Articles Tagués ‘loi travail’


Justice pour Antoine !

Justice pour Antoine et François, le 2 février à Douai

Justice pour Antoine et François Antoine, militant de la CGT et libertaire de Valenciennes, est un-e des nombreux-ses opposant- es à la loi Travail à avoir fait les frais de la répression aux ordres du gouvernement et du patronat au printemps 2016.

Alors qu’il se rendait à une manifestation syndicale le 17 mai 2016 à Lille et qu’il tenait le drapeau de son union locale CGT Valenciennes, il a été violemment plaqué au sol par 3 policiers et mis en état d’arrestation. Pour avoir participé à cette manifestation, il a passé 3 semaines en détention préventive et a été condamné à 10 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de manifestation dans le département du Nord.

La mobilisation locale, nationale et internationale autour de son affaire a permis d’éviter une peine plus lourde à l’instar de celles qui ont frappé des centaines d’opposant-e-s dont plusieurs sont toujours en détention dans un contexte marqué par l’état d’urgence. Plusieurs témoignages et articles de presse ont alors démontré que l’accusation était montée de toutes pièces et que le gouvernement plus minoritaire que jamais dans l’opinion ne pouvait s’imposer que par la répression et l’intimidation afin d’empêcher le développement de la mobilisation.

Lors de l’audience les avocats d’Antoine ont également pointé les contradictions et les incohérences de l’accusation, ainsi que les irrégularités dans la procédure. Cette affaire est donc bien politique. François, présent à la même manifestation, a aussi payé le prix de cet acharnement gouvernemental, policier et judiciaire. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de manifestation dans le Nord. Antoine ayant décidé de faire appel de sa condamnation, l’affaire sera rejugée, jeudi 2 février 2017 devant la cour d’appel de Douai.

Aussi il est important que d’ici là et plus particulièrement ce jour-là la solidarité s’exprime en faveur d’Antoine et de François, afin que ce procès ne soit pas celui de deux opposants poursuivis pour leurs convictions, mais bien celui des responsables de la casse du code du Travail et de cette stratégie de la tension qu’ils ont voulu pour masquer le désaveu massif dont ils font toujours l’objet de la part de l’immense majorité des travailleuses et travailleurs.

Nous appelons donc à un rassemblement de soutien à Antoine et à François
Jeudi 2 février à 13h00
Devant la cour d’appel de Douai
Justice et relaxe pour Antoine et François !


Rencontre avec Assa Traoré

Demain à 15h la sœur de Adama Traoré (assassiné sans raison par la police cet été), le frère de Lahoucine Aït Omghar (tué alors que non armé) et des victimes de la répression policière et judiciaire pendant la lutte contre la loi travail prendront la parole au local de la CNT Lille situé au 32 rue d’Arras.

Les interventions seront précédées de la diffusion du reportage d’Usul intitulé « les flics (tout le monde déteste la police ?) ».

Cette semaine a été à nouveau marquée par l’acharnement de l’État contre la famille d’Adama Traoré et les habitants de son quartier qui sont mobilisés pour obtenir vérité et justice suite à ce meurtre policier :

2 frères d’Adama dorment aujourd’hui en prison après avoir été arrêtés pour un soit disant « outrage » (pourtant un délit mineur – l’un d’eux a été même été arrêté sur son lieu de travail).

La sœur d’Ama est elle poursuivie pour diffamation par la mairesse de Beaumont sur Oise (UDI) après avoir déclaré qu’elle était du côté des violences policières (et en effet la mairesse n’a cessé de répandre les mensonges policiers et n’a même pas présenté ses condoléances à la famille).

La machine répressive tente de broyer ceux qui se défendent. Venez nombreux leur témoigner de votre solidarité demain à 15h au local de la CNT Lille (32 rue d’Arras à Lille Moulins).

Justice pour Adama Traoré

 

Samedi 26 nous organisons une projection et une discussion autour des violences policières en présence de la soeur d’Adama Traoré, du frère de Lahoucine Aït Omghar et de militants victimes de la répression policière lors du mouvement contre la loi travail.
Face à eux nous ne reculerons plus. Nous parlerons et nous agirons. N’en déplaise à Nathalie Groux (maire de Beaumont-sur-Oise) qui affiche sans aucune retenue son racisme et ses accointances avec les assassins d’Adama Traoré.
Lors de cette journée, nous ferons tourner une caisse de solidarité. Chacun donnera ce qu’il veut et ce qu’il peut. Toutes les recettes reviendront à nos camarades du Collectif urgence notre police assassine.

CGT port de Santes

Jeudi matin, à partir de 4h45, nous avons bloqué le port de Santes, qui représente une zone économique importante dans la région, comprenant notamment esterra, une entreprise qui s’occupe du ramassage des ordures ménagères des communes du coin. Encore une fois, c’est par une accointance certaine entre différentes unions locales de la CGT, FO, des non-syndiqués, des étudiants, des chômeurs et précaires que le blocage a pu être maintenu jusqu’à 11h. Plus aucun camion ne pouvait passer, l’activité économique de la zone était arrêtée. Dans la matinée, un patron d’une boite de travaux-public a eu le courage de défoncer une barricade avec un bulldozer tout en fonçant sur les gens. S’en est suivie une réaction assez forte d’une vingtaine de bloqueurs de tous horizons pour lui demander de s’expliquer et le virer de façon conséquente du port. À part cet acte réactionnaire très vite mis à mal, nous avons su tenir, sous la pluie et l’orage, jusqu’à 11h quand les flics sont venus nous déloger. La première provocation de la police, avant de nous virer, a été de voler les drapeaux de la CGT. Elle les rendra en lambeau, sous la pression de la CGT.

Après s’être fait évacuer du blocage, à quelques-uns, nous sommes repartis vers notre voiture en passant devant les flics qui nous ont insulté. Pour éviter de nous faire emmerder par ces même flics habitués à nous provoquer, nous avions attendu le dernier moment pour rentrer chez nous. Mais ils étaient bien décidés à ne pas en rester là. Après 5 minutes d’attente, la cavalerie débarque. Nous nous attendons à nous manger un petit contrôle. Mais l’occasion était trop belle pour eux : quatre bloqueurs isolés au bord d’un canal. Le sourire aux lèvres de nous trouver isolés ici, ils ont commencé par nous sortir un par un du véhicule histoire de nous isoler un peu plus, pendant que d’autres se donnaient a cœur joie de retourner toute la voiture. Encerclant chacun de nous, ils ont commencé à nous fouiller en prenant un malin plaisir à nous toucher les couilles plusieurs fois. Ensuite les insultes ont fusé : « bande de sales pédales » « sales fils de pute » « pouilleux de la ddas », « ta mère la grosse salope on va tous l’enculer », « sale pouilleux même une pute ne voudrait pas te sucer tellement tu pues de la bite », voilà le niveau d’insultes qu’on a pu subir pendant 30 minutes. Ces insultes étaient accompagnées de menaces, de petites gifles et de coups sur le corps. « On va vous défoncer bande de baltringues », « putain mais t’as de la chance qu’on soit pas en civil on t’aurait déjà éclaté » « on t’as en photo maintenant on te retrouvera » « dès que je te croise je t’enlève toutes tes dents », « vous bougez le moindre petit orteil vous êtes morts ». Les moins virulents nous rappelaient que si on se tenait à carreaux, comme nous sommes tous blancs, nous n’aurions pas de problème. Tout était fait pour nous humilier. Toutes affaires trouvées dans la voiture qui ne leur convenaient pas finissaient dans le canal. Un des potes medics s’est fait vider du mercurocrome sur la tête. Un autre s’est fait vider les restes du thermos sur la tête.
Encore une fois ces milices nous ont démontré de quel courage elles faisaient preuve. Initiative personnelle des keufs qui n’apprécient pas qu’on leur rappelle à quel point ils font un boulot de merde ? Ou ordre de ces ordures de la DGSI qui commencent à s’inquiéter des conséquences économiques et politiques du mouvement social ?
Toujours est-il que ces bassesses ne sont que des vaines tentatives de nous mettre la pression . Elles sont faites dans le seul but d’écraser nos révoltes. Bien que désagréables, ce genre d’agissements en sont presque rassurants. Ils ne sont qu’un aveu de faiblesse de la part de nos ennemis, qui nous prouve à quel point la panique s’installe dans leur camp.

Que ça soit par ces humiliations ou par des actes symboliques puérils, la police nous renforce dans notre opiniâtreté. Il faut poursuivre dans cette voie, continuons à tout bloquer !

https://lille.indymedia.org/spip.php?article30183


Free Antoine

A l’occasion de la venue de Cazeneuve à Lille, la CGT organise un rassemblement pour exiger du ministre de l’intérieur socialiste la libération de Antoine et le retrait de la loi travail.

Rendez-vous aujourd’hui à 15h30 devant la MEL (1 rue du ballon, proche Gare Lille-Europe).

Venez nombreux !

Cazeneuve à Lille ce lundi 30 mai : Rassemblement contre la Loi EL KHOMRI, pour la libération d’Antoine

Ce lundi 30 Mai, Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur vient inaugurer le Centre Opérationnel de Commandement. Cette visite est révélatrice : le Ministre chargé de la répression des salariés en lutte inaugure le nouveau PC de vidéo – surveillance à vocation sécuritaire de la MEL.

Puisque Bernard CAZENEUVE vient à Lille, nous nous devons de l’accueillir comme il se doit.

Depuis plusieurs mois, nous subissons les violences policières : de nombreux manifestants sont agressés sur ordre du Ministre et de la hiérarchie policière, plusieurs manifestants ont été éborgnés par des flashball, un photo -reporter a été gravement blessé jeudi 26 mai par une grenade de désencerclement. Les médias se gardent bien de montrer ces violences ; pourtant elles sont visibles et accessibles sur internet et les réseaux sociaux !

Nous dénonçons les « arrestations ciblées » de militants syndicaux ou politiques, notamment celle d’Antoine, militant de la CGT de Valenciennes, arrêté lors de la manifestation Lilloise du 17 mai. Ce camarade a refusé la comparution immédiate, il est actuellement incarcéré alors que le dossier est vide.

Nous subissons également la violence d’institutions illégitimes et minoritaires, qui imposent leur loi par la force du 49-3.

Enfin, nous subissons la violence symbolique des médias contrôlés par les grands groupes privés.

Pourtant rien n’y fait ! La grève s’amplifie et le peuple soutient à plus de 70% les grévistes. Car les salariés ne sont pas dupes ; ils ont compris que tout le monde va mortier : les salariés du privé comme ceux du public !

C’est pourquoi, nous appelons à un débrayage d’une heure et à un rassemblement :
Contre la Loi EL KHOMRI,

Pour la libération d’Antoine, RASSEMBLEMENT DEVANT LA MEL
Lundi 30 Mai – 15h30

CGT Nord


Feu d’artifice ce soir devant la prison de Sequedin, en solidarité avec tous et toutes les interpellé-e-s dont Antoine, militant CGT arrêté pour rien le 17 mai à la manif contre la Loi Travail à Lille.

Actuellement en détention provisoire jusqu’au procès le 9 juin. Il s’est débattu pendant son interpellation et il est accusé de violence envers les flics.

La solidarité est notre arme !!

Libérez Antoine !

Publié: 23 Mai 2016 par ironstack dans Antifascisme, Infos, Rendez vous, Syndicalisme
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#LibérezAntoine

Libérez Antoine

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Arrestation Antoine

Photo de l’arrestation arbitraire d’Antoine

Au début de la manifestation syndicale contre la « loi travail » du mardi 17 mai à Lille, des dizaines de flics se jettent sans raison sur notre camarade Antoine, militant bien connu de la CGT de Valenciennes et à Alternative Libertaire. Nous apprendrons plus tard que la seule motivation de cette interpellation « préventive » (à la Minority Report) est l’appartenance syndicale et politique d’Antoine… Aucun fait préalable à son interpellation ne lui est reproché.

« Armé » de son seul drapeau CGT, Antoine est vite et vigoureusement plaqué au sol par 3 brutes de la BAC (cf. photo ci-dessus et vidéo ci-dessous). Les manifestants présents tentent d’empêcher cette arrestation totalement arbitraire. L’un d’entre-eux – coupable d’avoir voulu lutter contre l’injustice – sera également arrêté lors de l’intervention. Comme Antoine il passera en procès en juin. La foule – outrée par un tel coup de force – scande « libérez nos camarades ». Mais rien n’y fait, la police a des ordres et elle les applique avec zèle : casser le mouvement social, disperser les manifestations par la force, envoyer les militants en prison, empêcher les piquets de grève à grands coups de tonfas, dissuader tous ceux qui voudraient relever la tête de le faire.

Voir également les communiqués de la CGT et de AL.

Après 48h de garde à vue, Antoine est déféré devant la « justice ». Situation orwelienne, on l’accuse de faits s’étant déroulés après son arrestation ! L’État l’accuse d’avoir porté un coup à un policier l’ayant interpellé. L’un des 3 molosses de la BAC – que l’on voit distinctement sur la vidéo ci-dessus faire preuve d’une brutalité injustifiée à l’encontre d’Antoine – aurait subi une blessure ayant entraîné… 0 jour d’ITT. Il a du se faire mal en molestant notre camarade…

Antoine refuse la comparution immédiate pour laisser le temps à ses avocats de réunir les preuves de son innocence (telles que cette vidéo). Mais le procureur comme le juge n’ont que faire des faits, de la justice ou de la morale. Leur rôle – comme celui des flics – est d’obéir au gouvernement socialiste paniqué et débordé par ce mouvement social radical, d’une ampleure inégalée. Le premier sous un gouvernement (soit disant) de gauche. Malgré un dossier d’accusation vide, des garanties de représentation fortes, les témoignages de dirigeants CGT et des nombreux manifestants sur place, Antoine est placé en détention provisoire.

Il est le premier prisonnier politique arrêté à Lille suite au mouvement social contre la « loi travail ».

Détenu depuis hier à la prison de Sequedin, Antoine a entammé dès les premières heures de son incarcération une grève de la faim dans l’objectif de faire reconnaître ses droits et son innocence.

Pour défendre les intérêts des vrais casseurs (les narcotrafiquants de HSBC, les fraudeurs de Mulliez, les escrocs de LVMH…) l’État français n’hésite pas à user de moyens dictatoriaux : arrestations arbitraires, emprisonnement des opposants, censure et répression des médias alternatifs, atteintes aux libertés syndicales…

Liberté pour Antoine, relaxe pour tous les condamnés, retrait de la loi travail !

P.S. : 11 personnes ont encore été arrêtées hier soir suite à une action contre la loi travail. La plupart sont encore en garde à vue. Force à eux. On vous tient au courant quand on a des nouvelles.


CGT Lille

La semaine sera chaude à Lille avec rien de moins que 4 jours de manifestation :

  • mardi 17, 14h30 Porte de Paris : manifestation dans le cadre de la journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail à l’appel des syndicats (CGT, CNT, Solidaires, FO, UNEF, UNL…), de l’AG contre la loi travail, des interluttants, des étudiants en lutte et des orgas (AFA NP2C, NPA, JC, LO, Ensemble, PG…)
  • mercredi 18, 18h place de la République en réponse à la manif des flics : manifestation contre les violences policières et les dérives autoritaires du gouvernement à l’appel de SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action Antifasciste NP2C, JC, NPA, JE, Interluttants…
  • jeudi 19, 14h30 Porte de Paris : nouvelle manifestation dans le cadre de la 2ème journée nationale de mobilisation pour le retrait de la loi travail de la semaine (même signataires que pour le mardi)
  • samedi 21, 14h30 place de la Nouvelle Aventure (marché de Wazemmes) : manifestation nationale contre la répression des mouvements sociaux et en soutien aux camarades qui passeront en procès les jours suivants à l’appel de la CNT, des syndicats SUD/Solidaires, Alternative Libertaire, Action Antifasciste NP2C, NPA Lille, AG de lutte contre la loi travail Lille…

L’appel concernant mercredi :

Manifestons le 18 mai contre toutes les dérives autoritaires !

Depuis plus de deux mois, les salarié-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi se mobilisent fortement contre la « Loi Travail », loi antisociale qui dénature nos conditions de travail présentes et à venir.

Face à ces mobilisations, soutenues majoritairement dans la société, le gouvernement Valls/Hollande répond par un double « déni de démocratie » : d’abord l’usage de l’article 49-3 de la Constitution pour suspendre tout débat et vote de l’Assemblée Nationale et ensuite une répression policière qui s’abat sur nos mobilisations depuis deux mois.

Cette usage irraisonné et disproportionné de la violence, partout en France, n’a qu’un but : délégitimer et criminaliser les mouvements sociaux. Pour le gouvernement, quelques vitrines taguées ou brisées valent plus que la liberté de manifester et que notre intégrité physique !

A Lille, cette répression s’est abattue sans distinction sur l’ensemble des manifestant-e-s lors de la mobilisation du 12 mai, ce qui dénote un changement radical d’attitude des « forces de l’ordre ». Ainsi, nous déplorons un bilan lourd avec plusieurs dizaines de blessé-e-s.
Nous, organisations signataires, réaffirmons notre solidarité totale avec les victimes de violences policières et la nécessité d’être unis dans la lutte.

Nous revendiquons :

  • la fin des interpellations arbitraires qui, par exemple, ont concerné une quinzaine de personnes le 12 mai à Lille ;
  • l’arrêt de l’utilisation des FlashBalls et des grenades de désencerclement par les « forces de l’ordre » ;
  • le retrait total de la Loi Travail et la levée de l’« état d’urgence » qui permet l’impunité policière ;

Membres ou non d’organisations syndicales ou politiques, de comités de mobilisation ou d’AG interluttes, nous avons tou-te-s subi la même répression ce jeudi 12 mai !

Alors que le « syndicat » Alliance-CGC, proche de la droite et de l’extrême-droite, se mobilise ce mercredi 18 mai contre une « haine anti-flics », qui n’est qu’une conséquence de la stratégie mortifère du gouvernement, nous appelons à nous mobiliser ce même jour contre les dérives autoritaires, qu’elles soient parlementaires ou policières.

MANIFESTATION Mercredi 18 mai, 18H, Place de la République

Premiers signataires : SUD, UNEF, UNL, Ensemble, PG, UEC, Etudiant.e.s Lille 2 mobilisé.e.s. Action antifa np2c
En cours de validation : JC – NPA – JE – Interluttants

https://www.facebook.com/events/169638353434614/

Celui pour samedi :

Manifestation contre la répression des mouvements sociaux samedi 21 mai à Lille

Pour signer l’appel ci-dessous, écrire à ul-lille@cnt-f.org.

Le 20 avril dernier à Lille, les forces de police ont pénétré dans les locaux de l’union locale des syndicats CNT en défonçant la porte à coups de bélier, saccageant une partie du matériel syndical et fouillant de manière très approfondie les locaux. Deux personnes y ont été arrêtées.

Cette agression est le symbole d’une entrave à la liberté syndicale mais au-delà, d’une accélération et d’une amplification de la répression du mouvement social en général. On pense aux syndicalistes d’Air France, de Goodyear, aux mutilations dues aux grenades et flashballs, aux tirs tendus sur des manifestant-e-s et sur le camion de l’union syndicale Solidaires 13, aux étudiant-e-s et lycéen-ne-s interpellé-e-s, aux interluttant-e-s, etc. Depuis deux mois et demi, on ne compte plus le nombre d’arrestations, de personnes blessées et même emprisonnées.

Nous apportons notre soutien à tous ceux et toutes celles qui subissent actuellement la répression.

Nous appelons donc à une manifestation le samedi 21 mai à Lille

contre l’intrusion dans un local syndical,
en soutien aux camarades en attente de jugement
et, plus largement, contre la répression des mouvements sociaux.

Rendez-vous à 14h30 sur la place de la nouvelle aventure (marché de Wazemmes).

Premiers signataires : AFA NP2C, AG de lutte contre la loi travail Lille, AL, CNT, NPA Lille, Solidaires 59, Solidaires 80

Venez nombreux ! Tous mobilisés !

Lille : tout le monde déteste la police

Publié: 13 Mai 2016 par ironstack dans Infos
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LILLE, 12 MAI, CA COMMENCE
LA POLICE ATTAQUE LA MANIFESTATION, DES BLESSES, DES ARRESTATIONS, MANIF SAUVAGE VERS LE COMICO DE LILLE SUD!
Aujourd’hui, dans une humidité chaude, sous un ciel lourd d’orage, la manif contre la loi travail met du temps à démarrer. Comme le 28, le cortège anticapitaliste s’est glissé au milieu de la manif. Si les capuches et les foulards sont nombreux à masquer nos visages, de nombreuses personnes de tous horizons se sont jointes à nous, reprenant nos slogans: « Tous les patrons sont des batards », »Anti Anti Anticapitalistes », « Contre la loi travail, contre le capital, grève, blocage et sabotage. Les étudiants sont chauds bouillants. Les antifas sont là. Des copains de la CGT en colère tiennent avec nous. Toutes les cliques énervées se sont rassemblées, décidés à se faire entendre et à marquer notre commune détestation de flics, de l’état et des patrons.

Derrière le bloc et ses banderoles renforcées, « 49, 3, 2, 1 Boum! » « Loi, Travail, retrait des deux! On est pas des pantins », les bombes de peintures et les extincteurs sont prêts à outrager les banques et les grosses boutiques puantes des Mulliez et des Pinault. Rue nationale, Air France est repeint. Quelques DAB et quelques vitrines prennent chers.

Et c’est ici, qu’une fois de plus, nous avons pu vérifier que la fonction de la police est de défendre les vitrines des banques. Rue nationale, au niveau d’HSBC et des locaux du Medef, la flicaille charge le manif au niveau du bloc. Manifestement, tout cela a été négocié avec quelques crevards de bureaucrates de l’UD CGT – la honte sur eux – qui eux aussi préfèrent la propriété privé et les banques à la solidarité de classe. La charge est violente. Ca gaze à fond. Un écart se creuse entre le cortège CGT, d’un coté, et le bloc anticapitaliste, les étudiants et SUD, de l’autre. Les flics s’y glisse. Le bordel!

Et là ça devient magique. Les manoeuvres des bureaucrates et leur dénonciations des casseurs ne marchent plus. Des gens du cortèges syndicales, et des orgas politiques, loin de continuer leur chemins vers la place de la république, rebroussent chemin. Les flics sont obligés de faire une deuxième ligne pour les empêcher d’avancer vers les camarades du cortège déter et de SUD. Ca gueule « Tous ensemble! Tous ensemble! Ouais! Ouais! » et ce slogan qui fut souvent une vaine incantation prend une réelle consistance. « Libérez nos camarades! » et même une vigoureuse Internationale. Coté déter, « Tout le monde déteste la police! ». A juste titre. Alors que tout semble se calmer, le massacre commence. En deux secondes, surprise, une dizaine de grenades de désencerclement sont jetés dans le cortège déter, blessant plusieurs personnes. Ils tirent au flashball, choppent des gens pour trois fois rien, tabassent et gazent des gens blessés dans les ruelles. Utiliser des grenades de désencerclement dans une foule encerclée et s’étonner de la haine anti-flic, voilà la morale policière.

Sous la pression des deux cortèges, les flics relâchent leur dispositif. Tous le monde se bouge et se retrouve à république. Et là, au lieu de se disperser, ce sont des centaines de personnes, vraiment beaucoup de monde, de tous âges, de toutes obédiences… qui se dirigent vers le comico par la rue des postes. Sacré beau moment de force et de solidarité !

Alors que le rassemblement stationne tranquillement devant le comico central, reclamant la libération des interpelés, avec la musique du camion de SUD, les camarades de la CGT et des autres syndicats qui ont refusés la dissociation, une horde de casqués s’approche et commence à vouloir nous encercler.
Nous nous décalons alors vers l’entrée de la rue du faubourg des postes. Deuxième surprise de la journée, les chtars décident de nous charger. Ca gaze tout le quartier, une grenade pète même une vitre d’un appart. Et là les jeunes du quartier rentrent dans la danse. Des barricades se dressent. Ca caillasse. Après avoir rassembler les autonomes et les syndiqués, les flics et leurs conneries nous réunissent avec les jeunes de Lille Sud. Ca c’est de la convergence !

Conclusions temporaires:
4 manifestants à l’hopital et 10 à 20 au comico, (chiffre à vérifier) surement plus vu la répression rue du faubourg des postes.
Les flics ont abandonnés leur approche « élastique » du maintien de l’ordre, pour une répression brutale. Leur stratégie a changé, ils essayent de nous démobiliser par la peur. Vue la réponse collective à Lille Sud, on parie que c’est raté !
Les bureaucrates de la CGT risquent fort de se faire cogner par leur propres camarades s’ils continuent à faire autant de merde. Plein de CGTistes étaient en colère contre leurs manœuvres flicardes foireuses et se joint aux énervés.
La violence policière visant à nous intimider a provoqué une des plus belles manifs sauvages que Lille ait vue depuis longtemps. Manif où des gens qui ne brassent habituellement pas ensemble se sont retrouvés, pétant les clivages bidons qui taraudent la mobilisation.

Big up aux jeunes de Lille Sud !
Big up au camion de SUD qui a assuré tout du long !
Le printemps a commencé à Lille !

Envoyez vos photos, vos vidéos, vos témoignages, et que les blessés se manifestent sur le mail sécurisé : agdeluttelille@riseup.net

Voir les photos : https://www.facebook.com/AGLoiTravailLille/photos/pcb.1750622321825895/1750601208494673/?type=3&theater


acta-non-verba

Les étudiants de Lille 1 mobilisés contre la loi travail occupent depuis plusieurs semaines l’amphitéâtre Archimède de l’université (bâtiment M1).

Ce mardi, ils y organisent la projection du documentaire « Acta Non Verba ». Réalisé peu après la mort de Clément Méric, ce documentaire présente des luttes sociales et initiatives politiques menées au travers de l’Europe par le mouvement antifasciste, communiste et libertaire représenté en France par les groupes autonomes de l’Action Antifasciste.

La projection sera suivie d’une discussion. Une table de presse de l’Action Antifasciste NP2C sera présente.

Venez nombreux mardi à 20h !


SOS EVACUATION LILLE 3 TOUS A LILLE 3 A 17H !

Ce matin, la direction a sommé les étudiant-e-s qui occupent une partie du bâtiment B de l’université Lille 3 de quitter les lieux. Après que les étudiant-e-s se soient barricadés à l’intérieur de la salle qui leur sert de dortoir, des agents de sécurité accompagnés de membres de la direction de l’université ont confisqué voire détruit l’ensemble du matériel qui servait au lieu de vie dans le hall du bâtiment. Les étudiant-e-s mobilisé-e-s présents lors de leur passage dans le hall qui prenaient des vidéos et des photos ont été menacés.

Suite aux différents appels à l’aide, des étudiant-e-s, interluttents et membres du collectif l’insoumise sont venus apporter leur présence et leur soutien. Initialement prévue à 12h puis à 13h, il serait question d’une évacuation à 17h dans des conditions que nous ne connaissons pas. Venez nombreux aux alentours de 17h pour éviter que l’occupation de Lille 3 prenne fin, pour imposer un rapport de force par le nombre.

Ils ont des milliards, nous sommes des millions!

LILLE 3 DEBOUT

Amphi Archimède occupé (Lille 1)

 

COMMUNIQUE DES OCCUPANT-E-S DE LILLE 3

Une expulsion avortée

7h30 : A notre arrivée, nos affaires ont été déplacées dans des sacs poubelles du bâtiment G à notre salle occupée (B143), sans nous prévenir, alors que nous devions les déplacer nous-même.
Nos tables et bibliothèques dans le hall ont toutes été rassemblées dans un coin, sous le prétexte de « ne pas déranger la semaine d’examens ».
Nous découvrons avec étonnement qu’une des portes de la salle est fermée à clé.

10h30 : Les occupant-e-s se réunissent dehors sur les tables que nous avons installées. Nous devons préparer les ateliers, les actions, et l’organisation de cette semaine.

11h : Le vice-président et d’autres représentants de l’administration viennent nous dire à demi-mot de partir, de sortir nos affaires pour utiliser la salle en vue des examens. Ils arrivent finalement à déclarer péniblement que « l’occupation c’est fini ». Nous avons une heure pour partir, après deux semaines d’occupation.

Une occupation n’est pas le fruit d’une quelconque décision administrative, c’est plutôt le contraire. L’occupation se fait aussi pour eux, qui travaillent ici comme nous, mais seules les décisions des occupant-e-s concernant la préservation de ce lieu de lutte sont légitimes.

12h30 : Voyant des camarades de Lille 1 venu-e-s en soutien, l’administration décide de fermer la deuxième porte de la salle à clé, alors que les occupant-e-s sont encore à l’intérieur. Techniquement, c’est une séquestration. Le signal est clair pour nous, nous montons des barricades pour nous protéger.
Les occupant-e-s arrivent à faire rentrer les camarades de Lille 1 dans la salle grâce aux doubles portes.
Nous apprenons que nos affaires du hall sont misent aléatoirement dans des sacs et « confisquées ». Apparemment, certain-e-s pensent avoir affaire à des élèves de CP. Ce n’est pas la première fois que nous sommes infantilisé-e-s de la sorte.

13h : arrivée des camarades interluttant-e-s venu-e-s faire leur AG devant la salle en soutien.

14h : Les occupant-e-s appellent le vice-président, celui-ci déclare ne « pas vouloir discuter ». Tant pis pour lui.

14H30 : Première délégation vers les bâtiments administratifs. Encore une fois, le vice-président refuse de discuter avec les occupant-e-s.

15h : Plus décidé-e-s que jamais, les occupant-e-s partent à l’assaut du bâtiment administratif avec les camarades de Lille 1 et les interluttant-e-s. Nous posons nos revendications :
les affaires « confisquées » doivent être rendues
affirmation de notre légitimité à lutter dans l’université, et par conséquent à l’occuper

ON LÂCHE RIEN !


Photos par Julien Pitinome.

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UNE MANIF QUI FAIT PLAISIR…

Lille, chloroformée par le paternalisme du patronat catholique et le clientélisme des socialos, semble se réveiller. La manif d’aujourd’hui en témoigne. Partie vers 14h30 de la porte de Paris, pour « le parcours traditionnel des manifestations syndicales », elle change rapidement de chemin. En effet, une bande de 70 interluttants, étudiants de l’amphi Archimède occupé et de gens déterminés sont parvenus à se glisser dans l’hôtel des impôts, dans le quartier de la cité administrative. Une quarantaine de baceux armurés et agressifs les retiennent dans le temple lillois du dieu Fisc. Ces joyeuses et joyeux camarades ont déployé une gigantesque banderole « Medef paye tes impôts » et une plus modeste « On fait la révolution alors? ».

Le cortège se met doucement en branle. Un cortège anticapitaliste derrière les banderoles « Loi, Travail, Retrait des 2, On pas des pantins », « Ni chair à matraque, ni chair à patrons », « Face au Capital, Grève, Blocage, Sabotage », « Une vie cassée, une vitre brisée » s’insère au milieu des syndicats. Ni une ni deux, la CGT en tête de cortège est mise au courant du sort des copains et copines séquestré.es. Bonne réaction des syndiqués, ils sont nombreux à décider de partir là-bas. Sur place, les robocops sont en bas. Face à la manif, les copines et les copains sorte finalement de l’hôtel des impôts et se joignent à nous.

La présence policière s’avère particulièrement discrète. A n’en pas douter, des réserves sont cachées plus loin. Pas de BACeux pour serrer le cortège anticapitaliste. Des civils suivent à distance respectable. Il est évident que la flicaille de choc qui a pété la CNT et chopper deux copains sur des agressions imaginaires, pour finalement se faire couvrir par leur hiérarchie, se sont fait taper sur les doigts. Ils se la jouent scred. La théorie du « désordre tolérable » cher à Chewing-Gum, le chef chtar qui gère les manifs.

Pas de keufs. On en profite. On est nombreux, on fait ce que veut. Ca gueule, ça jette des pétard, ça crame des torches, ça taggue. La peinture vole. Apple et le Printemps sont largement repeint à coup d’extincteur. Le Printemps subit un rose du plus bel effet. Le design bourgeois, pas pour nous. Le cortège s’étoffe. On est plus de 500, motivé.es . Parmi les capuches, les foulards et les K-Way noirs, des étudiant.es propres sur eux, des gens masqués, des lycéennes et lycéens énervé.es, des copines et des copains de la CGT, des mamies en colère, une clown et une banane. Des jeunes, des précaires, des travailleurs en grève. Ils font pas si peur les méchants casseurs.

Rue Solférino, La Frite Rit prend cher. La boutique du fasciste hermant, indic des keufs en prison pour avoir vendu les flingues de Coulibaly, voit son rideau défoncé et marqué d’un « Antifa » rouge très esthétique. Belle action. La dissolution arrive place de la République. Pas question. On continue. On remonte la rue de Béthune, direction la grand place où les interluttants tiennent le théatre du nord. Les flics, bien mous jusque là, décide de montrer leur biceps. Ils bloquent l’entrée de la place, rue de Paris et balance une chiée de lacrymo sur cette joyeuses compagnie. On se replie on fait le tour et on arrive sur zone.

Les flics encerclent le théatre, où sont les intermittent.es. On encercle les condés. Après avoir dégagés les intermittent.es du balcon, ils finissent par négocier. Ils se retirent. On les laisser passer. « Cassez vous! Cassez vous! ». Finalement une AG dynamique se tient au soleil sur la place. Belle journée! On se revoit bientôt.

Moralité: Après avoir recadrer la poignée de craignos de l’union départementale qui a pondu un communiqué honteux de soutien à la police, le 22 avril, la CGT s’est bien reprise. La grogne de la base et la colère suscitée par la répression est largement partagée. Des CGTistes ont bloqué l’autoroute dans la matinée. Ils ont réagi de manière impeccable en allant nombreux soutenir les camarades occupant l’hôtel des impôts. Et les gens du cortège syndical n’ont absolument pas regarder le cortège anticapitaliste comme un ramassis de casseurs.

Moralité bis: les keufs vont devoir réviser leur stratégie. Ils nous tapent, on est plus nombreux. Ils nous laissent faire, on fait ce qu’on veut.

Ce n’est qu’un combat, continuons le début.

Merci à Pitinome pour les tofs

Rendez-vous ce dimanche pour la prochaine manif !

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La manifestation du jeudi 20 avril à Lille, le saccage du local de la CNT par la police et l’arrestation de 2 camarades, ont donné lieu à de nombreux commentaires, témoignages de solidarité, condamnations indignées et mensonges médiatico-policiers. L’assemblée générale de lutte qui s’est trouvée au cœur de cette histoire entend, par ce communiqué, clarifier une histoire encore confuse pour beaucoup de monde.

De nombreuses personnes ont été profondément attristées de la manifestation du 9 avril. L’absence de cortège radical a scindé cette promenade déprimante en deux. La première moitié bien encadrée était suivie par une longue traine d’individus déçus par le caractère inoffensif de la manif. Des étudiants mobilisés de Lille 1 et Lille 3, des participants à l’AG de lutte et tous ceux qui veulent passer à l’offensive se sont organisés pour donner à la manif du 20 un aspect plus revendicatif.

Le 20 avril, peu de gens sont au rendez-vous. Nous sommes peut-être 500 au plus fort de la manif. Les jeunes derrière leurs banderoles « Ceci n’est pas un exercice » et « Ni chair à patrons, ni chair à matraque » sont les plus nombreux, la présence syndicale se révélant plus que symbolique. Cela n’empêche pas une poignée d’apparatchiks de vouloir prendre la tête de la manif. Les jeunes appuyés par la sono de SUD prennent tout de suite la tête, laissant la délégation de la CGT et de l’UNEF en queue de manif. Première accroc…

Rapidement des slogans fusent. Les boules de peintures volent sur les banques et autres symboles du système marchand que nous croisons. Des pétards explosent. Des copains collent des affiches. Voilà les actes de violence inacceptables que l’on nous reproche. La police bloque rue nationale, obligeant la manif à tourner rue de l’hôpital militaire. Traquenard. C’est dans cette rue que 5 agents de la BAC, sans brassards, cherchent à arrêter les copains collant des affiches. La réaction collective est rapide. Les policiers ne parviennent pas à leur fin. Tout le monde crie « Tout le monde déteste la police ». C’est cet événement, d’une violence très relative, des vidéos peuvent le prouver, qui devient une agression dans la version policière. Les gros bras de la bac sont vexés de ne pas avoir réussi leur coup.

Alors que la manif est bloquée un peu plus loin. Le cortège « syndical » refusent de suivre. Il faut quelques vigoureux « Tous ensemble » pour les décider. Rapidement le cortège se disperse place de la République. Après un appel au micro, une cinquantaine de personnes partent groupées pour tenir l’AG de lutte à l’insoumise, librairie occupée situé rue d’Arras à proximité du local de la CNT. Nous sommes suivis par les agents de la BAC, ceux-là même qui ont raté leur coup rue de l’hôpital militaire. Il convient de préciser que la version policière mentionne ici des agressions qu’ils auraient subies, place de la République et à proximité de la rue d’Arras. Mensonges complets inventés à posteriori pour justifier le forçage du local CNT. Personne n’a jamais agressé la police. Par contre la tentative d’interpellation des colleurs d’affiches par des agents non-identifiés peut facilement être comparée à une agression.

Arrivés à proximité de l’insoumise, les flics courent et appellent leurs collègues à moto qui déboulent rapidement. Le groupe se rendant à l’AG de lutte se disperse, à proximité de l’insoumise. Certains rejoignent des camarades de la CNT dans leur local. Une centaine de policiers se déploient rapidement bloquant la rue d’Arras. Nous sommes rejoints par des copains qui étaient restés place de la République. Les policier gazent sans distinction manifestants et habitants du quartier, pendant que les agents de la BAC essaient de défoncer la porte du local.

Des grosses berlines arrivent, amenant les huiles de la hiérarchie policière. Aucun motif clair, ni aucun papier, ne sont donnés aux camarades refugiés dans le local de la CNT. Le fait que certains manifestants étaient masqués ou que des policiers aient reçu de la peinture est ensuite évoqué. Une fois la porte défoncée, il faut bien arrêter quelqu’un pour justifier ce saccage. Deux copains qui n’ont pas été mêlés à l’épisode de la rue de l’hôpital militaire sont soi-disant reconnus par les agents de la BAC soi-disant agressés.

La solidarité a été exemplaire. Un manif sauvage de 200 personnes, rejointe pas des voisins indignés par la violence des policiers, remontent les boulevards jusqu’au commissariat de Lille Sud, où un rassemblement se tient jusqu’à tard dans la nuit. Puis un autre devant le TGI, le vendredi 22. Les copains arrêtés ont refusé la comparution immédiate. Ils risquent un mandat de dépôt et la prison préventive. Ils sortent pourtant, avec un solide contrôle judiciaire leur interdisant de manifester, de se rassembler en AG et même de demeurer à Lille. Procès: le 25 mai. Les preuves de leur innocence sont nombreuses. La version policière sera battue en brèche.

Rapidement, la machine médiatique se met en branle. La Voix du Nord et France 3 Nord ne répercutent que la version policière. La manif est décrite comme une véritable émeute. Les étudiants des casseurs. La palme de l’infamie allant à France 3 qui, sans pitié, balance les noms des copains et fait d’eux de dangereux individus « bien connus des services de police ». Eh oui ce sont des militants antifascistes et anticapitalistes de longue date. Les médias révèlent ainsi la nature de leur objectivité. Quand la préfecture sonne le rappel, ils sont aux ordres.

Après les médias, ce sont les bureaucraties syndicales de CGT et FO qui se ridiculisent en prenant position en faveur de la police et contre les copains interpellés et la CNT. Le 22 avril, l’union départementale CGT Nord pond un communiqué indigne d’un syndicat ouvrier appelant à condamner « des épisodes violents inacceptables » et à manifester bourgeoisement « dans le respect des biens et des personnes ». L’intersyndicale réunissant CGT, FO, FSU et UNEF accable SUD, dont le seul tort est d’avoir prêté sa sono au cortège jeune, et décide à la suite d’un magnifique tirage au sort de reléguer SUD en queue de cortège le 28 avril. Ces jeux de bureaucrates honteux scandalisent de nombreux CGTistes. Face à ce mécontentement, l’UD finit par réaligner le tir et condamne finalement les violences policière dans un second communiqué daté du 27 avril. Merci aux camarades CGTistes qui ont su faire plier les irresponsables qui squattent l’UD.

Cet événement prouve une chose. Nous les inquiétons. Cette répression ciblée prouve que l’Etat et sa police ne veulent pas voir se développer une ligne offensive de lutte contre la loi travail. Malgré la répression, les mensonges des médias et les manœuvres des bureaucraties syndicales, nous continuerons. Et nous ferons reculer les patrons et les politiciens par les grèves, les blocages, et les manifs déter.

AG de Lutte Contre la Loi Travail


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Communiqué des lycéens et étudiants mobilisés contre la loi travail suite à la manifestation de mercredi :

Ce mercredi 20 avril, nouvelle journée de mobilisation de la jeunesse contre le projet de Loi Travail. Premier rendez-vous fixé dès 6h du matin sur la campus de l’Université Lille 1 afin de procéder à des barrages filtrants au niveau des accès au site. Plusieurs milliers de tracts accompagnés de gaufres et de café sont distribués sous le soleil des Flandres. L’accueil que nous réserve les automobilistes est sans équivoque, quelque soit leur statut (enseignants, personnel administratif, ouvriers bossant sur le campus, étudiants, …) leur soutien est total et confirme le bien-fondé, la nécessité de la lutte dans laquelle nous sommes engagés depuis plus d’un mois et demi. Malgré les tentatives d’intimidation de la police, l’action se déroule dans la bonne humeur jusque 10h du matin, heure à laquelle nous décidons de lever les barrages.

Second temps de cette journée de mobilisation, la manifestation des lycéens et étudiants. Ce mercredi, plus de 500 personnes se sont rassemblées dans les rues de Lille. Pour la première fois depuis le début du mouvement, les organisations syndicales et politiques sont reléguées à l’arrière du défilé alors qu’en tête de cortège se mêlent lycéens, étudiants, syndicalistes révolutionnaires et militants libertaires. Dès le début de la manifestation une atmosphère toute particulière est palpable, on sent de la motivation, de l’envie. L’envie de faire émerger une réelle dynamique collective, l’envie d’instaurer un véritable rapport de force. Sur la Place de la République, lieu de départ et d’arrivée de la manif, le dispositif policier est impressionnant. Nous nous retrouvons face à plusieurs dizaines de fourgons de police et de voitures de la BAC. La vue d’un tel déploiement fait resurgir les souvenirs des violences policières qui ont émaillé un grand nombre de manifestations contre la Loi Travail : les lycéens molestés, les mutilations engendrées par les tirs de flashball et de grenades, les crânes fissurés par les coups de matraques, les charges de brigades montées… Mais c’est dans une ambiance festive et déterminée, bruyante et colorée, que s’élance le cortège. Fumigènes, pétards, placardages d’affiches, slogans hostiles aux patrons, au gouvernement et aux flics ainsi que quelques jets de peinture sur des symboles de l’ordre marchand rythment la manifestation. Lorsque le cortège arrive au centre de la rue de l’Hôpital Militaire, des policiers en civil planqués derrière une porte cochère tentent d’interpeller violemment un manifestant sans brassard ou tout autre signe distinctif permettant de les identifier comme dépositaires de l’autorité publique. Toutefois, il semblerait que les flics n’avaient pas prévu la réaction d’une foule qui aujourd’hui, avait décidé de ne plus se laisser faire. Les personnes présentes autour du camarade viennent à sa rescousse et font capoter la tentative d’interpellation. Peu après, la situation se tend une nouvelle fois à l’entrée d’une petite rue où sont postées plusieurs rangées de CRS. Sentant le traquenard arrivé, le cortège syndical fait courageusement le choix de se désolidariser du cortège étudiant. Après un moment d’hésitation, les syndicats décident tout de même sous la pression des étudiants de ne pas laisser la première partie du défilé seule dans la galère. La manif se clôture finalement très calmement avant de se disperser place de la République.

Troisième temps, le saccage du local de l’Union des Syndicats de la Confédération National du Travail (CNT) de Lille par les forces de l’ordre (un match c’est deux mi-temps de 90 minutes mais il peut parfois y avoir des prolongations). Alors que des dizaines de manifestants se rendent en ordre dispersé à L’insoumise afin participer à l’AG de lutte contre la Loi Travail, nous voyons débouler un nombre impressionnant de motos, de voitures et de fourgons de police. Arrivés à proximité de la rue d’Arras, les CRS bloquent l’accès et c’est du coin de la rue que nous observons les flics se rencarder devant le local de la CNT situé à 50m de L’insoumise (peut-être pour adhérer au syndicat CNT section Police Nationale tout fraîchement créé). On entend au loin les coups de bélier dans la porte du local syndical au moment où plusieurs groupes de manifestants commencent à affluer devant les barrages policiers. Des chants de soutien se mettent à fuser et les violences policières ne tardent pas. Ils gazent à bout portant une famille qui passait là par hasard (dont une gamine de 14 ans) et inondent la rue de gaz lacrymogène. Au bout d’une demi-heure, les flics remballent et c’est à ce moment que la grosse centaine de personnes venue soutenir les camarades de la CNT découvre le carnage : porte défoncée, rideau métallique bousillé, toutes les tables retournées, chaises fracturées, … On apprend également que deux personnes ont été interpellées de manière totalement arbitraire, sans aucun motif, lors de l’intrusion illégale de la police dans le local de la CNT. Spontanément, la foule décide de se rendre devant le commissariat central afin de demander la libération immédiate des camarades en cellule. Plus de 150 personnes s’y rassembleront jusque minuit autour d’un barbecue improvisé

Ce mercredi, le mouvement social lillois à pris une autre tournure, une véritable dynamique de lutte collective s’est enclenchée. Les événements du 20 novembre ont permis de tracer une ligne de démarcation entre eux et nous, entre nos ennemis et ceux sur qui nous pouvons compter. Les élans de solidarité qui ont jalonné cette journée de mobilisation ouvrent de belles perspectives et nous pouvons maintenant l’affirmer : le printemps de lutte tant attendu arrive. Face à la stratégie de la terreur, nous ne courberons plus l’échine. Interpeller un manifestant c’est s’en prendre à l’ensemble du cortège, attaquer à un local syndical c’est s’en prendre à l’ensemble du mouvement social ! Nous, lycéens et étudiants mobilisés contre la Loi Travail apportons notre soutien inconditionnel à la CNT, aux deux militants encore actuellement en garde à vue et à l’ensemble des victimes de la répression policière. Nous ne sommes ni de la chair à patrons, ni de la chair à matraques. Désormais, nous répondrons à chaque fois que l’on nous attaque !

Lycéens et étudiants mobilisés contre la loi travail


Mise à jour (12h30) : ajout du récit des militants de l’Action Antifa NP2C.

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La police est venue en nombre (15 camions ! voir les photos ci-après) hier après la manif contre la Loi Travail pour attaquer le local syndical de la CNT de Lille.

Sans raison apparente, les flics ont forcé le rideau de fer du local situé au 32 rue d’Arras, (difficilement) enfoncé la porte au belier (voir la vidéo plus bas), cassé une vitre, violenté les militants présents dans le local, procédé à une fouille minitieuse et illégale (sans aucun mandat de perquisition) du local, gazé les militants et les passants s’étant rasssemblés en solidarité dans la rue d’Arras et placés en garde à vue – sans aucun motif – deux personnes qui qui se trouvaient dans le local.

Retour en images et en communiqués sur une journée ou l’État « socialiste » et sa police ont révélé leur niveau de fascisation avancé :

Communiqué de l’union des syndicats CNT de Lille suite à l’intrusion de la police dans son local de la rue d’Arras :

Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militant-e-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.

C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.

Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine et pénétrer par la violence. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.

Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-e-s et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.

L’union des syndicats CNT de Lille réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !

Lille, 20 avril 2016

Union locale des syndicats CNT de Lille
32 rue d’Arras
59000 LILLE
Courriel : ul-lille [at] cnt-f.org

CNT Lille

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Dans les minutes qui ont suivi le saccage du local de la CNT à Lille et les violences policières qui eurent lieu au sein du local et dans le quartier, les flics ont choisi d’interpeller deux camarades de façons totalement hasardeuse, un policier présent déclarant même à un de ses collègues : « prends en pas qu’un, au moins deux ».
A ce moment, les gradés présents affirmaient les avoir interpellé pour avoir manifesté le visage couvert, ce qui est absolument faux, et aurait pu être prouvé par de nombreuses images de la manifestation. Par la suite, les policiers modifièrent leur version : désormais ils étaient arrêtés pour une vitrine du magasin printemps qui a été détruite par un jet de bouteille en verre. C’est la version qu’ils ont alors donné aux manifestants devant le commissariat et qu’ils propageaient à ce moment là à tous les relais de presse présents (les dépêches à ce moment le confirme).
Ensuite, face à l’énorme buzz médiatique de l’affaire (plus de 1000 partages des photos du local dévasté en quelques heures). La version policière prend alors une autre tournure bien plus grave pour nos camarades, à eux deux, ils auraient attaqué, de manière isolée et sans aucun témoin, 5 membres de la brigade anti criminalité, avant de réussir à prendre la fuite vers le quartier moulins.
Cette version est non seulement grotesque mais surtout mensongère. Elle implique de lourds risques judiciaires pour nos camarades, et l’on connaît parfaitement le rôle répressif que tient la justice dans les mouvements sociaux.
Qu’en est il de l’impunité des flics qui ont lynché au sol plusieurs dizaines de personnes dans la rue et dans le local ? Qu’en est il des gamins de 12 ans gazés au coin du quartier ?
Qu’en est il des mères de famille insultées par les membres de la bac et des motards alors qu’elles demandaient la raison d’un tel attroupement policier ?
La police est un ramassis de menteurs, de lâches ultra-violents entièrement dévoués à réprimer toute contestation, au service du PS aujourd’hui comme de la droite hier.
Il n’y a que deux camps, c’est eux ou c’est nous. Désormais ne nous laissons plus faire.

Action Antifasciste NP2C

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LILLE, 20 AVRIL
Répression ciblée et intimidation policière après la manifestation contre la loi travail.

Aujourd’hui, la manifestation contre la loi-travail n’a pas autant rassemblée que lors de ses précédentes éditions, mais s’est démarquée par un caractère nettement plus offensif. Elle avance derrière les banderoles des étudiants de Lille1 qui s’avèreront prophétiques, la première reprenant le mots d’ordre de la CNE « Ni chair à patron, ni chair à matraque » et la deuxième affichant un « Ceci n’est pas un exercice ».

L’unef comme les syndicat pro brillent par leur quais absence. Après une vaine tentative, assez ridicule, les porteurs de banderoles n’étant guère plus de 5, c’est le cortège déter, d’environ trois à quatre cent individus, qui prend la tête de la manif, pour la première fois à Lille. Slogans véner, fumi, pétards. On avance, suivis par les réformistes et les mous qui tirent la gueule. Les ampoules de peinture volent sur les banques. Des copains collent des affichent sur les vitrines.
La police, d’abord discrète, monte dans les tours. Rue nationale, elle bloque la rue pour écourter la manif, nous obligeant à bifurquer. Les flics nous mettent la pression.

Dans la rue de l’hopital militaire, des BACeux jaillissent de la porte cochère d’une école de commerce et tentent de chopper deux copains qui collent des affiches. Sans succès. Une bonne réaction collective les en empêchent. La foule gueule « Tout le monde déteste la police » et continue.

Mais voilà que les mous veulent nous laisser tous seuls face aux keufs et traine la patte derrière. Il faudra de vigoureux « Tous ensemble » pour leur forcer la main et les amener à se solidariser. Ils s’y résoudront finalement. C’est le minimum syndical, certainement

La manif parvient à son terme, place de la rep. Et c’est là que ça commence à vraiment partir en sucette. Nous partons à une cinquantaine groupé pour nous rendre rue d’Arras, à l’insoumise, librairie occupée, pour réunir l’AG de lutte. Des BACeux nous suivent sur le trottoir d’en face. Arrivé à portée de l’insoumise, des motards de la nationale déboulent. Des BACeux courent. Ils nous empêchent de tenir notre AG. Les flics nous poussent rue d’Arras et s’arrêtent devant le local de la CNT, un cinquantaine de mètres plus loin, où une dizaine de personne sont rassemblées. Et là, des keufs comme si l’en pleuvait. Au moins 20 fourgons de CRS. Des baceux à foison. Des commissaires et des RG… La fête du poulet. Ils veulent se faire les radicaux… C’est clair! Au moins une centaine de bleus armurés bloquent la rue. La foule se rassemblent gueulant les refrains anti-chtars et des « Libérez nos camarades. Des gens restés place de la rep raboulent. Ca gaze lacrymogène.

La maison condé défonce la porte de la CNT, bien qu’un local syndical ne soit pas sensé légalement être forcé de la sorte. Résultat, le local est retourné. Les copains dedans rudoyés. Allongés par terre, matraques sur la gueule. Après hésitations, les fins limiers arrêtent deux copains au hasard, toi, euh non toi, toi, non, euh, bon vous deux. Direction GAV. Bon courage pour trouver des charges solides contre eux. Tout ce cinéma pour un peu de peinture sur les magnifiques uniformes de la police. Le commissaire en chef présent pendant « l’opération » l’a fait savoir. « Vous lancez de la peinture, on vous nique » en substance. C’est une basse vengeance politique.

AG contre la Loi Travail Lille

Vidéos et photos de l’intervention :

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Plus de photos de l’ensemble de l’intervention des flics sur la page Facebook de l’AFA Lille.