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Les Mauvais Jours Finiront c’est 4 jours de lutte et de festivités organisés par les différents collectifs libertaires de la métropole.

Au programme : un salon du livre, des projections, des concerts, des spectacles, des tables de presse, des ateliers, une cantine et bien sur la grande manifestation du 1er mai.

Les Mauvais Jours Finiront c’est également l’occasion révée de découvrir ou de redécouvrir les lieux de la ville où les luttes s’organisent : local de la CNT, le CCL, le cinéma l’Univers, l’espace Volume Ouvert et – forcément – la rue.

L’ensemble des bénéfices récoltés iront en soutien au collectif des Olieux (qui vient en aide aux migrants du parc du même nom à Moulins).

Retrouvez le programme complet sur le site du festival.


Lille Antifa

Le groupuscule fasciste « Génération Identitaire » (reformation de « Unité Radicale »,  groupuscule dissous après que l’un de ses membres ai tenté d’assassiner Chirac) va ouvrir un local « réservé aux blancs » au 8 rue des Arts (quartier des gares) à Lille.

Mais la résistance s’organise face à cette nouvelle « maison flamande » qui – à coup sur – sera le théâtre de ratonnades racistes et de nouveaux affrontements :

  • Une manifestation organisée par des associations, syndicats, organisations politiques et habitants opposés à ce que des néo-nazis aient pignon sur rue est d’ores et déjà prévue ce samedi 24 à 17h place de la République, jour de l’inauguration de cette nouvelle verrue dans le centre ville (voir l’appel ci-après).
  • Une pétition déjà signée par plus de 50 000 personnes a été lancée.
  • Une page Facebook exigeant la fermeture du lieu et regroupant les initiatives à ce sujet vient d’être créée.
  • Des militants antifascistes sont aller à plusieurs reprise rue des Arts pour informer les habitants de la présence de ces nouveaux voisins encombrants. Résultat : affiches aux fenêtres des maisons, pétitions dans les bars et tags et stickers sur les murs réclamant la fermeture de « La Citadelle » ont fleuris dans cette rue jusque ici multi-culturelle et sans problèmes.
  • Des tracts (ci-après) ont été diffusés sur les marché de la ville afin d’informer la population.

Tract à propos de "La Citadelle" à Lille

L’appel à la manifestation :

Samedi 24 septembre à Lille : manifestation contre l’ouverture du local fasciste « La Citadelle »

Fidèles à leur doctrine, les « identitaires » lillois ont annoncé leur intention d’ouvrir un estaminet réservé aux blancs dans le centre ville de Lille. L’inauguration de ce bar ségrégationniste explicitement nommé « La Citadelle » doit se dérouler le 24 septembre.

Le mouvement identitaire de la métropole fût créé par le tristement célèbre Claude Hermant sur les cendres de divers groupuscules fascistes et néo-nazis de la région. Le père fondateur du mouvement croupit en prison depuis le début de l’année 2016. Le leader identitaire avait trouvé une solution efficace afin de financer sa famille politique ainsi que son commerce (La Frite Rit, rue Solférino à Lille) : vendre des armes de guerres aux malfrats et aux terroristes. C’est ainsi que 4 pistolets automatiques Tokarev et 2 fusils d’assaut Kalachnikov remilitarisés et vendus par Hermant ont servis à Amedy Coulibaly (Daesh) pour massacrer des juifs lors de l’attentat de l’Hyper Cacher à Paris.

La Citadelle Lille

Il est à noter que les autorités n’ont toujours pas jugées nécessaire de fermer l’établissement malgré l’instauration de « l’état d’urgence ». Pas étonnant quand l’on sait que Claude Hermant été couvert par rien de moins que des fonctionnaires de de la douane, de la gendarmerie et de la DCRI, que le chef de la police municipale de Lambersart fêtait son anniversaire à la Maison Flamande et que la police a donné une liste de noms et d’adresses de militants libertaires aux identitaires, en toute illégalité.

Mais Claude Hermant n’est pas le seul proche de « La Citadelle » à fricoter avec les djihadistes : un autre identitaire, Antoine Denevi est également emprisonné dans le cadre de cette affaire de trafic d’armes. Ce militant de l’extrême-droite nordiste est un proche parmi les proches de Aurélien Verhassel (sulfureux porte parole de « Génération Identitaire » et de leur local « La Citadelle »). En plus de partager les mêmes idées suprématistes et militer ensembles au sein de l’ultra-droite, Antoine Denevi et Aurélien Verhassel partagent une passion commune : le hooliganisme. Les 2 hommes font en effet parti d’une même bande de hooligans (proches de la « LOSC Army » et de la « Youth Lens ») qui sévissent autour des stades et des bars de la région. Denevi a été arrêté au début de l’été à Malaga et a été extradé vers la France. D’autres identitaires qui étaient employés dans la friterie de Claude Hermant ont été arrêtés lors du démantèlement de ce réseau de trafic d’arme.

Lille Antifa, La Citadelle

Comment expliquer que des militants prônant le « white power » et ayant une haine viscérale des non-blancs et des musulmans puissent en venir à fournir des armes aux djihadistes afin de commettre des attentats sur le sol français ?
La réponse est tout autant financière qu’idéologique. De manière tout à fait pragmatique, l’argent accumulé par les fascistes lillois grâce aux ventes d’armes sert à financer leurs groupuscules extrémistes ainsi qu’à améliorer leurs propres trains de vie. Il serait d’ailleurs judicieux que l’État se penche sur la provenance des fonds permettant aux identitaires d’ouvrir commerces (La Frite Rit, bars, restaurants) ainsi que locaux politiques (La Maison Flamande, La Citadelle) dans une ville aux loyers aussi élevés que la capitale des Flandres.

De plus, lorsque des attentats sont commis sur le sol européen les djihadistes et l’extrême droite se renforcent mutuellement : les djihadistes tentent de profiter de l’extrême précarité économique ainsi que du racisme systémique (promu par les identitaires et repris jusque dans les rangs du Parti Socialiste) subi par les jeunes issus des anciennes colonies françaises afin de recruter et de promouvoir leur fanatisme mortifère. Plus les musulmans (ou assimilés) sont stigmatisés, plus leurs conditions de vies deviennent insupportables, et plus Daesh espère recruter des jeunes en recherche d’idéal et en rébellion contre cette société qui les a abandonnés. Leur calcul est simple : plus les musulmans seront discriminés, plus le repli communautaire sera important, et plus les organisations sectaires tel que Daesh, qui prônent une idéologie ultra-réactionnaire, seront attirantes.
La stratégie de l’extrême-droite est très similaire : chaque attentat est suivi d’une déferlante islamophobe stigmatisant encore plus les musulmans n’ayant pourtant rien à voir avec les fanatiques takfiristes. Plus les djihadistes massacrent en Europe, plus le ressentiment islamophobe augmente et plus l’extrême-droite (dont c’est le fond de commerce) se rapproche des portes du pouvoir.
La « gauche » de gouvernement, complice, vient piocher dans le catalogue de nouvelles mesures discriminantes élaborées par l’extrême-droite afin de masquer leurs trahisons économiques et sociales (loi travail, loi Macron…) ainsi que leurs échecs en matière de sécurité (incompétence des services secrets, soutien à la Turquie qui joue double-jeu avec Daesh, lois sécuritaires qui ne restreignent que les libertés du peuple sans impacter les terroristes…).
L’omniprésence du discours sur la « laïcité », l’interdiction de la viande Halal dans certaines cantines, le harcèlement policier des femmes voilées, les arrêtés anti-burkinis, le refus d’accueillir réfugiés et migrants sur le territoire national ou encore le renoncement sur le droit de vote des étrangers rendent de plus en plus crédible et légitimes les mouvements d’extrême-droite dont le corpus idéologique est – dans les faits – déjà appliqué.

L’extrême-droite sort donc renforcée par les attentats commis par les djihadistes, et réciproquement, ces derniers ont eux tout intérêt à ce que les thèses racistes de l’extrême-droite s’appliquent en Europe. En quelque sorte deal gagnant-gagnant bien que contre-nature.

Lille Antifa, La Citadelle

La Citadelle doit être inaugurée le 24 septembre à Lille. Elle sera le repère de racistes décomplexés, allant jusqu’à publier des vidéos d’eux effectuant des saluts nazis. Aurélien Verhassel et sa petite équipe de néo-nazis et de hooligans sont des habitués des agressions gratuites contre ceux qu’ils assimilent à des non-blancs ou à des militants progressistes. A n’en pas douter, si nous ne faisons rien, les rues du centre ville vont se transformer en terrain de chasse pour néo-nazis comme c’était le cas il y a peu encore dans le vieux Lyon avant que les militants antifascistes locaux ne reprennent les choses en main.
Mais Lille n’est pas Lyon, et ni l’argent des djihadistes, ni la complicité de la police, ni les méthodes violentes de l’extrême-droite ne nous empêcheront de bouter à nouveau les identitaires hors de notre ville car nous sommes mieux organisés, plus déterminés et numériquement supérieurs.

En 1888, c’est dans l’estaminet lillois « A la liberté » que fût entonnée pour la première fois l’Internationale. Cet hymne à la classe ouvrière et à la solidarité entre les peuples fût composé par un ouvrier de l’usine Fives-Cail, le célèbre Pierre Degeyter.
128 ans plus tard, le peuple de Lille va lui rendre le plus beau des hommages en empêchant l’ouverture d’un autre estaminet, qui lui prône un racisme totalement décomplexé, la haine entre les peuples et la défense des intérêts de la bourgeoisie : « La Citadelle ».

Rendez-vous samedi 24 septembre à 17h place de la République afin de manifester contre l’ouverture du local fasciste « La Citadelle ».

Premiers signataires : Action Antifasciste NP2C, Syndicats étudiants et lycéens de la CGT, CNT, FUIQP, Alternative Libertaire, collectif Archimède (étudiants en lutte de Lille 1)…

Bar

 


cnt6

La manifestation du jeudi 20 avril à Lille, le saccage du local de la CNT par la police et l’arrestation de 2 camarades, ont donné lieu à de nombreux commentaires, témoignages de solidarité, condamnations indignées et mensonges médiatico-policiers. L’assemblée générale de lutte qui s’est trouvée au cœur de cette histoire entend, par ce communiqué, clarifier une histoire encore confuse pour beaucoup de monde.

De nombreuses personnes ont été profondément attristées de la manifestation du 9 avril. L’absence de cortège radical a scindé cette promenade déprimante en deux. La première moitié bien encadrée était suivie par une longue traine d’individus déçus par le caractère inoffensif de la manif. Des étudiants mobilisés de Lille 1 et Lille 3, des participants à l’AG de lutte et tous ceux qui veulent passer à l’offensive se sont organisés pour donner à la manif du 20 un aspect plus revendicatif.

Le 20 avril, peu de gens sont au rendez-vous. Nous sommes peut-être 500 au plus fort de la manif. Les jeunes derrière leurs banderoles « Ceci n’est pas un exercice » et « Ni chair à patrons, ni chair à matraque » sont les plus nombreux, la présence syndicale se révélant plus que symbolique. Cela n’empêche pas une poignée d’apparatchiks de vouloir prendre la tête de la manif. Les jeunes appuyés par la sono de SUD prennent tout de suite la tête, laissant la délégation de la CGT et de l’UNEF en queue de manif. Première accroc…

Rapidement des slogans fusent. Les boules de peintures volent sur les banques et autres symboles du système marchand que nous croisons. Des pétards explosent. Des copains collent des affiches. Voilà les actes de violence inacceptables que l’on nous reproche. La police bloque rue nationale, obligeant la manif à tourner rue de l’hôpital militaire. Traquenard. C’est dans cette rue que 5 agents de la BAC, sans brassards, cherchent à arrêter les copains collant des affiches. La réaction collective est rapide. Les policiers ne parviennent pas à leur fin. Tout le monde crie « Tout le monde déteste la police ». C’est cet événement, d’une violence très relative, des vidéos peuvent le prouver, qui devient une agression dans la version policière. Les gros bras de la bac sont vexés de ne pas avoir réussi leur coup.

Alors que la manif est bloquée un peu plus loin. Le cortège « syndical » refusent de suivre. Il faut quelques vigoureux « Tous ensemble » pour les décider. Rapidement le cortège se disperse place de la République. Après un appel au micro, une cinquantaine de personnes partent groupées pour tenir l’AG de lutte à l’insoumise, librairie occupée situé rue d’Arras à proximité du local de la CNT. Nous sommes suivis par les agents de la BAC, ceux-là même qui ont raté leur coup rue de l’hôpital militaire. Il convient de préciser que la version policière mentionne ici des agressions qu’ils auraient subies, place de la République et à proximité de la rue d’Arras. Mensonges complets inventés à posteriori pour justifier le forçage du local CNT. Personne n’a jamais agressé la police. Par contre la tentative d’interpellation des colleurs d’affiches par des agents non-identifiés peut facilement être comparée à une agression.

Arrivés à proximité de l’insoumise, les flics courent et appellent leurs collègues à moto qui déboulent rapidement. Le groupe se rendant à l’AG de lutte se disperse, à proximité de l’insoumise. Certains rejoignent des camarades de la CNT dans leur local. Une centaine de policiers se déploient rapidement bloquant la rue d’Arras. Nous sommes rejoints par des copains qui étaient restés place de la République. Les policier gazent sans distinction manifestants et habitants du quartier, pendant que les agents de la BAC essaient de défoncer la porte du local.

Des grosses berlines arrivent, amenant les huiles de la hiérarchie policière. Aucun motif clair, ni aucun papier, ne sont donnés aux camarades refugiés dans le local de la CNT. Le fait que certains manifestants étaient masqués ou que des policiers aient reçu de la peinture est ensuite évoqué. Une fois la porte défoncée, il faut bien arrêter quelqu’un pour justifier ce saccage. Deux copains qui n’ont pas été mêlés à l’épisode de la rue de l’hôpital militaire sont soi-disant reconnus par les agents de la BAC soi-disant agressés.

La solidarité a été exemplaire. Un manif sauvage de 200 personnes, rejointe pas des voisins indignés par la violence des policiers, remontent les boulevards jusqu’au commissariat de Lille Sud, où un rassemblement se tient jusqu’à tard dans la nuit. Puis un autre devant le TGI, le vendredi 22. Les copains arrêtés ont refusé la comparution immédiate. Ils risquent un mandat de dépôt et la prison préventive. Ils sortent pourtant, avec un solide contrôle judiciaire leur interdisant de manifester, de se rassembler en AG et même de demeurer à Lille. Procès: le 25 mai. Les preuves de leur innocence sont nombreuses. La version policière sera battue en brèche.

Rapidement, la machine médiatique se met en branle. La Voix du Nord et France 3 Nord ne répercutent que la version policière. La manif est décrite comme une véritable émeute. Les étudiants des casseurs. La palme de l’infamie allant à France 3 qui, sans pitié, balance les noms des copains et fait d’eux de dangereux individus « bien connus des services de police ». Eh oui ce sont des militants antifascistes et anticapitalistes de longue date. Les médias révèlent ainsi la nature de leur objectivité. Quand la préfecture sonne le rappel, ils sont aux ordres.

Après les médias, ce sont les bureaucraties syndicales de CGT et FO qui se ridiculisent en prenant position en faveur de la police et contre les copains interpellés et la CNT. Le 22 avril, l’union départementale CGT Nord pond un communiqué indigne d’un syndicat ouvrier appelant à condamner « des épisodes violents inacceptables » et à manifester bourgeoisement « dans le respect des biens et des personnes ». L’intersyndicale réunissant CGT, FO, FSU et UNEF accable SUD, dont le seul tort est d’avoir prêté sa sono au cortège jeune, et décide à la suite d’un magnifique tirage au sort de reléguer SUD en queue de cortège le 28 avril. Ces jeux de bureaucrates honteux scandalisent de nombreux CGTistes. Face à ce mécontentement, l’UD finit par réaligner le tir et condamne finalement les violences policière dans un second communiqué daté du 27 avril. Merci aux camarades CGTistes qui ont su faire plier les irresponsables qui squattent l’UD.

Cet événement prouve une chose. Nous les inquiétons. Cette répression ciblée prouve que l’Etat et sa police ne veulent pas voir se développer une ligne offensive de lutte contre la loi travail. Malgré la répression, les mensonges des médias et les manœuvres des bureaucraties syndicales, nous continuerons. Et nous ferons reculer les patrons et les politiciens par les grèves, les blocages, et les manifs déter.

AG de Lutte Contre la Loi Travail


Rassemblement de soutien lors de la comparution immédiate des 2 militants arrêtés sans raison lors de l’attaque du local de la CNT par la police.

Rendez-vous aujourd’hui vendredi 22 avril à 13h devant le tribunal situé avenue du Peuple Belge à Lille.

Ce mercredi, après la manifestation lilloise contre la loi travail, la police a assiégé puis saccagé le local du syndicat CNT situé rue d’Arras. Des agents en ont également profité pour effectuer une fouille 100% illégale des documents et dossiers archivés par le syndicat. Les vidéos, photos et récits de cette intimidation aux accents dictatoriaux sont impressionnants.

Bien obligée d’essayer de jusitifer son opération démentielle, la police a embarqué deux militants choisis aux hasards parmis la dizaine de personnes qui furent retenues dans le local.

Ces 2 personnes n’ont commis absolument aucun acte répréhensible – ni au cours de l’intervention rue d’Arras, ni au cours de la manifestation. Mais l’État veut écraser par les coups, les amendes et la prison ceux qui – aujourd’hui – ont décidé de relever la tête contre les trahisons du Parti « Socialiste », ceux qui se battent pour une meilleure répartition des richesses, ceux à qui subir toute leur vie la précarité pour remplir les poches des patrons ne convient pas.

Alors l’État invente des histoires : ces 2 personnes « formellement identifiées » ont d’abord été accusées d’avoir cassé une vitre dans le centre ville lors de la manifestation. Mais de nombreuses photos et vidéos montrant que ces militants n’ont rien à voir la dedans, le roman policier fût réécrit. Ils auraient maintenant agressé des agents rue d’Arras. Malheureusement des voisins ont filmé l’intervention policière, et les seuls agresseurs portent un uniforme… Donc la police – tel un petit délinquant – change encore une fois sa version des faits : ces 2 personnes – toujours « formellement identifiées » – auraient attaqué à elles seules une brigade de 5 policiers suréquipés dans le centre ville…

Les médias (La Voix du Nord, France 3), à l’exception notable de Libération, ont relayé sans broncher (et sans vérifier) la version de la préfecture, n’hésitant pas à éditer leurs articles pour coller à la dernière version policière et effacer les traces de manipulation…

Dans le même temps, Facebook (probablement sur demande de la police) a supprimé la page de l’Action Antifasciste NP2C qui a relayé en direct les violences policières commises rue d’Arras. Comme ça les choses sont claires : si vous dénoncez les mensonges de la police, c’est la censure qui vous attend !

Comme disait un certain François Hollande en 2012 à Lille : « Attaquer les syndicats, c’est en définitive attaquer les travailleurs! »

 

Hollande syndicats

 

Venez nombreux, à 13h, devant le tribunal avenue du Peuple Belge.


On bloque tout

Le projet de loi El Khomri est une insulte au monde du travail. Rarement l’attaque aura été aussi grave. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenus sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement le gouvernement.

À nous de nous préparer tout aussi activement à l’en empêcher ! Tout ce que mérite un tel projet c’est une riposte déterminée et massive des travailleuses, des travailleurs et de la jeunesse. Et pour cela, c’est le blocage de l’économie qui est à l’ordre du jour.

Le 9 mars, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé. Pour nombre de salarié.e.s qui composaient la majorité des cortèges, la grève s’imposait. Et depuis le 17 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les organisations de jeunesse, des dates de grève dans différents secteurs professionnels sont annoncées ; le 24 mars, nouvelle  journée de mobilisation, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, avec sans doute quelques effets d’annonces destinés à faire croire que la copie a été revue : nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’impose.

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

Signez l’appel et découvrez la liste de signataires sur onbloquetout.org.


Photo de la collecte organisée par l'AFA NP2C

Le rendez vous que nous avions fixé ce soir a été une grande réussite, nous avons récupéré plusieurs dizaines de sacs de denrées alimentaires, d’habits etc.

Merci à vous pour votre solidarité.

Nous fixerons très bientôt d’autres rendez vous de ce type puisque pour le moment les migrants sont dans une situation de grande détresse.

Merci encore et à bientôt.

Action Antifasciste NP2C

En attendant les prochaines collectes en ville, vous pouvez également déposer vos dons au local de la CNT Lille (32 rue d’Arras à Lille Moulins) lors des permanences syndicales.


 

Refugees Welcome

Afin d’accueillir les réfugiés arrivés récemment à Lille et Angres qui vivent dans la plus grande précarité, le matériel suivant est nécessaire :

  • vaisselle
  • plaques chauffantes
  • casseroles
  • poêles
  • serviettes
  • horloges
  • multiprises
  • gel douche
  • dentifrice

Tous les dons (même les plus symboliques) sont les bienvenus. Vous pouvez les déposer au local de la CNT (32 d’Arras à Lille) le mardi à partir de 18h ainsi que le week-end.


No Border

Depuis quelques semaines, une trentaine de jeunes migrants (mineurs pour la majorité) campent au jardin des Olieux à Lille, un parc municipal situé à proximité de la Maison des syndicats CNT.

Ils y passent toute la journée et parfois la nuit, soumis à toute heure au harcèlement des forces de l’ordre. La solidarité s’organise au jour le jour pour les repas, pour des solutions d’hébergement précaires, pour des cours de français ou de remise à niveau, pour des activités de loisirs, etc.

Plusieurs organisations (dont l’union locale CNT de Lille), individu-e-s et habitant-e-s du quartier tentent d’une manière ou d’une autre d’apporter leur soutien afin de pallier l’absence de prise en charge institutionnelle.

La lenteur du processus fait que la galère continue et risque de se prolonger. Les camarades qui voudraient contribuer financièrement à la solidarité sont invité-e-s à envoyer un chèque à l’ordre de « UL CNT Lille » (mettre la mention « solidarité migrants » au dos du chèque) à l’adresse suivante : UL CNT de Lille, 32 rue d’Arras, 59000 LILLE.

CNT Lille

Décès de notre camarade Chris

Publié: 19 février 2015 par ironstack dans Infos
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Chris CNT

C’est avec une immense tristesse que nous vous faisons part du décès de notre camarade Christian Somerlinck survenu le 14 février 2015 à quelques mois d’une retraite bien méritée. Chris militait depuis de longues années au sein du syndicat CNT éducation du Nord Pas-de-Calais (SSEC 59/62) et de l’union locale CNT de Béthune.

Ci-dessous quelques messages de militant.es CNT :

Miette (STT 59) :

« Morne plaine » est le titre d’un courriel écrit par Chris le 20 décembre dernier. Courriel dans lequel, fidèle aux témoignages de ses camarades, il encourageait les militants anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires à militer joyeusement malgré la morosité générale et la contre-offensive capitaliste. Chris proposait également de réactiver une « saine » tradition et invitait les nouveaux et nouvelles syndiquéEs du STT 59 à offrir un coup à boire aux camarades. Quand la contre-révolution bat son plein se pose de façon décisive la question révolutionnaire comme est décisive, alors, la rencontre d’un frère de lutte, d’un homme de bien ! Nous n’avons pas eu le temps de rencontrer Chris, nous en sommes pour toujours appauvriEs. Condoléances AS-SR à ses proches, à ses amiEs et à ses potes-ses.

Philippe D. (SSEC 59/62) :

Tu as été si chaleureux que ton rire faisait du bien ! Salut à toi, mon frère humain.
Ma sincère sympathie à sa famille et à ses amis.
https://www.youtube.com/watch?v=ebeibrd0J58

Keyes (STICS 59) :

C’était l’un des premiers militants CNT que j’ai connu et également l’un des plus actifs, que ce soit dans ou en dehors des luttes. Sa perte va laisser un vide.

Jean-Luc (SSEC 59/62) :

Tu es parti mon pote… La vie ne passe pas pour être particulièrement juste… Et quelques saloperies peuvent l’emporter sans prévenir, du jour au lendemain… Mais ce qui ne peut être emporté reste partagé dans nos souvenirs et nos cœurs. Parmi, toutes les images qui me viennent à présent, j’ai celle du camarade de toutes les grèves et de toutes les manifestations, car c’était pour toi un principe de faire grève quand grève il y a. Je crois même que tu en avais fait un art de vivre. J’ai encore l’image du camarade des « after » car, comme tu le disais, « jamais on ne termine une réunion, une manif sans boire un pot ensemble ». Comme si rester encore ensemble, c’était faire encore durer l’esprit qui nous avait réuni pour atténuer l’attente de la prochaine fois. Et cette image aussi, quand autour d’une tablée ou en réunion, tu tirais de ton inséparable gilet multi-poches, une antique boite métallique de laquelle tu sortais un appareil photo qui fixait la scène des copains présents avec toi. Et aussi ces images du camarade en savates qui avait fait tomber les bottes du motard pour assurer les permanences syndicales de l’UL-CNT de Béthune, dont tu as été le secrétaire plusieurs années de suite et qui par ton engagement sans faille et fraternel te doit beaucoup. Et j’ai encore à l’oreille ce que tu disais de l’engagement militant. Le militantisme ne devait pas être un chemin de croix, mais l’un des sens que l’on peut donner à sa vie et duquel on doit retirer du plaisir. On retrouve là un esprit « 68 » que tu portais toujours très haut. « La révolution est une fête » disais-tu souvent. Mais, désolé, mon pote, aujourd’hui, je n’ai pas d’images de fête en tête. Et je ne suis pas le seul.

Kadé (STICS 59) :

Un des premiers militants CNT que j’ai rencontré à l’époque où j’étais à Béthune, les discussions sur la sérigraphie époque « 68 », la récupération et le nombre de vieux PC au local rue de Lille, le drapeau rouge & noir continuellement planté dans la poche de son blouson (en manie), sa combinaison de moto toujours dans un coin du local, accoudé au zinc d’un bistrot, les paquets de clopes « Che » qu’il laissait trainer ou qui trônait au dessus du tableau (promis, le dernier, s’il y est encore, je le laisserai), la réalisation du DVD sur Mai 68 à mon époque béthunoise. Pis quand on t’engueulait pour pas que tu repartes sur ta bécane après des soirées arrosées. Allez tchao poto, fais un bécot aux copains et copines là-haut, passe le bonjour à Philippe. Au revoir camarade, fier chevalier de l’anarcho-syndicalisme, défendant la justice sociale, grimpé sur ton cheval mécanique dans ton armure de cuir, brandissant ton étendard rouge & noir frappé du chat hérissé. La Leffe n’aurait pus vraiment la même saveur dorénavant.

Olivier S. (SSEC 59/62) :

La faucheuse, cette garce, aura donc eu brutalement raison de toi, Chris, notre pote. Ce soir, les mots me manquent et les souvenirs se bousculent, difficiles à démêler. Nous sommes nombreux à avoir du chagrin, camarade. Tu es l’un des premiers à m’avoir accueilli, lorsqu’il y a déjà quelques années de cela, j’ai poussé pour la première fois la porte de la CNT à Béthune, à l’époque où notre QG se trouvait rue de Lille. Dès ce moment là, j’ai tout de suite su que je me sentirais bien en ta compagnie. Tu étais toujours là pour les copains, donnais sans compter. Toujours prêt pour une manif, une grève, et surtout pour partager un bon moment avec tous les camarades. Tu mettais un point d’honneur à être toujours jovial, même lorsque la vie n’était pas facile. Pour toi, la révolution serait festive ou ne serait pas, comme tu aimais à nous le rappeler souvent. Tu cultivais l’esprit révolutionnaire et libertaire de 68, celui des Diggers et des Yippies, qui donnait du sens à ton combat. C’était toujours rassurant de voir ta haute silhouette dans une manif ou un rassemblement, de t’avoir à nos côtés et de profiter de tes conseils éclairés. J’ai du mal à organiser mes pensées, les anecdotes se mêlent aux images. Motard, tu aimais aussi le bon rock et notamment celui des 70’s. Et et je me rappelle la fois où tu m’as dit, les yeux pétillants, que tu avais pu voir Hawkwind à Lille à la grande époque, celle où Lemmy y faisait gronder sa basse. Mais ce soir, Chris, je peux te dire que je traîne un putain de blues bien sombre qui ne me lâche pas… One more fucking time… Ce sont toujours les plus gentils qui partent en premier. Putain de logique…

Séb (STICS 62) :

Des gentils, il n’y en a pas beaucoup. Et quand on a la chance d’en connaitre un, on nous l’enlève… C’est injuste, je suis triste.

Cédric & Sophie (SSEC 59/62) :

Chris, tu faisais partie des militants cénétistes qui nous ont accueillis à notre arrivée sur Lille il y a 10 ans maintenant. Et si notre investissement s’est réduit depuis quelques années à quelques manifestations, c’est toujours avec un grand plaisir que nous te retrouvions. Toujours présent, toujours souriant, toujours chaleureux et bienveillant, tu vas beaucoup nous manquer. Bien fraternellement, Cédric et Sophie.

Romain (STT 59) :

C’est triste. Un type qui redonnait la patate pour militer à chaque fois que je le croisais au local de la CNT ou à Wazemmes.

Sébastien (SSEC 59/62) :

Mes sincères condoléances à toute la famille et ami-e-s de Chris, la mort ne prévient jamais quand elle arrive et elle vient toujours trop tôt…

Aldo (SSEC 59/62) :

À Chris, souvenirs indéterminés mais récurrents : « Mort aux vaches ! » et mèche folle ! C’est Chris qui pénètre à reculons dans un improbable café ! Il apostrophe un quidam qui détale dans la rue. Suivi d’un de ses frères apaches, il se fraie un passage magnétique et s’arrime au comptoir, entre deux ventrus résignés. Commande deux bières. Enfant de la nuit. N’autre nuit. Trompe la mort. Il a survécu à plusieurs révolutions, une grande et mémorable manquée mais pas pour tout le monde et tant d’autres méconnues ou oubliées. Colonne des zincs. Il sermonne provoque les prolos « sobres du ciboulot et désintoxiqués de la braguette ». Et balance, chopes après chopes, des barbarismes, des lapsus incendiaires sur tout ce qui bouge entre les parenthèses de ses rêves. Chaque semaine en franc tireur salarié, retraité hebdomadaire, il rameute au hasard de ses bordées des lascars de fortune. Il les saoule de paroles et les invite à réinvestir avec lui l’espace public nocturne. Pédagogie des zincs. Ils trinquent, trinquent à la Sociale, à la maison du peuple, à Bakounine, et puis s’en vont chargés pour la nuit affronter les bourgeois et leurs milices. Pour célébrer, perpétuer, toujours indemne, sa guerre civile permanente en sifflant quelques bières amères.

Luc S. (STICS 62) :

Un esprit aussi sain est forcement une cible de choix pour les bactéries. On va maintenant devoir faire sans ta discrète, joviale, motivante, bienveillante, rassurante et indéfectible présence. J’espère que t’as pu mettre la cravate avant de montrer ton cul à la mort !

André (SSEC 59/62) :

Chris est parti et grande est notre peine. Mais l’esprit qui était le sien est encore en nous : jamais soumis, toujours debout.

Laurent (STICS 59 / STT 59) :

Chris est décédé. Mes pensées vont à ses proches, ses copains. Je suis triste de voir partir quelqu’un avec lequel je militais depuis une quinzaine d’année. La mort est dégueulasse !!!

Guillaume (STT 59) :

Je ne suis adhérent que depuis peu de temps de la CNT, et je n’ai encore quasi rencontré personne… Mais de voir cet élan massif de solidarité et de compassion envers votre camarade Chris m’indique que j’ai rejoint plus qu’un syndicat : j’ai l’impression de voir une grande famille en deuil. Sincères condoléances à la famille et aux proches de ce militant.

Éric (SSEC 59/62) :

Christian, mon frère, tu es parti trop tôt. Du haut de ta haute silhouette, tel un Don Quichotte rouge et noir, tu ne craignais ni les politiciens qui peuplent les beffrois, ni les patrons, ni les fachos ! De la cité de Buridan à celle de Gayant, du marché de Wazemmes aux troquets de Moulins, des pavés que tu foulais par tous les temps dans l’espoir d’un monde nouveau aux réunions où tu nous faisais partager tes réflexions et ton savoir, des pots de l’amitié que tu nous offrais sans compter à ton engagement syndical opiniâtre, ouvert, constructif et réfléchi… camarade, tu vas nous manquer !

D’autres hommages à Chris sont publiés sur le site de la CNT Lille.

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris hier dans la soirée le décès de Christian. Il était un camarade proche que beaucoup d’entre nous avions côtoyé lors de nombreuses luttes dans la région.
Nous adressons à sa famille et à ses proches toutes nos amitiés. Chris était de tous les combats révolutionnaires, toujours présent lors des mobilisations et dans les mouvements sociaux. Militant de la CNT, Christian était aussi bien connu pour son éternelle joie de vivre et sa sympathie.
Il avait pour ses proches et ses amis une générosité et une amitié que nous lui apprécions tant.

Nous avons perdu là un camarade et un ami.

Salut à toi Chris,
La lucha sigue !

Action Antifasciste NP2C.

 

À nos camarades de la CNT SSEC 59/62, à la famille et aux proches de Christian :
Chères et chers camarades, c’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Christian Somerlinck, collègue, camarade de la CNT et ami avec qui nous avons partagé bien des indignations et bien des luttes. Les militant-es de SUD éducation Nord Pas-de-Calais et notre syndicat s’associent pour présenter leurs sincères condoléances à la famille de Christian, à ses ami-es et proches, et à toute-s les camarades aujourd’hui peiné-es de cette nouvelle. Salut à toi, camarade. Salutations révolutionnaires à tou-te-s.

SUD éducation Nord / Pas-de-Calais


Acta non verba CNT Lille

« Acta non verba » est un film documentaire présentant différentes initiatives antifascistes en France et à l’étranger. Il a été réalisé en 2014 par Hazem (militant antifasciste marseillais) avec la participation de Nosotros (Marseille), Lucio (Paris), FTP (Marseille), Antira football (Hambourg), Rote Flora (Hambourg), Askatasuna (Turin), Antifa Boxe (Turin), Moscow Death Brigade (Moscou), P. Silaev (Moscou), La Horde et Quartiers libres (Paris-banlieue).

« Acta non verba » sera projeté le dimanche 1er février 2015 à Lille (entrée gratuite). La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur.

Rendez-vous à 17h à la Maison des syndicats CNT de Lille, 32 rue d’Arras.

Présentation du film par son réalisateur :

Il n’est pas facile d’expliquer pourquoi et comment j’ai mené ce projet de documentaire, et j’ai longtemps hésité sur la manière de le faire. Au départ, « Acta non verba » est né de plusieurs constats : celui de la montée des extrêmes droites en Europe, de leur renouvellement théorique et de leurs nouveaux visages ; celui aussi du désarroi de la gauche, de notre immobilisme et de tout ce qui nous coupe des réalités du monde qui nous entoure.

La mort de Clément Méric fut un vrai choc pour moi, tout comme son traitement médiatique. Je me suis rendu compte à cette occasion à quel point nous étions mal compris et mal organisés… Aussi, pour moi, faire « Acta non verba » répondait à un besoin : dans un monde où le support visuel s’impose, j’ai voulu réaliser un documentaire qui parle de nos luttes, de ceux qui ne baissent pas les bras et qui continuent à expérimenter.

En présentant différents collectifs, en France et à l’étranger, j’ai voulu montrer nos projets et nos contradictions, mais surtout faire un état des lieux, donner la parole à ceux qui sont présents sur le terrain.

En réponse aux stéréotypes et aux fausses représentations que certains donnent de l’antifascisme, j’espère que ce documentaire, fait par des militants, permettra aux spectateurs de mieux comprendre nos raisons d’être, nos espoirs, nos aspirations ainsi que la logique de nos actes.

Bande-annonce :


Charlie Hebdo : c'est dur d'être aimé par des cons

Parmi les personnalité politiques internationales qui seront présentes ce dimanche à Paris à la marche organisée en hommage aux victimes des attentats des 7 et 9 janvier 2015, citons le roi de Jordanie Abdallah II et son épouse la reine Rania, la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre britannique David Cameron, le président du conseil italien Matteo Renzi, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Martin Schulz, le président du Conseil européen Donald Tusk, les chefs de gouvernement danois (Helle Thorning-Schmidt), belge (Charles Michel), néerlandais (Mark Rutt), grec (Antonis Samaras), portugais (Pedro Passos Coelho), tchèque (Bohuslav Sobotka), hongrois (Viktor Orban), letton (Laimdota Straujuma), bulgare (Boïko Borisov), croate (Zoran Milanovic), le président roumain Klaus Iohannis, le président ukrainien Petro Porochenko, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, la présidente de la Confédération suisse Simonetta Sommaruga, le premier ministre albanais Edi Rama, le ministre bosniaque des affaires étrangères Zlatko Lagumdzija, la présidente kosovare Atifete Jahjaga, la présidente du parlement serbe Maja Gojkovic, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les présidents malien (Ibrahim Boubacar Keïta), gabonais (Ali Bongo), nigérien (Mahamadou Issoufou), béninois (Thomas Boni Yayi), le premier ministre tunisien (Mehdi Jomaa), le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis (cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane), le ministre US de la Justice Eric Holder, le ministre canadien de la sécurité publique Steven Blaney, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg…

Hollande et le gouvernement Valls, totalement discrédités au yeux de la population en raison d’une situation sociale désastreuse, cherchent ainsi à redorer leur blason. Mais pas uniquement. Sous couvert d’union nationale (un moyen très efficace pour masquer les divergences d’intérêts de classe), ils espèrent pouvoir redoubler leur offensive contre les travailleurs (ici en France) et renforcer leur politique impérialiste (en Irak, au Mali et ailleurs).

charlie_hebdo_cabu_messes_et_marseillaiseL’ampleur de la récupération politique est sans précédent et crée un véritable malaise chez une partie de celles et ceux qui, jusqu’à maintenant, avaient manifesté leur tristesse et leur colère de façon spontanée. A ce propos, le 10 janvier dans un journal néerlandais, Willem – l’un des dessinateurs de Charlie Hebdo – a déclaré « vomir sur ceux qui, subitement, disent être nos amis », tout en ajoutant que « si les gens manifestent pour défendre le libre mot, c’est naturellement une bonne chose » (mais, à ce propos, encore faudrait-il que les manifestants ne crachent pas sur l’esprit internationaliste et antimilitariste de Charlie Hebdo en arborant des drapeaux bleu-blanc-rouge ou en chantant la Marseillaise…).

Face à cette situation, une réunion unitaire se tiendra prochainement à Lille afin d’étudier la possibilité d’organiser un rassemblement condamnant à la fois les attentats et le jeu du gouvernement.

CNT Lille


Relaxez Fouad !

LE 23 MARS 2013, un militant de la Confédération nationale du travail (CNT) a été condamné à 40 000 € de dommages et intérêts pour avoir bloqué la gare de Metz lors d’une manifestation durant le mouvement anti-CPE de 2006. Justice ciblée, justice de classe, il y avait ce jour-là 800 personnes sur les rails dont des membres du PS aujourd’hui élus. Rappelons que le CPE a été abandonné, en partie, par l’UMP alors au gouvernement, suite au mouvement social, ce qui prouve l’utilité et la légitimité de l’action.

Cette condamnation, au-delà d’être injuste, dans la mesure où elle fait porter à un seul individu (militant syndical évidemment) la responsabilité d’une décision collective mise en oeuvre par 800 personnes, serait un signal fort envoyé contre le mouvement social. Le gouvernement et le patronat, par une justice de classe, souhaitent instaurer la peur pour nous faire taire.

De question prioritaire de constitutionnalité (QPC) en appel, cela fait plus de deux ans que la CNT emprunte le tortueux chemin judiciaire pour refuser cette injustice. La prochaine étape devant juger la recevabilité de l’appel de la condamnation à 40 000 € d’amende est fixée au 12 septembre 2014 au tribunal de Metz.

 

Rassemblement pour Fouad le 12 septembreSoutenez également Fouad sur Facebook.

 


CNT Palestine

Paris, le 18 juillet 2014

Depuis plus de 10 jours en Palestine, le cycle infernal de
l’occupation à repris. Les bombardements s’abattent sur la population
gazaouie : 1,8 millions de personnes prises en otages par le
gouvernement israélien au sein d’une prison à ciel ouvert. La liste
des victimes s’allonge de jour en jour. Les horreurs s’enchaînent,
chassant de jour en jour le souvenir des victimes passées. Mercredi,
c’était l’assassinat de quatre enfants qui jouaient et riaient sur la
plage. Il y a plusieurs jours c’était un foyer pour handicapé qui
explosait. Et depuis la nuit dernière, l’offensive terrestre a débuté
aggravant encore la situation. Utilisation de gaz suffoquant,
bombardements, tirs en direction des habitations… et 22 morts de
plus, voilà ce que signifie le terme « offensive terrestre ». La liste
des 264 morts et des milliers de blessés risquent de s’allonger encore.

La CNT dénonce avec la plus grande force le déchaînement de violence
dont les Palestiniens sont victimes. Ils refusent l’occupation de leur
terre, la colonisation et l’apartheid mis en place par l’État
israélien. Les peuples victimes de telles injustices ont le droit de
résister et nous avons le devoir, ici, de soutenir leur résistance.

La CNT félicite la mobilisation actuelle en France, et ailleurs dans
le monde. Les cortèges et manifestations ont rassemblé des dizaines de
milliers de personnes dans un réflexe internationaliste de solidarité
face à l’injustice subie par les Palestiniens. Nous appelons donc à la
poursuite et à l’amplification de ce mouvement pour, entre autre,
signifier au gouvernement français et à François Hollande que nous
refusons le soutien, diplomatique et économique, qu’ils apportent à
Israël. La décision, ce matin, de la Préfecture de Paris d’interdire
la manifestation parisienne du 19 juillet prouve une fois de plus la
complicité de l’Etat français et la nécessité de se mobiliser
massivement.

La CNT appelle néanmoins à la plus grande vigilance face aux
tentatives de récupérations orchestrées par l’extrême-droite
antisémite. Ces organisations, comme par exemple Égalité et
Réconciliation, n’ont jamais été actives dans le mouvement de
solidarité avec la Palestine et ne cherchent qu’à divulguer leur
propagande raciste. Le peuple de Palestine à suffisamment de
souffrance pour ne pas avoir à supporter le soutien de fascistes.

La CNT, dans ce contexte, invite aussi à rejoindre la campagne BDS
(boycott-désinvestissement-sanctions) dont nous faisons partie. Cette
campagne, dont la société civile palestinienne est à l’initiative, est
le moyen actuel qui nous permet efficacement de mettre la pression
pour faire cesser la colonisation et l’apartheid.

Secrétariat International de la CNT-F
33, rue des Vignoles
75020 Paris

A Lille, le soutien à la résistance palestinienne se poursuit. Deux manifestations se tiendront ce week-end, l’une au départ de la Grand’Place ce soir à 18h et l’autre au départ du métro Wazemmes dimanche à 11H (à l’appel des organisations suivantes : AFPS Nord-Pas de Calais, Communauté Palestinienne du Nord, Génération Palestine, MRAP, UJFP, CSP 59, LDH, Solidarité TourcoinGaza, PCF, Coordination communistes, Jeunes Communistes du Nord, comité de Roubaix du Mouvement de la Paix, Union Syndicale Solidaires, Action Antifasciste NP2C, CNT Lille).


Rencontre débat contre la criminalisation du mouvement social

Salariés de Continental licenciés, enseignant-e-s refusant les mutations forcées, inculpés de Tarnac, manifestant-e-s contre le CPE et contre la privatisation des universités (LMD, LRU…), faucheurs d’OGM, personnes refusant le fichage ADN, grévistes opposés aux réformes de retraites en 2010 et 2013, militant-e-s pour la gratuité des transports en commun… nous sommes nombreux et nombreuses à avoir combattu les politiques de démolition sociale, d’austérité et de précarisation. Ces dix dernières années, aux justes revendications du mouvement social se sont opposés la matraque et le harcèlement judiciaire comme seules réponses.

Un syndicaliste de Metz condamné pour l’exemple à 40 000 euros :

Le 23 mars 2013, Fouad Harjane, un militant de la CNT Moselle, a été condamné à 40 000 euros de dommages et intérêts pour avoir bloqué la gare de Metz lors d’une manifestation durant le mouvement anti-CPE de 2006, dont des militant-e-s socialistes aujourd’hui élus. Cette condamnation, au-delà d’être injuste dans la mesure où elle fait porter à un seul individu (peut-être pas si pioché au hasard !?) la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes, est également un signal fort envoyé au mouvement social. Malgré les interventions syndicales, le président de la SNCF s’entête à vouloir faire condamner notre camarade. L’aberration de vouloir faire payer à une seule personne les pertes occasionnées par l’ensemble de ce mouvement social à la SNCF est un non sens. A moins qu’il s’agisse tout simplement de faire un exemple (comme à d’autres époques) ou d’une manière détournée de trouver un bouc émissaire à tous les retards de la SNCF (que ce soit par le manque d’entretien des voies ou du matériel vétuste). Dans ce contexte, la cour d’appel de Metz a été saisie. L’audience devant juger de la recevabilité de cet appel est fixée au 12 septembre 2014. Ce jour-là, un rassemblement sera organisé devant le palais de justice de Metz et, pour ceux et celles qui ne pourraient pas s’y rendre, des rassemblements auront lieu dans plusieurs villes de France devant les sièges sociaux de la SNCF.

Quelques exemples de répression anti-syndicale et anti-sociale dans la région (liste non exhaustive) :

Le 19 avril 2014, le porte parole de la Confédération paysanne du Nord Pas-de-Calais a été convoqué à la gendarmerie suite à l’action menée le 12 septembre 2013 sur le chantier de la ferme-usine des 1000 vaches.

Le 16 avril 2014, deux membres de la mutuelle des fraudeurs de Lille (un collectif qui milite pour la gratuité des transports en commun) ont été mis en garde à vue et leur domicile perquisitionné. Le 14 mai, le procureur de la République de Lille a annoncé par voie de presse qu’il avait décidé de poursuivre ces deux personnes pour « provocation au délit non suivie d’effet », qu’il souhaitait voir la procédure bouclée d’ici juillet 2014 afin de renvoyer l’affaire devant le tribunal correctionnel. Les deux personnes visées encourent 5 ans de prison et 45 000 euros d’amende.

Le 24 mars 2014, cinq salariés de l’usine Bridgestone de Béthune ont été menacés de sanctions disciplinaires par leur employeur. Leur faute ? Avoir manifesté devant les portes de l’usine de fabrication de pneumatiques en février dernier.

Le 26 mars 2014, cinq élus CGT de l’usine Goodyear d’Amiens Nord ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte suite à une plainte de la CFE-CGC. « On est venu chez nous, on a perquisitionné nos domiciles, on a été traités comme de vulgaires bandits alors que notre boulot a été de défendre des ouvriers (…), on a été mis en garde à vue pour des faits complètement farfelus » a déclaré à sa sortie Mickaël Wamen au journal « Le Monde ».

Et ailleurs (exemple parmi d’autres) :

Le 5 novembre 2014, des camarades de la CGT Roanne sont convoqués par le parquet de Lyon pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN suite à une action syndicale. Lors d’une première audience, le tribunal avait pourtant décidé leur relaxe…

Face à cette situation, la CNT exige une loi d’amnistie civile et pénale pour tou-te-s les militant-e-s condamné-e-s depuis le 1er janvier 2002 en raison de leur participation au mouvement social et/ou syndical.

Pour débattre de tout ça, échanger nos expériences respectives,
tisser des liens de solidarité et préparer les mobilisations à venir,
l’union locale des syndicats CNT de Lille vous invite à une
rencontre-débat avec Fouad Harjane
jeudi 19 juin 2014 à 19h30, 32 rue d’Arras, Lille.


Bruay est et restera une terre antifasciste. Une quarantaine de militants syndiqués de la CGT, de la CNT, de SUD et de la FSU du bassin minier l’ont à nouveau rappelé ce 23 mai en organisant une opération contre le Front National :

Opération anti-FN à Bruay-la-Buissière