Articles Tagués ‘avortement’


Tous les ans, les catholiques de SOS Tout-Petits se réunissent devant le planning familial pour prier contre le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse), empêchant l’accès aux permanences pour les femmes. Illes brandissent des photos de foetus et des icônes religieuses. Les valeurs de la droite blanche, chrétienne et conservatrice (tendance travail-famille-patrie) nécessitent que nous soyons sur nos gardes. Les mouvements Laissez-les-vivre et SOS Tout-Petits attaquent le droit à l’avortement juridiquement (tentatives répétées pour abroger la loi Veil), économiquement (lobbying et boycott des laboratoires, cliniques), physiquement (les « commandos anti-IVG » dans les années 1990 : illes s’enchaînaient aux portes d’hôpitaux pratiquant l’avortement, s’introduisaient dans les services d’IVG pour prier, casser du matériel médical, agresser des praticien·ne·s,…)…

Illes affirment ainsi que la sexualité doit avoir comme unique fin la reproduction au sein de couples mariés hétérosexuels et que le destin de toute femme est de devenir mère (ou de rentrer dans les Ordres). Illes fantasment une société réactionnaire et hétérosexiste en luttant en plus contre le divorce, le PACS, l’homosexualité qu’illes considèrent comme une « perversion sexuelle ».

Rappelons qu’au delà de ces groupes extrémistes, l’IVG continue d’être remis en cause plus globalement dans notre société.

Depuis 2001 le délai légal est passé de 10 à 12 semaines et le droit est donné aux femmes de choisir la technique d’avortement (par aspiration ou médicamenteuse). Mais en réalité, de nombreux hôpitaux ne respectent pas le délai légal d’avortement et refusent de pratiquer les IVG au delà de 10 voire 9 semaines. De plus, ils n’accordent pas le droit aux femmes de choisir la technique d’avortement. L’entretien préalable n’est plus obligatoire mais beaucoup de soignants ne le mentionnent pas. Les mineures doivent toujours faire un entretien social, cependant elle peuvent garder le secret vis-à-vis de leurs parents en se faisant accompagner d’un adulte de leur choix. Cette confidentialité vis-à-vis des parents pourtant prévue par la loi n’est pas toujours respectée. Il n’existe aucun contrôle de l’application de la loi et notamment de l’obligation faite aux structures hospitalières de gynécologie obstétriques d’avoir un service qui pratique les IVG.

Les budgets alloués aux plannings familiaux sont perpétuellement revus à la baisse et aucune campagne d’information n’est faite sur l’avortement. La loi Bachelot de 2009 qui prévoit le regroupement de structures hospitalières a entraîné la diminution du nombre de centres pratiquant les IVG. Cela crée des difficultés d’accès pour les femmes habitant à la campagne ou dans les petites villes. Rien n’est prévu pour harmoniser les conditions d’accès à l’IVG dans les différentes régions de France.

En plus, la pratique de l’IVG se fait souvent à côté des services de maternité. Étant donné que l’acte d’avorter n’est toujours pas déculpabilisé et que la maternité est survalorisée, il risque d’y avoir encore plus de culpabilisation des femmes qui avortent par leur entourage et par le système médical. Toujours rien n’est fait au niveau de la formation des médecins : aujourd’hui il n’y a qu’entre 2 et 8 heures de formation théorique concernant la contraception et l’IVG en étude de médecine et la clause de conscience des médecins leur permet de refuser de pratiquer l’IVG.

Nous refusons que l’IVG et notre droit à disposer de notre corps comme nous le souhaitons soit remis en cause !
Les Féministes Hystériques et Méchantes appellent a un rassemblement samedi 19 novembre 2011 à 13h30
devant le planning familial (16 avenue Kennedy à Lille) pour défendre le droit à l’avortement
et appellent toutes les copines à se joindre à notre pink bloc féministe.

Alors, ramène tes fringues roses, tes slogans, ta banderole et ta batte !

FHM

Qui sommes-nous ?

Les Féministes Hystériques et Méchantes est un groupe non-mixte de personnes identifiées et/ou s’identifiant comme femmes. Notre féminisme s’inscrit dans une lutte plus globale contre tous les systèmes d’oppression : de classe socio-économique, de sexe, de genre, de race, de sexualité, d’âge… Nous sommes lesbiennes, gouines, bie, hétéro.

Cependant nous avons conscience d’être aussi pour la plupart (et pour l’instant) jeunes, valides, cisgenre, blanches, issues des classes moyennes/bourgeoises… C’est pourquoi nous voulons lutter contre les oppressions que nous vivons, mais aussi contre celles que nous produisons. Nous invitons toutes celles qui veulent critiquer ces oppressions à venir nous rejoindre.

Nous souhaitons organiser des temps d’auto-formation, des soirées non-mixtes et des actions publiques féministes, hystériques et méchantes.

Pour nous contacter : hysteriquesetmechantes@riseup.net

L’appel au format PDF


Affiche au format PDF

20/11 : appel pour un contre-rassemblement féministe !

L’extrême droite de Dieu remet le couvert !

Ce samedi 20 Novembre 2010, l’association « SOS Tout petits » entend nous refaire le coup du rosaire public en plein centre ville devant l’église du parvis Saint Maurice et ce dans un seul but : remettre en cause le droit à l’avortement !

Sous un semblant de respectabilité familiale « bon enfant », se dissimule l’intégrisme religieux le plus intolérant et le plus hostile à toute idée de pouvoir vivre une sexualité propre à chacun-e. Leurs mots d’ordre : abrogation de la loi Veil, lutte contre l’euthanasie, mobilisation contre le PACS, lutte contre les « perversions sexuelles » (illes considèrent les homosexuel-les comme « des malades » qu’il faut soigner) et bien entendu défense de la « morale » publique (Amen !).

Xavier Dor, président de SOS tout petits a par ailleurs été condamné à plusieurs reprises pour délit d’entrave à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), sans jamais purger ses peines. Le but des anti-IVG est systématiquement de culpabiliser les femmes, de leur refuser la libre disposition de leur corps et de décider de leur vie à leur place.

Le droit à l’avortement et l’accès à la contraception : des droits conquis de haute lutte mais qui restent fragiles

Par delà les actions de ces groupes d’extrême droite marginaux, le droit à l’avortement est aujourd’hui attaqué de toutes parts. Parallèlement à la diminution drastique des subventions des plannings familiaux, nous assistons ces dix dernières années à la fermeture de nombreux centres pratiquant l’IVG1. La loi Bachelot, du 25 juin 2009, sous couvert d’économies, ne fait qu’aggraver cette situation en sabordant littéralement l’hôpital public et en premier lieu, les centres d’interruption volontaire de grossesse. La pénurie du personnel médical et paramédical ainsi que la disparition des structures de proximité aggravent considérablement l’inégalité d’accès aux moyens de contraception. Et pourtant, c’est plus de 5000 femmes qui, tous les ans en France, sont dors et déjà contraintes d’avorter à l’étranger.

Par ailleurs, le risque de voir l’avortement assimilé à un crime plane toujours. Ainsi, en février 2008, la cour de cassation reconnaissait le droit d’inscrire tout fœtus né sans vie à l’état civil : pour nous, il s’agit d’une menace importante sur le droit à l’avortement.

On ne veut plus de leçons de morale !

Dans notre société hétérosexiste, être mère est trop souvent présenté comme un passage obligé pour toute femme « qui se respecte ». L’avortement est donc, dans ce cadre, bien souvent considéré comme un acte « irresponsable » voir « coupable ». L’IVG est toujours pensée comme un mal honteux et traumatisant alors qu’il est un moyen de maîtrise de son corps et de sa sexualité. Mais les témoignages sont là : mauvais accueils, culpabilisation (par l’amplification artificielle des bruits par exemple), humiliations, encouragement à renoncer au désir d’avorter. Autant de pratiques plus ou moins insidieuses qui se dressent contre l’émancipation des femmes.

Plus que jamais il est nécessaire de lutter pour :

  • Une meilleure information et un meilleur accès à la contraception et à l’IVG
  • La défense d’un système de santé public, gratuit et accessible à tou-te-s
  • Le droit pour chacun-e de disposer librement de son corps et de s’épanouir dans la sexualité qu’il ou elle choisit.

Rassemblement à 13h00, Parvis de l’Eglise Saint Maurice (à l’intersection avec la rue de Béthune) à Lille, M° Rihour. Ponctualité requise !

Premiers signataires : Sud Etudiant-es ; Turbulences Sociales, Des individu-es.

1 Selon la Dress (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), la France comptait, en 2000, 729 centres IVG contre 624 en 2007.


rassemblement pour la défense du droit à l’avortement ce samedi

sos-tout-petits

L’EXTREME DROITE DE DIEU REMET LE COUVERT !

Ce samedi 14 Novembre 2009, l’association « SOS TOUT PETITS » entend nous refaire le coup du rosaire public à proximité du planning familial dans un seul but : Remettre en cause le droit à l’avortement !

Sous un semblant de respectabilité familiale « bon enfant », se dissimule l’intégrisme religieux le plus intolérant et le plus hostile à toute idée pouvoir vivre une sexualité propre à chacun et chacune et d’émancipation des femmes. Leurs mots d’ordre : abrogation de la loi Veil, lutte contre l’euthanasie, mobilisation contre le PACS, lutte contre les « perversions sexuelles » (Ils considèrent les homosexuelLEs comme « des malades » qu’il faut soigner) et bien entendu défense de la morale publique.

SOS tout-petit : une longue histoire de harcèlement des femmes et de violence !

L’association SOS Tout-Petits, présidée par le sinistre Xavier Dor, est tristement connue pour ses actions anti-IVG contre des hôpitaux et des cliniques pratiquant des avortements ou ils « déstérilisent » tout le matériel à usage abortif et s’enchaînent aux tables d’opération. Xavier Dor a par ailleurs été condamné à plusieurs reprises pour délit d’entrave à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), sans jamais purger ses peines ! Le but des anti-ivg est systématiquement de culpabiliser les femmes, de leur refuser la libre disposition de leur corps et de décider de leur vie !

Le droit à l’avortement, un droit conquis de haute lutte mais qui reste fragile

Par delà les actions violentes de ces groupes d’extrême droite, le droit à l’avortement est aujourd’hui restreint, voire menacé par des politiques de restrictions budgétaires et par un lobbying politique et religieux (bioéthique, statut de l’embryon, tentative d’instaurer un délit d’interruption volontaire de grossesse…).

Plus que jamais il est nécessaire de lutter pour :

  • Une meilleure information sur la contraception et la sexualité
  • Un accès réel et égal au droit à l’avortement et au choix des méthodes d’IVG
  • La défense d’un système de santé égalitaire

Ne laissons pas le terrain à ces fanatiques intégristes, réactionnaires et montrons leur notre attachement au droit des femmes à disposer librement de leur corps.

Rassemblement à 9h00 devant le Planning familial de Lille 16, avenue Président Kennedy à Lille, M° Mairie de Lille. Ponctualité requise !

Premier signataire : CHICHE ! Lille, Union Régionale des syndicats CNT de Lille, Chez viollette, MJCF59, NPA Lille,  RUSF59,  SCALP Lille, SUD éducation 59/62, GDALE