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Islamophobie

MANIFESTATION DE PROTESTATION CONTRE L’ASSASSINAT D’UN BEBE D’UNE FEMME VOILEE : LA POLICE EN CIVIL ENTRE DANS LA MANIFESTATION ET PROCEDE A UN CONTRÔLE D’IDENTITE DE DEUX FEMMES VOILEES

A l’appel du Front Uni de l’immigration et des Quartiers populaires (FUIQP) et du CSP59, la manifestation de ce mercredi 19 juin protestait contre l’assassinat par des fascistes Français du bébé d’une femme voilée.

Les slogans de la manifestation laïque étaient : « Avec ou sans voile, égalité des droits », « Nous sommes tous noirs, arabes, rroms, bouddhistes, siks, musulmans et athées », « le racisme se combat, le fascisme s’écrase ».

Dès le départ de la manifestation, un énergumène « défenseur du racisme anti-blanc » est venu provoquer en voulant s’attaquer « aux femmes voilées ».

Puis voilà que la police en civil entre soudainement dans la manifestation pour arrêter deux femmes voilées qui scandaient ces mots d’ordre pour disent-ils « vérification d’identité ».

On ne peut comprendre cette action policière que comme clairement une provocation policière délibérée dans l’intention de pousser à une réaction violente afin de dénaturer et réprimer la manifestation contre les crimes fascistes islamophobes, rromophobes et racistes.

C’est fou d’oser procéder à un contrôle policier de « femmes voilées » dans une manifestation laïque, celle notamment du CSP59, contre l’agression fasciste d’une « femme voilée » dont le bébé est tué. Nous dénonçons par avance une telle forfaiture si elle devait déboucher sur une amende à payer par les « femmes voilées ».

Quelle signification donnée à une telle provocation policière alors que la même police est incapable d’arrêter les agresseurs d’un bar gay à Lille, les auteurs de l’attentat terroriste à coups de cocktails molotovs contre des familles de Rroms, etc. ?

Quel sens donné au silence des médias sur des attaques fascistes criminogènes, la justice à deux vitesses concernant les crimes racistes, notamment les dites « bavures » policières dont sont trop souvent victimes les « enfants issus de l’immigration » et la banalisation médiatique et politique du parti fasciste Français : le Front National (FN) ?

Le meurtre de Clément, les cocktails molotovs sur des Rroms, le bébé tué ne suffisent pas pour ouvrir les yeux sur l’engrenage dangereux dans lequel les activités de la médaille à double face du fascisme français est
entrain d’entraîner le pays :

  • les groupuscules fascistes créent un climat de terreur comme le faisaient les sections d’assaut (SA) de Roehm avant la prise de pouvoir des Nazis et le parti National Socialiste de Hitler se présentait aux élections tout comme le Front National de la fille du père Marine Le Pen ;
  • les uns servent les autres et vice versa, chacun dans son rôle même si pour tromper on fait semblant d’avoir des divergences ;
  • les partis de gouvernements – UMP et PS – jouent avec le feu tant qu’ils croient que cela peut servir à diviser « ceux que tout uni » (les travailleurs et le peuple) au plus grand profit des patrons exploiteurs.

Nous disons et appelons à dire ensemble STOP AU FASCISME, car comme le disait fort justement Saint Just : PAS DE LIBERTE POUR LES ENNEMIS DE LA LIBERTE ! Sarkozy a été chassé par le peuple parce qu’il était allé trop loin dans la complicité avec les paroles et les actes fascisants.

Hollande et Vals doivent clairement choisir leur camp et STOPPER LE RACISME D’ETAT DONT UNE DES MANIFESTATIONS EST CETTE ARRESTATION PROVOCATRICE DANS UNE MANIFESTATION DE PROTESTATION CONTRE UNE CRIME FASCISTE.

Comité des Sans Papiers 59 (CSP59)
42 rue Bernos
59800 Lille Fives
tél : 0680575061
e-mail : csp59@wanadoo.fr

Note de Lutte En Nord : le terme approprié est la perte d’un foetus, ce qui n’enlève rien au caractère horrible de l’agression.


Moins de deux semaines après que notre ami et camarade Clément nous ai été arraché nous venons d’apprendre que la jeune femme enceinte agressée dont il est question dans cette vidéo a perdu son enfant. Il y aurait bien des choses à dire sur ce nouveau drame, sur le contexte dans lequel il intervient et sur la nécessité de donner une réponse sociale et politique forte à ces violences, mais pour l’heure toutes nos pensées vont à elle, à sa famille et à ses proches.
Action Antifasciste Paris-Banlieue

Anarchistes, communistes libertaires, anarcho-syndicalistes, autonomes, artistes, organisés ou non-organisés, nous faisons part de notre condamnation totale de l’islamophobie sous toutes ses formes. Nous affirmons que l’islamophobie est une forme de racisme.

Nous avons le désagréable pressentiment, au regard de l’actualité, que l’islamophobie, comme un racisme respectable et vertueux, devient l’un des ressorts privilégiés de la gauche au pouvoir et de la gauche bien-pensante. Nous faisons le constat exaspérant que les thématiques progressistes comme le féminisme, la laïcité ou la liberté d’expression sont régulièrement invoqués pour le justifier. Le fait qu’en février, à peine passé à gauche, le Sénat ait voté une loi d’interdiction de certains emplois aux femmes voilées ne fait que confirmer nos craintes. Il en est de même quant aux comportements et discours néo-coloniaux et racistes du Parti de Gauche et des organisateurs du fameux débat sur « comment faire face au Front national » (sic) à la Fête de l’Humanité(1).

Les conséquences de l’islamophobie sont grandes pour celles et ceux qui la subissent : des lois liberticides votées ces dernières années jusqu’aux discriminations insidieuses, parfois flagrantes (par ex : les 4 animateurs de Gennevilliers suspendus car faisant le ramadan), sans parler des insultes et agressions diverses. Ces attaques racistes risquent fort de croître, et nous devons nous préparer à les combattre sans aucune ambiguïté.

En tant que libertaires nous réfutons et combattons tout raisonnement islamophobe porté au nom de l’idéologie libertaire et avons décidé de l’affirmer clairement par cet appel.

Parce que nous pensons qu’au sein du discours médiatique dominant, journalistique et politique, certains « philosophes », « dessinateurs » et « écrivains » surmédiatisés, comme Michel Onfray, Caroline Fourest ou l’équipe de Charlie Hebdo, participent de cette islamophobie ambiante et de sa propagation en se positionnant parfois comme libertaires, ou en agissant au nom de la tradition et de l’idéologie libertaire.

Parce que nous constatons que certains secteurs de « notre famille politique » sont imprégnés par l’idéologie islamophobe, et cela est insupportable. Cela se traduit au mieux par un désintérêt pour cette question (parfois par une condamnation certes claire de l’islamophobie mais couplée de moult rappels du combat primordial contre l’aliénation religieuse), au pire par le refus de reconnaitre l’islamophobie comme un racisme voire par le fait de s’affirmer islamophobe au nom d’un anticléricalisme primaire importé de contextes historiques différents, voire par des connivences et compromissions inacceptables, heureusement marginales mais pas assez vigoureusement condamnées.

Certaines choses doivent donc être rappelées à nos « camarades ».

NON, le terme islamophobie n’a pas été inventé par le régime iranien pour empêcher la critique de l’islam comme le proclame Caroline Fourest, le terme existait d’ailleurs déjà au début du XXème siècle.

NON, combattre l’islamophobie ne nous fait pas reculer devant les formes d’oppression que peuvent prendre les phénomènes religieux. Nous apportons ainsi notre soutien total à nos camarades en lutte au Maghreb, au Machrek et au Moyen-Orient qui s’opposent à un salafisme qui prend là-bas les formes réactionnaires et fascistes, et cela au plus grand bénéfice de l’impérialisme occidental.

NON, tous les musulmans qui luttent contre les lois islamophobes ne sont pas des crypto-islamistes ni des communautaristes venus faire du prosélytisme ou souhaitant interdire le blasphème. Beaucoup d’entre eux et elles sont des acteurs et actrices du mouvement social à part entière. Ils et elles luttent, s’auto-organisent, se battent pour leurs droits, contre le patriarcat, le racisme et pour la justice sociale au quotidien en revendiquant la spécificité de leurs oppressions et en pointant les contradictions qu’il peut y avoir au sein d’un certain discours « militant ». Critiquer leur façon de s’organiser ou de militer est une chose, les disqualifier par un discours marginalisant et raciste en est une autre.

La critique récurrente qui est faite à ceux qui parlent d’islamophobie(2), est qu’ils sont les porteurs d’un concept qui produirait du communautarisme. Nous disons que l’islamophobie est la politique de l’Etat envers de nombreux fils d’immigrés. Cette politique, il l’avait déjà expérimentée avec certains colonisés. L’islamophobie est bien un instrument de la domination, ce que le Palestinien Edward Saïd décrivait comme « la longue histoire d’intervention impérialiste de l’Occident dans le monde islamique, de l’assaut continu contre sa culture et ses traditions qui constitue un élément normal du discours universitaire et populaire, et (peut-être le plus important) du dédain ouvert avec lequel les aspirations et souhaits des musulmans, et particulièrement des Arabes, sont traités(3). » Dans la parfaite lignée de la structure de « l’orientalisme », l’Occident disqualifie l’Orient par le prisme de l’islamophobie et régénère par là sa pseudo-supériorité morale. Assumée ou dissimulée, cette structure de pensée gangrène une vaste partie du champ politique progressiste.

L’islamophobie n’est donc pas un concept flottant manié par des militants mal intentionnés, comme certains réactionnaires se plaisent sournoisement à l’inventer, mais une politique de la domination, de l’Etat post-colonial, qui imprime les corps des dominés. Dénoncer l’islamophobie n’est pas non plus l’apanage d’une communauté qui chercherait à se défendre. C’est au contraire un langage raciste de peur permanente qui désigne le paria sous les traits imprécis du musulman. A Salman Rushdie qui affirme lui aussi que l’islamophobie n’existe pas, car les musulmans ne sont pas une race, il faut rappeler, à lui et à tous ceux qui connaissent si mal l’histoire du racisme en Europe, que l’antisémitisme concerne les juifs, qui ne sont pas non plus une race.

Ce langage voudrait aussi imposer une assignation : tout arabe, tout africain, ou parfois tout être, ayant l’islam comme part de sa culture et comme part de son histoire serait un être essentiellement réactionnaire, fondamentalement religieux, et donc incompatible avec les principes fondamentaux républicains – principes par ailleurs complètement désincarnés, qui ne servent que pour justifier cette exclusion. Comme l’a montré Frantz Fanon, le colonisé, « par l’intermédiaire de la religion, ne tient pas compte du colon ». « Par le fatalisme, toute initiative est enlevée à l’oppresseur, la cause des maux, de la misère, du destin revenant à Dieu. L’individu accepte ainsi la dissolution décidée par Dieu, s’aplatit devant le colon et devant le sort et, par une sorte de rééquilibration intérieure, accède à une sérénité de pierre(4). »

Assigner les colonisés, et aujourd’hui les fils d’immigrés, à une religion, relève d’une dynamique de domination expérimentée dans les anciennes colonies. Les islamophobes n’ont peur que d’une chose : que les dominés s’emparent des armes de la critique sociale et de la philosophie, car c’est sur ce terrain que se prépare leur défaite, sur ce terrain que la lutte sociale se déploie et nous réunit.

Au-delà de l’islamophobie, ce problème soulève le peu d’intérêt et d’engagement contre le racisme visant les enfants d’immigrés issus de la colonisation. Ce sont aussi toutes les questions liées aux quartiers populaires qui font les frais d’un déficit d’engagement de la part du mouvement social. Pour preuve le peu de personnes militant contre les violences policières et les crimes racistes et sécuritaires.

Les populations issues de la colonisation, qu’elles soient noires, arabes, musulmanes, habitantes des quartiers populaires, ont décidé de ne plus rester à la place où l’on veut les assigner et s’affirment comme forces politiques en s’auto-organisant. Nous devons avancer côte à côte et lutter contre le racisme sous toutes ses formes, de toutes nos forces.

L’islamophobie dominante, encouragée par tous les pouvoirs occidentaux, est aussi l’occasion de diviser ceux qui devraient s’unir, et unir ceux qui devraient être divisés. Dans une société régie par le spectacle, elle a en outre pour fonction de jeter de vastes écrans de fumée sur les réalités sociales. Ne tombons donc pas dans le piège !

Enfin ce problème pose aussi la question d’une sorte d’injonction à l’athéisme, condition sine qua non pour prendre part à la guerre sociale et militer dans une organisation libertaire. Il serait donc impossible ou infondé d’exprimer sa foi si l’on est croyant, tout en partageant certaines convictions progressistes. Nous nous opposons à l’essentialisation des croyants et du phénomène religieux, qui se fait sans donner la parole aux premiers concernés, et qui nous conduit aujourd’hui aux pires amalgames.

Notre opposition sans concession à l’islamophobie, en tant que libertaires, doit se faire entendre sur cette question. Nous sommes aussi le reflet d’un certain nombre de contradictions: de même que nous sommes traversés par les rapports de domination sexistes ou homophobes, ce qui est aujourd’hui (plus ou moins!) reconnu par le mouvement libertaire, nous devons reconnaitre l’être aussi par les rapports de domination racistes, postcoloniaux et faire le travail qui s’impose, dans le contexte social où l’on se trouve.

Contre cette arme coloniale de division massive et de « régénération du racisme » qu’est l’islamophobie, contre la construction d’un nouvel ennemi intérieur, nous affirmons en tant que libertaires notre solidarité avec celles et ceux qui luttent et s’auto-organisent contre cette oppression, et appelons au sursaut antiraciste partout pour les mois et les années à venir.

1. Article de Pierre Tevanian et Saïd Bouamama : Caroline Fourest, l’incendiaire qui crie « au feu! »
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/180912/caroline-fourest-lincendiaire-qui-crie-au-feu
2. Voir les propos du très libéral Nasser Suleyman Gabryel qui récuse carrément l’usage du mot :http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/04/critique-du-concept-d-islamophobie_1728053_3232.html
3. Edward W. Saïd, L’Islam dans les médias.
4. Frantz Fanon, Les damnés de la terre.

Premiers signataires :

Nicolas Pasadena (Alternative Libertaire), Skalpel, E.one et Akye (BBoyKonsian-Première Ligne), Fred Alpi, Samuel Idir (Journal L’Autrement), Docteur Louarn (CNT-BZH), K-listo (Soledad), Aodren Le Duff (CNT), Subversive ways, Yly, Sophie B (CNT), George Franco, Marouane Taharouri (Alternative Libertaire), JM Smoothie (CNT-BBoyKonsian), Samia (BBoyKonsian), Elie Octave (Sud-Etudiant), Haythem Msabhi – Mouvement Désobéissance (Tunisie), Rabaa Skik (Artiste plasticienne), Zack O’Malek (Journal L’Autrement), Rola Ezzedine (Professeur d’histoire), Isabelle Vallade (Collectif Bordonor), Christophe Ceresero (NPA – CLA), Simo Shmaa, Michaël Courrouyan (Quidam bordelais), Mariam Seri-Sidibe (Travailleuse sociale – NPA), Adeline Dehel (Alternative Libertaire), Devi Neserelic, Guilhem Theron (Alternative Libertaire – Sud-Etudiant ), Chris (OVBT), Edouard Gloanec, Thibaut Hoerner, Marc Boué (Alternative Libertaire), Serge Quadruppani (Ecrivain, traducteur), Olivier René Faye, Hugues Pineau (Alternative Libertaire), Mathias Caldato (CNT-BZH), Faiçal Marzaq (Communiste libertaire marocain), Michaël Jacques (FA), Ronny Guinguette (Alternative Libertaire), Soraya El Kahlaoui, François Brun (NPA), Fahima Laidoudi (Militante Anticapitaliste des Quartiers Populaires), Nino (CNT-Lille), Charles Lemoine, Samia Ammour (Féministe internationaliste), Timothée Chopin, Monsieur Saï, Duval Mc, Dany (Alternative Libertaire), Absone Samsa (Chômeur), Samuel Morville (Alternative Libertaire), Bilal/Robin Meerbergen (Educateur – Bruxelles), Jean-Marc Capellero (Alternative Libertaire), Donà Denis, Gwenola Ricordeau, Lola Gonzalez-Quijano, Mathieu Rougier (Comités Syndicalistes Révolutionnaires – Redskins Limoges), Pierre (Sud-Etudiant), Geosmin Petrichor, Valérie de Saint-Do, Charlette Ternaux, Bruno Bourgarel, Samuel Hayat (Enseignant-Chercheur en science politique), Zoé, Sébastien Marchal (Alternative Libertaire), Gisèle Felhendler (Militante internationaliste, antiraciste et anticolonialiste), Antoine Lacoste, Geko, Bastos (OVBT), Aubry (OVBT), Alexandru Stefan (Communiste libertaire et immigré roumain), Rotabé (Union antifasciste toulousaine), Hervé Fuyet, Céline-Mèméd (Rêves…olutionnaire), Sreyo (La Casa DIY, Antifa Grenoble), Jam Cavarec (Travailleur indépendant), Martine Masquerel, Jean-Guy Greilsamer (UJFP), Michèle Sibony, François de Reilhan (Altermondialiste), Zaidi Nasséra (Enseignante, citoyenne et fille d’immigrés), Dominique Bourdel, Thibaut Michoux (NPA), Sélim Nadi, Pierre Stambul (Communiste libertaire et militant antisioniste pour la Palestine), Amale Samie (Anarchiste – Casablanca), Stéphane Lavignotte (Militant écolo-libertaire, pasteur, membre de la coordination du Christianisme social), Noëlle Guilbon (Militante féministe), Reda Kellil, Daniel Lévyne (UJFP), Irène Steinert (UJFP), Dominique Ventre (UJFP), Georges Gumpel (Retraité, juif, UJFP), Suzanne D’Hermies (Enseignante, Collectif des Féministes Pour l’Egalité et Mamans toutes Egales), Christine Delphy, Jean-Jacques Rue (Cinémas Utopia / Siné Mensuel), Abdelaziz Chaambi (Président de la Coordination contre le Racisme et l’islamophobie), Rodrigo Avellaneda, Stéphanie Fernàndez Recatalà, Indicible, Munia Ewanjé Epée Boggio (NPA), Sébastien Prieur (Comédien), Tarik Bouriachi, Messaouda Benraad (Mille babords-Marseille), Freez (Stamina), Florian.T.Pier.R (Alternative Libertaire), Keyes (CNT-Lille), Alexandra Josse (Association d’éducation Populaire Gudule et Galipette), Samuel Burette (CNT), Clémence (Alternative libertaire), Philippe de Reilhan, Aurélien Botteaux (OCL Strasbourg), Caroline Kappes, Jacques Livchine (Metteur en songes), Claudine Duss (Libertaire anarchiste), Édith Rappoport (Malakoff), Félicien (Union Antifasciste Toulousaine)…

Pour figurer parmi les signataires, envoyez un mail à cette adresse: akye@bboykonsian.com

Projection du film « Un racisme à peine voilé »

Publié: 16 novembre 2010 par durruticolumn dans Rendez vous
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Dans le cadre de son ciné club mensuel, Turbulences Sociales vous propose la projection de « Un racisme à peine voilée », un film de Jérôme Host.

Rendez-vous le jeudi 25 novembre à 20h au Centre Culturel Libertaire (4 rue de Colmar, Lille).

« Octobre 2003, Alma et Lila Levy sont exclues du Lycée Henri Wallon d’Aubervilliers pour le seul motif qu’elles portent un foulard. S’en est suivi un débat politique et médiatique assourdissant, justifiant dans la plupart des cas l’exclusion des jeunes filles qui portent le foulard à l’école. Février 2004, une loi finit par être votée par l’assemblée nationale, à la demande de Chirac… « Un racisme à peine voilé » revient sur cette polémique depuis l’affaire de Creil en 1989 (où deux collègiennes avaient été exclues pour les mêmes raisons) et tente de « dévoiler » ce qui se cache réellement derrière la volonté d’exclure ces jeunes filles. Nous leur avons donné la parole. Ainsi qu’à d’autres [professeurs, militant(e)s associatifs(-ves), féministes, chercheurs(-euses)] regroupé(e)s autour du collectif « Une école pour tous-tes », qui lutte pour l’abrogation de cette loi qu’ils et elles jugent sexiste et raciste…

  • Sélection officielle du 4eme Festival International du Film des Droits de l’Homme de Paris (2006)
  • Festival des Résistances et Alternatives à Paris (2005)
  • Festival du Film Antifasciste de Reims (2005)
  • Salon du Livre Anarchiste de Montreal (Quebec/2005)
  • Festival des Libertés Bruxelles (Belgique/2005)
  • 5ème Festival Antiraciste, Antifasciste & Anticapitaliste à Genève (Suisse/2005)

Quelques semaines après sa sortie en septembre 2004, le film « Un racisme à peine voilé » se voit menacé et interdit de diffusion dans plusieurs villes. Strasbourg, Rennes, Mulhouse, Fontenay-sous-bois, Bondy, Sarcelles, ….. Dans ces villes et dans plusieurs autres, les organisateurs de projections publiques doivent faire face à de multiples difficultés et à de nombreuses pressions. Dans certains cas les projections sont purement et simplement empêchées, dans d’autre cas, la détermination des organisateurs a permis que les projections aient lieu. »

Turbulences Sociales est un nouveau groupe d’action politique dont l’objectif est de bâtir une société dans laquelle les libertés individuelles et collectives ne seront pas entravées, une société dans laquelle les richesses et le travail seront partagés de façon égalitaire, une société nouvelle, sans classes sociales, ni État, ni bureaucratie ; sans chefs ni hiérarchies, fondées sur les principes d’autogestion, de collectivisme, de décentralisation, de fédéralisme et d’écologie. Révolutionnaires et internationalistes, nous pensons que seule la guerre des classes, qui amènera la grève générale expropriatrice et l’abolition du salariat, nous permettra d’atteindre ce but. Par tous les moyens nous lutterons contre l’ensemble des formes de dominations de discriminations et d’oppressions, qu’elles soient économiques, sociales, raciales, sexuelles, carcérales ou religieuses.

Contact : turbulences-sociales@riseup.net

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