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Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites dure depuis plus d’un mois et demi et qu’une large majorité des français sont toujours fermement opposés à cette réforme inacceptable (61% dans les sondages cette semaine). Le gouvernement redouble d’efforts pour tenter de remporter la victoire idéologique nécessaire afin de faire passer leur projet de casse sociale.

Omniprésents cette semaine dans les médias aux ordres de la macronie, ils usent de tous les moyens possibles pour diffuser leurs mensonges, bénéficiant comme toujours de relais enthousiastes dans les principaux groupes de presse qui, en France, appartiennent presque tous à quelques millionnaires favorables à la politique libérale du gouvernement.

Ce 22 janvier 2020, c’était au tour du principal quotidien régional (La voix du nord) de se vautrer comme à son habitude dans la propagande gouvernementale.
Nous étions habitués depuis plusieurs années à voir ce journal relayer constamment les fables policières lors de chaque manifestation, mais cette semaine marquera sans nul doute une belle nouvelle étape dans leur inféodation au pouvoir.

La voix du nord  nous propose donc cet article, en ligne et dans sa version papier

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Ali Douffi à gauche

 

Peu enclins à parler des violences policières inouïes qui sévissent lors de chaque manifestations depuis le 5 décembre, ils sont beaucoup plus prompts à faire grand bruit lorsqu’il s’agit d’aborder la question des quelques vitrines brisées lors de certaines mobilisations.

Nous avons donc eu droit de lire cette semaine sur plusieurs paragraphes la fatigue de ces pauvres commerçants du centre ville, excédés par les manifestations. Subissant chaque semaine des violences (ceci est évidemment faux). La déontologie journalistique étant de mise, on ne précise dans l’article nul part qu’Ali Douffi, le commerçant situé à gauche sur la photo de l’article est en réalité un fervent militant macroniste. Soutien sans faille de Violette Spillebout, candidate En Marche aux municipales de Lille.

Mise à jour au 18 février 2020 : Nous avions vu juste, trop juste même. LREM annonce qu’Ali Douffi sera numéro 2 sur sa liste lilloise

 

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A gauche Spillebout, candidate En Marche aux élections. A droite Ali Douffi, le fameux commerçant

Ce militant EM est évidemment favorable au projet de réforme des retraites du gouvernement et est opposé radicalement aux manifestations.

Il suffisait de 3 clics et une recherche google pour le savoir, le compte twitter public d’Ali Douffi ne se cache d’ailleurs absolument pas d’être un militant actif de la campagne En Marche pour les municipales.

Ce « travail » de recherche était apparemment trop compliqué pour le journal La voix du nord qui a encore une fois ici préféré être de fidèles serviteurs de la propagande gouvernementale.

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Cette mascarade de journalisme n’a pas été diffusée que sur la voix mais aussi nationalement sur CNEWS, chaîne du groupe Bolloré

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Ali Douffi sur tous les fronts pour soutenir le gouvernement et la police

La semaine dernière c’était Léa Salamé qui invitait un militant en marche, mari d’une candidate sur son plateau le présentant comme un « restaurateur ordinaire ».

Si vous doutiez encore de l’asservissement des médias à la politique de la bourgeoisie orchestrée par Emmanuel Macron, ce vendredi 24 janvier, journée de grève et de mobilisation, voici un extrait du programme des matinales radio :Screen Shot 2020-01-25 at 3.08.12 PM.png

Ces invités tous favorables à la réforme des retraites et issus de La république en marche, étaient venus – une fois de plus – occuper le terrain et diffuser leur mensonges sur le projet. Cette réforme est inacceptable et injuste, elle a pour ambition de nous faire travailler plus et de gagner encore moins, elle sera d’autant plus un désastre pour les travailleurs précaires et les femmes.

La casse de notre modèle de retraite par répartition a pour seul projet de favoriser les caisses de retraites par capitalisation, toutes tenues par de grosses entreprises privées issues du monde de la banque et des assurances. Comme pour la privatisation de la française de jeux ou des aéroports de paris, le pouvoir cherche uniquement à faire de nouveaux cadeaux à ses amis ultra riches, aux dépens des millions de travailleurs qui composent ce pays.

La seule solution pour battre Macron est aujourd’hui de se mobiliser, faire grève, descendre dans la rue et s’opposer frontalement à nos ennemis de classe.

Le pouvoir, le patronat, sa police et ses médias nous fait la guerre, mais comme le dit le slogan : « nous on est déter à soulever le pays ». On va gagner !

AFA NP2C

La brique 31, on est encore là !

Publié: 1 mars 2012 par luttennord dans Infos, Syndicalisme
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La Brique n° 31 de Mars/Avril 2012 est sortie !

Sommaire :

- Dossier : Le viol, la destruction de certaines, la menace pour toutes
- SeaFrance : Un air de Concordia
- 115 : Héberger n’est pas loger
- Bayer : Intoxication et domestication des cerveaux
- CAF : Une machine détraquée
- Cambouis et Autogestion : L’asso ATS à Roubaix

Et aussi : la méthode copwatch, l’Algérie muselée, la coopérative Baraka, des cinés tranquillous et une édifiante invention, « Le Feufesfiole » (de feu, fesses et fiole)…

Donc : on est encore là. Lecteurs, lectrices, potes, asso et mamies, on vous remercie. Cette 31ème Brique est sortie. On n’a pas attendu que les derniers euros nécessaires arrivent pour vous faire part de nos impatiences. À commencer par cette perspective en guise d’édito.

Il est des boîtes où il est de plus en plus dur de s’organiser, syndicalement ou non, pour faire plier la direction. On l’a vu pendant les retraites. On le voit à chaque « mouvement social », chaque « journée d’actions ». La faute à la précarité, à la menace du chômage, à l’endettement, à l’atomisation et à l’individualisme, au management et à l’automatisation, peut-être… Et c’est toute une classe, dans l’industrie des services par exemple, qui est obligée de se résoudre à l’inaction.

Ailleurs (ou non), des projets « top secret » ravageurs et avilissants naissent d’esprits étriqués et comptables, planqués dans les bureaux à tiroirs de l’administration, de labos de recherche, de cabinets d’urbanisme ou de boîtes qui s’échauffent à usiner le « monde de demain ».

Pour ne pas les laisser faire et garder la tête haute en attendant la prochaine grève illimitée ou la séquestration revancharde de votre chef, vous pouvez toujours : devenir des pros de l’absentéisme, piquer des timbres poste ou du matériel informatique au bureau, rallonger vos temps de pause, faire semblant de bosser ou y aller vraiment doucement, faire grève quelques heures sans raison ni revendication, dégrader du matériel, etc. C’est toujours ça de pris.

Parmi ces petites résistances individuelles qui, restons confiants, peuvent accoucher de belles batailles, il existe le « témoignage-anonyme » que vient appuyer la fameuse « fuite-opportune-de-documents-confidentiels ». Vous n’avez aucun respect pour votre hiérarchie et ce qu’elle vous fait vendre, conceptualiser ou produire ? Alors, nous non plus. Depuis qu’existe l’exploitation, la divulgation de cachotteries malfaisantes et la délation de malfaiteurs sont autant de moyens de résistance et de pression pour toutes celles et tous ceux, esseulés au bureau, qui ne peuvent pas s’exposer aux représailles patronales. Usez-en. Usons-en tous (1).

Du fait de notre amateurisme revendiqué – puisqu’on aime faire ce journal – le secret des sources journalistiques ne nous est pas garanti. Surtout depuis que la LOPPSI 2 a légalisé les possibilités technologiques d’espionnage. Mais notre bonne vieille boîte aux lettres accueillera vos doléances vengeresses avec plaisir. Nous garantissons sérieux, obstination et vigilance. Rien que ça. Un journal, ça se fait avec des sous, des rédacteurs, des lecteurs, des informateurs et de la bonne humeur. À bon entendeur… Vive les tuyaux percés !

Le Collectif de La Brique

1 : Pas facile à dire, hein ?

Sinon, pour :
- Voir le site de La Brique

- S’abonner à La Brique

- Débusquer les dealers de La Brique

La brique N°25

Publié: 31 décembre 2010 par luttennord dans Infos
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Sommaire :

- Enquête sur la pollution au plomb à Lille-Sud
- Dossier sur le nucléaire
- L’art de continuer une grève
- Les tribulations d’un fait-diversier de choc
- L’armée s’attaque aux écoles
- Comparutions immédiates
- L’usine à gaz DALO
- Watkins en lutte contre les médias de masse
- Justice et politique
- Lille 1848-1851

Edito :

En cette fin d’année 2010, La Brique a plongé dans les caniveaux et dépotoirs de la grande industrie. Celle de l’énergie, indispensable pour se chauffer, vivre la nuit, se connecter à des réseaux sociaux, s’oublier des heures au téléphone et user de tous ces gadgets qui parviennent péniblement à nous faire oublier que nous n’en avons pas besoin. Celle de l’électricité devant justifier le pillage de pays qui n’ont même pas l’éclairage et qui déverse des flots d’immondices toxiques pour satisfaire des « besoins » imposés en millions de « mégawatts ». (la suite)

Voir en ligne :

- Défense globale. L’armée s’attaque aux écoles

- L’art de continuer une grève

- Anagram, vingt ans d’habitat partagé (n°22)

Pour s’abonner à La Brique

… ou pour la pécho chez un dealer.

http://labrique.net/

 

La vingt-quatrième brique !

Publié: 29 octobre 2010 par luttennord dans Infos
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Edito :

La Brique n’est pas…

Entre deux circulaires sur les roms, les expulsions de sans pap’, le massacre de nos conquêtes sociales, la répression des lycéens, il était temps qu’elle arrive cette Brique ! C’est vrai qu’on a « un peu » trainé mais rassurez – ou désolez-vous, on débarque en pleine forme. Et on espère encore tout péter cette année, malgré nos déboires de trésorerie. Déboires ne voulant pas dire qu’on s’acharne à picoler chaque abonnement.

Alors entre laborieuse compta et insuffisante diffusion on est reparti ! Si les derniers papas de La Brique se lancent dans d’autres aventures, qu’on leur souhaite aussi folles que joyeuses, on va mettre les bouchées doubles. Ça tombe bien : on a les crocs, et quelques taré-es se sont pointé-es pour nous filer un coup de main. Bienvenue !

On s’est offert un peu de temps aussi pour réfléchir sur deux trois trucs, se reposer les questions que l’on ne résoudra pas mais qui nous permettent d’interroger ce que l’on fait, pourquoi et comment. Parce qu’en plus de faire un journal, on a quelques ambitions. Notamment, ne pas reproduire le monde du travail. C’est pourquoi on calme le rythme effréné du mensuel et on repasse en bimestriel. Pour celles et ceux qui ne parlent pas le jargon journalistique, ça veut dire qu’on va paraître tous les deux mois. On discute « horizontalité » et « transmission des savoirs » pour essayer d’en faire autre chose que des belles formules rhétoriques. On pense et repense, dans l’espoir de supprimer, les hiérarchies informelles et les dominations qui ne se résorbent pas grâce à une simple bonne volonté souvent synonyme de bonne conscience. On réaffirme notre envie d’aller voir ailleurs, là où les portes ne sont pas ouvertes d’avance. Et on fait le point sur ce qu’est ou n’est pas La Brique. Ça donne pas envie de nous rejoindre ?

… un journal

Journalistes, c’est un peu l’insulte suprême que certaines personnes nous envoient quand on prétend, sans rire, faire un journal « d’infos et d’enquêtes ». Sauf que, si on utilise les outils du journalisme comme l’enquête, le reportage ou l’interview, c’est pour faire bien plus qu’un assemblage de feuilles de papiers. Sinon on ferait La Voix du Nord ou Moltonel. Un média, comme son nom l’indique, est pour nous un moyen d’énoncer et de dénoncer ce qui se passe au delà de nos cercles restreints. Y arrive t-on ? La question reste ouverte et on ne s’estimera jamais satisfait-es. Mais si on avance à tâtons, on ne lâche rien, et on persiste à vouloir faire un outil parmi d’autres pour décrypter ce que les puissants s’acharnent à dissimuler. Rendre visible pour débattre, se rencontrer, volontiers critiquer, ou, pire, témérairement polémiquer. Et pourquoi pas, un jour, un soir, une après midi ou un matin, passer ensemble à autre chose.

… ni une bande de militants

La Brique n’est pas un brûlot propagandiste – ou parfois malgré nous ? Loin de la figure historique et spectaculaire du militant de la révolution, nous souhaitons débusquer, en vains spécialistes de notre ordinaire, les étaux bureaucratiques et capitalistes ; autant que leurs plus discrètes traductions dans la vie quotidienne. À celles et ceux qui nous verraient comme un journal tantôt d’extrême gauche, tantôt faisant le jeu de la droite face à la mafia « socialiste », nous répondrions que les petits chefs demeurent partout. Qu’ils ne doivent jamais se sentir sereins.

Ainsi lirez-vous dans ce numéro 24 une enquête sur le « renouvellement » urbain du quartier populaire de Lille-Fives, une rencontre avec un ancien SDF des rues lilloises ou une rappeuse, le portrait d’un groupe d’édition fou, ou des trajectoires de roms arrivés ici, et qu’on ne veut pas voir partir. De quoi ronger son frein et cultiver sa rage en attendant le pire. Ou alors, comme les lycéens, les cheminots, les ouvriers des raffineries ou les routiers, on ne patiente plus.

Le collectif

Nouveaux articles en ligne :

- Canal Seine-Nord : où veulent-ils aller si doucement ?

Il n’y a plus un mètre carré de notre région qui ne soit artificiel, domestiqué, industrialisé… La Picardie est une succession d’aplats géométriques marron, verts ou jaunes, selon les saisons et le flair commercial des agriculteurs. à cette industrie alimentaire, le Nord-Pas de Calais répond par un continuum urbain au service des marchandises produites et consommées en série. Des kilomètres d’autoroutes – dont la plus empruntée d’Europe – un aéroport, deux ports industriels, une ligne TGV et un tunnel sous la Manche n’y suffiraient plus à rapprocher les producteurs des consommateurs. Une saignée pharaonique s’annonce à grands coups de peinture verte. En 2015, un canal de fret à « grand gabarit » reliera en péniche Paris à l’Europe du Nord. Enfin ! disent les capitaines d’industrie. La suite…

- No Border Camp à Bruxelles

Du 26 septembre au 3 octobre se tenait à Bruxelles un camp No Border. Près de 600 à 700 personnes ont fluctué sur le terrain en friche de Tour&Taxi. Retour sur les péripéties de la semaine. La suite…

- Vlaams Huis : une taupe infiltrée

Gaston a la trentaine à peine entamée. Il y a plusieurs mois de ça, il s’est infiltré en douce chez nos ennemis de la Vlaams Huis, à Lambersart, histoire de voir à quoi ressemblait l’envers du décor de la maison faf (1). Entre folklore culinaire et militantisme d’extrême droite, La Brique a voulu y voir plus clair. Alors Gaston, ces fefas, vrais méchants ou fausse menace ? La suite…

http://labrique.net/