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Jeudi et hier, les violences policières en marge de des manifestations contre les crimes racistes ont été extrêmement nombreuses. Eva Bscn livre ici un récit des évènements qui fait froid dans le dos. Alors qu’elle ne participait même pas à la manifestation, elle et son amie ont été gazées puis violentées par la police jeud soir. La jeune femme a porté plainte contre les « forces de l’ordre ». Elle cherche des témoins et des vidéos qui mettent en cause le gang en uniformes. Si vous avez des vidéos, contactez-la !

Lille. 4 Juin 2020. 21h30

Nous sommes en terrasse entre amis. On passe un bon moment, on est contents de pouvoir se retrouver autour d’une bière. Il est 21h30. Un groupe de manifestants arrive, nous sommes sur la Grand Place. Ils sont une petite centaine. La manifestation en l’honneur d’Adama est pacifique. Les flics arrivent en nombre. Ils sont là pour notre « sécurité » bien évidemment. Enfin c’est ce qu’on pensait jusqu’à ce qu’ils jettent du gaz lacrymogène, sans AUCUNE raison.

On est en terrasse, et on est rapatriés dans le bar, nos yeux pleurs et nos nez coulent. On part vite, on laisse nos bières, j’oublie mon masque. Une femme s’évanouit dans le bar à cause du gaz. On est révoltés par ce que l’on vient de voir. On attend que la situation se calme pour prendre le métro et rentrer.

On arrive au métro Rihour. Il y a une dizaine de policiers. On me demande d’ouvrir mon sac. Je le fais. Je commence à descendre l’escalator. Un policier me dit « si t’as pas de masque c’est 135€ d’amende ». Je tente de lui expliquer que je l’ai perdu à cause de ce qu’il vient de se passer. Il me m’écoute pas. Et là tout bascule. Il m’attrape avec une agressivité inouïe le bras. Je lui demande de me lâcher car je n’ai rien fait. Il appelle ses collègues.

Ma copine était là. Elle lui dit d’arrêter de me violenter comme cela. Une femme tente de m’aider, ils l’écartent très rapidement. Un flic nous attend en bas de l’escalator. Je me dirige vers lui, et lui explique que je ne cherche pas la guerre, je veux simplement expliquer pourquoi je n’ai pas de masque et que son collègue va trop loin. Ils nous poussent, ma copine et moi, violemment.

Ma copine leur dit d’arrêter tout de suite car ce qu’il se passe est scandaleux. Et là l’un d’entre nous la pousse si fort qu’elle tombe dans l’escalator. Je suis obligée de les séparer, les flics nous chargent sans arrêt, ils sont 6 sur nous.

Je retente d’expliquer l’histoire du masque, un flic me dit « t’as qu’à en acheter un en pharmacie ». Je lui dit qu’elles sont fermées, et là il me répond « t’as cru que j’étais une pharmacie ? Bande de grosses connasses ». Je suis sidérée, j’essaie de me raisonner mais je vous assure que c’est compliqué.

Ils tentent sans arrêt de nous frapper. Les insultes fusent « allez vous faire enculer », « cassez vous de là ». On arrive en haut du métro, un homme s’approche et me dit « partez de là ça va mal finir, t’inquiète tout le monde a filmé la scène ».

Si je vous parle de ca, c’est déjà pour mettre sur la scène publique cette situation scandaleuse. Nous aimerions ensuite remercier la femme qui a eu le courage d’essayer de s’interposer. Et nous aimerions ABSOLUMENT retrouver ces vidéos.

Si vous étiez à la station de Rihour hier aux alentours de 22h contactez nous s’il vous plaît. Nous avons porté plainte. Nous savons que les flics sont intouchables mais il faut que les violences policières cessent. La police est censée nous protéger, mais elle ne fait que d’attiser la haine et nous violenter. Pourquoi nous avoir agressé physiquement et verbalement ? Parce qu’on est des femmes ? Parce qu’on est ensemble ? Pourquoi ?

On veut des explications et je suis prête à aller loin pour en avoir.

Eva Bscn


Paris - Minneapolis

Appel du CSP59, du Collectif Afrique et du FUIQP

Rassemblement contre les crimes racistes, samedi 6 juin à 15h, place de la République à Lille

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L’assassinat de George Floyd fait partie de la longue liste des victimes noirs du racisme de l’État que les grands médias aiment appeler la « plus grande puissance démocratie au monde ».

Les crimes racistes de la police aux USA sont impunis en raison même du fait que les Noirs y sont des « citoyens » de seconde zone parce que descendants d’esclaves dans un État – les USA – qui a été construit par les descendants d’esclavagistes.

A la grande différence de Haïti où la Révolution a été à la fois indépendantiste et anti-esclavagiste, celle des États-Unis était indépendantiste mais esclavagiste jusqu’en 1865; année où la guerre de sécession a « libérée » les esclaves noirs du sud pour en faire une main d’œuvre discriminée par l’apartheid du « Jim Crow » dans les usines du nord.

Le mouvement des « droits civiques » des années 50 et 70 a produit une « classe moyenne », voire une minorité bourgeoise noire tout en condamnant l’écrasante majorité des noirs états-uniens aux cases : misère, drogue, délinquance, prison, familles monoparentales et armée.

Les fondements du système capitaliste aux USA sont donc demeurés : exploitation des humains par des humains et racisme contre les minorités nationales noires, hispaniques et immigrantes.

Tous les milliers afro-américains victimes de crimes racistes et surtout par la police sont restés jusqu’ici sans que justice leur soit rendue. Que les premières mesures, suspension puis prétendu « homicide involontaire », n’aient été prises par la hiérarchie policière et judiciaire que parce que la mobilisation populaire les y a contraint n’est une surprise que pour ceux et celles qui ont été bernés par le mythe de la « démocratie modèle » que l’on ne cesse de nous asséné.

Le peuple étasunien est dans la rue pour que justice soit rendue à George Floyd et que le pays soit débarrassé de la domination dans les institutions, notamment la police, de l’idéologie raciste et fasciste du Ku Klux Klan.

Soyons aussi dans la rue pour les soutenir et mettre en garde contre les crimes racistes et autres atteintes liberticides que la police commet aussi ici, en France, comme vient de le dénoncer la chanteuse et actrice Camélia Jordana.

Aussi faut-il signer massivement la pétition qui dit NON à l’interdiction de filmer la police française.

 


I can't breathe

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A Minneapolis, George Floyd, un afro-américain de 46 ans, a été assassiné par un policier blanc. Derek Chauvin, fervent supporter de Trump, a écrasé la gorge de George Floyd avec son genou pendant 9 minutes, jusqu’à ce qu’il meurt. Alors qu’il étouffait, George Floyd criait « I can’t breathe, I can’t breathe ».

A Beaumont-sur-Oise, Adama Traoré a été tué par les gendarmes Fontaine, Gonzales et Hurin. Ces trois hommes blancs ont utilisé sur le jeune homme noir de 24 ans une technique similaire à celle avec laquelle Chauvin a assassiné George Floyd. Alors qu’il était écrasé par les trois gendarmes, Adama Traoré criait « Je ne peux plus respirer, je ne peux plus respirer ». Symbolique forte, l’avocat des gendarmes est également l’avocat… de Marine Le Pen.

Contre toute évidence, les médecins légistes de l’État affirment que George Floyd ne serait pas mort d’étouffement. En France, cette semaine, une expertise médicale menée par l’État affirme que Adama Traoré ne serait, lui non-plus, pas mort d’étouffement. Cette expertise qualifie Adama Traoré de « sujet de race noire ».

Adama Traoré et George Floyd ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ils sont 2 victimes de la police parmi des milliers d’autres. Le meurtre de George Floyd est (au moins) le 193ème meurtre commis par la police du Minnesota en 20 ans. C’est la 13ème fois que Derek Chauvin est accusé d’avoir commis des violences policières.

En France, rien que pendant la durée du confinement, au moins 12 personnes sont mortes après avoir eu affaire à la police. Ici à Lille, en 2017, deux adolescents, Sélom et Matisse ont été percutés par un train alors qu’ils étaient pourchassés par la police. A Montigny-en-Gohëlle, en 2013, Lahoucine Aït Omghar a été abattu à son domicile par la police. En janvier 2020, la mort de Cédric Chouviat, livreur de 42 ans tué par des policiers avec une technique similaire à celle qui a coûté la vie de George Floyd avait ému la France entière, sans entraîner aucune réaction de la part de l’État. Alors que des centaines de Gilets Jaunes sont toujours détenus dans les geôles de l’État pour avoir réclamé plus de justice sociale, alors que FO Police porte plainte contre Camélia Jordana car elle affirme avoir peur de la police, aucun des policiers impliqués dans ces affaires n’est actuellement en prison.

Aux Etats-Unis comme en France, les crimes policiers ne sont pas dus au hasard. Ils sont la résultante d’un système raciste, issu de la colonisation, qui vise à préserver coûte que coûte les intérêts des plus riches. 2 153 personnes possèdent plus à elles seules que 60% de la population mondiale. Les richesses n’ont jamais été aussi concentrées et les capitalistes sont terrorisés à l’idée que le peuple s’unisse pour reprendre ce qui lui appartient.

L’un des objectifs de maintenir les populations issues des colonies dans la misère est de terroriser les travailleur·euse·s blanc·he·s, de leur donner un aperçu du sort qui les attend s’ils osent se révolter, exiger de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, plus de justice sociale. Maintenir les populations issues des colonies dans la misère vise aussi à créer un épouvantail : la misère entraîne mécaniquement le crime et la violence, quelque soit la couleur de peau de ceux qui la subissent (des études montrent qu’à niveau de revenu égal, le niveau de violence entre les quartiers blancs et noirs est exactement le même). Le crime et la violence engendrés par la misère permet d’alimenter le fantasme du « problème étranger », de l’immigré·e voleur·euse et agresseur·euse, et ainsi de détourner les travailleur·euse·s de leurs véritables ennemis : les quelques milliardaires qui volent les richesses qu’ils produisent.

A l’aide de la propagande déversée à longueur de journée par les médias qu’ils possèdent, les capitalistes polarisent le débat autour des étranger·ère·s qui sont présenté·e·s comme des sauvages, des voleur·euse·s, des terroristes. C’est une manière simple de détourner les travailleur·euse·s blanch·e·s du fond du problème : la répartition des richesses et le contrôle du pouvoir. Pour « protéger » les travailleur·euse·s blanch·e·s face à ces « hordes barbares », la police serait alors le seul rempart, elle est donc autorisée à tuer et mutiler en toute impunité.

Au cours du mouvement des Gilets Jaunes, les travailleur·euse·s ont réclamé du changement : la répartition équitable des richesses et le contrôle vraiment démocratique des institutions. Malgré la propagande incroyable des médias, le mouvement a fait passer « le problème étranger » au second plan et la question sociale au premier. Alors l’État n’a pas hésité une seconde, pour protéger les intérêts des capitalistes paniqués, il a envoyé sa police – la même qui tue, blesse, brime et humilie dans les quartiers populaires depuis des décennies – éborgner, mutiler, arracher les mains des Gilets Jaunes. Les travailleur·euse·s blanc·he·s ont eu un aperçu de comment la police se comporte avec les populations noires et arabes. Un aperçu encore très partiel. Ils se sont également aperçus que l’État ne tenait plus que par sa police, dont l’autonomie et l’impunité sont toujours renforcées. Dernière mesure en date : une proposition de loi du député Eric Ciotti qui veut faire condamner d’une amende de 15 000 € et d’une peine de 6 mois d’emprisonnement toute personne qui diffuserait des images de la police dans l’exercice de leurs fonctions. Ciotti ne s’en cache pas : il vise directement l’application Urgence Violences Policières lancée au mois de mars par le collectif « Urgence Notre Police Assassine ».

Aujourd’hui les USA s’embrasent face aux violences policières. De Minneapolis à Sidney en passant par Londres, Paris ou Berlin des millions de personnes défilent pour exiger la fin du racisme institutionnel, la fin des crimes policiers et une répartition juste des richesses.

En soutien aux manifestant·e·s américain·e·s et en hommage à toutes les victimes de la police de par le monde, nous appelons à un rassemblement jeudi à 19h place de la République à Lille.

Pour éviter la propagation du virus et pour permettre la participation des personnes vulnérables, le port du masque sera obligatoire lors de ce rassemblement. Il faudra également veiller à garder une distance d’1 mètre entre chaque participant·e.

Pas de justice, pas de paix.

Premiers signataires (par ordre alphabétique) : Action Antifasciste NP2C, Alternatiba, ANV COP 21, Brigades de Solidarité Populaire, CNT, Comité des Sans Papiers 59, CRIME Lille, Jeunesses Communistes, La France Insoumise, Les Amis de la Terre, Le Social Déchaîné, Résistance Populaire, Solidaires Nord, UCL Douai, onestla.tech


Justice pour Théo à Lille

Justice pour Théo

Comment ne pas être choqué en lisant dans la presse que « Les premières conclusions de l’IGPN [Inspection générale de la police nationale] écartent l’idée de «viol délibéré» alors s’enchaînent les condamnations de jeunes émeutiers à 6 mois ferme de prison, etc ?

Il ne s’agit nullement de justifier ce que les médias appellent « les violences urbaines » qui sont en réalité des révoltes désordonnées de jeunes en colère contre leur mal vie et la violence raciste et policière qu’un jeune de 22 ans vient de subir.

Mais que fait-on de la parole de la jeune victime, Théo, qui témoigne «j’étais de dos mais de trois quarts. Je l’ai vu avec sa matraque: il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. J’avais du mal à marcher, je n’étais même pas moi-même. Je croyais que j’allais mourir, je marchais mais parce qu’ils me tenaient bien ». Dans la voiture, le jeune homme dit avoir subi d’autres coups, des moqueries et des insultes. Il cite notamment « espèce de salope » et « bamboula » » ?

Que fait-on du constat « des médecins d’une plaie profonde, longitudinale, avec rupture du muscle sphinctérien » et qui lui ont délivré « une incapacité totale de travail (ITT) de 60 jours » ?

Pense t-on que la seule visite du Président de la République, François Hollande, du mardi 7 février à Théo, suffira à dissiper la colère et le sentiment fondé sur une réalité que beaucoup font semblant de ne pas voir : trop de jeunes sont insultés, malmenés, brutalisés, battus, molestés par des policiers qui sont ensuite peu voire pas du tout condamnés par les tribunaux.

La liste est longue de jeunes qui meurent entre les mains ou sous les balles de policiers. Dans le cas de Théo, il s’agit de quatre policiers policiers mis en examen dont trois pour « violences volontaires » en réunion, tandis l’autre est accusé d’avoir introduit sa matraque télescopique dans le rectum de sa victime.

Comment ne pas évoquer cette information inquiétante d’une étude du CEVIPOF, centre de recherche politiques de Sciences Po qui révèle que « les policiers et les militaires votent de plus en plus FN… 51,5% d’entre eux ont déposé un bulletin Front National (FN) dans l’urne en 2015, contre 30% en 2012 ».

N’y a t-il pas un lien entre cette information et les pratiques brutales de policiers censés appartenir à une « police républicaine » ? Pourquoi les tribunaux, mais aussi les autorités politiques dites « républicaines » et les médias ne prennent pas en compte cette donnée statistique qui montre les menaces qui planent sur l’état de droit ?

Peut-on continuer de fermer les yeux sur cette réalité dangereuse ? A quoi sert le discours sur « la République, ses valeurs » tout en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre les cris de douleurs d’une jeunesse matraquée, violentée et parfois tuée ?

L’impunité et l’injustice banalisent les actes de tortures et le crime.

La responsabilité des démocrates, anti-racistes et antifascistes est ici interpellée.

LE PAYS A BESOIN D’UNE VRAIE JUSTICE. JUSTICE POUR THEO ET TOUTES LES VICTIMES NOMBREUSES DE « BAVURES » POLICIERE
MANIFESTONS LE MERCREDI 15 FEVRIER

A 18 H PLACE DE LA REPUBLIQUE POUR QUE LA VERITE SOIT DITE ET LA JUSTICE SOIT RENDUE.

Premiers signataires : CSP 59, Collectif Afrique, FUIQP 59/62, Jeunes Communistes du Nod, MRAP, LDH, TOP! Théatre de l’Opprimé, Planning familial Métropole lilloise, Action Antifasciste NP2C


Justice pour Théo de Aulnay !

Justice pour Théo, Adama, et toutes les victimes de la police !
Jeudi dernier, vers 17 heures, une patrouille de police a une nouvelle fois agressé des habitants dans le quartier populaire de la cité des 3000 à Aulnay-sous-bois.
6 mois après l’assassinat d’Adama Traoré à Persan, les flics ont matraqué violemment un jeune de 22 ans, Théo, avant de lui insérer sur plus de 10cm de profondeur une matraque télescopique dans les fesses.

Le jeune homme a du subir une intervention chirurgicale d’urgence et s’est vu signifier 60 jours d’ITT (interruption de temps de travail).
Ce viol inadmissible est une nouvelle preuve de l’inhumanité et de la violence des flics sur tout ce qu’ils ne supportent pas : les personnes de couleurs, les habitants des quartiers populaires, les jeunes, les militants de gauche, les réfugiés ou les syndicalistes.
Depuis, des habitants du quartier sont descendus dans la rue pour faire savoir leur colère, ils ont eu droit à un déferlement inouï de nouvelles violences policières, hier à Aulnay, la police a tiré à balles réelles ! comme l’a confirmé la préfecture de paris elle même (parlant quant à elle de tirs de sommation).
Face à ces violences scandaleuses ne nous laissons plus faire, face aux insultes, aux coups, aux attaques quotidiennes, rendons coups pour coups.
Pour Théo, pour Adama Traoré, pour Rémi Fraisse, pour Zyed, Bouna, Malik, Lamine ou encore Lahoucine, pour tous les mutilés du flashball, pour toutes les personnes violentées gratuitement par les forces répressives de l’état, organisons nous et mettons fin à l’impunité policière.
Tant que nous n’aurons pas la justice, vous n’aurez jamais la paix !
Rassemblement jeudi soir, 18h30 – place de la république à Lille
(Nous ferons une cotisation pour envoyer les fonds à la cagnotte de soutien en ligne organisée pour Theo Luhaka)

Action Antifasciste NP2C


Rencontre avec Assa Traoré

Demain à 15h la sœur de Adama Traoré (assassiné sans raison par la police cet été), le frère de Lahoucine Aït Omghar (tué alors que non armé) et des victimes de la répression policière et judiciaire pendant la lutte contre la loi travail prendront la parole au local de la CNT Lille situé au 32 rue d’Arras.

Les interventions seront précédées de la diffusion du reportage d’Usul intitulé « les flics (tout le monde déteste la police ?) ».

Cette semaine a été à nouveau marquée par l’acharnement de l’État contre la famille d’Adama Traoré et les habitants de son quartier qui sont mobilisés pour obtenir vérité et justice suite à ce meurtre policier :

2 frères d’Adama dorment aujourd’hui en prison après avoir été arrêtés pour un soit disant « outrage » (pourtant un délit mineur – l’un d’eux a été même été arrêté sur son lieu de travail).

La sœur d’Ama est elle poursuivie pour diffamation par la mairesse de Beaumont sur Oise (UDI) après avoir déclaré qu’elle était du côté des violences policières (et en effet la mairesse n’a cessé de répandre les mensonges policiers et n’a même pas présenté ses condoléances à la famille).

La machine répressive tente de broyer ceux qui se défendent. Venez nombreux leur témoigner de votre solidarité demain à 15h au local de la CNT Lille (32 rue d’Arras à Lille Moulins).

Justice pour Adama Traoré

 

Samedi 26 nous organisons une projection et une discussion autour des violences policières en présence de la soeur d’Adama Traoré, du frère de Lahoucine Aït Omghar et de militants victimes de la répression policière lors du mouvement contre la loi travail.
Face à eux nous ne reculerons plus. Nous parlerons et nous agirons. N’en déplaise à Nathalie Groux (maire de Beaumont-sur-Oise) qui affiche sans aucune retenue son racisme et ses accointances avec les assassins d’Adama Traoré.
Lors de cette journée, nous ferons tourner une caisse de solidarité. Chacun donnera ce qu’il veut et ce qu’il peut. Toutes les recettes reviendront à nos camarades du Collectif urgence notre police assassine.

CGT port de Santes

Jeudi matin, à partir de 4h45, nous avons bloqué le port de Santes, qui représente une zone économique importante dans la région, comprenant notamment esterra, une entreprise qui s’occupe du ramassage des ordures ménagères des communes du coin. Encore une fois, c’est par une accointance certaine entre différentes unions locales de la CGT, FO, des non-syndiqués, des étudiants, des chômeurs et précaires que le blocage a pu être maintenu jusqu’à 11h. Plus aucun camion ne pouvait passer, l’activité économique de la zone était arrêtée. Dans la matinée, un patron d’une boite de travaux-public a eu le courage de défoncer une barricade avec un bulldozer tout en fonçant sur les gens. S’en est suivie une réaction assez forte d’une vingtaine de bloqueurs de tous horizons pour lui demander de s’expliquer et le virer de façon conséquente du port. À part cet acte réactionnaire très vite mis à mal, nous avons su tenir, sous la pluie et l’orage, jusqu’à 11h quand les flics sont venus nous déloger. La première provocation de la police, avant de nous virer, a été de voler les drapeaux de la CGT. Elle les rendra en lambeau, sous la pression de la CGT.

Après s’être fait évacuer du blocage, à quelques-uns, nous sommes repartis vers notre voiture en passant devant les flics qui nous ont insulté. Pour éviter de nous faire emmerder par ces même flics habitués à nous provoquer, nous avions attendu le dernier moment pour rentrer chez nous. Mais ils étaient bien décidés à ne pas en rester là. Après 5 minutes d’attente, la cavalerie débarque. Nous nous attendons à nous manger un petit contrôle. Mais l’occasion était trop belle pour eux : quatre bloqueurs isolés au bord d’un canal. Le sourire aux lèvres de nous trouver isolés ici, ils ont commencé par nous sortir un par un du véhicule histoire de nous isoler un peu plus, pendant que d’autres se donnaient a cœur joie de retourner toute la voiture. Encerclant chacun de nous, ils ont commencé à nous fouiller en prenant un malin plaisir à nous toucher les couilles plusieurs fois. Ensuite les insultes ont fusé : « bande de sales pédales » « sales fils de pute » « pouilleux de la ddas », « ta mère la grosse salope on va tous l’enculer », « sale pouilleux même une pute ne voudrait pas te sucer tellement tu pues de la bite », voilà le niveau d’insultes qu’on a pu subir pendant 30 minutes. Ces insultes étaient accompagnées de menaces, de petites gifles et de coups sur le corps. « On va vous défoncer bande de baltringues », « putain mais t’as de la chance qu’on soit pas en civil on t’aurait déjà éclaté » « on t’as en photo maintenant on te retrouvera » « dès que je te croise je t’enlève toutes tes dents », « vous bougez le moindre petit orteil vous êtes morts ». Les moins virulents nous rappelaient que si on se tenait à carreaux, comme nous sommes tous blancs, nous n’aurions pas de problème. Tout était fait pour nous humilier. Toutes affaires trouvées dans la voiture qui ne leur convenaient pas finissaient dans le canal. Un des potes medics s’est fait vider du mercurocrome sur la tête. Un autre s’est fait vider les restes du thermos sur la tête.
Encore une fois ces milices nous ont démontré de quel courage elles faisaient preuve. Initiative personnelle des keufs qui n’apprécient pas qu’on leur rappelle à quel point ils font un boulot de merde ? Ou ordre de ces ordures de la DGSI qui commencent à s’inquiéter des conséquences économiques et politiques du mouvement social ?
Toujours est-il que ces bassesses ne sont que des vaines tentatives de nous mettre la pression . Elles sont faites dans le seul but d’écraser nos révoltes. Bien que désagréables, ce genre d’agissements en sont presque rassurants. Ils ne sont qu’un aveu de faiblesse de la part de nos ennemis, qui nous prouve à quel point la panique s’installe dans leur camp.

Que ça soit par ces humiliations ou par des actes symboliques puérils, la police nous renforce dans notre opiniâtreté. Il faut poursuivre dans cette voie, continuons à tout bloquer !

https://lille.indymedia.org/spip.php?article30183


CGT Lille

La semaine sera chaude à Lille avec rien de moins que 4 jours de manifestation :

  • mardi 17, 14h30 Porte de Paris : manifestation dans le cadre de la journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail à l’appel des syndicats (CGT, CNT, Solidaires, FO, UNEF, UNL…), de l’AG contre la loi travail, des interluttants, des étudiants en lutte et des orgas (AFA NP2C, NPA, JC, LO, Ensemble, PG…)
  • mercredi 18, 18h place de la République en réponse à la manif des flics : manifestation contre les violences policières et les dérives autoritaires du gouvernement à l’appel de SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action Antifasciste NP2C, JC, NPA, JE, Interluttants…
  • jeudi 19, 14h30 Porte de Paris : nouvelle manifestation dans le cadre de la 2ème journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail de la semaine (même signataires que pour le mardi)
  • samedi 21, 14h30 place de la Nouvelle Aventure (marché de Wazemmes) : manifestation nationale contre la répression des mouvements sociaux et en soutien aux camarades qui passeront en procès les jours suivants à l’appel de la CNT, des syndicats SUD/Solidaires, Alternative Libertaire, Action Antifasciste NP2C, NPA Lille, AG de lutte contre la loi travail Lille…

L’appel concernant mercredi :

Manifestons le 18 mai contre toutes les dérives autoritaires !

Depuis plus de deux mois, les salarié-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi se mobilisent fortement contre la « Loi Travail », loi antisociale qui dénature nos conditions de travail présentes et à venir.

Face à ces mobilisations, soutenues majoritairement dans la société, le gouvernement Valls/Hollande répond par un double « déni de démocratie » : d’abord l’usage de l’article 49-3 de la Constitution pour suspendre tout débat et vote de l’Assemblée Nationale et ensuite une répression policière qui s’abat sur nos mobilisations depuis deux mois.

Cette usage irraisonné et disproportionné de la violence, partout en France, n’a qu’un but : délégitimer et criminaliser les mouvements sociaux. Pour le gouvernement, quelques vitrines taguées ou brisées valent plus que la liberté de manifester et que notre intégrité physique !

A Lille, cette répression s’est abattue sans distinction sur l’ensemble des manifestant-e-s lors de la mobilisation du 12 mai, ce qui dénote un changement radical d’attitude des « forces de l’ordre ». Ainsi, nous déplorons un bilan lourd avec plusieurs dizaines de blessé-e-s.
Nous, organisations signataires, réaffirmons notre solidarité totale avec les victimes de violences policières et la nécessité d’être unis dans la lutte.

Nous revendiquons :

  • la fin des interpellations arbitraires qui, par exemple, ont concerné une quinzaine de personnes le 12 mai à Lille ;
  • l’arrêt de l’utilisation des FlashBalls et des grenades de désencerclement par les « forces de l’ordre » ;
  • le retrait total de la Loi Travail et la levée de l’« état d’urgence » qui permet l’impunité policière ;

Membres ou non d’organisations syndicales ou politiques, de comités de mobilisation ou d’AG interluttes, nous avons tou-te-s subi la même répression ce jeudi 12 mai !

Alors que le « syndicat » Alliance-CGC, proche de la droite et de l’extrême-droite, se mobilise ce mercredi 18 mai contre une « haine anti-flics », qui n’est qu’une conséquence de la stratégie mortifère du gouvernement, nous appelons à nous mobiliser ce même jour contre les dérives autoritaires, qu’elles soient parlementaires ou policières.

MANIFESTATION Mercredi 18 mai, 18H, Place de la République

Premiers signataires : SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action antifa np2c
En cours de validation : JC – NPA – JE – Interluttants

https://www.facebook.com/events/169638353434614/

Celui pour samedi :

Manifestation contre la répression des mouvements sociaux samedi 21 mai à Lille

Pour signer l’appel ci-dessous, écrire à ul-lille@cnt-f.org.

Le 20 avril dernier à Lille, les forces de police ont pénétré dans les locaux de l’union locale des syndicats CNT en défonçant la porte à coups de bélier, saccageant une partie du matériel syndical et fouillant de manière très approfondie les locaux. Deux personnes y ont été arrêtées.

Cette agression est le symbole d’une entrave à la liberté syndicale mais au-delà, d’une accélération et d’une amplification de la répression du mouvement social en général. On pense aux syndicalistes d’Air France, de Goodyear, aux mutilations dues aux grenades et flashballs, aux tirs tendus sur des manifestant-e-s et sur le camion de l’union syndicale Solidaires 13, aux étudiant-e-s et lycéen-ne-s interpellé-e-s, aux interluttant-e-s, etc. Depuis deux mois et demi, on ne compte plus le nombre d’arrestations, de personnes blessées et même emprisonnées.

Nous apportons notre soutien à tous ceux et toutes celles qui subissent actuellement la répression.

Nous appelons donc à une manifestation le samedi 21 mai à Lille

contre l’intrusion dans un local syndical,
en soutien aux camarades en attente de jugement
et, plus largement, contre la répression des mouvements sociaux.

Rendez-vous à 14h30 sur la place de la nouvelle aventure (marché de Wazemmes).

Premiers signataires : AFA NP2C, AG de lutte contre la loi travail Lille, AL, CNT, NPA Lille, Solidaires 59, Solidaires 80

Venez nombreux ! Tous mobilisés !


cnt6

La manifestation du jeudi 20 avril à Lille, le saccage du local de la CNT par la police et l’arrestation de 2 camarades, ont donné lieu à de nombreux commentaires, témoignages de solidarité, condamnations indignées et mensonges médiatico-policiers. L’assemblée générale de lutte qui s’est trouvée au cœur de cette histoire entend, par ce communiqué, clarifier une histoire encore confuse pour beaucoup de monde.

De nombreuses personnes ont été profondément attristées de la manifestation du 9 avril. L’absence de cortège radical a scindé cette promenade déprimante en deux. La première moitié bien encadrée était suivie par une longue traine d’individus déçus par le caractère inoffensif de la manif. Des étudiants mobilisés de Lille 1 et Lille 3, des participants à l’AG de lutte et tous ceux qui veulent passer à l’offensive se sont organisés pour donner à la manif du 20 un aspect plus revendicatif.

Le 20 avril, peu de gens sont au rendez-vous. Nous sommes peut-être 500 au plus fort de la manif. Les jeunes derrière leurs banderoles « Ceci n’est pas un exercice » et « Ni chair à patrons, ni chair à matraque » sont les plus nombreux, la présence syndicale se révélant plus que symbolique. Cela n’empêche pas une poignée d’apparatchiks de vouloir prendre la tête de la manif. Les jeunes appuyés par la sono de SUD prennent tout de suite la tête, laissant la délégation de la CGT et de l’UNEF en queue de manif. Première accroc…

Rapidement des slogans fusent. Les boules de peintures volent sur les banques et autres symboles du système marchand que nous croisons. Des pétards explosent. Des copains collent des affiches. Voilà les actes de violence inacceptables que l’on nous reproche. La police bloque rue nationale, obligeant la manif à tourner rue de l’hôpital militaire. Traquenard. C’est dans cette rue que 5 agents de la BAC, sans brassards, cherchent à arrêter les copains collant des affiches. La réaction collective est rapide. Les policiers ne parviennent pas à leur fin. Tout le monde crie « Tout le monde déteste la police ». C’est cet événement, d’une violence très relative, des vidéos peuvent le prouver, qui devient une agression dans la version policière. Les gros bras de la bac sont vexés de ne pas avoir réussi leur coup.

Alors que la manif est bloquée un peu plus loin. Le cortège « syndical » refusent de suivre. Il faut quelques vigoureux « Tous ensemble » pour les décider. Rapidement le cortège se disperse place de la République. Après un appel au micro, une cinquantaine de personnes partent groupées pour tenir l’AG de lutte à l’insoumise, librairie occupée situé rue d’Arras à proximité du local de la CNT. Nous sommes suivis par les agents de la BAC, ceux-là même qui ont raté leur coup rue de l’hôpital militaire. Il convient de préciser que la version policière mentionne ici des agressions qu’ils auraient subies, place de la République et à proximité de la rue d’Arras. Mensonges complets inventés à posteriori pour justifier le forçage du local CNT. Personne n’a jamais agressé la police. Par contre la tentative d’interpellation des colleurs d’affiches par des agents non-identifiés peut facilement être comparée à une agression.

Arrivés à proximité de l’insoumise, les flics courent et appellent leurs collègues à moto qui déboulent rapidement. Le groupe se rendant à l’AG de lutte se disperse, à proximité de l’insoumise. Certains rejoignent des camarades de la CNT dans leur local. Une centaine de policiers se déploient rapidement bloquant la rue d’Arras. Nous sommes rejoints par des copains qui étaient restés place de la République. Les policier gazent sans distinction manifestants et habitants du quartier, pendant que les agents de la BAC essaient de défoncer la porte du local.

Des grosses berlines arrivent, amenant les huiles de la hiérarchie policière. Aucun motif clair, ni aucun papier, ne sont donnés aux camarades refugiés dans le local de la CNT. Le fait que certains manifestants étaient masqués ou que des policiers aient reçu de la peinture est ensuite évoqué. Une fois la porte défoncée, il faut bien arrêter quelqu’un pour justifier ce saccage. Deux copains qui n’ont pas été mêlés à l’épisode de la rue de l’hôpital militaire sont soi-disant reconnus par les agents de la BAC soi-disant agressés.

La solidarité a été exemplaire. Un manif sauvage de 200 personnes, rejointe pas des voisins indignés par la violence des policiers, remontent les boulevards jusqu’au commissariat de Lille Sud, où un rassemblement se tient jusqu’à tard dans la nuit. Puis un autre devant le TGI, le vendredi 22. Les copains arrêtés ont refusé la comparution immédiate. Ils risquent un mandat de dépôt et la prison préventive. Ils sortent pourtant, avec un solide contrôle judiciaire leur interdisant de manifester, de se rassembler en AG et même de demeurer à Lille. Procès: le 25 mai. Les preuves de leur innocence sont nombreuses. La version policière sera battue en brèche.

Rapidement, la machine médiatique se met en branle. La Voix du Nord et France 3 Nord ne répercutent que la version policière. La manif est décrite comme une véritable émeute. Les étudiants des casseurs. La palme de l’infamie allant à France 3 qui, sans pitié, balance les noms des copains et fait d’eux de dangereux individus « bien connus des services de police ». Eh oui ce sont des militants antifascistes et anticapitalistes de longue date. Les médias révèlent ainsi la nature de leur objectivité. Quand la préfecture sonne le rappel, ils sont aux ordres.

Après les médias, ce sont les bureaucraties syndicales de CGT et FO qui se ridiculisent en prenant position en faveur de la police et contre les copains interpellés et la CNT. Le 22 avril, l’union départementale CGT Nord pond un communiqué indigne d’un syndicat ouvrier appelant à condamner « des épisodes violents inacceptables » et à manifester bourgeoisement « dans le respect des biens et des personnes ». L’intersyndicale réunissant CGT, FO, FSU et UNEF accable SUD, dont le seul tort est d’avoir prêté sa sono au cortège jeune, et décide à la suite d’un magnifique tirage au sort de reléguer SUD en queue de cortège le 28 avril. Ces jeux de bureaucrates honteux scandalisent de nombreux CGTistes. Face à ce mécontentement, l’UD finit par réaligner le tir et condamne finalement les violences policière dans un second communiqué daté du 27 avril. Merci aux camarades CGTistes qui ont su faire plier les irresponsables qui squattent l’UD.

Cet événement prouve une chose. Nous les inquiétons. Cette répression ciblée prouve que l’Etat et sa police ne veulent pas voir se développer une ligne offensive de lutte contre la loi travail. Malgré la répression, les mensonges des médias et les manœuvres des bureaucraties syndicales, nous continuerons. Et nous ferons reculer les patrons et les politiciens par les grèves, les blocages, et les manifs déter.

AG de Lutte Contre la Loi Travail


Mise à jour (12h30) : ajout du récit des militants de l’Action Antifa NP2C.

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La police est venue en nombre (15 camions ! voir les photos ci-après) hier après la manif contre la Loi Travail pour attaquer le local syndical de la CNT de Lille.

Sans raison apparente, les flics ont forcé le rideau de fer du local situé au 32 rue d’Arras, (difficilement) enfoncé la porte au belier (voir la vidéo plus bas), cassé une vitre, violenté les militants présents dans le local, procédé à une fouille minitieuse et illégale (sans aucun mandat de perquisition) du local, gazé les militants et les passants s’étant rasssemblés en solidarité dans la rue d’Arras et placés en garde à vue – sans aucun motif – deux personnes qui qui se trouvaient dans le local.

Retour en images et en communiqués sur une journée ou l’État « socialiste » et sa police ont révélé leur niveau de fascisation avancé :

Communiqué de l’union des syndicats CNT de Lille suite à l’intrusion de la police dans son local de la rue d’Arras :

Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militant-e-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.

C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.

Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine et pénétrer par la violence. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.

Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-e-s et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.

L’union des syndicats CNT de Lille réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !

Lille, 20 avril 2016

Union locale des syndicats CNT de Lille
32 rue d’Arras
59000 LILLE
Courriel : ul-lille [at] cnt-f.org

CNT Lille

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Dans les minutes qui ont suivi le saccage du local de la CNT à Lille et les violences policières qui eurent lieu au sein du local et dans le quartier, les flics ont choisi d’interpeller deux camarades de façons totalement hasardeuse, un policier présent déclarant même à un de ses collègues : « prends en pas qu’un, au moins deux ».
A ce moment, les gradés présents affirmaient les avoir interpellé pour avoir manifesté le visage couvert, ce qui est absolument faux, et aurait pu être prouvé par de nombreuses images de la manifestation. Par la suite, les policiers modifièrent leur version : désormais ils étaient arrêtés pour une vitrine du magasin printemps qui a été détruite par un jet de bouteille en verre. C’est la version qu’ils ont alors donné aux manifestants devant le commissariat et qu’ils propageaient à ce moment là à tous les relais de presse présents (les dépêches à ce moment le confirme).
Ensuite, face à l’énorme buzz médiatique de l’affaire (plus de 1000 partages des photos du local dévasté en quelques heures). La version policière prend alors une autre tournure bien plus grave pour nos camarades, à eux deux, ils auraient attaqué, de manière isolée et sans aucun témoin, 5 membres de la brigade anti criminalité, avant de réussir à prendre la fuite vers le quartier moulins.
Cette version est non seulement grotesque mais surtout mensongère. Elle implique de lourds risques judiciaires pour nos camarades, et l’on connaît parfaitement le rôle répressif que tient la justice dans les mouvements sociaux.
Qu’en est il de l’impunité des flics qui ont lynché au sol plusieurs dizaines de personnes dans la rue et dans le local ? Qu’en est il des gamins de 12 ans gazés au coin du quartier ?
Qu’en est il des mères de famille insultées par les membres de la bac et des motards alors qu’elles demandaient la raison d’un tel attroupement policier ?
La police est un ramassis de menteurs, de lâches ultra-violents entièrement dévoués à réprimer toute contestation, au service du PS aujourd’hui comme de la droite hier.
Il n’y a que deux camps, c’est eux ou c’est nous. Désormais ne nous laissons plus faire.

Action Antifasciste NP2C

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LILLE, 20 AVRIL
Répression ciblée et intimidation policière après la manifestation contre la loi travail.

Aujourd’hui, la manifestation contre la loi-travail n’a pas autant rassemblée que lors de ses précédentes éditions, mais s’est démarquée par un caractère nettement plus offensif. Elle avance derrière les banderoles des étudiants de Lille1 qui s’avèreront prophétiques, la première reprenant le mots d’ordre de la CNE « Ni chair à patron, ni chair à matraque » et la deuxième affichant un « Ceci n’est pas un exercice ».

L’unef comme les syndicat pro brillent par leur quais absence. Après une vaine tentative, assez ridicule, les porteurs de banderoles n’étant guère plus de 5, c’est le cortège déter, d’environ trois à quatre cent individus, qui prend la tête de la manif, pour la première fois à Lille. Slogans véner, fumi, pétards. On avance, suivis par les réformistes et les mous qui tirent la gueule. Les ampoules de peinture volent sur les banques. Des copains collent des affichent sur les vitrines.
La police, d’abord discrète, monte dans les tours. Rue nationale, elle bloque la rue pour écourter la manif, nous obligeant à bifurquer. Les flics nous mettent la pression.

Dans la rue de l’hopital militaire, des BACeux jaillissent de la porte cochère d’une école de commerce et tentent de chopper deux copains qui collent des affiches. Sans succès. Une bonne réaction collective les en empêchent. La foule gueule « Tout le monde déteste la police » et continue.

Mais voilà que les mous veulent nous laisser tous seuls face aux keufs et traine la patte derrière. Il faudra de vigoureux « Tous ensemble » pour leur forcer la main et les amener à se solidariser. Ils s’y résoudront finalement. C’est le minimum syndical, certainement

La manif parvient à son terme, place de la rep. Et c’est là que ça commence à vraiment partir en sucette. Nous partons à une cinquantaine groupé pour nous rendre rue d’Arras, à l’insoumise, librairie occupée, pour réunir l’AG de lutte. Des BACeux nous suivent sur le trottoir d’en face. Arrivé à portée de l’insoumise, des motards de la nationale déboulent. Des BACeux courent. Ils nous empêchent de tenir notre AG. Les flics nous poussent rue d’Arras et s’arrêtent devant le local de la CNT, un cinquantaine de mètres plus loin, où une dizaine de personne sont rassemblées. Et là, des keufs comme si l’en pleuvait. Au moins 20 fourgons de CRS. Des baceux à foison. Des commissaires et des RG… La fête du poulet. Ils veulent se faire les radicaux… C’est clair! Au moins une centaine de bleus armurés bloquent la rue. La foule se rassemblent gueulant les refrains anti-chtars et des « Libérez nos camarades. Des gens restés place de la rep raboulent. Ca gaze lacrymogène.

La maison condé défonce la porte de la CNT, bien qu’un local syndical ne soit pas sensé légalement être forcé de la sorte. Résultat, le local est retourné. Les copains dedans rudoyés. Allongés par terre, matraques sur la gueule. Après hésitations, les fins limiers arrêtent deux copains au hasard, toi, euh non toi, toi, non, euh, bon vous deux. Direction GAV. Bon courage pour trouver des charges solides contre eux. Tout ce cinéma pour un peu de peinture sur les magnifiques uniformes de la police. Le commissaire en chef présent pendant « l’opération » l’a fait savoir. « Vous lancez de la peinture, on vous nique » en substance. C’est une basse vengeance politique.

AG contre la Loi Travail Lille

Vidéos et photos de l’intervention :

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Plus de photos de l’ensemble de l’intervention des flics sur la page Facebook de l’AFA Lille.


Violences policières à Tourcoing

Photo © La Voix du Nord

Des membres du FUIQP 59-62 se sont rendus à Tourcoing, dans le quartier du Pont-Rompu où une nouvelle grave violence policière avait eu lieu lundi dernier (28 septembre), pour recueillir la parole de la victime et des témoins, et leur signifier notre soutien dans toutes leurs futures mobilisations.

Lundi en milieu d’après-midi en bas de chez lui, Nabil Zane, 28 ans, est témoin d’un des nombreux contrôles d’identité effectués par les CRS dans le quartier. Tout se déroule « normalement », avant que, quelques minutes plus tard, un deuxième car de CRS n’arrive et commence un nouveau contrôle sur les mêmes jeunes. « Les jeunes leur ont dit qu’ils avaient déjà été contrôlés, et dans le même temps le premier car est revenu, confirmant la version des jeunes. Les CRS se sont arrêtés. Un jeune les a remercié d’avoir été « gentils »… Ça a énervé les CRS qui l’ont mal pris, et on répondu « toi, tu vas venir avec moi » », nous raconte le jeune père de famille.

Le ton monte, Nabil Zane s’approche de la scène pour filmer… il n’a pas le temps de sortir complètement son téléphone qu’un policier le bombarde de gaz lacrymogène à bout portant, d’un jet continu de plusieurs secondes. « Je suis rentré me nettoyer le visage avec de l’eau. Le lendemain matin, je me suis réveillé tout gonflé, impossible d’ouvrir les yeux. Aux urgences, on m’a dit que j’étais brûlé au deuxième degré on m’a fait un pansement comme celui que vous voyez là. »

Malheureusement, lorsqu’on habite un quartier populaire, la violence d’État ne s’arrête jamais. Le lendemain, mardi 29 septembre, Nabil est au volant de sa voiture avec son épouse et son bébé de 14 mois, et croise une nouvelle fois les CRS, qui le montrent du doigt en riant. Ils lui demandent de s’arrêter pour un contrôle.
– « Pourquoi vous m’arrêtez ?
– Comment ça pourquoi ? T’as vu ta tête ? C’est quoi ce pansement ?
– Justement j’allais porter plainte contre vous pour ça.
– Porter plainte ?! Ah ben merci, tu nous donne une bonne raison de t’embarquer maintenant. »

Un des CRS le plaque violemment contre sa voiture, le menotte, et l’amène au commissariat pour lui signifier sa garde à vue « pour outrage. » Nabil Zane demande à voir son avocat et un médecin. « Le médecin est arrivé, je lui ai dit que j’avais besoin d’aller à l’hôpital, toutes mes cloques s’étaient ouvertes sous mon pansement, mon visage ruisselait de sang et de pus. Il a juste écouté mon cœur, et m’a dit « c’est bon, t’as rien, tu peux passer la nuit en garde à vue. » »

Les policiers de Tourcoing n’ayant daigné appeler l’avocat de la victime que tard dans la soirée, il était bien sûr injoignable (les habitants nous confirment que cette méthode est très souvent utilisée ici). Le lendemain matin, mercredi, l’avocat en colère fait part de ce qu’il s’est passé au Procureur de la République, qui demande expressément la fin de la garde à vue… ce que refuse le commissariat de Tourcoing ! Nabil Zane pourra enfin sortir, retrouver sa famille et se faire soigner au bout de 24 heures.

Depuis, les violences des policiers se multiplient à Tourcoing, notamment dans les quartiers du Pont-Rompu et de la Bourgogne (d’où était originaire le jeune Pierre-Eliott Zighem décédé dans des circonstances « non-élucidées » au mois de juin). Provocations physiques, verbales (« On est chez nous », « On est Français nous », ou encore des CRS répondant à un homme du quartier les invitant à discuter de la situation autour d’un sandwich « Un sandwich ? Sûrement pas, c’est halal ! »).

Le FUIQP relaiera toutes les demandes et mobilisations proposées par la victime, sa famille et les habitants du quartier du Pont-Rompu.

 

Une nouvelle fois, c’est chargé de lourds témoignages que nous revenons de Tourcoing. Le quartier de la Bourgogne, déjà endeuillé par la mort du jeune Pierre-Eliott Zighem (17 ans) au mois de juin, est encore et toujours la cible de provocations de la part de la Police Nationale et des CRS nationaux.

Ceux-ci sont présents par dizaines, dans le cadre d’un plan anti-drogue, et entre insultes racistes et provocations incessantes lâchent aux habitants des phrases telles que : « On est là pour un mois, de toute façon, vous n’avez qu’à attendre qu’on se barre ! »

Abdel (52 ans), figure incontournable du quartier nous raconte sa soirée du mardi 29 septembre (soit, alors même que Nabil Zane, le brûlé du Pont-Rompu, était en garde-à-vue) : « J’étais dans mon lit, tranquillement, je reçois un appel qui me dise de venir tout de suite, parce que mon fils Hichem (18 ans) est en train de se faire brutaliser par la Police. J’arrive en courant, je vois trois ou quatre voitures de police, mon fils à terre m’appelant, frappé. Un policier veut me matraquer directement. Heureusement, un autre me connaissait, et a dit à son collègue de me laisser passer. D’ailleurs, ils se sont un peu embrouillés pour ça. Je me suis approché de mon fils, et très rapidement, ils sont revenus à la charge pour me ceinturer et me balayer, avec la bombe lacrymogène à dix centimètres de mon visage. »

Heureusement, toute la scène est filmée par des voisines. En apprenant cette information, les policiers de Tourcoing se sont rapidement montrés beaucoup plus conciliants avec Hichem, sorti de garde-à-vue le lendemain matin. Il lui était reproché d’être en possession de 4,5 g de drogue. « C’est impossible, aucun de mes fils ne touche à ça », promet Abdel. On entend d’ailleurs dans la vidéo plusieurs personnes crier que les policiers ont sciemment mis de la drogue dans la voiture d’Hichem. En garde-à-vue, connaissant bien cette méthode répandue, il a eu le réflexe de demander une analyse ADN et un test d’empreintes sur le sachet de drogue. Cet obstacle, en plus de celui de la vidéo, ont résolu la Police de Tourcoing à relâcher Hichem, en lui promettant qu’il n’y aurait « aucune suite » (confirmant ainsi qu’il n’était pas en possession de drogue), et lui demandant de « ne pas ébruiter l’affaire. »

Évidemment, Abdel et Hichem n’ont pas suivi ces consignes et ont souhaité rapidement témoigner, alors que les provocations ne cessent pas. Le salon de thé « Le Mascara » a par exemple été gazé sans aucune raison cette semaine, d’après le témoignage des clients habitués.

Le ras-le-bol des Tourquennois-es les pousse à se réunir et à réfléchir à des formes de mobilisations afin de faire connaître, et surtout cesser ces injustices. Le FUIQP s’associe à leur lutte, et relaiera chacune d’elles.

Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP)


 Violences policières Rroms

Suite au comportement scandaleux des policiers de la BAC contre les Rroms du « camps » des 4 cantons à Villeneuve d’Ascq, réagissons massivement :

Manifestation contre les violences de la BAC contre les Rroms
Mercredi 11 février 2015
Place de la République à Lille à 18 h

Le dimanche 8 février vers 22 heures, 4 policiers de la Bac en civil sont intervenus dans le « camp Rrom ». Visiblement éméchés, ces policiers se sont mis immédiatement à gazer les gens qui s’approchaient, surpris d’une telle intrusion. Ils s’en sont pris ensuite aux enfants jusqu’à ce que des adultes les repoussent du camp. Les policiers ont alors sorti leur révolver et ont tiré des coups en l’air.

Ils ont ensuite appelé leurs collègues qui sont immédiatement arrivés. Ce sont ces collègues en uniforme qui ont mis fin à l’accident en « engueulant » les policiers de la BAC et en les emmenant avec eux.
Le bilan de ces actes ignobles reste : un enfant étranglé, une personne frappée aux yeux, plusieurs autres brulées par le gaz, de nombreuses familles et enfants choqués.

Ces pratiques barbares ne sont pas dues au hasard. Elles sont le résultat de la politique de désignation des Rroms comme nouveau bouc émissaire de la part du gouvernement actuel et plus particulièrement de Valls. Ce dernier déclarait, en effet, le 14 mars 2013 : « Les occupants des campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution. »

Rappelons également que se sont déjà 138 lieux de vie Rroms qui ont été détruits et 13 483 personnes expulsées de leur habitation, dont 14 « camps » et 660 personnes pour notre région. Ces expulsions banalisent l’idée que les Rroms sont un problème et sont dangereux, alors qu’ils sont en danger. Elles constituent une véritable « politique de la race » désignant une population précise à la vindicte publique.

IL FAUT RÉAGIR MASSIVEMENT ET IMMÉDIATEMENT
Nous exigeons que la clarté soit faite sur ces actes ignobles et que les policiers concernés soient jugés et radiés immédiatement.

« Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Albert Einstein

Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP)
Comité des Sans-Papiers 59 (CSP)


Solidarite Remi Fraisse Lille

Samedi à 17h, Grand Place de Lille.

La police assassine.
Ni oubli ni pardon !

Des actions, des manifs, et des blocus de lycées ont lieu partout en France et ailleurs suite à la mort de Rémi Fraisse et plus généralement contre la repression. Cette mort est survenue après de violentes interventions policières répétées contre des opposants à des projets capitalistes mais elle est à ajouter à une plus longue liste. Chaque année, la police tue entre 10 et 15 personnes surtout dans les quartiers populaires.

Pour défendre l’ordre social, l’Etat et sa police utilisent de manière systématique du matériel militaire : grenades offensives, tasers, flashballs, lacrymogènes, etc. qui provoquent de plus en plus souvent des blessures graves et des mutilations, parfois la mort.

Dans les quartiers, dans les luttes, en prison et aux frontières la police tue !

Si l’on parle aujourd’hui d’un mort en manif, il ne faut pas oublier que la police, la justice et l’État mutilent et tuent de manière quasi quotidienne et plus discrète dans les rues, dans les prisons, aux frontières –comme à Calais. Ce sont toujours les mêmes qui sont visés : habitant-es des quartiers populaires, précaires, pauvres, personnes en lutte.

Médias et politiques omettent de parler de ces violences policières pour se focaliser sur quelques dégâts matériels lors des révoltes et manifestations. Ils tentent ainsi de diviser et de faire oublier les raisons de la colère alors que la multiplicité des modes d’action fait la force des luttes.

Il faut replacer le meurtre de Rémi dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu’elle est : un appareil d’Etat chargé de maintenir l’ordre économique, politique et social (capitaliste, raciste et patriarcal) par l’usage de la violence.

Elle est chargée de dominer, bannir et soumettre les couches sociales qui auraient le plus intérêt à se débarrasser de ce système parce qu’elles en bénéficient le moins.

De Zyed et Bouna (2005 – Seine Saint-Denis) à Lahoucine Ait Omghar (2013 – Pas de Calais) et à Rémi Fraisse (2014)
Nous ne vous oublierons pas !


Solidarite Remi Fraisse Lille

Rendez-vous ce soir 18h sur la Grand Place de Lille !

La police assassine.
Ni oubli ni pardon !

Depuis plus d’une semaine, des actions et des manifs ont lieu partout en France et ailleurs suite à la mort de Rémi Fraisse qui manifestait contre la construction d’un barrage à Sievens (Tarn). Cette mort survient après de violentes interventions policières répétées contre des opposants à des projets capitalistes.

Pour défendre l’ordre social, l’Etat et sa police utilisent de manière systématique du matériel militaire : grenades offensives, tasers, flashballs, lacrymogènes, etc. qui provoquent de plus en plus souvent des blessures graves et des mutilations, parfois la mort.

Dans les quartiers, dans les luttes, en prison et aux frontières la police tue !
Si l’on parle aujourd’hui d’un mort en manif, il ne faut pas oublier que la police, la justice et l’État mutilent et tuent de manière quasi quotidienne et plus discrète dans les rues, dans les prisons, aux frontières –comme à Calais. Ce sont toujours les mêmes qui sont visés : habitant-es des quartiers populaires, précaires, pauvres, personnes en lutte.

Médias et politiques omettent de parler de ces violences policières pour se focaliser sur quelques dégâts matériels lors des révoltes et manifestations. Ils tentent ainsi de diviser et de faire oublier les raisons de la colère alors que la multiplicité des modes d’action fait la force des luttes.

Il faut replacer le meurtre de Rémi dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu’elle est : un appareil d’Etat chargé de maintenir l’ordre économique, politique et social (capitaliste, raciste et patriarcal) par l’usage de la violence.

Elle est chargée de dominer, bannir et soumettre les couches sociales qui auraient le plus intérêt à se débarrasser de ce système parce qu’elles en bénéficient le moins.

De Zyed et Bouna (2005 – Seine Saint-Denis) à Lahoucine Ait Omghar (2013 – Pas de Calais) et à Rémi Fraisse (2014)
Nous ne vous oublierons pas !


5 ans après, la famille attend toujours la fin de l’instruction.
Les expertises médicales ont relevé 10 hématomes sur le visage et 20 sur le reste du corps de Lamine.
À ce jour, les 8 policiers sont toujours en fonction.
Homicide involontaire ?
Lamine, seul et non armé, a été plié et écrasé par 300 KG durant 30 minites.
Qui peut survivre à cette torture ?
Nul ne peut imaginer la souffrance endurée par Lamine.
Nous n’oublierons jamais.