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Lille Antifa

Le groupuscule fasciste « Génération Identitaire » (reformation de « Unité Radicale »,  groupuscule dissous après que l’un de ses membres ai tenté d’assassiner Chirac) va ouvrir un local « réservé aux blancs » au 8 rue des Arts (quartier des gares) à Lille.

Mais la résistance s’organise face à cette nouvelle « maison flamande » qui – à coup sur – sera le théâtre de ratonnades racistes et de nouveaux affrontements :

  • Une manifestation organisée par des associations, syndicats, organisations politiques et habitants opposés à ce que des néo-nazis aient pignon sur rue est d’ores et déjà prévue ce samedi 24 à 17h place de la République, jour de l’inauguration de cette nouvelle verrue dans le centre ville (voir l’appel ci-après).
  • Une pétition déjà signée par plus de 50 000 personnes a été lancée.
  • Une page Facebook exigeant la fermeture du lieu et regroupant les initiatives à ce sujet vient d’être créée.
  • Des militants antifascistes sont aller à plusieurs reprise rue des Arts pour informer les habitants de la présence de ces nouveaux voisins encombrants. Résultat : affiches aux fenêtres des maisons, pétitions dans les bars et tags et stickers sur les murs réclamant la fermeture de « La Citadelle » ont fleuris dans cette rue jusque ici multi-culturelle et sans problèmes.
  • Des tracts (ci-après) ont été diffusés sur les marché de la ville afin d’informer la population.

Tract à propos de "La Citadelle" à Lille

L’appel à la manifestation :

Samedi 24 septembre à Lille : manifestation contre l’ouverture du local fasciste « La Citadelle »

Fidèles à leur doctrine, les « identitaires » lillois ont annoncé leur intention d’ouvrir un estaminet réservé aux blancs dans le centre ville de Lille. L’inauguration de ce bar ségrégationniste explicitement nommé « La Citadelle » doit se dérouler le 24 septembre.

Le mouvement identitaire de la métropole fût créé par le tristement célèbre Claude Hermant sur les cendres de divers groupuscules fascistes et néo-nazis de la région. Le père fondateur du mouvement croupit en prison depuis le début de l’année 2016. Le leader identitaire avait trouvé une solution efficace afin de financer sa famille politique ainsi que son commerce (La Frite Rit, rue Solférino à Lille) : vendre des armes de guerres aux malfrats et aux terroristes. C’est ainsi que 4 pistolets automatiques Tokarev et 2 fusils d’assaut Kalachnikov remilitarisés et vendus par Hermant ont servis à Amedy Coulibaly (Daesh) pour massacrer des juifs lors de l’attentat de l’Hyper Cacher à Paris.

La Citadelle Lille

Il est à noter que les autorités n’ont toujours pas jugées nécessaire de fermer l’établissement malgré l’instauration de « l’état d’urgence ». Pas étonnant quand l’on sait que Claude Hermant été couvert par rien de moins que des fonctionnaires de de la douane, de la gendarmerie et de la DCRI, que le chef de la police municipale de Lambersart fêtait son anniversaire à la Maison Flamande et que la police a donné une liste de noms et d’adresses de militants libertaires aux identitaires, en toute illégalité.

Mais Claude Hermant n’est pas le seul proche de « La Citadelle » à fricoter avec les djihadistes : un autre identitaire, Antoine Denevi est également emprisonné dans le cadre de cette affaire de trafic d’armes. Ce militant de l’extrême-droite nordiste est un proche parmi les proches de Aurélien Verhassel (sulfureux porte parole de « Génération Identitaire » et de leur local « La Citadelle »). En plus de partager les mêmes idées suprématistes et militer ensembles au sein de l’ultra-droite, Antoine Denevi et Aurélien Verhassel partagent une passion commune : le hooliganisme. Les 2 hommes font en effet parti d’une même bande de hooligans (proches de la « LOSC Army » et de la « Youth Lens ») qui sévissent autour des stades et des bars de la région. Denevi a été arrêté au début de l’été à Malaga et a été extradé vers la France. D’autres identitaires qui étaient employés dans la friterie de Claude Hermant ont été arrêtés lors du démantèlement de ce réseau de trafic d’arme.

Lille Antifa, La Citadelle

Comment expliquer que des militants prônant le « white power » et ayant une haine viscérale des non-blancs et des musulmans puissent en venir à fournir des armes aux djihadistes afin de commettre des attentats sur le sol français ?
La réponse est tout autant financière qu’idéologique. De manière tout à fait pragmatique, l’argent accumulé par les fascistes lillois grâce aux ventes d’armes sert à financer leurs groupuscules extrémistes ainsi qu’à améliorer leurs propres trains de vie. Il serait d’ailleurs judicieux que l’État se penche sur la provenance des fonds permettant aux identitaires d’ouvrir commerces (La Frite Rit, bars, restaurants) ainsi que locaux politiques (La Maison Flamande, La Citadelle) dans une ville aux loyers aussi élevés que la capitale des Flandres.

De plus, lorsque des attentats sont commis sur le sol européen les djihadistes et l’extrême droite se renforcent mutuellement : les djihadistes tentent de profiter de l’extrême précarité économique ainsi que du racisme systémique (promu par les identitaires et repris jusque dans les rangs du Parti Socialiste) subi par les jeunes issus des anciennes colonies françaises afin de recruter et de promouvoir leur fanatisme mortifère. Plus les musulmans (ou assimilés) sont stigmatisés, plus leurs conditions de vies deviennent insupportables, et plus Daesh espère recruter des jeunes en recherche d’idéal et en rébellion contre cette société qui les a abandonnés. Leur calcul est simple : plus les musulmans seront discriminés, plus le repli communautaire sera important, et plus les organisations sectaires tel que Daesh, qui prônent une idéologie ultra-réactionnaire, seront attirantes.
La stratégie de l’extrême-droite est très similaire : chaque attentat est suivi d’une déferlante islamophobe stigmatisant encore plus les musulmans n’ayant pourtant rien à voir avec les fanatiques takfiristes. Plus les djihadistes massacrent en Europe, plus le ressentiment islamophobe augmente et plus l’extrême-droite (dont c’est le fond de commerce) se rapproche des portes du pouvoir.
La « gauche » de gouvernement, complice, vient piocher dans le catalogue de nouvelles mesures discriminantes élaborées par l’extrême-droite afin de masquer leurs trahisons économiques et sociales (loi travail, loi Macron…) ainsi que leurs échecs en matière de sécurité (incompétence des services secrets, soutien à la Turquie qui joue double-jeu avec Daesh, lois sécuritaires qui ne restreignent que les libertés du peuple sans impacter les terroristes…).
L’omniprésence du discours sur la « laïcité », l’interdiction de la viande Halal dans certaines cantines, le harcèlement policier des femmes voilées, les arrêtés anti-burkinis, le refus d’accueillir réfugiés et migrants sur le territoire national ou encore le renoncement sur le droit de vote des étrangers rendent de plus en plus crédible et légitimes les mouvements d’extrême-droite dont le corpus idéologique est – dans les faits – déjà appliqué.

L’extrême-droite sort donc renforcée par les attentats commis par les djihadistes, et réciproquement, ces derniers ont eux tout intérêt à ce que les thèses racistes de l’extrême-droite s’appliquent en Europe. En quelque sorte deal gagnant-gagnant bien que contre-nature.

Lille Antifa, La Citadelle

La Citadelle doit être inaugurée le 24 septembre à Lille. Elle sera le repère de racistes décomplexés, allant jusqu’à publier des vidéos d’eux effectuant des saluts nazis. Aurélien Verhassel et sa petite équipe de néo-nazis et de hooligans sont des habitués des agressions gratuites contre ceux qu’ils assimilent à des non-blancs ou à des militants progressistes. A n’en pas douter, si nous ne faisons rien, les rues du centre ville vont se transformer en terrain de chasse pour néo-nazis comme c’était le cas il y a peu encore dans le vieux Lyon avant que les militants antifascistes locaux ne reprennent les choses en main.
Mais Lille n’est pas Lyon, et ni l’argent des djihadistes, ni la complicité de la police, ni les méthodes violentes de l’extrême-droite ne nous empêcheront de bouter à nouveau les identitaires hors de notre ville car nous sommes mieux organisés, plus déterminés et numériquement supérieurs.

En 1888, c’est dans l’estaminet lillois « A la liberté » que fût entonnée pour la première fois l’Internationale. Cet hymne à la classe ouvrière et à la solidarité entre les peuples fût composé par un ouvrier de l’usine Fives-Cail, le célèbre Pierre Degeyter.
128 ans plus tard, le peuple de Lille va lui rendre le plus beau des hommages en empêchant l’ouverture d’un autre estaminet, qui lui prône un racisme totalement décomplexé, la haine entre les peuples et la défense des intérêts de la bourgeoisie : « La Citadelle ».

Rendez-vous samedi 24 septembre à 17h place de la République afin de manifester contre l’ouverture du local fasciste « La Citadelle ».

Premiers signataires : Action Antifasciste NP2C, Syndicats étudiants et lycéens de la CGT, CNT, FUIQP, Alternative Libertaire, collectif Archimède (étudiants en lutte de Lille 1)…

Bar

 


Campagne de soutien aux révolutionnaires kurdes

Les groupes coordonnés de l’Action Antifasciste lancent une campagne internationale de soutien aux organisations révolutionnaires kurdes, dernier rempart face aux barbares de Daech et pourtant réprimées par l’État français et l’Union Européenne.

Une pétition est a signer sur change.org. Une journée de mobilisation aura lieu jeudi prochain dans toute la France.

Voici le texte présentant la campagne :

Le 13 novembre, au moment même ou les assasssins sanguinaires de Daech assassinaient froidement au moins 129 innocents en plein Paris, les armées révolutionnaires kurdes leurs faisaient subir une terrible défaite militaire en reprenant la ville de Shingal après 15 mois de combats.

Pourtant l’État français et l’Union Européenne ne cessent de réprimer les organisations de la résistance kurde. L’Europe interdit le soutien militaire, financier et politique à nos organisations soeurs et emprisonne ses soutiens. 36 militants proches du PKK ont encore été arrêtés récemment en Belgique tandis que Salah Abdeslam pouvait préparer en toute tranquillité les attentats de Paris.

De même, la France collabore activement avec le gouvernement turc de l’assassin islamiste Erdogan sans que cela ne semble poser problème. Erdogan ne cache même pas le soutien sans faille qu’il assure à Daech : il finance l’Etat Islamique, lui apporte un soutien logistique et militaire (allant jusqu’à bombarder les positions kurdes), ouvre ses frontières aux djihadistes du monde entier pour qu’ils puissent rejoindre les rangs de l’EI et massacre toutes les organisations turques s’opposant à sa politique intérieure despotique tel que le HDP sans que la France et l’UE n’émettent de protestations.

Les YPG, les YPJ et le PKK mènent de front une guerre totale contre les fascistes de l’État Islamique en mettant en place une société socialiste autogestionnaire, féministe et écologiste dans les territoires qu’ils libèrent comme à Kobané. Le modèle de société des territoires kurdes est en opposition totale à celui – génocidaire, obscurantiste et ultra-réactionnaire – promu par Daech.

Les combattantes et combattants révolutionnaires kurdes sont l’unique rempart progressiste et démocratique face à Daech en Syrie et en Irak. Les communistes et libertaires européens soutiennent activement le Kurdistan libre depuis le début du de la guerre contre Daech. Les peuples d’Europe se doivent de soutenir activement les kurdes dans la destruction de notre ennemi commun. Pour empêcher que l’horreur ne devienne la norme à Paris, au Moyen-Orient et ailleurs, nous réclamons la prise de mesures immédiates en faveur des armées du peuple kurde :

  1. retrait du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de la liste des organisations terroristes dressée par l’Union Européenne
  2. suppression de toutes les sanctions visant cette organisation
  3. accroissement massif du soutien financier, logistique et militaire aux YPG, YPJ et au PKK
  4. arrêt immédiat des poursuites engagés par des pays de l’UE (Belgique, Allemagne) contre les militants et soutiens du PKK
  5. rupture immédiate des relations diplomatiques et prise de sanctions économiques à l’encontre la Turquie et des autres pays tel que l’Arabie Saoudite soutenant Daech
  6. reconnaissance par la communauté internationale des zones autonomes kurdes et du droit du peuple kurde à disposer de sa terre

Seule la résistance démocratique kurde est en mesure d’annihiler Daech sur le terrain. Soutenons les par tous les moyens nécessaires.

Vive la résistance armée des révolutionnaires kurdes ! Vive le Kurdistan libre !

#fuckIsisSupportPkk #supportOurTroups

Premiers signataires : Actions Antifascistes NP2C, Paris-Banlieue, Marseille, Tolosa, La Roche / Bast’Yon De Résistance, Pau, Genève ; Ipeh Antifaxista, Sare Antifaxista, Collectif Nosostros, Mouvement Inter Lutte Indépendant (MILI), Réseau Antispéciste Gard et Environs.


Le rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’Expression Populaire) et le sociologue et militant Saïd Bouamama ont été mis en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une plainte de l’AGRIF, un groupe d’extrême droite nostalgique de l’Algérie française. En cause, un ouvrage et une chanson du même nom, « Nique la France », qui assène en refrain : « Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes ». Comme des millions de gens à travers le globe ces dernières années, les deux auteurs ont attaqué le colonialisme et le système capitaliste et impérialiste. Comme beaucoup d’entre nous ils dénoncent une idéologie toujours très en vogue : le racisme, sous ses formes les plus courantes mais aussi les plus décomplexées. Comme de nombreux habitants des quartiers populaires, ils ont criés leur colère contre les inégalités, les discriminations et la justice à double vitesse.
S’inscrivant dans une longue tradition pamphlétaire des artistes engagés en France contre l’État français, du « nation de porcs et de chiens » d’André Breton à « le temps que j’baise ma marseillaise » de Léo Ferré en passant par le « je conchie l’armée française » d’Aragon ou le «votre République, moi j’ la tringle » de Renaud, Saïdou et Saïd Bouamama ont choisi d’assumer leur « devoir d’insolence » afin d’interpeller et de faire entendre des opinions qui ont peu droit de cité au sein des grands canaux de diffusion médiatique.
Mais voilà, cela dépasse, choque et insupporte qu’une telle parole puisse être portée, d’autant plus quand elle l’est par ceux qui subissent en premier lieu les politiques racistes et antisociales. Lorsque des Noirs ou des arabes font le choix de sortir de l’invisibilité et du mutisme afin de décrire la réalité telle qu’elle est – violente, inégale et destructrice – la droite extrême, l’extrême droite ou encore l’État s’emploient à tenter de convaincre l’opinion publique de l’illégitimité de ces discours. NTM, Sniper, Ministère Amër, Mr R, La Rumeur, Youssoupha ou Houria Bouteldja sont autant de rappeurs et militants attaqués ces dernières années pour des paroles jugées trop irrévérencieuses. Pourtant tous n’ont fait que porter publiquement l’expression populaire du rejet des discriminations et de la stigmatisation des quartiers populaires, des Noirs, arabes et musulmans.
En signant cette pétition, nous exigeons que les poursuites contre Saïdou et Saïd Bouamama soient abandonnées. D’accord ou pas d’accord avec les propos et les formulations incriminés, nous défendons leur droit de les tenir. L’extrême droite veut interdire le droit de chanter la révolte, imposons le droit de l’exprimer sans entraves.

Premiers signataires : La Rumeur, Youssoupha, Casey, Zebda, Scred Connexion, Rachid Taha, Mathieu Kassovitz, Amazigh Kateb, Les Ogres de Barback, La Rue Kétanou, Guizmo (Tryo), Imhotep (IAM), Les Ramoneurs de Menhirs, HK et les Saltimbanks, La Compagnie Jolie Môme, Dub Inc, Elli Medeiros, Archie Shepp, Slimane Dazi, Axiom, Oai Star, Maitre Madj,Première Ligne (Skalpel, E.One et Akye), Siné, Raphaël Confiant, Judith Butler, Rokhaya Diallo, Pascal Blanchard, Eric Fassin, Laurent Levy, Pierre Tevanian, Christine Delphy, Elie Domota, Olivier Besancenot, Houria Bouteldja, Eva Joly, Noel Mamère, Sergio Cornado, Hervé Poly, Xavier Mathieu, Clémentine Autain, Malsa Garcin…


Après les (dé)mesures de carte scolaire, après le démantèlement des RASED, nous apprenons maintenant que le ministère de l’Education Nationale signe la mise à mort des psychologues scolaires. Cette mise à mort se fait de manière très insidieuse, sans annonce officielle. Pour cela, il suffit au ministère de fermer certains centres de formation : Lille, Aix-Marseille, Grenoble, soit 50 % des centres actuels ! Les responsables des centres ainsi sacrifiés n’ont même pas été informé(e)s et se sont trouvé(e)s sous le fait accompli ! Par cette volonté (pas même affichée) de démanteler l’aide aux élèves en difficulté, le ministère montre une fois de plus sa volonté de détruire l’école publique pour toutes et tous ! Alors que le besoin de psychologues scolaires (et de l’ensemble des RASED) se fait de plus en plus criant sur le terrain, le ministère poursuit sa politique aveugle de casse de l’école publique. Nous refusons la fermeture des centres de formation de Lille, Grenoble et Aix-Marseille. Nous exigeons au contraire le développement de la formation des psychologues scolaires (et des maîtres spécialisés).

Signez la pétition en ligne.

La CNT, Sud-Éducation, la CGT Éduc-Action,  le SNU-ipp, le SE-unsa, l’AME 62 et le collectif RASED 62 soutiennent ces revendications.