Archives de août, 2010


A propos des manifestations du 4 septembre 2010
Ne soyons pas amnésiques

Tract de l’OCL

vendredi 27 août 2010, par Administrateur OCL Web
La date du 4 septembre pour cette manifestation antiraciste unitaire, a
été choisie parce qu’elle coïncide avec le 140e anniversaire de la
fondation de la Troisième République qu’il faudrait « fêter », selon les
initiateurs de l’appel « citoyen » : « Non à la politique du pilori ».

Curieusement, jusqu’ici aucun des historiens ou des intellectuels qui
fustigent Nicolas Sarkozy pour sa manipulation ou son ignorance de
l’Histoire n’a fait remarquer que la Troisième République a été fondée sur
le sang des Communards, les persécutions, les condamnations à l’exil, au
bagne et à la prison, quand ce n’était pas le poteau d’exécution décidé
par les conseils de guerre qui siégeront pendant les quatre premières
années de la Troisième République ou les cours prévôtales qui fusillaient
les hommes et les femmes pris les armes à la main.

 Les
rédacteurs et les 30 000 signataires de l’appel « Non au pilori » ont
complètement oublié les 20 000 morts de la Commune de Paris, les 38 000
arrestations, les 50 000 jugements qui se poursuivront jusqu’en 1877, les
4000 personnes expédiées au bagne, le tout pour quoi ?

Pour célébrer, le 4 septembre 2010, la Troisième République des
bourreaux du peuple parisien.

Le citoyennisme, qui est l’idéologie dominante à gauche, est décidément
bien un négationnisme (à peine dissimulé) de l’histoire du mouvement
ouvrier et de ses combats, comme de la politique de la République.

Ne soyons pas de ceux qui oublient que la politique actuelle vis-à-vis des
Roms en général, comme la menace vis-à-vis de la perte de la nationalité,
se situe en fait dans le droit fil de la tradition républicaine. Ceux qui
prétendent le contraire et en appellent à cette tradition contre Sakozy
sont des menteurs ou des ignorants. Cela fait plus de 200 ans que la
République n’accorde pas les mêmes droits à tous ses « citoyens » et en
particulier à ceux qu’elle nomme depuis 1978 les « gens du voyage » pour
échapper à l’accusation de racisme.

Ce 4 septembre 2010, si nous descendons dans la rue contre
ce pléonasme (faussement) naïf qu’est la «  xénophobie d’Etat »
(tout Etat tend à être xénophobe), rappelons au moins le nom des
communards et des pétroleuses !

 N’oublions pas qui était
Adolphe Thiers, le chef des Versaillais, celui qui a lancé 130 000 soldats
contre les ouvriers et les artisans parisiens, le premier président de
cette Troisième République qui a commencé aussi mal qu’elle a fini et que
nos citoyennistes de la gauche sans mémoire voudraient que nous « fêtions »
en enterrant une seconde fois les Communards.

Souvenons-nous qu’après la Commune, des conseils de guerre fusillant les
Communards en septembre 1870 aux pleins pouvoirs votés à Pétain en juillet
1940 par les trois-quarts des députés socialistes, des « lois scélérates
anti-anarchistes » au « Carnet B » destiné à emprisonné tout opposant à la
boucherie de 1914, des massacres coloniaux aux couvre-feu imposés aux
Algériens en France qui débouchèrent sur le massacre de 1961, des fichiers
de l’immigration les plus sophistiqués de la planète aux lois restreignant
(déjà) les droits des immigrés aux carnets antromométrique pour les « gens
du voyages », la Troisième République et sa suivante la quatrième, ont une
belle continuité que les sans-mémoire de la gauche célèbrent en toute
bonne (in)conscience !

 Toutes ces mesures, et il y en a bien
d’autres, furent des mesures légales prises dans le cadre constitutionnel
qui « assure l’égalité de tous les citoyens ».

Mais il ne s’agit pas seulement d’Histoire mais aussi de présent. Derrière
cette amnésie se cachent à peine un objectif et une stratégie pour
préparer 2012 et un grand front républicain destiné à remettre au pouvoir,
à la place de l’actuel, ceux qui ont toujours mené les mêmes politiques
sur tous les plans y compris celui de l’immigration, du racisme et du
sécuritaire. Pour ce faire on nous refera le coup de la montée du fascisme
et du racisme, comme en 2002, alors que précisément si la droite est aussi
arrogante c’est parce que les 80 % que lui ont accordé alors les votants
ont eu valeur de quitus pour mener à bien cette offensive politique au
service du patronat et des grands groupes financiers.

Il est particulièrement significatif que quelques jours après ce 4
septembre aura lieu la manifestation sur les retraites (alors que tout est
déjà joué sur ce terrain, sans combattre). On sait pourtant que le seul
moyen d’enrayer le racisme et le fascisme c’est précisément le
développement de grands mouvements sociaux. Il ne faut pas mélanger les
choses, nous dit-on… Eh bien si, justement il faut les mélanger et les
mélanger encore.

Ne marchons pas dans la combine. Nous ne chasserons pas Sarko pour mettre
le PS à sa place, pas plus que n’importe qui. Nous ne serons pas amnésique
vis-à-vis des années de plomb que furent les années Mitterrand que l’on
voudrait nous faire oublier.

Oublions seulement nos nationalités et construisons un internationalisme
contre les patrons, contre le capitalisme, pour le communisme.

OCL



La famille Manoukian s’est réfugiée en France en 2006 pour fuir la persécution et trouver une sécurité qu’elle n’avait pas en Ukraine.

En effet la compagne de M. Manoukyan est fille d’un couple mixte arménien azéri ce qui était très mal supporté par la population arménienne qui les entourait. Sa famille a dû fuir l’Arménie lorsque ce pays a été en conflit avec le Haut-Karabakh en 1994, pour s’installer clandestinement en Ukraine. Né sous le régime soviétique, monsieur était arménien.

En 1988, il part faire son service militaire en Ukraine. Il rencontre sa compagne, arménienne-azeri en 2001 et ils vivent ensemble depuis cette époque.Après 10 ans de vie en Ukraine, Mr Manoukyan a pris la nationalité ukrainienne. En 2002 il a été accusé à tort du meurtre d’un arménien et incarcéré le 10 septembre suite à l’extorsion d’aveux sous la torture.
Il a été mis en liberté provisoire le 22 juillet 2003 dans l’attente du réexamen de son affaire avec obligation de demeurer sur le territoire ukrainien. Mais la famille de la victime n’a pas accepté cette libération. La maison de M. Manoukian et de sa compagne a été incendiée. Il a été brûlé et hospitalisé durant 11 jours. Finalement, monsieur et sa compagne ont décidé de quitter l’Ukraine.

Depuis leur arrivée en France ils ont pu construire une vie de famille hors de la peur due à la persécution mais malgré tout dans un climat d’angoisse liée à l’incertitude quant à leur avenir. Ce passé et cette angoisse ont généré chez eux des troubles psychologiques qui ont nécessité et nécessitent encore un traitement psychiatrique. Ils ont eu deux enfants, Anahit, âgée de quatre ans et qui a fréquenté l’école maternelle et Aram, âgé de deux ans.

Si cette famille est renvoyée en Ukraine, il est vraisemblable que M. sera arrêté par la police qui le recherche suite à son manquement à l’obligation de résidence. Cette famille n’a là-bas aucun soutien et tout donne à penser qu’elle subira de nouveau la persécution. Quelle pourra être son avenir ? Quel sera l’avenir de ces deux enfants ?

Présumé anarchiste, jugé pour une lacrymo

Publié: 29 août 2010 par luttennord dans Infos

Article piqué aux inroks : http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/49661/date/2010-08-26/article/presume-anarchiste-juge-pour-une-lacrymo/

Identifié comme anarchiste à cause de ses vêtements noirs, un homme a été placé en garde à vue puis jugé parce qu’il transportait une bombe lacrymogène. Le tribunal a annulé toute la procédure, entachée d’irrégularités.

Place de la République à Paris, le 29 mai. A 15 heures, une manifestation contre les expulsions de sans-papiers est prévue, à l’initiative du réseau associatif No border, pour la liberté de circulation. Non déclaré, le rassemblement est considéré par la police comme une action “de la mouvance anarchiste” et particulièrement surveillé.

Une heure avant la manif, cinq personnes (trois femmes et deux hommes) “dont l’apparence et le comportement laissent supposer un groupe à risque de la mouvance anarchiste”, selon le procès-verbal, discutent sur la place.

Soudain, les gendarmes mobiles les encerclent et contrôlent leur identité. Dans un sac, les agents trouvent une bombe lacrymo de 50 mL, de la taille d’un flacon de parfum, des tracts et des autocollants “Non aux expulsions”. Le propriétaire du sac, un serveur de bar de 37 ans au casier judiciaire vierge, passe sept heures en garde à vue. Motif : attroupement armé.

« Contrôle au faciès politique »

Son procès s’ouvre le 25 août devant la 16e chambre correctionnelle à Paris. Le tribunal l’accuse donc “d’attroupement armé”, mais aussi de “refus de prélèvement biologique”, puisque l’homme accepte de donner sa carte d’identité et ses empreinte, mais pas son ADN.

L’avocate de l’homme, réservée mais sûre de son fait, demande l’annulation de la procédure : les gendarmes auraient procédé à un “contrôle au faciès politique”, basé sur un style vestimentaire. “En quoi être habillé en noir laisse présager d’une trouble à l’ordre public?”, interroge-t-elle.

Elle soulève d’autres étrangetés : habilitées à une simple palpation de sécurité, les forces de l’ordre ont ouvert le sac de l’homme, ce qui s’apparente à une perquisition. C’est comme ça qu’ont été découverts la lacrymo et les tracts. La police réclame ensuite un prélèvement ADN, ce qui n’est pas autorisé pour le délit d’attroupement. Conclusion : selon l’avocate,  le PV est “infondé en droit”.

Les bombes lacrymogène sont en vente libre

Question de la présidente : “Est-ce que vous trouvez opportun d’avoir une bombe lacrymogène sur vous alors que vous vous rendez à une manifestation?” Réponse de l’accusé : “Je l’ai toujours sur moi, en cas d’agression. C’est en vente libre. Quand je l’ai achetée en armurerie, on ne m’a pas précisé que je ne devais pas la prendre à certains moments. Je ne considérais pas ça comme une arme mais comme un outil de défense.

Le procureur, ensommeillé et moustachu, oublie la procédure et défend la police. “Ils ont eu raison de les contrôler, puisqu’ils trouvent des tracts.” Il demande 500 euros d’amende. Trois heures plus tard, la présidente prononce le jugement, annulation de la procédure. Et s’adresse au prévenu :  “Vous pouvez partir.”

The clash : White Riot

Publié: 29 août 2010 par luttennord dans Non classé

No Border Camp à Bruxelles

Publié: 29 août 2010 par luttennord dans Infos, Rendez vous

PDF - 616.5 ko

Le Fly de présentation :

Flyer_NoBorderBxl02_A5nb-FR

Barricata fest 10 en vidéo : La bande annonce !

Publié: 28 août 2010 par luttennord dans Infos


Liberté de circulation, liberté d’installation, non au racisme !

L’été 2010 a connu son lot d’abjections au lendemain du discours prononcé par Nicolas Sarkozy le 30 juillet à Grenoble : l’industrie du charter a tourné à plein régime, les retours prétendument volontaires des Roms vers la Roumanie ont disputé la palme médiatique aux fermetures de campements des gens du voyage pour des prétextes tous plus fallacieux les uns que les autres. La Fédération anarchiste récuse les termes de xénophobie d’Etat utilisés pour qualifier ces événements dignes des heures les plus noires de l’histoire de l’humanité ; si tel était le cas, seuls les ressortissants roumains auraient été victimes des exactions des gouvernants et de leur police. Or les gens du voyage, citoyens de notre république si donneuse de leçons en matière de droits de l’homme subissent le même harcèlement, c’est donc que le problème n’est pas exactement du domaine de la nationalité. Il s’agit plutôt d’un véritable racisme ancré tant dans une société sédentarisée depuis des millénaires et à qui les nomades inspirent une peur fantasmée, que dans les politiques des Etats, quelle que soit leur couleur politique, pour qui les itinérants sans patrie ni frontières sont des sous-hommes qu’on fiche plus que les citoyens dits « normaux », à qui on impose un carnet de circulation à faire viser par la gendarmerie, à qui on refuse l’accès à des campements décents pour mieux les chasser de ceux, insalubres, bruyants et dangereux, où ils ont été contraints de s’installer en désespoir de cause. De ce point de vue, choisir au creux de la torpeur estivale un bouc émissaire dans les populations romes ou dans les gens du voyage procède du même principe que celui qui présida autrefois aux rafles et mena les Gitans dans les camps d’extermination, il est même jusqu’à des députés UMP qui s’en sont émus. Briser la solidarité de classe a toujours été le jeu favori du pouvoir. Tout grossier qu’il est, le procédé n’en est pas moins efficace pour canaliser les ardeurs revendicatrices des victimes de la guerre sociale, comme en témoigne un sondage publié par le Figaro daté du 27 août. Quoi qu’il en soit, le spectacle des hordes policières mettant à sac, brutalisant chacun jusqu’au plus faible, est le même en 2010 qu’en décembre 2002, quand le ministre de l’Intérieur de l’époque faisait fermer Sangatte, qu’en septembre 2009, quand le ministre de l’Identité nationale faisait fermer la jungle de Calais, et la logique qui prévaut dans toutes ces tragédies humaines est la même : seconder le système capitaliste dans son désir de contrôler les flux migratoires au seul profit de ses intérêts, chasser les pauvres improductifs des rares endroits où ils pourraient être un peu moins miséreux. En ce sens, dénoncer la politique des gouvernements roumain et français sans la mettre au regard de l’exploitation capitaliste revient à s’arrêter au milieu du gué ; invoquer la Constitution comme bouclier des opprimés relève de la naïveté, et mêler à une manifestation de solidarité à tous les migrants la célébration du 140ème anniversaire d’une république fondée par un personnel politique qui comptait tous les bourreaux de la Commune, qui pilla par la colonisation les richesses naturelles et humaines de nombre de pays d’Afrique et d’Asie, qui fit tirer sur des grévistes et qui lança la classe ouvrière dans les deux plus grandes boucheries de l’Histoire s’assimile à une manipulation. C’est pourquoi la Fédération anarchiste appelle ses adhérents et ses sympathisants à participer aux manifestations et rassemblements organisés le samedi 4 septembre dans de nombreuses villes de ce pays sur ses propres bases : liberté de circulation, liberté d’installation partout sur la planète, non au racisme d’Etat, oui à la solidarité internationale entre les exploités.

Fédération anarchiste.

La police ment !

Publié: 28 août 2010 par luttennord dans Infos

Les faits racontés par Nord Littoral

Au petit matin du samedi 24 juillet, deux jeunes calaisiens de la ZUP, « connus des services judiciaires etc. », agressent deux CRS en civil, dans la rue Royale, à Calais Nord. Circonstance aggravante : ils auraient monté une embuscade.

[http://www.nordlittoral.fr/actualit…]

La police de Calais les aurait retrouvés et arrêtés. Garde à vue, confrontation, comparution immédiate, le 30 juillet au TGI de Boulogne-sur-Mer. Une trentaine de CRS 7 sont là, provoquent les soutiens des deux jeunes. Ils sont aidés par le représentant syndical Alliance qui donne sa version paranoïaque des évènements.

L’avocate de la défense absente, l’audience est reportée au 27 août. Ce qui ne retient pas la journaliste, Brigitte Gouret, célèbre pour ses leçons de morale respectant l’ordre bourgeois et policier. Elle reproduit tout ce que dit la présidente de la séance alors qu’aucun des deux prévenus ne peut s’expliquer et intitule son article : « Vous aviez bu ? La belle excuse ! »

[http://www.nordlittoral.fr/actualit…]

Procès du 27 août

les faits selon l’enquête de la police :

Dans la boîte de nuit 555, située à Calais Nord, les deux jeunes calaisiens ont une altercation avec deux autres clients. Le videur intervient et demande aux jeunes de partir : « Ils sont plus nombreux que vous et ce sont des CRS en repos. » Arrivés dehors, les deux jeunes auraient insulté les CRS et s’en seraient pris à deux autres personnes, puis se seraient enfuis à bord d’une voiture au moment où une patrouille de policiers arrivait. Les policiers ont vu un homme à terre, la tête en sang et ont noté le numéro d’immatriculation puis ont trouvé un couple de témoins qui racontera l’acharnement à coup de pied sur la tête de l’homme au sol. 4 jours d’ITT pour l’un et 0 jour pour l’autre.

Pour parfaire la scène sordide, la Présidente nous récite la liste des blessures établie par l’hôpital et tient à montrer les photos de la tête d’une des deux victimes. Le mauvais ton était donné.

Coup de théâtre : le substitut du procureur sait lire

Dès le départ de son intervention, le substitut du procureur a remis en cause les versions données au commissariat par les CRS agressés, sur leur présence étrange aux portes de la boîte, justement au même moment où les jeunes sortaient.

Il s’est étonné du travail de l’enquête : pourquoi les CRS à l’intérieur n’ont-ils pas été questionnés ? Pourquoi le videur refuse de témoigner ? Pourquoi le gérant n’a pas été interrogé sur les faits de violence devant ses portes ? Et les autres témoins ?

« Les blessures sont incontestables mais le contexte est contestable. »

Le substitut a laissé le soin à la présidente de juger.

Une cellule spécialisée dans la production de faux témoins ?

Lors d’une affaire personnelle, la police de Calais avait trouvé une tenancière de bistrot.

Cette fois, pour les deux jeunes calaisiens, elle a trouvé une autre femme, anonyme (à moins que ce ne soit la même), qui a témoigné avoir vu les jeunes frapper à coups de pieds sur la tête d’une des deux victimes au sol.

Or, l’hôpital de Calais n’a pas mentionné trace de blessures correspondant à des coups de pieds sur le crâne. C’est ce qu’a démontré l’avocate de Lille qui nous a débité chacune des blessures pour en expliquer l’origine technique.

Les deux CRS 7 étaient ivres. L’un d’eux aurait refusé la prise de sang quand l’autre avait encore 1 gramme.

L’avocate a imaginé la forte probabilité que les deux CRS en repos, dans la boîte de nuit, ont téléphoné à des collègues dans le même état de repos pour provoquer les deux jeunes calaisiens qui avaient accepté de sortir.

Dans les faits, une fois dehors, les deux jeunes ont entendu sur le trottoir d’en face, des personnes qui leur ont crié « CRS ! Contrôle d’identité ! » tout en traversant la rue. Les CRS enivrés ont commencé à les palper, ce qui a provoqué la bagarre.

L’avocate a parlé d’arrestations arbitraires et d’infraction de la part des policiers et a demandé la relaxe sur les chefs d’inculpation mais a reconnu les violences provoquées par des individus qui ne pouvaient se réclamer de leur fonction, ni d’une reconnaissance par les deux calaisiens.

La présidente a requalifié l’inculpation et a condamné les deux jeunes de la ZUP à 250 euros d’amendes au pénal, 200 et 50 euros à verser solidairement aux CRS et 200 euros de frais d’avocat.

Les deux jeunes sont normalement libérés à cette heure, après avoir passé plus d’un mois en prison.

A l’issue de l’audience, la mère de l’un d’entre eux a expliqué le refus du commissariat de Calais de prendre son témoignage alors qu’elle était présente à la sortie de la boîte de nuit. En l’occurrence, ils ne font pas que produire des témoins, ils en effacent aussi.


SORTIE DE LA COMPILATION RESISTANCE A LA DELATION

Publié: 26 août 2010 par luttennord dans Infos

L’Air de rien * Bruit qui court * Kebous * Oaistar * Burning Heads * R.E.P feat. KD’conscience * Les Ramoneurs de menhirs * Brassen’s not dead * Ministères des Affaires Populaires * Ici vous êtes un touriste * Positive Roots Band * Z.E.P (Zone d’Expression Populaire) * Medef Inna Babylone * Les Apaches * Camel&on * O.P.a. * Dr Skott * Sebapola * Les Colporteurs * Tête à clique * La Roulette rustre * Les Pies ki piaff *

+ titre « Qui suis-je ? » avec : Kebous (Les Hurlements d’Léo/El Comunero)*Mouss et Hakim*Thomas (L’Air de rien/El Comunero)*Schultz (Parabellum)*Fredo (Les ogres de Barback)*Daguerre*Romain (Eiffel)*ErWan (Les Hurlements d’Léo)*Simon (Debout sur le zinc)

Depuis janvier 2004, le collectif Résistance à la Délation informe la population et mobilise contre les dangers de la loi « Prévention de la Délinquance » (5 mars 2007). Aujourd’hui, il exige l’abrogation de la loi, prévoit d’organiser la désobéissance face à son application et se bat contre les logiques liberticides et sécuritaires de contrôle social. Le collectif a rencontré à trois reprises l’élue municipale en charge de l’action sociale et de la prévention de la délinquance.

Il demande le vote de la non application de la loi en conseil municipal à Toulouse.

Cette compilation Résistance à la Délation, les clips « Qui suis-je ? » et « Les gens bien » viennent relayer cette lutte menée localement par le collectif.

En effet, le collectif questionne la municipalité sur sa politique de prévention de la délinquance et sur ses engagements pris aux dernières municipales (mars 2008) :

  • contre la loi Prévention de la Délinquance,
  • contre le fichier base élèves et le fichage des populations,
  • contre la vidéosurveillance.

à Patrick…

Parce qu’ils ne nous feront jamais taire

Publié: 25 août 2010 par luttennord dans Infos

Que 1000 Jura Libertaire et Indymedia Grenoble fleurissent !

Après la réhabilitation du délit d’outrage au drapeau la semaine dernière, le gouvernement poursuit sa mission de rééducation du peuple et d’instruction des « bonnes manières ». Et contre nos camarades du Jura Lib et d’Indy Gre, ce n’est pas le RAID ou le GIPN qu’il envoie comme à la Villeneuve pour leur faire respecter ces bonnes manières, mais une plainte pour atteinte à l’honneur (!) de la police.

Ce lundi 26 juillet, le sinis tre Hortefeux a déclaré la guerre aux sites d’infor ma tions alter na ti ves. Il vou lait appa rem ment donner des billes aux flics mis en dif fi culté à Saint-Aignan et à Grenoble ces deux der niè res semai nes : après avoir par l’inter mé diaire du secré taire d’État Lellouche sou haité régler « le réel pro blème [rom] » au niveau euro péen (tout un poème), ce sont les médias alter na­tifs qu’il a donné en pâture à cer tains syn di cats poli ciers.

Ne dai gnant pas citer de sa bouche imma cu lée nos cama ra des du Jura Libertaire et d’Indymedia Grenoble (la même bouche qui a été condam née début juin pour propos racis tes), il a annoncé avoir engagé une action pour « injure et dif fa ma tion publi ques contre la police » à l’encontre de deux sites Internet.

L’Hortefeux a ensuite bien entendu laissé fuiter gros siè re ment quels étaient les sites visés : la fuite du minis tère, ça permet de grat ter le menton du pisse-copie pré posé au copier-coller de la dépê che AFP, ça lui donne l’impres sion qu’il a une info de pre mière main, il ron ronne. Au pas sage, il reco pie la men tion « hos ti les à la police » de la dépê che AFP rédi gée en 10 minu tes sans véri fier ce qu’il en est, il condamne les « sites anti-poli ciers » (20 Minutes, Nouvel Obs) ou, quand il est grand inves ti ga teur, il rajoute la men tion oula lah, trop tendue, de la légende d’une illus tra tion en pre mière page du Jura Libertaire (« La police tra vaille… à l’apar theid social », dans l’« enquête » de Libé).

Le fait que le pisse-copie soit en train de scier la toute petite bran che sur laquelle il/elle est assis ne l’effleure pas. Mediapart a déjà fait les frais ces der niè res semai nes de l’ire de l’Élysée après ses révé la tions sur l’affaire Woerth, mais ça ne l’émeut pas. Si le pisse-copie-col leur avait fait son taf, il aurait vu en quoi le Jura Libertaire et Indymedia Grenoble sont réel le ment hos ti les à la police :
- ils ont dif fusé des témoi gna ges d’habi tant-e-s de la Villeneuve, qui contre di saient la ver sion poli­cière (et média ti que, ça va de soi) (Réaction/ana lyse d’un habi tant de la VilleneuveTémoignage d’une habi tante de Villeneuve…) ;
- ils se sont moqués de la tour née d’un quart d’heure d’Hortefeux à la Villeneuve (Hortefeux à Grenoble : chro ni que d’un non-événement) ;
- ils se sont faits l’écho des pre miè res condam na tions après les émeutes, non pas en relayant la dépê che du Sinistère, mais en rela tant la manière dont se sont dérou lés les procès (Récit des com­pa ru tions immé dia tes du 19/07).

Aujourd’hui, pour un média, être dans la ligne de feu d’Hortefeux est un signe de qua lité. Pas besoin de label, juste d’une pour suite judi ciaire. Nous sommes très fiers de la déco ra tion remar­qua ble que vien nent de rece voir nos cama ra des et nous nous enga geons bien sûr à les aider par tous les moyens à conti nuer leur œuvre.

Des mem bres du col lec tif d’ani ma tion et de modé ra tion du site d’infos par ti ci pa tif Rebellyon

Georges moustaki- Sans la nommer

Publié: 25 août 2010 par luttennord dans Vidéos


Grève générale interprofessionnelle pour la sauvegarde des retraites

7 Septembre à 14h30 Portes de Paris à Lille

On s’y met vraiment pour de bon QUAND ?!


Même massives, les journées d’action éparpillées dans l’année (revendication après revendication, région après région, secteur après secteur, entreprise par entreprise) n’ont servi et ne servent à rien ou à pas grand chose. Seule la lutte continuelle peut amener un changement radical et total pour les travailleurs-se-s.

N’attendons pas les mots d’ordre d’organisations syndicales corrompues par l’État et le patronat. Réagissons nous-mêmes. Organisons-nous à la base. Arrêtons de croire ces professionnels du syndicalisme plan-plan subventionné par l’État pour casser les luttes !

La CNT ne croit pas aux parlottes de salon, que ce soit à l’Élysée ou en commissions paritaires, conseils d’administration et comités d’entreprise. Par l’action, réapproprions-nous les débats et notre outil de production !


Le pouvoir aux travailleurs : vive la grève !


Nous pouvons faire reculer l’État et le patronat, on l’a vu avec la lutte du peuple antillais contre les propriétaires ! De même, nous salarié-e-s, en bloquant l’économie, nous pouvons instaurer un rapport de force décisif vis à vis de l’État et du patronat. C’est ce que permet la grève générale reconductible. Convergeons entre secteurs en lutte pour ne pas rester isolés et mettre en place une véritable solidarité.


Comment ?


Nous devons dès aujourd’hui préparer la reconduction de la grève générale :

– en créant des sections syndicales CNT sur nos lieux de travail (ou en renforçant celles qui existent) ;

– et en organisant des AG * dans nos entreprises, nos bureaux, nos écoles, nos quartiers (car les décisions sont prises par la totalité du personnel et non pas par un actionnaire qui ne produit rien !).

OU

– en nous bougeant et en faisant pression sur les délégués CGT, CFDT, FO, etc. présents sur nos lieux de travail ;

– et en nous organisant collectivement sans eux quand ils sont trop mous ou trop absents.


* Les AG (assemblées générales) sont nécessaires dans un mouvement revendicatif car elles permettent à tous et toutes de s’exprimer et de prendre acte collectivement (reconduire ou suspendre une grève, autogérer de manière horizontale la production donc sans hiérarchies de statuts ou salariales). Elles doivent fonctionner de manière à être une instance de démocratie directe et non un instrument de manipulation. L’AG est souveraine : ce sont les décisions élaborées par elle qui doivent primer, non des décisions venues d’ailleurs (de directions syndicales ou politiques). Tous et toutes ont la parole (syndiqué-e-s ou non syndiqué-e-s). On peut parler en son nom propre et, si l’on est mandaté, de son collectif ou de son syndicat (sans pour autant utiliser l’AG comme « tribune syndicale »). Un compte rendu des résolutions prises doit être fait puis diffusé et rendu accessible. S’il y a besoin d’élire des délégués, leurs mandats doivent être précis et impératifs. Ils sont désignés à chaque fois pour éviter les « professionnels de la délégation ». Après délégation, ils doivent rendre compte de ce qu’ils ont dit ou signé.


Ho hisse !


Une grève reconductible se ne décrète pas en appuyant sur un bouton. Et la plupart des organisations syndicales appelleront à la grève reconductible que poussées par la « base ». Alors, allons-y, poussons ! Que les plus motivé-e-s d’entre nous montrent le chemin !


Union locale des syndicats CNT de Lille ( ul-lille@cnt-f.org )

http://cnt-f.org/59-62/


Début décembre 2009 se sont installés quelques personnes au 183, rue St-Léonard à Liège. Cette belle demeure, une ancienne agence bancaire, était alors squattée par une bande de … pigeons, et ce depuis plus d’une décennie ! Après d’âpres négociations avec les squatteurs volatiles – qui ont réussi à arracher le droit de rester sur le toit pour nous jouer leurs douces roucoulades – nous avons pu hisser le drapeau noir. Par temps de crise, les banques nous sucent le sang… Skwattabank !

Le « Pigeon Communal » est né. Pas de lingots d’or dans le bâtiment ni dans le coffre-fort, mais un espace de vie, d’expérimentation, de création et de rencontre, en marge du simulacre servi en soupe infâme par l’Etat. Un laboratoire autonome, rejetant toute forme d’autorité, de discrimination et de profit.

Le Pigeon Communal grandit. Resto végétalien tous les dimanches, infokiosque tous les mercredi, scène slam mensuelle, répétition de plusieurs groupes toute la semaine dans le coffre-fort, réunions diverses… Le Pigeon Communal se porte bien et a encore des projets en tête.

Pour nous contacter : collectifccp[at]gmail[.]com

Split Chuche Ma Gaillette/Fabulous Bastard !

Publié: 24 août 2010 par luttennord dans Infos

La Oi du Nord/Pas de Calais se porte bien et pour preuve la sortie prochaine du vinyle des deux groupes phares de la région : Chuche Ma Gaillette et the Fabulous Bastards !

T’en veux un ? Rien de plus simple voilà le fly de pré-vente !

Prévente This is NP2C

Enjoy !


Rassemblement 3 septembre à 18h30 place de la République à Lille premiers signataires LDH, CGT, CFDT, FSU, MRAP, PCF, PS, Verts, CSP…

Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire.