Archives de la catégorie ‘Syndicalisme’


Notre collègue et camarade Eric Bezou vient d’être licencié après 28 ans au sein de la SNCF. Il a défendu jusqu’au bout l’ensemble des salariés face à des dirigeants sans âme, sans cœur et sans morale.

À Lille, un groupe de militants qui refuse cette sanction a décidé d’empêcher le personnel de la direction de la SNCF de pouvoir travailler ce jeudi 23 juillet en sabotant le bâtiment dit « Perspective », siège de Région SNCF.

Ils en ont également profité pour rappeler à Laurent Pietraszewski, Violette Spillebout et à l’ensemble des élus de « En marche » qu’ils ne seront jamais sereins tant qu’ils appliqueront cette politique qui brise les gens.

Déjà volé pendant le mouvement des retraites, cette fois ci c’est la plaque parlementaire de la remplaçante du commissaire aux retraites qui a été dérobée.
Soutien a Eric, Lynda, Yannick !

Comité Édouard Postal


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Dans un article publié ce jour par La Voix du Nord, on peut lire le passage suivant : « Et rebelote lundi soir, à l’Oxford, à Wazemmes, où une vingtaine de manifestants sont montés à l’étage du café. La candidate En marche devait y recevoir des habitants du quartier. « Ils nous ont menacés, nous ont insultés », explique-t-elle. Des bénévoles l’ont aidée à s’exfiltrer. L’événement a été annulé. »

Sauf que cette déclaration de Spillebout est un mensonge éhonté : Spillebout n’a été ni insultée, ni menacée, ni exfiltrée. En fait, elle n’a même pas été interpellée à l’intérieur du bar, et tous les client·e·s présent·e·s pourront en témoigner.
Si l’évènement a été annulé c’est tout simplement car, à l’exception de quelques habitant·e·s dont la tête ne lui revenait pas, personne n’est venu l’écouter servir sa soupe plus que réchauffée.

Les quelques habitant·e·s du quartier présents au cours de cette réunion publique avaient prévu de poser à Violette Spillebout des questions concernant la réforme des retraites et des nombreuses mutilations que son parti cause. Ce ne fût pas possible étant donné qu’elle a préféré annuler l’évènement avant même qu’il démarre.

Quand, faute de monde, les marcheurs ont décidé de plier bagage, les habitant·e·s présents ont entonné le slogan « Macron démission », à l’extérieur du bar, sur la place de la Nouvelle Aventure. C’est la seule interaction qu’il pu y avoir hier. Il n y a eu aucune menace, insulte ou violence.

Il serait de bonne augure – par simple déontologie journalistique élémentaire – que La Voix du Nord (qui a déjà publié récemment une énorme fake news favorable à Violette Spillebout), vérifie ses informations avant de les publier.

Les habitant·e·s en question se réservent le droit de porter plainte pour diffamation envers Spillebout.


Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites dure depuis plus d’un mois et demi et qu’une large majorité des français sont toujours fermement opposés à cette réforme inacceptable (61% dans les sondages cette semaine). Le gouvernement redouble d’efforts pour tenter de remporter la victoire idéologique nécessaire afin de faire passer leur projet de casse sociale.

Omniprésents cette semaine dans les médias aux ordres de la macronie, ils usent de tous les moyens possibles pour diffuser leurs mensonges, bénéficiant comme toujours de relais enthousiastes dans les principaux groupes de presse qui, en France, appartiennent presque tous à quelques millionnaires favorables à la politique libérale du gouvernement.

Ce 22 janvier 2020, c’était au tour du principal quotidien régional (La voix du nord) de se vautrer comme à son habitude dans la propagande gouvernementale.
Nous étions habitués depuis plusieurs années à voir ce journal relayer constamment les fables policières lors de chaque manifestation, mais cette semaine marquera sans nul doute une belle nouvelle étape dans leur inféodation au pouvoir.

La voix du nord  nous propose donc cet article, en ligne et dans sa version papier

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Ali Douffi à gauche

 

Peu enclins à parler des violences policières inouïes qui sévissent lors de chaque manifestations depuis le 5 décembre, ils sont beaucoup plus prompts à faire grand bruit lorsqu’il s’agit d’aborder la question des quelques vitrines brisées lors de certaines mobilisations.

Nous avons donc eu droit de lire cette semaine sur plusieurs paragraphes la fatigue de ces pauvres commerçants du centre ville, excédés par les manifestations. Subissant chaque semaine des violences (ceci est évidemment faux). La déontologie journalistique étant de mise, on ne précise dans l’article nul part qu’Ali Douffi, le commerçant situé à gauche sur la photo de l’article est en réalité un fervent militant macroniste. Soutien sans faille de Violette Spillebout, candidate En Marche aux municipales de Lille.

Mise à jour au 18 février 2020 : Nous avions vu juste, trop juste même. LREM annonce qu’Ali Douffi sera numéro 2 sur sa liste lilloise

 

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A gauche Spillebout, candidate En Marche aux élections. A droite Ali Douffi, le fameux commerçant

Ce militant EM est évidemment favorable au projet de réforme des retraites du gouvernement et est opposé radicalement aux manifestations.

Il suffisait de 3 clics et une recherche google pour le savoir, le compte twitter public d’Ali Douffi ne se cache d’ailleurs absolument pas d’être un militant actif de la campagne En Marche pour les municipales.

Ce « travail » de recherche était apparemment trop compliqué pour le journal La voix du nord qui a encore une fois ici préféré être de fidèles serviteurs de la propagande gouvernementale.

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Cette mascarade de journalisme n’a pas été diffusée que sur la voix mais aussi nationalement sur CNEWS, chaîne du groupe Bolloré

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Ali Douffi sur tous les fronts pour soutenir le gouvernement et la police

La semaine dernière c’était Léa Salamé qui invitait un militant en marche, mari d’une candidate sur son plateau le présentant comme un « restaurateur ordinaire ».

Si vous doutiez encore de l’asservissement des médias à la politique de la bourgeoisie orchestrée par Emmanuel Macron, ce vendredi 24 janvier, journée de grève et de mobilisation, voici un extrait du programme des matinales radio :Screen Shot 2020-01-25 at 3.08.12 PM.png

Ces invités tous favorables à la réforme des retraites et issus de La république en marche, étaient venus – une fois de plus – occuper le terrain et diffuser leur mensonges sur le projet. Cette réforme est inacceptable et injuste, elle a pour ambition de nous faire travailler plus et de gagner encore moins, elle sera d’autant plus un désastre pour les travailleurs précaires et les femmes.

La casse de notre modèle de retraite par répartition a pour seul projet de favoriser les caisses de retraites par capitalisation, toutes tenues par de grosses entreprises privées issues du monde de la banque et des assurances. Comme pour la privatisation de la française de jeux ou des aéroports de paris, le pouvoir cherche uniquement à faire de nouveaux cadeaux à ses amis ultra riches, aux dépens des millions de travailleurs qui composent ce pays.

La seule solution pour battre Macron est aujourd’hui de se mobiliser, faire grève, descendre dans la rue et s’opposer frontalement à nos ennemis de classe.

Le pouvoir, le patronat, sa police et ses médias nous fait la guerre, mais comme le dit le slogan : « nous on est déter à soulever le pays ». On va gagner !

AFA NP2C


Texte de l’AFA NP2
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Cette semaine, Russia Today relayait un message des hautes autorités iraniennes appelant l’État français à la retenue dans la répression du mouvement. Dans le même temps, le site Nordpresse relayait un article parodique dans lequel le dictateur Bachar Al Assad menaçait la France de frappes aériennes si celle-ci ne modérait pas la répression. Si ces deux informations prêtent à sourire, elles mettent en lumière le traitement médiatique différentiel d’une révolte suivant que celle-ci touche la France, l’Europe ou le monde.

Depuis les émeutes du samedi 1 décembre, dont la dimension insurrectionnelle est indéniable, le discours médiatique a évolué : passant d’une bienveillance de façade à une volonté assumée de terroriser l’ensemble de la population.
On ne compte plus les déclarations d’hommes politiques, de syndicats de policiers ou de journalistes mettant en garde les éventuels participants à la manifestation du 8 décembre. « S’il y a dix morts ce weekend, il n’est pas sûr qu’on puisse garder le ministre de l’intérieur » affirmait encore hier un proche du chef de l’État, conditionnant chacun à l’idée d’une répression meurtrière.

Quand les journalistes déclarent, plein d’emphase, que les violences sont inacceptables, les policiers, quant à eux, demandent plus de moyens et une carte blanche pour réprimer. Soufflant l’idée qu’ils auraient peurs, et qu’ils seraient fatigués, on prépare chacun à l’idée qu’ils pourraient tirer.
Si ce discours vise le mouvement des Gilets Jaunes, il n’épargne pas les lycéens mobilisés depuis une semaine. A la répression physique, se joint la répression judiciaire et l’on ne compte plus les gardes à vues mais aussi les peines de prison ferme qui visent à casser la dynamique actuelle.

Pourtant, l’État français et ses supplétifs médiatiques n’étaient pas avares de superlatifs lorsqu’il s’agissait de dénoncer les agissements des polices vénézuéliennes, iraniennes, égyptiennes, libyennes ou ukrainiennes, pour ne citer qu’elles. Lorsque ces pays furent traversés de révoltes, le moindre journaliste « people » se transformait en Albert Londres, pro de l’investigation, déjouant les faux-fuyants et les chausses trappes, capable de dévoiler aux yeux du monde les dessous des complots les plus nébuleux.

« Vous vous rendez compte : la police ukrainienne (aux ordres de Moscou) a utilisé des balles en caoutchouc pour disperser la foule, la police du dictateur (en devenir) Erdogan a utilisé des gaz lacrymogènes pour évacuer la place Taksim. »

On serait en droit d’attendre un traitement équivalent lorsque la répression s’abat sur nous, sous leurs yeux.
Mais non, ils préfèrent justifier les agissements des séides de Macron. Ils préfèrent justifier les blessés, les mutilés et passer sous silence les morts comme à Marseille.

Mais qu’on se le dise. La bourgeoisie française commence à avoir peur et malgré tout, il ne faut rien lâcher. Nous vous invitons à rejoindre les manifestations, que ce soit à Paris ou en province. S’ils ne veulent rien lâcher, nous prendrons tout.

#giletsJaunes #macron #macronDemission #Lyceens #castamère #paris#police #mantesLaJolie #répression#superbeMontageDeDominiqueDeLaCompta


Les Mauvais Jours Finiront c’est 4 jours de lutte et de festivités organisés par les différents collectifs libertaires de la métropole.

Au programme : un salon du livre, des projections, des concerts, des spectacles, des tables de presse, des ateliers, une cantine et bien sur la grande manifestation du 1er mai.

Les Mauvais Jours Finiront c’est également l’occasion révée de découvrir ou de redécouvrir les lieux de la ville où les luttes s’organisent : local de la CNT, le CCL, le cinéma l’Univers, l’espace Volume Ouvert et – forcément – la rue.

L’ensemble des bénéfices récoltés iront en soutien au collectif des Olieux (qui vient en aide aux migrants du parc du même nom à Moulins).

Retrouvez le programme complet sur le site du festival.


CGT port de Santes

Jeudi matin, à partir de 4h45, nous avons bloqué le port de Santes, qui représente une zone économique importante dans la région, comprenant notamment esterra, une entreprise qui s’occupe du ramassage des ordures ménagères des communes du coin. Encore une fois, c’est par une accointance certaine entre différentes unions locales de la CGT, FO, des non-syndiqués, des étudiants, des chômeurs et précaires que le blocage a pu être maintenu jusqu’à 11h. Plus aucun camion ne pouvait passer, l’activité économique de la zone était arrêtée. Dans la matinée, un patron d’une boite de travaux-public a eu le courage de défoncer une barricade avec un bulldozer tout en fonçant sur les gens. S’en est suivie une réaction assez forte d’une vingtaine de bloqueurs de tous horizons pour lui demander de s’expliquer et le virer de façon conséquente du port. À part cet acte réactionnaire très vite mis à mal, nous avons su tenir, sous la pluie et l’orage, jusqu’à 11h quand les flics sont venus nous déloger. La première provocation de la police, avant de nous virer, a été de voler les drapeaux de la CGT. Elle les rendra en lambeau, sous la pression de la CGT.

Après s’être fait évacuer du blocage, à quelques-uns, nous sommes repartis vers notre voiture en passant devant les flics qui nous ont insulté. Pour éviter de nous faire emmerder par ces même flics habitués à nous provoquer, nous avions attendu le dernier moment pour rentrer chez nous. Mais ils étaient bien décidés à ne pas en rester là. Après 5 minutes d’attente, la cavalerie débarque. Nous nous attendons à nous manger un petit contrôle. Mais l’occasion était trop belle pour eux : quatre bloqueurs isolés au bord d’un canal. Le sourire aux lèvres de nous trouver isolés ici, ils ont commencé par nous sortir un par un du véhicule histoire de nous isoler un peu plus, pendant que d’autres se donnaient a cœur joie de retourner toute la voiture. Encerclant chacun de nous, ils ont commencé à nous fouiller en prenant un malin plaisir à nous toucher les couilles plusieurs fois. Ensuite les insultes ont fusé : « bande de sales pédales » « sales fils de pute » « pouilleux de la ddas », « ta mère la grosse salope on va tous l’enculer », « sale pouilleux même une pute ne voudrait pas te sucer tellement tu pues de la bite », voilà le niveau d’insultes qu’on a pu subir pendant 30 minutes. Ces insultes étaient accompagnées de menaces, de petites gifles et de coups sur le corps. « On va vous défoncer bande de baltringues », « putain mais t’as de la chance qu’on soit pas en civil on t’aurait déjà éclaté » « on t’as en photo maintenant on te retrouvera » « dès que je te croise je t’enlève toutes tes dents », « vous bougez le moindre petit orteil vous êtes morts ». Les moins virulents nous rappelaient que si on se tenait à carreaux, comme nous sommes tous blancs, nous n’aurions pas de problème. Tout était fait pour nous humilier. Toutes affaires trouvées dans la voiture qui ne leur convenaient pas finissaient dans le canal. Un des potes medics s’est fait vider du mercurocrome sur la tête. Un autre s’est fait vider les restes du thermos sur la tête.
Encore une fois ces milices nous ont démontré de quel courage elles faisaient preuve. Initiative personnelle des keufs qui n’apprécient pas qu’on leur rappelle à quel point ils font un boulot de merde ? Ou ordre de ces ordures de la DGSI qui commencent à s’inquiéter des conséquences économiques et politiques du mouvement social ?
Toujours est-il que ces bassesses ne sont que des vaines tentatives de nous mettre la pression . Elles sont faites dans le seul but d’écraser nos révoltes. Bien que désagréables, ce genre d’agissements en sont presque rassurants. Ils ne sont qu’un aveu de faiblesse de la part de nos ennemis, qui nous prouve à quel point la panique s’installe dans leur camp.

Que ça soit par ces humiliations ou par des actes symboliques puérils, la police nous renforce dans notre opiniâtreté. Il faut poursuivre dans cette voie, continuons à tout bloquer !

https://lille.indymedia.org/spip.php?article30183


Free Antoine

A l’occasion de la venue de Cazeneuve à Lille, la CGT organise un rassemblement pour exiger du ministre de l’intérieur socialiste la libération de Antoine et le retrait de la loi travail.

Rendez-vous aujourd’hui à 15h30 devant la MEL (1 rue du ballon, proche Gare Lille-Europe).

Venez nombreux !

Cazeneuve à Lille ce lundi 30 mai : Rassemblement contre la Loi EL KHOMRI, pour la libération d’Antoine

Ce lundi 30 Mai, Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur vient inaugurer le Centre Opérationnel de Commandement. Cette visite est révélatrice : le Ministre chargé de la répression des salariés en lutte inaugure le nouveau PC de vidéo – surveillance à vocation sécuritaire de la MEL.

Puisque Bernard CAZENEUVE vient à Lille, nous nous devons de l’accueillir comme il se doit.

Depuis plusieurs mois, nous subissons les violences policières : de nombreux manifestants sont agressés sur ordre du Ministre et de la hiérarchie policière, plusieurs manifestants ont été éborgnés par des flashball, un photo -reporter a été gravement blessé jeudi 26 mai par une grenade de désencerclement. Les médias se gardent bien de montrer ces violences ; pourtant elles sont visibles et accessibles sur internet et les réseaux sociaux !

Nous dénonçons les « arrestations ciblées » de militants syndicaux ou politiques, notamment celle d’Antoine, militant de la CGT de Valenciennes, arrêté lors de la manifestation Lilloise du 17 mai. Ce camarade a refusé la comparution immédiate, il est actuellement incarcéré alors que le dossier est vide.

Nous subissons également la violence d’institutions illégitimes et minoritaires, qui imposent leur loi par la force du 49-3.

Enfin, nous subissons la violence symbolique des médias contrôlés par les grands groupes privés.

Pourtant rien n’y fait ! La grève s’amplifie et le peuple soutient à plus de 70% les grévistes. Car les salariés ne sont pas dupes ; ils ont compris que tout le monde va mortier : les salariés du privé comme ceux du public !

C’est pourquoi, nous appelons à un débrayage d’une heure et à un rassemblement :
Contre la Loi EL KHOMRI,

Pour la libération d’Antoine, RASSEMBLEMENT DEVANT LA MEL
Lundi 30 Mai – 15h30

CGT Nord

Libérez Antoine !

Publié: 23 Mai 2016 par ironstack dans Antifascisme, Infos, Rendez vous, Syndicalisme
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#LibérezAntoine

Libérez Antoine

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Arrestation Antoine

Photo de l’arrestation arbitraire d’Antoine

Au début de la manifestation syndicale contre la « loi travail » du mardi 17 mai à Lille, des dizaines de flics se jettent sans raison sur notre camarade Antoine, militant bien connu de la CGT de Valenciennes et à Alternative Libertaire. Nous apprendrons plus tard que la seule motivation de cette interpellation « préventive » (à la Minority Report) est l’appartenance syndicale et politique d’Antoine… Aucun fait préalable à son interpellation ne lui est reproché.

« Armé » de son seul drapeau CGT, Antoine est vite et vigoureusement plaqué au sol par 3 brutes de la BAC (cf. photo ci-dessus et vidéo ci-dessous). Les manifestants présents tentent d’empêcher cette arrestation totalement arbitraire. L’un d’entre-eux – coupable d’avoir voulu lutter contre l’injustice – sera également arrêté lors de l’intervention. Comme Antoine il passera en procès en juin. La foule – outrée par un tel coup de force – scande « libérez nos camarades ». Mais rien n’y fait, la police a des ordres et elle les applique avec zèle : casser le mouvement social, disperser les manifestations par la force, envoyer les militants en prison, empêcher les piquets de grève à grands coups de tonfas, dissuader tous ceux qui voudraient relever la tête de le faire.

Voir également les communiqués de la CGT et de AL.

Après 48h de garde à vue, Antoine est déféré devant la « justice ». Situation orwelienne, on l’accuse de faits s’étant déroulés après son arrestation ! L’État l’accuse d’avoir porté un coup à un policier l’ayant interpellé. L’un des 3 molosses de la BAC – que l’on voit distinctement sur la vidéo ci-dessus faire preuve d’une brutalité injustifiée à l’encontre d’Antoine – aurait subi une blessure ayant entraîné… 0 jour d’ITT. Il a du se faire mal en molestant notre camarade…

Antoine refuse la comparution immédiate pour laisser le temps à ses avocats de réunir les preuves de son innocence (telles que cette vidéo). Mais le procureur comme le juge n’ont que faire des faits, de la justice ou de la morale. Leur rôle – comme celui des flics – est d’obéir au gouvernement socialiste paniqué et débordé par ce mouvement social radical, d’une ampleure inégalée. Le premier sous un gouvernement (soit disant) de gauche. Malgré un dossier d’accusation vide, des garanties de représentation fortes, les témoignages de dirigeants CGT et des nombreux manifestants sur place, Antoine est placé en détention provisoire.

Il est le premier prisonnier politique arrêté à Lille suite au mouvement social contre la « loi travail ».

Détenu depuis hier à la prison de Sequedin, Antoine a entammé dès les premières heures de son incarcération une grève de la faim dans l’objectif de faire reconnaître ses droits et son innocence.

Pour défendre les intérêts des vrais casseurs (les narcotrafiquants de HSBC, les fraudeurs de Mulliez, les escrocs de LVMH…) l’État français n’hésite pas à user de moyens dictatoriaux : arrestations arbitraires, emprisonnement des opposants, censure et répression des médias alternatifs, atteintes aux libertés syndicales…

Liberté pour Antoine, relaxe pour tous les condamnés, retrait de la loi travail !

P.S. : 11 personnes ont encore été arrêtées hier soir suite à une action contre la loi travail. La plupart sont encore en garde à vue. Force à eux. On vous tient au courant quand on a des nouvelles.


Arrestation Antoine

Antoine – militant à la CGT du Valenciennois – a été arrêté sans aucune raison lors de la manifestation contre la loi travail s’étant déroulée mardi à Lille. Un autre manifestant à lui aussi été interpellé alors qu’il protestait contre l’arrestation abusive d’Antoine.

Cela fait maintenant près de 2 jours qu’ils sont embastillés, et nous apprenons qu’ils sont maintenant menacés de passer en comparution immédiate dès cet après-midi. Les faits qui sont reprochés à Antoine ne nous sont toujours pas connus.

La manifestation de jeudi fût la cible d’un dispositif policier encore jamais vu à Lille incluant la fouille et le fichage photo « préventifs » de très nombreux manifestants ainsi que « l’encadrement » des cortèges par environ 400 CRS menaçants et insultants militants comme passants !

D’autres manifestants – dont Corentin, un autre militant CGT – ont été arrêtés abitrairements. Le tout nouveau préfet Lalande (ancien bras droit du Ministre de l’Intérieur) tentait probablement de justifier à posteriori les dizaines de personnes blessées par les flics à coup de Flash-Ball et de grenades désencerclentes lors de la manifestation de jeudi dernier…

Commme l’atteste cette photo, l’arrestation de Antoine a été violente. Comme toujours, les flics sont beaucoup plus efficaces et zélés à réprimer ceux qui défendent les droits des travailleurs attaqués par une loi rétrograde à laquelle 71% des français sont opposés qu’à combattre l’évasion fiscale pratiquée par les Mulliez ou le narco-trafic couvert par HSBC (qui mérite bien un peu de peinture sur ses vitrines).

Solidarité totale avec les camarades interpellés, arrêt des poursuites et amninistie pour tous ceux qui se battent contre la loi travail et son monde !

Votre répression n’entammera pas notre détermination !

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Deux camarades syndicalistes du Valenciennois ont été embarqués lors de la manifestation lilloise contre la loi El Khomri. Ils sont en garde à vue. AL exige leur libération !

Les manifestations et actions qui se sont déroulées aujourd’hui ont encore été le théâtre d’une violente répression policière. Intimidations, interdiction de manifester, violences : la police française a encore une fois justifié sa triste réputation.

A Lille la police a procédé à des fouilles et des contrôles sur les personnes qui se rendaient à la manifestation. Certaines et certains ont été contrôlé plusieurs fois ! L’objectif était clair : terroriser celles et ceux qui défient le gouvernement dans la rue.

Mais la police ne s’en est pas contentée.

Alors que la manifestation démarrait des policiers ont attaqué le cortège anticapitaliste qui regroupaient différentes organisation, dont Alternative libertaire.

Deux personnes ont été victimes d’une arrestation ciblée, sans raisons apparentes : Corentin, du Syndicat étudiant et lycéen (SEL-CGT) sur Douai, et le camarade Antoine, militant actif à la CGT du Valenciennois.

Corentin a été libéré au bout de plusieurs heures, mais Antoine est toujours en garde à vue.

Alternative libertaire dénonce ces arrestations qui se déroulent dans un climat de violence policière exacerbées et exige la libération du camarade.

Alternative libertaire, le 17 mai 2016

Actualisé le 18 mai à 9h25

Une manifestation ayant réuni près de 1000 personnes c'est déroulée hier mardi pour la libération d'Antoine et contre les violences policières

Une manifestation ayant réuni près de 1000 personnes c’est déroulée hier mardi pour la libération d’Antoine et contre les violences policières.


CGT Lille

La semaine sera chaude à Lille avec rien de moins que 4 jours de manifestation :

  • mardi 17, 14h30 Porte de Paris : manifestation dans le cadre de la journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail à l’appel des syndicats (CGT, CNT, Solidaires, FO, UNEF, UNL…), de l’AG contre la loi travail, des interluttants, des étudiants en lutte et des orgas (AFA NP2C, NPA, JC, LO, Ensemble, PG…)
  • mercredi 18, 18h place de la République en réponse à la manif des flics : manifestation contre les violences policières et les dérives autoritaires du gouvernement à l’appel de SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action Antifasciste NP2C, JC, NPA, JE, Interluttants…
  • jeudi 19, 14h30 Porte de Paris : nouvelle manifestation dans le cadre de la 2ème journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail de la semaine (même signataires que pour le mardi)
  • samedi 21, 14h30 place de la Nouvelle Aventure (marché de Wazemmes) : manifestation nationale contre la répression des mouvements sociaux et en soutien aux camarades qui passeront en procès les jours suivants à l’appel de la CNT, des syndicats SUD/Solidaires, Alternative Libertaire, Action Antifasciste NP2C, NPA Lille, AG de lutte contre la loi travail Lille…

L’appel concernant mercredi :

Manifestons le 18 mai contre toutes les dérives autoritaires !

Depuis plus de deux mois, les salarié-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi se mobilisent fortement contre la « Loi Travail », loi antisociale qui dénature nos conditions de travail présentes et à venir.

Face à ces mobilisations, soutenues majoritairement dans la société, le gouvernement Valls/Hollande répond par un double « déni de démocratie » : d’abord l’usage de l’article 49-3 de la Constitution pour suspendre tout débat et vote de l’Assemblée Nationale et ensuite une répression policière qui s’abat sur nos mobilisations depuis deux mois.

Cette usage irraisonné et disproportionné de la violence, partout en France, n’a qu’un but : délégitimer et criminaliser les mouvements sociaux. Pour le gouvernement, quelques vitrines taguées ou brisées valent plus que la liberté de manifester et que notre intégrité physique !

A Lille, cette répression s’est abattue sans distinction sur l’ensemble des manifestant-e-s lors de la mobilisation du 12 mai, ce qui dénote un changement radical d’attitude des « forces de l’ordre ». Ainsi, nous déplorons un bilan lourd avec plusieurs dizaines de blessé-e-s.
Nous, organisations signataires, réaffirmons notre solidarité totale avec les victimes de violences policières et la nécessité d’être unis dans la lutte.

Nous revendiquons :

  • la fin des interpellations arbitraires qui, par exemple, ont concerné une quinzaine de personnes le 12 mai à Lille ;
  • l’arrêt de l’utilisation des FlashBalls et des grenades de désencerclement par les « forces de l’ordre » ;
  • le retrait total de la Loi Travail et la levée de l’« état d’urgence » qui permet l’impunité policière ;

Membres ou non d’organisations syndicales ou politiques, de comités de mobilisation ou d’AG interluttes, nous avons tou-te-s subi la même répression ce jeudi 12 mai !

Alors que le « syndicat » Alliance-CGC, proche de la droite et de l’extrême-droite, se mobilise ce mercredi 18 mai contre une « haine anti-flics », qui n’est qu’une conséquence de la stratégie mortifère du gouvernement, nous appelons à nous mobiliser ce même jour contre les dérives autoritaires, qu’elles soient parlementaires ou policières.

MANIFESTATION Mercredi 18 mai, 18H, Place de la République

Premiers signataires : SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action antifa np2c
En cours de validation : JC – NPA – JE – Interluttants

https://www.facebook.com/events/169638353434614/

Celui pour samedi :

Manifestation contre la répression des mouvements sociaux samedi 21 mai à Lille

Pour signer l’appel ci-dessous, écrire à ul-lille@cnt-f.org.

Le 20 avril dernier à Lille, les forces de police ont pénétré dans les locaux de l’union locale des syndicats CNT en défonçant la porte à coups de bélier, saccageant une partie du matériel syndical et fouillant de manière très approfondie les locaux. Deux personnes y ont été arrêtées.

Cette agression est le symbole d’une entrave à la liberté syndicale mais au-delà, d’une accélération et d’une amplification de la répression du mouvement social en général. On pense aux syndicalistes d’Air France, de Goodyear, aux mutilations dues aux grenades et flashballs, aux tirs tendus sur des manifestant-e-s et sur le camion de l’union syndicale Solidaires 13, aux étudiant-e-s et lycéen-ne-s interpellé-e-s, aux interluttant-e-s, etc. Depuis deux mois et demi, on ne compte plus le nombre d’arrestations, de personnes blessées et même emprisonnées.

Nous apportons notre soutien à tous ceux et toutes celles qui subissent actuellement la répression.

Nous appelons donc à une manifestation le samedi 21 mai à Lille

contre l’intrusion dans un local syndical,
en soutien aux camarades en attente de jugement
et, plus largement, contre la répression des mouvements sociaux.

Rendez-vous à 14h30 sur la place de la nouvelle aventure (marché de Wazemmes).

Premiers signataires : AFA NP2C, AG de lutte contre la loi travail Lille, AL, CNT, NPA Lille, Solidaires 59, Solidaires 80

Venez nombreux ! Tous mobilisés !


SOS EVACUATION LILLE 3 TOUS A LILLE 3 A 17H !

Ce matin, la direction a sommé les étudiant-e-s qui occupent une partie du bâtiment B de l’université Lille 3 de quitter les lieux. Après que les étudiant-e-s se soient barricadés à l’intérieur de la salle qui leur sert de dortoir, des agents de sécurité accompagnés de membres de la direction de l’université ont confisqué voire détruit l’ensemble du matériel qui servait au lieu de vie dans le hall du bâtiment. Les étudiant-e-s mobilisé-e-s présents lors de leur passage dans le hall qui prenaient des vidéos et des photos ont été menacés.

Suite aux différents appels à l’aide, des étudiant-e-s, interluttents et membres du collectif l’insoumise sont venus apporter leur présence et leur soutien. Initialement prévue à 12h puis à 13h, il serait question d’une évacuation à 17h dans des conditions que nous ne connaissons pas. Venez nombreux aux alentours de 17h pour éviter que l’occupation de Lille 3 prenne fin, pour imposer un rapport de force par le nombre.

Ils ont des milliards, nous sommes des millions!

LILLE 3 DEBOUT

Amphi Archimède occupé (Lille 1)

 

COMMUNIQUE DES OCCUPANT-E-S DE LILLE 3

Une expulsion avortée

7h30 : A notre arrivée, nos affaires ont été déplacées dans des sacs poubelles du bâtiment G à notre salle occupée (B143), sans nous prévenir, alors que nous devions les déplacer nous-même.
Nos tables et bibliothèques dans le hall ont toutes été rassemblées dans un coin, sous le prétexte de « ne pas déranger la semaine d’examens ».
Nous découvrons avec étonnement qu’une des portes de la salle est fermée à clé.

10h30 : Les occupant-e-s se réunissent dehors sur les tables que nous avons installées. Nous devons préparer les ateliers, les actions, et l’organisation de cette semaine.

11h : Le vice-président et d’autres représentants de l’administration viennent nous dire à demi-mot de partir, de sortir nos affaires pour utiliser la salle en vue des examens. Ils arrivent finalement à déclarer péniblement que « l’occupation c’est fini ». Nous avons une heure pour partir, après deux semaines d’occupation.

Une occupation n’est pas le fruit d’une quelconque décision administrative, c’est plutôt le contraire. L’occupation se fait aussi pour eux, qui travaillent ici comme nous, mais seules les décisions des occupant-e-s concernant la préservation de ce lieu de lutte sont légitimes.

12h30 : Voyant des camarades de Lille 1 venu-e-s en soutien, l’administration décide de fermer la deuxième porte de la salle à clé, alors que les occupant-e-s sont encore à l’intérieur. Techniquement, c’est une séquestration. Le signal est clair pour nous, nous montons des barricades pour nous protéger.
Les occupant-e-s arrivent à faire rentrer les camarades de Lille 1 dans la salle grâce aux doubles portes.
Nous apprenons que nos affaires du hall sont misent aléatoirement dans des sacs et « confisquées ». Apparemment, certain-e-s pensent avoir affaire à des élèves de CP. Ce n’est pas la première fois que nous sommes infantilisé-e-s de la sorte.

13h : arrivée des camarades interluttant-e-s venu-e-s faire leur AG devant la salle en soutien.

14h : Les occupant-e-s appellent le vice-président, celui-ci déclare ne « pas vouloir discuter ». Tant pis pour lui.

14H30 : Première délégation vers les bâtiments administratifs. Encore une fois, le vice-président refuse de discuter avec les occupant-e-s.

15h : Plus décidé-e-s que jamais, les occupant-e-s partent à l’assaut du bâtiment administratif avec les camarades de Lille 1 et les interluttant-e-s. Nous posons nos revendications :
les affaires « confisquées » doivent être rendues
affirmation de notre légitimité à lutter dans l’université, et par conséquent à l’occuper

ON LÂCHE RIEN !


Les mauvais jours finiront

Programme les mauvais jours finiront

 

Week-end festif et militant avec expos, concerts, projections, débats, cantine, manif,sérigraphie, block party…
Plus d’infos sur lesmauvaisjoursfinirontlille.wordpress.com

Photos par Julien Pitinome.

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UNE MANIF QUI FAIT PLAISIR…

Lille, chloroformée par le paternalisme du patronat catholique et le clientélisme des socialos, semble se réveiller. La manif d’aujourd’hui en témoigne. Partie vers 14h30 de la porte de Paris, pour « le parcours traditionnel des manifestations syndicales », elle change rapidement de chemin. En effet, une bande de 70 interluttants, étudiants de l’amphi Archimède occupé et de gens déterminés sont parvenus à se glisser dans l’hôtel des impôts, dans le quartier de la cité administrative. Une quarantaine de baceux armurés et agressifs les retiennent dans le temple lillois du dieu Fisc. Ces joyeuses et joyeux camarades ont déployé une gigantesque banderole « Medef paye tes impôts » et une plus modeste « On fait la révolution alors? ».

Le cortège se met doucement en branle. Un cortège anticapitaliste derrière les banderoles « Loi, Travail, Retrait des 2, On pas des pantins », « Ni chair à matraque, ni chair à patrons », « Face au Capital, Grève, Blocage, Sabotage », « Une vie cassée, une vitre brisée » s’insère au milieu des syndicats. Ni une ni deux, la CGT en tête de cortège est mise au courant du sort des copains et copines séquestré.es. Bonne réaction des syndiqués, ils sont nombreux à décider de partir là-bas. Sur place, les robocops sont en bas. Face à la manif, les copines et les copains sorte finalement de l’hôtel des impôts et se joignent à nous.

La présence policière s’avère particulièrement discrète. A n’en pas douter, des réserves sont cachées plus loin. Pas de BACeux pour serrer le cortège anticapitaliste. Des civils suivent à distance respectable. Il est évident que la flicaille de choc qui a pété la CNT et chopper deux copains sur des agressions imaginaires, pour finalement se faire couvrir par leur hiérarchie, se sont fait taper sur les doigts. Ils se la jouent scred. La théorie du « désordre tolérable » cher à Chewing-Gum, le chef chtar qui gère les manifs.

Pas de keufs. On en profite. On est nombreux, on fait ce que veut. Ca gueule, ça jette des pétard, ça crame des torches, ça taggue. La peinture vole. Apple et le Printemps sont largement repeint à coup d’extincteur. Le Printemps subit un rose du plus bel effet. Le design bourgeois, pas pour nous. Le cortège s’étoffe. On est plus de 500, motivé.es . Parmi les capuches, les foulards et les K-Way noirs, des étudiant.es propres sur eux, des gens masqués, des lycéennes et lycéens énervé.es, des copines et des copains de la CGT, des mamies en colère, une clown et une banane. Des jeunes, des précaires, des travailleurs en grève. Ils font pas si peur les méchants casseurs.

Rue Solférino, La Frite Rit prend cher. La boutique du fasciste hermant, indic des keufs en prison pour avoir vendu les flingues de Coulibaly, voit son rideau défoncé et marqué d’un « Antifa » rouge très esthétique. Belle action. La dissolution arrive place de la République. Pas question. On continue. On remonte la rue de Béthune, direction la grand place où les interluttants tiennent le théatre du nord. Les flics, bien mous jusque là, décide de montrer leur biceps. Ils bloquent l’entrée de la place, rue de Paris et balance une chiée de lacrymo sur cette joyeuses compagnie. On se replie on fait le tour et on arrive sur zone.

Les flics encerclent le théatre, où sont les intermittent.es. On encercle les condés. Après avoir dégagés les intermittent.es du balcon, ils finissent par négocier. Ils se retirent. On les laisser passer. « Cassez vous! Cassez vous! ». Finalement une AG dynamique se tient au soleil sur la place. Belle journée! On se revoit bientôt.

Moralité: Après avoir recadrer la poignée de craignos de l’union départementale qui a pondu un communiqué honteux de soutien à la police, le 22 avril, la CGT s’est bien reprise. La grogne de la base et la colère suscitée par la répression est largement partagée. Des CGTistes ont bloqué l’autoroute dans la matinée. Ils ont réagi de manière impeccable en allant nombreux soutenir les camarades occupant l’hôtel des impôts. Et les gens du cortège syndical n’ont absolument pas regarder le cortège anticapitaliste comme un ramassis de casseurs.

Moralité bis: les keufs vont devoir réviser leur stratégie. Ils nous tapent, on est plus nombreux. Ils nous laissent faire, on fait ce qu’on veut.

Ce n’est qu’un combat, continuons le début.

Merci à Pitinome pour les tofs

Rendez-vous ce dimanche pour la prochaine manif !

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La manifestation du jeudi 20 avril à Lille, le saccage du local de la CNT par la police et l’arrestation de 2 camarades, ont donné lieu à de nombreux commentaires, témoignages de solidarité, condamnations indignées et mensonges médiatico-policiers. L’assemblée générale de lutte qui s’est trouvée au cœur de cette histoire entend, par ce communiqué, clarifier une histoire encore confuse pour beaucoup de monde.

De nombreuses personnes ont été profondément attristées de la manifestation du 9 avril. L’absence de cortège radical a scindé cette promenade déprimante en deux. La première moitié bien encadrée était suivie par une longue traine d’individus déçus par le caractère inoffensif de la manif. Des étudiants mobilisés de Lille 1 et Lille 3, des participants à l’AG de lutte et tous ceux qui veulent passer à l’offensive se sont organisés pour donner à la manif du 20 un aspect plus revendicatif.

Le 20 avril, peu de gens sont au rendez-vous. Nous sommes peut-être 500 au plus fort de la manif. Les jeunes derrière leurs banderoles « Ceci n’est pas un exercice » et « Ni chair à patrons, ni chair à matraque » sont les plus nombreux, la présence syndicale se révélant plus que symbolique. Cela n’empêche pas une poignée d’apparatchiks de vouloir prendre la tête de la manif. Les jeunes appuyés par la sono de SUD prennent tout de suite la tête, laissant la délégation de la CGT et de l’UNEF en queue de manif. Première accroc…

Rapidement des slogans fusent. Les boules de peintures volent sur les banques et autres symboles du système marchand que nous croisons. Des pétards explosent. Des copains collent des affiches. Voilà les actes de violence inacceptables que l’on nous reproche. La police bloque rue nationale, obligeant la manif à tourner rue de l’hôpital militaire. Traquenard. C’est dans cette rue que 5 agents de la BAC, sans brassards, cherchent à arrêter les copains collant des affiches. La réaction collective est rapide. Les policiers ne parviennent pas à leur fin. Tout le monde crie « Tout le monde déteste la police ». C’est cet événement, d’une violence très relative, des vidéos peuvent le prouver, qui devient une agression dans la version policière. Les gros bras de la bac sont vexés de ne pas avoir réussi leur coup.

Alors que la manif est bloquée un peu plus loin. Le cortège « syndical » refusent de suivre. Il faut quelques vigoureux « Tous ensemble » pour les décider. Rapidement le cortège se disperse place de la République. Après un appel au micro, une cinquantaine de personnes partent groupées pour tenir l’AG de lutte à l’insoumise, librairie occupée situé rue d’Arras à proximité du local de la CNT. Nous sommes suivis par les agents de la BAC, ceux-là même qui ont raté leur coup rue de l’hôpital militaire. Il convient de préciser que la version policière mentionne ici des agressions qu’ils auraient subies, place de la République et à proximité de la rue d’Arras. Mensonges complets inventés à posteriori pour justifier le forçage du local CNT. Personne n’a jamais agressé la police. Par contre la tentative d’interpellation des colleurs d’affiches par des agents non-identifiés peut facilement être comparée à une agression.

Arrivés à proximité de l’insoumise, les flics courent et appellent leurs collègues à moto qui déboulent rapidement. Le groupe se rendant à l’AG de lutte se disperse, à proximité de l’insoumise. Certains rejoignent des camarades de la CNT dans leur local. Une centaine de policiers se déploient rapidement bloquant la rue d’Arras. Nous sommes rejoints par des copains qui étaient restés place de la République. Les policier gazent sans distinction manifestants et habitants du quartier, pendant que les agents de la BAC essaient de défoncer la porte du local.

Des grosses berlines arrivent, amenant les huiles de la hiérarchie policière. Aucun motif clair, ni aucun papier, ne sont donnés aux camarades refugiés dans le local de la CNT. Le fait que certains manifestants étaient masqués ou que des policiers aient reçu de la peinture est ensuite évoqué. Une fois la porte défoncée, il faut bien arrêter quelqu’un pour justifier ce saccage. Deux copains qui n’ont pas été mêlés à l’épisode de la rue de l’hôpital militaire sont soi-disant reconnus par les agents de la BAC soi-disant agressés.

La solidarité a été exemplaire. Un manif sauvage de 200 personnes, rejointe pas des voisins indignés par la violence des policiers, remontent les boulevards jusqu’au commissariat de Lille Sud, où un rassemblement se tient jusqu’à tard dans la nuit. Puis un autre devant le TGI, le vendredi 22. Les copains arrêtés ont refusé la comparution immédiate. Ils risquent un mandat de dépôt et la prison préventive. Ils sortent pourtant, avec un solide contrôle judiciaire leur interdisant de manifester, de se rassembler en AG et même de demeurer à Lille. Procès: le 25 mai. Les preuves de leur innocence sont nombreuses. La version policière sera battue en brèche.

Rapidement, la machine médiatique se met en branle. La Voix du Nord et France 3 Nord ne répercutent que la version policière. La manif est décrite comme une véritable émeute. Les étudiants des casseurs. La palme de l’infamie allant à France 3 qui, sans pitié, balance les noms des copains et fait d’eux de dangereux individus « bien connus des services de police ». Eh oui ce sont des militants antifascistes et anticapitalistes de longue date. Les médias révèlent ainsi la nature de leur objectivité. Quand la préfecture sonne le rappel, ils sont aux ordres.

Après les médias, ce sont les bureaucraties syndicales de CGT et FO qui se ridiculisent en prenant position en faveur de la police et contre les copains interpellés et la CNT. Le 22 avril, l’union départementale CGT Nord pond un communiqué indigne d’un syndicat ouvrier appelant à condamner « des épisodes violents inacceptables » et à manifester bourgeoisement « dans le respect des biens et des personnes ». L’intersyndicale réunissant CGT, FO, FSU et UNEF accable SUD, dont le seul tort est d’avoir prêté sa sono au cortège jeune, et décide à la suite d’un magnifique tirage au sort de reléguer SUD en queue de cortège le 28 avril. Ces jeux de bureaucrates honteux scandalisent de nombreux CGTistes. Face à ce mécontentement, l’UD finit par réaligner le tir et condamne finalement les violences policière dans un second communiqué daté du 27 avril. Merci aux camarades CGTistes qui ont su faire plier les irresponsables qui squattent l’UD.

Cet événement prouve une chose. Nous les inquiétons. Cette répression ciblée prouve que l’Etat et sa police ne veulent pas voir se développer une ligne offensive de lutte contre la loi travail. Malgré la répression, les mensonges des médias et les manœuvres des bureaucraties syndicales, nous continuerons. Et nous ferons reculer les patrons et les politiciens par les grèves, les blocages, et les manifs déter.

AG de Lutte Contre la Loi Travail