Articles Tagués ‘identitaires’


Al jazeera vient de diffuser un reportage dans lequel on redécouvre ce qu’est Génération Identitaire : un groupuscule fasciste ultra-violent, qui ratonne dans les rues de Lille et prépare la guerre civile avec la bénédiction d’une police corrompue.

 

Le reportage (vous pouvez activer les sous titres dans la barre du bas) : 

 

 

Dans ce bar reportage, on apprend entre autre que :

  • Rémi Falize, un membre de la Citadelle et proche de Aurélien Verhassel, a planifié en détail un potentiel attentat à la voiture bélier sur le marché de Wazemmes
  • les identitaires ont commis en direct une agression gratuite et ultra-violente contre des jeunes filles rue Solférino. La seule raison de cette agression est que les jeunes filles sont identifiées comme arabes par le groupe. L’une des jeunes filles est rouée de coups avec des gants de frappe par Rémi Falize, les identitaires font aussi usage de gaz lacrymogène
  • les identitaires, et leurs proches membres de la LOSC Army sont les auteurs de très nombreuses agressions dans la métropole (qu’ils racontent eux même), sans même parler des nombreux saluts nazis et des références incessantes au 3ème Reich qu’ils profèrent
  • Aurélien Verhassel et d’autres membres de Génération Identitaire sont employés par le Rassemblement National pour écrire les discours, en tant que attachés parlementaires ou encore pour assurer la sécurité du parti
  • Sébastien Chenu et Philippe Eymery, deux responsables du Rassemblement National élus au conseil régional travaillent en collaboration étroite avec les identitaires : le premier est proche de Verhassel tandis que le second emploie comme assistant un cadre de la Citadelle
  • des policiers, y compris des commissaires, fréquentent assidûment le bar nazi

 

Verhassel et ses sbires déclarent également de manière on ne peut plus claire qu’ils sont un groupe fasciste (« la forme a changé mais pas le fond »), qu’ils sont une milice au service du RN, qu’ils ont des armes, que le jour venu ils seront prêt à descendre les immigrés…

 

Nous avions prévenu, Al Jazeera l’a filmé : qu’attendent Martine Aubry et la préfecture pour faire fermer ce local raciste ?

Ce n’est visiblement pas une priorité de la mairie ni du gouvernement, probablement trop occupés à lâcher leurs flics sur les lycéens et les gilets jaunes qu’à s’occuper des milices néo-nazies dont sont proches certains policiers…

 

Pourtant, les crimes et délits commis par les identitaires lillois au cours des dernières années sont tous plus insupportables les uns que les autres :

 

  • En septembre, Aurélien Verhassel, chef de Génération Identitaire Lille et quelques uns de ses nervis sont condamnés pour avoir frappé des passant rue Solférino simplement parce-qu’ils n’étaient pas blancs.
  • En mai, Verhassel, toujours lui, et son ami Yohan Mutte (voir ci-après) ont été arrêtés ensembles, ils étaient soupçonnés d’avoir planifié des agressions en marge d’un match de foot à Bordeaux, action préparée dans le local néo-nazi du secteur : le Menhir.
  • Fin mars, en plein mouvement contre Parcoursup, une dizaine d’identitaires, menés par le même Verhassel ont attaqué deux jours de suite les étudiants de Lille 2 mobilisés. Le second jour, ils ont mené une charge aux côté de la police, escortés par un camion siglé et des agents équipés de Flashball. Les identitaires étaient armés de barres de fer et de bombes lacrymogènes, ce qui n’a pas posé problème aux policiers qu’ils semblaient connaître. Heureusement, ils ont été repoussés par les militants présents sur place.
  • En avril 2017, Claude Hermant, l’ancien chef des identitaires du Nord, ainsi qu’une douzaine d’autres militants d’extrême-droite, tous proches de Verhassel et des “pousseurs de la Deûle” (voir ci-après), sont emprisonnés pour avoir vendu des armes de guerre à Amedy Coulibaly. Le djihadiste a utilisé les fusils mitrailleurs vendus par les identitaires pour massacrer 5 personnes lors de l’attaque de l’Hyper Cacher, en janvier 2015. Claude Hermant était enregistré comme indic de la douane et de la gendarmerie, et était régulièrement en contact avec les services de renseignement. Son trafic était couvert par les autorités, en échange d’informations. Des membres des forces de sécurité ont d’ailleurs été condamnés lors du procès du groupe.
  • Depuis mai 2017, une bande d’identitaires menée par Yohan Mutte (l’ami de Verhassel, avec lequel il a été arrêté à Bordeaux) est suspectée d’être les assassins de l’affaire des “noyés de la Deûle” (2011). Ces membres de la Citadelle auraient poussé dans la rivière Hervé Rybarczyk, guitariste du groupe Ashtones, car identifié comme un opposant, et 5 autres personnes car soupçonnées (parfois à tort) d’être homosexuelles. La police et les autorités avaient à l’époque étouffé l’affaire en concluant à “des suicides”, “des accidents” et à “la loi des séries”. Peut-être parce-que ces identitaires étaient mêlés au trafic du groupe Hermant ?
  • En novembre 2016, les identitaires de la Citadelle agressent un groupe de jeunes communistes rue Puebla, en raison de leur appartenance politique.

 

Face la paupérisation généralisée que cause le capitalisme (1% de la population possède 99% des richesses), et au cataclysme climatique dont il est la cause, un changement de société profond devient inéluctable.

Comme en Italie avec Salvini, au Brésil avec Bolsonaro ou aux Etats-Unis avec Trump, la bourgeoisie française, son État et sa police, semblent parier que le dernier rempart face aux révolutionnaires sera le fascisme. L’extrême-droite sera – comme cela a toujours été le cas dans l’Histoire – les garants de leurs intérêts et de leurs privilèges.

 

Les partis et représentants de la bourgeoisie n’hésitent pas à collaborer activement avec les fascistes. Dernier exemple en date : en septembre Les Républicains ont invité Verhassel et d’autres cadres identitaires lors de leur université d’été du Touquet pour discuter “union des droites”. Même la soit disant “gauche socialiste” les laisse proliférer, répandre leur idéologie raciste, homophobe et sexiste, et commettre des agressions ; sans rien tenter pour les freiner.

 

Pire, les identitaires et la police lilloise entretiennent de longue date des relations troubles. Ils n’hésitent pas à travailler ensembles (comme l’illustre l’affaire Hermant), y compris pour réprimer le mouvement progressiste, comme lors de l’attaque de Lille 2, ou il y’a quelques années, lorsque la police livra à Claude Hermant les noms et adresses de militants libertaires interpellés au cours d’une manifestation.

 

Face aux agressions racistes, face au laisser faire des élus et face à la collusion entre la police et les identitaires : fermons la Citadelle et les autres des locaux fascistes partout en France (locaux du Bastion Social, le Menhir, locaux de l’Action Française…) !

 

Grande manifestation 23 décembre 14h, Place de la République à Lille.

 

#FermonsLaCitadelle #InterdisonsGénérationIdentitaire #AutoDéfensePopulaire

 

Premiers signataires : Action Antifasciste NP2C, Alternative Libertaire 59, CNT Lille, Groupe Terrain Autonome NP2C, NPA Lille, SUD Étudiant-e-s

L’event facebook : https://www.facebook.com/events/194074338211372/


Claude Hermant sur W9

Mediapart a publié une nouvelle enquête où l’on apprend que Claude Hermant – chef des identitaires de Lille et patron de La Frite Rit – travaillait comme indicateur de la gendarmerie. L’indic facho a vendu avec la bienveillance des autorités des dizaines d’armes de guerre aux milieux djihadistes et du grand banditisme.

L’article indique également que la compagne de Claude Hermant et actuelle gérante de La Frite Rit est impliquée dans l’achat des armes remilitarisée.

Comment est-il possible que la mairie et la préfecture permettent à ce commerce de paisiblement fonctionner alors qu’ils font preuve d’un acharnement sans faille à l’encontre du Resto Soleil ?
Quel intérêt a le Parti Socialiste de défendre des patrons fascistes qui ont fournis des armes au tueur de juifs Coulibaly plutôt qu’un lieu participant à la dynamique culturelle et sociale de la ville ?

Nous réclamons la fermeture immédiate de La Frite Rit.

Nous réclamons que toute la lumière soit faite sur cette affaire, que les pièces classées « secret défense » soient rendues publiques et que les gendarmes et policiers impliqués dans ce commerce douteux mélant identitaires et djihadistes soient sévèrement sanctionnés.

P.S. : le texte complet de l’article Mediapart http://pastebin.ca/3170707

Collectif « Pour La Fermeture de la Frite Rit »


Marseille : Incidents et insultes racistes à l’avant-première de « Hors-la-loi »

Ce lundi à Marseille, près de 70 personnes -pieds-noirs, élus et militants FN- ont manifesté contre le film de Rachid Bouchareb.


(De Marseille) Plus de 70 militants nostalgiques de l’Algérie française étaient présents dans la soirée du lundi 20 septembre devant le cinéma Pathé Madeleine à Marseille, dans le IVe arrondissement.

Rassemblés sous une banderole « Financement français pour film anti-Français », pieds-noirs et militants d’extrême droite -dont six élus locaux du Front national- ont manifesté contre l’avant-première nationale du film de Rachid Bouchareb « Hors-la-loi », à l’aide de drapeaux tricolores et de pancartes.

Mais c’était sans compter la participation surprise du Parti des Indigènes de la République (PIR), la seule organisation ayant décidé de contremanifester et de brandir les affiches « France libérée, Algérie massacrée » en référence au massacre de Sétif, mais aussi « Coloniser = Exterminer ». Provoquant l’ire et les sifflets des anti-Bouchareb, ces derniers ont alors fondu sur les militants du PIR en provoquant bousculades et invectives musclées.

Un conseiller FN : « Ce ne sont que des Français de papier »

Commencent alors cinq minutes surréalistes à l’ambiance de pogrom, durant lesquelles la dizaine de policiers gardant l’entrée du cinéma s’interpose entre les groupes afin de maîtriser la situation. Puis la foule scande « OAS ! OAS ! » et « FLN, assassins ». Et d’autres renforts de police arrivent.

À cet instant, la petite rue du Bosquet incarne à elle seule la plaie mémorielle béante de la guerre d’Algérie. « Regardez ce qu’on nourrit », lâche dédaigneusement une vieille femme peroxydée portant une pancarte autour du coup sur laquelle sont imprimées d’atroces photos de tortures du FLN, en pointant un militant du PIR.

« Ce ne sont que des Français de papier », dit Stéphane Ravier, conseiller municipal FN de la ville de Marseille. « Sans les policiers, on les aurait bousillés », se vante encore un militant du Bloc identitaire auprès de ses camarades.

Dans le groupe, les propos racistes s’enchaînent, avant que ne soit entonné « Le Chant des Africains ».

Les Indigènes : « Nous nous devions d’être là »

Tarek Klabi, porte-parole marseillais du PIR, s’explique :

« Nous étions déjà venus pacifiquement à Cannes alors que des membres de l’UMP défilaient avec ceux du FN. Nous sommes revenus pour soutenir ce film. Ce sont les partisans de l’Algérie française qui sont venus nous charger et nous insulter en premiers.

Tout ce que nous voulons, c’est que les faits historiques réels soient la seule base d’échange et non pas les interprétations politiques. Nous sommes un parti anticolonialiste et nous nous devions d’être là. »

L’événement avait été annoncé et organisé par Patrick Mennucci, vice-président PS de la région Paca, délégué à la culture.

Mennucci à un pied-noir ultra : « Je vous emmerde »

C’est l’arrivée de l’ancien directeur adjoint de la campagne de Ségolène Royal qui provoquera la deuxième vague d’agitation. Accueilli sous les cris de « Mennucci, fellagha », il se retrouve, à l’entrée du cinéma, face à Hervé Lacolonge-Naas, un ancien détenu de l’OAS affirmant avoir connu, avec Jean Bastien-Thiry et Roger Degueldre, les couloirs de la mort.

Le pied-noir ultra interpelle le socialiste. Patrick Mennucci lui répond : « Je vous emmerde. » Il est à noter que, sur place, Marie-Claude Aucouturier, Elisabeth Philippe et Hubert de Mesmay, trois conseillers régionaux FN, ont été unanimes pour condamner durement le film. Mais ils ont également déclaré tous trois… ne l’avoir jamais vu.

Un contremanifestant isolé n’appartenant pas au PIR conclut :
« Moi, tout ce que je souhaite, c’est qu’en France on puisse librement aller voir un film au cinéma, qu’il soit bon ou mauvais. »

Photo : des manifestants contre le film « Hors la loi », à Marseille le 20 septembre 2010 (Jean-Paul Pelissier/Reuters).

Leur presse : Marseille 89

Bordeaux : une projection de « Hors la loi » perturbée par des militants d’extrême-droite

Un nouvel incident a eu lieu, vendredi soir, lors de la projection du film « Hors la loi », de Rachid Bouchareb.

Quatre militants d’extrême-droite ont déposé  plus de deux litres d’ammoniaque sur le sol d’une salle du cinéma Mégarama, à Bordeaux, en Gironde, lors de la projection du film sur la guerre d’Algérie, révèle Europe 1.
Les pompiers et la police sont intervenus et la projection a été interrompue.

Selon un responsable du cinéma bordelais, les militants d’extrême-droite sont sortis d’une première salle de projection avant de pénétrer dans la salle où Hors la loi était projeté.

« Ils ont lancé des petits tracts à propos racistes et puis ils se sont vite sauvés en courant» a indiqué ce responsable de Mégarama.

Cette action de vendredi soir a été revendiquée par un groupe s’intitulant Organisation de l’Aquitaine secrète (OAS), indique TF1 News.

OAS : les mêmes initiales que le sigle de l’Organisation de l’Armée Secrète, qui, au début des années soixante, avait lutté pour le maintien de l’Algérie dans le giron de la France, et qui avait prôné la politique de la terre brûlée, après le cessez-le-feu du 19 mars 1962.

Sources : Europe 1, TF1 News, Le Post

Fréjus : le retraité voulait déposer des bombes contre les cinémas projetant « Hors la loi »

Ce sexagénaire, demeurant à Fréjus, dans le Var, était opposé à la projection du dernier film de Rachid Bouchareb, « Hors la loi ».

Il a alors passé un appel téléphonique anonyme, à partir d’une cabine téléphonique, à un média à Paris, pour annoncer qu’il allait déposer des bombes contre les cinémas projetant le film « Hors la loi ».
Le sexagénaire s’était réclamé du groupe d’extrême-droite « Charles-Martel », indique Nice-Matin.

Des menaces qui ont été prises au sérieux par la sous-direction antiterroriste rattachée à la Police de Marseille.
Les enquêteurs ont rapidement localisé le lieu de l’appel : une cabine téléphonique à Mandelieu-la-Napoule.

Mercredi le sexagénaire a été interpellé et placé en garde à vue.
Il a été jugé en comparution immédiate, vendredi après-midi, par le tribunal correctionnel de Draguignan, indique La Dépêche.

Cet ancien parachutiste et ex-militant du Front national, a écopé d’un mois de prison avec sursis et 3.000 euros d’amende.

Sources : Nice Matin, La Dépêche, Le Post