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Paris - Minneapolis

Appel du CSP59, du Collectif Afrique et du FUIQP

Rassemblement contre les crimes racistes, samedi 6 juin à 15h, place de la République à Lille

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L’assassinat de George Floyd fait partie de la longue liste des victimes noirs du racisme de l’État que les grands médias aiment appeler la « plus grande puissance démocratie au monde ».

Les crimes racistes de la police aux USA sont impunis en raison même du fait que les Noirs y sont des « citoyens » de seconde zone parce que descendants d’esclaves dans un État – les USA – qui a été construit par les descendants d’esclavagistes.

A la grande différence de Haïti où la Révolution a été à la fois indépendantiste et anti-esclavagiste, celle des États-Unis était indépendantiste mais esclavagiste jusqu’en 1865; année où la guerre de sécession a « libérée » les esclaves noirs du sud pour en faire une main d’œuvre discriminée par l’apartheid du « Jim Crow » dans les usines du nord.

Le mouvement des « droits civiques » des années 50 et 70 a produit une « classe moyenne », voire une minorité bourgeoise noire tout en condamnant l’écrasante majorité des noirs états-uniens aux cases : misère, drogue, délinquance, prison, familles monoparentales et armée.

Les fondements du système capitaliste aux USA sont donc demeurés : exploitation des humains par des humains et racisme contre les minorités nationales noires, hispaniques et immigrantes.

Tous les milliers afro-américains victimes de crimes racistes et surtout par la police sont restés jusqu’ici sans que justice leur soit rendue. Que les premières mesures, suspension puis prétendu « homicide involontaire », n’aient été prises par la hiérarchie policière et judiciaire que parce que la mobilisation populaire les y a contraint n’est une surprise que pour ceux et celles qui ont été bernés par le mythe de la « démocratie modèle » que l’on ne cesse de nous asséné.

Le peuple étasunien est dans la rue pour que justice soit rendue à George Floyd et que le pays soit débarrassé de la domination dans les institutions, notamment la police, de l’idéologie raciste et fasciste du Ku Klux Klan.

Soyons aussi dans la rue pour les soutenir et mettre en garde contre les crimes racistes et autres atteintes liberticides que la police commet aussi ici, en France, comme vient de le dénoncer la chanteuse et actrice Camélia Jordana.

Aussi faut-il signer massivement la pétition qui dit NON à l’interdiction de filmer la police française.

 


I can't breathe

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A Minneapolis, George Floyd, un afro-américain de 46 ans, a été assassiné par un policier blanc. Derek Chauvin, fervent supporter de Trump, a écrasé la gorge de George Floyd avec son genou pendant 9 minutes, jusqu’à ce qu’il meurt. Alors qu’il étouffait, George Floyd criait « I can’t breathe, I can’t breathe ».

A Beaumont-sur-Oise, Adama Traoré a été tué par les gendarmes Fontaine, Gonzales et Hurin. Ces trois hommes blancs ont utilisé sur le jeune homme noir de 24 ans une technique similaire à celle avec laquelle Chauvin a assassiné George Floyd. Alors qu’il était écrasé par les trois gendarmes, Adama Traoré criait « Je ne peux plus respirer, je ne peux plus respirer ». Symbolique forte, l’avocat des gendarmes est également l’avocat… de Marine Le Pen.

Contre toute évidence, les médecins légistes de l’État affirment que George Floyd ne serait pas mort d’étouffement. En France, cette semaine, une expertise médicale menée par l’État affirme que Adama Traoré ne serait, lui non-plus, pas mort d’étouffement. Cette expertise qualifie Adama Traoré de « sujet de race noire ».

Adama Traoré et George Floyd ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ils sont 2 victimes de la police parmi des milliers d’autres. Le meurtre de George Floyd est (au moins) le 193ème meurtre commis par la police du Minnesota en 20 ans. C’est la 13ème fois que Derek Chauvin est accusé d’avoir commis des violences policières.

En France, rien que pendant la durée du confinement, au moins 12 personnes sont mortes après avoir eu affaire à la police. Ici à Lille, en 2017, deux adolescents, Sélom et Matisse ont été percutés par un train alors qu’ils étaient pourchassés par la police. A Montigny-en-Gohëlle, en 2013, Lahoucine Aït Omghar a été abattu à son domicile par la police. En janvier 2020, la mort de Cédric Chouviat, livreur de 42 ans tué par des policiers avec une technique similaire à celle qui a coûté la vie de George Floyd avait ému la France entière, sans entraîner aucune réaction de la part de l’État. Alors que des centaines de Gilets Jaunes sont toujours détenus dans les geôles de l’État pour avoir réclamé plus de justice sociale, alors que FO Police porte plainte contre Camélia Jordana car elle affirme avoir peur de la police, aucun des policiers impliqués dans ces affaires n’est actuellement en prison.

Aux Etats-Unis comme en France, les crimes policiers ne sont pas dus au hasard. Ils sont la résultante d’un système raciste, issu de la colonisation, qui vise à préserver coûte que coûte les intérêts des plus riches. 2 153 personnes possèdent plus à elles seules que 60% de la population mondiale. Les richesses n’ont jamais été aussi concentrées et les capitalistes sont terrorisés à l’idée que le peuple s’unisse pour reprendre ce qui lui appartient.

L’un des objectifs de maintenir les populations issues des colonies dans la misère est de terroriser les travailleur·euse·s blanc·he·s, de leur donner un aperçu du sort qui les attend s’ils osent se révolter, exiger de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, plus de justice sociale. Maintenir les populations issues des colonies dans la misère vise aussi à créer un épouvantail : la misère entraîne mécaniquement le crime et la violence, quelque soit la couleur de peau de ceux qui la subissent (des études montrent qu’à niveau de revenu égal, le niveau de violence entre les quartiers blancs et noirs est exactement le même). Le crime et la violence engendrés par la misère permet d’alimenter le fantasme du « problème étranger », de l’immigré·e voleur·euse et agresseur·euse, et ainsi de détourner les travailleur·euse·s de leurs véritables ennemis : les quelques milliardaires qui volent les richesses qu’ils produisent.

A l’aide de la propagande déversée à longueur de journée par les médias qu’ils possèdent, les capitalistes polarisent le débat autour des étranger·ère·s qui sont présenté·e·s comme des sauvages, des voleur·euse·s, des terroristes. C’est une manière simple de détourner les travailleur·euse·s blanch·e·s du fond du problème : la répartition des richesses et le contrôle du pouvoir. Pour « protéger » les travailleur·euse·s blanch·e·s face à ces « hordes barbares », la police serait alors le seul rempart, elle est donc autorisée à tuer et mutiler en toute impunité.

Au cours du mouvement des Gilets Jaunes, les travailleur·euse·s ont réclamé du changement : la répartition équitable des richesses et le contrôle vraiment démocratique des institutions. Malgré la propagande incroyable des médias, le mouvement a fait passer « le problème étranger » au second plan et la question sociale au premier. Alors l’État n’a pas hésité une seconde, pour protéger les intérêts des capitalistes paniqués, il a envoyé sa police – la même qui tue, blesse, brime et humilie dans les quartiers populaires depuis des décennies – éborgner, mutiler, arracher les mains des Gilets Jaunes. Les travailleur·euse·s blanc·he·s ont eu un aperçu de comment la police se comporte avec les populations noires et arabes. Un aperçu encore très partiel. Ils se sont également aperçus que l’État ne tenait plus que par sa police, dont l’autonomie et l’impunité sont toujours renforcées. Dernière mesure en date : une proposition de loi du député Eric Ciotti qui veut faire condamner d’une amende de 15 000 € et d’une peine de 6 mois d’emprisonnement toute personne qui diffuserait des images de la police dans l’exercice de leurs fonctions. Ciotti ne s’en cache pas : il vise directement l’application Urgence Violences Policières lancée au mois de mars par le collectif « Urgence Notre Police Assassine ».

Aujourd’hui les USA s’embrasent face aux violences policières. De Minneapolis à Sidney en passant par Londres, Paris ou Berlin des millions de personnes défilent pour exiger la fin du racisme institutionnel, la fin des crimes policiers et une répartition juste des richesses.

En soutien aux manifestant·e·s américain·e·s et en hommage à toutes les victimes de la police de par le monde, nous appelons à un rassemblement jeudi à 19h place de la République à Lille.

Pour éviter la propagation du virus et pour permettre la participation des personnes vulnérables, le port du masque sera obligatoire lors de ce rassemblement. Il faudra également veiller à garder une distance d’1 mètre entre chaque participant·e.

Pas de justice, pas de paix.

Premiers signataires (par ordre alphabétique) : Action Antifasciste NP2C, Alternatiba, ANV COP 21, Brigades de Solidarité Populaire, CNT, Comité des Sans Papiers 59, CRIME Lille, Jeunesses Communistes, La France Insoumise, Les Amis de la Terre, Le Social Déchaîné, Résistance Populaire, Solidaires Nord, UCL Douai, onestla.tech


Justice pour Théo à Lille

Justice pour Théo

Comment ne pas être choqué en lisant dans la presse que « Les premières conclusions de l’IGPN [Inspection générale de la police nationale] écartent l’idée de «viol délibéré» alors s’enchaînent les condamnations de jeunes émeutiers à 6 mois ferme de prison, etc ?

Il ne s’agit nullement de justifier ce que les médias appellent « les violences urbaines » qui sont en réalité des révoltes désordonnées de jeunes en colère contre leur mal vie et la violence raciste et policière qu’un jeune de 22 ans vient de subir.

Mais que fait-on de la parole de la jeune victime, Théo, qui témoigne «j’étais de dos mais de trois quarts. Je l’ai vu avec sa matraque: il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. J’avais du mal à marcher, je n’étais même pas moi-même. Je croyais que j’allais mourir, je marchais mais parce qu’ils me tenaient bien ». Dans la voiture, le jeune homme dit avoir subi d’autres coups, des moqueries et des insultes. Il cite notamment « espèce de salope » et « bamboula » » ?

Que fait-on du constat « des médecins d’une plaie profonde, longitudinale, avec rupture du muscle sphinctérien » et qui lui ont délivré « une incapacité totale de travail (ITT) de 60 jours » ?

Pense t-on que la seule visite du Président de la République, François Hollande, du mardi 7 février à Théo, suffira à dissiper la colère et le sentiment fondé sur une réalité que beaucoup font semblant de ne pas voir : trop de jeunes sont insultés, malmenés, brutalisés, battus, molestés par des policiers qui sont ensuite peu voire pas du tout condamnés par les tribunaux.

La liste est longue de jeunes qui meurent entre les mains ou sous les balles de policiers. Dans le cas de Théo, il s’agit de quatre policiers policiers mis en examen dont trois pour « violences volontaires » en réunion, tandis l’autre est accusé d’avoir introduit sa matraque télescopique dans le rectum de sa victime.

Comment ne pas évoquer cette information inquiétante d’une étude du CEVIPOF, centre de recherche politiques de Sciences Po qui révèle que « les policiers et les militaires votent de plus en plus FN… 51,5% d’entre eux ont déposé un bulletin Front National (FN) dans l’urne en 2015, contre 30% en 2012 ».

N’y a t-il pas un lien entre cette information et les pratiques brutales de policiers censés appartenir à une « police républicaine » ? Pourquoi les tribunaux, mais aussi les autorités politiques dites « républicaines » et les médias ne prennent pas en compte cette donnée statistique qui montre les menaces qui planent sur l’état de droit ?

Peut-on continuer de fermer les yeux sur cette réalité dangereuse ? A quoi sert le discours sur « la République, ses valeurs » tout en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre les cris de douleurs d’une jeunesse matraquée, violentée et parfois tuée ?

L’impunité et l’injustice banalisent les actes de tortures et le crime.

La responsabilité des démocrates, anti-racistes et antifascistes est ici interpellée.

LE PAYS A BESOIN D’UNE VRAIE JUSTICE. JUSTICE POUR THEO ET TOUTES LES VICTIMES NOMBREUSES DE « BAVURES » POLICIERE
MANIFESTONS LE MERCREDI 15 FEVRIER

A 18 H PLACE DE LA REPUBLIQUE POUR QUE LA VERITE SOIT DITE ET LA JUSTICE SOIT RENDUE.

Premiers signataires : CSP 59, Collectif Afrique, FUIQP 59/62, Jeunes Communistes du Nod, MRAP, LDH, TOP! Théatre de l’Opprimé, Planning familial Métropole lilloise, Action Antifasciste NP2C


antifa Lille fumigène

Hier nous étions plusieurs milliers de Lillois à défiler à nouveau afin d’exiger la fermeture de l’estaminet raciste « La Citadelle » tenu par le groupuscule d’ultra-droite raciste, sexiste et homophobe « Génération Identitaire » au 8 rue des arts.

L’État, sa police et le Parti Socialiste représenté par Martine Aubry avait décidé de réserver le centre ville de Lille à l’extrême-droite : le parcours initial de la manifestation a été retoqué par les représentants du système, un parcours « alternatif » évitant complètement le centre – pourtant traditionnel lors des manifestations progressistes – a été imposé.

la-citadelle-lille
Pas étonnant lorsque l’on connaît la complaisance dont bénéficient les identitaires à Lille de la part des sociaux-démocrates; et la porosité entre la police et les milieux d’extrême-droite de la capitale des Flandres :

  • ouverture d’un bar clandestin ouvertement « réservé aux blancs » sans aucune opposition de la mairie alors qu’Aubry fait fermer administrativement des dizaines de café-concerts officiellement déclarés
  • agressions nombreuses et impunies par des fascistes se réclamant ouvertement de « La Citadelle »
  • « La Frite Rit » rue Solférino toujours ouverte alors que son patron, le fondateur du mouvement identitaire à Lille, est en prison pour avoir vendu les armes ayant servies aux djihadistes à commettre l’attentat de l’Hyper-Casher
  • les flics ont donné des noms et adresses des militants de gauche aux identitaires sans aucune conséquence disciplinaire

Mais c’était sans compter sur la détermination de l’Action Antifasciste NP2C et des autres groupes révolutionnaires présents lors de la manifestation. Le cortège s’est ébranlé avec fumigènes, banderoles et chant de slogans antifascistes en direction du centre ville ; bravant ainsi l’interdiction. Un dispositif policier démesuré fût alors déployé : des dizaines de camions de CRS et des unités (masquées et sans brassards) de la BAC ont tenté de nous obliger à suivre le tracé prévu par l’État, sans succès.
Après être passé par la rue des Postes, Wazemmes, et la rue Gambetta, nous avons à nouveau déjoué le dispositif policier afin de nous rassembler rue Puebla, devant le bar « le Maclaren’s » ou une dizaine de nervis fascistes de La Citadelle ont agressé une lycéenne et des lycéens communistes la semaine dernière. Des slogans sont entonnés par la foule et repris par les habitants depuis leurs fenêtres : « pas de quartiers pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers ». Lorsque les nazillons lillois mobilisent 10 personnes, nous en mobilisons 1 000 et ils ne seront jamais les bienvenus dans la métropole.

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La manifestation s’est ensuite dirigée vers « la Citadelle » via la rue Nationale. Les CRS et la BAC se sont alors déployé en force pour protéger les fascistes et ont bloqué le cortège à l’approche de la Grand’Place. Après avoir occupé le centre ville, le cortège comptant toujours quelques centaines de personnes s’est disloqué rue Gambetta.

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La journée n’était pourtant pas finie : il était illusoire de penser que l’État pouvait interdire l’accès à un quartier complet aux militants progressistes et le livrer de fait aux néo-nazis.
Quelques heures après la fin de la manifestation, un groupe d’une 50 aine de personnes s’est reformé pour passer la soirée dans le centre ville et le Vieux Lille. Ce groupe est allé rappeler aux nazillons présents à la Citadelle qu’à chaque agression qu’ils commettent, nous rendons coup pour coup.
Les courageux militants d’extrême-droite qui ne rechignent pas à tabasser des mineurs ont cette semaine décidé de se terrer près de 30 minutes dans leur local sur-protégé. Ils ont fini par appeler la police (qui n’était pas venue lorsque les lycéens communistes les avaient appelé la semaine dernière). Les flics sont arrivés en trombe pour défendre leurs protégés et ont tiré sans sommation une grenade de désencerclement dans la foule ; qui n’avait pourtant commis aucun acte répréhensible. Pas de blessés ni d’arrestation.

La lutte continue, de nouvelles actions contre La Citadelle se dérouleront bientôt !

Action Antifasciste NP2C

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[coucou c’est nous] Les racistes de la citadelle très fort pour attaquer armés des lycéens à la sortie d’un bar, par contre planqués en panique a appeler les flics quand des antifas viennent les checker en début de soirée chez eux.
Et quand les jeunes lycéens appellent la police après avoir subi une agression par une vingtaine de nazis armés, les flics ne viennent pas, quand les mêmes nazis retranchés dans leur bar raciste appellent, ils débarquent et tirent des grenades de désencerclement sans sommation. #boloss2compet #loveurs2shtars #monHonneurSappelleFragilité#trompettistes #milesDavis #poucaves #spartiatesDiscount #300lol

Nb : puisque les gens venus les visiter etaient non armés et n’avaient commis aucune infraction, a l’arrivée de la police, on peut deduire que certains quartiers de lille sont interdits aux non blancs ou aux gens de gauche


Lille Antifa

Le groupuscule fasciste « Génération Identitaire » (reformation de « Unité Radicale »,  groupuscule dissous après que l’un de ses membres ai tenté d’assassiner Chirac) va ouvrir un local « réservé aux blancs » au 8 rue des Arts (quartier des gares) à Lille.

Mais la résistance s’organise face à cette nouvelle « maison flamande » qui – à coup sur – sera le théâtre de ratonnades racistes et de nouveaux affrontements :

  • Une manifestation organisée par des associations, syndicats, organisations politiques et habitants opposés à ce que des néo-nazis aient pignon sur rue est d’ores et déjà prévue ce samedi 24 à 17h place de la République, jour de l’inauguration de cette nouvelle verrue dans le centre ville (voir l’appel ci-après).
  • Une pétition déjà signée par plus de 50 000 personnes a été lancée.
  • Une page Facebook exigeant la fermeture du lieu et regroupant les initiatives à ce sujet vient d’être créée.
  • Des militants antifascistes sont aller à plusieurs reprise rue des Arts pour informer les habitants de la présence de ces nouveaux voisins encombrants. Résultat : affiches aux fenêtres des maisons, pétitions dans les bars et tags et stickers sur les murs réclamant la fermeture de « La Citadelle » ont fleuris dans cette rue jusque ici multi-culturelle et sans problèmes.
  • Des tracts (ci-après) ont été diffusés sur les marché de la ville afin d’informer la population.

Tract à propos de "La Citadelle" à Lille

L’appel à la manifestation :

Samedi 24 septembre à Lille : manifestation contre l’ouverture du local fasciste « La Citadelle »

Fidèles à leur doctrine, les « identitaires » lillois ont annoncé leur intention d’ouvrir un estaminet réservé aux blancs dans le centre ville de Lille. L’inauguration de ce bar ségrégationniste explicitement nommé « La Citadelle » doit se dérouler le 24 septembre.

Le mouvement identitaire de la métropole fût créé par le tristement célèbre Claude Hermant sur les cendres de divers groupuscules fascistes et néo-nazis de la région. Le père fondateur du mouvement croupit en prison depuis le début de l’année 2016. Le leader identitaire avait trouvé une solution efficace afin de financer sa famille politique ainsi que son commerce (La Frite Rit, rue Solférino à Lille) : vendre des armes de guerres aux malfrats et aux terroristes. C’est ainsi que 4 pistolets automatiques Tokarev et 2 fusils d’assaut Kalachnikov remilitarisés et vendus par Hermant ont servis à Amedy Coulibaly (Daesh) pour massacrer des juifs lors de l’attentat de l’Hyper Cacher à Paris.

La Citadelle Lille

Il est à noter que les autorités n’ont toujours pas jugées nécessaire de fermer l’établissement malgré l’instauration de « l’état d’urgence ». Pas étonnant quand l’on sait que Claude Hermant été couvert par rien de moins que des fonctionnaires de de la douane, de la gendarmerie et de la DCRI, que le chef de la police municipale de Lambersart fêtait son anniversaire à la Maison Flamande et que la police a donné une liste de noms et d’adresses de militants libertaires aux identitaires, en toute illégalité.

Mais Claude Hermant n’est pas le seul proche de « La Citadelle » à fricoter avec les djihadistes : un autre identitaire, Antoine Denevi est également emprisonné dans le cadre de cette affaire de trafic d’armes. Ce militant de l’extrême-droite nordiste est un proche parmi les proches de Aurélien Verhassel (sulfureux porte parole de « Génération Identitaire » et de leur local « La Citadelle »). En plus de partager les mêmes idées suprématistes et militer ensembles au sein de l’ultra-droite, Antoine Denevi et Aurélien Verhassel partagent une passion commune : le hooliganisme. Les 2 hommes font en effet parti d’une même bande de hooligans (proches de la « LOSC Army » et de la « Youth Lens ») qui sévissent autour des stades et des bars de la région. Denevi a été arrêté au début de l’été à Malaga et a été extradé vers la France. D’autres identitaires qui étaient employés dans la friterie de Claude Hermant ont été arrêtés lors du démantèlement de ce réseau de trafic d’arme.

Lille Antifa, La Citadelle

Comment expliquer que des militants prônant le « white power » et ayant une haine viscérale des non-blancs et des musulmans puissent en venir à fournir des armes aux djihadistes afin de commettre des attentats sur le sol français ?
La réponse est tout autant financière qu’idéologique. De manière tout à fait pragmatique, l’argent accumulé par les fascistes lillois grâce aux ventes d’armes sert à financer leurs groupuscules extrémistes ainsi qu’à améliorer leurs propres trains de vie. Il serait d’ailleurs judicieux que l’État se penche sur la provenance des fonds permettant aux identitaires d’ouvrir commerces (La Frite Rit, bars, restaurants) ainsi que locaux politiques (La Maison Flamande, La Citadelle) dans une ville aux loyers aussi élevés que la capitale des Flandres.

De plus, lorsque des attentats sont commis sur le sol européen les djihadistes et l’extrême droite se renforcent mutuellement : les djihadistes tentent de profiter de l’extrême précarité économique ainsi que du racisme systémique (promu par les identitaires et repris jusque dans les rangs du Parti Socialiste) subi par les jeunes issus des anciennes colonies françaises afin de recruter et de promouvoir leur fanatisme mortifère. Plus les musulmans (ou assimilés) sont stigmatisés, plus leurs conditions de vies deviennent insupportables, et plus Daesh espère recruter des jeunes en recherche d’idéal et en rébellion contre cette société qui les a abandonnés. Leur calcul est simple : plus les musulmans seront discriminés, plus le repli communautaire sera important, et plus les organisations sectaires tel que Daesh, qui prônent une idéologie ultra-réactionnaire, seront attirantes.
La stratégie de l’extrême-droite est très similaire : chaque attentat est suivi d’une déferlante islamophobe stigmatisant encore plus les musulmans n’ayant pourtant rien à voir avec les fanatiques takfiristes. Plus les djihadistes massacrent en Europe, plus le ressentiment islamophobe augmente et plus l’extrême-droite (dont c’est le fond de commerce) se rapproche des portes du pouvoir.
La « gauche » de gouvernement, complice, vient piocher dans le catalogue de nouvelles mesures discriminantes élaborées par l’extrême-droite afin de masquer leurs trahisons économiques et sociales (loi travail, loi Macron…) ainsi que leurs échecs en matière de sécurité (incompétence des services secrets, soutien à la Turquie qui joue double-jeu avec Daesh, lois sécuritaires qui ne restreignent que les libertés du peuple sans impacter les terroristes…).
L’omniprésence du discours sur la « laïcité », l’interdiction de la viande Halal dans certaines cantines, le harcèlement policier des femmes voilées, les arrêtés anti-burkinis, le refus d’accueillir réfugiés et migrants sur le territoire national ou encore le renoncement sur le droit de vote des étrangers rendent de plus en plus crédible et légitimes les mouvements d’extrême-droite dont le corpus idéologique est – dans les faits – déjà appliqué.

L’extrême-droite sort donc renforcée par les attentats commis par les djihadistes, et réciproquement, ces derniers ont eux tout intérêt à ce que les thèses racistes de l’extrême-droite s’appliquent en Europe. En quelque sorte deal gagnant-gagnant bien que contre-nature.

Lille Antifa, La Citadelle

La Citadelle doit être inaugurée le 24 septembre à Lille. Elle sera le repère de racistes décomplexés, allant jusqu’à publier des vidéos d’eux effectuant des saluts nazis. Aurélien Verhassel et sa petite équipe de néo-nazis et de hooligans sont des habitués des agressions gratuites contre ceux qu’ils assimilent à des non-blancs ou à des militants progressistes. A n’en pas douter, si nous ne faisons rien, les rues du centre ville vont se transformer en terrain de chasse pour néo-nazis comme c’était le cas il y a peu encore dans le vieux Lyon avant que les militants antifascistes locaux ne reprennent les choses en main.
Mais Lille n’est pas Lyon, et ni l’argent des djihadistes, ni la complicité de la police, ni les méthodes violentes de l’extrême-droite ne nous empêcheront de bouter à nouveau les identitaires hors de notre ville car nous sommes mieux organisés, plus déterminés et numériquement supérieurs.

En 1888, c’est dans l’estaminet lillois « A la liberté » que fût entonnée pour la première fois l’Internationale. Cet hymne à la classe ouvrière et à la solidarité entre les peuples fût composé par un ouvrier de l’usine Fives-Cail, le célèbre Pierre Degeyter.
128 ans plus tard, le peuple de Lille va lui rendre le plus beau des hommages en empêchant l’ouverture d’un autre estaminet, qui lui prône un racisme totalement décomplexé, la haine entre les peuples et la défense des intérêts de la bourgeoisie : « La Citadelle ».

Rendez-vous samedi 24 septembre à 17h place de la République afin de manifester contre l’ouverture du local fasciste « La Citadelle ».

Premiers signataires : Action Antifasciste NP2C, Syndicats étudiants et lycéens de la CGT, CNT, FUIQP, Alternative Libertaire, collectif Archimède (étudiants en lutte de Lille 1)…

Bar

 


CGT Lille

La semaine sera chaude à Lille avec rien de moins que 4 jours de manifestation :

  • mardi 17, 14h30 Porte de Paris : manifestation dans le cadre de la journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail à l’appel des syndicats (CGT, CNT, Solidaires, FO, UNEF, UNL…), de l’AG contre la loi travail, des interluttants, des étudiants en lutte et des orgas (AFA NP2C, NPA, JC, LO, Ensemble, PG…)
  • mercredi 18, 18h place de la République en réponse à la manif des flics : manifestation contre les violences policières et les dérives autoritaires du gouvernement à l’appel de SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action Antifasciste NP2C, JC, NPA, JE, Interluttants…
  • jeudi 19, 14h30 Porte de Paris : nouvelle manifestation dans le cadre de la 2ème journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail de la semaine (même signataires que pour le mardi)
  • samedi 21, 14h30 place de la Nouvelle Aventure (marché de Wazemmes) : manifestation nationale contre la répression des mouvements sociaux et en soutien aux camarades qui passeront en procès les jours suivants à l’appel de la CNT, des syndicats SUD/Solidaires, Alternative Libertaire, Action Antifasciste NP2C, NPA Lille, AG de lutte contre la loi travail Lille…

L’appel concernant mercredi :

Manifestons le 18 mai contre toutes les dérives autoritaires !

Depuis plus de deux mois, les salarié-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi se mobilisent fortement contre la « Loi Travail », loi antisociale qui dénature nos conditions de travail présentes et à venir.

Face à ces mobilisations, soutenues majoritairement dans la société, le gouvernement Valls/Hollande répond par un double « déni de démocratie » : d’abord l’usage de l’article 49-3 de la Constitution pour suspendre tout débat et vote de l’Assemblée Nationale et ensuite une répression policière qui s’abat sur nos mobilisations depuis deux mois.

Cette usage irraisonné et disproportionné de la violence, partout en France, n’a qu’un but : délégitimer et criminaliser les mouvements sociaux. Pour le gouvernement, quelques vitrines taguées ou brisées valent plus que la liberté de manifester et que notre intégrité physique !

A Lille, cette répression s’est abattue sans distinction sur l’ensemble des manifestant-e-s lors de la mobilisation du 12 mai, ce qui dénote un changement radical d’attitude des « forces de l’ordre ». Ainsi, nous déplorons un bilan lourd avec plusieurs dizaines de blessé-e-s.
Nous, organisations signataires, réaffirmons notre solidarité totale avec les victimes de violences policières et la nécessité d’être unis dans la lutte.

Nous revendiquons :

  • la fin des interpellations arbitraires qui, par exemple, ont concerné une quinzaine de personnes le 12 mai à Lille ;
  • l’arrêt de l’utilisation des FlashBalls et des grenades de désencerclement par les « forces de l’ordre » ;
  • le retrait total de la Loi Travail et la levée de l’« état d’urgence » qui permet l’impunité policière ;

Membres ou non d’organisations syndicales ou politiques, de comités de mobilisation ou d’AG interluttes, nous avons tou-te-s subi la même répression ce jeudi 12 mai !

Alors que le « syndicat » Alliance-CGC, proche de la droite et de l’extrême-droite, se mobilise ce mercredi 18 mai contre une « haine anti-flics », qui n’est qu’une conséquence de la stratégie mortifère du gouvernement, nous appelons à nous mobiliser ce même jour contre les dérives autoritaires, qu’elles soient parlementaires ou policières.

MANIFESTATION Mercredi 18 mai, 18H, Place de la République

Premiers signataires : SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action antifa np2c
En cours de validation : JC – NPA – JE – Interluttants

https://www.facebook.com/events/169638353434614/

Celui pour samedi :

Manifestation contre la répression des mouvements sociaux samedi 21 mai à Lille

Pour signer l’appel ci-dessous, écrire à ul-lille@cnt-f.org.

Le 20 avril dernier à Lille, les forces de police ont pénétré dans les locaux de l’union locale des syndicats CNT en défonçant la porte à coups de bélier, saccageant une partie du matériel syndical et fouillant de manière très approfondie les locaux. Deux personnes y ont été arrêtées.

Cette agression est le symbole d’une entrave à la liberté syndicale mais au-delà, d’une accélération et d’une amplification de la répression du mouvement social en général. On pense aux syndicalistes d’Air France, de Goodyear, aux mutilations dues aux grenades et flashballs, aux tirs tendus sur des manifestant-e-s et sur le camion de l’union syndicale Solidaires 13, aux étudiant-e-s et lycéen-ne-s interpellé-e-s, aux interluttant-e-s, etc. Depuis deux mois et demi, on ne compte plus le nombre d’arrestations, de personnes blessées et même emprisonnées.

Nous apportons notre soutien à tous ceux et toutes celles qui subissent actuellement la répression.

Nous appelons donc à une manifestation le samedi 21 mai à Lille

contre l’intrusion dans un local syndical,
en soutien aux camarades en attente de jugement
et, plus largement, contre la répression des mouvements sociaux.

Rendez-vous à 14h30 sur la place de la nouvelle aventure (marché de Wazemmes).

Premiers signataires : AFA NP2C, AG de lutte contre la loi travail Lille, AL, CNT, NPA Lille, Solidaires 59, Solidaires 80

Venez nombreux ! Tous mobilisés !


lille

Communiqué des lycéens et étudiants mobilisés contre la loi travail suite à la manifestation de mercredi :

Ce mercredi 20 avril, nouvelle journée de mobilisation de la jeunesse contre le projet de Loi Travail. Premier rendez-vous fixé dès 6h du matin sur la campus de l’Université Lille 1 afin de procéder à des barrages filtrants au niveau des accès au site. Plusieurs milliers de tracts accompagnés de gaufres et de café sont distribués sous le soleil des Flandres. L’accueil que nous réserve les automobilistes est sans équivoque, quelque soit leur statut (enseignants, personnel administratif, ouvriers bossant sur le campus, étudiants, …) leur soutien est total et confirme le bien-fondé, la nécessité de la lutte dans laquelle nous sommes engagés depuis plus d’un mois et demi. Malgré les tentatives d’intimidation de la police, l’action se déroule dans la bonne humeur jusque 10h du matin, heure à laquelle nous décidons de lever les barrages.

Second temps de cette journée de mobilisation, la manifestation des lycéens et étudiants. Ce mercredi, plus de 500 personnes se sont rassemblées dans les rues de Lille. Pour la première fois depuis le début du mouvement, les organisations syndicales et politiques sont reléguées à l’arrière du défilé alors qu’en tête de cortège se mêlent lycéens, étudiants, syndicalistes révolutionnaires et militants libertaires. Dès le début de la manifestation une atmosphère toute particulière est palpable, on sent de la motivation, de l’envie. L’envie de faire émerger une réelle dynamique collective, l’envie d’instaurer un véritable rapport de force. Sur la Place de la République, lieu de départ et d’arrivée de la manif, le dispositif policier est impressionnant. Nous nous retrouvons face à plusieurs dizaines de fourgons de police et de voitures de la BAC. La vue d’un tel déploiement fait resurgir les souvenirs des violences policières qui ont émaillé un grand nombre de manifestations contre la Loi Travail : les lycéens molestés, les mutilations engendrées par les tirs de flashball et de grenades, les crânes fissurés par les coups de matraques, les charges de brigades montées… Mais c’est dans une ambiance festive et déterminée, bruyante et colorée, que s’élance le cortège. Fumigènes, pétards, placardages d’affiches, slogans hostiles aux patrons, au gouvernement et aux flics ainsi que quelques jets de peinture sur des symboles de l’ordre marchand rythment la manifestation. Lorsque le cortège arrive au centre de la rue de l’Hôpital Militaire, des policiers en civil planqués derrière une porte cochère tentent d’interpeller violemment un manifestant sans brassard ou tout autre signe distinctif permettant de les identifier comme dépositaires de l’autorité publique. Toutefois, il semblerait que les flics n’avaient pas prévu la réaction d’une foule qui aujourd’hui, avait décidé de ne plus se laisser faire. Les personnes présentes autour du camarade viennent à sa rescousse et font capoter la tentative d’interpellation. Peu après, la situation se tend une nouvelle fois à l’entrée d’une petite rue où sont postées plusieurs rangées de CRS. Sentant le traquenard arrivé, le cortège syndical fait courageusement le choix de se désolidariser du cortège étudiant. Après un moment d’hésitation, les syndicats décident tout de même sous la pression des étudiants de ne pas laisser la première partie du défilé seule dans la galère. La manif se clôture finalement très calmement avant de se disperser place de la République.

Troisième temps, le saccage du local de l’Union des Syndicats de la Confédération National du Travail (CNT) de Lille par les forces de l’ordre (un match c’est deux mi-temps de 90 minutes mais il peut parfois y avoir des prolongations). Alors que des dizaines de manifestants se rendent en ordre dispersé à L’insoumise afin participer à l’AG de lutte contre la Loi Travail, nous voyons débouler un nombre impressionnant de motos, de voitures et de fourgons de police. Arrivés à proximité de la rue d’Arras, les CRS bloquent l’accès et c’est du coin de la rue que nous observons les flics se rencarder devant le local de la CNT situé à 50m de L’insoumise (peut-être pour adhérer au syndicat CNT section Police Nationale tout fraîchement créé). On entend au loin les coups de bélier dans la porte du local syndical au moment où plusieurs groupes de manifestants commencent à affluer devant les barrages policiers. Des chants de soutien se mettent à fuser et les violences policières ne tardent pas. Ils gazent à bout portant une famille qui passait là par hasard (dont une gamine de 14 ans) et inondent la rue de gaz lacrymogène. Au bout d’une demi-heure, les flics remballent et c’est à ce moment que la grosse centaine de personnes venue soutenir les camarades de la CNT découvre le carnage : porte défoncée, rideau métallique bousillé, toutes les tables retournées, chaises fracturées, … On apprend également que deux personnes ont été interpellées de manière totalement arbitraire, sans aucun motif, lors de l’intrusion illégale de la police dans le local de la CNT. Spontanément, la foule décide de se rendre devant le commissariat central afin de demander la libération immédiate des camarades en cellule. Plus de 150 personnes s’y rassembleront jusque minuit autour d’un barbecue improvisé

Ce mercredi, le mouvement social lillois à pris une autre tournure, une véritable dynamique de lutte collective s’est enclenchée. Les événements du 20 novembre ont permis de tracer une ligne de démarcation entre eux et nous, entre nos ennemis et ceux sur qui nous pouvons compter. Les élans de solidarité qui ont jalonné cette journée de mobilisation ouvrent de belles perspectives et nous pouvons maintenant l’affirmer : le printemps de lutte tant attendu arrive. Face à la stratégie de la terreur, nous ne courberons plus l’échine. Interpeller un manifestant c’est s’en prendre à l’ensemble du cortège, attaquer à un local syndical c’est s’en prendre à l’ensemble du mouvement social ! Nous, lycéens et étudiants mobilisés contre la Loi Travail apportons notre soutien inconditionnel à la CNT, aux deux militants encore actuellement en garde à vue et à l’ensemble des victimes de la répression policière. Nous ne sommes ni de la chair à patrons, ni de la chair à matraques. Désormais, nous répondrons à chaque fois que l’on nous attaque !

Lycéens et étudiants mobilisés contre la loi travail


On bloque tout

Le projet de loi El Khomri est une insulte au monde du travail. Rarement l’attaque aura été aussi grave. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenus sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement le gouvernement.

À nous de nous préparer tout aussi activement à l’en empêcher ! Tout ce que mérite un tel projet c’est une riposte déterminée et massive des travailleuses, des travailleurs et de la jeunesse. Et pour cela, c’est le blocage de l’économie qui est à l’ordre du jour.

Le 9 mars, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé. Pour nombre de salarié.e.s qui composaient la majorité des cortèges, la grève s’imposait. Et depuis le 17 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les organisations de jeunesse, des dates de grève dans différents secteurs professionnels sont annoncées ; le 24 mars, nouvelle  journée de mobilisation, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, avec sans doute quelques effets d’annonces destinés à faire croire que la copie a été revue : nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’impose.

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

Signez l’appel et découvrez la liste de signataires sur onbloquetout.org.


Contre la loi El Khomri

Le 9 mars, tous dans la rue !

Rendez-vous à 13h place de la République à Lille à l’appel de l’Action Antifasciste NP2C, de la CNT, de SUD, de la CGT et des organisations de jeunesse du mouvement social.

En 2012, Hollande et sa clique étaient élus sur un programme d’opposition à la politique sarkozyste. La gauche et une partie de l’électorat PS, n’espéraient pas grand chose. C’était déjà trop.

Ayant toutes les clefs du pouvoir en main, la politique menée par le gouvernement Valls tend a concrétiser l’ordre nouveau tant espéré par les néo-libéraux. La loi Macron, l’abandon du droit de vote des étrangers, la destitution de nationalité ou encore la prison pour les ouvriers de Goodyear, sont autant de coups assénés à la gauche. Avec son triptyque sécuritaire, raciste et libéral, le PS s’inscrit désormais dans les pas de son alter ego : l’UMP.
La réforme du code du travail est la dernière vomissure du gouvernement Valls. Le plafonnement des indemnités prud’homales, la possibilité pour les entreprises d’augmenter le temps de travail ou de réaliser un plan social même en temps de prospérité économique est un aperçu du sort que réserve cette loi aux travailleurs.
En 2006, une loi similaire lâchait la bride au capital : le Contrat Première Embauche. A cette époque un large mouvement de contestation était né en France, réunissant salariés et étudiants dans la rue et faisant reculer le gouvernement.

Quelques mois auparavant, un autre mouvement avait éclaté dans les quartiers suite à la mort de deux gamins assassinés par la police. A cette période nous désirions faire converger ces luttes pour organiser dans la pratique un mouvement large, autogéré et révolutionnaire. En bref, nous voulions déterminer une contradiction principale.
Dix ans plus tard, les flics sont relaxés et le mouvement social anesthésié. Pourtant l’histoire continue et le capital en a pleinement conscience. Multipliant les offensives, le PS chasse les immigrés, continue de tuer des gamins dans les quartiers et démantèle l’héritage des luttes ouvrières passées. Valls, dans son optique de liquidation de la gauche, espère en finir avec nos espérances. La fin de la lutte des classes ne se décrète pas, et le PS a tendance à l’oublier.

La situation économique et politique catastrophique doit nous pousser à la mobilisation. Cette réforme du code du travail doit être l’étincelle mettant le feu à toute la plaine. Malgré les tergiversations des leaders syndicaux, les salariés doivent affirmer leur opposition aux gouvernements de droite qui, de l’UMP au PS, pillent depuis trop d’années le peu que nous avons. La journée de grève du 9 Mars doit être un marche pied nous permettant de casser les dynamiques gouvernementales. Si la gauche doit se reconstruire c’est en renouant avec son héritage : celui de la lutte politique dans la rue et par tous les moyens.
Nous manifesterons le 9 Mars contre la casse du code du travail. Nous manifesterons aussi en soutien aux salariés qui se font virer chez Goodyear et Vallourec. En soutien aux jeunes des quartiers victimes du racisme étatique et de la haine de classe. Finalement, là où s’exprime le mieux la contradiction principale c’est dans notre rapport au capital. Les uns défendent leur boulot, les autres défendent ce qui leur reste, le tout s’inscrit dans une lutte opposant ceux qui n’ont rien à ceux qui ont tout. Cette mobilisation doit être l’occasion de définir une ligne de démarcation entre la droite et la gauche, entre le capital et le travail, entre le PS et nous.

Action Antifasciste NP2C


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Les organisations syndicales, étudiantes et lycéennes, associatives et politiques de jeunesse, réunies le jeudi 25 février au soir, se sont mises d’accord sur la revendication commune du retrait complet du projet de loi dit « travail ». Nous appelons à une journée nationale d’initiatives et d’action le mercredi 9 mars à l’occasion du Conseil des ministres, et à la poursuite de la mobilisation au-delà, notamment lors des journées de mobilisation intersyndicale. Un appel unitaire sera rendu public ce dimanche. Nous tiendrons une conférence de presse ce mardi 1er mars à 11h (lieu à confirmer)

Unef, Solidaires Etudiant-e-s, UNL, SGL, Fidl, DIDF jeunes, Génération Précaire, OLF, AL, Ensemble jeunes, Mouvement des Jeunes Communistes de France, Jeunes écologistes, JOC, Jeunes Socialistes, MRJC, ND-Campus, Nouveau Parti Anticapitalistes jeunes, PG, UEC

A Lille, la manifestation commencera à 14h place de la République. Venez nombreux !

Fuck Daech, support PKK

Dans le cadre de la campagne internationale de soutien aux révolutionnaires kurdes dans leur guerre contre Daesh, l’Action Antifasciste NP2C organise un rassemblement ce jeudi à 18h, place de la République à Lille.

D’autres rassemblements se dérouleront au même moment dans de nombreuses villes.

Voici le texte de l’appel :

Rassemblement, le Jeudi 26 Novembre 2015, 18h00, Place de la République à Lille et partout en France.

Le 13 novembre, au moment même où les assassins de Daech assassinaient froidement au moins 129 innocents en plein Paris, les armées révolutionnaires kurdes leurs faisaient subir une terrible défaite militaire en reprenant la ville de Shingal après 15 mois de combats.
Pourtant l’État français et l’Union Européenne ne cessent de réprimer les organisations de la résistance kurde. L’Europe interdit le soutien militaire, financier et politique à nos organisations soeurs et emprisonne ses soutiens. De plus, la France soutien activement le gouvernement turc d’Erdogan, qui finance l’Etat Islamique, lui apporte une aide logistique et militaire, ouvre ses frontières aux djihadistes du monde entier et massacre les opposants à sa politique intérieure despotique.

Les rebelles kurdes mènent une guerre totale contre les fascistes de l’État Islamique tout en mettant en place une société socialiste, autogestionnaire, féministe et écologiste dans les territoires qu’ils libèrent. Les révolutionnaires kurdes sont l’unique rempart progressiste et démocratique face à Daech. Les peuples d’Europe se doivent de les soutenir par tous les moyens dans la destruction de notre ennemi commun. Pour empêcher que l’horreur ne devienne la norme à Paris, au Moyen-Orient et ailleurs, nous réclamons la prise de mesures immédiates en faveur des armées du peuple kurde :

retrait du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de la liste des organisations terroristes dressée par l’Union Européenne

  • suppression de toutes les sanctions visant cette organisation
  • accroissement massif du soutien financier, logistique et militaire aux YPG, YPJ et au PKK
  • arrêt immédiat des poursuites engagés par des pays de l’UE (Belgique, Allemagne) contre les militants et soutiens du PKK
  • rupture immédiate des relations diplomatiques et prise de sanctions économiques à l’encontre la Turquie et des autres pays tel que l’Arabie Saoudite soutenant Daech
  • reconnaissance par la communauté internationale des zones autonomes kurdes et du droit du peuple kurde à disposer de sa terre

Vive la résistance armée des révolutionnaires kurdes ! Vive le Kurdistan libre !

Une pétition signée par près de 2000 personnes est également en ligne sur Change.org.


Ce samedi 19 septembre se déroulera à Calais une journée de solidarité avec les réfugiés.

Programme :

Refugees Welcome Calais
Programme Refugees Welcome Calais
Pétition

Venez nombreux !

A noter également, le lancement d’une pétition franco-britannique destinée au Conseil de l’Europe et réclamamant l’accueil décent des réfugiés en France et outre-manche : signer la pétition.


 Violences policières Rroms

Suite au comportement scandaleux des policiers de la BAC contre les Rroms du « camps » des 4 cantons à Villeneuve d’Ascq, réagissons massivement :

Manifestation contre les violences de la BAC contre les Rroms
Mercredi 11 février 2015
Place de la République à Lille à 18 h

Le dimanche 8 février vers 22 heures, 4 policiers de la Bac en civil sont intervenus dans le « camp Rrom ». Visiblement éméchés, ces policiers se sont mis immédiatement à gazer les gens qui s’approchaient, surpris d’une telle intrusion. Ils s’en sont pris ensuite aux enfants jusqu’à ce que des adultes les repoussent du camp. Les policiers ont alors sorti leur révolver et ont tiré des coups en l’air.

Ils ont ensuite appelé leurs collègues qui sont immédiatement arrivés. Ce sont ces collègues en uniforme qui ont mis fin à l’accident en « engueulant » les policiers de la BAC et en les emmenant avec eux.
Le bilan de ces actes ignobles reste : un enfant étranglé, une personne frappée aux yeux, plusieurs autres brulées par le gaz, de nombreuses familles et enfants choqués.

Ces pratiques barbares ne sont pas dues au hasard. Elles sont le résultat de la politique de désignation des Rroms comme nouveau bouc émissaire de la part du gouvernement actuel et plus particulièrement de Valls. Ce dernier déclarait, en effet, le 14 mars 2013 : « Les occupants des campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution. »

Rappelons également que se sont déjà 138 lieux de vie Rroms qui ont été détruits et 13 483 personnes expulsées de leur habitation, dont 14 « camps » et 660 personnes pour notre région. Ces expulsions banalisent l’idée que les Rroms sont un problème et sont dangereux, alors qu’ils sont en danger. Elles constituent une véritable « politique de la race » désignant une population précise à la vindicte publique.

IL FAUT RÉAGIR MASSIVEMENT ET IMMÉDIATEMENT
Nous exigeons que la clarté soit faite sur ces actes ignobles et que les policiers concernés soient jugés et radiés immédiatement.

« Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Albert Einstein

Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP)
Comité des Sans-Papiers 59 (CSP)


Solidarite Remi Fraisse Lille

Samedi à 17h, Grand Place de Lille.

La police assassine.
Ni oubli ni pardon !

Des actions, des manifs, et des blocus de lycées ont lieu partout en France et ailleurs suite à la mort de Rémi Fraisse et plus généralement contre la repression. Cette mort est survenue après de violentes interventions policières répétées contre des opposants à des projets capitalistes mais elle est à ajouter à une plus longue liste. Chaque année, la police tue entre 10 et 15 personnes surtout dans les quartiers populaires.

Pour défendre l’ordre social, l’Etat et sa police utilisent de manière systématique du matériel militaire : grenades offensives, tasers, flashballs, lacrymogènes, etc. qui provoquent de plus en plus souvent des blessures graves et des mutilations, parfois la mort.

Dans les quartiers, dans les luttes, en prison et aux frontières la police tue !

Si l’on parle aujourd’hui d’un mort en manif, il ne faut pas oublier que la police, la justice et l’État mutilent et tuent de manière quasi quotidienne et plus discrète dans les rues, dans les prisons, aux frontières –comme à Calais. Ce sont toujours les mêmes qui sont visés : habitant-es des quartiers populaires, précaires, pauvres, personnes en lutte.

Médias et politiques omettent de parler de ces violences policières pour se focaliser sur quelques dégâts matériels lors des révoltes et manifestations. Ils tentent ainsi de diviser et de faire oublier les raisons de la colère alors que la multiplicité des modes d’action fait la force des luttes.

Il faut replacer le meurtre de Rémi dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu’elle est : un appareil d’Etat chargé de maintenir l’ordre économique, politique et social (capitaliste, raciste et patriarcal) par l’usage de la violence.

Elle est chargée de dominer, bannir et soumettre les couches sociales qui auraient le plus intérêt à se débarrasser de ce système parce qu’elles en bénéficient le moins.

De Zyed et Bouna (2005 – Seine Saint-Denis) à Lahoucine Ait Omghar (2013 – Pas de Calais) et à Rémi Fraisse (2014)
Nous ne vous oublierons pas !


Marche féministe Lille

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Dans le cadre du festival Et biiim !