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Bruxelles Aube Dorée Casapound

Ce 4 octobre 2014, le MAS – un mouvement fasciste français – organise un meeting en Belgique avec deux eurodéputés d’Aube dorée (Grèce) et le président de Casa Pound (Italie). Ces deux organisations ouvertement fascistes, néonazies et violentes n’ont rien à faire dans nos quartiers!

Aube Dorée est une organisation néonazie et violente qui attaque les immigrés, les musulmans et les Roms dans les rues et les marchés d’Athènes où encore les syndicats et les citoyens dans les manifestations et sur les piquets de grève. On se souvient que ces militants ont assassiné le rappeur Pavlos Fyssas en pleine rue l’année dernière. Les liens de cette organisation avec la police grecque sont nombreux et leur assurent une totale impunité en Grèce. Comme toutes les formations d’extrême-droite, ils attaquent tout ceux qui refusent de marcher au pas derrière leur chef.

Casa Pound est peut être moins connue sous nos latitudes, il s’agit d’un mouvement italien qui se veut « le fascisme du XXI siècle ». Ils sont considérés comme un modèle pour énormément de mouvements d’extrême droite européens, ils se réclament notamment héritiers de Mussolini et se basent sur des milices de rues animées par leur organisation étudiante! Extrêmement violents, en 2006, ils ont attaqué des étudiants du secondaire à coup de ceinture dans une manifestation pour une école démocratique. Un chef, une nation « éthique », … cette organisation avance à visage masqué pour ressortir des poubelles de l’histoire une horreur sans nom.

Face au désastre social que nous imposent les gouvernements et les spéculateurs, ces formations prétendent combattre le « système ». L’histoire a prouvé que tout ce qu’ils proposent c’est de la barbarie, des massacres et des guerres. Pour nous, les réponses aux crises du capitalisme passent par la mobilisation solidaire et unitaire des 99%.

Nous refusons de laisser les fascistes et les nazis répandre leur haine du « musulman », du « juif », de l’étranger ou du militant. Ils sont dangereux et il faut les arrêter partout et toujours ! Faisons entendre notre voix. Arrêtons ce meeting.

Rejoignez la contre manifestation populaire et antifasciste ce samedi 04 octobre à la Gare Central

USE, JOC Bruxelles, EGA, Blockbuster, Initiative de Solidarité avec la Grèce qui Résiste, FEWLA, JAC; LCR-SAP, interrégionale du Front Antifasicte, ACV jongeren, COMAC, Les Jeunes FGTB Charleroi & sud hainaut, Jeunes FGTB, Agir Action Pour La Paix, Action Antifasciste NP2C…


 

Vu les derniers événements qui se sont produits en Grèce, nous avons décidé de dédier le concert du 20 octobre prochain aux antifascistes grecs récemment arrêtés.
Lettre des 15 antifascistes arrétés :

“Aujourd’hui l’état a déclaré la guerre civile, ceux que les couteaux des fascistes ne tuent pas, sont envoyés en prison par les décisions de justice de la junte.

Nous appelons ceux qui luttent et qui ressentent que DIGNITÉ, SOLIDARITÉ, ÉGALITÉ ET LIBERTÉ  ne sont pas des mots vides de sens mais une façon de vivre, à prendre conscience du moment historique que nous vivons et à agir en conséquence.

LES IDÉES ne peuvent être réprimées, ni emprisonnées.

Les 15 arrêtés antifascistes.”

Rappel des faits (source)

La nuit du 15 septembre a vu la première patrouille à moto dans le centre d’Athènes avec des distribution de flyers et des slogans contre les attaques néo-nazies. Le 22 septembre, une autre manifestation antifasciste à moto fut réalisée avec succès.

Dans la soirée du dimanche 30 septembre, une troisième intervention-patrouille antifasciste à moto passait dans le centre d’Athènes, mais a vite été entravée par des néo-nazis. En conséquence, les compagnons en ont environ démolis trois près de la rue Phylis, dans le secteur d’Aghios Panteleimonas, dans le centre  d’Athènes. À environ 21h00, alors qu’un des fascistes gisait toujours à terre, blessé, les dernières motos de la manifestation ont été attaqué en représailles par plusieurs brutes de l’unité de police à moto DELTA.

Quasiment tout les antifascistes à moto ont été prise en chasse et attaqué, d’abord dans le voisinage de la place Amerikis (non loin du centre de la communauté tanzanienne qui a été mis à sac par des fascistes il y a de ça quelques jours), ensuite dans l’avenue Alexandras, mais aussi alors qu’ils se dirigeaient vers Exarhia. Là aussi plusieurs jeunes ont été persécuté et arrêté par les flics.Plusieurs motos ont été laissé en plan et éventuellement confisquées par la police. Peu de temps après, les camarades se sont rassemblés dans les squats du centre d’Athènes afin de défendre les lieux.

Parmi un nombre non confirmé de compagnons blessés par les flics, un antifasciste a sérieusement été blessé. Pas loin de 23 personnes qui ont participé à l’action ont initialement été reporté manquant… Parmi eux, 15 ont été arrêté dans différents lieux et enfermé au quartier général de la police [GADA] dans l’avenue Alexandras, sans aucun accès aux avocats.

Un rassemblement a été appelé pour le lundi 1er octobre à 13h00 au tribunal d’Evelpidon en solidarité avec les arrêtés. La procédure a été reportée à jeudi, alors qu’assistaient au rassemblement plus de 300 compagnons. Dans la soirée, plusieurs unités de police ont sauvagement attaqué les personnes venus en solidarité au sein du tribunal et les ont harcelé dans les rues aux alentours, avec pour résultat plusieurs détentions (4 d’entre-elles se sont transformées par après en arrestations).

Les 15 antifascistes qui ont été arrêté le 30/9 sont toujours détenus à GADA – ils doivent passer devant le tribunal le jeudi 4/10 au matin. Les 4 compagnons arrêtés le 1/10 vont être détenus à GADA jusque vendredi, le 5/10, date à laquelle ils vont probablement passer en procès au tribunal d’Evelpidon.

Les antifascistes qui ont pris part à l’action n’ont pas encore publié leur propre version des  événements mais ont notifié qu’il y a un besoin de collecter plus de 10.000 euros pour les dépenses légales et cautions. De plus, tard dans la soirée du mercredi 3/10 , ils ont appelé à une assemblée ouverte à l’École Polytechnique pour discuter des dernières informations sur les 15 arrêtés de la patrouille-intervention antifasciste (30/9), des 4 arrêtés lors du rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (1/10) et des actions à venir. L’assemblée a été suivie par plus de 300 sympathisants.

La même nuit, une vidéo de l’intervention du 30/9 a été publiée, avec des prises peu avant le coup répressif. De plus, tous les 19 otages à GADA ont envoyé un premier retour :

Mercredi 03 octobre 2012.
Quelques mots des cellules de détention du 7em étage du quartier général de police d’Athènes.

Bien que trois jours aient passés depuis notre arrestation lors de la manifestation antifasciste à moto et collage le dimanche 30 septembre, nous pensons qu’il est bon de clarifier quelques trucs même maintenant.

Après un appel ouvert le dimanche 30 septembre, une manifestation antifasciste à moto et collage, qui est partie d’Exarchia, s’est déroulée dans le centre d’Athènes. Cette manifestation venait en réponse aux pogroms fascistes et attaques contre les immigrés qui se trouvent dans plusieurs quartiers du centre d’Athènes par des gangs fascistes déguisés en “résidents” ou “comités de commerçants”, soutenus par les gangs étatiques officiels.

Là tout de suite, nous ne sommes pas intéressés d’analyser ou expliquer ici les relations connues et rabattues entre Aube Dorée [Chrissi Avgi] et la police grecque.

Juste après que la patrouille est été attaqué par des partisans d’Aube Dorée(-citoyens), il y a eu un assaut de la part des flics de l’unité de police à moto DELTA, qui ont suivi l’arrière de la manif mais sont aussi passés dans les rues parallèles.

Au final, 15 combattants antifascistes ont été attrapé, hommes et femmes. Ils ont été blessé à différents endroits de leurs corps, comme la tête, les bras et jambes, alors que les flics ont aussi utilisé des tasers (armes qui causent des chocs électriques).

Nous avons été emmenés au 6em étage du quartier général de la police, en face du département de la protection de la constitution étatique, où la nuit fut accompagnée de tabassage, menaces, tirage et brûlage de cheveux de la part des équipes de DELTA qui ont pris nos photos pour leurs albums privés alors qu’ils continuaient à nous garder.

Des menaces telles “Maintenant nous savons qui vous êtes, nous allons vous enterrer comme vos grands-parents pendant la guerre civile” sont révélatrices du terrorisme que ces crétins prétoriens des équipes DELTA ont tenté de nous infliger. Au même moment, nous n’étions pas autoriser à communiquer avec des avocats ou des médecins pendant 19 heures consécutives. Le jour suivant, après qu’ils aient fait un transfert – un spectacle afin de prendre nos profils suspects, ils nous ont en fin de compte emmené au tribunal de l’ancienne école militaire d’Evelpidon.

Alors que nous étions toujours au tribunal, les forces de police anti-émeute ont attaqué les personnes solidaires rassemblées, battants férocement nombre d’entre eux. Un total de 25 personnes ont été détenu, et au final 4 arrêtés ont été inculpé. Depuis le moment de leur arrestation, ils ont été transféré au 6em étage du quartier général de la police, où les flics mirent en place la même tactique d’intimidation, incluant des fouilles corporelles humiliantes. Après une décision vengeresse sans précédent, la détention provisoire des 4 arrêtés a été prolongé en trois jours de plus (jusqu’à vendredi), et la détention provisoire des 15 premiers arrêtés fut étendue à jeudi.

Ils nous ont amené aux cellules de détention du 7em étage du quartier général de la police, dans un quartier surpeuplé (prévu pour 30 personnes alors qu’en ce moment 80 personnes “vivent” là dans des conditions incroyablement sordides), dans une tentative de “briser nos nerfs”. Malgré tout, nous avons rencontré un sentiment de solidarité sincère exceptionnel des gens qui ont été “oublié” depuis plus de trois mois dans cet endroit.

Au sein de la “crise économique” de plus en plus de gens se dirigent vers la pauvreté et la destitution, le cannibalisme social est récompensé comme une vertu, le fascisme montre sa tête dans nos localités et quartiers, l’offensive de l’État s’intensifie à tous les niveaux; dans cette période, des options qui promeuvent l’auto-organisation, la solidarité, la camaraderie et l’action directe sont celles qui, non seulement, peuvent tenir dans ce chemin de la peur qu’ils essaient d’imposer dans nos vies, mais sont aussi la perspective d’une organisation sociale différente.

Vous avez besoin de profondément saisir ce qu’est vraiment le fascisme
Le fascisme ne mourra pas simplement de lui-même; vous avez besoin de l’écraser.

Les arrêtés du 30/9 et du 1/10
(Quelques uns parmi nous, fiers descendants de brigands/symmorites anarcho-communistes.)


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Pour l’unité, contre la police !

Nous co-signions hier avec les Jeunes FGTB et la JOC un appel à manifester ce mercredi 27 juin à la Place Poelaert. Nous souhaitons assortir cette appel d’une légère mise au point concernant deux phrases de cet appel.

Premièrement : nous ne souhaitons pas établir un contrôle démocratique de la police. La police est l’organe armé du régime capitaliste. La démocratie parlementaire est le visage politique du système économique capitaliste. La question que nous nous posons est la suivante ‘Si la police ne commettait pas de bavures, si le Comité P parvenait à condamner les débordements policiers : est-ce-que ça en ferait quelque chose de bien ?’. Non, la police resterait garante de la solidité du système, la violence de la police se justifie par la légitimité auto-proclamée du système qui s’en sert.

Le propre d’un mouvement révolutionnaire est de vouloir faire la révolution : de renverser la classe dominante, par tous les moyens nécessaires. Soyons sérieux un instant : la classe dominante ne se laissera pas abattre, elle se défendra (et elle se défend déjà contre tout ce qui la menace, elle et son ordre). Elle se défendra par des moyens que nous connaissons tous : la police, l’armée, le contrôle social et la répression. Dès lors que nos actes menaceront la classe dominante, elle se défendra. Nous ne devons pas faire en sorte que nos actes ne provoquent pas la répression, nous devons nous préparer à faire face à la répression.

Ensuite, l’appel ‘exige’ de la ministre Milquet et du bourgmestre Thielemans qu’ils rendent des comptes. Nous n’avons rien à faire de leurs comptes, ils ne sont pas nos élus et ne nous représentent pas. Ils ne représentent que leurs intérêts et ceux de leur classe. Nous n’avons rien à demander à un gouvernement dont nous désirons la chute.

Enfin, nous désirons l’unité de la lutte antifasciste à côté de l’antifascisme institutionnel et capitaliste qui ne visent à combattre l’extrême-droite que pour protéger leur système. Nous voulons rappeler notre enthousiasme d’appeler à une manifestation contre la répression et le fascisme et de construire l’unité antifasciste et anticapitaliste dans la rue.

Manifester contre la répression et le fascisme : c’est avant tout manifester contre le système qui les crée et les nécessite.

Antifa BXL, Radicalement antifasciste, anticapitaliste et révolutionnaire, 21 juin 2012

Heil Meister !

Publié: 3 avril 2012 par durruticolumn dans Antifascisme, Syndicalisme
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Ces douloureuses évidences que la milice de Meister est venu exhiber

La tyrannie patronale est déjà au centre de nos vies
Qu’une meute de gros bras armés, à la solde de la transnationale Poppe
+ Potthof, ait lancé une expédition punitive contre les ouvriers de l’usine Meister à Sprimont n’est en rien un fait étranger au fonctionnement régulier de la présente organisation sociale. Bien au contraire, cette affaire, dans ses tenants et aboutissants, est avant tout emblématique puisqu’elle fait scintiller la barbarie ancrée au cœur de la société de classe. En cela, les brutalités et le saccage commis par les nervis de Meister renvoient à la violence qu’est en soi l’exploitation capitaliste, pour l’élever momentanément et localement à un degré plus haut. Car, depuis des générations, le quotidien du salarié c’est, pour survivre, être contraint de livrer sa force de travail, son temps et sa vie à une clique parasitaire, la bourgeoisie, parce que celle-ci est propriétaire des moyens de produire. En réalité, cette propriété n’est que le pouvoir de voler et disposer du labeur de la majorité. Voilà la violence incontournable et permanente qui façonne jusqu’au moindre détail de nos existences, si puissante qu’elle a su remodeler la normalité à son gré, si fanatique qu’elle est parvenue à vaincre les assauts passés des opprimés visant à la supprimer !

La bourgeoisie elle-même est une bande de vandales
En fomentant ces exactions crapuleuses, le groupe Poppe + Potthof n’a pas seulement accentué, dans un lieu de production donné, l’oppression ordinaire qui s’exerce sur l’ensemble de la classe ouvrière. Il a décidé de participer au climat de terreur patronale qui s’est installé en Belgique, comme dans toute l’Europe, ces trois dernières années. Car c’est bien la logique globale de pillage et de répression, qui s’abat sur tous les travailleurs du continent, et bientôt du monde entier, que la direction de Meister, suivant l’exemple récent de ArcelorMittal Liège, applique à Sprimont : exploiter l’ouvrier ne suffit plus, il s’agit de briser son salaire, lui ôter son outil de production, le jeter au chômage, délocaliser le capital vers des zones à moindre coûts, éradiquer par la force toute résistance. Confisquer les moyens de vivre librement et dignement au plus grand nombre par la généralisation de la misère, la précarité et la peur, tel est l’inhumain modèle de société qu’instaurent les puissants industriels allemands, comme le reste des capitalistes. D’ailleurs, l’ironie de l’Histoire a voulu que les miliciens de Meister aient sévit alors que le Parlement Européen s’apprêtait à voter un nouveau traité, faisant de l’austérité, c’est à dire le dépouillement des travailleurs, un principe constitutionnel dans chaque Etat membre.

Le cancer capitaliste rongera le prolétariat jusqu’à l’os
La classe dominante est bel et bien engagée dans une guerre féroce contre le salaire global et elle utilisera les plus funestes méthodes pour sauver ses profits dans cette jungle économique planétaire qu’elle a pourtant elle-même créé. Telle est la règle qui, depuis deux siècles, prédomine lorsque la crise du régime de production atteint son paroxysme. Comme dans les années 1930-1940, le prolétariat est à nouveau la proie, ciblée par l’instinct de survie du capitaliste. Il doit rendre les droits arrachés de haute lutte, renoncer à un mode de vie jugé trop coûteux. Désormais, tous les coups sont permis. C’est à la lueur de cette seule vérité, qui déjà s’exécute impitoyablement en Grèce, au Portugal ou en Espagne, qu’il faut comprendre les dernières prises de positions publiques de l’Union Wallonne des Entreprises, l’Union des Classes Moyennes et des Chambres de Commerce et d’Industrie Wallonnes. Ces marques de solidarité assumées du patronat wallon avec les malfaiteurs de Meister sont autant d’appels à intensifier la lutte anti ouvrière. Les plaintes pour vol contre les salariés fraîchement agressés déposées par les entreprises voisines du site viennent durcir la haine qui déchaine dorénavant l’affrontement classe contre classe. Le prétexte d’une supposée « violence » qui agiterait les ouvriers belges pour justifier le recours patronal à une horde de petites frappes néo-nazies allemandes ne trompe personne : les nantis veulent nous faire endosser la responsabilité de leur déboires criminels tout comme ils souhaitent nous faire payer le naufrage de leur système économique. Surtout, ils aimeraient tellement que nous nous laissions liquider en silence !

Il n’y a pas d’autre issue que la lutte révolutionnaire
Une fois de plus, les institutions ont montré que l’intérêt général qu’elles servent n’est que celui des possédants. La police et ses responsables, bourgmestres, ministres de l’intérieur et de la justice en tête, ont été complices des malfrats en organisant leur paisible raccompagnement à la frontière. Les partis de gouvernement ont feint de se scandaliser tout en surfant sur l’événement pour dénoncer la « violence ouvrière » de ces derniers mois. Les fachos de Nation, les indépendantistes de la N-VA, se sont bien gardés d’exprimer la moindre indignation puisque ce sont leurs compagnons d’armes qui sont venus casser de l’ouvrier. L’extrême-gauche, quant à elle, a versé dans de vifs émois mais continuera de soutenir les grandes centrales syndicales dans la négociation de notre régression. Déjà, à Meister Sprimont un « manager de crise » a été désigné avec la bénédiction des syndicats pour gérer la « transition » vers la fermeture du site. Dans notre farouche lutte contre la furie bourgeoise, ne comptons que sur nous-mêmes. Neutralisons les collabos de classe, bureaucrates syndicaux, militants politicards. Fondons nos propres comités de lutte, issus des assemblées de travailleurs, dans les usines, les bureaux, les quartiers. Demain, la multiplication des milices patronales, auxiliaires des flics, nous forcera à former des milices prolétariennes. La concertation sociale, assassinée par les patrons, est enterrée. Vive la lutte prolétarienne autonome ! Bientôt, l’esprit insurrectionnel de l’hiver 1960- 61 refleurira. Ce sera eux ou nous.

Groupe d’Action Pour la Recomposition de l’Autonomie Prolétarienne

garap2011@hotmail


La direction allemande de Meister a envoyé dimanche une quinzaine d’hommes sur le site de Sprimont, en province de Liège, pour y récupérer trois camions remplis de matériel. Les syndicats se sont opposés à cette « manœuvre de force », déterminés à ne pas laisser sortir le convoi. La milice est finalement sortie du site, sous escorte policière. Une information judiciaire est ouverte à Liège.

Le procureur du Roi de Liège, Danièle Reynders, a ouvert une information judiciaire. Cette information judiciaire s’appuie sur trois plaintes qui sont parvenues au parquet de Liège.

« Trois ouvriers ont porté plainte pour coups et blessures à la suite de l’intervention d’une milice privée sur le site de l’entreprise liégeoise« , a confirmé le parquet de Liège.

« Plusieurs sociétés voisines de la société Meister ont également déposé plainte mais pour l’enlèvement de palettes de marchandises qui ont été utilisées par les travailleurs pour se réchauffer devant le site de l’entreprise« , a ajouté Danièle Reynders. « La troisième plainte concerne l’intervention d’une milice privée venue d’Allemagne. Selon la loi Tobback, les sociétés de gardiennage doivent obtenir une autorisation pour opérer sur le territoire belge. Les sociétés, belges ou étrangères, qui ne disposent pas de cette autorisation tombent sous le coup de la loi sur les milices privées et sont passibles de poursuites judiciaires. »

« Des méthodes terroristes »

Les syndicats de la société Meister se sont réunis lundi avec le conciliateur social à l’auditorat du travail de Liège. Ils ont donc commencé par déposer plainte, en front commun, contre le groupe auquel appartient leur société. « L’épreuve de force dont nous avons été victimes relève du jamais-vu et ne peut rester sans suite. Ces actes s’apparentent à de véritables méthodes terroristes et de sauvageries totalement inconnues dans notre système de concertation sociale » a expliqué Gabriel Smal, secrétaire principal CSC Metea.

Autour de la table à Liège se trouvaient les syndicats, les avocats de la direction liégeoise de Meister ainsi que le conciliateur social, Jean-Marie Fafchamps: « La négociation s’est déroulée dans un climat tout à fait correct. Il y a des pistes sérieuses et crédibles qui ont été mises sur la table ». L’une des pistes évoquée a notamment été de nommer un administrateur délégué provisoire chargé de payer les salaires et de poursuivre l’activité industrielle. « Nous avons prévu une nouvelle réunion demain à 10 heures 30 afin de valider les pistes qui seront examinées par la direction allemande d’une part et par les organisations syndicales d’autre part. Je pense qu’on est sur la bonne voie » a conclu le conciliateur.

Le syndicat allemand IG Metall, par la voix de Harry Domnik, dirigeant du bureau local IG Metall à Bielefeld (nord-ouest), a « très fermement »condamné l’action de la « milice privée » dimanche à l’usine Meister de Sprimont, a indiqué lundi le syndicat CSC-Metea.

Armés de matraques

Ce dimanche après-midi, vers 14h, une quinzaine d’hommes, gilets pare-balle sur le dos et armés de matraques, de battes de baseball et de sprays lacrymogènes, se sont introduits dans l’entreprise Meister de Sprimont. Un véritable commando d’une société privée de gardiennage allemande envoyée par la direction pour récupérer des pièces de voitures fabriquées dans sa filiale belge.

Les syndicats étaient décidés à s’opposer à cette manœuvre. Les agents privés de sécurité ont sorti de force violemment le personnel. Trois ouvriers ont porté plainte pour coups et blessures. Une trentaine de policiers sont arrivés sur place. Les hommes du groupe privé ont été bloqués à l’intérieur avec trois camionnettes et deux camions. Dehors, une cinquantaine de travailleurs et de syndicalistes refusaient de les laisser sortir.

Le conciliateur social, Jean-Marie Fafchamps, est arrivé sur place en début de soirée. Il a annoncé qu’un conseil d’entreprise extraordinaire devait être organisé. En attendant, il a été interdit à la milice de sortir du site. Le bourgmestre de la commune a également décidé d’interdire, pour des raisons d’ordre public, tout mouvement de véhicule « tant que la réunion du conseil d’entreprise extraordinaire n’a pas eu lieu« , a-t-il expliqué (écoutez, ci-contre).

Vers 19h30, une délégation de la FGTB et de la CSC est entrée dans le bâtiment avec le conciliateur social pour tenter de négocier avec les membres de cette milice. Peu avant 21h, on apprenait que les négociations étaient interrompues et qu’un membre de la direction allemande était toujours attendu sur place. La direction allemande de Meister a demandé aux travailleurs de laisser passer ces personnes avec le matériel. Ce qu’ils ont refusé. Travailleurs et syndicalistes se disaient prêts à y passer la nuit.

Il faut savoir que les relations sont tendues depuis quelques jours chez Meister Benelux entre la direction et le personnel. Les travailleurs ont appris lundi, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, que deux importantes commandes qui devaient être réalisées sur le site belge de Meister seront traitées ailleurs (République tchèque). Mercredi, la direction avait été séquestrée par les travailleurs à Sprimont.

Cette nuit, les relations se sont fort heureusement apaisées. La milice a d’ailleurs quitté les lieux vers 1h30, sous escorte policière.  »En définitive,déclare Jean-Luc Noirfalise (FGTB), c’est ceux qui sont venus nous agresser qui sont protégés par la police. » Aucun matériel n’a été emporté.  »Ils sont partis bredouilles, j’espère qu’ils vont être sanctionnés par la justice. »

Le calme revenu, l’amertume et la colère n’en demeurent pas moins encore fortement présentes du côté des travailleurs et leurs organisations.  »Je pense que l’on vient de toucher le sommet de l’intolérance sociale, commente Jean-Luc Noirfalise. Payer une milice privée pour boycotter les travailleurs et les syndicats, c’est du jamais vu ! Ce sont des exemples qui se sont passés dans les années 30 (…) C’est le début d’une société dictatoriale. Je crois qu’un état de droit, s’il veut l’être encore, se doit de réagir très rapidement. Nous, à la FGTB, nous allons le faire. »

L’UWE « condamnera toujours tout acte de violence, d’où qu’il vienne« 

L’Union Wallonne des Entreprises (UWE)  »condamne et condamnera toujours tout acte de violence d’où qu’il vienne. » Et de continuer en soulignant qu’elle est  »d’accord avec les leaders syndicaux pour dire que nous vivons dans un État de droit et que la loi doit être respectée par tous et en toutes circonstances », ajoute-t-elle en s’étonnant toutefois de la réaction du monde politique.

« Les autorités sont toujours promptes à stigmatiser un entrepreneur, mais nous attendons toujours le premier mot de condamnation de la séquestration illégale de la direction en milieu de semaine dernière. Condamnation que nous attendons toujours bien sûr aussi du côté syndical« , souligne ainsi l’Union wallonne des Entreprises.

« A défaut de réaction contre ces séquestrations, on peut craindre une escalade dans les actions musclées, comme les faits de ce dimanche l’ont prouvé », conclut l’UWE.

La ministre de l’Emploi condamne les méthodes de la direction

Monica De Coninck a en effet condamné « avec la plus grande fermeté » la manière avec laquelle la direction de Meister Benelux a tenté de mettre la main sur des camions situés sur le site de l’entreprise. « Le recours à ce que les différents témoignages qualifient de milice privée et la violence avec laquelle celle-ci semble avoir opéré relèvent d’un comportement inqualifiable digne d’un autre temps et contreviennent aux principes fondamentaux de notre état de droit« , a-t-elle indiqué dans un communiqué.

La ministre (sp.a) ajoute qu’elle s’entretiendra lundi avec le conciliateur social que le SPF Emploi a envoyé sur place dès dimanche. Selon la ministre, il appartient à la direction de rétablir un climat social susceptible de ramener la sérénité que la situation impose.

Si la ministre affirme « ne pouvoir souscrire » à la séquestration de la direction survenue la semaine dernière, elle saisit pleinement la nécessité pour les travailleurs d’être informés et rassurés quant à l’avenir des activités sur le site de Sprimont. Pour elle, la décision de la direction de réaffecter plusieurs commandes importantes a « semé le trouble » chez les travailleurs. « Il appartient dès lors à la direction de clarifier la situation par l’entremise d’un dialogue sérieux et respectueux avec les travailleurs« , conclut-elle.

Des pratiques « au fumet fascisant »

La MWB-FGTB a également réagi. Elle « dénonce avec force des pratiques au fumet fascisant, qui constituent une agression flagrante contre le monde du travail et remettent gravement en cause les fondements mêmes de notre démocratie. »

« La MWB-FGTB s’étonne de n’avoir vu aucune interpellation ni administrative, ni judiciaire à l’encontre d’individus armés et caparaçonnés« , poursuit le syndicat qui « exige qu’au plus vite les représentants patronaux les rejoignent sereinement à la table des négociations. »

C.B. avec M.-P. Deghaye et E. Dagonnier

Source : RTBF


 

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