil ont filtré les réfugiés dans la jungle, ne retenant que les afghans. Aucun témoin n’était toléré.

Attaque des zones de passage

Depuis la semaine dernière, plusieurs faits se produisent : des témoins français racontent avoir aperçu des hélicoptères, soit pour chasser les afghans, soit pour éclairer les zones de passage.

Ce mercredi, à 18h, les CRS et la PAF de Coquelles ont encerclé le coin du bois des Garennes et ont arrêté 25 personnes. Selon un témoin, trois d’entre elles ont été tapées après avoir été photographiées ( !). ça ne s’arrange pas côté gros fachos sous ordre d’Hortefeux.

Par petits paquets : amorce de la destruction disparitions des afghans Trois compagnies différentes étaient présentes la semaine dernière : la 11, la 3 et la 7. En novembre 2008, c’était le même nombre de compagnies avant les opérations de rafle réquisition du proc Le nombre élevé de réfugiés et l’organisation de la jungle, le ratage de novembre 2008, ont fait évoluer les procédures policières. mercredi 16Mardi 15 septembre, à 10h, les policiers étaient à nouveau dans la jungle, à filmer les habitants dans leurs abris qui portent chacun un numéro. (ce qui est une grave erreur)

Et ce mercredi soir, les CRS 7 sillonnaient parfois avec leurs girophares, les rues du centre-ville, avant de se retrouver à la jungle vers 23h30.

Ils ont procédé à l’arrestation de 15 personnes à l’intérieur de la jungle : les CRS auraient limité leur nombre d’interpellés !

Donc 40 afghans à la PAF de Coquelles cette nuit.

Les policiers ne sont pas racistes. Comme Hortefeux, ils le prouvent en rompant avec les afghans le ramadan…

L’étau se resserre : Philippe Blet va-t-il intervenir pour stopper les chiens de Besson ?

Une partie de la jungle appartient à la CAC, dirigée par Philippe Blet. L’homme a déjà produit sur son site ses remarques scandalisées sur les destructions de squat par le passé.

Maintenant qu’il est premier adjoint de la mairie et en position de force, que fait-il donc pour empêcher ce qui va se produire ?

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Vlaams huis, police et tutti quanti…Article signé CQFD

Publié: 16 septembre 2009 par luttennord dans Infos
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CQFD N°070

FLICAGE

DES TAUPES BRUNES DANS LA POLICE CH’TI ?

Mis à jour le :15 septembre 2009. Auteur : Anatole Istria.

Dans le ch’Nord, une amicale de débonnaires militants identitaires peut obtenir mystérieusement des fiches de manifestants d’extrême gauche que seuls des agents assermentés de la police sont censés posséder. Mais des renseignements circulent aussi sur les fafs.
APPEL DES FAITS. Le 23 mai 2009, à Lille,une manifestation « contre la répression d’État » s’achève devant le local de la Vlaams Huis (« Maison flamande », désignée par les manifestants comme un repaire de nazillons), dans la ville limitrophe de Lambersart. Vingt-six radicaux sont alors interpellés, placés en garde à vue et méticuleusement fichés avec prises photographiques, empreintes et tout le toutim.

Le 9 juin, une vidéo est mise en ligne sur YouTube. Elle est constituée d’un montage photo de Black Blocs et d’un commentaire écrit ironique, sur la musique des « Bisounours », « remerciant » les 26 interpellés, avec mention de prénoms, de la première lettre des noms de famille et des lieux de résidence, dévoilant jusqu’à certains détails personnels donnés aux policiers lors de la garde à vue – comme l’adresse italienne des parents d’une des manifestantes, connue d’elle seule et de la police. Quelques jours auparavant, un individu, reconnu comme le trésorier de la Vlamm Huis, aurait cherché à impressionner des personnes interpellées le 23 mai rencontrées par hasard dans un bar de Lille,en les qualifiant virilement de « Bisounours ». La vidéo disparaît de la Toile le 14 juin.

Les 3 et 6 juillet, deux spécimens au crâne rasé se livrent à diverses intimidations devant le domicile de deux antifas, jusqu’à entailler le visage et la joue d’une jeune femme avec un Opinel en lui lançant : « C’est de la prévention, la prochaine fois, j’appuie plus fort. Tu diras à tes petits copains de se calmer et d’arrêter leurs conneries. » Les agressés décident de porter plainte contre X pour « divulgation illégale d’informations personnelles ».

Jusque-là, ce n’est pas trop compliqué de remonter jusqu’aux ménestrels de la cause flamande. Joint par téléphone , Claude Hermant, autoproclamé « druide » de l’asso qui prône-les-valeurs-traditionnelles-de-la-famille-du-travail-et-des-cultures-ancestrales, confirme que la liste a bien atterri dans leur boîte aux lettres. Quant à sa provenance et sa finalité, il fait aussi montre d’une imagination débordante : « On reçoit de tout dans notre boîte aux lettres ! Le Français aime dénoncer, c’est connu depuis 1939 [sic] ! La liste pourrait aussi bien venir de gens de l’extrême gauche – avec qui on a de très bons contacts – qui en ont marre de cette vingtaine de casseurs qui foutent la merde dans les manifs. »

Et si les fuites provenaient plutôt de la maison poulaga ? Fin août, un curieux courrier anonyme parvient aux rédactions du Canard enchaîné, Siné-Hebdo, La Voix du Nord, Liberté-Hebdo, L’Huma, Libé et CQFD. On peut y lire l’imprimé d’un mail signé « Édouard » provenant d’un forum identitaire et daté du 12 novembre 2007. Édouard, en qualité de trésorier, décrit à son correspondant le fonctionnement de la Vlaams Huis : « [Celle-ci] à [sic] démarré sous l’initiative de Claude il y a deux ans (ancien DPS [1], parti en Afrique pour mercenariat [2], a des contacts partout) et de quelques skins. Au bout d’un an tous les débiles ont été dégagés, les plus motivés et politiques sont restés… » Voilà pour la description de ce délicat aréopage de bardes, apparemment écrémé de ses éléments les moins gracieux. Plus loin dans le mail, le carnet d’adresses de l’association semble se préciser : « On a les flics à la bonne, le portable du responsable de la sécurité urbaine, déjà venu au local lors de l’inauguration, nous a dit qu’il fallait l’appeler au cas où et que ce qu’on faisait “c’est très bien les p’tits gars”. Le chef de la police municipale de la ville [Lambersart] est de chez nous, tout comme son pote d’une grande ville dont on dépend administrativement qui va venir fêter son anniv au local. Voili voilou. » Interrogé par nos soins sur l’authenticité de ces informations, Claude Hermant nie avec modestie tout contact autre qu’« officiels » avec les services de police, en rapport avec ses activités associatives.

D’après nos sources dans les réseaux antifascistes, plusieurs forums identitaires et autres pages persos de l’engeance nationaliste auraient été hackés depuis plus d’un an par des petits malins. D’autres surprises pourraient suivre…

Article publié dans CQFD N°70, septembre 2009, actuellement en kiosques.
[1] Service d’ordre du Front national.

[2] Sur le profil barbouzard de Claude Hermant, on pouvait lire dans Libération du 6 juin 2001 : « […] Para – il a fait ses classes à Beyrouth au 1er régiment de chasseurs parachutistes –, il a combattu à deux reprises en Croatie dans la 106e brigade de volontaires étrangers. En 1997, Hermant suit 90 jours de formation intensive au siège du FN, destinée à lui apprendre les rudiments de l’action clandestine. »