Le 16 avril 2012, 18 personnes ont commencé une grève de la faim dans le Centre de Renvoi des Immigrants de Coquelles. Ils refusent de manger pour protester contre les conditions inhumaines dans le centre et aussi contre leur détention continue.
Dans une lettre ouverte signée par les 18 personnes, ils demandent « pourquoi est-ce qu’ils (la police) nous traitent comme des animaux ? » « Nous avons tous des empreintes dans d’autres pays Européens. Pourquoi sommes-nous ici depuis si longtemps ? » Chacun d’entre eux a été retenu dans le centre pendant plus de 20 jours et ne sait pas quand il sera relâché.
Apparemment, en réponse à la grève de la faim, les policiers rendent les visites difficiles à l’intérieur du centre. Le 17 avril on refusa l’entrée à un visiteur de Calais Migrant Solidarity (CMS), sans donner la moindre raison. Les gens de CMS pensent que ceci est une tentative délibérée de mettre au silence les voix des personnes en grève de la faim.
Les conditions de vie au Centre de Renvoi de Coquelles sont notoirement mauvaises. Les plaintes aux visiteurs de CMS sur la violence de la police sont chose commune. Les grévistes de la faim déclarent « Nous voulons juste être libérés de ce centre de déportation et de ce pays. Nous voulons juste aller à n’importe quel pays où se trouvent nos empreintes, aussi vite que possible » en accord avec le règlement Dublin II [1]
Cette grève de la faim n’est pas une protestation isolée. Le 4 avril une personne venant d’Iran a lancé une grève de la faim depuis le Centre de Renvoi de Coquelles, et refusé de manger quoi que ce soit jusqu’à sa libération ou sa mort. [2] Le 12 avril il a été déporté en Hongrie, un pays où il ne s’est jamais rendu avant. Il a été détenu à son arrivée, et se trouve en détention aujourd’hui même, continuant à vivre sans liberté.
La répression systématique des personnes sans papiers en Europe est banale. Le centre de rétention de Coquelles reste au centre de la controverse, avec des protestations régulières des personnes détenues à l’intérieur. Les grévistes de la faim promettent de continuer à refuser la nourriture. Ils veulent juste « une vie meilleure et la liberté. »
Calais Migrant Solidarity
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00 33 6 45 46 59 86
[1] Règlement Dublin II de 2003
http://europa.eu/legislation_summar…
[2] Communiqué de Presse, Calais Migrant Solidarity, 8 avril 2012