Archives de mars, 2013


Le Magnum Café, un bar de la rue Massena à Lille, est encore une fois au centre d’une affaire de racisme. Sur la page Facebook du bar, des clients mécontents se plaignent des propos et actes racistes qu’ont tenus des habitués lors de la diffusion avant hier du match France – Espagne.

Propos racistes au Magnum Café à Lille

Des rumeurs incessantes courent sur la mauvaise fréquentation du Magnum. Le bar serait l’un des repères des néo-nazis de Lille et des membres de 3ème Voie – le groupuscule d’extrême droite de Serge Ayoub (également chef des JNR, et ex-leader des skins nazis parisiens des années 80).

Il s’agit bien ici des boneheads responsables des deux attaques du bar « Le Resto Soleil » lors desquelles le Magnum aurait servi de base arrière (lire le récit de la première attaque, et de la seconde), une partie des hooligans de la LOSC Army marqués à l’extrême droite.

L’équipe du bar dément avoir une quelconque responsabilité pour l’affaire du match France – Espagne et se justifie sur Facebook :

Démenti Magnum Café

Dont acte. Pourtant les réactions à ce démenti sont éloquentes. Dans les commentaires et les mentions « j’aime » on retrouve toute la crème de l’extrême droite lilloise. Petit aperçu de leurs profils Facebook publics qui vous permettra de vous faire une idée sur une partie de la clientèle du Magnum :

Yohann

Yohann, l’un des responsables de 3ème Voie Nord, membre des commandos ayant agressé à deux reprises le Resto Soleil, participant à l’attaque du local du syndicat CNT.

Jeremy

Jeremy, au torse tatoué d’une croix gammée, participant à l’attaque du Resto Soleil.

Ce client du Magnum n'a pas l'air d'être pour l'amitié entre les peuples.

Ce client du Magnum n’a pas l’air d’être pour l’amitié entre les peuples.

Toujours Jeremy, à une manifestation organisée par les groupuscules d’extrême droite Nation (Belgique) et Front Populaire Solidariste (France), lié à 3ème Voie.

Toujours Jeremy, à une manifestation organisée par les groupuscules d’extrême droite Nation (Belgique) et Front Populaire Solidariste (France), lié à 3ème Voie.

Rodrigue, militant d'extrême droite du Nord, admire les camps de concentration

Rodrigue, militant d’extrême droite du Nord, admire les camps de concentration.

Les centres d'intérêts des clients du Magnum : le néo-nazisme, le hooliganisme et les armes à feu

Les centres d’intérêts des clients du Magnum : les néo-nazis de 3ème-voie et leur devise « croire, combattre et obéir », le hooliganisme, les armes à feu et… Batman.

"Min Gros"

« Min Gros »

Un autre Jeremy... Et ses amis.

Un autre Jeremy… et des hooligans.

Karen, "white power"

Karen, « White Pride ».

La maison flamande est fermée et 3ème Voie est moribond. Il n’empêche que les militants de ces organisations sont toujours actifs et nuisent encore. C’est à nous d’empêcher que ces gens se sentent à Lille chez eux. L’équipe du Magnum dit ne pas cautionner le racisme. Qu’ils passent des paroles aux actes et interdisent l’accès à leurs lieux aux néo-nazis, comme nous leurs interdisons les nôtres.


Dimanche 31 mars une rencontre avec l'AMAP Court-Circuit de Saint-Denis.


Tract manifestation 5 mars CNT tract-anti-ani-5-mars-p2

Le 11 janvier 2013, les organisations syndicales patronales (MEDEF, CGPME, UPA) et certaines de « salariés » (CFDT, CFE-CGC et CFTC) ont conclu un Accord national interprofessionnel (ANI) dit de « sécurisation de l’emploi ».

Cet accord est une profonde atteinte aux droits des travailleurs et une remise en cause de nos acquis sociaux, en imposant toujours plus de flexibilité pour les salariés, et en facilitant les procédures de licenciement.

Pour être appliqué, cet accord doit être traduit dans la loi. Les déclarations récentes de Laurence Parisot du MEDEF (syndicat patronal) exigeant que cet accord « soit respecté à la lettre » et la volonté du président de la république François Hollande annonçant vouloir « transcrire fidèlement cet accord en loi » afin d’être « loyal vis-à-vis des signataires » ne présagent rien de bon pour les travailleurs :

  • l’employeur aura la possibilité d’imposer une réduction du temps de travail ou une diminution de salaire dans le cadre « d’accords de maintien dans l’emploi ». Si le salarié la refuse, il se verra licencier pour motif « économique » et ce motif sera inattaquable !

L’employeur pourra également licencier pour motif « personnel » tout salarié qui refuserait une mutation à l’autre bout de la France, contrairement à aujourd’hui. Il s’agit là d’un chantage à l’emploi !

Les dispositions concernant les licenciements économiques sont assouplies

L’accord prévoit deux procédures :

La première renvoie aux Instances représentatives du personnel le soin de signer avec l’employeur un « accord de méthode ». Cependant les délais d’expertise seront raccourcis, avec une limitation du droit d’alerte du Comité d’entreprise. Les élus au Comité d’entreprise, n’auront plus la possibilité d’informer comme il se doit les travailleurs des licenciements prévus, puisque désormais cette « confidentialité » sera dictée par les directions. Le but ? Empêcher toute mobilisation et riposte collectives des salariés.

Le patronat et leurs alliés tentent par ces mesures de casser et de rogner encore un peu plus le Code du travail : un accord d’entreprise pourra donc l’emporter sur la loi !

La seconde attribue le pouvoir de contrôle à l’administration du travail (inspection du travail), qui n’aura de fait pas les moyens de l’exercer réellement vu le trop bref délai imparti.

  • la réduction des délais de prescription : les deux ans pour saisir le juge seront ramenés à un an dans le cadre de licenciement collectif et économique. Concernant les rappels de salaires ou les heures supplémentaires, le délai passera de cinq ans à trois ans.

Mobilisons-nous le 5 mars.

Bureau Confédéral de la CNT.

Rendez-vous mardi 5 mars à Lille – 14h30 Porte de Paris pour participer à la manifestation syndicale régionale.