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Vendredi 29 novembre 2013, le syndicat CNT éducation du Nord Pas-de-Calais (ssec5962@cnt-f.org) organise une rencontre-débat avec Charlotte Artois, membre du comité de rédaction de « N’Autre école », la revue de la fédération CNT des travailleuses et travailleurs de l’Éducation.

La rencontre portera sur le contenu du dernier numéro de cette revue (cf. l’éditorial ci-dessous). Rendez-vous à la Maison des syndicats CNT de Lille, 32 rue d’Arras. Apéro à 19h30 et rencontre-débat à 20h30.

Entrée gratuite.

Éditorial du n° 36 (automne 2013) de « N’Autre école » :

Pourquoi un nouveau numéro sur le sexisme * ?

Les thèmes du genre, du sexisme et du féminisme fleurissent actuellement dans les débats publics (manuels de SVT, Femen, affaire DSK, développement des études « genre » dans le monde universitaire, 2013 année de l’égalité filles/garçons, etc.). Un renouveau du féminisme ? L’emballement médiatique et institutionnel pourrait le laisser penser.

Mais depuis quand N’Autre école se fait-elle le relais des débats médiatiques et des politiques publiques ?

Ces débats se limitent le plus souvent à des déclarations de principe ou d’intention comme il y en a des dizaines dans les circulaires ministérielles, les directives académiques ou les lois.

Pire, ces débats prennent parfois des tournures inquiétantes : la focalisation sur l’échec scolaire des garçons véhicule des présupposés essentialistes (les garçons auraient « naturellement » des besoins différents des filles, et seraient insuffisamment pris en compte dans une institution majoritairement investie par les femmes…) ; ou encore les confrontations autour du mariage pour tou-te-s qui voient le retour en force de positions hétérosexistes et profondément réactionnaires. Dans ce numéro, nous avons voulu montrer des pratiques et des outils du quotidien, des expériences menées dans et hors des classes… toutes permettant d’apprendre à penser hors des cases genrées et des stéréotypes. Voir aussi comment ces pratiques peuvent permettre de transformer les logiques inégalitaires du milieu scolaire, participer activement à l’émancipation des élèves et des personnels, sur le plan des identités sexuées comme du rapport à l’autorité et aux savoirs. Car comme tous les rapports de domination, le sexisme participe largement à la reproduction des hiérarchies, à la soumission aux normes dominantes, à un ordre social qu’il contribue à naturaliser. Si les filles ont statistiquement de meilleurs résultats scolaires, n’est-ce pas parce qu’elles ont tendance à mieux se conformer aux injonctions scolaires (être calmes, travailleuses, attentives, etc.) ? Qu’est-ce que ça nous dit des critères de réussite à l’école ? Est-ce vraiment ce type d’école que nous voulons ? Celle qui oblige des jeunes à rester calmement assis sur le banc, réceptacles passifs de savoirs « légitimes » ? Cette construction du rapport à l’autorité ne joue-t-elle pas justement un rôle crucial dans le fait que de nombreuses femmes restent victimes de violence, d’injustices, dans leur vie professionnelle comme personnelle, sociale, militante ? Impulsé par le travail de militantes féministes (notamment lors de week-end, organisés en non-mixité), sur les pratiques pédagogiques féministes et anti-sexistes, nous avons voulu faire de ce numéro une boîte à outils, à idées, un support de pratiques et de réflexions où chaque travailleur/euse de l’éducation pourrait venir puiser.

Élise Requilé & Charlotte Artois, coordinatrices du numéro

* Le précédent date de l’été 2004 : « Filles et femmes à l’école… mauvais genre ? »

Pour feuilleter en ligne ce nouveau numéro de la revue : http://www.calameo.com/read/000062740185562144940

Pour le commander : http://www.cnt-f.org/nautreecole/?Edito-no-36

Pour l’acheter à la Maison des syndicats CNT de Lille : le jour de la rencontre-débat ou lors des permanences organisées tous les mardis de 18h30 à 19h30



Vendredi 16 mars à 19h, Brigitte Monfroy, sociologue à l’IUFM Nord Pas-de-Calais, sera présente à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour un débat sur le thème de la sélection et de reproduction des inégalités organisé par le STERC-CNT 59/62 du 27 janvier au 15 juin 2012 dans le cadre du cycle « Éduquer pour émanciper » (entrée gratuite et petite restauration à prix libre).

T’avais qu’à mieux travailler à l’école !
Certaines inégalités sociales sont parfois présentées comme «normales » puisque nous aurions toutes et tous les mêmes chances de réussite, en particulier à l’école : c’est le principe même de la méritocratie. Cette idéologie est contredite, depuis plus de trente ans, par des recherches montrant une corrélation forte entre l’origine sociale des élèves et leur réussite scolaire. La France est d’ailleurs aujourd’hui un des pays où le poids de l’origine sociale est le plus fort dans l’explication des niveaux de réussite scolaire.

La reproduction sociale est-elle une fatalité ?
Il y a une quarantaine d’année, les sociologues Bourdieu et Passeron faisaient de la « reproduction sociale » la fonction première de l’école. Cette analyse est-elle encore, voire plus que jamais, d’actualité ? L’école ne fait-elle que « reproduire », au sens d’enregistrer de manière « passive », les inégalités sociales ou participe-t-elle « activement » à leur (re)production ? Une « n’autre école » est-elle possible ? Quoi qu’il en soit, comprendre la genèse des inégalités sociales à l’école semble bien constituer aujourd’hui un enjeu d’importance, enjeu indissociablement scientifique et politique…


Plus d’infos sur le site de la CNT NP2C.


La CNT est une organisation syndicale qui monte. La combativité déployée par nos militant-es et le gain de crédibilité syndicale que connaissent nos pratiques de luttes, d’autogestion et d’action directe font peur aux patron-nes, aux capitalistes et à leurs allié-es. Pour nous faire taire, ils font tout leur possible !

La CNT, organe de solidarité entre travailleur-ses, outil de lutte et de résistance aux exploiteur-ses qui nous affament et nous narguent, est de plus en plus efficace et donc de plus en plus prise pour cible :

RÉPRESSION PATRONALE
A Lille comme ailleurs, les directions voient d’un mauvais œil l’implantation de sections syndicales CNT dans les boîtes. Un syndicat combatif qui refuse la collaboration de classe (travailleur-ses et capitalistes ont des intérêts divergents et seuls nos oppresseur-ses ont intérêt à ce que nos deux classes s’entendent pour conserver leurs privilèges) et qui, directement contrôlé par sa base, n’est pas aussi prompt que certaines centrales corrompues à signer des accords défavorables aux employé-es ne peut pas plaire à ceux qui ne vivent que grâce à l’argent qu’ils nous volent. Les patron-nes utilisent tout l’arsenal juridique à leur disposition pour tenter d’interdire l’implantation de sections syndicales CNT dans les entreprises qu’ils contrôlent. Rien qu’à Sevelnord (Valenciennes, groupe PSA), la direction a intenté deux procès en vue d’interdire la section CNT de l’usine et multiplie les intimidations envers nos camarades qui l’animent. Après d’âpres batailles et de nombreux frais, la section existe officiellement et a été jugée légale.

RÉPRESSION POLICIÈRE
Comme la plupart des acteur-ices des différents mouvements sociaux récents et particulièrement au cours de celui pour la sauvegarde du régime des retraites qui a secoué la France cet automne, les militant-es de la CNT sont victimes de l’acharnement de la police et de la justice bourgeoise (bras armés par l’État à la solde des capitalistes) qui tentent tout pour intimider les grévistes et casser les contestations à grand coup de tonfa, d’amendes et de prison. Les procès s’enchainent et les peines tout aussi exorbitantes que disproportionnées tombent. Difficile pour notre organisation et ses militants de trouver les ressources financières nécessaires. Face à la répression, la solidarité est l’arme que nous devons déployer !

AGRESSIONS FASCISTES
Notre syndicat à toujours combattu le fascisme, le racisme et la xénophobie. Opposé-es aux idées et aux lois nauséabondes promues par les gouvernements successifs (chasse aux sans-papiers, aux Roms, débats sur « l’identité nationale »,…) ainsi qu’aux partis et groupuscules d’extrême droite qui se développent sur ce terreau (Front National et Identitaires), les militant-es de la CNT et ses locaux sont la cible récurrente d’attaques perpétrées par les nervis fascistes. Nous devons tout faire pour éviter que Lille ne devienne à l’image de Lyon, où des éléments fascistes ultra-violents n’hésitent plus à tenter d’assassiner des militant-es de notre organisation.

Toutes ces luttes coûtent beaucoup d’argent. Le patronat, l’État et leurs allié-es attaquent les militant-es et leurs organisations aux portefeuilles de manière délibérée: ils savent que c’est un moyen très efficace de les plomber et de les rendre inaudibles.

Nous avons besoin de vous pour nous aider à les financer. Venez nombreux-ses participer à lajournée de soutien à l’Union Locale des syndicats CNT de Lille et environs organisée samedi 18 juin 2011 :

  • 15h : projection suivie d’un débat sur la répression antisyndicale organisés par le Syndicat des Travailleurs de l’Industrie et des Services 59 à la Maison des Syndicats CNT de Lille (32 rue d’Arras).
  • 18h : apéro, toujours à la Maison des Syndicats CNT de Lille.
  • 21h : concert au Centre Culturel Libertaire (4 rue de Colmar, Lille) avec Mr Marcaille (Noise), Chuche Ma Gaillette (Oi!), Miss America (Punk hardcore) et 3Bones (Gabber).

Tous les évènements proposés sont à prix libre.

A télécharger :