Vlaams huis, police et tutti quanti…Article signé CQFD

Publié: 16 septembre 2009 par luttennord dans Infos
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CQFD N°070

FLICAGE

DES TAUPES BRUNES DANS LA POLICE CH’TI ?

Mis à jour le :15 septembre 2009. Auteur : Anatole Istria.

Dans le ch’Nord, une amicale de débonnaires militants identitaires peut obtenir mystérieusement des fiches de manifestants d’extrême gauche que seuls des agents assermentés de la police sont censés posséder. Mais des renseignements circulent aussi sur les fafs.
APPEL DES FAITS. Le 23 mai 2009, à Lille,une manifestation « contre la répression d’État » s’achève devant le local de la Vlaams Huis (« Maison flamande », désignée par les manifestants comme un repaire de nazillons), dans la ville limitrophe de Lambersart. Vingt-six radicaux sont alors interpellés, placés en garde à vue et méticuleusement fichés avec prises photographiques, empreintes et tout le toutim.

Le 9 juin, une vidéo est mise en ligne sur YouTube. Elle est constituée d’un montage photo de Black Blocs et d’un commentaire écrit ironique, sur la musique des « Bisounours », « remerciant » les 26 interpellés, avec mention de prénoms, de la première lettre des noms de famille et des lieux de résidence, dévoilant jusqu’à certains détails personnels donnés aux policiers lors de la garde à vue – comme l’adresse italienne des parents d’une des manifestantes, connue d’elle seule et de la police. Quelques jours auparavant, un individu, reconnu comme le trésorier de la Vlamm Huis, aurait cherché à impressionner des personnes interpellées le 23 mai rencontrées par hasard dans un bar de Lille,en les qualifiant virilement de « Bisounours ». La vidéo disparaît de la Toile le 14 juin.

Les 3 et 6 juillet, deux spécimens au crâne rasé se livrent à diverses intimidations devant le domicile de deux antifas, jusqu’à entailler le visage et la joue d’une jeune femme avec un Opinel en lui lançant : « C’est de la prévention, la prochaine fois, j’appuie plus fort. Tu diras à tes petits copains de se calmer et d’arrêter leurs conneries. » Les agressés décident de porter plainte contre X pour « divulgation illégale d’informations personnelles ».

Jusque-là, ce n’est pas trop compliqué de remonter jusqu’aux ménestrels de la cause flamande. Joint par téléphone , Claude Hermant, autoproclamé « druide » de l’asso qui prône-les-valeurs-traditionnelles-de-la-famille-du-travail-et-des-cultures-ancestrales, confirme que la liste a bien atterri dans leur boîte aux lettres. Quant à sa provenance et sa finalité, il fait aussi montre d’une imagination débordante : « On reçoit de tout dans notre boîte aux lettres ! Le Français aime dénoncer, c’est connu depuis 1939 [sic] ! La liste pourrait aussi bien venir de gens de l’extrême gauche – avec qui on a de très bons contacts – qui en ont marre de cette vingtaine de casseurs qui foutent la merde dans les manifs. »

Et si les fuites provenaient plutôt de la maison poulaga ? Fin août, un curieux courrier anonyme parvient aux rédactions du Canard enchaîné, Siné-Hebdo, La Voix du Nord, Liberté-Hebdo, L’Huma, Libé et CQFD. On peut y lire l’imprimé d’un mail signé « Édouard » provenant d’un forum identitaire et daté du 12 novembre 2007. Édouard, en qualité de trésorier, décrit à son correspondant le fonctionnement de la Vlaams Huis : « [Celle-ci] à [sic] démarré sous l’initiative de Claude il y a deux ans (ancien DPS [1], parti en Afrique pour mercenariat [2], a des contacts partout) et de quelques skins. Au bout d’un an tous les débiles ont été dégagés, les plus motivés et politiques sont restés… » Voilà pour la description de ce délicat aréopage de bardes, apparemment écrémé de ses éléments les moins gracieux. Plus loin dans le mail, le carnet d’adresses de l’association semble se préciser : « On a les flics à la bonne, le portable du responsable de la sécurité urbaine, déjà venu au local lors de l’inauguration, nous a dit qu’il fallait l’appeler au cas où et que ce qu’on faisait “c’est très bien les p’tits gars”. Le chef de la police municipale de la ville [Lambersart] est de chez nous, tout comme son pote d’une grande ville dont on dépend administrativement qui va venir fêter son anniv au local. Voili voilou. » Interrogé par nos soins sur l’authenticité de ces informations, Claude Hermant nie avec modestie tout contact autre qu’« officiels » avec les services de police, en rapport avec ses activités associatives.

D’après nos sources dans les réseaux antifascistes, plusieurs forums identitaires et autres pages persos de l’engeance nationaliste auraient été hackés depuis plus d’un an par des petits malins. D’autres surprises pourraient suivre…

Article publié dans CQFD N°70, septembre 2009, actuellement en kiosques.
[1] Service d’ordre du Front national.

[2] Sur le profil barbouzard de Claude Hermant, on pouvait lire dans Libération du 6 juin 2001 : « […] Para – il a fait ses classes à Beyrouth au 1er régiment de chasseurs parachutistes –, il a combattu à deux reprises en Croatie dans la 106e brigade de volontaires étrangers. En 1997, Hermant suit 90 jours de formation intensive au siège du FN, destinée à lui apprendre les rudiments de l’action clandestine. »

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